Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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28 October 1915
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s.n. 1915, 28 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9p2w37ms1f/
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LE XX SIECLE Quotidien belge paraissant &u Havre RÉDACTION ^ADMINISTRATION ?SUr m« de la Bsurse — LE HA7RE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Directeur : FEMSD BEERAI fentes les communications concerr.cn la rédaction doivent être adressé* aS^^rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: B1,Panton Street (Leicester Square) s,w ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par moit. » 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.... 2 sh. G d. par mois. • .... 73h.6d. par t*'mestp# Hollande.. 1.25 florin par m^is. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres paye.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal aj Havre ou à Londres Annonces 4' page: Ofr. 40 la ligne Potitdsannonces4* page: 0fr.30laligne Les petites annonces sont également reçues à la Sociétô Européenne de publicité, fo, ruede la Victoire, Paris, qui **» a le monopole pour Paris. LE PAYS RHÉNAN ET LA BELGIQUE • >)Q«— — » Se 1830 à 1839, beaucoup de rhénans voulaient devenir beii s ——o~~ La Kœtoisctie Volkszestuiig gémissait l y a quelques jours sur « Végarement » la XX" Siècle, obstiné il repousser le rameau ïolivier des catholiques allemands. Uniotir-iial si gentil, avant la guerre, pour «os amis il nous !... L'organe de M. Bachem n'en revient pas. Il ne demande qu'à rtous presser sur son cœur. Il ne nous demande que d'oublier les crimes de l'Allemagne el de ses soldats, les outrages, les calomnies et les complicités des catholiques de Cologne et de Mmivhen Gladbach. La belle ajlaire que la main quon nous o{ire soit rouge du sang de nos prêtres, de nos soldats, de notre peuple!... EUe serait tellement pleine de présents. si nous voulions, qu'on ne verrait plus la tache. Non content de crier Raca à des « frères » si magnanimement disposés à oublier tout le nuu qu il.s nous ont {ait, le XX' Siecle n « pas rougi d'écrire que des liens de toutes sortes, nombreux, étroits, solides avaient ■uni, pendant plusieurs siècles, le pays rhénan aux provinces belgiques. Ce crime, aux ucux de la Kœlnische Votkszeitai& est encore plus aljreux que le premier. Il crie vengeance au Ciel. Il offense l'histoire en même tœmps que la justice. En fait de justice, nous avons le droit de récuser le jugement du journal qui s'est jail gloire d'a.ppiaudir à toutes les injustices de ta Prusse'et à toutes les raiùnes de ses armées et du gouvernement prussien. Quant a l'histoire, nos lecteurs vont entendre sa déposition. Nous nous permettons d'attirer leur attention su-r l'article ci-dessous. L'auteur, M. Arthur Rotsaert, avocat à Anvers, rappelle, avec autant de précision que de force, un iait ignoré sans doute de la Kœlniselie Volks-•zeiltang, ou tenu sous le boisseau par elle : à savoir que l'élite du pays rhénan demanda formellement, après 1830, la réunion de ces provinces à la Belgique. Il y avait un évêque dans cette élite. Quantum mutati !... La Prusse nous a changé les évêques catholiques d'Ouire-Rhin. On peut douter, sans manquer de. respect pour la dignité épiscopale, que VEglise d'Allemagne a ait gagné... La Sainte Alliance avait prétendu par le tuai té de Paris de 1814, jeter les bases de la paix perpétuelle du monde : la France ramenée à ses anciennes limites, la Prusse latoc portes d'une Belgique francophile démembrée, aflaiblie et subjugée, la Hollande renforcée et installée sur l'Escaut, la Meuse et la Moselle pour, comme disait ce cher kron Metteinich « ouvrir la porte sur la France dès qu'elle bougerait ». Ce traité de Paris et le congrès d© Vienne furent incontestablement un succès du pacifisme éternel : jamais depuis 1815 on ne s'est plus battu en Europe... En plaçant la Belgique sous la domina-itioo de la Hollande, on ne s'était pas demandé ce que les Belges pensaient de l'opération; mais pour être venu quinze ans plus tard, l'avis .de nos ancêtres ne s'en est pas moins exprimé avec une certaine