Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 20 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bv79s1mk07/
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LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. . . , , . . £r. 9.S0 Six mois ....... 4.S9 Trois mois ...... 2.85 C-f.-Duché do Lusomh. 20,09 Union postal®. «... « SOeOO Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h.«oir) Edition -if Jf. (10 h. soir) Edition if (minuit) Mi» nunuav Annoncée ordtn., petits lign* • (Ml Réclames (3* page)A la lign«. 1.59 Faits divers corps • . » 4,00 Faits divers fin. . . »> a.oo Eéparatiaai judiciaire* u 3.00 Hécrologiea .... a 2410 Les annonoeo sont reçue* au bureau du journal |*v cents rr.oa le numért -f-n Tvn >*1^^ (f^£«iassass£sss ifx&za'^tcrr-;*.i Lnt^n-n-aL-. Jvy .'.J-Y j -firr Téléphones 3546 et 3S8Q Instars-are omnia in Christo • Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles - EDITI ON | ÎLE « Peuple souverain » ; au pays du S. 0. pur et simple ' >(►*>£)«—- 1 < La majorité s-e la Cliasîbre française f n'a pas trente pour cent du corps électoral! •H (De notre correspondant particulier) (Paris, le 18 juin 1914. Les blocards invoquent à tout bout de champ le verdict du pays. Ils affirment si J audacieusement que le pays veut une poli- > tique de gauche et même d'extrême gauche i que certains finissent par les croire. ; Certes, si l'on ne considère que le résultat ; brutal, il y a un mouvement sensible à gauche- : les socialistes unifiés, les républicains c socialistes et les radicaux unifiés forment à ) peu près la moit.é de la nouvelle Gbambre. < Mais voyons les chiffres de voix obtenus i par chacun des^partis, et c'est alors qu'apparaîtront l'injustice et l'immoralité de notre (i système électoral. c M. Georges Lachapelle, secrétaire du co- y mité républicain de la R. P., vient précisément de publier cette statistique. Afin de ue pas multiplier les classifications ët de simplifier son travail, i'I a rangé les 2,904 candidats i du premier tour en huit catégories : 1° la Droite et l'Action libérale populaire • 2° les ^ progressistes et la Fédération républicaine ; 3° l'Alliance républicaine et la Fédération ^ des gauches ; 4° les républicains démqera- ^ tiques non inscrits à l'Alliance et les radi- % eaux non inscrits au parti radical unifié; 5° les radicaux unifiés ; 6° les républicains -, socialistes et les socialistes indépendants ; 7° les socialistes unifiés et les socialistes ré- * volutionnaires (parti ouvrier) ; 8° les «divers», e c'est-à-dire les candidats qui n'ont obtenu / qu'un nombre infime de suffrages ou qu'il n'a pas été possible de classer, parce qu'ils n'ont ? défendu aucun programme. z- Les calculs ne portent, bien entendu, que a sur les chiffres du premier tour de scrutin. j-Us ne s'étendent, en outre, qu'aux 586 circonscriptions de la Ffance continentale et de la ' Corse. M. Lachapelle. a (Laissé de côté les a résultats des élections coloniales dont il n'avait pas les procès-verbaux et qui n'ont ~ d'ailleurs à peu près aucune significatio a politique.Voici les chiffres d'ensemble ainsi obtenus | puui «JUU « Electeurs inscrits 11.167.499 Yotants 8.630.846 Suffrages exprimés 8.345.346 Bulletins blancs ou nuls 285.500 "Voici maintenant les résultats par partis politiques : Droite et A. U.< 1.297.722 voix Féd. Rép. 810.679 — Parti Républ. Démoc. 1.564.578 — Rép. et Rad. Indép. 1.398.447 »— Rad. Unifies 1.496.058 — Rép. Soc. . _ 323.326 — Parti Soc. et Parti Ouvrier 1.408.1H *— Divers. 