Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 04 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 09 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2z12n50d8g/
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SAiUEw» 4 AVRIL 1914- L'UNION PANS L'ACTION VINGTIEME AN NEE — r*° 3* ABONNEMENTS Pour toute la Belgiqu* Jn an. ...... fr. 8.00 Six mois ...••«• 4.4»0 Trois mois ••••«• Mt Gr.-Duché dg Luxcnlt. 20.00 ïmoo postale 30.00 Directeur i Fernand NEURAY Edition ¥¥¥- (6 h-(0ir) Edition (10 h. toir) Edition if (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin.. petite ltgno . 041 Béclomes (3* page), la ligno. 1.53 Fasts divers corps • , » 4.ÛG Faits divers fin. . , » 3.4)0 Séparations judiciaire® m S.5*0 Mécxologis» . » • • » SUOO Les annonces sont reçues ou bureau du Jou***>e» 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 35SQ Instant-are omnia in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles 1 i-, , i«i■ ■hmiii ibi n i rrun ■«mai ■■■■m i tm«nrw—10— EDITION » OU PLACER le Monument au travail i •<**)« C'est le Conseil communal qui a raison et la section centrale a tort! Le « XXe Siècle » passe donc à l'ennemi Parfaitement. Nous sommes, dans cette affaire avec le Conseil communal de Bruxelles contn la section centrale du budget des sciences e des arts, où nos amis, comme de juste, so-n en majorité. L'article ci-dessous, écrit par ui artiste de nos amis, nous paraît irréfutable N'empêche que nous donnerons, le cas échéant la parole aux contradicteurs. Constantin Meunier est mort depuis neu ans et son « Momiment au Travail », qu fut exposé provisoirement pendant quelque: fugitives _ semâmes à Bruxelles,. Louvain e Charleroi, comme à Berlin, Dresde, Vienne ou Prague, attend encore sa mise en plac< définitive. Ah! s'il pouvait dominer le débarcadèr< d'Anvers^ ou s'appuyer contre un terril d< Charleroi, quel chant sur un paysage!... Concédons qu'on l'érigé à Bruxelles. Mai: où, dès lors 1 Le Conseil communal opinai pour le nouveau quartier maritime; la sec tion centrale vient de se prononcer en fa veur de l'entrée du bois de la Cambre. C'es le Conseil communal, à notre avis, qui i raison et le gouvernement qui aurait tort. Un monument ne s'épanouit pleinemen que dans un milieu bien accordé. ^oute chose a sa place et les sculptures n< sont pas de ces objets mobiliers qu'on peut sous prétexte qu'une œuvre d'art resterai belle partout et toujours, déménager indif féremment de jardin en musée ou d'une ça thédrale sur un boulevard. J'aime voir d< pittoresques fontaines servir familièrement comme à Nuremberg, aux gens du marché i laver leurs légumes,et la statue de Louis XI) régner sur la cour d'honneur de Versailles je conteste, au contraire, tout agrément ai vain musée de sculptures en plein air qu dépare d'accessoires déplacés les lignes pré cises de notre Jardin Botanique et rest< ahuri à l'avenue Louise devant le group< imprévu du nègre blanc. Il faut à un monument significatif son at mosphère morale. Mais que nous chante, à propos du <« Mo nument au Travail », l'honorablp M. Vai Cauwelaert dans son rapport sur le budge des sciences et des arts : a Dans le voisinage du port, écrit le députa d'Anvers, le monument ne trouvera pas le nombreux admirateurs qui viendront recueil lir avec une même piété les leçons de vie e de beauté que ce monument dégage. Le quar tier du port n'est guère fréquenté par le classes aisées, les visiteurs étrangers l'igno rent, et ce n'est pas aux heures où il doit tri mer dur que l'ouvrier sera le plus sensible ai rayonnement de cette grandiose glorificatioi du travail. Le bois de la Cambre au contraire est, aux heures de délassement, le rendez-vou; de toutes les classes de la société et assure ai monument Meunier à la fois un cadre magni fique et un culte continu. » *•» - Cet accent qui passe le ton habituel de; commissions, il ne faut pas tout de menu qu'il donne le change. Remarquons tout d'abord fort prosaïque ment que le Bois est naturellement moin fréquenté que le Port, dont le mouvemen va