Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 17 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8c9r20ss07/
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LE XX SIECLE ABONNEMENTS Pour tonte la Belgique Un an. * • • • ■ • fr- 9.W Six mois • • 4.H1 Trois mois ■ *.... 2.S! Gr.-Duchô de Luxemb. 20.01 Cnion çostilo. . • . . . 30.01 Directeur : Fennand NEURAY Edition f (6 h. soir) Edition (10 li. soir Edition if (minuit) ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . Q.^0 Réclames (3* page), la ligne. 1.53 Faits divers corps . . » 4.00 Faits divers fin. . , » 3.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies . • • • » 2*00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 368£ Rédaction et Administration : 4. imoasse de la Fidélité, 4. Bruxelles EDITION *¥¥ LA RUSSIE ET L'INDUSTRIE BELfil o*f*o>J<o L'occasion est favorable, mais il fa se hâter Notre industrie est depuis quelques mo dans un marasme complet. Le manque c commandes résultant de la crise financièi dont souffrent la plupart des pays crée iïos grandes usines sidérurgiques une situ; tion extrêmement difficile et dont il e: malheureusement impossible de prévoir ] lin. Les journaux financiers nous apportei chaque semaine, sur l'état du mardhé, de renseignements pessimistes où s'affirme ' découragement qui règne dans les sphère industrielles. Le moment est venu, pour nos homme d'affaires et pour nos usiniers, de recherche des débouches à l'étranger. La Russie, pr ci sèment, leur fait en ce moment la part: belle. Elle est à la veille de faire d'impo tantes commandes de matériel de chem; de fer. Nos industriels ont l'occasion c diriger avec succès leurs efforts de ce côt Us doivent en profiter. Cest l'observation que nous faisait, me credi après-midi', M. Lai. -ick, secrétaire c la Société Belgo-Russe. Et voici les rense gnement9 fort intéressants qu'il a bien vou' nous fournir au cours d'une rapide conve sation : — On a, annoncé dernièrement que ] Russie était à la veille de commander à l'ii dustrie belge et à l'industrie français 140,000 wagons. Cela n'est pas tout à fa exact. Que ce pays ait besoin de matériel e ce moment, la chose ne fait pas de dout< L'Empire fait un effort colossal pour dév< lopper son réseau de voies ferrées. Un sei chiffre vous le démontrera : on y constru actuellement 4,000 kilomètres de voies fe rées par an. C'est vous dire que les usine russes sont débordées et ne peuvent suffi) à la tache. La commande de 140,000 wagons dont c a parlé s'échelonnera sur trois années et matériel devra être fourni au fur et à inesui des besoins. Notez que cette fourniture int resse à la fois l'Etat et les compagnies pr vées de chemins de fer, car en Russie gouvernement exerce sur celles-ci une vér table tutelle. Les compagnies ne peuvei commander qu'avec l'autorisation au vernement. Celui-ci groupe alors les d< mandes et y ajoute celles qui concernent se propres besoins. Je vous ai dit que cette commande sera répartie sur trois années. Cela tient à c que l'on a, là-bas, un programme de chemir de fer portant à la fois sur les construction sur le matériel et sur les moyens finance] à mettre en œuvre pour le réaliser. Mais, me direz-vous, les usines russes n sont-elles pas en mesure de satisfaire à to'. les besoins de l'Empire ? En principe, celle ci sont certainement capables de produis par an, de 40,000 à 50,000 wagons. Mais elle ne sont pas constamment outillées pour c telles fournitures, et certaines ne disposer pas de fonds de roulement suffisants. C'e: à elles, néanmoins, qu'ira vraisemblabl< ment la plus grande partie de cette con mande, car on pratique en Russie une pol tique très protectionniste. Les lois inte disent formellement de s'adresser à l'étrai ger lorsque les usines nationales sont capj bles de fournir. Et c'est pourquoi, si nov parvenons à lobtenir quelques milliers cl