46.422 —. Tnt^.1 A 5Ufi ÎMfi Total 8.315.346 ** En divisant le nombre total des suffrages exprimés par le nombre des députés à élire, on trouve que chaque député devrait représenter 14,241 suffrages pour que la Chambre fût l'image exacte et fidefè du pays. En divisant la somme des suffrages de chaque groupement politique par le nombre uûique de 14,241, on trouve que la Droite et l'Action libérale auraient droit à 92 députés au lieu de 74 qu'elles ont seulement réussi à faire élire ; la Fédération républicaine, 57 députés au lieu de 56 ; le parti républicain démocratique 110 au lieu de 9^; les radicaux indépendants et les républicains de gauche 99 au lieu de 97. [Par contre, Jes trois groupes # d'extrême gaudhe auraient 37 sièges de moins. Cette erreur de 37 sièges est considérable; elle peut se traduire à la XTthambre^par une différence de 74 voix au préjudice de la droite et du centre^ lorsque ceux-ci votent dans un sens oppose à celui des radicaux unifiés et des socialistes unifiés, ce qui est évidemment très fréquent. Le ministère Ribot, qui a été renversé par 306 voix contre 262, aurait pu triompher par 299 voix contre 268. En tout cas, il aurait certainement eu une majorité. Le député qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages est le marquis de Dion, élu par 19,670 voix dans la Loire-Inférieure; celui qui a recueilli le moins de suffrages est M. Honnorat élu dans les Basses-Alpes par 1,490 voix. Éntre 19,670 et 1,490, la.différence est évidemment considérable. Au lendemain des élections, j'ai montré par des textes et des exemples que, trop souvent, les socialistes n'étaient entrés au Palais-Bourbon que grâce à l'appui des voix conservatrices. Le seul département du Gard compte tvois élections qui ont eu ce caractère : celles de MM. Compère-Morel, Bernard et Hubert-Rouger. S'il faut en croire Ta «Croix du Gard», ces partisans de la politique du pire commenceraient à être touchés par le repentir. Voici, en effet, ce qu'écrivait ce journal, huit jours après le deuxième tour de scrutin : « Nous avons fait voter à Uzès pour Compère-Morel, au Vigan pour Bernard, dans la deuxième circonscription de Nimes poui Hubert-Rouger, tous trois unifiés. De leur côté, les socialistes unifiés ont fait voter avec ardeur, passion et rage contre nos amis Mag-ne, à Nimes, et de Ramel, à Alais, en faveur d'un renégat de leur parti, Fournier, auquel ils avaient voué une haine mortelle et en faveur d'un Valette en train de renier son parti et qu'il faudra bien, descendre de son piédes'tah Nous les avons servis d'un côté ils nous ont trahis de l'autre. Nous avons fait leur jeu, ils ont fait notre perte. Il ne nous reste plus qu'à exercer des représailles i. Dans le département Voisin. M. Barthe, qui arrosa le bénitier de la cathedrale de Montpellier au moment des inventaires, a eu, grâce aux catholiques, une réélection triomphale. Mais M Pierre Leroy-Beaulieu a été battu. Ou pourrait multiplier les exemples. A. Vlrey. N D L. H, Notre correspondant se fait illusion sur la vertu de la Représentation Proportionnelle. Rien ne dit que la majorité du Parlement appartiendrait, sous n'importe quel système de R. P., à la majorité du corps électoral. Mais le scandale n'en est pas moins honteux de voir des démagogues faire la guerre à la liberté de conscience, ruiner et désarmer la France, alors (qu'ils n'ont derrière eux que l'évidente minorité du corps électoral. Radicaux unifiés (1,496,058), républicains socialistes (323,326) et socialistes unifiés (1,408.114), cela fait en tout 3,227,498. Trois millions 227,498 voix sur plus de 11 millions d'électeurs inscrits et sur 8 miil-lions 345,346 votants ! Pas même trente pour cent des électeurs inscrits. Nos feuilles a.ntieatho'liques