Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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22 January 1915
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s.n. 1915, 22 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tt4fn1200n/
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^^gg&NNEE. — Série nouvelle. — N° 72 ùe numéro! 10 Centimes •€ Vendredi 22 Janvier 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 ta rae de 1 Bow e — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n' 14.05 OF-ICE SPÉCIAL LONDRES: 81, Punlon Strei' (Iïpoilmead House) Londûi (S. W.). Directeur : O i 1 ) îîEU3!tf Toutes es commun cati ns concernant la rctlf cl on doiva aire idrcssre- aux bure a x <hi XXe IÈ L^uS'.riede la ho rs \ Le H< ; e av -c la mention i ■ " Réde.ct on LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS : France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestre Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9fr. » par trimestre Angleterre 2 sh. 6 d. par mois. * ..... 7 sh. 6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent : Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. PUBLICITÉ COMMERCIALE : On traite à forfait. Quotidien belge paraissant au havre Tableau de guerrc C'est en Flandre, sur le sol belge, au mi-ieu de notre armée, sous notre ciel natal :hargé de nuées que perce un pâle rayon lu soleil d'hiver. La mer est forte. Le vent souffle du large, courbe l'herbe jaunie des dunes, fait voler le sable. Sur la piaffe, des troupes qui s'exercent défilent, clairons sonnant. Des soldais déambulent par groupes, la pipe aux dents, regardant se briser les values. Dos cavaliers galopent, courbés sur leurs montures que fouette la raiale. Partout la vie. Apre, rade, martiale. L'ennemi est à 15 kilomè-, ; très d'ici, derrière la. nappe de l'Yser. Dr ; temps à autre, des'profondeurs de l'horizon, surgit une rumeur sourde, c'est le canon. Sur la terrasse d'une villa, une quarantaine d'hommes viennent se ranger, de ' tous grades et. de toute.4 armes, des officiel" supérieurs h moustache srrise. de simple? soldats, petits et tout ieunes. au visage imberbe, de vieux serments chevronnés, des I lieutenants d'allure fi ère, et, parmi eux i un aumônier et u^ ntéje^n- Silhouetter droites, figures tronches, regards clairs. Ce sont des héros. Le roi va les décore" Ils auront la croix de l'ordre de Léopold ou de la Légion rKhonneur, ou de la Couronne, ou la médaille militaire. Ils s'alignent au hasard : à côté d'un capitaine. un soldat, sans préoccupation do hiérarchie. Pourquoi les classer ? Ils son.4 égaux par le courage. Il n'y a pas de grades da ns r héroïsme. On m'a d'it leurs hauts faits. On m'n montré les récits de leurs prouesses. d<* stvle simple et concis, sans recherche d'effet, mais de quelle éloquence ! Celui-ci s'est spontanément offert, la nuit, pour une mission périlleuse ; celui-1* [ courut, au milieu des balles, chercher son officier tombé ; l'un, par son sang-froid et son intrépidité, a entraîné ses hommes qui hésitaient, ou a réussi à rat tel er ses pièces qui risquaient d'être prises. L'autre a, sous le feu de l'ennemi, ieté une planche sur un cours d'eau et a passé le premier, montrant le chemin à ses camarades. Ce petit sergent a donné un bel exemple en revenant sur la ligne de feu après avoir été deux fois blessé, et ce capitaine a déployé i une rare force d'âme en continuant à commander sa compagnie quoique grièvement atteint et tout couvert de sang. Quel "p&èine épique vaut ces rapports sommaires, écrits après la bataille, et dont les formules brèves exaltent les plus nobles vertus humaines : le sacrifice, l'abnégation.. le mépris de la mort ! Le roi paraît.Tous se raidissent, saluent. Lo roi passe lentement, s'arrête devant chaque homme, lui parle longuement, interroge/écoute, sourit, fait un signe d'en-coimigement. On n'entend point les paroles qui s'échangent, mais on les devine sobres et cordiales. Les soldats regardent le roi