Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1862 0
15 October 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 15 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n29p26r65k/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

23e ANNEE Série Nouvelle, . N° 705 « Dimasche 15 Octobre RÉDACTION & ADMINISTRATION 8tsr. rae da la Bourse — LE HAVRÊ TÉLÉPHONE :n'64 BELGE BUREAUX A PARIS : 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICES ai. PANTON STBBET Leicester Square, S. W. Îireîissr : rM9S KSJR4T IWHWbVVV\< lO cent, le |%1° LEXXESIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7 fp. 60 par trlmastra Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres pays, 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adressa? à l'Administration du Journal Lan petites annonces sont également reçues a la Société Européenne de Publicité, 10 rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paru. £5 cent, au front "LA BARRIERE BELGE" Plusieurs de nos compatriotes se firent beaucoup prier, qur^lques-uns même manifestèrent de l'hume >ur. quand on commença, de leur montrer comment assurer des avantages qu'ils e.- liment tant. On les voit aujourd'hui conve/nir, les uns après les autres, combien ;1 est absurde de vouloir la patrie sans vouloir les conditions de son inaépendai.tre. de sa prospérité et de son prestige et «lue nous devons devenir forts. Les souffrances de nos population» vagabondes cm captives, les travaux héroïques de no. s. soldats asrissent puissamment sur eux, m.sis ne suffisent pas à expliquer ces heuxeu k progrès. Des campagnes de presse et des entretiens privés ont, beaucoup contribué à leur faire voir lears intérêts les plus généraux. Enfin, d-as publications historiques 11'ont pas laissé d'être indispensables. Pour diriger la pensée et l'action d un peu oie, rien ne . vaut la vériîé sur les efforts de ses pères lointains et de ses ennemis. M. P. Notfromb s'occupe de faire circuler dans les prit et le cœur des jeunes générations l'histoire de nos rapports avec les nations voisines de la nôtre, non à l'état d6 stériles formules mais d'enseignements utiles au salut et au développement de la Belgique. Jk% Son dentier Ouvrage trait# de notre frontière de l'Est et de notre frontière- du Nord. Depuis des siècles, l'Allemagne a poursuivi la no'itàqne de nous rcrive-r de toute frontière naturelle, de noui dépouiller de provinces tfœurs des nôfcives par les aspirations le sang, la lansrue. les idées et'les mœurs, de s'ouvrir là rbuie dé Liège, parce que qui tient, Liège la Meuse et que « qui tieist la Meuse y.ent la Belgique ». Elle y a mis une àprèté ' une constance et une habileté dont ou ne oeut n'être pas impressionné et jaloux cl oui éclatant dans tous les détails rie cette longue lutte, dans celui-ci. par exemple, que rappelle M. P. Nothomb : m Nous ayant laissé par la première convention des limites,. dites d'Aix-la-Chapelle, du 26 juin 1816, le hameau d'Oberbi) lig sur la rive droite, il • parviendra dans- la seconde convention, dite de "Clèves, du ? octobre, qui ne se rapporte qu'aux délimitations des P.\ys-?«s du Nord, à nous faire abandonner dette bu'/ible tête ffè pont, dernier vestige de notre puissance moséllane.! ».(^.ii«0« * ■ji * La Belgique, ('le son côté, sé rendait compte qu'elle vje pouvait accepter de limites en deçà d t l'Eiffel et profita d'abord de quelques occasions pour empiéter'« hardiment et larg'&nent sur l'actuelle Prusse rhénane ». s'éi/ab*ir en plusieurs endroits sur la rive dr;«oite de la Moselle, tenir solidement le Rlûin. en amont et en a val de Coki-gne. par la possession de Sinzig, _ à l'emibouchure de l'Âar, et par celle de Duis-bouat'g. au confli.'fent, de la Rtihr, exercer son influence ai(. delà de ce fleuve, l'affirmer même « jusqu'au cœur de l'Empire ». El'le ne put nj accroître ni'garder ces avantages. Des difficultés d'unification po-li tique, des oue/relles intestines, des guerres malheure^ies des négociations maladroites autan*, de causes de notre rec-ul jusqu'à la 'frontière actuelle, frontière. « toute