vigueur...Mais ce n'est pas seulement à l'égard de nos ancêtres que le congrès de Paris fut injuste; la même faute fut commise à. l'égard des haibitants des provinces rhénanes. Et l'on peut dire que tout oe qui est arrivé depuis n'est que La conséquence directe de cette énormité. Les Rhénans, qui parlaient l'allemand — et même pas tous — mais n'étaient pas Teutons, n'avaient cessé d'avoir avec les provinces belgiques des liens politiques, religieux et économiques qui s'étaient maintenus et même consolidés à travers des siècles de souffrances communes- Ils n'appré-oiaient guère le grand honneur « de devenir Prussiens » et de voir leur beau pays s'appeler désormais « Prusse Rhénane ». Il y avait là des régions qui avaient toujours <Hé belges, et d'autres qui n'avaient cessé d'espérer le redevenir parce que c'était la. poussée naturelle de l'â race, de ses intérêts et de ses instincts vitaux. Elles veinaient de passer avec leurs frères de î'Ouest phis de vingt années prospères et libres sous le règne des Français "dans la 'plus parfaite des ententes et des communions d'esprit. I,'empereur leur avait même concédé la construction de ces deux canaux Rhin-Escaut, Moselle-Meuse qui devaient les relier plus intimement avec la Belgique i— et qu'ils réclament encore aujourd'hui. Us étaient catholiques ou libéraux comme nous, tolérants, démocrates et égalitaires icomme nous; ils haïssaient la Prusse'et aimaient la France comme nous; industriels et commerçants comme nous, ils voulaient $tre litireset indépendants comme nous-.. Et voilà que, sans même qu'ils eussent eu l'occasion de faire connaître leurs vœux ■et leurs aspirations nationales, après que T Angleterre leur eut laissé entrevoir la uos-Sfbilité et l'utilité de leur union avec la Belgique, on les livrait à la tyrannie d'un prince protestant qui ne connaissait rien -de leurs mœurs, de leurs coutumes ni de leurs intérêts et qui se mettait en mesure rte leur inculquer sa culture baltique par îles voies les plus rigoureuses !... >... Les pays rhénans me restèrent pas longtemps tranquilles. En même temps que les Eelges .exprimèrent leur mécontentement des procédés gouvernementaux de leurs « frères du Nord », les Rhénans essayèrent de se dégager des griffes de la Prusse. Des deux côtés de notre artificielle frontière orientale, les griefs sont les mêmes : lutte pour la liberte de conscience et pour ■le culte catholique, conflits de langue et de race, opposition aux fonctionnaires venus de l'étranger et contre des contributions exorbitantes et contraires aux traditions du peuple. De part et d'autre, les moyens mis ou action sont les mêmes : sous l'impulsion Ide l'union des partis, libéraux et catholi-,511®, républicains et royalistes luttent J» main dans la main par la presse et l'agitation populaire pour les libertés devenues — plus tard — constitutionnelles en Belgique; les nobles, le clergé et le peuple s'unissent contre les envoyés d'un roi tyrannique, contre les lois oppressives et les procédés brutaux. De part et d'autre le but à atteindre est le même : se délivrer de l'oppression étrangère, réaliser les aspirations nationales et les vrais besoins du pays, vivre sous un régime de liberté complète et sous une constitution d'égalité et de large tolérance.Quoi d'étonnant que, dans leur sympathie mutuelle et sous l'empire de leurs aspirations communes, les Belges et les Rhénans se soient donné la main par dessus la malencontreuse frontière inscrite dans les traités de Paris-Vienne ? Ainsi naquit, spontanément et des deux côtés simultanément un projet d'entente, l'idée d'une fédération belge-rhénane, et même d'une union plus intime encore. Sa réalisation aurait évité à l'Europe toutes les calamités qui se sont succédées depuis 1815; elle aurait rendu 1870 et certainement 1914 impossible. Imaginez une nation belge-rhénane de 12,000,000 d'habitants, pouvant fournir 1,?00,000 soldats solidement retranchés derrière les trois lignes de défense successives : Rhin, Meuse, Escaut, appuyée sur la mer du Nord et l'amitié anglaise et voilà le cauchemar franco-allemand passé à l'état de souvenir ! Combien Rartels disait vrai quand il écrivait à ce sujet, en 1S3S, dans VEclalreur de Namur : « La fédération belge-rhénane reconstituera-il sur une base homogène cette barrière contre Cambitimi française que le £onqrès de Vienne s'était flatté de construire en organisant le royaume des Pags-Bas,uni< n contre nature qui devait se terminer par le plut éclatant des divorces. » « Cette combinaison doit convenir merveilleusement à la France, à l'Angleterre comme à la Belgique.» Et encore : « Une coalition avec la Belgique régénérée est la seule combinaison qui garantisse la nationalité rhénane sans conflit entre la France et l'Allemagne. » « Pourquoi ne rêverions-nous pas pour noire beau pans le miissant renfort d'une fédération rhénane 1 » Les circonstances favorisèrent plus les Belges que les Rhénans. 1830 nous apporta l'accomplissement de nos vœux : l'indépendance et les libertés constitutionnelles-Mais telle était l'union intime entre les deux peuples que leurs rapports n'en furent point refroidis. Eu un temps où nous avions tout à craindre d'une diplomatie européenne maussade et, fort mal disposée pour nous, le peuple belge ne songea pas un seul instant à abandonner ses frères dans leur malheur. Jusque 1839 les Rhénans trouvèrent chez nous leurs plus fermes appuis moraux et même — s'ils avaient osé ce que nous avions fait — matériels... *** I.e succès de la révolution belge avait rempli les populations riveraines du Rhin de joie et d'espérance. Elles se sentaient notre», elles voulaient les mêmes choses que nous et, n'ayant pu les obtenir avec nous, exprimaient librement l'espoir de les avoir par nous Elles agitèrent le projet de cette fédération belge-rhénane que l'on avait failli constituer en 181-4-1815. La Belgique répondit de tout cœur à leur appel Dès 1832, la persécution des catholiques rhénans est flétrie daine la presse belge de toutes les opinions; l'archevêque de Cologne, qui est en lutte ouverte avec le roi de Prusse, trouve chez nous ses plus ardents défenseurs Et, pendant que, chez nous, l'on caresse l'espoir qu'avec l'aide des Rhénans libérés on pourra constituer une Belgique capable de se défendre et même d'attaquer pour reprendre ce que la malheureuse campagne des dix jours nous a fait perdre en 1831, la nervosité populaire se transforme en agitation à Munster, a Coblence et à Paderborn. Partout on acclame la liberté de conscience et la Constitution belge. L'admirable définition die de Potter est présente à la mémoire de tous : «Notre pacte national est. certes le meilleur qui ait été for. mulé et mis en pratique et il pourrait être aussi parfait que le comportent les choses humaines,U peut le devenir tût ou lard,car il contient le principe de son amélioration progressive et légale. » De Potter avait ajouté, et les Rhénans répétaient avec lui : « Pourquoi ne le proposerions-nous pas A ceux qui désirent jouir des mêmes avantages que nous ? L'état de notre civilisation, nos moeurs, notre langue, notre cxilte sont les mêmes. Que s'opposé-t-ij à ce qu'ils soient aussi libres que nous, libres avec nous ? » Bientôt toute la Rhénanie acclame le projet d'union, fédérative ou autre, avec !a ' Belgique. A Duren paralfum «Livre 1. et 11 suffit qu'on l'attribue à « un comte de Merode » pour que sous l'égide d'un nom qui sonne comme une fanfare, il se répande et crée la bonne effervescence dans tout le pays, sur les deux rives du Rhin. En Belgique, la presse ne reste pas inactive et, s'il faut en croire les cris de paon effarouché que pousse Toi'angiste <t Messager de Gand », on parle de mesures... militaires et de complots révolutionnaires. On se dit que la Prusse est engagée à fond contre les Polonais, que l'Autriche tien! pour les catholiques rhénans, que la France elle-même n'est pas indifférente; on pèse les forces armées respectives... La situation sur le Rhin devient bientôt très g'l^.ve pour la Prusse qui a cependant massé des troupes en Rhénanie et sur les frontières belges. Bientôt elle demande au gouvernement de faire cesser la campagne de presse. Mais en ce temps-là, notre diplomatie n avait pas encore confondu neutralité avec faiblesse et soumission. &ussi répondit-elîa dignement que l'on fera tout ce qu'il faut pour éviter un conflit officiel mais qu'il es! impossible die suspendre La liberté