wagons, nous aurons sujet a'être satisfait Mais où nous sommes en mesure de tire largement profit de la situation, c'est en c qui concerne les pièces de rechange. Il es certain que la Russie est en déficit de c côté. Il lui manque surtout des essieux e des bandages de roues et aussi des rails c des voies de croisement. — C'est précisément dans cette fabricr tion que notre industrie s'est spécialisée. — liaison de plus pour elle d'intervenii le syndicat « prodameta » qui englobe toute les usines de l'empire est débordé et ne peu fournir en ce moment ce qu'on lui demande Jugez-en : en l'espace de trois années, le commandes de bandages et d'essieux, qi; se chiffraient en 1É>10 par 31,000 tonnes, on passé à 46,000 tonnes en 1912 et à 95,000 1 en 1913. Pour les rails, la progression n'est pa moins considérable. De 330,000 tonnes e: 1910, les commandes se sont élevées 400,000 tonnes en 1911, 466,000 en 1912 e 771,000 en 1913. — Et sur le terrain .commercial ? — Ici encore nous aurions lieu d'entre: tenir avec la Russie des rapports plu étroits. Malgré son régime ultra-protection niste, ce grand pays a importé en 1908 pou 221 millions de roubles de produits manufac turés. En 1910, ce chiffre sautait à 368 mi] lions et en 1913 à 453 millions. Or, d'aprè les statistiques officielles belges — celles d la Russie ne recherchant pas la provenanc exacte des marchandises — nous n'interve nons, en 1913, dans ce dernier chiffre qu'; concurrence de 4,900,000 roubles! — Et cette somme représente? — Des importations de caoutchouc, d laines, d'armes à feu, auxquelles il fau ajouter quelques automobiles. Cela n'est pa brillant, vous en conviendrez, et l'on peu en conclure que nous négligeons trop le mar che russe. L Allemagne, en revanche, a si tirer "un parti admirable de la situation Grâce à l'initiative et à l'activité de se hommes d'affaires, elle intervient pour 5< a 55 p. c. dans le mouvement d'inportation russes. Les Belges, qui sont parfaitement doué et armés, pourraient faire sur ce terraii inni6 re(*outable concurrene>e à nos voisins d l'Est, d'autant plus qu'on est fort bien dis pose pour nous en Russie. — Que devraient-ils faire? — Ce que font les Allemands : organise un consortium. Que dix, quinze usines si groupemt. et envoient en Russie un délégua chargé de représenter la collectivité. Ci représentant devrait résider dans le pays afin d'être en contact permanent avec le: administrations et d'être renseigné ains directement sur les adjudications. C'est là a mon sens, un point el'importance capitale Les Allemands se sont ainsi supérieuremen organisés. Au lieu de procéder en ordre dispersé, ils se sont fédérés et leurs dél£ gues s'entendent à merveille à faire marche: diplomates et consuls. Leurs hommes d'af f aires sont très bien introduits et saverr dépenser largement. Si nos industriels comprennent leurs vé ritables intérêts, qu'ils s'organisent bier vite en s'inspirant de cet exemple. Les industriels ru&ses savent quJactuellement ils ne peuvent suffire seuls aux besoins et ils acceptent patriotiquement que leur pays recoure à l'étranger, ne voulant pas retarder, par d'égoïstes calculs, la mise en valeui de l'empire. Mais cette situation n'aum qu'un temps. Dans trois, quatre ans peut- Eêtre, l'industrie nationale sera parvenue à établir l'équilibre entre la production et la demande. Et nous aurons perdu, si noua tardons, une des plus belles occasions que nous ayons de nous faire connaître et apprécier dans un pays dont les ressources if sont inépuisables. BuSSetin poSâfêqaae |s — La Chambre des lords a repoussé -par ,e 119 voix contre 49 le bill qui met fin au à privilège de certains électeurs de voter plusieurs fois au cotirs d'une même élec-tion. Ce bill était déposé pour la seconde ^ fois à la Chambre des lords, en confor-îs mité du Parliament Act. le — Il semble que la discussion du pro-2s