encore nécessairement s'accroître ave' l'achèvement des installations maritimes que les « classes aisées » ont tout le loisi: de descendre dans le bas de la ville quant il leur plaira, et que l'étranger est suffisam ment atteint par la renommée de Meunie: pour faire visite au monument où qu'il s< trouvera. Mais ce sont là petites raisons. Et la cjua lité de nos contradicteurs autorise le deba-sur un plan plus spirituel. Que le lecteur se recueille un instaôt el me dise quel regard il aura pour les bas reliefs de a l'Industrie », « lu Mine », « 1e Moisson» et «le Port» quand il iravoii au Bois la floraison des anémones, et si « le Semeur », .a le Forgeron » et »« le Mineur ) ne lui paraîtront pas dépaysés au retour de; courses de (Boitsfort.Des marbres blancs dis tribués dans un bocage enchantent mes y eus et ils satisfont mon esprit, si j'y reconnais des vases et des termes ou ,s'ils s'appellenl Pan ou Daphné, et puisque je ne suis poinl païen, laissez-moi avouer qu'une chapelle rustique dans un bouquet de mélèzes exorcise le printemps et combien volontiers je tirerais mon chapeau devant une effigie ae Ruysbroeck sous le tilleul de Groenendael. Mais le « Monument au Travail » à l'entrée du Bois, quelle disconvenance! Que me chaut pareille apothéose de l'effort dans le temps et au lieu où je ne tends qu'à me détendre et alors que tout devrait incliner et concourir à ce que je m'abandonne? # Car il ne faut pas s'illusionner:le bois de la Cambre n'est pas un lieu consacré dans le fait aux panathénées du premier mai; les bonnes gens du peuple, oui, elles s'y font véhiculer en landau les jours de noces ou se faufilent au Longchamp fleuri pour ramasser les bouquets égarés. N'y aurait-il pas mauvaise grâce à leur rappeler à ce moment la loi du travail à la sueur de leur front 1 Et j'ai idée que la démonstration ne por terait_ guère mieux sur les fringants cava liers des rallye-paper, les amazones menées en limousine jusqu'à la « Cloche », les nounous, les bicyclistes du dimanche et les jeu nés gens des five o'clock de la « Laiterie », à la disposition desquels il serait plus opportun d'élever ce temple au Dieu des paresseux, prévu par le prince de Ligne à Belœil et où l'on trouverait t d'immenses divans en rond, afin qu'une vingtaine de fatigués pussent à la fois y reprendre de nouvelles forces i, «•« M. Vandervelde aurait fait observer, pa-raît-il, qu'un monument exaltant le travail se trouve mieux à sa place dans un quartier opulent que dans un quartier ouvrier. Allons-nous sacrifier le chef-d'œuvre de Meunier à cette boutade apologétique, au plaisir d'infliger une leçon sociale à des êtres de luxe qui, ma foi, sont, au reste, fort aimables dans leur genre? Au lieu qu'au Port! à l'entrée de ce nouveau Bruxelles-Maritime où le monument propagerait son incantation. Comme elle tiendrait, cette sculpture, sur un horizon de géminées de fabriques et de mâts de navires, dans le grouillement des équipes con- maammiimi 11 voquées par la cloche des usines et le sifflet des locomotives, parmi le lourd charroi ~ des camions automoniles, l'empressement des fourgons, le va-et-vient de l'Entrepôt et le trafic des petites industries. Ici les nobles paroles çle Meunier ne tomberaient p»ts dans un désert de verdure. Et le spectacle que je souhaite, c'est, au repos de midi, de voir un groupe de débar-r\ deurs étendre leurs bourgerons contre le so-f cle du monument, s'asseoir pour manger a leurs tartines et tenter de comprendre et de s'expliquer les uns aux autres que si ce trophée pathétique est tout de même dressé en leur honneur, ce serait donc que la besogne de leurs mains n'est pas une chose vile ou indifférente, mais l'âpre et joyeuse fonction de l'homme... C'est dire qu'en dépit des observations ? parfois judicieuses, mais sans doute préci-> pitées émises à la section centrale,nous som-ê mes quelques-uns à partager l'opinion rai-:t sonnable de l'administration communale et it à espérer que M. le ministre des Sciences efc-n des Arts n'a pas dît son dernier mot. Î. FUSCUS. - / EiuBlettin