en face, répondant sans timidité. Le roi reçoit des'mains d'un de ses a ides-de-camp une boite, l'ouvre, attache sur la poitrine du soldat ou de l'officier une croix ou une médaille ; souvent pour le simple soldat, pour ie petit caporal qui cambrent le torse, c'est la croix de l'ordre de Léopold ! Puis, quand le roi a terminé la revue, il se place devant la petite troupe et la harangue.11 parle sans gestes, d'une voix mâle ; appuyant sur certains mots, martelant la fin d'une phrase. Il a. le ton du chef, sans emphase et sans morgue. De sa. haute taille, il lés domine tous. Il a le teint hâlé. î'œil qui commande ; la guerre a façonné ce visage, Les méplats sont d'un modelé 'plus b'ime, lies tra.-'ts plus accentués-. La resseniblance avec Léopold Ier s'accuse. Au vol du discours, que scande le vent, je saisis des phrases : « Vous avez combattu à Liège, à Anvers, sur l'Yser, dans la boue et sous la mitraille, et vous n'avez pas bronché ; le pays est fier de vous... Je vous félicite et place en vous toute ma confiance. <« Vous avez soutenu vos camarades au combat par votre courage et votre foi... L intrépidité est la plus belle vertu militaire...« Nous luttons pour la défense de nos foyers et le patrimoine sacré des ancêtres... Nous voilions rester Belges... « Si, de toutes parts, du pays envahi comme des centres de réfugiés, nous viennent chaque jour des témoignages de confiance dans les destinées de la patrie, c'est à notre glorieuse armée, à ses héros, à vous que cet hommage est rendu. » Le roi porte la main au képi et se retire. Derrière le ridleau d'une fenêtre entrouverte de la villa, la reine a tout vu, tout écouté. Elle surgit brusquement et, vive, fine, souriante, dans un costume gris très simple, elle va serrer la main d'un des plus braves de cette cohorte d'élite. Tout cela fut très court, très simple et très grand. Et j'en garde au fond du cœur une émotion sacrée. PAUL HYMANS. Touchante fraternité de lycéens * Un petit incident tout & fait touchant, qui s'est passé au -Havre, il y a quelques jours : Lo. lils (î'wi fonctionnaire belge est entré nu 1 .yoée. Deux ou trois Jours après son I entiv ■ ;'i l'école, à pe;<ne installé à son banc, il voit se lever un condisciple français qui, I s'adiv—ant au professeur, s'exprime ainsi : Monsieur le professeur, II Nous avons l'honneur de compter, au nombre de nos camarades, Busin. Busin ! est belge ; c'est doive pour nous plus qu'un canjaracle ; nous le considérons comme un irère, et, au nom de tou-s nos camarades de la classe de 5° A, ie vous demande, en lé-' imoignage de l'affection nue nous lui portons, de lui donner dans la classe une place d'hon-ru.ur ; ce sera oour nous un devoir et une joie d'exprimer ainsi notre reconnaissance : cmfers sa noble patrie. !« La.® A est vraiment honorée. Un Belge comme camarade, et notre maître, dans les i' Veines de qui cott'c du sang franco-belge, nous en sommes fiers, Monsieur ! » Et le gentil petit Français tend' au jeune Belge une copie de sa noble harangue avec i. cette dédicace : « A mon ami Busin. » La cardinal Mercier a protesté soienne.lemenl centre les mensonges allemands Le XX0 Siècle amnonçait hier que S. E. le | Cardinal Mercier avait adressé aux prêtres i de son diocèse une lettre de protestation, rédigée eu latin, où les inventions répandues par les Allemands au sujet de sa lettre pastorale et de la violence qui lui avait été faite étaient rédhiitcs à néant Un journal catholique de Hollande, le Tyd, a publié le texte de cette protestation solen-;î.vl'ic. En voioi le résumé, d'après une dépêche d'Amsterdam en date du 19 courant : » Le Cardinal proteste contre l'action des • ild.ats allemands qiui sont entrés dans les uesbytères pour enlever aux curés sa Lettre pastorale, et déclaire que sa propre dignité comme cardinal n'a pas été respectée en ce que le gouverneur général lui intima /ordre de se rendre auprès cle lui pour donner des explications. Il ajoute que le général von B-issing lui défendit