Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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10 November 1918
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s.n. 1918, 10 November. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p843r0r87j/
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5e Année — N° 86-87 Rédaction i âdmlnîstrsifon ïurfmarkt 31 & 31a La Haye — Téiéph.216 Bureau à iMassirioht ; Moisi Suiss»,Vi*ijthofITélép'h.1E9 à Flessingue : Siijkstraat. 6, FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Les Nouvelles Journa! belge fondé â Maastricht en août 1914 Dimanche 18 et Lundi 17 Nev. 1918 3 le tiKméi*o ABONNEMENTS : , 1 fiorin par mois Hoiiands: r „ >2.50 fl. par3mois Eirantjer : port en sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 4' page Réclames permanentes à forfait La Patrie et la Société lis Nations En cette heure, où un vent d'anarchie et de révolution souffle sur l'Europe, le principe des nationalités est terriblement battu en .brèche. Nous assistons ici à une réaction inévitable, mais qui n'en est pas moins regrettable, contre la magnifique explosion de patriotisme que nous avons pu constater partout au début de la guerre et qui a véritablement enfanté des miracles. Cet instinct de conservation du groupe s'est manifesté chez nous, par exemple, avec une vigueur que nui n'eut osé soupçonner avant le 2 août 1914. Il s'est également affirmé en France où, cependant, l'école de l'antipatrioiisme comptait de nombreux adeptes et où, du jour au lendemain, nous avons vu les plus farouches partisans du " drapeau dans ie'fumier,, réclamer des armes à grands cris et courir sus à l'envahisseur. En Angleterre, en Italie, même phénomène. Et il est iHdéniable également que c'est ce sentiment du groupe, bien qu'il fut adultéré dans son essence même, qui a fait toute l'Allemagne solidaire du crime d'une caste et lui a donné le ressort nécessaire pour conduire pendant quatre ans et sur toutes ses frontières la plus monstrueuse des guerres. Aujourd'hui les peuples sont épuisés par la lutte. Chez les vaincus on fait le terrible bilan des pertes, on compte les morts, on récapitule les dépenses, on pleure sur les ruines. Chez les vainqueurs, si grande que soit la joie du triomphe dont s'enivrent les masses, il est des minorités qui ne prétendent voir que le prix dont ce triomphe a été payé. Et là où, très justement, nous accusons la guerre, l'horrible fléau déchaîné sur le monde par l'arnbiiion de quelques-uns, eux accusent la patrie. Et voyez le sophisme : est-ce que l'internationalisme, certes peu suspect de la Russie des Soviets est capable de nous préserver de la guerre? Au contraire i) la d^chaine, sous l'impulsion, cette fois, d'instincts collectifs qui ne trouvent pas leur source dans un groupement national mais dans une communauté de classe, Faut-il constater une fois.de plus avec le philosophe anglais que l'homme est un loup pour l'homme et que malgré tout, quoique nous fassions, la guerre qui n'est qu'un aspect agrandi de cette lutte féroce pour l'existence que nous constatons partout dans la nature, la guerre qui est aussi vieille que le monde ne finira qu'avec lui. La pensée, certes, est déprimante au seuil d'un® paix qui succède enfin à la plus épouvantable catastrophe qui ait jamais secoué la terre jusque sur ses fondements, d'une paix que nous voulons tous durable pour ne pas dire éternelle et définitive. Mais c'est précisément pour assurer à cette paix des chances de durée que nous devons tenir compte de cet instinct obscur qui, à un moment donné, dresse les hommes les uns contre les autres et qui les porte à s'entredé-truire. Les uns, qui voient la cause des guerres dans ces groupements naturels d'hommes d'une même race, réunis par ces communautés d'intérêts, de goûts, de sentiments que l'on nomme patries, voient le remède dans l'abolition des barrières qui les séparent et préconisent l'avènement de l'Internationale. Nous