jet d'emprunt, dont nous avons donné les grandes lignes, doive soulever à la Cham-bre bidgare des débats violents. Mercredi e déjà, à la suite de Vobstruction faite par ic V opposition, la séance a dû être suspen-}" due à trois reprises. Dès le début de la séance, V opposition a fait lire une décla-6. ration énumérant les défectuosités de Vemprunt conclu,qu'elle considère comme. .r' déshonorant et fatal pour le pays. Elle est décidée à empêcher à tout prix la dis-ju cussion de Vemprunt. r — A Vienne comme à Budapesth, on com??iente dans un sens pacifique les dê-la clarations faites mercredi, à la Chambre i- hongroise, par le comte Tisza, au sujet des Ie intentions de VAutriche à Végard de la ^ Serbie, ee Nos rapports avec la Serbie,a-t-il 3> dit, ont sûrement besoin d1 être tirés au e- clair, mais étant donné qu'il s'agit d'une ^ question en suspens, je ne puis dire ni de ^ quelle ma7iière ni daiis quel sens s'effec- quelle manière ni dans quel sens s'effectuera cet éclaircissement, non plus que cl qu'il pourra impliquer. » Donc pas encore de décision -prise au sujet d'une action diplomatique. On ajoute à Vienne qu'ellt ne sera entreprise que quand les esprits se seront calmés. Et Von fait observer, à Vienne,que le ministre de la guerre comme le chef du grand état-major, viennent de ■prendre leur congé de vacances. La question du Home Ride continue o passionner les esprits en Angleterre et c, préoccuper le gouvernement. M. Asquith a déclaré mercredi qu'il inscrivait provi-soirement aux débats de la semaine prochaine la discussion, devant la Chambre, des co7nmu7ies, du bill a77iendant le Home Rule. E71 attenda7it, s'il faut e7i croire le correspondant parlementaire de la Pall Mail Gazette, le gouver7iement aurait l'i7i-tention non seule7nent de laisser to7nbe7 le bill a77iendant le Home Rule,77iais aussi de laisser les unionistes de l'TJlster installer leur gouvernement provisoire comme. bo7i leur semble. A cet effet, le gouvcr7ie-ment aurait décidé de retirer de l'Ulste7 toutes les troupes britamiiques qui s'} trouvent en ce 77io7nent, et de laisser le gouver7iement provisoire assurer la paix et l'ordre, grâce à ses bataillons de V0I071- 1' siivoe E11 revenant (Se la Rg?i... Le 14 jumet à Paris TJn Parisie7i qui témoigne de la chaleur de son patriotisme tout en tâchant d'esquiver l'autre... «?♦ A ♦% ♦% ♦% ♦% ♦% ♦% **+ ♦% «î» *** ♦% ♦*« ' Bulletin île sarapli r •(►HÉ*)* Q, Je sou.ssigîié désire m'abonner à la « Semaine illustrée )> jusqu'au lor janvier 19.15 moyennant ; 2 FRAtism m j. Nom et prénom : l Eue : r Localité ; Renvoyer ce bulletin avec 2 fr. 50 au bureau du journal, impasse ^ la Fidélité, 4, à Bruxelles. glUNE INNOVATION MILITA1RI ia - * ^ 'a- tl Des tracteurs autornûiiûôs pour pièces d'artillerie '^e La photographie ci-dessus montre u ne physionomie toute nouvelle de l'artil is- lerie. avec les tracteurs automobiles qui_ rtvz-pris part à la revue de Longchampi le 14 juillet. nn on ||>||M| B ll,„|l„,||M.|„ dé- -LES NOUVELLES A l'Académie 'u L'Académie décernera cette année le pri te Adelson Castiau destiné à récompenser le le travaux ayant pour objet l'amélioration d r_ sort de la classe ouvrière. Le jury composé de MM. Brants, De Grec :e et Waxweiler a proposé unanimement d ye partager ce prix entre Mlle Victoire Cappe n la dévouée propagandiste des syndicats chre ie tiens féminins, pour son ouvrage : « L f femme : éducation et action sociales », le ï f P. Rutten pour son « Petit manuel d'étude à sociales » et M. Karl Beerbloek pour « L'ir le dustrie des peaux de lièvre et de lapin e le Flandre » . « Notre choix, dit dans son rapport M x Waxweiler, a surtout été dicté par notre de ^ sir commun de distinguer des auteurs qui ou à transporté dans le domaine de l'action le 'h idées qu'ils" exposaient dans leurs écrits ■_ L'expérience seule, aujourd'hui, consacre ! valeur des