de la Presse qui est inscrite dans notre Constitution.Et l'aide que nous fournissions aux Rhénans ne cessait de prendre des jyaportions sans cesse grandissantes- C'est alors que la Prusse, agissant sur la Hollande — que le projei de fédération rhénane inquiétait au plus haut point — ob tint que la Hollande accepte le Traité des 2-i articles que nous avions subi après les jours de malheur de 15-31 mais qui était resté lettre morte et que nous croyions abrogé. Menacés par la Sainte-Alliance e$ abandonnés par la France, nous subîmes la dure épreuve : 300,000 Belges «t deux pro. vinees furent le prix dont nous payions no' tre fidélité et notre dévoûment à nos frères <e l'Est. * te -it Est-ce un tort de i-apptder ces chosus au moment où se déchaîne la plus horrible des guerres, qui n'est que la continuation cruellement logique des principe» erronnés admis en 1814 et en 1839 ?Je n'ose le croire parce que je me dis que quand nous passerons à Cologne — car nous irons à Cologne et bientôt ! — de grands souvenirs et des ombres amies se lèveront pour nous y saluer en libérateurs .L'auguste figure de l'aaxrfievêque, Droste van Vissering^ l'âme des auteurs du « Livre Rouge », et celles des « agitateurs » de Duren, de Munsijr, de Coblence et de Paderborn y fraternisa-l'ont avec les esprits de nos visionnaires de 1838 et peut-être pourra.-t-on comprendre là et en ce moment que dans le pays de ceux qui. il y a à peine soixante-dix ans, aimaient notre peuple, nbt-re pays, nos libertés et notre culture, on pourra sans risque, et sous la seule condition de gratter la couche superficielle de méchanceté et de brutale barbarie imposées depuis dations dé la plus grande, de la plus forte Belgique. . Arthur Rotsaert. Le châtiment des traîtres de la "Vlaamsche Stem" Du Moniteur Belge dlu 21-27 octobre : <( Par arrêté royal du 5 octobre 1915, M. René Deolercq, professeur à l'athAnée royal de Gand, directeur du jourcwl De Vlaamsclie Stem, est révoqué die ses fonctions de professeur dans les athénées royaaix. » Par arrêté, ministériel du 5 octobre 1915, le dateur A. Jacob, directeur du journal De Vlaamsclie Stem, professeur intérimaire dians reniseignemenA moyen, est rayé de la Hi'sbe des docteurs en philosophie et lettres, em sciences, etc., auxquels il peu A être fait appel pour remplir dies fonctions provisoires •(Sans renseignement de T'Etat. » Ta situation" militaire -IJCKI Mercredi, 27 octobre, midi. La situation en Serbie apparaît telle aujourd'hui; que la jonction des armées austro-allemande et bulgare semble inévitable et que l'année serbe devra faire de grands efforts pour se dégager de l'étreinte. Les Serbes ne se laisseront pas abattre par l'infortune, pas plus que les Belges, lorsqu'après une longue attente sur la Meuse et la Cette et des efforts inouïs, ils durent se replier sur An>vea"s. Les beaiux jours reviendront. Les gens qui se plaisent à voir l'histoire se renouveler regretteront particulièrement cette conjoncture, car il eut, été curieux die voir les " Alliés entrer à Constantinciple après avoir occupé Gallipoili et. après a.voir triomphé dams les plaines de la Macédoine : Les Turcs, en effet, prirent jadis le même chemin détourné pour atteindre Byzance ; en. 1356, on les vil. apparaître sur les montagnes farouches die la Chersonèse. après qu'ils eurent franchi le Bras-de-Saint-Geor-tges, Je fier nom chrétien des Dardanelles ; en 1389 ils écrasaient les Serbes à Kossovo et diécapitaient leur tzar Lazare; en 1453, enfin, le sultan Mahomet entrait à cheval à Saitote-Sophie, Mais, à la vérité, ri/en ne nous dit que, si les Alliés font effort, cette histoire ne se renouvellera pas. L'échéance n'en sera qlue retardée. Les Austro-Allemands et tes Bulgares peuvent bien aujourd'hui, tenter d'encercler, l'armée du roi Pierre et l'aceuiler au, Monténégro ; dtemain, Guillaume II pourra bien faire une entrée théâtrale à Stamboul et y apercevoir, aux heiuires dorées diu couchant, les périscopes noiliis dete submersibles britianiniq(ues qui croisent dans la Marmara ; mais, après-dfe-m-ain sera ara Alliés si ceux-ci le veulent, aar le long couilodr de 800 kilomètres, qui onène de Belgrade à Constantinople est sous leur menace de toutes