Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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06 January 1916
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s.n. 1916, 06 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 14 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6w96689j1b/
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21e ANNÉE,— Série nouvelle. — N* 421 MMMnuBBaM—B>——lMBuyaiftnrn»pui m«.i u/ AJ.«.l^vwagM—tJUHUBMaWBBM Le numéro : 10 Centimes (5 CSNTIM33S AU FRONT) MB—f"rPiv^-^ ■' v»«- ■-. icctfi^^7gnygri«>?/KETO*»iK2Xta3aa&a'aaau>Hft?i* i uKrammt^a Jeudi 6 Janvier 1916 tÉDACTION A ADMINISTRATION îfte tu te !a Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n-14.05 Directeur : FSBJffiD NSÏÏEÂT Toutes its communications concernant la rédaction doivent être adressée 3t8*",rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: £1,Panton Street (Leicester Squares.w). LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franott 2 Tr. 50 par mofe. . » 7 fr. 60 par trlmeati*» Angleterre.... 2 sh.e d. par mois. » .... 7«h.6 d. par tHmettre HoHande.. 1.26 florin par mois. » .. 3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. x .. 9 tr. » par trfmestr® PUBLICITÉ S'Adresser à l'Administration dujoornâl su Havre ou à Londres Annonces 4' page» Ofr. 40 la ligne Petitesannonces4* page: Ofr.30laligna Les petites annonces sont également reçues d la Société Européenne de publi« cité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beige parals&ant au ttavre DANS LA PATRIE ENVAHIE «WVlVVUi Comment Me X.. apprit à tricoter Episode do Jour des Rois 1925 au Pays de Tournai Le 6 janvier 1915 J.es cœurs n'étaient pas è la joie dans le pays de Tournai; les ukases prussiens ordonnaient l'extinction des feux ■et lumières à 8 heures du soir, défense était laite de circuler après la même heure. Pourtant, la privation eût été trop grande pour Jes. enfants de la « petite patrie » tournai-sienne s'ils avaient dû renoncer à la traditionnelle « écrienne » de la veillée des Rois, au bon piat de lapin et à la « salade de blé » <jui constituent le menu habituel de cette fête de famille. Le « Cercle horticole » de £..., dans la banlieue de Tournai, se fit un point d'honneur d'offrir à ses membres un \ régal inattendu. d D'abord, permettez-moi de vous présenter te « Cercle horticole ». De fondation toute d récente, il était toléré, même encouragé, je crois, par les Allemands, parce qu'il avait pour but apparent l'accroissement des res- * sources alimentaires du pays par le déve- | loppeinent de la culture maraîchère. Planiez r ■des pommes de terre, avait dit le chancelier j< Bethmann-Hollweg aux Allemands guettés 1 ipar la disette'; plantez des pommes de terre •ei cultivez la carotte, s'en allaient répétant r les membres du Cercle horticole. En fait, ^ ils cultivaient surtout la carotte. Leur so- r •ciété soi-disant horticole était en réalité un f •de ces nombreux « syndicats de lecture » | ïormès un peu partout en Belgique et on t France occupée pour l'acquisition et la cir- j culation des journaux prohibés par les Aile- . mands. Chaque membre payait une cotisation hebdomadaire dont le produit servait à | l'achat, de journaux français et anglais m- x Produits en Belgique par ' de hardis frau- , deurs. Aux réunions, on faisait la lecture i ea commun des nouvelles les plus intéres- : santés, puis 1p. précieux journal circulait de ; tenaille en famille et allait raviver et entretenir les patriotiques espérances dans de l nombreux foyers. I D'après les invitations transmises verba- ■ bernent la veille du jour des Rois 1915, la 1 Réunion de cette date devait être particuliè- ^ rement importanté. Une fasse de café était ; î'ordina.ire régal de ces séances, à moins ■que quelque sociétaire n'ait apporté quelque Souteille, sortie Dieu sait de quelle cachette. (Grande fut la surprise des arrivants en prouvant sur la table des apprêts de festin et un menu prometteur, artistement calligraphié et enluminé. Quant à la vaisselle, < elle était toute dépareillée. La mode est ■ •d'ailleurs