initiatives eit des réformes, c 7~ l'on demande à ceux qui se préoccupent eie fe remèdes à apporter aux crises sociales, pli >e tôt le sacrifice de soi même et le dévouemen ie généreux que les pures élaborations de l'es 11 prit* * 0 1- Les funérailles de M. Charles Buis ir ancien bourgmestre de Bruxelles, ont e • lieu eiudi matin, devant une assistance cor . sid érable Il n'y eut aucun discours. A 10 heures e }e demie, le cercueil fut porté sur le corbillar z- surchargé de couronnes et de gerbes, et 1 zr char funèbre, traîné par quatre chevaux, s mit en marche, lentement, vers l'avenu ? Louise. ■e MM. Paul Hymans, Goblet d'Alviella x Janssen, Adolphe Max, Lepreux et Coc tenaient les cordons du poêle. Le deuil étai conduit par MM. Marcel et Albert Yandei kindere, neveux de l'ancien bourgmestre. Le cortège a suivi le boulevard jusqu'à 1 porte do Louvain pour gagner le champ d repos. Sur tout le parcours, les réberberes allumés, portaient d'épais capuchons d • crêpe. Le Longchamp fleuri C'est en carrosse de grand gala que 1 lord-maire de Londres et les aldermen d la cité de Londres se rendront au Lonç champ fleuri, Une tribune spéciale sera réservée à nos hôtes au carrefour des Attelages. * Les adhésions affluent tous les jours au secrétariat eïe Bruxelles-Attractions. Les participations d'autos, de voitures à deux chevaux et de cyclistes isolés — admis à nouveau cette -année — sont particulièrement nombreuses et tout promet un Long-champ tel qu'on n'en vit jamais. Le Père Rutten exprime sa reconnaissance profonde à tous ceux qui ont bien voulu lui adresser des félicitations à l'occasion de la manifestation syndicale det dimanche dernier. Il s'excuse de se trouver dans l'impossibilité absolue de les remercier personnellement. Mesures de police En vue du *Te Deum» de mardi prochain3 le bourgmestre de Bruxelles vient de faire afficher des mesures de police dont nous extrayons ce qui suit : a De 1 à 3 heures de relevée, toute circulation de véhicules autres que les voitures des personnes assistant au «Te Deum» sera interdite dans les rues et places situées aux abords de l'église Sainte-Gudule. L'entrée de l'église donnant sur la ^lace Sainte-Gudule est réservée au Roi, à la Famille royale, aux membres du corps diplomatique, aux présidents des Chambres, aux ministres, aux membres des Chambres, aux hauts fonctionnaires et aux corps constitués, aux membres de l'Académie royale de.Belgique, à MM. les officiers généraux de l'armée et ae la garde civique,à leurs éJ;ats-majors et à leurs aides de camp,ainsi qu'aux officiers supérieurs chefs de service du ministère de la guerre qui s'y rendraient à pied. La porte du milieu du parvis est réservée pour l'entrée comme pour la sortie de l'église, aux chef* de corps de l'armée et de la garde civique, aux officiers de ces corps, aux officiers pensionnés, aux fonctionnaires qui arriveront à pied à l'église et aux décorés et médaillés au gouvernement. Les deux portes latérales du parvis sont destinées au public pour l'entrée comme pour la sortie de l'église. » Nous apprenons que le gouvernement a distingué tout spécialement le personnel dirigeant de3 Etablissements de Bonneterie «Patria et Labor », boulevard d'Anderlecht, en décernant, à l'occasion des succès obtenus par ces firmes à l'Exposition de Gand, la croix industrielle de lr0 classe : à M.Remy I Rerny, directeur, et à M.Joseph Glibert, chei de la comptabilité ; la croix de 2° classe ; à M. Joseph Pierson, chef magasinier. Nos compliments. 