d'aller à Anvers <>u de rendre visite aux autres évèques de Belgique. En conclusion, Le cardinal dit . ■ Vus droits, mes chers collègues, et les mi: ns ont été ainsi violés. Gomme citoven lielgc, comme votre pasteur, comme membre du Sacré Collège des Cardinaux, je pro-' site cle rechef contre les traitements subis. » EST-CE LE TEXTE AUTHENTIQUE ? D'autre part, dans son numéro du jeudi ?l janvier, le Petit Parisien publie le texte mOme de la protestation du Cardinal. Non* - reproduisons ci-dessous : d Vous avez sans doute connaissance, dit le cardinal, d'urne communication faite à la presse quotidienne de Bruxelles pair le gou-. ornement allemand, disant que le cardinal rchevêqtie de Ma lin es n'avait nullement été Jêné dans l'exercice de ses devoirs épisco->aux. Les fài/ts montrent combien cotte communication est loin de la vérité. Le 1er janvier, dans la soirée et le lendemain, des soldais pénétrèrent de force dans les appartements des ourés, y saisirent ma lettre épiscopale et dressèrent contravention, ils interdirent aux curés de lire ma lettre à leurs ouailles, les menaçant, en cas de désobéissance, des peines les plus sévères pour •eurs paroisses et pour eux-mêmes. Le 2 janvier, à six heures du matin, je reçus l'ordre de comparaître dans la matinée devant Je gouvernement, a fin" de fournir des expljc allions au sujet de ma lettre aux prêtres et à leurs paroissiens Le* lendemain, interdictrâon me fut faite d'assister au service religieux h la cathédrale d'Anvers. firifin, je n'eus pas l'autorisation de voyager librement pour visiter les autres évécues de la Belgique. Vos droits et- les miens ont été ainsi violés.Comme citoyen belge, comme pasteur et ftomme membre du Sacré Collège des cardinaux, je proteste énergiquement contre ia violation de ces droits. Quelle que soit l'interprétation que les autres aient pu faire de ma lettre pastorale, il est prouvé par l'expérience qu'elle ne i ausa aucun dl&nger de rébellion ; au contraire, elle a servi à calmer, à apaiser les esprits. Je vous félicite d'avoir fait votre devoir, » La dignité et l'élévation de celte protestation frapperont certainement tous les hommes de bonne foi. En quelques mots, le Cardinal déoh'ire le tissu cïe mensonges dans lequel le gouvernement allemand, éclairé mais trop tard, sur l'énormité de la faute commise par son représentant en Belgique, avait essayé de cacher son attentat contre la l" berté de la parole apostolique. Entre les explications entortillées du gouvernement allemand et d'es feu i Mes à sa solde et le démenti catégorique diu cardinal Mercier, personne ne peut~ hésiter ; personne n'hésitera. Il rèsuflte donc des déclarations du Cardinal, que Son Emi'nence a été empêchée d'assister à un service religieux, empêchée de voyager librement en Belgique, empêchée enfin de fa,ire exécuter l'ordre donné à son clerojé de lire dans les égUses la lettre pastorale.Nous voi'là loin de la « liberté » assurée au Cardiinal et à son ministère épiscopal d'après les dépêches allemandes, comnlai-samment publiées par YOsservatore Romd-no et le Momento de Turin l ON NE SE FAJT PLUS D'ILLUSION AU VATICAN, SUR L'INSOLENCE ET SUR LA BONNE FOI ALLEMANDES. Nous disdons avant-hier qu'il serait téméraire de confondre l"a.tbiituide de la presse catholique italienne, plus ou moins soumise, poùir des raisons diverses, à l'influence adle-•rnande, avec l'attitude d(u Viatioan. I'our ÏOsservatore, il semblait qu'il n'y eut jamais eu d'incident. Pour le Momento du 13 janvier, l'incident Mercier était clos. Il ne l'est pas, on va le voir, pour le Vatican. A preuve, la dépêche ci-dessous, adressée de Hoirie, le 19 janvier, à l'Agence Reuter, et puibliée dans les journaux anglais du 20 : d Malgré tous les efforts des autorités de Berlin pour étouffer l'affaire, la vérité commence à être connue au Vatican quant à l'arrestation du cardinal Mercier et aux affronts qui lui ont été infligés. Le Vatican est maintenant absolument certain des faits suivante • 1° Les Allemands ont saisi dans les ateliers d'un imprimeur die Maiiiines 15.000 exemplaires-de lia. Lettre pastorale du cardinal Mercier ; 2° Les Allemands ont condamné l'imprimeur à une amende de 500 marks ; 3° Les Allemands ont- défendu la lecture de la Lettre pastorale dans un grand nombre . de paroisses ;. 