droite », « toute unie ». « toute nue » dont « tous les saillants ont été limés. toutes les presqu'îles détachées, toutes les défenses jatées à bas » (p. 179). Causes qui procèdent elles-mêmes de la, faiblesse de, notre T. ta t. La plupart de nos princes eta^it des éitranqers ou vivant loin vde nous ignorèrent nos véritables intérêts ou les négligé)rent. Les villes et les ré-gyoïis, oue des souverains forts des services rendus su.beordonnèrent de bonne he\n*e dans d'autres pavs aux nécessités de la. vip nationale conservèrent chez nous des facwltés d'insubordination et de résistance asvsez Êrramies pour faire échouer tout effort vigoureux et soutenu de politique extérieure. Elnfin, les Duissances européennes, défiantes de nous, confiantes dans nos en/ne mi-'i. ignorantes de la nécessité pour le con'ànent et le monde, d'une Bel gique militai jement, politiquement et économiquement forte, nous imposèrent des traités dont, l'effet direct devait nous affaiblir et nous contraignirent, après inouïs avoir dâ.numbrés. à un régime de neutralité perpétuelle. oui se confondait, aux: yeux des imbéciles, avec l'immunité contre le mauvais sort aux yeux des servîtes avec la feiculté de s'en remettre totalement à des armées étrangères, et. aux yeux des patrio tes, avec l'impossibilité de tenter le destin. Comment un Etat dont le passé paraissait faire un incapable ou un parasite et le présent, un inutile, eût-il du lutter contre ano monai*chie aussi vigilante, aussi armée aussi oheie. aussi audacieuse et subtile à la fois, que la monarchie prussienne ? Pendant les cent années qui viennent de s'écouler lias peuples instruits, excités et soutenus;, par leurs écrivains et leurs politiques, on'i prodigué les mouvements de leur cœur et les flots de leur sang pour reepnouérir leurs anciens domaines ou posséder des terres nouvelles. Napoléon campait à Berlin quand Fichte rédigeait ses « Discours à la nation allemande ». Nous n'avons « jamais protesté, jamais élevé la voix, jamais rappelé nos droits historiques sur les cantons perdus en 1815 » (d. 180). Mon Dieu ! Devons-nous garder encore notre finie prisonnière ? Ces tristes temps vont-Us finir ? *% Les pangermanistes ne se sont jamais mis en peine, de dissimuler leurs visées sut la Hollande. Le « XX" Siècle » a reproduit un grand 'nombre de leurs déclarations en les accompagnant du commentaire qui s'impose <( Plus la Belgique sera forte, plus se~ frontières foutes ses frontières sero* bien établies et .solidement protégées, pii la Hollande, sera, assurée de son in4évw d'ance. Plus la Belgique sera amoindri' absorbée ou dominée par l'Allemagne, plus celle-ci serait à l'aise pour faire su bir à la Hollande le sort que la fora» allemande réserve à tous les petits pa.ys. Le devoir des Hollandais conscients des intérêts de leur oays est clair : aider les patriotes belges à fortifier la Belgique. En ce faisant, ils travailleront poiy. leur patrie. En nous contrariant, ils serviraient la Prusse... » M- P. No'thomb a consacré une centaine de pages de son livre — des hommes judicieux estiment qu'elles en sont les meil- | lettres — à l'examen de ce problème. il y eut un temps où le péril se trouvait au Sud. La Hollande sut habilement s'en prémunir. Elle acquit sur la rive eianohe de l'Escaut une bande de terre qui lui permit de • contrôler notre commercé, de nous priver , de l'appui d'une flotte armée, d'interdire i accès d'Anvers à des troupes amies et a leur matériel de guerre. Par la possession de Maastricht elle garde la Meuse, la soustrait à nos hommes d'af aires. r.e la laisse servir qu'à Rotterdam et soumet à la menace de nos ennemis la place de Liège et la plaine brabançonne. Elle dispose des , saux nécessaires au canal qui joindrait le , Rtlin à la Meuse et la Meuse à l'Escaut. EHi'ï a les movens de nous « immobiliser som i ell© », de nous réduire à « une exis-tenae purement intérieure ». Ma^s aujourd'hui, c'est contre l'Allemagne qV'il faut se prémunir. Cela suppose que n^us redeviendrons militairement, économiquement et politiquement forts et que la EfôJlamAe, nous