au dépareillé. « C'est tout ce que ïwus avons pu sauver de la rapacité des Allemands », vous disent les maîtresses de maison en vous montrant leurs buffets dégarnis.L'honoraMe Maître X..., qui présidait, ou- ; vrit la séance. « Vous avez 'tous pris connaissance de notre superbe menu, dit-il, et vous pouvez vous convaincre que nous n'avons reculé devant aucun sacrifice pour vous préparer un digne réveillon. Malheureusement les Allemands sont venus et ont tout volé. Vous n'aurez donc rien, rien qu'une tasse de l'excellent café de Madame Z... » Toute la mise en scène et le beau menu n'étaient qu'un nouveau spécimen des nombreuses et innocentes plaisanteries, qu'on affectionnait au te Cercle horticole ». On passa à Tordre du jour. En tête figurait la lecture du « Cultivateur », une petite ipublication hebdomadaire allemande, imprimée en français et en flamand sur les presses du « Moniteur », rue de Louvain, à Bruxelles, et dont le gouverneur von Bissing faisait faire gracieusement le service au « Cercle horticole ». On y découvrait chaque semaine des perles qui avaient un franc succès d'hilarité : un herr professer ïandrat y compilait une .liste des cas de stomatite aphteuse, donnait, en français de Francfort, une recette pour rendre « l'avoine Irais instantanément prêt à être consommé » et classait les veaux nouveaux-nés en génisses et èn « vêles ». Puis vint la pièce de résistance. Un de nos confrères, retour de Hollande où il s'était jrendu clandestinement, non sans péril, donna lecture d'un paquet de coupures de journaux, rapportées de son voyage ou*r®" frontières..' c'étaient des articles du « XX" Siècle », la collection des communiqués alliés, des articles de journaux anglais et français. L'après-midi s'écoula, et la soiree arrivant", faute de pétrole et de bougies, on alluma un vieux « crasset. » de cuivre, une mèche de coton fumeuse baignant dans une huile de colza de basse qualité, mais payee au prix fort. . Dans l'entretemps, sur la porte de la ma»-6on où se tenait Aa réunion, on avait affiche : « Dimanche prochain. distribution de graines potagères aux membres du Cercle Horticole », et les patrouilles allemandes passaient sans que le soupçon pénétrât leurs caboches dures. Si intéressantes étaient les nouvelles dont. h. lecture avait repris à voix contenue, que l'heure de la retraite obligatoire sonna sans que personne eût songé à partir. Que faire ? Risquer l'amende ? Aucun des Cercle Horticole n'eût voulu . vereer dix pfennig aux Allemands. On décida de continuer la séance dans une piece plus retirée On Int..-on commenta, on causa , puis, du coin des dames, où l'on n avait cessé de coudre et de tricoter, — 'la charité n est jamais oubliée au Tournaisis, — vint une proposition qui fut aussitôt accueillie avec succès : « Que les Mesieurs à leur tour appren-iront à tricoter ! » Et voilà comment, pour charmer les longues heures d un réveillon forcé, l'honorable Maître X..., quelques fermiers, un brasseur, quelques patrons, en un mot tous les notables du village, apprirent à jouer des aiguilles et à tricoter des chaussettes pour les pauvres et les prisonniers On tricota en causant doucement, le cœur plein d'espoir ravivé,pendant la plus grande partie de la nuit, puis chacun somnoJa sur l i chaise, les coudes sur la table, car il ne fallait pas songer à offrir des lits aux membres du Club les Allemands avaient réquisitionné bois de lit, sommiers, matelas et couvertures, ne laissant à chaque ménage que le strict nécessaire. Le jour venu, les membres du « Cereie horticole » purent regagner leur domicile sans risquer de se faire arrêter, enchantés d'ailleurs de leur veillée des Rois. t. La neutralité belge et le pacte de Londres £e veto Su 9P Vanôepcrrc —o-* Nous avons maintenant sous les yeux le texte flamand de l'article par lequel le Dr Vandeperre a signifié son veto à l'adhésion de la Belgique au pacte de Londres. Voici la traduction de la partie essentielle de cet article : « Cette grave nouvelle de l'adhésion de la Bel- , g'igu® au pacte de Londres a suscité ici en Ain- ^ gtëterre, dans