Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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24 December 1917
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s.n. 1917, 24 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pn8x922s4k/
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QUATRIEME ÀiSNKE. " l' i ii i>'n mini iil iiimmiiii r'riij'ijm ni'i'j'r^ ii" ''i'iiiîtt* :N° 2057- 1j© ISFixîïiéaPO : ÎO centimes LUNDI 24 DECEMBRE 1917, — PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sent également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, 77,1 e de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand N EU RAY LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28tSf Téléphone a 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre L'HOSPITALITÉ SUISSE L'arbre de Noël des enfants beiges & BALE <CoïTea®ondànce particulière du « XX« Siècle s ) Bâle, 15 décembre 1917. Autour des longues tables, es ne sont que petites frimousses éveillées, frais minois de petites wallonnes, figures hardies d© _gos-»es, le petit drapeau belge fièrement piqué tians la casquette crânement posée. Ce soir, c'est enfin un peu de joie... De toute cette assemblée de six cents enfants se dégage une atmosphère de bonheur.C'est la détente de toute une jeunesse exubérante, donnent libre coure à sa reconnaissance. J'ai vu des yeux enfantins dont le regard profond troublait, faisait sauter le f-œur, étranglait d'émotion, tant: ce regard érait. éloquent. > Le thé chaud, un repas substantiel ont ramené des couleurs sur bien des joues pâlies de froid. Lorsque les pommes de terre « en robe de chambre » firent leur apparition, ce fut une, exclamation unanime de Surprise joyeuse : « Oh ! des crompires ! » Je demande à un petit Liégeois, de Ste-Margueïito : « « Qu'as-tu mangé aujourd'hui avant, d'arriver ici ? — On a eu une bonne soupe, avec des pommes de terre dedans, me répond-il d'un air extasié... — Mais ne mangeais-tu.pJus de pommes de terre à Liège ? — r>h ! presque plus ! Je demande à un autre : — Pourquoi as-tu quitté la Belgique ? — Mais parce que ça coûtait trop cher de ïivre là-bas. — Et.t' marn ? — Elle est restée à Liège. •— Et t' père ? — 11 a été tué, sur le front... 'Et ils sont ici, six cents petits gosses, de S à 12 ans, dont beaucoup ont eu leur papa tué sur le front, ou prisonnier en Allemagne, ou se battant sur l'Yser... m * * ... On vient d'allumer l'arbre de Noël... Le bonheur ds ce? six cents petits ne connaît plus de bornes. Extasiés, ils regardent., les yeux brillants... Le aanto vert taillant da~*toutes ses bougies se découpe sur le fond blanc de la Croix du Drapeau suisse qui recouvre le mur... Et voici mie s'élèvent et frissonnent, chantés à l'unisson par ces cèntaines de voix fraîches, ces vers admirables : Sur 'Bruxelles, au pied de l'archange Ton saint, drapeau pour jamais est planté. Et fier de verdir sans l'Orange Croît l'arbre de la Liberté !... Bien des visages enfantins restent pensifs. et pour i'éagir contre la tristesse qui va s'emparer de tout le monde, vite on procède à la distribution des jouets : soldats de carton, sifflets, trompettes, petits paniers en papier garnis de bonbons. Ces pe-ques » mais hélas ! ni « couque » de Di-naiit, ni pains d'épices de Verviers. Et la joie de ces gosses, qui n'ont pas vu Saint-Nicolas depuis 1913, devient du délire ! Leur enthousiasme ne connaît plus de bornes, et M. Marchai, consul de Belgique à Bâle, qui circule parmi cette Joie débordante comme au milieu d'une volière pépiante, renonce à obtenir-un peu de calme ! Les infirmières vont et viennent, affairées à la distribution de jolis petits pa- ; niers en paier garnis de bonbons. Ces pe- . tits paniers, ainsi que certains jouets, ont < Hé fabriqués par les