parts et une victorieuse guerre de mouvement peut être entreprise. là-bas, par Les Français, les Anglais, les Russes et le® Serbes, à qui se joindront peut-être, avant qu'il soit longtemps, une armée italienne et une armée roumaine- Sur les desseins de l'état-major serbe, il n'est rien révélé. Somge-t-il à battre en retraite vers le Monténégro, dont, les rouîtes lui sont encore ouvertes ? Fera-t-il, au contraire, de granndls sacrifices pour marcher vers la Macédoine et rejoindre les Alliés ? Quoi qu'il en soit, l'armée serbe échappera croiifM>n, aux tenaillefc de l'ennemi. * Pour gagner la Macédoine, les Serbes devront passer sur le ventre des Bulgares qui occupent Uskub. Toutefois, s'ij est exact que Vélès a été repris, la position des Bulgares à Uskub «Soit être fort en, l'air et, à la moindre pression venant du sud, ils devraient se hâter de l'abandonner. Leur hâte devrait être plus grande encore si la. reprise d'Isiiip par les Alliés était confirmée. En Rjussie, la Dwina n'est toujours pas fardée et Berlin avoue un échec près d'II-Luxt ,c'està-dire sur Ja position qui protège Dwinsk. Sur le Styr. l'armée moscovite ? aicharnie à étendre ses succès des derniers jours et il ne M fauidrait plus grande fortune pour qu'elle menaç ât Koweil, qui est un des principaux nœuds de communications de 1 ennemi, Paul Croitaert. Ustre Mdalistes allemands Lne dépêche d'Amsterdam annonce que le parti socialiste allemand va exclure de son sein le président de la commission générale les syndicats d'Allemagne, Karl Lebien. qui 'ut jusqu'à la guerre, secrétaire du bureau tatormationial des syndicats et qui rspri-sente la circonscription de Kiel au Reichstag. M. Legien fait connaître, dans les journaux, les raisons de son désaccord avec le Darti socialiste. Il s'agirait de difficultés personnelles avec un membre du i>arti socialiste ju'il désigne par son initiale O... et qu'i] aurait qualifié d'espion. 1 Qu'on donne des emplois aus soldats, sous-oiciers et ofôciers blessés ou invalides »o« Un officier d'infanterie qui a été blessé sur le champ de bataille nous écrit, après avoir passé quelques jours au Havre, la lettre ci-dessous : Mon cher directeur, Je suis très content d'être venu passer quelques jours au Havre. Evidemment, en dépit du voisinage de la mer, l'atmosphère ne vaut pas celle du front : je vous le dis franchement. Cependant j'y ai trouvé moins de pessimisme que je ne le craignais, et vos broyeurs de noir (noir animal, bien entendu) m'ont moins irrité qu'amusé : je vous le d.is comme je le pense." En manière de compensation, j'ai vu des organisations inté. restantes, des usines, des ateliers, des magasins sortis de terre peur ainsi dire, et où règne, avec la discipline, l'ordre le plus parfait. Beau et réconfortant spectacle pour un cœur de soldat convaincu plus que jamais que c'est oar la discipline seule que le pays pourra être restauré. Ce que j'ai admiré le plus, r-.'est l'utilisation des officiers maîades et blessés dans lès services de l'intendance. Moi qui en ai vu •çle toutes les couleurs depuis un an,j'ai été ému jusqu'aux larmes en me rendant compte de la façon intelligente, pratique et délicate à la fois, dont l'intendance n utilisé les services d'officiers hors d'état, de combattre mais assez valides encore pour rendre des services à leur pays. En sauvant de la réforme prématurée ces glorieux éclopés, en leur donnant des places nue trop de fonctionnaires civils, hélas! prétendent, avoir un titre à occuper exclusivement, l'intendance a fait plus que de résoudre ùn problème urgent. : elle a tracé un chemin où tous les pouvoirs publics devront, selon moi, s'engager après la guerre. Envers tous les officiers, sous-officiers et soldats mie la guerre aura rendus invalides, la Patrie a contracté 1a. dette la plus sacrée. Elle ne l'acquittera^ pas au moyen d'une aumône. Ce n'est pas le droit à î'oisî-veté que réclament les soldats blessés au service du navs : c'est le droit au travail. Une organisation intelliaente saura facilement conrilier ce droit inennfe<5table avec les nécessités du serviee. D'ailleurs, entre nous soit dit, un officier n'a pas besoin d'être un aigle nour être en état de rendre, dans la nlupart