les milieux belges, une agitation ta sérieuse, fît ce n'est pas sans raisons. Dès le 2 plumier instant du péril, la Belgique a su se li tenir strictement dans les limites du droit international. Cela, un ennemi même te recon- k naîtra. / » Et bien, en vertu du même droit international. la Belgique est toujours Etat neutre. Un pays neutre qui se défend reste toujours pays a neutre, dit le droit international. Si la Belgique û adhère aujourd'hui au pacte de Londres, la Bel- r gvque déclare per là qu'elle agit en dehors du t< droit, qu'elle renonce à sa neutralité. En d'autres y. termes. CELA DONNE AUX ALLEMANDS LE y DROIT DE NOUS TRAITER ÈN ENNEMI, t. AUSSI AU CONGRÈS DE LA PAIX. 2 » Les raisons données pour justifier cette gra- r; ve décision-sont ENFANTINES ; ce serait pour 1 faire W manifestation ! Nous n'avons réelle- *1 ment pas besoin de cela. Et puis, pour expii- t mer plus ènergiquement nos revendications, s Mais ces revendications nous les exprimerons r avec d'autant plus de fcive'SI NOUS NE PF,- -, CI 3 ON S PAS CONTRE LE DROIT INTERNA- 2 TIONAL. à v Mais les Belges doivent s'en alarmer. Notre a gouvernement ne commettra pas rette ANERIE. c Et s'il le youJait, cette nouvelle ligne de con- 1 duite polit.'oue ne peut pas être adoptée sans L qu'on consulte le peuple belge. q » Je puis aussi ajouter que c'est un simple bal- ^ Ion "(S^i lancé' par un dément mais contre " lequel il était utjle d'être prévenu, » ^ Et .voilà ! ï ir Reconnaissons que nous avions tort... j Nous avions tort de croire le Dr Vandeperre 1 incapable d'écrire les énormités qu'on lui attribuait Le Dr Vandeperre les a écrites £ et fl prétend en faire une leçon de droit in- ( ternationaL f Aux termes de cet exposé, la Belgique * reste liée envers l'Allemagne par les obligations de ia neutralité. La Belgique reste neu- 1 tre et c'est en nation neutre qu'elle doit se ! conduire, faute de quoi elle donnera à l'Ai- I lemagrie le droit de la traiter en ennemie ! Ainsi le veut le Dr Vandeperre. Nous n'allons pas perdre notre temps a réfuter ces fantaisies du point de vue juri- ( dique Elles ont été définitivement exécu- < tées dans le « XXe Siècle » par M. le député ; Meflot et. dans le « Journal des Débats » par * un autre Belge dont nous avons reproduit t hier la démonstration. < ^Les gros mots d'« enfantin », d'« ânerie » ( et de » dément » ne tiennent pas encore lieu d'arguments, même dans le diroit interoajtio- < nal et nous ne voyons pas d'autre part que ] ; le passé du Dr Vandeperre lui confère une 1 autorité suffisante pour nous imposer, sans 0 i la mieux justifier, son opinion en ces ma- * , tières, ] Nous garderons donc la nôtre et nous ] nous bornerons "à constater que le bon sens ^ a convaincu depuis longtemps les Belges ' du dedans comme les Beiges du dehors des ' • vérités qui scandalisent le Dr Vandeperre. " Il n'est pas un Belge qui ne convienne que J : si notre pays n'était pas mieux préparé à la ' , guerre la faute en est à la neutralité qui lui ; avait été imposée par les puissances. Beaucoup, de Beiges s'imaginaient que cette neutralité suffirait à les préserver h jamais de la guerre et quand d'autres demandaient 1 qu on fortifiât tes garanties diplomatiques de précautions militaires, la presse aile- ; mande s'en indignait comme d'une injure à . la loyauté impériale. 'La neutralité a ainsi • endormi la Belgique d'une confiance qui a , . failli lui coûter 1a, vie dans un drame où ses neuf provinces ont été mises à feu et à sang» : -Faut-il rappeler que ia presse allemande ' a toujours exploité notre neutralité pour empêcher les Belges de s'armer comme il l'eût ; fallu ? Elle continue ce jeu qui lui a, hélas, i réussi et la « Gazette de Cologne » qui déjà 31 octobre avait prétendu obliger la Bel-. gique à rester neutre après la guerre comme . auparavant vient de faire un crime au gou-. vernement belge, dans son numéro du . 28 cïécembre, die songer à renoncer à la neu-. tralité. ; Nous ne songeons pas à nous en étonner, mais comment ce fait n'ôuvre-t-il pas les yeux au Dr Vandeperre sur l'intérêt belge ? Croit-il par hasard que c'est, par sollicitude à notre égard que la « Gazette de Cologne » ! nous enjoint de rester neutres ? 