7] Pour l'église d'XJrakami au Japon ■ »o« x îs Nous avons encore reçu ; u Anonyme, Aubel fr. M. Nemo, de Nimègue - 0 Un ouvrier d'usine, Aubange , Pour que le Sacré-Cœur de Jésus soit il honoré par nos frères du Japon '}V P. S., à Gand i »" Anonyme de Louvain * ^ Anonyme Un lecteur de Bois-de-Lessines n Un abonné de Mouscron ] Un abonné du «XX® Siècle» ! Eii l'honneur de Saint Joachim et de ; Sainte Anne ^ Report des listes précédentes f_ If " Total OC ;l Le R. P. Lebon, procureur des missions de Mrrianistes au Japon, nous prie en outi v' d'accuser réception dos souscriptions su l(" vantes qui lui ont été remises directement ~ Mgr Heylen, évêque de Namur, 50 fr. ; U J" anonyme de Malines, 10 fr.; le doyen c Hamme, 7 fr.; le doyen de Ciney, 5 fr. ; Me Walravens, évêque de Te>urcai, 100 fr.; Me 'Stillemans, évêque de Gand, 50 fr. l" Un sincère merci aux généreux donateurs Puissent-ils trouver parmi nos lecteurs d t nombreux imitateurs, pour le bien spiritui d de nos frères eiu Japon, et que les chrétien g d'Urakami puissent bientôt prier dans un e belle église qu'ils devront à la générosité de e catholiques belges. L'affaire Caillaux I CE QUE DISAIT LA LETTRE ADRESSEE PAR Mme CAILLAUX A SON MARI AYANT L'ATTENTAT, L'acte d'accusation rédigé par le procureur général est toujours sous clef, mais le dossier de l'affaire a été communiqué à la partie civile et le «Figaro» en extrait ce document capital. Il s'agit de la fameuse lettre que, le 16 mars, à 4 heures du soir, quelques instants avant l'attentat, Mme Caillaux écrivit à son mari, pour lui annoncer qu'elle allait faire justice. Cette lettre fut remise par elle à l'institutrice, avec charge de la remettre à M. Caillaux dès son retour. Elle ne fut remise que le soir? après l'attentat. Cette lettre a été versée a l'instruction par M. Caillaux lui-même. La voici dans son texte : « 16 mars, 4 heures. 22, rue Alphonse-de-Neuville. « Mon mari bien aimé, » Quand ce matin, je t'ai rendu compte de mon entretien avec le président Monier qui m'avait appris que nous n'avions en France aucune loi pour nous protéger contre les calomnies de la presse, tu m'as dit que ces jours-ci, tu casserais la g... à l'ignoble Calmette. » J'ai compris que ta décision était irrévocable. Mon parti à moi fut alors pris; c'est iwoi qui ferai justice. La France et la République ont besoin de toi; c'est moi qui commettrai l'acte. » Si cette lettre t|est remise, c'est que j'aurai fait, ou tenté de faire justice. » Pardonne-moi, mais ma patience est finie. » Je t'aime et je t'embrasse du plus profond de mon cœur. » Ton Henri-ette ». En commentant cette lettre, le «Figaro» écrit : « On admirera le sang-froid que marque cette lettre. Quelle concision ! Quelle fermeté de style ! On y notera l'heure à laquelle elle fait remonter la préméditation : c'est le matin, quand Mme Caillaux s'est rendue au ministère après la visite de M. Monier, qu'elle a « pris son parti ». Et, à quoi se décidait-elle? Est-ce à « donner une leçon », comme elle devait le prétendre plus tard dans ses interrogatoires? Non : « à faire justice » (c'est ce que Caillaux appelle, en son ignoble langage, « casser la g... »). Enfin, contre quoi voulait-elle « se protéger? ». Contre la publication redoutée de lettres intimes (crainte qui est la base de son système aujourd'hui) ? Non. Mais contre des « calomnies de presse... ». Et voilà démontré de la façon la plus éclatante et par un document écrasant que Mme Caillaux a assasiné Calmette pçmr débarrasser son mari d'un adversaire politique ». Rappelons que l'affaire Caillaux est inscrite au rôle des 20 juillet et jours suivants. le!c?*siècle est le moins cher- des grande E QHRONIQUE DU JOU EXAGÉRATION Les libéraux portent le deuil de M. Buis. La reconnaissance leur en fait un devoir, car il fut un de leurs militants les plus dé voués. Mais leur façon de rendre hommage à sa mémoire décèle une fois de plus leur ^manie d'imposer à l'universalité des ci-•toyens le culte de leurs divinités domestiques.Aux jours de deuil, il est décent de s'abstenir de critiquer une telle exagération, qui a sa source dans la piété filiale, mais il faut la signaler. Bourgmestre intègre et laborieux, M. Buis fut un des premiers; dans son parti, à