laissant prospérer normalement dans « nos limites historiques et naturelles », obtiendra des compensations sur s®, v'rontière orientale, qu'elle s'allongera le Ion g de la côte dominera les bouches de ]'Em;, et du Wéser, s'avancera dapsi la plaine ei se gardera par l'occupation de WesèJ. ai la Hollande s'obstinait à conserver sss emprises, sur notre sol, et à rendre ainsi notre défense difficile, elle se condamneraât k périr avec nous. Or nous voulons •vivre,, vivre, vivre 1 On aperçoit combien ces réflexions font s'évanouir les hainàs intestines, alimente-tent l'intelligence de notre nassé et de nor-tre destin .le généreux amour de notre sol et de notre sang, montrent ■ combien d'avantages dépendent de la vigueur et de l'habileté de l'Etat, comfédèrent les esprits, les cœurs et les bras pour l'acquisition de territoires sans lesauEb notre nation succomberait dèfiisitivemejnt sous dô nouveaux èî-fnr*.s des- bordes cernaaniaues, laissant en grave néril l'humanisme européen. Et comme elles l'emportent en vertu pacificatrice et i usticière sur tous les idéals de pacification et,rla justice dans lesquels n'entrent ni le souvenir de nos droits violés au cours des siècles ni le souci de la force militaire et du génie politique ! Pourquoi ne le noterait-on pas ? Elles constituent un excellent climat pour l'ima^ ginatirtn le sentiment, la pensée et le don d'écrira Elles détournent de la complaisance à ce qui n'est que de beaux sons ou d'agréables images. Elles établissent une rigoureuse harmonie, une dépendance directe entre nous-mêmes notre terre et le peuple cruû nous porte. Elles guérissent et mettent en mesure de croître, elles enrichissent et fortifient. Les bienfaits de cet ordre sont sensibles peut-on dire à chaque nafff du livre de M. p. Nothomb. Les émotion;-, v sont sans mollesse les nuances sians p.ubtilit.é. l'amertume mâle, la force simple et les visées po- 91Les hommes qui comntent aujourd'hui de quarante-cina à soixante an« reçurent une bien mauvaise éducation "politique. Ils ac-cordèrent leur confiance, et conformèrent leur activité à quatre ou cinq idées qui ne pouvaient aue déterminer notre perle. L'élite des hommes mûrs oui suivent attentivement cette guerre et de ceux qui n'ont pas trente ans entrent en réaction lucide et violente contre les erreurs de leurs aînés. ,' Cela fait naître de grandes et de justes espérances. N WALLCZ. Sous la botte allemande NOUVELLES ARRESTATIONS DE BELGES D'après une dépêche de Rotterdam à 1' « Echo de Paris >*, les autorités allemandes ont emprisatmé deux fils de M. Lévie, ancien ministre des finances, accusés d a-voàr reçu des lettres de leur frère actuellement sur le front. Elles ont arrêté également .un tai'Jeur accusé d'avoir confectionné' des vêtements civils avec lesquels l'abbé Dardénne a tenté de passer la frontière. D'autre part, le con-espondant du uTijd.^ à Bruxelles édràt que le clergé continue à être viotinie d'mie ruersération systém^ii-que de la part des Boches. Il ne se passe presque., pas de jour ,'^jns que des prêtres soient arrêtés sous des prétextes futiles . C'est surtout dans le diocese de. M,elmes que ïes autorités montrent le plus de rigueur. Trois prêtres les abbés Bernaertx, Van Bosttraefen et Jagueneau sont, dit une cléi'ècfte résumant l'àmoraiaiion du <fTijd», diéi'enus . depuis J^lusâeurs. semaines sans aucun motif. ^ Nos lecteurs trouveront en i §} troisième page, toutes tes i |j nouvelles de la guerre e£ les ^ f dépêches de ladernièreheure w (1) P. Nothomb : « La Barrière Belge », un vol. 238 pages. Paris, Pei-rin. fr. 3.50. • VOIX DU PAYS OPPRIMÉ Le peuple flamand honnit les traîtres Deux journaux hollandais peu suspects constatent que toute la population flamande repousse l'Université Mis Nous disions hier qu'en châtiant les traîtres attelés au char "de von Bissing le gouvernement répondrait à la volonté una-cuime du peuple belge opprimé Deux jouamaux hollandais peui suspects nous apportent précisément la preuve de la colère qui gronde au pays tlaanand. Dans soin numéro du 3Û septembre, îe TijcL a publié une