trouvent cela naturel ; bien plus, admirable.Et le «Peuple» ose imprimer que la volonté du peuple est souveraine en France. Quel cynisme!... »— ESaaISefSn |3C&litIg|5ige Dans les relations de la Grèce et de la Turquie, on signale une certaine détente. Elle s'explique -par deux circonstances.E* fait, on admet à Athènes que les veillions contre Grecs d'Asie-Mineure ont diminué d'intensité et la Grèce s'en attribue le mérite. D'autre part, les suggestions de la Turquie relativement à une enquête faite à titre privé par des délégués des grandes Puissances est accueillie favorablement. D'où il est permis de conclure que la Turc/nie fera preuve de loyauté dans la répression des vexations et ne fournira plus à la Grèce motif à récrimination. . — Apaisement aussi à Durazzo où les insurgés n'ont pas profité — et délibérément — de leur succès de mercredi. La situation de l'Albanie n'en reste pas moins précaire et cela provoque de journaux autrichiens à journaux italiens des réfle-xions amères. „ — Il semble que les négociations de ^ Niagara Falls soient arrêtées à un tour- r nant dangereux. Les médiateurs, d'accord ( en cela avec les délégués du général Huer-ta, veulent confier le pouvoir à un prési- J dent neutre. Mais les délégués américains , insistent pour, que l'on désigne le Président j du gouvernement provisoire parmi les con- e stitutionnalistes. Si les Etats-Unis ne re- r noncent pas à leur projet on peut s'atten- > dre à un échec complet de la médiation. i ———->—«4o—( LES NOUVELLES; ( Nos souverains à Copenhague ' Cest, dit-on, au printemps prochain, que \ le Roi et la Reine des Belges rendront aux J souverains danois la visite que ceux-ci leur ^ firent récemment à Bruxelles. Chez les accisiens J M. Van de Vyvere, ministre des finances, j a reçu, jeudi matin, les présidents des fédé- ( rations-accisienne et douanière, de la « Ver- t broedering der vlaamschetol _ en accijnsbe- ( dienden » assistés du secrétaire général de i la fédération acoisienne. Ces trois groupements,qui représentent 7,000 agents, avaient pour but de protester auprès de l'honorable r ministre contre un article publié dans divers J journaux par la fédération C. D. A. et qu'ils mgënt de nature à nuire à leur_ dignité. M. c Van de Vyvere a promis d'examiner la question avec la plus grande bienveillance. J Vexpositfon régionale de fraises, ^ organisée annuellement par la, fédération des g planteurs de fraises, aura lieu le 21 juin, "a dans la grande salle de la « Centrale fco* j ciale », 20-22, rue du Boulet? à Bruxelles. c L'exposition sera ouverte a partir de 8 h. ç du matin. Les fruits pourront être acquis k c partir de 11 heures, et l'exposition sera clôturée à midi. e Cette exposition obtient toujours le plus c: vif succès; tous les planteurs de l'arrondissement y participent, et des gourmets s'y rendent en foule. L'Union des ingénieurs t sortis des écoles spéciales de Louvain fêtera e dimanche prochain, 21 juin, à Louvain, son président d'honneur, M. le professeur De- 1 w algue. c En témoignage de reconnaissance et d'af- c fection, ses anciens élèves offriront à leur r vénéré maître son buste en marbre, œuvre é du sculpteur Vermeylep, de Louvain. ^ v L'agriculture aux tropiques e Le IIP congrès international d'agricul- 11 ture- tropicale se tiendra à Londres la se- . maine prochaine. / , La Belgique y sera représentée par le comte de Lalaing, ministre de Belgique,vice- , président d'honneur, et par M. E. Leplae, directeur général de l'agriculture. Nos compatriotes ont collaboré à ce con- 1 grès par les mémoires suivants : v M. Leplae : Enseignement agricole élé- a mentaire au Congo. 