petites wallonnes de i l'Ecole belge située tout à côté de la gare, •' 5t par les enfants d'une des écoles — la plus pauvre — de Bâle. Ces enfants ont 1 mis de côté leurs sous de Saint-Nicolas < afin de pouvoir acheter pour les petits éva- 1 rués français et belges les fournitures nécessaires aux jouets et les bonbons qui ies garnissent. Cependant l'heure passe... Il faut bientôt partir... Une à une, les bougies du saoin île Noël s'éteignent. Il en reste encore quelques-unes, et. une gamine, grimpée sur un banc sut la pointe des pieds, essaie, frais en vain, de les éteindre. — Image de la Belgique, me dit mon Etmi Courvoisier du Démocrate. Les Allemands auront beau faire, ils n'empêcheront jamais le peuple belge de vivre et son honneur de briller... n < * • Mais voici l'heure du départ. Tout se passe dans l'ordre le plus parfait. L'un après l'autre, lés numéros des wagons sont appelés, et une fois tous les enfants grou-prs, on les mène rapidement au qua: l'embarquement où les attend le train brillamment illuminé et confortablement chauffé. Un quart d'heure avant le départ, les conducteurs et conductrices — chefs de groupes — quittent les wagons. Les derrières dispositions sont prises. Tout le personnel restant à Bâle va se grouper du côté suisse de la gare —■ car le train part fie la gare d'Alsace-Lorraine, et sur cette gare, les Allemands ont encore 50 0/0 de droits — afin de saluer une dernière fois les chers petits qui vont partir. Lorsque nous arrivons à la hauteur de la locomotive dont le mécanicien attend le coup de sifflet de départ, nous distinguons dans la lemi-obscurité du quai de départ pour la Suisse une foule compacte, qui attend, depuis plus d'une heure, derrière les barrages malgré la bise qui souffle en rafales placées. Dix heures sonnent. Lentement le train j'ébranle. Un grand silence se fait soudain, coupé li intervalles égaux par. le halètement, de la ïtachine. et lorsque celle-ci arrive à hau-eur du groupe formé par les infirmières ît leurs aides, des voix crient au mécanicien qui agite sa casquette : — Wohifart 1 (bonne .route !) Vdvei le premier wozon daa natMs Rai- La défaite de i'IilMyif est line nscessilé Un appel des Trade-Unions aux ouvriers trançais Londres, 23 décembre. La Fédération générale des Trade-union: adresse aux syndicats ouvriers franeai: l*ipp.el que voici : VAngleterre a joué, depuis le début di la guerre, et joué encore, lé rôle d'un ci toyen qui veut empêclœr des voleurs d> s'emparer des biens d'un, de ses voisins. I est absurde de supposer que VAngleîertt cherche à faire la paix. Le peuple anglais, certes, n'est entn dans la guerre qu'à son corps défendant e avec regret. Haïssant, la guerre, les Trade-union, étaient cependant obligées de soutenir tou gouvernement qui veillerait au respect di ses traités avec la Belgique et serait décidi à tenir ses engagements moraux envers U France. Responsable de la guerre, VAllemagnt l'est aussi de sa con'irntation. La liberté des mers, réclamée par l'Aile magne, est dans sa bouche le dernier mo du cynisme. Elle n soulevé contre elle toutes les ?iati,ons maritimes. C'est pour quoi l'Angleterre est pxesque unanime t affirmer que la. liber tendes mers ne peu, être garantie que par la défaite de Y Allemagne."ni * — vivra* » ECHOS Hexnmaqc à nos braves Le poilu de l'armée d'Anthoine avec qu r.ous causions l'autre jour dans le trair n'avait • pas le cafard, bien qu'il fût ai: bout de sa « perrne ». Sa capote, ses mu âetfces et sa gourde encombrant toute le banquette, il emplissait, lui, de sa bonnt humeur et de sa jovialité, tout le compnr timent. Oh I ils ont un moral épatant — 1« mot est de l'Académie — les soldats Iran çais ; malgré le 4e hiver, malgré la trahison russe, malgré le grand choc qu'ils attendent, il; n'ovi