1 Le Dr Vandeperre parle d'une consultation du pays : qu'il aille donc'dans nos pro-. vinces saccagées et meurtries parler de neu-. tralité. Qu'il aille expliquer là-bas que 1a. Belgique n'est pas complètement libre dans > le choix de ses armes contre l'Allemagne... [ à cause de la neutralité, qu'elle doit s'abstenir de ceci ou de cela... pour ne pas auto-" riser les Allemands à la traiter en ennemie, ^ qu'elle doit se rendre au congrès de ia paix. . „ pour y siéger en nation neutre entre les , Alliés et les Allemands ! Qu'il aille dire tout cela en français ou en | fiaimâiiâ, nous lui ©l'omettons un joli succès! — 'Cimqi prisonniers allemands qui s'é- ] ' taient évadés des chantiers de l'usine Bas- « ; sot. à Qournay, ont été arrêtés sur. le terri- 1 1 ^ foire de Ca&douvi2i!fi, près cLe Haxfleur, Vient de paraître : Une nouvelle liste de prisonniers belges Le premier fascicule rte notre nouvelle liste de militaires belges prisonniers en Allemagne VIENT DE SORTIR DE PRESSÉ. Il contient, en 24 PAGES GRAND FORMAT, les noms de quelques milliers de militaires dont les noms 3ont compris ENTRE LA LETTRE A ET D E T inclus. Cette brochure, d'un si grand intérêt pour les Belges, sera expédiée franco contre l'envoi de 0 fr. 60 EN UN BON POSTAL au bureau du journal, rtie de la Bourse, 21 ter, Le Havre. Les demandes pour l'Angleterre doivent êtra adressées à notre London Office, 21, Panton Street (Leicester Square) London S. W. Joindre 6 PENCES. LE PIEGE DE LA PAIX BOCHE UN AVEU ALLEMAND On sait, que le gouvernement allemand a fiait déclarer que le programme des conditions de paix publié par la Neue Zûrcher Zeitung n'étakt que l'œuvre d'un particu-lier. , Les journaux allemands eux-mêmes s attachent à établir l'origine officieuse de ce j baiHon d'esssai. c La TagliscJte Rundschau, par exemple, -aprpelle l'attention sur « le zèle frappant et . inintelligible » avec leq-uel l'agence Wolff a , répandu- l'article du journal suisse dans ] toute la presse allemande. Le môme jour- j nal fait observer que l'article de la Neue \ Zûrcher Zeitung contient un passage qui | n'a pas étié reproduit par le bureau Wolff. , Or, ce passage prouve tout à fait clairement \ l'origine allemande de l'article. Il dit que, , «l'épuisement économique devant arriver , tôt ou tard, il n'est pas du tout certain qu'il ( se produira en premier lieu en Allemagne, ni que lie désastre économique ne fraiera , que l'Allemagne. Il invite sir Edawdr Grey, à reconnaître qu'il a fait preuve de légèreté au début de la guerre et que l'on commet un crime si l'on entretient maintenant encore , le pjenjple en: lui disant que la victoire finale est certaine en dépit' des fautes passées. LteiriiàÉ de la Taglischc Rundschau, se fferrmine' par cette afïïrmïic^m que la.1 guerre se continue uniquement par le fait-d'hommeg. d'Etat qui ont peur d'admettre , les fautes qu'ils ont. corninises et qui, comme des joueurs désespérés, espèrent toujours regagner toutes leurs pertes en aiug-memfemt leurs mises. Cet article est-il, lui aussi, inspiré et a-t-il pour but d'entretenir l'attention publi- , que ? C'est bien possible, mais, quoiqu'il en soit, il met très bien en lumière le caractère de la manœuvre. Mort de M. Franҫis Charmes Un nouveau deuil vient de frapper l'Académie française. M. Francis Charmes, qui depuis plusieurs mois étant très souffrant, a succombé, mardi soir, à 9 heures, aux suites d'un congestion pulmonaire qui s'était déclarée voilà trois semaines. Il n'avait que soixante-hur/t ans et siégeait sous la Coupole depuis le 6 mars 1908. Né. le 21 avril 1848, à Aurill'ac, Francis Charmes, après avoir pris part à la campagne de 1870-71, comme capitaine des mobiles du Cantal, collabora au XIXe Siècle, puis au Journal des Débats auquel il resta attaché depuis 1873. Il fit une brillante campagne contre le « Seize-Mad » et fut, en 1880, nommé sou6-dfirecteur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, puis ministre