4° Le 2 janvier, trois officiers allemands sont'-arrivés au Palais archiépiscopal de Malines et Ont obligé-le Cardinal à subir un interrogatoire ; 5. Le 3 janvier, le cardinal Mercier a été empêché de célébrer la messe. En effet, il avait reçu le matin de ce jour, une dépêche du général von Bissing « l'invitant » à ne pas procéder à. ce service qui devait avoir lieu à Anvers. 6. Le 4 janvier, le cardinal Mercier fut détenu pendant toute la journée dans son palais. Le matin de ce jour un aide-de-camp du général von Bissin, arriva au palais i automobile, accompagné de soldats, et présent n une lettre du général von Bissing à u riemmda une réponse immédiate du cardinal. Celui-ci lui offrit d'envoyer sa réponse le jour même à Bruxelles, mai l'aidode-camp, après avoir téléphoné d Malines au gouverneur général à uruxelle* informa le cardinal qu'il avait reçu l'ordr d'attendre jusqu'à ce que le cardinal lui eû donné une réponse. L'aide-de-camp demeo ra au palais jusqu'au soir. 7. Le 6 janvier, les Allemands présent' rent au cardinal un document où il rôtra< tait les expressions employées dans la Le' ire pastorale, document que le cardinal fi invité à signer. La demande fut repoussé* L'impression réconfortante produite su toute la population belge par la Lettre pas torale du cardinal Mercier est aussi connu maintenant au Vatican. » En résumé donc, le cardinal affirm maintenant lui-même et Rome tient aujou; d'hui pour certain que la dignité du Sac ri Collège et la liberté de la parole apostoliqu ont été violentées, par le gouvernement a lemand de Belgique, dans la personne d c-ardinai Mercier. Le « XXe Siècle », est-( nous vanter que de le dire ? n'a rien soi tenu d'autre depuis le premier jour. Ni doute que l'acte, à Rome, ne suive bient la conviction. QUE FERONT LES CATHOLIQUES ALLEMANDS ? Jusqu'à présent, ils n'ont rien dit. Bic plus, M. Trimborn, l'un des chefs du Ce: tre, orateur écouté des Congrès, catholiiqu* allemands, actuellement installé îi Brux€ les, en qualité de directeur des Cultes, a socié donc aux oppresseurs de la Belgiqi occupée — M. Trimborn a blâmé publiqu ment le cardinal et approuvé la violem qui lui a été faite. Qui sait même si, à l'o casion de ses fonctions, il n'a pas é appelé à donner son avis préalable et participer à L'exécution des ordres du go verneur ? Nous voilà loin de la glorieuse résistant au Kulturkampf. Les mines de Windhor durent frémir dans le tombeau. Mais le peuple catholique d'A'JIemagr fera-t-Ll preuve, en présence d'un attent qui intéresse la liberté des catholiques c monde entier, de la même impassibilité, la même servilité que ses chefs ? S. E. LE NONCE APOSTOLIQUE est toujours à Bruxelles. Personne n'a dit jusqu'à présent qu'il i soutenu contre la violence allemande S. le cardinal Mercier, frappé comme « citoy belge et comme cardinal », ainsi que l'a « lui-même l'archevêque. Son Excellence, cependant, représente e oore auprès du gouvernement belge le gc vernement pontifical. Il a donc, nous para il, deux trônes pour intervenir. Person: no croira qu'il soit resté silencieux. Bi que la presse allemande ne manque p d'exploiter sa prétendue impassibilité, no avons la conviction que le représentant < Saint-Siè J.e en Belgique a fait et saura fa tout son devoir. VOIX S'EÏÏSÏÏQÏÏES C'est sous ce titre que Gustave Hervé paie — et magistralement — la tête d socialistes des pays neutres, qui vienne de se réunir à Copenhague. Ces socialisU sachant ce qu'ils savaient, au sujet de l'i vasion de la Belgique, des massacres d Belges, de l'incendie de Louvain, n'ont ( pendant pas fait entendre une protestali véhémente : ci A défaut de l'honnêteté la plus .