de nos ministères, au moins autant de services nue les trois quart® de Mr»srieurs nos remls-cle-euir... L'exemple donné par l'intendance du Havre, dès qu'il sera connu h l'armés, sera apnlaudi nar tous les militaires. Ne_ nour-riez-vou^ demnnder dans le « XXe Siècle » nu'il soit imité, à Theure préfjente. et au Havre mêm<=»? .Te crois qu'on trouvprait facilement au Havre, sans chercher beaucoup ni très loin, un et même plusieurs bureaux tvôQ neunlés où df» ieunes et reluisants civils siègent du matin au soir et qui ne nerdraient1 ri^n h être oernnés nar des officiers, sous-offieîer^ et soldats blessés ou malndes. En accueillant ma requête, vou? me ferez personnellement nlaisir, vous servirez une juste cause, et vous augmenterez encore la grande nor>ninT'U(«i ]e (( XXe Siècle » jouit dans toute l'armée. Agréez... La Croix de guerre Le Roi a signé le 25 octobre l'arrêté-Ioi créant la Croix de guerre. Il est ainsi conçu : Article premier. — U est créé une Croix de guerre; cette Croix est conférée par le Commandant de l'Armée pour acte de bravoure devant l'ennemi. Art. 2. — La Croix de guerre est en bronze florentin à quatre branches avec, ■entre les branches, deux épées croisées; les pointes de chaque branche sont terminées par des perles. La Croix est surmontée de la Couronne royale. Le centre représente, à l'avers le Lion belge et au revers Notre initiale. Art- 3. — La Croix de guerre est portée sur le côté gauche de la poitrine, immédiatement après les ordres nationaux; elle est suspendue à uij. ruban de moire rouge avec liseré vert à chaque bord et trois bandes vertes placées verticalement. Art. i. — La Croix de guerre est conférée soit à titre individuel, soit à titre collectif: elle peut être portée en tout temps; elle demeure la propriété des familles et des unités. ErïGore ans victoire beîp au Congo NOS TROUPES INFLIGENT UNE SEMEUSE DEF AITE AUX ALLEMANDS Un télégramme d'Afrique vient de nous apporter des détails sur une importante bataille. Les Allemands, au nombre d'un millier environ, dont 150 blancs, ont attaqué des forces belges installées au poste de Lu-vungi. Après une journée de combat, les Allemands, ayant essuyé des pertes considérables, ont mis la nuit à profit pour fuir, anais non, sans 'laisser dè nombreux morts et blessés et un important matériel sur le champ de bataille. Le Département des Colonies nous adresse à ce le <t communiqué officiel » suivant : « Dans le courant du mois de septembre, les Allemands ont poussé des reconnaissances offensives sur le front de la rivière Rw-izi, au pord du lac Tanganika. Une de ces opérations a donné lieu à un engagement Se 11 septembre, non loin du deit.a de la Ftaziiai ; l'ennemi fut repoussé avec perte et ramené jusqu'à la frontière. Mais le' 29 septembre, un engagement particulièrement violent s'est produit près de la station frontière de Luvungi, que les Allemands attaquèrent avec des forces importantes, pourvues d'artillerie et de mitrailleuses. L'ac-iijon dura quatorze heures, elle fut vivement disputée. Nos troupes restèrent maîtresses lu champ de bataille el l'ennemi ne put se retirer qu'à la faveur de la nuit, en emportant plusieurs blancs tués et de nombreux blessés blancs et noirs. Ils ont laissé sur le terrain 2 officiers européens et. 6G soldats noirs tués. Nos troupes se sont emparées l'une mitrailleuse, de fusils, de munitions ! st- d'un nombreux matériel, u 1 C' Allemagne manque de uiures Des journauxgouveniemeiita nx parlent de "mécontentement profond" et de "perspective lugubre"... Aux extraits si significatifs de la presse allemande déjà coniruiis de nos lecteurs, ■VHumanité ajoute, dans son numéro dru 27 octobre, de véritables cris d'alarme die joumnaux gouvernementaux d'Outre-Rhin. La Magdebiirgisclw Zeitvng est un des principaux organes des rrationaux-libérajux amis du diasicel'ier. On- va voir sur quel ton oe journal s'exprime (numéro dni 20 octobre), touit en se pLa^mant àè n'oser en dire piltus : « Qued que soit le côté où l'on prête l'oreddiJe, on entend des murmures de mé-conitentement, des bruits de colère et d'inquiétude qui n'ont pas leur plein écho dans les journaux. Cair, dans la presse, porte-voix de l'opinion, publique, l'opinion véhtat-'ie du peuple ne trouve pas, dan» les circonstances ac-tuolOes, une expression comn-lèfe : elle n'en est ave plus dangereuse : IL SE PRÉPARE, DA.