avons déjà vu toute la vanité de ce remède qui, tout en demeurant impuissant à désagréger ces collectivités nationales, y superpose d'autres intérêts collectifs qui peuvent devenir la source de nouvelles guerres. Les autres, au contraire, tels le président Wil-son, préconisant l'institution d'une grande société des nations où les peuples, soumis à l'autorité librement acceptée de tous, seront justiciables à la façon des individus au sein d'un Etat organisé. L'idée n'est pas neuve. Elle a été formulée déjà par de nombreux penseurs et de grands poètes, de grands visionnaires, l'ont magnifiquement célébrée. Au président Wilson revient l'honneur de l'avoir formnlée en des termes plus précis et d'avoir posé les premiers jalons de sa réalisation pratique, Et, pour beaucoup, au sortir de l'effroyable bouleversement a failli sombrer le patrimoine de dix siècles de civilisation, ce qui naguère semblait une utopie, paraît aujourd'hui une réforme toute naturelle, indispensable, et à l'avènement de laquelle tous les hommes de bonne volonté doivent apporter leurs premier soins. Aussi, concurremment avec les grands problèmes de reconstruction nationale qui se posent dans tous les pays, nous aurons à nous occuper de la condition de cette société des nations où l'on voit le salut de l'humanité. Reconstruction nationale signifie aussi défense nationale. Et ce n'est pas en Belgique que cette question sera la moins actuelle. Mais pourquoi ? demandera-t-on avec raison, si la société des nations doit mettre fin à tous les conflits et si l'arbitrage à bon marché va enfin remplacer l'institution si coûteusc des armées permanentes. L'objection a di poids.Elle montre toute la distance qu'il y £ de la réalité à la spéculation. Ceci doit-i nous détourner de cette spéculation généreuse? Non point. Elle a même d'autan pius de chances de s'approcher elle-mên-u de la réalité que les Etats de l'Europe d( demain auront des frontières plus fortes en sorte qu'assurés de pouvoir se défen dre eux-mêmes contre une agression dt dehors, ils auront d'autant moins de scrupules à s'en remettre de ce soin i cette police internationale qu'ils aurom aidé à créer. Ainsi la formation de cette socitéé des nations se trouvera plutôi favorisée par la constitution d'Etats forts donnant tous ses apaisements à l'instinci de conservation de ce grand groupemeni naturel qu'est la Patrie. Sous cet angle, loin d'énerver la notion de patrie, mobile élevé des événements les plus sublimes le statut futur que Wilson et tant d'esprits généreux ambitionnent de donner s l'humanité, ne fera que la consacrer. NOS ECHOS Pâui Magnette L'Indépendance belge confirme la mor de M. Paul Magnette, que nous avons annoncée il y a plusieurs semaines déjà Pau! Magnette a succombé à Cahors (France) au cours d'une tournée de conférences, à une congestion pulmonaire Il était fils de M. Charles Magnette, le vaillant sénateur de Liège, de* qui la ferme attitude à l'égard de l'ennemi fut s hautement appréciée, notamment quand en sa qualité de Grand Maître delà Maçonnerie beige, i! proposa atrx Loges d'Outre-Rhin, qui s'y dérobèrent, une enquête sur les atrocités commises par les troupes allemandes pendant la période de i'invasion. M. Paul Magnette, qui comptait parm; les pius actifs propagandistes de l'arl wallon, _ était un musicologue distingué, Connu à Liège dès avant la guerre pour ses opinions antigermaniques, il fut en 19Î4, dès les premiers jours de l'occupation de la cité ardente par les Boches, recherché par eux et envoyé en Allemagne, où il subit une longue période de captivité. Il parvint toutefois à s'évader et à gagner la frontière hollandaise. Arrivé à Paris, il y fonda, il y a un an, la " Nouvelle Revue Wallonne .,, où il s'appliqua, d'un fervent effort,' à mettre en relief les originalités de sa race, par l'étude des œuvns et des hommes. Sa revue était vivante, attachante et bien documentée. 