'g M. Leplae : Culture du cocotier dans l'intérieur de l'Afrique. | M. Smeyers : Analyses des terres. ■— Dé- ij termination des engrais chimiques nécessaires aux divers sols du Congo belge. M. Vaudamme : Les expériences zootechniques au Congo belge. M. Claessens : La culture du cacaoyer au j Mâyumbé. M. Mullie : Note sur la construction des arracheurs d'arbres et des charrues à vapeur \ employés au Katanga. £ M. Gisseleire : La récolte du caoutchouc c de Funtumia par la méthode Sparano. L M. le commandant Laplume : La domesti- 1 cation de l'éléphant d'Afrique. j Le service Ostcnde-Douvres J Pendant le mois de mai dernier les malles de la ligne d'Ostende-Douvres ont trans- L porté 16,039 voyageurs (15,095 pendant le mois de mois 1912). _ t Pendant les cinq premiers mois de 1914, le [ nombre de passagers a atteint 52,952 tandis qu'il était de 45,295 pendant la période correspondante de 1912). —c» 1 LE XXe SIÈCLE i est lu pour sa c ItTJïmïQUE SPORTIVE t comme pour ses INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES ' ^ ET LITTERAIRES i LE CINQUANTENAIRE • l .« J >1 i" ■ B ; de la résurrection du catholicisme au Japon s ; —< ■ ■ Un missionnaire belge voudrait bâtir une église catholique r| à Urakami Le groupe des enfants d'Urukami ad Dans quelques mois, le 17 mars 1915 'Eglise catholique du Japon célébrera 1( glorieux cinquantenaire d'un fait merveilleu ornent beau et trop peu connu,.celui de sî ■ésurrection miraculeuse après trois siècle: le persécutions. Ce fut en effet le 17 mars 1865 que se pro luisit la scène touchante que rappelleron es fêtes en préparation. Depuis quelque; innées déjà, profitant des relations reprise: >ar les Japonais avec l'Occident, les mis iionnaires catholiques étaient revenus; mai: ils n'avaient pas encore pu retrouver la noindre trace des anciennes chrétientés de Saint-F rançois-Xavier. Par leurs soins, une modeste chapelle avaïl ;té ouverte à Nagasaki, en l'honneur des 2( Martyrs Japonais récemment canonisés Quelques jours à peine après son inaugura /ion, le 17 mars, une quinzaine de visiteurs ;'?Klressant au missionnaire, le P. Pelitjean ui dirent : «Notre cosur à nous tous qu sommes ici est le même que le vôtre, d A s£ question : « Vraiment, d'oii êtes-vous donc?' ls répondirent : « Nous sommes tous d'U ■akami; à Urakami, presque tout le monde i le même cœur que nous. » Et ils lui de nandèrent où était « Santa Maria ». A 1e ue de sa statue ,que le missionnaire leuj lésigna, ils tombèrent à genoux en soupirant : a Oh oui, c'est bien Santa Maria, /oyez dans ses bras son Enfant Jésus. » El ls ajoutèrent qu'ils avaient célébré, le 2t lécembre, sa naissance dans une étable,qu'i îst mort en croix pour nous et qu'on était er ?e moment au temp3 de la douleur (le Oa *ême). Le missionnaire ne tarda pas à savoir que. nalgré la persécution qui durait depuis plus le 250 ans, des centaines de familles s'é aient transmis en secret les enseignements :atholiques avec le baptême, des prières er atin et en japonais et, comme suprême res iource pour faire son salut, tout un traité sui a contrition parfaite. Il apprit aussi que, huit ans auparavant. Tente chefs de famille d'Urakami avaient ouffert la prison pour la foi pendant deux i-ns, que dix d'entre eux y étaient morts dans es tourments et qu'Urakami avait une vraie irganisation religieuse avec des baptiseurs >t des ohefs de prières, et un calendrier ré-Hgé prescrivant les fêtes; les jeûnes, etc. A cette nouvelle, l'Eglise catholique tout intière tressaillit et le pape Pie IX versa les larmes de joie. Malgré les recommandations de prudence [ue nécessitaient