\TS LES ESPRITS. QUELQUE rpnsR DONT IL EST IMPOSSIBLE DE MESURER LA GRAVITÉ. Il parait certain et inévita-ibuie ique les classes pauvres ne pourront suffisamment s'alimenter... » Et voifei ce que dit un autre journal qnii a, lui aiiLssi, les faveurs du gouvernement, la Weser Zeitung : « La cherté des vivres, écrit-elle, a provoqué un mécontentement profond dans uine large partie du peuple, dont on peut «iiire s*ns hésitation qu'elle représente la grande majorité de la nation. I^es cris du peuple montait toujours plus hauts bien q)U/'i/w3 soient encore, dans une certaine mesure, assourdis par les circonstances. Oui, certes, le mécontentement eit bien plus grand qu'on ne le voit dans les journaux.. Les hommes qui, au nom de l'Etat, ont à fixer le maximum des prix et qui doivent prendre dfaiiitres mesilres conformes à la situation, sont les gardiens d'un trésor plus précieux que celui des Nïebelung : ils oint à sauvegarder l'unité grandiose du peu-p'Je» à îaqueiile l'Allemagne doit ses succès. Us sont responsables devant Vhistoire... » N'est-ce pas un son' de tocsin que rendent la des- cloches qui n'avaient accoutumé jus-qu'iici q,ue de carillonner des victoires ? Il serait évidemment excessif de conciure de là à 1'épuisemen.t compîet de l'Allemagne et à des espoirs illimités. Cependant des articles comme ceux que nous venons de citer, publiés -d/aais la presse gouvememen-taile d'un pays où la censure ne se relâche de sa sévérité que quand iH lud est impossible d'en maintenir la rigueur, autorisent à, croire que 1!'Allemagne se trouve en ce moment en proie à des difficultés intérieures extrêmement graves. Ces difficuUtés ne proviennent-elles que d'une mauvaise administration ou d'une répartition _ défectueuse des réserves -ie vivres ? S'il en était aiinsi, l'organisation allemande pourrait peut-être arriver à les surmonter, mais il semble plus probable iCTu'ii y a pénurie de vivres et que cette pénurie provient du blocus naval. On peut, sans témérité, attribuer à ce fait l'activité dépaoyée par la diplomatie et la presse allemandes pour obtenir que les Efabs-Unis arrachent à l'Angleterre, au nom de la liberté des mers, la possibilité de ravitailler l'Allemagne. Communiqué belge »Ocw—— 26 octobre. Après une nuit calme, Vartillerie ennemie a bombardé aujourd'hui assez violemment le terrain au sud de Nieuport, Pemyse, Oost-kerque, les abords de Dixmudc et nos travaux au nord de Stcenstraet.e. Nous avons répondu vigoureusement par des tirs de riposte et de représailles aux bombardements ennemis. Par' d'action d'infanterie. mmmm SUE Communiqué sfûeis! français Paris, 27 octobre, 15 heures. AU SUD DE LOOS, nous avons repoussé et dispersé par notre feu de fortes patrouilles ennemies. EN CHAMPAGNE, au coursid nuit, les Allemands onl tenté une nouvelle attaque contre nos tranchées de la « Courtine ». Cette attaque, immédiatement enrayée par les tirs de notre infanterie et de nos mitrailleuses, a complètement échoué. Nuit calme sur le reste du front. — —»o< L'EFFET DE L'ASSASSSNAT D£ P/Î3SS CAVËLL EN ANGLETERRE Londres, 27 oct. — A la suite des récents raids des zeppelins et de l'assassinat de miss Gavell, le roi George, on s'en souvient, a adressé un appel à son peuple. Cet appel a été entendu et de nombreux engagements ont été recueillis. POUR HONORER LA MEMOIRE D'EOÏTH CAVELL Londres, 27 oct. ,— La nouvelle maison de garde-malades, venant d'être créée, devait recevoir le nom de Maison Alexandra, en l'honneur de la Reine-Mère. Celle-ci vient d'informer le président de 1 hôpital de Londres qu'elle préférait que la maison reçoive le nom de Maison Miss Edith Cavell en l'honneur et à la mémoire de cette vaillante nurse. LES AVEUX D'f ;SV AGENT ALLEMAND AUX ETATS-UNIS New-York, 27 octoibre. — Le lieutenant Fay a avoué qu'en outre du placement de 'bamibes sur les vaisseaux, iï ava't dément mJission d'essayer de corrompre les commandants des navires russes po ;r n 'ils conduisent leur cargaison de cuivre e«n Allemagne où iils_ auraient été récompensés. Fay et Scholtz ont 'été amenés _ New-York où ils ont étié traduit? cfevanit b Commission dies Etats-Uniis pour violation du statiut fédéral. 