élémc taire, leur intérêt à eux, habitants de pet Etats, était d'élever la voix pour flétrir d attentats qui* s'ils sont tolérés en Euro au vingtième siècle contre la Serbie et cc tre la Belgique, se renouvelleront deme aux dépens de leur propre patrie. <( Une protestation, ils en ont bien f une, une protestation unanime même. (( Je vous le donne en mille... «( Une protestation contre l'arrestation cinq députés à la Douma russe,qui s'était réunis pour rédiger un rapport destiné à Conférence de Copenhague 1 Ainsi, ce qui émeut nos gens, à l'hei actuelle, la seule abomination contre laqu le ils éprouvent le besoin de protester, c'i l'arrestation — regrettable à tous 6ga.ni cela va de soi — de cinq députés russe: mais sur l'étranglement de deux nation pas un mot! Sur la violation d'un pays n< tre : silence ! Le massacre, l'incendie, i gés .en système par les terroristes du gra état-râajor allemand, la destruction de L< vain : la consigne est de ronfler. <( Ga, des neutres ! « Ils voient une paille dans l'œil d'un ( orb-ersaires, mais la poutre qui est da " '' de l'autre, ils feignent de ne pas voir. » 'E '"RE D'OR BE l'ARM BEL! f» nommés, pour actions d'éclat, compiles au cours de nombreuses rcci naissances difficiles et périll'&uses ' Chevaliers de t ordre de Léopold . Les lieutenants J. Bagêmans, R. Dhar J. Jaumotte et F. Jacquet, aviateurs m taires ; Le sous-lieutenant J. Petit, aviateur i litaire ; Les lieutenants A. Schnrit, R. Hedo, Petit, L. Bussy, aviateurs militaires (' servateurs) ; Le sous-lieutenant W. Galle/, aviatt militaire (observateur) ; T.es premiers sergents .T. Olislagers J. Tyck, aviateurs militaires. La décoration militaire de 21, classe est délivrée au premier sergent Bcnsie pour son sang-froid et sa vaillance. — On annonce la mort do M. Eugène R tand, membre de l'Institut, orficicr de la 1 «ion d'honneur, père dn M. Edmond R | tand. M. Eugène Rostand est décédé à Ca ho, à l'âge de 71 ans. UN DISCOURS ' AU PEUPLE BELGE Une traduction italienne de la lettre du cardinal Mercier * Palriotismo e Fortezza. Lettra al popolo BeUjo : .Sous ce titre, une élégante brochure, '' dont la couverture artistique est diagona-i lemem barrée d'une Large bandieroile aux couleurs heigves, contient la traduction ita-iliitfnwe de la' lettre pastorale du cardmai Mercier (1). :: Oui, c est bien un discours au peuple belg'Cj comme, il y a cent ans, Ficnœ adressa son « discours à la nation alle-} mande ». Mais combien plus héroïque le j, geste du notble prélat qui brave la solda-tesque d'un, despote, si on le compare à la pièce de rhétorique de l'ex-recteur de l'université de Berlin ! Et quelle autre philosophie !"Le droit sacré que revendique l'ar-chevêque de Malines, c'est celui de la di-■_ gnité humaine, de la libre expansion des individus et des peuples, telles que la mo-I raie publique les propose depuis vingt siè-u~ clos à l'Europe civilisée. Le droit que Eiohte fait miroiter aux yeux d'un kaiser, devenu fou d'orgueil, est l'égoïste et brutale domi-j nation d'une seule race, conduite par un ., seul gouvernement, lequel à son tour est divinisé dans un seul homme. Arrière Fiohte et à bas la monstrueuse politique du Néron moderne. Les peuples latins prennent de plus en plus conscience du péril qui les me-n naçait • et quand la large diffusion du î_ « Discours au peupile belge » aura répandu «s clans l'Italie entière les leçons de patrio-1- tisme et d'endurance proposées par l'hé-roïqu.e prisonnier de Malines, il n'y aura ie qu'un « toile » dans toute la péninsule 0. contre les agissements du barbare. Poten-:e ta.t stup'de ! Tu croyais vinculer la nensée, comme tu sais martvriser les corps et les j té âmes. Les « kommandanturs » avaient à chr.rge d'étouffer dans le diocèse de Ma-j- li.nps la voix de l'archevêque suscité par la Providence, et voici nue, par leur malade dresse leur incruialifiable intrusion dans st les droHs de la conscience, cette voix s'est éWéo dans la Belgiaue entière. Bien plus, e ei'e a franchi les