11 avait su la doter de collaborations choisies, et, certes, elle était d*: nature à rendre de réels services aux lettrés, aux chercheurs, à tous ceux qu'intéresse l'étude de nos particularités ethniques. Cette jeune énergie disparaît au moment où elle allait pouvoir donner sô mesure, et c'est une profonde tristesse au milieu de tant d'autres deuils. Mais le souvenir ne sera pas perdu de ce qu'elle a voulu réaliser, avec une ténacité méritoire, au nom du patriotisme régional pour faire mieux connaître et pour faire aimer davantage notre pays. Paul Magnette laisse une jeune femms i et une petite fille, à qui nous adressons ainsi qu'à son père et à sa mère: l'hommage de nos condoléances émues A l'Opéra Royal Français | Au célèbre ténor Campagnola, à l'ex i cellent ténor Deru, la direction de l'Opér; \ Royai Français (L. Deru et Cie) vien j d'avoir la bonne fortune d'adjoindre ui j des chanteurs les plus réputés en Hol | lande ces dernières saisons : M. Attilic ■ Salvaneschi, qui se trouvait libre d'enga i gement. Nul doute que les habitués e abonnés du Théâtre Royal ne soient re connaissants à la jeune direction de s'êtri attaché de surcroît un si précieux et s renommé collaborateur. M. Salvanesch fera sa rentrée sous peu. Pour le tabac du Soldat Belge Le Comité de l'œuvre " Pour le taba< : du Soldat Belge „ vient d'envoyer un dor ; de 2,500 frs à Sa Majesté le Roi en L< ! priant de vouloir faite distribuer cette 1 somme parmi les combattants nécessiteux : afin que ces braves puissent s'offrir, ur ; peu de tabac à l'occasion de la Victoire i et de la libération de la Patrie. ? AU JOUR LE JOUR j La veille du grand soir On publie aujourd'hui la listi •wjj ysf des navires de guerre allemand: qui doivent, aux tannes de l'ar-: ■ yfJL*/ mistiee, être internés et désarmés : î elle est intéressante, et surtou' . | elle est longue. ÎSÎous y retrouvons des noms ! I qui sonnent étrangement à nos oreilles « Hin-j | denburg», « Brummer », #Moltke», « Kaiser >: | | et quelques autres. Toutes choses disparues j De Kaiser, il n'y en a plus, ni en Allemagne s ni en Autriche. Moltke le jeune est mort, «1 ■ ; de l'œuvre de l'ancien il ne reste que des : s ruines. Le « Brummer » était le nom donnt ! j à tie que nous appelions la « grosse Bertha •» j Où y a-t-il encore des grosses Bertha ? Mmi Bertha Krupp elle-même, l'illustre marraine de cet illustre et vain canon, est aujourd'hui prisonnière du soviet d'Essen ! Seul reste encore debout le vieux Hindenburg, mais lui-même a renoncé au « von » et il est devenu le citoyen Hindenburg. Que sont devenus ses ; rayons d'or, à celui-là ? Que sont devenus leurs rayons d'or, à tous les autres '? Pourtant, il faut reconnaître que le seul parmi les dirigeantes de la vieille Allemagne, qui ait eu une attitude logique et sage, et même courageuse, c'est encore le vieux maréchal. Sa dernière proclamation, que vous avez Itie^. respire une certaine noblesse. Elle annonce la défaite mais elle demeure pleine de courage et de foi. Hindenburg n'est pas venu se faire interner en Hollande. Deux Marnes lui ont suffi : Ivlaarn ne le tente pas. Il n'a pas davantage donné sa démission. Il reste à son poste et ce poste est plein de périls, Four un homme de sa formation intellectuelle, pour un vieux prussien comme lui, ce doit être dur de se plier aux ordres d'un Ebert ou d'un Scheidemann. Mais il le fait. Est-ce que par hasard Hindenburg se mettrait s être véritablement un grand homme dès le jour de la défaite. Ce serait piquant. En attendant, les événements vont vite, L'évacuation des territoires occupés commence, la révolution allemande se calme, toul semble rentrer dans le désordre permanenl qui va devenir l'ordre. En Hollande, même chanson. On nous annonce pour dans quelques jours une révolution en trois points Déjà hier on a beaucoup crié dan* les assemblées socialistes et le résultat le plus clair a été que quatre personnes ont été tuées et quatorze blessées. Mais on fera mieux ce soit et demain, nous dit-on, Nous