politique 3 t — Le nouveau Sobranié bulgare, issu 3 des élections générales qui ont suivi la * dissolution du Parlement, a été ouvert > jeudi par un discours du Trône dont M. 3 Radoslavof a donné lecture. Ce discours. ne nous apprend pas grand'chose. Il af-j :firme que les relations de la Bulgarie . avec la Turquie deviennent de plus en - plus amicales; avec les « autres voisins », t elles s'amélioreront sous l'action d'ef-1 forts mutuels. Le Roi dit encore que l'a-j. venir de la Bulgarie est dans le travail et la paix. Tout cela n'améliore guère la si-5 tuation toujours précaire du gouverne-■ ment contre lequel font bloc tous les ' groupes de l'opposition. — La Chambre française a repris la 3 discussion de l'impôt sur la rente, dis- irait de. la discussion du budget général. ! Le gouvernement a prétendu que l'impo-. sition de la rente est là conséquence né-,t Ccssaire du vote du 2 décembre qui a cul-i buté lè*cabinet Barthou. A la commission sénatoriale des finances, le ministre a re-j connu qu'il était désormais matériellement impossible de voler le budget de r 1914. avant la. séparation des Chambres. — De Chine nous arrive une nouvelle ~ qui n'est pas faite pour nous surprendre: t La Convention convoquée pour la révision de la Constitution provisoire a ( adopté toutes les propositions de Yuan l (.hi K(û tt elle propose une nouvelle - Constitution qui aurait pour effet de * transformer Yuan Chi Kaï en dictateur. s Entretemps, le cabinet est moribond. — Si invraisemblable que cela puisse paraître, il est maintenant certain que n des conversations directes se poursuivent E entre La Grèce et la Turquie an sujet d'un ^ modus vivendi à établir entre les deux - Etats dans les îles de Chio el de Mity-lène. Les propositions de la Grèce seraient basées sur le principe de sa souveraineté; mais la protection des Musul- , mans serait assurée par des mesures d'une nature toute spéciale. Les conversations - se poursuivent à l'intervention du géné-^ ral roumain Coanda qui a eu, à Constan- 0 tinople, une entrevue avec le grand-vizir. . JVos centenaires s 1 1 l >, La commune de Meulebehe s'apprête à *" fêter le centenaire-d'une de ses habitantes, ?: Madame Isabelle-Rosalie Tach, née à Wac-Jcen le 25 avril 1814, veuve de Pierre De Deurwaerder. L'OBSERVATOIRE Utcle, vendredi matin. Les plus faibles inférieures à 753 mm., s'é-ll tendent sur l'Océan au large des côtes nor-i' végiènnes. I- Des minima secondaires se trouvent sur le i- golfe du Lion (758 mm.), l'Auvergne (758 mm.), r le grand-duché de Bade (758 mm.), au sud-e ouest de la Norvège (757 mm.) et près de Dant-zig (754 mm.). Le baromètre descend à l'ouest de l'Irlande et sur la Provence, l'Italie, la Suisse, l'Autri-che-Hongrie, l'est de l' Allemagne, la Russie et 1 les Balkans; il monte sur le reste de l'Europe. e Le vent est faible d'entre ouest et nord-est e sur nos contrées, où la température est com- prise entre 7° et 10°. i- Prévision ; Yent faible, yarié; nuageux.:.; A LA CONQUÊTE DES AIRS > Une nouvelle machine volante -i ' L* « aéraptère », nouvel appareil que M. Domingo vient d'essayer à Issy les nonvelles règles de l'avancement sont-elles une cause de découragement pour l'armée ? DNS RÉPONSE LIBÉRALE >o« MM. Masson et Devèze ont eu beau prétendre à la Chambre que les nouvelles règles de l'avancement semaient dans l'armée le découragement. La presse s'est abstenue de leur faire écho, tant elle sait qu'au contraire notre corps d'officiers est satisfait de ces règles. On en a une preuve convaincante dans la façon dont ont été accueillies les promotions du 26 mars. Sans doute, ces promotions ont fait des mécontents, mais il en sera ainsi aussi longtemps qu'il n'y aura pas autant d'élus que d'appelés. Le chroniqueur militaire de l'«Indépen-dance» vient de publier à ce propos un article intéressant ou il justifie les règles appliquées par le ministre de la guerre. Sans doute, le collaborateur du journal libéral bruxellois réclame des modifications de détail, mais en approuvant hautement, on va le