jamais été si résolus si pleins d'allant, si courageux... Une seule chose chipotait notre héros C'est qu'il retournait en Flandre, et dame il ne fait pas gai y vivre : quel « sale » po telin, expliquait-il ; de la boue jusque-là. et le grand vent glacial, . . (Censuré) . et les chemins repérés par l'artillerie boche. Non, ce n'est "pas la guerre, ça vive ment Verdun ! vivement le Chemin-des Dames ! Et en homme qui s'y connaît — il est chevronné aux deux manches — devenu subitement grave, il ajoute en comptanl ses mots : — Les Belges qui se battent là-bas depuis trois ans sont les soldats les plus braves du monde, «ww* Entre alliés Les ministres britanniques lord Millier ît lotrd Cecil sont actuellement à Paris ; ils mt eu une entrevue dimanche avec MM. Clemenceau et Pi cl ion, assistés du général Poch. «VWl» Le cours de violon de M. César Thomson, professeur au Conservatoire royal de Bruxelles, interrompu depuis le mois l'août 1914, sera donné à nouveau, à par-ir du mois de janvier prochain, au Con-iervatoire national de musique de Paris. Ce cours, réservé aux élèves belges, aura ieu deux fois par semaine. Les inscrip-ions ne font au secrétariat du Conserva-.oiire.«III ■■■ lizt médecins t.iies rapatrié Lyon, 23 décembre.— Hier soir, un train rapatriant 23? -iol-tat3 sanitaires français et onze docteurs telges est arrivé d'Allemagne par la Suisse. Us ont été salués au nom de leurs gou-'ernements respectifs par le professeur 3ic, de la Faculté de médecine de Lyon, et >ar le consul belge M. Mulatier, assistes lu préfet du Rhône et du générai E-bener, gouverneur militaire de Lyon. — (Radio.) ?es ; les visages font, grappes aux fenêtres m s'agitent des petits drapeaux suisses, les mouchoirs, des bonnets. Une voix puissante clame un vigoureux : i Vive la Belgique ! » aussitôt répété par es milliers de Bâtais massés sur le quai, ït tout le temps que passent les wagons, :'est une clameur continue, qui gronde, •oule et se répercute sous le halî, un cri inanime, l'émotion violente, arrachée de a gorge, l'expression ardente, de ce que îos compatriotes suisses-allemands éprou-■ent d'admiration, de sympathie, de gra-itude pour la Belgique, pour le pays mar-vre et glorieux. Car pour ceux qui l'igno-"ent encore, il est temps de le dire ici : à Bâle l'évolution est complète et îrrévoca-ile, on sait maintenant qui combat pour le )roit et la Justice : Bâle est ententophile. t les milliers de personnes qui ce soir ac-lament les petits évacués belges en témoi-;nent éloquamment... Cependant le convoi accélère son allure; larmi les gpsses penchés aux fenêtres et lont les voix perçantes qui nous crient merci ». « Vive la Suisse ! » sont couver-es par le cri formidable et continu de Vive la Belgique ! », nous avons encore a vision rapide de gamins et de gamines [ui nous envoient des baisers et des bai-ers... puis passe penchée à une portière me fillette qui sanglotte éperdument... libert FUCLISTER. ! Saocas fie M. ûriaaio â la Cl. lire \Uwi Après un discours du patriotisme le plus ' éclairé, il obtient un vote de confiance à une énorme majorité Rome, 23 décembre. La Cihamhrç a terminé hier la longue' s discussion de la politique de guerre du s gouvernement. C'est M. Orl'ando, président du Conseil, qui a pris le dernier la parole. Il a prononcé un discours vibrant ■ de patriotisme au cours duquel il a stig- - matisé les socialistes kienthy liens, dont il 1 a dit qu'ils étaient « des,membres d'une î association criminelle ». Parlant de l'espionnage, M. Oxiando a déclaré que l'ennemi avait dans ce do-! maine une formidable préparation. ( D'abord, l'espionnage se manifesta sous forme d'offensive militaire ; et c'est seule-. ment ensuite qu'il agit clans le camp politi-f que, visant à jeter Je désarroi clans le pays ; par l'inoculation d'un virus d'impatience et ; de lâcheté. ■ Quant, à la paix voulue par les bolche-' viki et leiirs complices, voici ce qu'en a dit M. Orlando : ; On aurait compris que Lénin"- se rencontrât avec Lieblaiecht ou avëc Haase, mais il se - rencontra avec un général allemand.