trop les lois vexatoires tou-ours en vigueur, le secret ne put être long-emps gardé et une terrible période s'ouvrit mcore pour ces héroïques chrétiens. Du mois de juillet 1867 au mois de mars 873,une dernière persécution sévit, au cours le laquelle il y eut 3,404 déportations. SL'i ents d'entre ces confesseurs de la foi péri-ent, en exil, tandis que 176 naissances-y taient enregistrées. A leur retour, ces pauvres chrétiens trouèrent leurs maisons en ruine, leurs champs in friche ou vendus ou volés. Ce fut la aisère noire. Les années suivantes, un typhon, puis des pidémies, vinrent aggraver encore la situa-ion déjà si précaire. Loin de perdre courage, ces vaillants re-loublèrent d'ardeur. Quatre ans plus tard, n 1880, ils eurent la joie* de pouvoir acqué-ir, en se cotisant, le domaine que mettait en ente la famille des séculaires persécuteurs tteints eux aussi par la crise économique. mis à faire leur ire communion en ipi3 , On y établit une chapelle provisoire sur l'emplacement même où jadis la croix avait été foulée aux pieds par les apostats et où les martyrs avaient subi leurs douloureux supplices.Actuellement, la chrétienté d'Urakami compte 6,800 catholiques; c'est de beaucoup la plus nombreuse du Japon. Et cependant, elle n'a toujours pour église que ce pauvre hapgar japonais tout délabré, sans plafond et mesurant à peine trois mètres de hau-teur. _ ..." Depuis longtemps déjà,, le missionnaire chargé de cette belle ohrétienté, le P. Frai-neau. avait voulu remédier à cette notoire insuffisance en élevant un édifice de proportions considérables, capable de contenir la foule des chrétiens d'Urakamf, et digne, en même temps, des grands souvenirs que rappelle cette terre tout imprégnée du sang des martyrs. Avec l'argent de la; charité et le concours matériel de ses chrétiens, il entreprit de bâtir lentement, mais d'une manière continue, 'la h-Aïe église romane conçue par son talent . d'artiste. Malheureusement, la guerre russo-japo-, naise de 1901 vint tout interrompre. Durant des années, il fallut s'arrêter complètement; puis la mort frappa parmi les rangs des bienfaiteurs et atteignit enfin, le 24 janvier 1911, le pauvre Père lui-même dont le cœur se brisait de ne pouvoir achever l'œuvre de sa vie. C'est un Belge, le R. P. Raguet, originaire de Braine-Ie^Comte, qui recueillit cette glorieuse, mais bien lourde succession. Missionnaire aussi zélé que savant (il est l'auteur d'un grand dictionnaire franco-japonais $ui jouit de toute l'estime des Orientalistes), il a cru, encouragé en cela par son évêque, qu'il se devait d'achever l'œuvre commencée et de présenter à la consécration son église pour le cinquantenaire prochain, qui réunira à Urakami les quatre évoques du Japon. Il s'est décidé à aller de l'avant, comptant sur la charité catholique pour faire face aux engagements qu'il a dû contracter, en vue de terminer ce vaste édifice roman de 62 mètres de long sur 13 mètres de ^rge.^ Cette chrétienté héroïque qui a écrit une page unique et merveilleusement belle dans l'histoire de l'Eglise catholique; ce compatriote éminent qui *ui a consacré sa vie, seront entendus, nous n'en doutons pas, aans l'appel qu'ils adressent à la catholique Bel-gique.Cette église, si nécessaire pour ce pauvre peuple héroïque, cette église, qui sera comme un grandiose ex-voto de la foi chrétienne sur un lieu sanctifié par le sang des martyrs et par la généreuse fidélité des confesseurs, cette église, nos aumônes contribueront à l'achever pour la date mémorable du prochain cinquantenaire qu'elle évoquera si glorieusement.Et une fois de plus, la presse catholique belge