plénipotentiaire. Elu député de Murât en 1881, il échoua en 1885. Il devint alors, de 1885 à 1889, directeur des affaires politiques et fut rééiu député em 1889 et en i893, maâs il échoua en 1898. En 1900 iil fut élu sénateur du Cantal, puis réélu en janvier 1903. En outre de sa collaboration très active au Journal des Débats et à la Revue des Deux-Mondes, dont il était devenu le directeur, Francis Charmes a publié un volume très apprécié : Etudes historiques et diplomatiques.On lui doit quelques-unes des pages les plus pénétrantes qui aient été écrites pendant cette guerre *ur la reconstruction de l'Europe et les leçons de ce cataclysme. Le mark ne baisse plus, il degringole La baisse du mark qui s'accentue chaque jour prend une allure de catastrophe. Les banques hollandaises ne donnaient plus mardi que 42 florin^ pour 100 mark. On sait que le florin hollandais vaut 2 l'r. 10. Par suite de cette dégringolade, les paysans hollandais de ia frontière libèrent.leurs propriétés des hypothèques prises par des capitalistes allemands. A Genève, la déprédation prend des proportions telles que la foule se rassemble devant les banques en commentant l'effondrement des unités monétaiies austro-allemandes. Le mark est descendu à 95 fr. 50 pour 100 mark, soit mie baissé de 22,35 0/0. A Berne, la chute a été de deux francs en un joua*. Les 100 couronnes autrichiennes ne trouvent plus preneur qu'à 6i francs, soit une dépréciation de 38,46 0/0. On prévoit que d'ici à peu de temps Je change autri-clîien subira 50 0/0 de pe>ite. A là Bourse de New-York, le 3 janvier, le cours du mark était de 75 cents 3/4, soit une baisse totale de 24,40 0/0. — line dépêche adressée (fr Budapest à la Vossischc Zçitnng dit que l'union sacrée a été rétablie en Hongrie, grâce à la médiation du comte Andrassy auprès du comte Apponyû LA SITUATION MILITAIRE Mercredi 5 janvier. Une dépêche d'agence annonce l'évacuation de Czernowitz : Il est bien possible que, sous la pression redoublée des Russes au nord-est de la place, les Autrichiens aient prescrit à la population civile et peut-être môme à. certains de leurs convois militaires de vider les lieux ; mais il n'est point question encore d'une évacuation par les troupes, puisque le communiqué de Pé-trograd se borne à dire qu'une nouvelle ligne de tranchées a été conquise aux approches de la place. Nous ne savons même pas exactement où la ligne de feu flamboie il est à supposer que c'est dans la direction de Sadagora d'où un chemin conduit à Czernowitz en franchissant le Pruth. Tan lis que ces événements, qui peuvent devenir tout à fait intéressante, se déroulent iout près de la frontière roumaine, sur ia Stryipa, — qui coule du nord au sud a.vant de se jeter dans le Dniester, — les combats continuent et les Russes étendent l'aire de leurs avantages. Sur la signification et la portée de ces actions, nous ne sommes pas mieux renseignés aujourd'hui qu'hier. Nous gager-ions cependant que. si ces opérations se poursuivent, une telle prudence s'imposera à l'ennemi en Orient que Sa-lonique poujTait bien être pour les Alliés une place d'armes au lieu d'une place assiégée. Couvert sur son flanc droit par les troupes grecques qui occupent Sérès et qui s'interposent ainsi entre la Bulgarie et lui, i le corps expéditionnaire franco-britannique, j dont les . avant-postes sont placés loin au nord de la place, pourrait bien tenter une démonstration offensive, sinon une offensive véritable. Un tel mouvement obligerait l'ennemi à se découvrir et à révéler son dessein et sa force ; ce qui serait déjà un résultat appréciable en ce moment où la jonglerie des chiffres et des effectifs est jeu quotidien à quoi se livre la presse inspirée par Berlin et par Vienne. Par contre coup, on parviendrait aussi à connaître les forces réelles que l'ennemi destine à l'Egypte ou à détourner ces forces de leur routé, car il est évident que c'est caipital perdu que de laisser 300.000 hommes devant le canal de Suez et le Lac Amer, si l'armée germano-turque de Syrie n'est qu'un rassemblement i automatique. ^ N'oublions