- (Très ' vifs applaudissements.) Ce n'est donc pas le ; cas de parler d'une paix socialiste, qui, d'aii-. leurs, est une invention allemande, tout, com--, me ies'gaz asphyxiants et les sous-înarins. ; (Approbations.) On ne peut même pas parler d'une autre ■ paix, qu'on prétend voulue par l'Allemagne sur In base du retour au « stalu quo ». De cela, le gouvernement allemand n'a jamais parlé ; il n'y a aucune proposition allemande qui parle de la réintégration de la Belgique, de même qu'il n'y en a aucune qui manifeste les intentions de l'Autriche de restituer nos terres envahies. Serait-ce a ee « statu quo » que lé député socialiste Morgari fit allusion ? Avant de l'accepter, l'Halle se replierai:, en combattant, jusqu'en Sicile. (Très vifs applaudissements ' prolongés.) Le débat a été clos par le vote d'un or-' dre du jour de confiance qui a recueilli 345 voix contre 50. Les Irlandais fle Chicago EBitre les m-lmm ils recommandent la fidélité aux Alliés, le ralliement à la Convention et la confiance dans les Etats-Unis Washington, 22 décembre. Un groupe très important d'Irlandais vient de se réunir à Chicago et de fonder le Comité irlando-américain de liberté constitutionnelle pour soutenir M. Redmond et sa politique. Dans un message, le Comité déclare : Toute tentative pour établir des distinctions1 entre les Alliés est futile, insensée ou déloyale. Vous ne pouvez aider la France et l'Amérique en attaquant l'Angleterre, pas plus qup vous ne pouvez aider la France et l'Angleterre en attaquant l'Amérique. Nous sommes donc dans l'obligation de voir, dans tout Irlandais nui essaie en ce moment d'entraver la politique militaire de l'Angleterre, de la France et de l'Italie, un ennemi de l'Amérique. Ji n'y a pas ici un seul Irlandais honnête et sérieux qui ne se soit rangé derrière le président, le gouvernement américain et la nation américaine — pas un seul. Si, malheureusement, la Convention irlandaise se montrait rebelle ou insensée au point de ne pas se ranger au plan d'un (jouvernement irlandais autonome, largement, et. généreusement conciliateur ; si, de leur côté, les autorités anglaises commettaient ta faute criminelle de ne pas accorder à l'Irlande les libertés si ardemment attendues, la nation irlandaise pourrait compter sur l'appui des Etats-Unis, favorables, comme toujours, à l'autonomie de notre pays. Que l'Irlande choisisse donc entre l'amitié ou l'hostilité des Etats-Unis. Quant à r.Qus, qui n'avons jamais cessé d'être dévoués à la cause irlandaise, nous informons ici nos copatriotes qu'il nous serait impossible d'avoir aucune sympathie pour une Irlande qui ferait la guerre à notre seconde patrie et à nos enfants. Les préparatifs allemands contre Se Iront d'Occident Les avertissements des neutres et de ia presse allemande Concentrations autrichiennes en Belgique RAJEUNISSEMENT SES SAINES DANS L'ARMÉE FRANÇAISE Il y a. des signes non équivoques pie nos ennemis se préparent à frapper un grand coup, et que ces préparatifs ont atteint un degré qui témoigne de l'approche des attaques. Les états-majors allies ne le sauraient pas que les neutres seraient là pour les avertir. Voici, par exemple, ce qu'écrit M. Stegeman, critique militaire du « Buncl » (de Berne) : Aujourd'hui n'abordons pas de- ptus près la question des puissantes concentrations qui. annoncent des préparatifs à peu prés terminés dans l'Ouest. La presse allemande ne fait là-dessus aucun mystère ; c'est à se demander si cette annonce explicite