voir, les importantes réformes de M. de Broqueville : « Les mécontents sont légion, affïrme-t-on ? Si nous défalquons les évincés et ceux qui ont peur de l'être, répond le collaborateur de 1'«Indépendance», nous croyons pc>uivoir écrire que l'on exagère à tort l'impression produite par les dernières promotions. Indubitablement, l'avenir ne s'ouvrira désormais que devant les travailleurs, les zélés, les intelligents, les sujets notoirement bien doués. C'est rationnel cela. L'épreuve actuelle, teMe qu'elle est conçue, n'est pas la pierre de touche du mérite? Nous n'en disconvenons pas. Le palliatif, nous l'avons indiqué, serait la division de cette épreuve en séries espacées et réglées suivant une progression soigneusement déterminée. Beaucoup de nos camarades voudraient voir les appréciations des chefs hiérarchiques compter pour 50 p. c. dans la cotation définitive. Nous ne nous rallions pas à ce désir. Tant que le mode de recrutement des officiers supérieurs et généraux ne donnera pas la certitude que tous ceux-ci sont des hommes d'élite absolument à l'abri de tout soupçon de favoritisme involontaire (nous ne nous résignons pas à admettre l'autre comme non exceptionnel), tant, en outre, que les candidatures présentées par les autorités supérieures n'inspireront pas une inébranlable confiance, il serait dangereux d'introduire ce coefficient nouveau dans l'épreuve finale. Remarquons que la proposition faite et le classement établi par île haut commandement ' lui attribuent en réalité le rôle primordial dans , l'avancement des officiers. L'examen devant j une commission centrale constitue un contrôle très opportun. notre sens, l'époque actuelle n'est qu'une périodce transitoire dont les incidents étonnent «ncore et atteignent douloureusement d'autres. Quand le système sera mieux assis, ou plutôt lorsqu'il aura produit ses effets, peut-etre y aura-t-il utilité à faire entrer en ligne de compte j les notes remise# par les chefs hiérarchiques, à la condition toutefois de prescrire, à titre j permanent, des épreuves éliminatoires. Le gé-1 néral divisionnaire en assumerait la responsabilité et les réglerait à son gré, sous réserve ( d'instruire l'état-major de l'armée de la ma-1 nière dont il aurait procédé. Pour le moment, notre devoir est d'éclairer 3e ministre en lui signalant teille ou telle défectuosité et le remède â y apporter. D'autre part, notre conscience nous oblige à conseiller le calme et la confiance en l'avenir. Nul doute qu'un correctif n'enlève bientôt de l'épreuve finale unique ce qui la rend redoutable ». Voilà qui sonne autrement, on en conviendra, que les harangues de MM. Masson et Devèze 1 I ■ N M-j-—i , . Une bonne œuvrer »o t Grâce à la générosité d'un anonyme, l'Asile des Petits Lits pour enfants rachitiques et tuberculeux de Boendael ouvrira, le 15 avril, une villa à Middelkerke (Crocodile). L'asile a pour but d'admettre à titre gratuit les petits malades pauvres de n'importe quelle nationalité et de leur donner, grâce à la sollicitude des Sœurè de Saint-Joseph, des soins tendres et dévoués. L'Asile des Petits Lits de Middelkerke Crocodile peut être visité tous les jours et recevra avec reconnaissance vêtements,, jouets et dons 'de toute nature. Ceux-ci • peuvent être adressés, rue de la Station, 139, ' à Uccle. Nous recommandons volontiers cette œuvre ; à nos lecteurs^ Chronique du Jour î ——»o«— FRANC JEU Le «Peuple» veut à tout prix faire de M. ïtenkin un Caillaux belge. Il revient sur « l'affaire » Van den Besselaer (?!), aux fins de réfuter l'articulet que nous lui avions consacré il y a deux jours. | « A en croire, le «XX® Siècle», dit le «Peuple» 1 i dans son numéro de vendredi, Vandervelde 1 aurait été documenté, à propos des agissements du père Van den Besselaer, d'une façon - fantaisiste, et le missionnaire en cause n'aurait s jamais avoué les faits mis à sa charge ». 3 Au juste, nous avons dit ceci i .( t 1° M. Vandervelde, qui construisit patiem-' ment cette affaire, a été documenté de façon fantaisiste, ou bien il a fait un choix trop 5 ; àâûile dans ses documents. 