mers et les montasmes. at Elle remnlit ie^ deux mondes pour votre m éternelle confusion. [le « * Liberia éditrice Fiorentina, Fïrenzc. ut Un bel hommage de la Hollande n . L'état d'esprit en Belgique ■u- Un correspondant du « Nieuwe Rotter-it- damsche Courant », numéro du 13 j aille vier écrit : ?n « Quiconque a l'isité pendant cette guer-as re les deux parties de la Belgique dont us l'une est occupée par les Allemands et 1 au-lu tre où combattent les soldats belges pour re reconquérir leur patrie, a été frappé par la dilierenoe de l'état d'esprit de la popu-— lation. « Où résonne le pas lourd des soldats allemands, la population est réservée, elle observa et se tait, en tous cas en public. Dans le cœur des gens vit la confiance en dos temps meilleurs, mais ils cachent ce ^ sentiment pour ks oppresseurs étrangers. Jï Chaquie nouvelle gpreuve causée par la ,s guerre occasionne un'e nouvelle amertume. ' « Chactue semaine, les vivres deviennent 0Ô plus rares et la vie plus difficile. Il y a des u,_ villages où tout a été mangé par les trou-)n pes, "où il n'y a pas de combustible et où ta misère générale est aux portes. Il y a n_ des villes où des milliers de cens sont sans its pain. cs « Dans la partie de la Belgique où non pC seulement les troupes belges résistent.mais ;n_ d'où elles attaquent avec vigueur l'ennemi, jn la situation est tout autre. Le pays a également dû beaucoup endurer de la guerre, jjj mais chaque nouvelle épreuve est supportée par la population d'un cœur égal si pas avec joie. On y suit la lutte jusque de dans ses moindres détails. Chaque avance nt de l'année, si p:etite soit-elle, chaque dis-la tance de cinquante mètres qu'on emporte provoquent une joie qui se manifeste dans ire toutes les conversations. el- n II v a quelque chose de gra.ndiose et de >st sublime dans l'attitude de la population, ls, qui rappelle les meilleures époques de ; ; llhistoii'c de la Hollande, j : (i Remarquable aussi est la différence au >u- point de vue économique. Il n'y a pas de ri- misère dans la partie de la Belgique où le nd drapeau belge flotte encore ou de nouveau. iu- On travaille dans beaucoup d'endroits et même dans le sol où récemment encore les projectiles ennemis faisaient de grands ;es trous... ns « 11 n'y a pas de manque de vivres, et la dans la partie où se trouvent les soldats be ges on iv>ut vivre à meilleur compte qu'en Hollande. « Le ravitaillement des troupes est également bien assuré. « A Ga.nd, Anvers, Bruxelles, Bruges, «f Ofltamde, dans toutes les ville» belges occu-!t pées par les troupes allemandes, les soldats v sont considérés comme des intrus étrangers, qui sont tolérés en public, mais ic- haïs en silence. La population fait pour >n- eux le strict nécessaire. « Mais dans la partie sud-occidentale de la Belgique, chaque soldat est pour la po-,is pulation un héros ; chaque homme qui il,' porte l'uniforme militaire est traité par les petites vieilles comme un fils. Malgré la ni plus grande détresse, les gens n'oublient pas lès soldats et on voit des maisons à F mo:tié démolies par le feu de l'artillerie a.' dont les murs portent des inscriptions comme : « Il y a du jambon dans l'armoire; m, vous trouverez du vin dans la cave ; je vous 1e donne. » „t. « Les gens se sont enfuis de ces maisons en pensant aux hommes qui luttent pour eux. » ^ Générosité 1s- La Société d<* ivécheurs ;'i la ligne « La .é- Gauloise » de Migcnn-es (Yonne), a .ndres-îs- sé au Département de la Guerre, iu Havre, m- uine somme de 5(10 francs destinée aux petits orphelins belges. Ouvrages allemands démolis en Champagne AVANCE DANS LA FORET D APREMONT Contre-attaque allemande à gois-le-ptêhre •VVVWVVVWVVVVVVWVaWWVWMWWYW Paris, 21 janvier, 15 heures. DE LÀ MER A LA L\ S, combats d artillerie.DE LA LYS A LA SOMME, sur le plateau de NOTRE-DAME DE LORETTE, a .