d'une attaque de grand style contre la quintuple armée qui tient le front de Nieuport à la Suisse n'est pas destinée à détourner notre attention des autres points du théâtre des opérations : la Macédoine, par exemple A noter cette précision : les bulletins allemands recommencent, à parler clu groupe d'armées du duc Albert de Wurtemberg, c'est-à-dire du front d'Alsace où les deux artilleries restent actives. Enfin, on annonce, Outre des concentrations et des évacuations derrière le front allemand, l'arrivée d:e troupes autrichiennes en Belgique. Voici, en effet, ce que le « Daily Mail » reçoit de La Haye : Des troupes autrichiennes venant du front russe traversent la Belgique, sont cantonnées avec les troupes allemandes à l'Est de Bruxelles et encore ailleurs. Quelques villes belges ont été remplies de troupes tandis que les édifices les plus grands, qui avaient servi d'hôpitaux durant la bataille de Passchendaelc, ont été convertis en cantonnements. Comme une offensive austro-allemande sur notre front de France et Belgique aurait plus de chance de réussir si le transport des troupes et des ravitaillements de Portugal, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis était entravé, voici qu'une note officielle de Berlin annonce précisément que l'Allemagne n'a nullement l'intention de renoncer, comme le bruit en court, à la guerre sous-marine, et affirme que le peuple et le gouvernement sont unanimes ù penser que cette arme doit continuer à être . employée. * * Les Austro-Allemands trouveront quelqu'un pour leur répondre. On peut être assuré que les états-majors alliés n'ignorent rien de leurs préparatifs et trouveront la riposte qu'il faudra. En dehors de cette œuvre technique, des mesures sont prises pour augmenter d'une autre façon la valeur combative de la troupe en rajeunissant les cadres — dans l'armée française tout au moin?. Voici, en effet, la note qu'on nous transmet à Paris : Le président du Conseil, ministre de la Guerre, vient d'adresser au général en chef des armées du Nord et de t'Est, aux commandants d'armées ainsi qu'aux chefs des différents services de l'armée, une circu• la.fre relative au rajeunissement des. cadres. Cette circulaire fait remarquer que l'intérêt. supérieur de la, défense nationale exige que tous les chefs des unités combattantes soient en pleine possession de leurs moyens. L'expérience de trois années de guerre a démontré à ce sujet que les limites d'âge légales sont actuellement un peu élevées et qu'à part de rares exceptions le commandement ne parait pas pouvoir être exercé utilement au delà de 50 ans pour un régiment, au delà de 58 ans pour une brigade, au delà de G0 ans pour une division et au delà de G2 ans pour un corps d'armée. Dans ces conditions, les officiers généraux et supérieurs ayant dépassé ces limites d'âge devront être désormais pourvus d'un commandement à l'arrière des armées ou remis à la disposition du ministre de la Guerre. sures les officiers généraux ou supérieurs qu'un général commandant d'armées ou de groupes d'armées désignera sous sa responsabilité personnelle pour être maintenu au delà de ces limites. <>- LES ALLEMANDS TATENT LE FRONT FRANÇAIS. — DIX-SEPT AVIONS ENNEMIS ABATTUS EN DIX JOURS (■Officiel français.) 14 heures. Entre l'Oise et l'Aisne, assez grande activité de patrouilles. Dans la région de Juvincourt, les Allemands ont. tenté un coup de main sur nos petits postes. L'ennemi a été repoussé avec des pertes sensibles. D'autres tentatives ennemies dans le lecteur du Godât, au Nord de Courcy et au Nord de Bezonvaux, n'ont donné à'axi-tres résultats que de laisser des prisonniers entre nos mains. En Lorraine, nos reconnaissances ont capturé quelques Allemands vers Limey. Dans la période du 11 au 20 décembre inclus, quatorze avions allemands ont été descendus par nos pilotes et trois autres contraints d'atterrir dans leurs lignes. En outre, les 0, 10 et 11 décembre, trois avions ennemis ont été abattus par le tir de nos canons spéciaux. 