2° Contrairement à l'allégation que reprend î • le c Peuple », le P. Va-n den Besselaer n'a i -, jamais avoué et il n'a cessé de protester contre ■ • ies faits allégués. | 3° Ses accusateurs étaient peu recomman-. ( dables et agissaient par vengeance. . ! 4° De l'avis du magistrat, M. Vogt — un Norvégien luthérien — il valait mieux « en , rester là », d'autan, plus que les prétendues ? victimes n'étaient jamais venues se plaindre. 1 Enfin, et ceci est décisif, le P. Van den Bes-" î selaer, ne se contentant pas d'un non-lieu, t- r proposa à M. Vandervelde de soumettre l'affaire î à un jury d'honneur. Et M. Vanderveilde refusa ». ? Le xcPeuple» prétend trouver dans le rap- t port d'un membre du parquet congolais la - preuve des aveux du P. Van den Besselaer. 3 Ce rapport déclare, en effet, que ce mission-r naire a avoué avoir ligoté deux nègres en défaut d'apporter des vivres à la mission. " Mais le «Peuple» oublie de dire — et c'est un élément essentiel de l'affaire — que le » P. Van den Besselaer a toujours protesté ; contre les aveux qu'on lui avait prêtés. N'en déplaise au «Peuple»,le missionnaire n'avoue i rien et nie même avoir avoué. t Le journal de M. Vandervelde publie en-1 suite la lettre adressée par le ministre fies colonies au gouverneur général et lui don-1 nant pour instructions de laisser tomber l'affaire dans l'oubli et de n'effectuer aucun nouvel acte de procédure. Est-ce assez net1? . s'écrie-t-il. j Le ministre est maître des instructions j à donner au parquet. Il peut requérir des î poursuites et en prescrire l'abandon par le - ministère public. Il avait le droit de se ran-" ger à l'opinion du magistrat luthérien esti-5 mant qu'il valait mieux « en rester là^.'C'est très net et tout à fait irréprochable. Et M. Kenkin transmit ses ordres à ses fonctionnaires par la voie hiérarchique et par com-; munications officielles. t Commencez donc, «Peuple», par reprendre s votre Caillaux et gardez le pour vous seul, t Et puis, s'il vous plaît, parlez donc un ' peu des éléments négligés par vous jusqu'ici dans cette affaire Van den Besselaer. Ra-e contez donc, notamment, l'histoire du jury 1 d'honneur, aevant lequel l'accusateur du j missionnaire refusa d'aller. Que diable, ^ quand on est si sûr de gagner la partie, le ; moins est qu'on soit beau joueur et qu'on ^ ne tiâche pas de dissimuler ses mauvaises î cartes ! » »o«—— AU SÉNAT ^ Les acteurs de la troupe sénatoriale des « Obstructionnist Jewis Boys », dont nous 3 annoncions quelque nouvel exercice, n'ont - pas voulu démentir nos prévisions. Ils ont , tait perdre, jeudi, une séance au Sénat. î Nous les en remercions. Voilà longtemps î que la presse catholique en général et le 3 <(XX8 Siecle» en particulier prêche la nécessité de modifier le recrutement des parlementaires de droite, et en particulier des séna^ ? teurs. Les intérêts du parti catiholique sont confiés à de fort honorables mandataires, c'est entendu; mais ces pères conscrits ne sont plus # tous en état de remplir leur mission : le fait est de notoriété pubKque. Nos associations poÛfiques n'ont pas jusqu'ici accordé à cette situation toute l'atten-î tion qu'elle mérite. Nous le leur avons dit t cent fois. Le citoyen Lekeu, chef de l'opposi-, tion sénatoriale, vient de le leur dire d'une autre manière. Nous sommes heureux, sinon - flatté, de nous trouver d'accord avec ce 3 vrombissant Intercommunal. Et nunc erudi-^ mini, catholiques, nos amis! N'envoyez au 3 Sénat que des Pères Conscrits capables d'assiduité et de persévérance. Sinon, gare la casse!... t LE XXe SIÈCLE est le moins cher «les grands quotirliensLbelges illustrés* Les Réflexions 1 M. Graindgrge > « — Vaine rhétorique J'ai lu dans la Gazette un artùle goguenard et, dans le Peuple, plusiemm article* indignés contre Vidée d'un monument au roi Léopold 11. « Lêopold 11 n'a pas fait le Congo à lui seul » gouaille la Gazette. Evidemment. Napoléon non plus n'a pat gagné à lui tout seul la bataille de Marengo. C'était tout de même un fameux