31s esjirtssMBî les Wps «s Ip k s«nîir »0<t » 1.500 bruxellois seraient déjà d. portés L' <( Echo Belge », dont les informations sont généralement sûresT reçoit de Belgique une nouvelle d'une extrême gravité. Les Allemands auraient pris la décision d'emprisonner tous les Beiges en âge de milice, ou plus exactement, âgés de 17 à 35 ans. La première nouvelle que notre confrère a reçue parlait de 7,000 de nos compatriotes déjà emprisonnés, mais ce n'était qu'une rumeur. Mais- bientôt on reçut confirmation dans les termes suivants : « Mercredi dernier (donc le 20 octobre) les Allemands annoncèrent à Bruxelles que tous les Belges en âge de servir devaient se présenter à la Kommandantur dans les 48 heures: ceuxeui ne se présenteraient pas encourraient la peine de mort. » Une nouvelle confirmation parvint bientôt à notre confrère : « Le bruit, de la déportation en Allemagne de nombreux Belges en âge de milice est confirmé de divers côtés, mais on ne connaît, pas exactement le nombre des victimes. <« Il se confirme que 1.500 hommes se sont présentés ù. la Kommandantur de Bruxelles le premier jour: leurs parents les accompagnaient; mais les soldats allemands les forcèrent h s'éloigner. Ces 1,500 hommes, dit-on, ont déjà été déportés en Allemagne. » Un peuple emprisonné 1 A/VVVVVWVVVVll/VVWVtWVVVWVVVVVVVVV COMMENT LES BELGES VIVENT SOUS LA BOTTE ALLEMANDE VICTÏMES D'AUJOURD'HUI, {QTA&ES DE DEMAIN... Les condamnations et les exécutions qu soulèvent en ce moment Vhorreur du monde civilisé viennent de révéler toute l'hoirew de la tyrannie dont les Allemands accablen, la population belge. Cette tyrannie est ur système qui se in-amfeste chaque jour c tcritë nos compatriotes par des tracasseries des vexations ou d'horribles cruautés. Un de nos confrères bruxellois qui c réussi à s'échapper ces jours-ci du pay{ occupé nous adresse sur ce régime des dé tails d'une précision éloquente. Ils appor tent de nouveaux documents à l'histoire de Suppression allemande et de iïadmirable résistance du patriotisme belge. Entre le fil de fer qui limite la « zone d'é tapes » à l'arrière des lignes de feu, et k câble électrique tendu en piège de mort S la frontière hollandaise, les belges du terri' foiré occupé mènent l'existence d'un'peupU relégué dans un camp de. concentration. A l'est, à l'ouest, sur mer, les alliés font ic siège de l'Allemagne, et au soiit qui nous est fait par l'occupant, nous ne sentons qu< trop que nous sommes la population civile nu territoire assiégé, et peut-être les otages de demain. Lu privation de nouvelles, de nouvelles ûjacles, est le mal dont on souffre le plus. On se souvient des patriotiques angoisses de Chateaubriand exilé, s'appuyant contre un arbre de la campagne îlamanoe, au grand soir de Waterloo, pour écouter le \ a-non d'une bataille dont il ignorait encore le nom et l'issue. Prisonnière dans nos loyers, — car, par da volonté du roi de l /russe, charbonnier n'est plus m ai tre en sa demeure, — nous éprouvons chaque jour, chaque nuit, la môme torture morale. Ah ! certain soir, derrière ses fenêtres closes, Tournai perçut 1e bruit d'une cavalcade précipitée : après les violentes canonnades des derniers jours, ce ne pouvait être que 1 l'avant-garde de la déroute. La nuit s'acheva dans les transes. Avec le jour arriva la • décevante vérité : une détachement de ca* : valerie, hussards et uhlans, venait tenir garnison dans l'ancienne capitale dos Mérovingiens. Dans les villes et les campa-: gnos la vie s'écoule ainsi partagée en alternatives d'espérances irréfléchies et de subit abattement, heureusement bientôt suivi d'une confiante réaction. Les multiples « kornmandantunen » capo-ralisent et au besoin terrorisent. On vit clans la perpétuelle appréhension de voir son domicile envahi : parents soupçonnés d'avoir reçu des nouvelles d'un fils au front, , cj boy eus dénoncés comme pouvant possé^ 0' Jeudi 28 Octobre 1915 Le numéro : 10 Centimes (S CSSgTMS MJ F10HT) 21e ANNÉE.—Série nouvelle s. — N8 551

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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