comprendre l'illégitimité de l'antiflamingantisme înteîgral. U eut, en matière d'esthétique des villes, des idées sages et pratiques et, qui mieux est, il les réalisa. Mais ce fut, avant tout, un bon militant libéral. Le pays n'a pas encore perdu mémoire du guet-apens du 7 septembre et, sans prononcer de paroles amères, on peut bien *i'y point voir la pure auréole des grands hommes. Nous comprenons que les libéraux tiennent M. Buis pour un des meilleurs artisans ele leurs œuvres, en songeant à ce qu'il fit .pour l'enseignement laïque. Mais associer à ;ses funérailles civiles tout le personnel — maîtres et élèves — des écoles de la Ville, , payées par tous les contribuables : cela dé-. passe la mesure. D'autant que l'ancien bourgmestre n'était pas, intellectuellement parlant, en dépit de : qualités et de mérites incontestables, une de • ces individualités de premier plan qui com-a mandent en quelque sorte l'admiration uni-' verselle. En associant, ainsi qu'ils le font, toute la •population à leur deuil, les libéraux nou': paraissent, une fois de plus, être privés du sens de la mesure et de la proportion. »o« MUFLISME Nous avons vainement cherché jusqu'ici 10 j11? t°ut;e la presse libérale le moindre mot ~ de désaveu à l'adresse des libéraux du con-2 seil communal d'Anvers. Plusieurs journaux de gauche cachent soi-g gneusement à leurs lecteurs que les édiles de notre métropole commerciale ont refusé ^ : leur souscription au monument Beernaert. 2 C'est donc qu'ils ne sont pas très fiers de ce _ | beau •« geste » P II serait cependant intéres-: sant qu ils nous disent plus explicitement ce qu'ils en pensent. } Quel déchaînement, juste Ciel, si les mem-brea catholiques du conseil communal de Bruxelles avaient refusé de s'associer à _ l'hommage rendu ces jours-ci à M. Buis! Il est cependant permis de croire que notre pays doit plus à Auguste Beernaert qu'à Js Charles Buis. 'c Gageons néanmoins que si un journal libé-ral condescend à relever notre rapproche-. ment, ce ne sera pas pour nous répondre... n* mais pour nous accuser d'avoir blasphémé ! [e »<>« ;r ENCORE UN SCANDALE CLERICAL jr C'est le «Peuple» qui le dénonce, jeudi matin, avec indignation et grand renfort eïe trémolos. '• «Une Jeune Fille protestante enfermée e dans un Couvent à Vinsu de son Père ». Tel -1 est, avec toutes ses majuscules, le titre étalé 's sur deux colonnes du moniteur socialiste, e Brrr!... îS Lisez l'article : c'est la banale histoire d'un conflit familial où un père et un tuteur ^ se disputent une pauvre enfant victime d'une situation malheureuse. Jusque-llà rien de particulièrement extraordinaire, et comme ^ l'affaire se passe dans un milieu qui n'a rien de clérical, le «Peuple» n'en aurait sans cloute soufflé mot sans cette circonstance où il a trouvé une occasion de se déchaîner : la jeune fille était protestante, et un ordre du procureur du Roi de Namur l'a confiée à un couvent de Bruxelles où elle a fait sa : première communion ! Et le «Peuple» de raconter cela longuement en s'eflorçant de rendre odieux le rôle des religieuses qui ont accuilli l'enfant. Eh! bien, nous pouvons dire au ((Peuple» que son scandale clérical d'aujourd'hui ne vaut pas mieux que les autres. L'enfant qu'il prétend protestante est bel et bien catholique le plus auflhentiquement du monde et dès lors l'indignation au moniteur socialiste n'a pas la moindre raison d'être. Il lui aurait suffi, pour en faire l'économie, d'allumer sa lanterne. Dira-t-il au moins à ses lecteurs qu'il les a trompés une fois de plus? Nous attendons »o« MORALE DOCTRINAIRE La «Gazette» glose à la manière doctrinaire sur le prêche néo-malthusianistc par lequel le «(Peuple» a cru devoir accueillir la naissance d'un vingt-cinquième enfant élans une famille ouvrière des environs de Malines.Oh ! elle ne l'approuve pas. Fi donc. Y croyez-vous? Un journal qui