sera heureuse d'avoir contribué à faire connaître une œuvre vraiment digne de la charité toujours sollicitée mais jamais épuisée de notre oher pays. N'est-ce pas d'ailleurs en propageant *a foi parmi les peuples infidèles que nous mériterons de Dieu la grâce de la conserver bien vivante chez nous 1 Les souscriptions destinées au R. P. Raguet, missionnaire apostolique à Urakami près Nagasaki (Japon), peuvent être en voyées directement à son adresse ou reçues à nos bureaux pour lui être transmises par nos soins. r Un attestai soufre le Tsar ? ——lG>« PAS D'ATTENTAT, MAIS UN ACCIDENT REPOND UNE lïûTE OFFICIEUSE j I-a note officieuse qui a paru jeudi à Saint-Pétersibourg- dit ceci : 5 «'Mercredi 17, à 1 h. 30 de l'après-midi, à la f verste 527, à partir de Kasatin, un déraillement s'est produit sur la voie de gauche au passage 3 du train 4. La locomotive et trois wagons de marchandises ont été détruits. Un employé du . train a été gravement blessé. Le mécanicien et le chauffeur n'ont été atteints que légèrement. L'enquête à laqueTle il. a été procédé a établi que la voie était intacte et que cet accident était dû au mauvais état de la locomotive. 5 La version d'après laquelle il y aurait eu là une tentative d'attentat est de pure invention b. 3 ^ : : Le temps p'il fait... et celui qu'il fera. Uccle, vendredi matin. Elle n'est plus inférieure à 760 mm. que sur le nord de la Suède et de la Russie. Le baromètre baisse lentement sur l'ouest des îles Britanniques, et monte lentement partout ailleurs. Le vent est faible d-e directions varices sur notre pays, où la température e^t comprise entre 15° et 17°5. Prévisions .Vent faible de directions variées; nuageux* ESSAYEZ =:= LES PETITES ANNONCES =:= ÉCONOMIQUES DU IX' SIÈCLE, JODRMLBE BRUXELLES et PETIT BELGE Ces journaux pénétrant dans tous les milieux, elles s'adressent ainsi à Vindustriel, au commerçant, à Vemployé, à V ouvrier, etc. Leur efficacité est reconnue par tous ceux ' qui en font usage. —: *€ iisii r— CEMTIMES Les Réflexions DE JVLGRÀINBOBfiE La durée du temps de service II est intéressant de constater qu'œu lendemain des élections, des politiciens, en *rance et en Belgique, mettent à Vordre du our la question de la durée du temps de ervice. Dans l'un et Vautre pqys, presque imultanément on a réalisé Van dernier une éfarme profonde de: la législation militaire; peine cette réforme commence-t-elle à produire ses effets que d'aucuns songent à en lodifier un des points essentiels, celui qui ient le plus peut-être au cœur de là popu-■xtion, parce qu'il touche à son bien-être, à a tranquillité, à sa liberté. D'une part, eux qui se préoccupent avant tout de flat-er l'électeur réclament la réduction du emps de présence sous les drapeaux sa?is ompensation d'aucune sorte. D'autre part, n entend, chez nou§, quelques individua-ités préconiser la prolongation■ du terme de service légal, sans souci des charges npu-elles à imposer de ce chef à la Nation. Les uns et les autres, à ?no?i avis, ont tort. Les apologistes du service à court terme e savent pas ou ne réfléchissent donc pa.s ue l'armée n'existe pas là où l'instruction st insuffisamment prolongée pour que homme de recrue se trouve transformé en oldat? Il est incontestable qu'en Belgique ous avons atteint, à cet égard, le minimum n-dessous duquel il n'est pas permis de des-endre sans que la valeur de la troupe nf evienne négative. En quinze mois on ne eut parcourir qu'une seule fois le cycle omplct de l'instruction de l'infanterie, '■race à un travail intensif et sans perdre e temps, nous parvenons à former en un ips de temps très limité un fantassin