23 heures. Activité réciproque des deux artilleries sur la rive droite de la Meuse et dans la région du Mort-Homme. L'ennemi a tenté, avec succès, un coup de main au Bois des Caiirièras, Rien à signaler sur le reste du front. Dans la soirée du 22 décembre, des avions ennemis ont lancé une quarantaine de bombes sur Dunkbrque et sa banlieue : une personne de la population civile a été tuée, trois autres blessées dont une femme et un enfant. — —-—TO\VV - L'abondance des matières nous oblige à remettre à demain la suite de notre captivant feuilleton u La oetite Meunière de Rollé i). La liitr» de JMna fêlé] à Paris Une allocution intéressante de Mgr Bauurillart Hier, à 10 heures du matin, une messe solennelle, présidée par le cardinal-archevêque de Paris, et à laquelle le gouvernement français s'était fait représenter, a été célébrée à Paris en l'église Saint-J ulien-le-Pauvre, pour commémorer la libération de Jérusalem et son occupation par les Alliés. Dans un éloquent discours, .Mgr Baudrii-iart, évoquant l'histoire d'où sortent « les conséquences et les résolutions du présent, les droits acquis et les espérances permis _>s,' l'émotion que ressentent les peuples et tes projets qu'ils nourrissent », a montré, dais Jérusalem, la ville « précieuse au cœur religieux de l'humanité ». Voici la péroraison, extrêmement remarquée, du discours de Mgr Bauiïrillart : Et niaintenant une ère nouvelle s'est ouverte.u un côté les Turcs, les Allemands, les Bulgares, et... la cathodique Autriche ! De l'autre, les Anglais, les Français, les Italiens, les Belges et tous leurs alliés. 'Un général anglais visiblement, pénétré du souvenir de Godefroy cla Bouillon, a fait son entrée à pied, sans apparat, modestement., chrétiennement, et a reçu, la soumission de la grande ville. Auprès cic lui se tenaient un général français et un italien. Avec eux et avec nous, Rcune, la Jérusalem nouvelle, a manifesté sa joie et célébré la victoire de la Croix. Qu'advienclra-î-il ? Je. ne sais. Il n'est pas en notre pouvoir de dicter une ligne de conduite oulX gouvernements de qui dépend, l'avenir de ia Palestine. Quatre considérations cependant nous semblent- devoir s'imposer à tous . 1° Le respect des consciences religieuses ; celle des juifs, ancêtres des vrais croyants ; celte des populations arabes, dont, indépendamment. de beaucoup d'autres motifs, on ne saurait oublier que tant de fils ont versé leur sang pour la France et pour ses alliés ; celle d-i.tcus les chrétiens, si souvent opprimés au cours des siècles ; 8° Ce sont les chrétiens qui ont aspfis Jérusalem. Même pour ceux qui ne partagent pas notr.e f-oi, le Christ et son souvenir dépasse infiniment tous les êtres et tous les événements qui ont illustré l'histoire de Jérusalem; les Lieux saints sont les lieux que le Christ a sanctifiés. La Croix rétablie doit désormais régner sur Jérusalem. Malheur au peuple, quel qu'il -soit, qui trahiraiT la chrétienté ! 3' Dans l'organisation définiUvé, on devra tenir compte des droits acquis et des service-, cassés, donc- de ceux de la France qui furent L;s principaux. On y pense d'ailleurs, nous en avions la preuve le 1G de ce mois, dans l'entrée solennelle de notre représentant, au Saint-Sépulcre, avec les honneurs traditionnels '. 