capitaine! Le Peuple, lui, vroteste au nom de la vertu. Les fautes privées du défunt souverain l'obligent à refuser son précieux appui à la souscription. C'est plus fort que lui. Laissez-moi m'amuser de V hommage ainsi rendu par un organe républicain au principe monarchique. Voilà le Peuple plus difficile, plus exigeant pour les Itou que pour les princes républicains! Dans h moment même qu'il défend aux journaliste « réactionnaires », sous peine de mort, d< jeter un regard dans la vie privée soit du ménage Caillaux, soit de n'importe quel mé nage de Varistocratie jacobine, il revendique le droit d'étaler au grand jour, pour la centième fois au moins, les défaillances privées d'un roi mort depuis plus de quatre ans. L'accuse de cynisme qui veut. J'aime mieux ne voir dans cette contradiction qu'un hom mage inconscient, mais d'autant plus précieux, au régime monarchiaue. La vie privée d'un ministre républicain ne regordt pas le public; la vie privée d'un Roi appar tient à tout le monde; un ministre républicain a le droit de se marier, de se démarier, de divorcer et de redivorcer sans que le public s'en mêle; un Roi non. Très bien. C'est mon opinion, à moi aussi.Elle ne peut se fonder que sur l'éminente dignité de la monarchie et sur l'élévation naturelle des Rois, en vertu de leurs fonctioiis, au dessus des autrev hommes. Je me réjouis d'y voir venir le Peuple, bien que par d'autres chemins et pour d'autres motifs. Qu'il me permette en même temps de lui rappeler qu'il n'a pas toujours été, en fait de statues, si regardant ni si impitoyable On me montrait Vautre jour, dans un gros bourg de l'arrondissement de Mons, la statue d'un des premiers organisateurs du parti socialiste borain. Je me suis laissé dire que ce citoyen se soucia bien plus, sa vie durant, de servir son parti que de donner l'exemple de toutes les vertus. Le Peuple s cependant apporté pour cette statue toutes les pierres qu'il a pu... Le roi Léopold lia agrandi la Patrie : voilà le fond, de l'affaire. Pendant plus di quarante ans, son g&iie a travaillé pour eMe. et pour elle seule. Un de ses familiers, que : je connais assez bien, me disait un jour, pe/u de temps après sa mort : je ne l'ai vu abattu que deux fois. La première, après l échec de ■ ses longues et laborieuses négociations ton- i chant le chemin de fer chinois de Eanhow à \ Canton. Le gouvernement chinois ayant ra cheté les parts du syndicat dont il faisait < partie, il gagnait à l'affaire un joli nombre . de millions. Mais ce n'est pas ce gibier qu'il i avait poursuivi. Il avait rêvé de gagner une bataille pour la finance tt pour l'industrie < belges. Battu par Vétranger, et totalement indifférent au profit personnel, il"fléchit sous i le coup. On le vit, un jour durant, cet hopimr d'airain, chancelant et prostré. L'autre i fois, il venait d'apprendre la malheureuse î issue des négociations relatives à l'enclave \ de Lado. En même temps que l'enclave,l'Etat ; du Congo perdait l'accès au Nil. «C'est notre i Fachoda, soupirait le vieux souverain; je ne m'en consolerai jamais ». « Reconnaissez à ces signes l'essence, la vertu 1 propre de la fonction royale. Le Rois c'est ■' l'homme qui, par état, pense à soji pays 1 avant de penser à lui-même, et qui a les £ moyens de le faire. Famille, amitiéss intérêt personnel : tout passe, dans san esprit * et dans son cœur, après le pays. Personne ] ne peut remplacer les rois dans ce service, < qui fonde et justifie leur autorité et leur < droit souverain. \ Ce service, Léopold II le remplit, jusqu'à son dernier jour, avec une ardeur qui ne j s'est ralentie qu'après le premier appel de ] la Mort. Contre ce fait, connu et apprécié à sa valeur par l'immense majorité des Bel ■ ges, toute la rhétorique révolutionnaire s'es- 1 soufflera en vain... Graindorge. w I CI J fiuurgtza ; , Un musée de la vie ardennaise /Le jour de Pâgues, FlorenviMe inaugurera son Musée, un joli petit musée de la vie ardennaise, créé à l'intelligente initiative de la so-1 ciété c Florenville-Villégiature ». Les organi- ■ sateurs ^ ont groupé, dans la mesure où le ■ permettent les tâtonnements et les difficultés ' de tout début, de nombreux documents rela ; tifs au travail de la terre, aux métiers vilïa- , geois, à l'art rustique et populaire, à l'ameu > blement, au costume, à toute la vie des paysans , des Ardennes. Ils se proposent d'y ajouter une , petite bibliothèque contenant tous les ouvrages qui traitent des Ardennes et de la province de. Luxembourg, qui touchent à son histoire, à ses légendes, à ses pélérinages, à la médecint populaire, etc. Ce sera, intéressant, savoureux > tout plein, et nous sommes persuadés que le- ; milliers de touristes qui envahissent d'avril a • octobre la vallée de la Semois y passeront des ; instants agréables. En attendant un local plus vaste et mieux ap-proprié,, le Musée est installé dans trois pièce.-d'une vieille maison de Florenville, l'ancienne ! auberge HuSson. Il y a une cuisine» avec son feu ouvert, sa vieille cheminée dont le manteau abrite les jambons et le dard fumé, la taque du ' foyer ,en fonte, aux armes de Saint-Hubert, et tous les accessoires de cuisine dans l'âtre. A côté, une chambre à coucher avec quelques vi-) trines; derrière, le « pèle » avec son vieux four i neau fondu par les moines d'Orval en 1741, des ; cuivres, des étains, etc. Mais tout modeste qu'il soit, le Musée, si . nous en croyons des indiscrétions, sera déjà . une révélation pour çeux qui assisteront à son . inauguration le 12 avril, et dès cette année il J constituera, en même temps qu'un précieux reliquaire de la vie ardennaise, un attrait ide ' plus à la jolie cité de Florenville. i »1 » Les prochaines Élections législatives A H U Y Des candidatures wallonnes On vient d'apprendre à Huy qu'une liste purement wallonne, sans distinction d'opinion, sera présentée dans la circonscription Huy-Waremme. Les deux candidats sont MM. le baron Joseph de Crawhej et Georges Braconnier de Hemricour^ Une cooféreece ; d'un médecin klge à Paris À sur 4NMÉ VÉSALE ——»ç>e— {De notre correspondant) * # Paris, le 2 avril 1914. Il va y avoir quatre siècles que naquit à ' Bruxelles le plus grand anatomiste du sei-^ zième siècle, André Vésale. Cest une gloire ,s belge, mais qui appartient un peu à toute ) l'Europe, puisque l'illustre médecin, après avoir suivi les cours de l'Ecole de médecine ' de Montpellier, fut successivement professeur à Paris, Louvain, Pise, Padouc, Bolo-1 gne, Parme. Le Sénat de Venise lui offrait la chaire d'anatomie que la mort de Fal-lope laissait vacante lorsque la mort le sur-1 prit -en l'île de Zaote. Rien ne rappelle la-bas son souvenir. Avec * l'appui du gouvernement belge, le docteur Tricot, d'Anvers, a formé le projet d'aller '' déposer sur les bords de la mer Ionienne un mémorial qui rappelle aux pâtres de Zaci-pithos que, parmi leurs olivettes et leurs cabanes, reposent depuis des siècles les cendres d'un homme aussi grand qu'Hippocratl, plus grand que Gallien, et que cet homme est belge. C'est pour l'entendre parler de son projet et retracer la vie d'André Vésale, que l'élite du monde des sciences, de la meaecine et de la colonie belge de Paris était réunie, ce soir, dans le grand amphithéâtre de la Sor-bonne. On remarquait la présence du baron Guillaume, ministe de Belgique, et de tout le personnel de la légation. La solennité était placée sous les auspices des « Amis de l'Université de Paris », aue préside M. Alexandre Ribot, de l'Académie française. Disons tout de suite que le docteur Tricot a obtenu un vif succès, très mérité d'ailleurs tant par la clarté et l'élégance de son langage que par la contribution nouvelle et très personnelle qu'il apportait à l'histoire du grand médecin pleine.de légendes, curieuses assurément, mais contraires à la vérité. C'est ainsi que le conférencier a réfuté avec de fort bons arguments la fable de l'autopsie pratiquée sur un gentilhomme vivant de la cour de Philippe II. Cela, n'empêchera d'ailleurs pas la fable de continuer à figurer dans tous les dictionnaires. Cest même probablement le seul trait de la vie d'André Vésale que connaîtront nos enfants et a?-rière-petits enfants, comme nos pères et nos grands-pères. Le Larousse nous dit que Vésale descendait d'une famille de médecins originaire de WeseL dans le duché de Cièves. Pour le docteur Tricot, la famille Van Wesel est originaire de la Campine anversoise : Wesfcsve-zel ou 's GravemvezeL Notre héros eut pour ancêtres Pierre van Wesel, médecin et ma-fchématicien; savant commentateur des ouvrages d'Avicenne; Jean Van Wesel, d'abord médecin de Marie de Bourgogne, puis recteur magnifique et professeur à Louvain; Everard Van Wesel, lui aussi médecin de la cour, créé chevalier par l'empereur; enfin Andries Van Wesel, professeur d'anatomie à Ferrare, père du grand Vésale. Le coniérencier nous a retracé l'enfance d'André Vésale à Bruxelles, parlé de .ss humanités à Louvainj de ses études médicales à Montpellier ; puis nous a promené a-vee l'illustre professeur dans toutes les grandes universités d'Europe. Il a pu faire revivre sa physionomie, car l'on possède de lui dea portraits supposés exécutés d'après nature par Hans Van Calcar, Le Titien, et le Tixito-ret.C'est en 1543 que Vésale publia son grand œuvre « Les libri Septem ». où les opinions de Gallien et des anciens étaient hardiment attaquées. €e livre produisit toute une révolution dans la science anatomique et valut à son auteur des haines passionnées. On connaît la suite : son séjour à la cour de Charles Quint, puis de Philippe II, son pèlerinage aux Lieux Saints, puis, au retour, en 1564, son naufrage dans l'île de Zante, où il mourut, de faim, disent les uns, des fatigues de la traversée, assurent les autres. La soirée n'a pas été un succès seulement pour le brillant conférencier, mais aussi pour la Belgique et le grand savant qui en est l'une des gloires les moins discutables et l'une de^ figures les plus curieuses et les plus originales. A. Vlrey. n. THBJfi LA politique italienne S i 0 — Le premier ministre a exposé a le programme du nouveau cabinet " Jcudi, le nouveau cabinet italien a fait se® e débuts au Parlement et fait l'exposé de son s programme militaire et financier. ' M. Salandra a abordé franchement la ques- - tion militaire. Il a avoué que la crise que traverse actuellement l'armée est antérieure à s la guerre d'Afrique : celle-ci, cependant, l'a e rendue plus aiguë. 5 M. Salandra a exposé les lignes générales J- de ce que# le gouvernement se propose de a Taire au sujet des fortifications, de l'àugmen-ls tation des effectifs, de l'aéronautique et des approvisionnements de mobilisation. Il a ^ assuré que 200 millions, répartis sur quatre s budgets successifs, suffiront à remettre tout en état. La modestie et l'optimisme de ces prévi-sions s'expliquent par les conditions des c finances italiennes. Le tableau que M. Salau-1 dra en a fait est, en vérité, pou séduisant. J II a annoncé que le ministre des finances, J pour pourvoir aux besoins les plus urgents, , émettra incessamment 50 millions de bons du Trésor. Au sujet de la question brûlante des ohemi-s nots et de leurs réclamations, M. Salandra a dit que le gouverenment est disposé à faire \ droit en partie à leurs demandes en accor-à dant une augmentation des salaires du petit n personnel et une réduction des heures de -1 travail. On fera face aux dépenses nécessi-x tées par ces réformes en augmentant les prix e pour les trains directs et les trains de marchandises.Si les cheminots ne se déclarent pas satisfaits et décrètent la grève généralej le gou- Svernement, a dit M. Salandra, saurait affronter cette éventualité et faire respecter les droits de l'Etat. M. «Salandra a terminé en annonçant que rien ne sera changé à la politique étrangère, à la politique intérieure et a la politique ecclésiastique. , . . I Le nouveau ministère suivra, dans ce triple ë domaine, la politique de M. Giolitti, toute- - fois avxic une note plus conservatrice. Ainsi, le nouveau président du conseil a aé-.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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