ca-able de faire figure moyenne au combat, i Von diminuait le temps de service, les nités ne comprendraient plus que des indi idualités plus ou moins dégrossies, à va-nir militaire toujours en-dessous de la nor-laie indispensable et incapables par con-îquent de constituer une trouj^e. L'armée serait composée de bandes sant lihèsion, sans discipline, sans valeur: mieux dudrait alors n'avoir pas d'armée du tout. Ceux qui demandent Vaugmentation du zmps de service, encore que leurs intentions rient pures, ont tort également. On peut lutenir que le soldat de g ans par exem-est vlus solide que celui de 15 mois. Mais Jdu moment où Von dépasse le minimum dr :mp$ qui permet de former, au prix d'ei-5rts considérables le soldat moyen, il n y vas plus de raison \pour s'arrêter à 2 ans u'en deçà ou au delà. Plus le service est long, plus le soldat est ien prépare à son métier, c'est élémentaire, 'este à savoir si l'augmentation de Icl puis-mee que procurerait chez nous la prolon xtion du service serait en ro/pport avec étendue des sacrifices à consentir encore. I faudrait le démontrer. et pour ma part, : demeure sceptique: Une plus grande puissance de l'outil ngé dans le moindre temps peut s'obtenir i agissant sur les autres facteurs de cette uissance et particulièrement sur le perfec-onnement du matériel, sur les moyens et s méthodes d'instruction et d'éducation, ir le développement de l'esprit militaire et z la discipline, sur la valeur des cadres et zs chefs, sur la culture patriotique du peu-le et sa préparation au devoir militaire, oilà ce qu'il faut faire pour enlever aux 'us difficiles jusqu'à l'ombre d'un arguent en faveur de l'augmentation du temps z service. Quant à réduire celui-ci, jamais il n'en mrra être question, puisqu'il constitue i soi un minimum, en dessous duquel il est pas possible de descendre sans que la ileitr du soldat devienne négative. Or le yduit de plusieurs facteurs dont l'un est ■gatif ne peut- être que négatif : c'est de la ire arithmétique. Graindorge. QHRONIQUE du Jour »<>« ~ AUX MUSÉES DU CIKQUARTERAiRE Nous avons, dans notre numéro de vendredi, jeté un cri d'alarme parce qu'on songe à ouvrir certaines expositions dans les grands halls du Cinquantenaire. U ne faut pas qu'on se méprenne sur notre pensée. Nous avons signalé le danger d'incendie auquel certaines exhibitions pourraient exposer les collections de nos musées. Cela doit s'entendre, il est à peine besoin de le dire, des expositions où il faut,pour les besoins de la force motrice, de l'éclairage, employer des machines ; des expositions où sont entassés des objets facilement inflammables, etc., U faut donc éviter d'organiser au Cinquantenaire des expositions industrielles, alimentaires et autres de ce genre. Pour le reste, nous ne pouvons oublier que les (halls du Cinquantenaire sont les seuls locaux d'exposition que nous possédions à Bruxelles. On né peut guère organiser d'exposition ailleurs. Et il ne peut être question de renoncer aux expositions. Les grands concours annuels qui réunissent les produits de notre élevage, les salons de peinture et de sculpture, les expositions passagères ne créant pas de danger d'incendie peuvent donc continuer,de s'abriter dans les grands halls du Cinquantenaire, pourvu qu'on ne néglige jamais les mesures de prudence, car, malgré tout, le voisinage immédiat de nos splendides collections exige une grande vigilance. ^ UN DISPENSAIRE ANTIALCOOLIQUE BRUXELLES Dans notre numéro de jeudi nous avons annoncé la création d'un dispensaire antialcoolique sous les auspices de la Ligue patriotique contre l'alcoolisme. Dans ce dispensaire, avons-nous