4° Enfin, il ne sera pas permis d'oublier que, parmi les populations indigènes, la France a des amis qui lui sont dévoués depuis des siècles et qui lui ont été dévoués jusqu'à l'i m art ' I Ainsi seulement s'accomplira l'œuvre die justice que nous avons promise au monde. S5 de * Le même jour une cérémonie protestante a eu lieu au temple de l'Etoile dans la même intention. Le président de la République s'y est fait représenter. ..... — Vt/tWA-., — AU FRONT BELGE Au cours des dernières quarante-huit heures, l'activité de l'artillerie ennemie a Àté faible. Elle a consisté en bombardements des positions de batteries, parfois par obus à <7^-, dè communications et de cantonnements. Notre artillerie a effectué des tirs de neutralisation et de représailles. L'aviation ennemie et l'artillerie à longue portée ont bombardé Adinkerke. ■ 1.1 ... ■ .u i ■ i ' ■■ rtVWVW» ■ 1 ■ AU FRONT BRITANNIQUE PETITE ATTAQUE ALLEMANDE DANS LE SESTEUR D'YPRES. — RAIDS AERIENS BRITANNIQUES EN FLANDRE Après-midi. Hier après-midi, à la faveur d'un violent barrage d!artillerie, l'ennemi a effectué une attaque locale contre nos positions de la voie ferrée d'Ypres à Staden. Il a réussi à refouler quelque peu nos postes avancés sur un front d'environ sept, cents mètres. Grande activité de l'artillerie allemande au, cours de la nuit vers Gheluvelt et Poel-capelle.Soir. I Au cours d'un coup de main exécuté ce matin par l'ennemi sur un de nos postes à l'Est d'Epéhy, quelques-uns de nos hommes ont disparu. Grande activité des deux artilleries ce matin au Nord de Poelcappelle. \ Hier, dès que la brume se fut dissipée, nos aviateurs ont effectué leurs opérations \ de réglage et pris des clichés sur les zones avant et arrière de Vé'anerni. Ils ont jeté des bombes sur une pièce de gros calibre dans la région de Lille et sur d'autres objectifs tels que baraquements, cantonnements et tranchées. Ils ont en outre tiré plusieurs milliers de cartouches de mitrail-b/us&s Sur l'infanterie allemande dans les tranchées. Quatre appareils ennemis ont été abattus en combats aériens. L'activité de notre aviation a atteint son plus haut point d'intensité dès la tombée d.e la nuit. Les aérodromes des escadrilles allemandes obérant de nuit ont été boni bardés ainsi que des gares importantes où des mouvxements se manifestaient. Malgré le froid très vif, plusieurs de nos pilotes ont. survolé à deux reprises les ctidmps d'aviation allemands et pu placer de nombreuses bombes sur les hangars. Tous nos 8i£j)areils sont rentrés indemnes. i LES • AFFAIRES . EN FRANCE Les poursuite? contre M.Caillaux L'INSTRUCTION EST OUVERTE GONTRE LES DEUX DEPUTES ET CONTRE M. COMBY Le général Dubail, gouverneur militaire de Paris, a signé hier l'ordre d'informer contre AIM. Caillaux, Loustalot et Combv, M. Conrby, ancien avocat rayé du barreau de Paris, tient un bureau d'affaires près de la Madeleine. Des perquisitions ont été opérées récemment à son domicile^ LE SCRUTIN DE SAMEDI Les chiffres rectifiés du vote de la Cliami bre des députés sur l'autorisation de poursuit pï sont les suivants : 390 voix contre 2 et 115 abstentions. Les deux députés qui ont voté contra sont MM. Rafiîn-Dugens, socialiste, et Be-linguier, radical. Parmi les abstentionnistes, on note 76 socialistes unifiés, 20 radicaux-socialistes (dont MM. Bouffandea.u, CeccaJcLi, Daibiez, Peytral, Tunnel et les deux intéressés), S républicains-socialistes, efc ; il y avait 36 députés, absents par congé. L'ATTSTUDE DU PARTI RADICAL ET RADICAL-SOCIALISTE On nous communique l'ordre du jour sul« vant : << Le Comité exécutif du parti radical et radical-socialiste .réuni en séance plénière le 23 décembre 1917, après avoir examiné la situation politique. » Considérant (qu'il est de son devoir pour, assurer la^victoire de nos,arirtes comme le triomphe de la justice et de kt vérité de défendre 1a, France et la République contre les menées de la réaction et de ses complices,» Décide de faire une propagande active contre les campagnes de calomnies qui ne pourraient qu'aboutir, par une rupture décentre les