a, autant que la «Gazette», le souci de l'honnêteté des mœurs et de l'avenir du pays. Mais tout de même, où irions-nous si jamais chacun s'avisait d'avoir vingt-cinq enfants?... La ((Gazette» sait aussi bien que nous que ce n'est pas ce danger-là qui nous menace. Elle doit savoir que le mal dont souffre tant la France exerce aussi de tristes ravages dans plus d'une de nos provinces. Dans ces circonstances, le devoir d'un journal est-il d'apporter des excuses à un égoïsme qui ne demande qu'à se manifester, ou de combattre les gens qui travaillent plus ou moins ouvertement à propager chez nous des doctrines meurtrières"? Plusieurs journaux libéraux acceptent depuis longtemps d'être payés pour aider à cette propagande. Le plus « puritain » d'entre eux s'efforce aujourd'hui de l'excuser. Ça va bien. Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera La situation s'est notablement modifiée depuis hier. Les plus fortes pressions s'observent en Russie où elles dépassent 765 mm.), et sur le golfe de Gascogne et le nord-oùest de l'Espagne, où elles sont supérieures à 76S mm. Le baromètre descend faiblement sur le nord de la mer du Nord, la presqu'île Scandinave, à l'exception du sud-est, le golfe de Bothnie, la Finlande, le sud-ouest de la Russie, l'est de l'empire d'Autriche et la Méditerranée ; il monte sur le reste de l'Europe. Le vent est faible ou modéré d'entre suel-ouest et ouest sur nos contrées, où la température est comprises entre 14° et 16°o. Provisions . Vent sud-ouest à ouest faible numora L'Italie mobilise ses réserves... Pour contrecarrer les succès des Epirotes. Le problème de Valona. L'annonce du brusque rappel sous les drapeaux, par le gouvernement italien, d'une classe de réservistes, nous est parvenue vingt-quatre heures avant la nouvelle de la manœuvre menaçante esquissée contre Valona par les insurgés épirotes. Mais à vrai dire .il suffisait de la première pour deviner la seconde. Il est clair que le gouvernement italien devait avoir une bien impérieuse raison de politique générale pour ordonner une mesure aussi grave et aussi soudaine. Or, à moins de supposer un désastre de ses armes en Libye, il n'y avait parmi toutes les données de la politique extérieure de l'heure présente que le sort de Valona qui pût lui inspirer assez de crainte et qui eut assez d'importance à ses yeux pour justifier une mobilisation si étendue. Tous ceux qui suivent attentivement les mouvements de la politique italienne, en apprenant le rappel de la classe de 1891, en ont donc aussitôt pu déduire qu'il se passait quelque chose de grave en Albanie avant que le télégraphe les avertît de la marche des Epirotes. La meilleure preuve que Valona devait être menacée, c'étaient les préparatifs subits d'intervention armée décrétés en Italie. *** L'opinion italienne même en a été aussi surprise qu'émue. Tant elle est imparfaitement renseignée par la presse et les agences sur le véritable caractère de ce qui se passe en cette contrée lointaine. Les diplomates sont mieux au courant que les journalistes parce qu'ils ont plus de sources d'information. Les événements d'Albanie se réfléchissent, en effet, comme en des miroirs de concentration, dans toutes les capitales des pays qui y ont des intérêts engagés : Vienne, Saint-Pétersbourg, Londres, et surtout Con-stantinople et Athènes. Athènes est un bon baromètre des vicissitudes de l'insurrection épirote. Soyons certains que la diplomatie italienne y est aux aguets et aux écoutes. Soyons certains aussi qu'elle a sur place des agents secrets, informateurs réguliers ou espions, et qu'elle ne perd pas un mouvement 3e tout ce qui peut menacer ou favoriser des intérêts qu'elle se plaît à proclamer vitaux pour l'Italie. Informée, aussitôt l'exécutif agit, avec jne résolution qui pouriaît être donnée en exemple à mainte nation. La population s'étonne, peut-être mémo