correspondance de Belgique disant que l'immense majorité <àt>, peuple flamand répudie le cadeau boche et que ceux qui l'ont accepté se sont rendus pour l'avenir tout à fait impossibles. « Bien que des éléments catholiques soiesat mêlés à cette flamandisation, écrivait encore le correspondant du « Tijd », on s'est cependant étonné en Flandre de l'attitude hésitante de MM, J. De Cock et J. Persyn Le premier était attaché 'à l'Université de Louvain, dont, les professeurs sont tenus soigneusement à i'écart de tout ce mouvement. De même, dans le clergé on est résolument hostile à la flamandisation dons les circonstances présentes et un cri d'alar me énergique est poussé dans ces milieux. » De son côté, le N'ieuwe Rotterdamscha Gùwrant a publié un article qui affiime encore plus catégoriquement la réprobation dont le peuple flamand frappe Ceux que le collaborateur du journal hollandais a.ppeEe,' par un euphémisme charmant, les « }la-mingants activistes >1. Et le témoignage qu'il cita de la Toe-komst est, s'il se prjut, plus significatif encore, puisqu'il s'agit là d'une feutî'.e fondée uniquement pour le service de l'Allemagne, j « Il n y a pas à ,le nierr. écrit le Nieuwe j Rotterdamsche Courant : LA MASSE FLA- ! MAX DE NE SUIT AUCUNEMENT LES FLAMINGANTS « ACTIVISTES », aujourd'hui que les Allemands $0ni encore toujours seigneurs et maitras du pays PAS MEME UA GRANDE MAJORITÉ DES FLAMINGANfTS ; ne perdons pas de vue que ceux qui ne veulent pas s'associer aux « activistes » n'ont pas i-a liberté de parler sous / occupation allemande. Sur cette résistance de la masset les « activistes » eux-mêmes ne peuvent rtaire leurs doléances. Quon lise ce qu'en dit le correspondant bruxellois de la Toy'komst dans le numéro de cet hebdomadaire du 19 août : « Il est à craindre qu'APRES LA DELIVRANCE LE PEUPLE' FLAMAND, QUI DOIT • AUJOURD'HUI REGARDER EN SILENCE, S'EN PRENDRA AUSSI DANS SA HAINE POUR LES ALLEMANDS A CEUX QUI ONT ESSAYE D'ATTEINDRE LE BUT A'UQUEL ILS ONT DROIT D'UNE' FAÇON QUI PROFITE SURI OUT A L'ENNEMI DU PAYS. R/.*n déjà qu'à un examen superficiel de la situation en Belgique il est évident que, ae même qu'or^ observait chex le peuple flamand un grand effo/t pour sortir (ie l'atmosphère impure de la déoénération, il existe aujourd'hui dans 'a masse, Axez les Flamands aussi bien que chez les Wallons, un désir et une volonté plus grands encore d'échapper à la lourde oppression d'une nation militaire et de restaurer librement la vie se'/On leur propre bon plaisir. Tous les autres désirs et tous les autres efforts y sont subordonnés. « Même les signataires du manifeste du « Vlaamsche Hoogesohoolbond » doivent l'avoir remarqué. Il ne peut, leur échapper que l'intérêt allemand est intéressé à un affaiblissement de la Belgique par le moyen de la division. Ils ont, voftilu prendre soin scrupuleusement à rejeter d'eux la moindre apparence de germanophilie. » « Il ne peut y a,voir aucun doute que LA MASSE FLAMANDE ET LA MASSE BELGE COOPÉRERONT A DRESSER LE PA-! TR10T1SME CONTRE TOUT CE QUI EST ENVISAGÉ PAR LES ALLEMANDS DANS L'INTERET DE LEUR POLITIQUE. ELLE SE MONTRERA DEGOUTEE DE TOUT MOUVEMENT PARTICULARITE. Ce qui a été expulsé par les Allemands pendant l'occupation sera ramené avec honneur, même si ce parti est en soi-même le moins avasutageux. Ce qui a été construit à l'intervention des Allemands sera détruit » Et U ne faudra concevoir aucun éton-, nement si, dans ta première ivresse dé la libération, la masse flamande exige même que l'œuvre élevée à Gand par les Allemands soit anéantie, — pour que VUniver-• sUé sait ensuite parfaitement et complète-1. ment, flarnandisée par les Belges mêmes. ■ Esl-ce que tout autre peuple n'agirait pas même dans des circonstances sembla-i tiles ? » Et le Nieuwe Rolierdamsche Courant > conclut que le mouvement flamand ne court ■ quilun seul danger, celui ie ne pouvoir , montrer, au jour de la libération, que l'in-i 'térôt flamand se confond avec l'initérét belge. Si, par suite des fautes et des hésitations d'aujourd'hui, il pouvait y avoir le moândire doute à cet égard, le peuple flamand se séparerait de ceux qui prétendant à l'honneur d'être ses chefs, de même qu'il se tournera contre tous ceux qui auront favorisé, • directement ou indirectement, les intérêts allemande. « C'est pour cela, écrit le Nieuwe Rotler-damsche Courant, que les1 chefs politiques et les notables flamands veulent garder les mains propres, comme disent. Karel can telle' Woèstjme et Auguste Vermeylen. » Voilà ce que pense d» toutes les manœuvres de division boches le peuple flamand opprimé. Tant pis pour ceux qui ne com- ! 