campagnes de calomnies qu& ne à l'affaiblissement de la France, u ' - ■■■•—-rywvy i ,, Lss petits réfugiés belfcs m les miams n m Nous poursuivons ici la publication de$ listes d'enfants belges hébergés clans les colonies des environs de Paris. Voici.ceuxi qui sont Hospitalisés à la Colonie de Saint-Germaia Rue d'Aisace Basse Yictorine (Liège) ; Douchet Maria (Marcinelle) ; Douchet Victoria (Marciaelle) ; Touraay Yvonne (Marchiennes) ; Vandoors-laert Louise (Bansa.rt) ; Yandoorslaert Geor-gette (Bansart.) : Lebon Valérie (Liège) ; Le-hon Anne-Joseph (Liège) ; Smitz Blanche (Liège) ; Vandoorslaert José (Bansart) ; Berc Valentine (Juinet) ; Bert Firmine (Jumet) ; Pcoicin Georgette (Liège) ; Arnold Ferdinand» (Bcis-de-Breux) ; Leroy Simonne (MonceaUr s/-Samljre) ; Leroy Madeleine (Mcaiceau-s/. Sambre) ; Tournay Carmen (Marcihiennes) ; Libert Bertha. (Couillet-Bel) ; Waterlot Ahme-Marie (Jumet.) ; van Mcrgastel Victoria (Char-leroi) : Moor Louise (Liège) ; Squif-flet' De-nyse (Couillet) ; Daele Anna (Chiarlaroi) ; Marhais Joséphine (Marcinelle) ; Marbai« Florence (Marcinelle) ; Tresini Virginie (Marcinelle) ,; Lec-omte Alice (Seraing) ; Tresini Simone (Marcinelle) ; Groenivoe Yvonne' (Montrgny) ; Iiemacle Florentine (Liège) ; Paulus Mariette (Marcinells) , Bemacle Marie (Liège) ; Guillaume Louise (Liège) ; Deville Augustme (AngleUrH Gierts Simone (Tliuin); Boffler Canner-- 'Charleroi) ; Courtoy Ida (Charleroi) ; Smets .Tulia (Clrarleroi) Ver-geylen Stéphanie (Clrarleroi) ; Coustenoble» Benyse (Charleroi) ; Julemonî Mariette (Lam-bermoht) ; Legran'd Marguerite (Liège) : Seau Fernande (Liège) ; Seny Madeleine (Marci-rcllc) ; Castiaux Emilie (Dampremy) : Pardon Jeanne (Dampremy) ; Maurissen Bartire (Liège) ; Thiriart Irène (Bressoux) ; Ja.nssens Antoinette (Liège) ; Hermans Bosa (Liège) ; Goman Yvonne (Liège) ; Cholet Henriette (Préaile) ; Rousseau Maria (Bressoux) ; Cholet Hélène iPréaile) : Paisse Berthe (Bressoux) : Lahave Léonie (Chatque) ; Meesem Marie (Liège) ; Denorre Archange (Montigny-s/-Sambre) : Denorre Marie (Moetigny-s/-Sambre) ; Mettens Mariette (Jumet) ; Peeters Adèle (Liège) ; Zentbner Germaine (Liège) ; Zenthner Marie (Liège) ; Gaverenne Françoise (Liège) ; Peeters Louise (Liège) ; Pee-t'ers Henriette (Liège) ; Libert Georgette (Couillet-Bel); Gaverenne Lambertine (Liège); Siron Eva (Seraing) ; Vandaeie-Jeanne (Marcinelle) ; Delgoîfe Augustine (Gosselies) ; Delgoffe Yvonne (Gosselies) ; ^ostrate. Céiinei (Charleroi) ; Meesen -Françoise (Liège) ; De-champs Denyse (Esneux) ; Smidts Al plionsirie. (Charleroi) ; Gilson Hortense (Liège) ; Gilsxm Varie-Louise (Liège) ; Belboom Marie (Bressoux) • Huygen Marguerite (LodelinsaTt) ; Apoiil Maria (Cheaay) ; Cardinal Elisa (Lode-linsart) ; Cardinal Suzanne (Lodehnsart) -DeTsemme Octavie (Vaiix-s!-Chevemont) ;i I iedbœuf Marie (Verviers) , Gierte Madeleine (Ihuin) ; Lecomte Jeanne (Seraang) ; Martiny Peuvroy Bosa (Ougrée) ; Le-jacquesp Mana Marie (Tiltf-Bel) : Martmy Julaa (Tilff-Bel) , Se) Renard Juliette (Grevignée) : Pgch Yvonne (Marcinelle) : Poch André (Marcinelle) : Poch Marguerite (Marcmelte) ; Ston-der Madeleine (Jumet.) ; Bâter Ghislaine 'Marcinelle) : Gillis Suzanne (Liege) ; Decerf Ra* réc (Verviers). , (A EIC8NEIII NAIB SUN LONDRES Un avîoii ennemi abattu Londres, 22 décembre (Officiel}-Un raid aérien a été effectué sur la cÔi,a du Kent vers 10 heures. Un appareil ennemi a été contraint d'atterrir; son équipage., comprenant trois hommes, a été lait pri<t so-nnier. Une seconde attaque a eu lieu a 21 n. Îf2» Après avoir lancé quelques bombes sur Thanet, les avions ont. rebroussé chetort. Il n'y a eu aucune vifdiate et aucun dé? gât.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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