point d'ailleurs que, dès îè printemps, la température est torride dans les déserts du Sinaï et que Bonaparte, lorsqu'il traversa ces sables ardents, dut choisir le mois de janvier. De toutes façons, on saura donc avant longtemps si Djemal-Pacha est en selle et jus-cyuoù il veut chevaucher. Paul CROKAERT. LES FAITSDU JOUR La modification apportée en dernière l\ewre par le cabinet britannique d son projet de loi sur le service obligatoire consisterait à sou-stnaire VIrlandé aux conséquences de ce projet. I.e Dailv Telegraph croit que le conqrès national du, Labour Party votera l'adhésion au projet ministériel à condition que le service obligatoire soit, restreint à la durée de la guerre et précédé d'un dernier essai de quatre .semaines d'enrôlements volontaires. Les résultats de la campagne de lord Derby sont pourtant concluants : on annonce. que sur cinq millions d'hommes an état de porter les armes, 1.029,231 cAibataires. dont 378,071 seulement sont nécessaires à l'existence nationale, ont refusé de s'engager.UHim.iHj Il est sérieusement, question d'instaurer le service obligatoire en .4 ustralie. Le "sentiment populaire aux Etats-Unis s'irrite de jour en jour de la façon dont les Empires Centraux accueillent les notes du gouvernement de Washington. Tôt ou lard, écrit le correspondant du Petit Parisien le pays entier comprendra qu'on le bajoue et il g aura une explosion. IWVWVWWWt La commission du budget de la Douma a terminé vexamen du budget de 1916. 1m balance se solde par, un déficit de 377.000,000 de roubles. La situation politique et économique de la Grèce, est telle que M. Gounaris, bien qu'il soit tov.t désigné pour prendre le pouvoir avant, là réunion de la Chambre, se jait encore beaucoup prier. On annonce la retraite du ministre de la marine nvi n'approuve pas, vairait-il, comT piètemenî Mtitudv de ses collèqxies, APRÈS PLUS d'UN AN d'OGCUPATIONl.. Les lamentations de von Bissing « La population bruxelloise est hostile aux Allemands » ' [GEINT LE GENERAL] — Nous le, disions l'autre jour en signalant les jérémiades de Julius Wentheimer . il ■ n'est pas un des bocihes opérant en Belgique. ' qui ne se lamente sur la dureté de cœur ou peuple belge. Leur grand patron von Bis- -sine y est allé lui aussi de son élégie. On se imxpeHe que 1 administration communale de Bruxelles avait protesté auprès de lui au W mois de novembre contre la décision de loger des troupes chez les -particuliers. La réponse faite par von Bissing a cette protestation constitue le plus beau certificat re de patriotisme que les Bruxellois eussent pu ^ ambitionner. . qu Aussi sommes-nous heureux de pouvoir en publier le texte encore médit, Nous croyons superflu de souligner les traits admirables que ce document nous apporte de l'inconscience allemande : Bruxelles, le 19 novembre 1915. T>e Gouverneur général " Je en Belgique ■ Section IV a./II b N' 9.160. m ; L'administration communale est tout a 1 fait dans l'eireur, si elle croit que, depuis L la lettre du 12 octobre 1914, il ne s est rien produit' qui justifie la nouvelle règle établie j par Monsieur le gouverneur de la \ ille, en ér r ce qui concerne le logement des troupes. gl La réglementation d'octobre 1914 était m basée sur cette hypothèse que l'Administration de la Ville et la population de Bruxel- ^ . les s'efforceraient, en reconnaissance des ^ i égards qu'a eus la garnison allemande, da- voir envers cette garnison une attitude loyale et correcte Cette hypothèse ne s'est pas réalisée.L'attitude de la population Bru-? xelloise à l'égard de la garnison allemande, i me montre dans tous les domaines une hos-o tilité injustifiée. t Non seulement on distribue et on achète volontiers continuellement dans la ville des ^ 0 écrits injurieux, d'un caractère obscène, „ contre l'Administration allemande, sous les ^ 1 veux de la police de la Ville ; non seulement ^ de-s officiers allemands ont été insu}tés en C( q pleine rue, (par exemple le cas de Jongne), mais souvent la population Bruxelloise en " est arrivée à prêter au service de renseigne-J membs ennemi une aide