'pi<endraient pas cette résolution, farouche <ji qui n'en tireraient pas toutes les conclu- 1 eions qu'elle implique. < Un quartier de Bruxelles hombardé par les Boches NOUVEAUX DETAILS SUR LA TRAGEDIE DU 27 SEPTEMBRE Le <t Beïgisrch Dagblad » reçoit de Belgique des détails sur l'horrible crime perpétré le 27 septembre à Bruxelles par les Allemand® qui, nous l'avons dit hier, ont réglé de telle façon qu'ils éclatent sur la ville les shrapnells tires sur les avions britanniques.Le nombre des victimes de cette tuerie dépêtrée est phis considérable qu'on 11e l'avait cru d'abord. D'après le « Belgisch dagblad », il y a 22 morts et 140 blessés et 53 maisons ont été endommagées ou détruites.Nos renseignements personnels nous permettent d'ajouter que les artilleurs allemands ont particulièrement visé le collège Saint-Michel ; presque toutes les maisons atteintes se trouvent dans le voisinage de cet établissement. Le «< Belgisch Dagblad » nous apprend que î'église du collège a été atteinte et que Mine de Buegjsr du boulevard de Grande-Ceinture, est bien au nombre des victimes, ainsi que les premières informations nous le 'faisaient supposer- Elle était allée, aven ses deux servantes, au balcon de sa demeure, tandis que M. De Bueger et leur petit enfant sétaient réfugiés dans la cave. Les trois femmes furent tuées. Leur voifsin, le pharmacien Genin, qui habite au boulevard dé Gmnde-Ceiniture, presque au coin de l'avenue Georges Henri, reçut des blessures qui mettent, sa vie en danger. Sa femme, professeur de piano, subit le même sort. On assure que deux servantes ont été atteintes, dans .la cuisine-de-cave où elles se trouvaient. Le vendredi 29 septembre, on a enterré à Schaerbeek l'une des victimes, Mme de Bœrgiajeve.1 CLe samedi, c'est la dépouille funèbre de Mme Bricoult qu'une foule émue et indignée accompagnai,t au cime-| tière. L'après-midi ont eu lieu les funérail-j les de toute une famille assassinée par les barbares, la fajmiiie Deâheroaud-Bricoult: trois personnes, dont la mère et un petit gà'rçori de trois ans et deïni. LA TUERIE A RECOMMENCE LE 2 OCTOBRE Le « Belgisch Dagblad » annonce encore que les Allemands ont recommencé leur m-fà-mie le 2 octobre, à l'occasion d'un nouveau îteid des aviateurs britanniques. Il y a eu moins de victimes pourtant. On signale la mort d'une dame qui demeurait dans la rue des Quatre-Hypotnèques ; à la bfflmrène de Saint-Gïles d autres vietimes sont aussi tombées. UN JOURNAL EMBOCHÉ EXPLIQUE QUE LES ASSASSINS SONT LES ANGLAIS Il fallait s'y attendre. L'immonde « Bruxellois » prend la défense des Allemands. Ce ne sont pas les schrapnells et les balles de nos ennemis qui ont tué nos compatriotes, ce sont les bombes des aviateurs britanniques, maladroitement, lancées. On aura une idée de l'effronterie du traître qui a écrit oet odieux mensonge quand on saura par-le récit de témoins oculaires que tes aviateurs britanniques n'ont pas su 11 volé Bruxelles ni surtout le qua;rt.i-er démoli par les obus allemands ; ils se sont ienua uniquement au-dessus des objecfîfs visés, et il les ont d'aSileurs parfaitement atteints. Nos confrères du front Voici, d'après le « Courrier de l'Armée », la liste à peu près complète des journaux du front belge : « Vervi Vola S » « Le Claque à fond », « Le Canard de l'Yser », « Amon nos autes », « Int' nos autes », « Revue de Saint-Louis en campagne », » Malonne aux armées », « Bulletin de Saint-Boniface », « La Famille arden-naise », « Les Echos de Huy », « L'Echo de Mouscron », « Journal des poilus