dit, on tentera le relèvement des alcooliques notamment par réconfqrt moral. Des lecteurs qui prennent grand intérêt à l'œuvre antialcoolique nous font part des doutes que ce terme général a fait naître dans leur esprit. Us désireraient savoir — et nous estimons leur souci légitime — si ce terme ne doit point, dans 'la pensée des organisateurs, s'entendre d'un réconfort moral laïque et neutre. Les prêtres catholiques seront-ils exclus du dispensaire comme les religieuses sont exclues de certains hôpitaux? La Ligue patriotique contre l'alcoolisnie, dont nous avons inséré îe communiqué, tiendra vraisemblablement à nous donner le renseignement demandé. LES COLPORTEURS EN CHEMIN DE FER On nous écrit : « Signalez donc à l'administration des chemins de fer ce fait, qui se renouvelle clia-que jour, que les colporteurs se -rendant aux marchés_ et aux foires pénètrent dans les -compartiments avec d'immenses ballots de marchandises serrées dans des toiles d'une propreté souvent douteuse. Ils envahissent tout, malmènent les voyageurs paisibles qui ne leur font pas sur-le-champ de la place. Bien entendu, les couloirs sont encombrés par leurs volumineux colis. Impossible de se rendre au lavatory, et si un accident venait à se produire, il serait impossible de sortir par les couloirs, toutes les ouvertures étant obstruées. U y a cependant un règlement qui n'autorise que 25 kilos de ba-gages et qui dit que les objets de nature à incommoder les autres voyageurs doivent être mis dans les fourgons. Mais les gardes-convoi semblent trouver cela tout naturel et ne font jamais la moindre observation. Tant pis si les autres voyageurs sont incommodés] Ils n'ont qu'à aller en deuxième classe ! U y a cependant des gens qui n'ont passes moyens de voyager autrement qu'en troisième classe, et dont l'éducation souffre profondément de ce sans-gêne de malotrus. Ne pourrait-on venir à leur aide 1 N'y a-t-il vraiment pas moyen de les préserver contre les brutalités de ces gens mal embouchés? L'ANNIVERSAIRE DE WATERLOO | Comme tous les ans, le comité belge de taine Thirifay, du 1er carabiniers ; MM. Cou- ï Waterloo s'est rendu jeudi en pèlerinage au Ion, secrétaire général du comité belge de célèbre champ de bataille pour honorer la Waterloo, etc., etc. mémoire des soldats^ qui y tombèrent. En un discours très documenté, le générai En 1911 le comité rendit hommage aux de Heusch a rappelé la part importante héros français ; en 1912 aux Allemands et prise par les régiments hollandais et belges aux Hanovriens ; en 1913 aux Anglais; jeudi à la bataille des Quatre Bras. U a promis dernier enfin, aux Hollandais et aux Belges, aussi que les Hollandais et les Belges, con- II y avait là, au pied du monument Bruns- fondus en 1S15V en une même armée, auront wick, autour du lieutenant général de bientôt un monument qui rappellera leur hé- Heusdh, président du comité organisateur, roïsme; toutes '.es nations représentées à la le général de Selliers de Moranville, le comte fameuse bataille ont le leur depuis long- de Grunne, le colonel Greiner, le oomman- temps. U y avait là une regrettable lacune dant Dolez, le major Poncelet et le comman- qui sera comblée l'an prochain. dant Wambersy, du 2e carabiniers ; les major La cérémonie prit fin après que des gerbes delGerlacho,. çemmandtiat I^eclercq et capi eurent été déposées au pied du monument. Le lieutenant-générai de Heusch prononçant son discours I SAMEDI 2Q JUIN L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE - - N* 171

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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