active, en lui four- ei ^ nissant des renseignements sur la situation ci militaire en Ville, par exemple sur l'accu- ; a /j pation temporaire des hangars d'aéroplanes, d : et elle a ainsi rendu possibles des actes u / hostiles contres la garnison allemande éta- 1-! blie dans ses murs. H est regrettable que, même des employés communaux n'aient I? pas eu honte de participer à ces actes host-i- s. f les. et d'y prêter aide comme agents de l'espionnage" ou comme détenteurs d'explosifs, a De plus, et ce sur une grande échelle, mal- d gré des avis réitérés avec menace de péna- — „ liités sévères de la part du Gouvernement i " Général, la population Bruxelloise a tenu à >' des armes cachées et a ainsi indiqué son intention de se garder armée en vue d'un soulèvement. De même dans le domaine des -, logements, l'attitude hostile de la popula- c , ' tion Bruxelloise s'est manifestée ouverte- \ ment. Non seulement on a créé des diuftcul-'e tés de toutes sortes aux officiers et aux d j employés allemands, pour la location d'aip* ; parlements convenables, mais encore les j. 1 quelques bailleurs qui ont loué à des offi- ci ers ou employés allemands pour gagner t r, ainsi légitimement leur vie, ont été en butte ' de la .part, de leurs concitoyens, à des chica- * r nes continuelles, à des .menaces et à des f humiliations. C'est ainsi que pour les of>fi- I ciers et employés allemands la question du I logement est devenue particulièrement em- I banrassante. Je ne puis plus tolérer dorénavant une telle conduite; celle-ci me met dan6 l'impossibilité de demander à Monsieur le Gouverneur pour le territoire-de la Ville, d'adoucir ) en aucune façon les mesures annoncées. ^ D'ailleurs ces mesures sont en rapport avec la situation existent aussi dans d'autres villes belges ainsi que pour le moment en Allemagne, et il s'agit uniquement de charges e qui, pendant la durée de la guerre, sont supportées partout comme naturelles, d'au-!" tant plus qu'elles sont fondées sur te droit i 5" de guerre en vigueur et sur la Convention q v de La Haye. J'attire aussi l'attention sur ce ■s fait qu'il " s'agit, surtout justement d'habi-m tanfcs aisés de Bruxelles qui résident hors c r" du pays et qui négligent d'aider leurs con-, citoyens à supporter ce dur moment, de a le guerre. Ceux-là justement n'ont pas du tout ) le droit de réclamer la moindre faveur par- t "'•* ticulière. Déjà, rien qu'à cet_ égard, la me- c sure prise actuellement envers la Ville et c 7' les habitants, ne doit pas être considérée £ 9' comme, particulièrement sensible. c "■ En ce qui concerne la lettre de l'in tendon- c 2* ce de l'année, en date du 26 octobre de celte 1 année, il s'agit de la réquisition d'un b-àti- t ment appartenant à la ville de Bruxelles, i le 18 octobre 1915. Elle reproduisait uniquement les principes d'après lesquels on de- ! te vait à ce moment (le 18 octobre) juger de l'obligation de fourniture de logement in-s combant aux communes du Grand Bruxel-;-ç les. Comme maintenant il s'est produit des t 'u événements à raison desquels ces principes s f' ne peuvent plus être considérés comme ser- ( <-e vont de règle, 'l'ordonnance de l'intendance { ^ de l'armée ne peut pius avoir aucune signi- c fication. ? Je ne puis terminer que par une sérieuse t invitation à l'Administration de la Ville d'à- c a voir à coeur d'agir sur la population pour l'a- t /i mener à abandonner son attitude hostile \ \e jusqu'ici à l'égard de la garnison — une par- t tie de notre armée habituée à la victoire — \ et à l'égard de mon Administration, afin , que je puisse renoncer à d'autres mesures < . pénibles. c an (S.) Von BISSING. lr Tel est, reconnu par le principal représen- c i- tant du Kaiser en Belgique, le résultat" de i près d'un an et demi d occupation. Aurait- i a on pu rêver plus beJ aveu d'impuissance de \ i. la. part de la plus-grande, force militaire aux i avec une population désarmée ? \ DERNIERS HEURE Gsmmusi^s ofSeisl français Paris, 5 janvier, 15 heures. Au cours de la nuit, après un bombardement violent, les Allemands ont prononcé une assez [orlr