de la garde d'honneur de Verviers », k Le Cinacien », « L'Echo de Saint-Raphaël », « Saint-Trond poilufié » « Vers l'Avenir ». » Onze Iseghemnaar », « Hoop in de toe-komst » (Vflvorde), « Het Poperinghe-naartje », « De Onkerzelenaar », « De Stem uit Opwijck ». ( Une Mission belge au Brésil Nous avons signalé la réception de MM. les diépuîtés Melot et Buysse par le Parle-m|ent brésilien- La mission de ces messieurs est terminée à Rio-de-Janeiro. Ils ont pu ae rendre compte des sympathies du Brésil pour la cause des Alliés. Us se plai-sefnt aussi' à rendre hommage à M. Del-coigne, ministre de Belgique, dont l'action fut particulièrement bienfaisante dans ce domaine. Le sentiment populaire était tout acquis à la Belgique martyre. Les deux députés ont été accueillis on ne peut plus sympa-thiquement.Quand ils ont visité récemment l'Etat de Minos, le chef de l'armée les attendait et les a congratulés au -nom du. président; le préfet et "un des membres du gouvernement ont également souhaité la bienvenue à nos compatriotes. Le président de l'Etat a rois ses autos à Leur disposition ; de plus, u)n train spécial les a conduits dans les mines d'or de MorxarwEa. Là, on leur a montré les œuvres humanitaires créées au ! profit des travailleurs, les orphelinats, etc. La réception a été extrêmement chaleu-1 reiise et c'est aux cris de « Vive la Be.lgi-i que ! Vive la France ! » qu'ils ont été reçus. L'INDEMNITÉ j' aux familles des militaires Plusieurs correspondante nous ont demandé des renseignements au sujet de la nouvelle réglementation de la rémunération aux fami'les des mobilisés. Qu'ils veuillent trouver ici la réponse à leurs questions : 1° L'arrêté-loi s'applique-t-il, en ce qui concerne la rémunération, à la Belgique enva- , hie ? 61 1 Réponse : Oui ; 2° Les intéressés restés- en pays envahi ont-ils encore droit aux anciennes alloca- J tions ? Réponse : Oui ; les ayants droit ont tou- ' jours perçu régulièrement en'Belgique en vaine 1 indemnité de rémunération par les soins ' des administrations communales. Il conti- 1 nuera dén être ainsi ; les intéressés auront même droit désormais aux allocations augmentées, en vertu du récent arrêté-loi. 3° Les ayants droit restés en pays envahi toucheront-ils par rappel la différence entre l'ancienne indemnité et la nouvelle ? Réponse : La loi n'a d'effet rétroactif pour personne. Elle ne sortira ses effets qu'à partir du 15 octobre, aussi bien en Belgique envahie qu'ailleurs. ' Ajoutons qu'une disposition spéciale de i'arrété-loi impose à l'intéressé l'obligation de réclamer l'indemnité dans les trois mois ; à défaut de quoi, il ne pourra plus faire valoir ses droits. Cette demande doit être adressée à l'administration communale pour les familles habitant en Belgique, au ministère de l'Intérieur à Sainte-Adresse pour les familles habitant en France et dans les autres pays aux consuls de Belgique. Vers l'unité de commandement LA DÉFEISE DE LA BOBMHIE C'est proclamer une vérité d'évidence que de dire que nos ennemis doivent surtout leurs victoires du début et leur actuelle vertu de résistance à l'unité de leur commandement, qui leur a permis d© réaliser l'unité de plan et l'unité d'action. Leur position centrale, qui leur vaut la ' faculté d'user de la liigne intérieure, sert à souhait leurs desseins. Les Al'liés n'ont jamais eu pareils bénéfioes. Entrés successivement dans la fournaise sans avoir pu concerter, de longue main, leurs opérations, on les a vus faire chacun sa guerre, tout au moins pendant une certaine période. C'était inévitable ; aussi ce que nous en disons nest point une critique, mais un constat. La Belgique a fait sa guerre : on a vu son armée battre en retraite sur Anvers, alors que l'Escaut lui était fermé depuis le o août. On a vu l'armée française prendre ■l'offensive en Alsace et en Lorraine. On a vu la Russie concentrer des armées au Caucase et l'Angleterre agir de même en Mésopotamie et en Egypte. On a vu l'Italie envoyer un corps expéditionnaire en Albanie. On a vu la Roumanie prendre l'offensive en Transylvanie. On a même vu les