s'alarme. Elle ne comprendra que demain }u'il était temps pour le pays de se tenir prêt s'il ne voulait pas être pris au dépourvu.L'opinion italienne crut, dans le premier noment, qu'il ne s'agissait que d'un rappel ^'exercices; mais elle ne tarda pas à appren Ire qu'il s'agissait d'une véritable mesure :1e précaution militaire active, intéressant i0,000 hommes et qui serait complétée, dans quelques semaines, par d'autres rappels. *** Alors donc, est-ce la guerre imminente?... Nous souhaitons que non; mais franche-nent, cela en a passablement l'air. Un point est certain : c'est qu'à aucun prix, l'Italie ne laissera mettre la main a aucune puissance européenne organisée, sur la baie et le port de Valona. Valona — voyez la carte — est située sur la rive albanaise du canal d'Otrante, à l'endroit où il a sa moindre largeur : quelques lieues seulement. C'est une rade non seulement bien située mais admirablement préparée par la nature pour former une base navale de premier oreire. Qui aurait Valona contrôlerait l'entrée et le débouché de l'Adriatique et neutraliserait le canal de Cor-fou.Si l'Italie possédait Valona, elle serait maîtresse de l'Adriatique, stratégiquement parlant, et frapperait de paralysie la marine de guerre autrichienne. A quoi l'Autriche ne paraît pas devoir consentir... Si, au contraire, c'était l'Autriche qui eût Valona, l'Aeiriatique deviendrait impraticable à la marine de^guerre italienne. De quoi l'Italie n'est pas d'humeur à s'accommoder... Et si c'était à la Grèce qu'échût l'atout, la Grèce, qui a déjà Corfou à l'ouest, et la presque totalité de l'archipel à l'est, acquerrait une situation navale de premier ordre* eians la Méditerranée, aux dépens de l'Italie et de l'Autriche. Aussi s'explique-t-on l'énergie avec laquelle l'Italie s'opposa à l'occupation par la Grèce de la côto albanaise et des régions nord de l'Epire: Nous avons dit qu'on fut à 1111 moment à deux doigts d'une guerre : c'était à l'époe^ue où la Grèce faisait des difficultés pour renoncer à la baie de 'Santi Quaranta qui lui eût assuré la possession deîs deux rives du canal de tCorfou et eût fait du golfe de Corfou même un lac fermé, une base stratégique pratiquement inexpugnable.LéT Grèce, on le sait, dut s'incliner. La Conférence de Londres exigea d'elle l'évacuation de l'Epire qui, tout aussitôt, s'insurgea contre le nouveau gouvernement albanais et s'érigea en gouvernement autonome. *•* Le gouvernement grec observa une loyale neutralité vis-à-vis de l'Epire aussi longtemps que le prince de Wied parut garder eies chances de fonder un pouvoir stable en son nouveau royaume. Mais les événements ayant repris le dessus sui les combinaisons, d'ailleurs boiteuses, de la Conférence de Londres et les jours politiques du prince de Wied paraissant comptés, les insurgés épirotes ont délibérément franchi la frontière nord qui leur avait été assignée : ils ont pris successivement Koritza au norel-est de l'Epire,puis Bérat au nord-ouest; maintenant, ils se rabattent en forces sur Valona et la côte Adriatique. Visiblement, ils entendent avoir leur accès direct à la mer et l'on ne voit pas qu'ils y puissent échouer, à moins que quelque puissance européenne ne leur signifie le hola, à coups de canon et de *usiL Or, par la force même des choses, remarquez-le, les Epirotes à Valona, ce seraient, en réalité, les Grecs. Car d'abord, la recrudescence récente des dissentiments gréco-turcs a ramené vers les Epirotes insurgés les sympathies officielles du gouvernement grec et ensuite, les deiix populations étant de mêmes race, religion, langue et coutumes, seront toujours portées à se soutenir, au. | moins moralement l'une l'autre, sinon a se VENDREDI 17 JUILLET £ L'UNIQN DANS L'ACTiOi VINGTIEME ANNEE — ivt ,. Il

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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