verrons bien Ce bolchevisme semble sa moquer des frontières- Il vieut de voilà -qu'il g.igne tour à tour l'Autriche, l'Allemagne, la Suisse et la Hollande. Les Allemands Je volent déjê en France et ils annoncent froidement que les socialistes révolutionaires français ont assassiné le maréchal Eoch, les anglais ont-force le roi George à abdiquer, les américains contraint Wilson à rompre les relations avec les pays de l'Entente ! Et il y a des Allemands pour croire à toutes ces folies ! Comment cela va-t-il finir, tout cela ? Pai des figures eassées, sans aucun doute. Nous sommes à la veille du grand soir. Nous sommes même au matin de ce grand s'oir. Tenons-nous bien. Qui sait si nous ne serons pas demain, ou ce soir, pendus au nom de 1e liberté des peuples ! Faisons nos paquets ei nos testaments... Et puis, non, à quoi bon puisque demain sans doute, il n'y aura plus de testaments, plus de paquets, plus rien rien, rien... — R. F. E3 American Fund for Belgian Maîmtd Sous ce titre s'est créé aux Etat-Unis, grâe« au dévoué collaborateur du « Sou du Mutilé » M. Paul Dumont, une section américaine de l'œuvre. Nous sommes heureux et fiers de pouvoir communiquer la liste des membres belges et américains qui ont bien voulu donner leur bienveillant appui au « Sou du Mutilé ■— Yoor de Verminkten » œuvre destinée comme le dit la brochure explicative, à augmenter les ressources des œuvres que créers la Nation reconnaissante, et qui a rencontra l'approbation de tous les gens de cœur. S. E. M. de Cartier, ministre du Roi i Washington a accepté que « Lç Sou du Mu-' tilé » fut placé sous son haut patronage. Li : Comité Américain est composé comme suit M. Pierre Mali, consul général à New-York ; le Rév. J.-T. Stillemans, président du Belgiai Relief fund N. Y. ; M. F. Drion, «onsul géné ' ral à San Francisco ; M. Paul Hagemans, con sul général à Philadelphie ; M. Albert Mou laert, consul général à Chicago ; M. L. d> Waele, consul à la Nouvelle Orléans ; M. Dr Vermeeren, eonsul à Chicago ; l'IIon. Théo dore Roosevelt, ancien président des Etats Unis; M. Jules S. Bâche; l'Hon. Robert "W 1 de Forest ; l'Hcn. Wm. B. Clark ; Mr. L t Hagenaers ; Mr. R. Fulton Cutting ; Mr. Alex 1 ander J. Hemphill ; Mr. Archibald Freer, Chi cago ; Mr. Otto H. Kahn ; Mme la comtess j de Laugier Villars ; Miss S. van Loo ; Mi Henry J. Patten, Chicago ; Mme Jehin d , Prume ; Mme Herbert Sattçrlee ; Mme M. L: 1 La Montagne ; Mme Mortimer L. Schiff ; Mis FlorenGe S. Sullivan; Mr. Alfred T. Whits * M. Paul Dumont, secrétaire fondateur di 1 Comité Américain, lo Bridge st. i Le siège et la trésorerie sont établis à 1 Banque J.-P. Morgan et Co. Nous sommes certains qu'une œuvre auss brillamment protégée et menée avec autan d'ardeur et de dévouement, tant en Amériqu ; qu'en Hollande, rencontrera immédiatemen j l'appui et la collaboration de tous les Belge ( dès le retour au Pays. Un bureau central seri établi à Bruxelles et les membres fondateur créeront des comités régionaux, tant pou > l'étude et l'application du programme di l l'œuvre que pour continuer à récolter de ! fonds pour améliorer toujours le sort de plus héroïques victimes de notre grand LA VIE A BRUXELLES Lettres d'un Journaliste Français , _ v. Théâtres, concerts, cinémas, etc (Suite). La Revue a toujours été ie genr favori des Bruxellois. Aussi l'a-t-on vi sévir un peu partout pendant l'occupation Certains établissements l'ont même près que exclusivement accaparée d'un bout d l'année à l'autre : à la "Scala „ par exem p!e (direction Van Hamme et Etienne et au " Nouvel Alcazar „ (ancien Wal halla, direction Gyselinck) où les revue: de Bodart, Jef Orban et Servais ne fai saient pas moins de 150 à 200 représen tations sucessives, pour la plus grandi joie du public. Parmi les artistes de revue, peu d; nouveaux noms. Ce sont toujours Nosseni Deltenre, Devère, Festerat, Fernandi Dumont, Namiet, etc. qui restent et vedette, non sans quelques avatars respec tifs ; on a vu un moment Esther Delténn lâcher la rampe pour tenir pendant quel ques mois une brasserie populaire 01 elle ne manqua pas, derrière son comp toir, d'être reprise de la nostalgie de 1; scène. On a vu Devère changer d'établis sement comme de chemise, promenant ui peu partout sa " maison Dévère „, jamai définitivement installée, mais draînan toujours la foule derrière «lie. On a vt ainsi mille autres de ces petits incident: qui font toujours beaucoup de bruit dan: Cabotinville. A part les revues, Bruxelles dan; l'occupation a connu très peu de pièce; - nouvelles des auteurs restés au pays Je ne vois guère à v as signaler que le: deux comédies de Fernand Wicht-ler Meulemeester s'apprivoise et L'Histoire di Crocodile, une pièce de F. Crommelynck Les aérants pumils, une pièce spéciale d' M. R. Maiilard, Morphinomanes et deu: ou trois autres nouveautés de jeunes au teurs qui passèrent à peu près inaper çaes. Le gros succès fut pour " Meulemees ter s'apprivoiso „ et pour " Morphino mânes „. La première de ces pièces es la suite logique du " Mariage de Mlle Beu lemans ,„ mais bien loin de valoir soi aînée. Après un premier acte charmanl qui rappelle malheureusement un pe trop " Le Secret de Polichinelle ,„ 1 pièce n'avance plus, piétine sur place î perd tout intérêt dramatique. Elle n'e remporte pas moins à l'Olympia le succè qu'étaient en droit d'en attendre auteu et interprètes : Ambreville, Samuel Max Mmes Gilberte Legrand et Charmai, dis iribution absolument parfaite. Quant " l'Histoire du Crocodile ,„ de Wichele également, c'est un aimable conte bleu très stylé, mais peu scènique, qui fu d'ailleurs remarquablement joué pa M. Chômé et Mmes Gilberte Legranc les deux principaux interprètes. Le succès de la pièce spéciale " Mor phinomanes „ jouée au " Bois Sacré „ pa MM. Wiîly Maury, Myio, Samson, Mme Luce de Vigny, Nadia Daugely, etc, tien à des considérations tout autres : la dan gereuse passion de la cocaïne et de 1 morphine commençait à se répandre dan les milieux artistiques, où depuis* ell s'est mise â faire de sérieux ravages. ' est certain que l'occupation boche n'éta pas étrangère à cette funeste épidémû 1 quantité d'officiers allemands prisant d j la " coco „ ou se piquant à la seringu de Pravaz et favorisant ainsi la circula tion eu ville de ces drogues tentairices de ces poisons générateurs d'une excita tion cérébrale passagère, recherchée tôt naturellement au théâtre. La pièce nou vells " Morphinomanes „ qui faisait campa gne contre la terrible passion bénéfici du bruit répandu autour d'elle et lanç définitivement le jeune artiste Willy Maur dans ie genre spécial qu'il adopta désor mais, exagérément d'ailleurs. Je ne pourrai dire grand chose de I pièce de F. Crommelynck : " Les amant puérils „ qu'on représenta pour la pre mière fois, en " matinée d'art „ aux " Ga 3 leries „ quelques jours avant mon dépai * de Bruxelles, fin octobre. Le succès e 3 fut très vif dans le public de goûts litté j raires qui vint l'applaudir. Notons e passant qu'une reprise du " Sculpteur d ! masques „ et du " Marchand de regrets s'assura en 1916 à la salle Patria un i brillante série de réprésentations. t Quant aux autres pièces nouvelles créée 5 un peu ici et là, pendant la guerre, elle furent pour la plupart mort-nées, fçiut 3 de valeur dramatique : " Une femme ' de Paul Ruscart et J. Gibet, " Le m? ' secret „ de Mme Alice Colin, etc. Aus: > la plupart des théâtres de comédies s'e s tinrent-ils au répertoire d'avant la guerr 3 et épuisèrent tous les succès parisien: ^ Quelques-uns d'«ntre eux pourtant furer i. obligés par l'autorité boche, attentive à soutenir la propagande aktiviste des flamingants, furent obligés, dis-je, à rie jouer qu'en flamand : l'Alhambra, les Fo-1 lies Bergères et l'Olympia. Dans ce dernier établissement, l'on put alterner un soir sur deux avec les pièces en langue : française. Les feuilles de recettes de la " société des auteurs seront assez curieuses ' à consulter à cet égard, quant aux résultats comparatifs des deux jours de spec-5 tacles. Je ne dirai qu'un inot des cinémas; ils furent toujours archi-combles et les boches trouvèrent là un de leur meilleurs débouchés commerciaux, propices égale-; ment à leur propagande : ils ne ména-> gèrent pas, entre deux drames eu deux ; vaudevilles, les films de guerre édifiant 1 sur l'activité de leurs sous-marins, sur la ^ vie économique " si parfaitement organisée „ en Allemagne, sur les résultats des r bombardements alliés dans les villes fran-1 çalses ou belges, sur les performances des aviateurs boches, sur la vie patriar-1 cale des soldats allemands en pays occupé et sur mille autres sujets tous plus J démonstratifs les uns que les autres de ' la supériorité militaire ou civilisatrice al-1 lemande. , D'une façon générale, tous ies établis-^ sements publics firent fortune à Bruxelles J pendant l'occupation : on ne compte plus , les nouveaux tea-rooms qui s'ouvrirent î sur nés boulevards, et qui dès quatre heures après-midi regorgeaient d'une j clientèle très mêlée évidemment, mais ! avide de musique, de gâteaux, de places j et de potins. Disons en passant que gâteaux et consommations ont suivi na-i turellement le mouvement de hausse gd-^ nérale : les gâteaux (tous rigoureusement ' sans farine) coûtent dans toutes les pâtisseries de 1 fr. à 1 fr. 50 la pièce et ne sont que de minuscules bouchées impondérables. Quant aux boissons eues n'ont pas de prix et varient avec les éta-, biissement5. The-rooms, pâtisseries, ska-tings sont donc les grandes attractions 1 de i'après-midi; le soir on va au théâtre, au concert ou au cinéma. Une autre épidémie qui n'a pas tardé j à se développer s©us l'oeil indulgent de . l'autorité occupante, c'est celle des jeux d'argent. Les tripots, soi-disant clandes-tins, se sont multipliés, la roulette, le bac, r le poker attirant autour du tapis vert la foule des désœuvrés et même des autres, non seulement des accapareurs et dss ^ spéculateurs de toutes sortes, mais peu à J peu des membres les plus honorables de la société bruxelloise, mêlés aux gens de ^ tous les mondes, aux femmes de moeurs r faciles et aux boches en civil passionnés de jeux de hasard et d'argent. ' J'oubliais de citer également, parmi les distractions malsaines de la population bruxelloise, les courses de chiens, suivies l passionnément par toute une fouie de pa-? rieurs donnant le pius démoralisant spec-_ tacle de désoeuvrement et de stupidité. Les autorités n'ont d'ailleurs risn fait pour ,n; remédier à cet état de choses et il sem-8 ble bien que la période d'occupatisn be-che sit été la plus propice au libre cours , des mauvais instincts de la foule. 11 est temps que le retour des vraies autariîés ^ • viennent un peu assainir teut cela. e André MORTAGNE. ~ Une protestation du maréchal Foch PARIS, 15. — Le maréchal Foch a a télégraphié au quartier général allemand : a II résulte de nos informations qu'en diffé-y rents endroits, surtout en Belgique et ~ spécialement à aux environs de Bruxelles, les troupes allemandes se seraient livrées a à dss actes de violence contre les habi-s tants ainsi qu'à des pillages et destruc-" tions, tous actes directement contraires " aux prescriptions de l'armistice. * Le commandement allié compte que le n commandement allemand va prendre im-î médiatement toutes les mesures pour 11 faire cesser les infractions aux accords e conclus. Sinon, le commandement allié se » verra -obligé de prendre lui-même des e dispositions pour y mettre fin. s Les Yougo-siaves s e PARIS, 15. — Havas : Mercredi soir, „ une réunion de Serbes, Croates, et Sio- it ! vènes, etc., a eu lieu à Paris pour la cons- îi l titution d'un ministère national. Le minis- n | tre serbe Paschitch et les représentants e i du conseil national yougo-slave ont décidé >. [ la création d'un Etat yougo-slave avec ît 1 13 millions d'habitants. i

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