Alliés oublier le Danube et Belgrade lorsque les Serbes, affaiblis par trois guerres, n'en pouvaient cependant garantir la défense.Mais c'est le passé. A la guerre, avec dis d'énergie, des soldais, dtes canons efc û& l'argîarijt, toutes les erreurs se réparent. Si l'ennemi a réalisé la complète unité de son commandement par la nomination du maréchal von Hindenburg au rang de généra-Msstoie, les Alliés concertent maintenant-toutes leurs opérations et seule sans doute, la configuration même du théâtre de la guerre Tes empêche de placer dans les mains d'un seul chef la responsabilité du pouvoir suprême. On accueillera donc avec une très vive satisfaction la nouvelle de l'arrivée à l'état-major roumain d'une mission militaire française. De toutes les nations alliées, la France est celle qui possède le plus de traditions militaires et diont le haut enseignement de guerre jetait le plus vif éclat. La direction générale dies opérations lui revient donc de droit. Il y va du salut et de la victoire de touics les Alliés. A la Russiie il appartient de fournir aux Roumains les soldats dont ils peuvent avoir besoin pour résister à la poussée de von Falkenhayn ; à i'Angleterre et à la France de leur en-foyer toujïrors plus de matériel ; à la France, — qui commande déjà en Macédoine, — de conjuguer les efforts des troupes roumaines avec ceux des autres alliés et de procurer à ces troupes le bénéfice inappréciable de son expérience des conditions très spéciales del a guerre moderne. Le général von Falkenhayn persiste dans ses assauts, vers les cols de la barrière montagneuse de. la Valach-ie, au nord de la presqu.iie que dessine cette province entre la chaîne dies monts et le Danube. Son intention est claire : Il a l'ambition de franchir cette chaîne, d'aligner ainsi son front, la gauche aux montagnes, la droite au Da-. nube, et de marcher face à l'Est. C'est la manœuvre que tenta d'exécuter le général Broussilow dans le cou-loir galicien, entre les Carpathes et le Dniester ; c'est aussi la r/ianœuvre du général Cadorna entre-' les Alpes et la mer Adriatique. Pbwr déjouer œ calcul, les Roumains, résistent le plus vigoureusement possible aux cols du Vulkan, de la Tour-Rouge et de Prédéal. L'ennemi, se vante d'avoir repoussé les attaques roumaines des deux côtés de la passe du Vulk-an. Si les Roumains attaquent, c'est qu'ils font encore là bonne contenance. Quant aux deux autres cote, ils paraissent jusqu'ici solidement tenus par nos AlMés. A cette défense directe ae la Roumanie, . ,s'ajouteront bientôt, espérons-le, de nouveaux succès alliés au Garso, en Macédoine : et an Galiàe : Ce sera là de la défense ind5- • reste et ceî-lia-ci est souvent pîus efficace ■ (MMioi-e que cslle-là. Paul CROKAERT. ... Notre flotte de commerce ELLE PRENDRA, DIT LE « TIMES •», LA SUCGESSIGN DES LIGNES ALLEMANDES DANS. LES PORTS DE BELGîQUE Le Tfmes du 12 octobre consacré un article àla fondation et à l'activité du Lloyu Royal Belge. Le grand journal anglais se félicite de voir la Belgique mettre en pratique avant toutes les nations, dans e domaine maritime, les résolutions de la Conférence économique de Paris ; il décloue en outre qu il y a là pour les armateurs br ïan-niques un exemple et une leçon. On lira ces élog.eux commentaires avec un intérêt qui se doublera d'un sentiment très légitime de fierté patriotique : " C'est a la Belgique, apparemment que rcv.i.it la gloire d'avoir mis la piemiere en pratique le programme économique des Alliés tel qu'il a été aprouvé à. la Conférence de Paris, du moins en ce qui concerne la navigation. » Lo Times rappelle ici les circonstances, suffisamment connues de nos lecteurs, qui ont entouré la fondation du Llovd beige : « La compagnie ne fut pas inscrite on Jl>H aux registres du Lloyd comme armateurs, mais dans l'annuaire de 1915 elle fut renseignée comme propriétaire de 27 navires à vapeur et le registre publié en juillet dernier indiquait qu'elle en possédait 35. Depuis ce temps-là de nouveaux navires ont été ajoutés à cette flotte, qui compte actuellement 39 unités. Beaucoup de ces