attaque contre nos tranchées entre la cote 193 et la but te de Tahure. Ils ont été complètement repoussés. Aucun événement important sur le reste du iront. )>0« NOUVELLES INTERVENTIONS 2)J ROI D'ESPAGNE Maidirid, 5 janvier. — Pa.r- suite de l'hen-reuse initierventdon du roi. Alphonse, Tempes reur d'Autriche a gracié luvit sujets russes, , qui avaient été condamnés à mort. LES ITALIENS EN ALBANIE Aliènes, 5 janvier. — On dément, officiellement la nouvelle suivant Laquelle les troupes indiennes ont passé ou< passeront par le territoire de l'Epine, le gouvernement Malien ajyant déetoiré que les troupes italiennes ne franchiraient pas la frontière albanaise. 5 LES ARRESTATIONS DE SALON1QUE J Athènes, 5 janvier. — Une protestation 1 énergique, demandlant la mise en liberté des . sujets grecs arrêtés à Séloniqiue, a été remise le 3, aux ministres de l'Entente. La mCme protestation a été remise aux " gouvernement s alliés par les légations grec-3 q^ies. ^ La réponse n'est pas encore parvenue. A propos de Ford »0« UN CERTIFICAT ^ Bien avant que M. Ford n'entreprenne sa 5 mission de pacifisme et d'importation de ' caoutchouc en Allemagne, la Chambre Syn-? dicale Française des Négociants en Auto-mo'biles savait, à ^juoi s'en Wir sur son compte ; à preuve cette noie qu'elle avait ' adressée à tous ses adhérents» : n La Chambre Syndicale dés Négociants. •- en Automobiles prie tous ses membres et n correspondants de cesser toutes relations i- avec la maison Fond, fairicante dautomo-biles aux Etats-Unisj'M. Ford ayant mené s une campagne extrêmement hostile contre - l'emprunt franco-anglais en Amérique. », » La Chambre Syndicale se verrait dans t la nécessité d'exclure tout membre qui ne i- i se conformerait pas au présent avis, s- » Elle fait également appel au patriotisme de tout Français pour s'abstenir de toute 1- demande de voiture de cette marque. » t- — : " u Les nouvelles levées en Autriche n "°" s 0>n peut évaluer les disponibilités totales t- de l'Autriche-Hongrie, en hommeca nou-î- veaux : \ A un premier contingent, de 135,000 homj x des, prêts vers le 15 janvier \ )% A un.; deuxième (contingent de 227,000 ? hommes, près vers le 15 février ; A un troisième contingent de 140.000 hommes, prêts vers le 15 mars. Les soldats belges en Russie On leur fait fête â Pétrograd —o— Le correspondant du « Journal de Genève » à Pétrograd envoie sur la réception qui fut faite dans la capitale russe aux contingents de soldats belges envoyés là-bas, ces intéressants détails : Ce n'est pas sans un vif étonnement qu« les Russes ont vu apparaître l'uniforme belge sur- la Perspective _ Nevsky. Tou* d'a>b r d, on s'est demandé ce que c'était que cette capote noire-et ce petit képi, et les gens simples ont souri d'un air entendu en disant : C'est une nouvelle espèce d'Autri chiens ! Mais les journaux ayant annoncé r arrivée du contingent et publié le portrait des officiers, on a fait fête aux blonds t enfants de la Meuse et de l'Escaut. Le « Corps expéditionfiaire industriel belgf en Russie » Les nécessités de ,1a mobilisation industrielle ont amené chez les Russes l'élite cceM spécialistes belges en. l'art des armureries On a pris sur le front, où ils se battent de1 puis tant de mois, les uieUle-ui's ouvriers des usines d'armes de Belgique et on les a envoyés en Russie pour les répartir, en quialité de chefs d'emploi, dans les cartou cheries, les poudreries, les fonderies d'acier et les armureries du pays. Leur technique habile, leur maîtrise du métier et leur mé thode de travail disciplineront l'effort du personnel russe et permettront aux usines die guerre, déjà puissamment outillées*, d'augmenter considérablement leur production.Le contingent des « travailleurs », offi ciellement dénommé : « Corps expéditionnaire industriel belge en Russie », est arrivé en partie par la voie de Salonique, en partie par la route du Nord. Les officier? russes chargés de leur accueil ont fait preuve d'une amabilité enthousiaste V?

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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