•a lieu, dans la nuit du 19 au 20 janvier, i engagement signalé hier soir. AU SUD DE LA SOMME ET SUR L'AISNE ont eu lieu quelques combats d'artillerie au cours desquels nous avons fait .aire les batteries ennemies. EN CHAMPAGNE, à l'est de Reims, dans la région de Prosnê-Marquies-Moron-villers, nous avons démoli les ouvrages allemands ; nous avons obligé l'ennemi à évacuer ses Iranchées et nous avons provoqué l'explosion d'un, dépôt, de munitions. AU NORD-OUEST DE BEAUSEJOUR, nous avons progessé en nous emparant par surprise, de trois postes ennemis où nous nous sommes installés. . T-A-T rv<V, rA-r r-<^i r>ft-t r^U rsfl^vO^, 0„ - AU NORD DE MASSIGES, notre artillerie a pris l'avantage. Pas de changement en ARGONNE. AU SUD-EST DE SAINT-MIH1EL, dans la forêt d'Aprcmont, nous avons enlevé 150 mètres* de tranchées allemandes et noua avons repoussé une contre-^attaque. Au nord-ouest de PONT-A-MOUSSON, dans le bois Le Prêtre, l'ennemi a réussi, par une violente contre-attaque, à reprendre une vingtaine de mètres sur les 500 mètres de tranchées enlevés par nous les jours précédents. Nous nous maintenons solidement, sur 1/lensemble de cette position.Dans le secteur de TITANN, dans le secteur Silberloch-Harmannsweillerkof, une action d'infanterie est engagée, depuis la nuit du 19 au 20 janvier. Nous progressons lentement sur un terrain extrêmement difficile.X. .—O^-. r-O^. ^.O. £ti hlml îs Crfêdljç Pi Voici des détails précis sur les circonstances nui entourèrent la mort de M. Abra- Bt liam Bioch, ancien grand-i-abbin d'Alger, m grand-rahhin de iLyon, aumônier voion- lit taire du 14e corps, qui fut tué devant Saint-Die dans les premiers temps de la bataille en Vosges. L' M. Abraham Bloch — ceci intéressera particulièrement nos concitoyens — était le ^ frère de M. Armand Bloch, grand-rabbin de Belgique, — (physionomie bruxelloise L« universellement estimée. Dans laprès-midi du 29 août, au cours ^ d'heures forcenées de mitraille et de feu, ^ le gnand-rabbin Abraham Bloch, vêtu d'ha- '! bits sacerdotaux, traversait le champ de ^ bataille toujours en pleine action lors- ^ qiijuji soldat, étendu par terré, redressant »'* la tête dans un douloureux effort à son Jj? passage, supplia d'une voix expirante : * — Le crucifix !... Je veux baiser le crucifix !... ^ v M. Abraham Bloch, que Tinfortuné sol- ^ dat avait pris pour un missionnaire catho- 1 lique, ne possédait pas cet emblème sacré, — suprême expression de la religion chré- 1L tienne. Mais, pénétré de l'acte de charité à ac-complir, il courut, sous une pluie meurtrière de projectiles, à la recherche d'une «i eroix, traversant des lignes où morts et $ blessés étaient confondus dans le chaos d'un affreux carnage. — Un crucifix !... clamait-il ; qu'on me prête un crucifix. m Un officier français tendit une croix qu'il portait au cou Le grand-rabbin vola vers le blessé qui, di troublante ironie, semiblait attendre, pour di trépasser, le retour de celui qu'il avait pris cj pour un représentant de sa religion. L'aumônier israélite s'était, agenouillé ; ~ il relevait, le front ensanglanté du héros et déià tendait, vers ses lèvres pâles et convul sées d'aeonisant le minuscule crue'fi\.lors- é< que, — ô fm su'bîime ! — ur> obus éclata de. n vaut eux, achevant le moribond et tuant e, net,, du même coup, le grand-rabbin de . Lyon. J. B. le rar S. Em. le cardinal Mercier Les avanies /ailes an vénéré Primai (le 'Ifjique ont inspiré à l'excellent, poète nor-and Paul Harel, si. apprécié dans les Tiii-ux littéraires belges, les vers que voici : i timide se tait, et le faible chancelle, ombre d'un ennemi les fait trembler, [mais toi, ince autant que docteur, tu promulgues [la loi, î flot de la doctrine à ta lèvre ruisselle. n verra, s'il le faut, que ta parole est celle u prêtre que la mort exalte dans sa*foi. ispiré par ton Dieu, défendu par ton roi; i toi l'autorité devient universelle. t la Madone enfin l'écoute dans l.es Cieux: uand le soir envahit ton palais anxieux, u lui parles tout haut des fils de la Belgi- [que. ;iis ils verront la fin du sacrifice amer, nisque ta voix, pour eux, perçant la nuit [tragique, meut visiblement l'Etoile cite la Mer ! Paul HAREL. OS MINISTRES EN MISSION M. Segers, ministre des chemins de fer, arme, postes et télégraphes, est parti ►ur Paris, où il conférera au sujet de versés affaires, administratives avec les rigeants de l'Etat et des compagnies de lemins de fer français. — M. Henri Massis, un des deux jeunes ïrivains qui ont rendu notoire le pseudo-yme d'« Agathon », a été blessé à la tête , aux mains, à Aix-Noulette, et cité à i'or-re du jour. Ses blessures ne sont, d'aii-urs, pas dangereuses. Des zeppelins en Angleterre le premier raid des aéronefs allemands. - Ils jettent dss bombes, tes Habitants Lioffdnsifs sont tués. - ues maisens sont dé « ruites. - L'impression produite. OU LES ZEPPELINS ONT PASSE Nous avons donné huer les premières dépêches annonçant le raid allemand sur le comte de Norfolk. wj: sau que ïarmouth, au sud-est de la baie de la Wesh, est une ville très ancienne mais dont le développement a été surtout très considérable depuis le milieu du siècle dernier et qu'elle compte 56,000 habitants. La distance qui sépare Yarmouth de Londres est de 191 kilomètres à, vol d'oiseau.Kinsc's Lynn est un port assez important. Sandiringiham se trouve près de King s Lynn, à 4 kilomètres de la mer. à 150 kilomètres de Londres Le nom du village est ccnnu par le château royal. C'est là que le roi George V a vécu, avec la reine, comme prince de Galles. C'est encore là qu il se pliait quand il'veut trouver quelque repos. Les espions de Guillaume II avaient certainement signalé la présence du roi et (le la reine d'Angleterre à Sandringham Mais les Zeppelins avaient sans doute du retard, car lorsqu'ils sont, arrivés au-dessus de Sandringham le roi et la reine étaient partis depuis quelques heures et roulaient vers Londres. Les Anglais en général, et la cour, en particulier, n'en apprécieront pas moins, l'attention de Guillaume II à pourchasser personnellement son cousin germain. Crorner est une petite station balnéaire crui compte 1,800 habitants en cette saison. Boston est un centre minier qui compte 27,000 habitants. Sberringham est un gros village de 1,200 habitants. LE RAID ETAIT PREVU Les Anglais ne s'étaient pas trompés. A ceux qui leur disaient que les Allemands ne pourraient rien tenter avec leurs dirigeables avant quelques semaines, ils ré-ponaaHMit qu'ils attendaient les Zeppelins avant le 25 janvier. Les Allemands avaient annoncé qu ils seraient bientôt prêts à risquer l'aventure et, de leur côté, les Anglais étaient plutôt impatients d'en connaître les résultats. Quand un danger est à 1 état de menace pendant un long espace de temps, celui qui en est l'objet en arrive à sou traiter que cette situation prenne fin. On sait au moins à quoi s'en tenir sur le péril encouru et on prend plus efficacement les mesures pour s'en garantir. LA ROUTE SUIVIE A la suite de la récente expérience d'un Zeppelin escorté d'aéroplanes au-dessus de Irravelines, les Allemands avaient paru adopter, corne itinéraire pour leurs dirigeables partis de leurs stations de Belgi-que, la traversée de Calais à Douvres. Plusieurs raisons les ont amenés à y renoncer. Ils ont pensé qu'ils seraient trop attendus sur cette route classique et bien gardée. Ils ont réfléchi ensuite que la marche de leurs dirigeables, depuis leurs hangars jusqu'au point de la côte choisi pour le départ, serait signalée par les armées alliées aussi bien que par leur flotte. C'est pourquoi on présume que le ou les Zeppelins, — car on n'est fixé ni sur leur nombre ni sur la composition de leur escorte. ont pris leur vol à Cuxhaven Leur passage a été, en effet, signalé sur les îles hollandaises de Wlieland et de Terscliel-lincr, qui sont sur la route de Cuxhaven à Yarmouth. Or c'est là que le ou les dirigeables ont abordé la côte anglaise. De Cuxha.vent à Terschellin, la distance est de 246 kilomètres ; il y en a 252 de Ters-

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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