navires furent achetés à des propriétaires anglais, qui trouvèrent la grosse somme qu'on leur offrait plus intéressante que les navires eux-mêmes, et lurent ainsi libérés des soucis et des responsabilités de l'affrètement. d' Voici qui est ptiusi intéressant, C'est .e programme-, déjà en côuirs d'exécution, que s'esit tracé notre grande compagnie m:infirme nationale ; « Le Lloyd Royal belge a déjà annoncé la création d'un nouveau.service entre les Etais-Unis - t la France, et il se propose actuellement de faire le commerce avec les Indes. Dans ce but, il a conclu un arrangement dans lequel MM. Graham's, une importante maison indienne, interviennent à titre d'agents. Avant la guerre, MM. Graham's étaient les agents de la ligne allemande de la Hanse, qui desservait-Anvers, et il entre dans les intentions des intéressés que tout le commerce de la ligne de la Hanse passe après la guerre au Lloyd Royal belge. Jusqu'à ce que les ports belges soient rouverts au commerce belge, tes navires auront comme point de départ d'autres ports européens. Le premier steamer du nouveau service est déjà en route pour les ports indiens où il va chercher son chargement, et à bref délai il sera suivi par deux autres. » Le Times dit encore que le programme du Lloyd Royal Belge est de faire attribuer aux navires belges tous les services des ports baljes qui, avant la guerre, étaient le •monopole des lignes allemandes : « Comme l'entreprise est aidée par un fort subside du gouvernement, on peut avoir confiance qu'elle arrivera au bout de ses ambitions Le nouveau service pour les Indes est. naturellement, entièrement différent de la création d'une nouvelle' ligne suédoise pojr les Indes laquelle, vu les conditions actuellement inférieures de la navigation britannique, a soulevé dans les cercles maritimes de la Grande-Bretagne des commentaires si défavorables. Mais il provoque des conclusions de la plus haute importance pour le gouvernement et pour les armateurs britanniques. C'est un exemple de la prévoyance active du gouvernement et des armateurs belges. Les autorités belges savent que c'est uniquement en dressant leurs plans pendant la guerre qu'elles pourront après celle-ci, en ce qui concerne les ports belges, prendre la succession de la navigation allemande. Notre pays ne peut ignorer cette invite. » Et le Times conclu? qu'il appartient' pareillement aux autorités du Royaume-Uni de veiller à ce que les armateurs britanniques soientt en état, dans leur légitime sphère d'activité, de saisir toutes les occasions qu'on abandonnait sans résistance, avant la guerre, aux lignes allemandes. UN EMBRYON d'orpisation répnalâ EN FRANCE »0« LES COMITÉS CONSULTATIFS D'ACTION ECONOMIQUE Paris, le 14 octobre 1911;. Par décret du 31 octobre 1915, le gouvernement français instituait dans chaque région militaire un « Comité consultatif d'action économique ». Quels services ont rendus ces comités, quel accueil leur a été fait, quels reproches peuvent leur- être adressés ? C'est ce qu'a voulu savoir la Commission d'administration générale de la Chambre. Dans ce but, elle a chargé six de ses membres de faire une enquête sur place.'Ces messieurs n'ont pu parcourir lentes les légions de la France, mais ils se sont rendus à Rennes, Nantes, Limoges. Bordeaux. Toulouse, Montpellier, Marseille, Grenoble Lyon et Dijon. Les généraux,, les préfets, les intendants militaires, les Chambres de commerce, les Bourses du travail, les maires ont été consultés par eux. Dans un rapport très documenté M. Jean Hen-nessy nous fait part clés résultats de cette •enquête. L'impression recueillie a été favorable. Les Comités consultatifs d'action économique ont rendu des services importants facilité l'entente entre les autorités civiles et militaires, permis d'étudier, avec des vues d'ensemble, des problèmes °énéraux, de régler certaines questions sur place, d'obtenir enfin du pouvoir central par des revendications nettement orécisées, de nombreuses améliorations. Cependant, certaines critiques ont été

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods