L'indépendance belge

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20 October 1915
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s.n. 1915, 20 October. L'indépendance belge. Seen on 22 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/c53dz03z6t/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI î ONE PENNY) BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. CHOLLANDE : 5 CENTS.) administration et redaction: bureau a paris: 9 shillings totor house tudor st london, B-q. j 31 1-57 et LONDRES, MERCREDI 20 OCTOBRE 1915. abonnements: jè mois! 17 shillings.' ) Conservation par le Progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 238-75. ' 11 an. 32 shillings. { S O M MAI R £. LA SITUATION : Attaques allemandes repoussées en Artois et en Champagne. — Succès allemand au sud de Riga et nouveaux succès russes sur le Styr et la Strypa. — Progrès inquiétants de l'offensive bulgaro-austro-allemande en Serbie. -— La Russie et l'Italie déclarent la guerre à la Bulgarie. — Indisposition de M. Asquith. Tribune libre. — La question des agrandissements territoriaux. — A. Borboux. L'extension jusqu'au Rhin.—Emile Rover. Echos, Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. Les nouvelles des différents fronts signalent une recrudescence d'activité de la part des Allemands sur presque tous les points critiques. Sur le front occidental, c'est en Champagne et en Artois que cette activité s'est manifestée avec une violence particulière.Renforcé depuis la fin septembre de 48 bataillons n&uy^uw Comprenant une division de la Garde, l'ennemi attaqua hier les positions britanniques sur la route de Loos à La Bassée, entre Hulluch et les carrières, où les gains récents de; nos Alliés forment saillant dans les li' gnes allemandes. Après un bombardement préliminaire, l'infanterie ennemie se rua en formations compactes contre les tranchées britanniques. La réception fut plutôt chaude, et les Allemands se retirèrent, laissant devant les positions u«glaises des monceaux de cadavres. Une attaque de nuit, au nord-est de Souciiez, au cours de laquelle les Allemands firent un ample usage de grenades, fut aisément repoussée par les Français, solidement installés dans le Bois-en-Hache. En Champagne, l'attaque ennemie se produisit sur un front de près de dix kilomètres, à l'est de Reims. Là aussi l'assaut fut précédé d'un bombardement intense au cours duquel les Allemands utilisèrent des.bombes asphyxiantes et dc.s images de gaz. Le» assaillants réussirent tout d'abord à prendre pied dans les tranchées de première ligne, mais en furent de nouveau expulsés à la suite de contre-attaques, qui les obligèrent à évacuer tout le terrain gagné. Dans les autres secteurs du front seule l'artillerie a donné. Sur le front oriental l'offensive allemande contre Riga, dont les combats de la dernière quinzaine n'étaient que les préliminaires, s'est développée. Le communiqué de Berlin annonce qué les troupes du maréchal von Hin-denburg ont pris d'assaut différantes positions russes au sud de Riga et qu'elles ont atteint la Dwîna à l'est de Borkowicz. Il est à remarquer que ce village n'est distant de Riga que de trente kilomètres et que les progrès des Allemands dans ce secteur ont été de plus de vingt kilomètres en trois jours. L'ennemi se trouve de ce fait à proximité de la ligne de chemin de fer Riga-Dvinsk, qu'il s'efforce de oouper, et le dernier communiqué de Pétrograd avoue que l'artillerie allemande bombarde une partie de la ligne Eliscnhoff-Temmul, au nord-ouest de Firied.rich.stadt. Au sud-ouest de Riga, dans la région de Mitau et sur la rivière Aa, nos Alliés tiennent bon, mais l'artillerie ennemie v est très active. Dans le sud, les troupes du général Ivanoff restent maîtres de la situation. Au nord de Rafalovka sur le Styr Moyen où hier déjà elles avaient remporté de si brillants succès, elles ont augmenté le nombre de leurs prisonniers d'un bon millier, comprenant 700 soldats du premier régiment des grenadiers du Kron-prinz et 28 officiers dont un chef de bataillon. Dans cette même affaire nos Alliés ont capturé neuf canons dont quelques crapouillards. Au cours de ces combats les Allemands ont fait usage de balles explosives ! Un succès du même genre est signalé à Novoselky, sur le Styr, où les Russes recapturèrent deux villages, obligeant les Austro-Allemands à battre en retraite et leur faisant de nombreux prisonniers, dont le chiffre exact n'est pas encore établi. Bref, au cours de cette journée, 1,900 hommes, 50 officiers et un important matériel sont tombés entre les mains des Russes, qui ne perdirent, eux, qu'un officier et cinquante hommes. Les nouvelles du front serbe confirment que la ligne Nish-Uskub est décidément coupée. C'est là un fait d'autant plus grave qu'il n'existe aucune autre communication par rail vers le nord. On ne sait encore si ce sont des troupes régulières ou des komitadjis qui ont coupé la voie. Le communiqué allemand dit que les troupes du général Boyadjeff ont avancé vers Zaitchar et Kniashevatz et dans la direction de" la vallée de Pirot pendant que d' "autres troupes bulgares," après avoir occupé Yrania, ont passé, plus au sud, la ligne l'gfl* Palanka-Istip. Un communiqué de Sofia, qui nous parvient via Athènes, annonce que les Bulgares ont pris Egri Palanka, faisant 300 prisonniers et capturant dix canons. Sur le Timok Inférieur, les Bulgares avanceraient sur Négotin, les défenses à l'est de Zaitchar auraient été forcées et près de la Passe Nikola les Bulgares auraient pris 300 Serbes et huit canons. Dans la vallée de Nitchava les positions extérieures de Pirot seraient tombées et dans la vallée de la Bregalnitza les Bulgares avanceraient sur Kotchana. Des informations de .source grecque parvenues à Paris annoncent que les Bulgares ont évacué Petritch et Melnik, dans la région de Strumnitza. Il semble bien que sans l'arrivée des Français la ligne Uskuib-Saloniique eût été coupée, car le train, arrivé à Salonique ramenant de Nish le trésor, les archives et le personnel de la Banque Nationale Serbe était criblé de balles, prouvant qu'il avait passé à proximité de la ligne de feu. Nous ne savons quelle importance il faut attribuer à une information de Francfort parlant de la concentration à Serajévo d'un corps austro-hongrois de 20,000 hommes avec de l'artillerie, en vue d'une offensive contre le Monténégro, et nous nous bornons à la signaler à titre d'information. M. Asquih, le Premier Ministre, est tombé malade et doit, par ordre du médecin, garder la chambre pendant plusieurs jours. TVIPUNE LIBRE. La question des agrandissements territoriaux. Deux de nos collaborateurs estimés, tous deux députés mais d'opinions différentes, ont désiré exprimer ici, actuellement, leurs sentiments sur une question évidemment primordiale pour nous, et qui sera posée. Cependant, pour notre part, nous estimions que le moment n'était pas venu d'entamer cette discussion. Toutefois, à la demande de nos sympathiques collaborateurs, nous leur ouvrons nos colonnes aujourd'hui en réservant notre opinion. AGRANDISSEMENTS TERRITORIAUX; Heureuse hypothèse. ( A grands traits, deux articles précédents ont signalé les deux questions capitales qui, après la guerre, influeront «î-urtout sur l'Avenir de la Belgique: les lira és du commerce et la marine marchande. Il en est d'autres, assurément, M'une importance très considérable aussi. Parmi celles-ci il faut comprendre celle de nos agrandissements territoriaux possibles. Est-il besoin de faire remarquer que cette question, plus encore que les précédentes, est intimement subordonnée aux résultats mêmes que les Alliés auront obtenus sur l'Allemagne à la fin de la guerre. Il apparaît à l'évidence que 'c quantum de victoire des Alliés influera sur le quantum des revendications territoriales que la conférence des nations aura éventuellement à formuler en faveur des Alliés. Plaçons-nous dans l'hypothèse—espérée par nous tous avec une conviction profonde—d'une victoire entière et complète des Alliés sur les Empires du Centre, et envisageons l'éventualité au point de vue belge. Il y a lieu ici de faire une distinction entre les territoires qui appartiennent à l'Allemagne et celui qui appartient à un autre pays (le Grand-Duché de Luxembourg).Vis-à-vis de toutes les nations, sans exception., la Belgique a pris et conservé toujours une attitude très nette. Se confinant loyalement dans son rôle de pays neutre, elle n'a jamais rêvé d'une conquête quelconque. Cette attitude, elle l'a conservée en dépit de la guerre. Elle a été violemment entraînée dans cette guerre, malgré elle. Elle l'a soutenue pour sa défense et pour rester fidèle à ses engagements. Cette guerre défen-, sive qu'elle a été obligée de soutenir contre l'Allemagne n'a en rien modifié son attitude vis-à-vis dies nations neutres non-intervenantes à l'action. Rien ne permet de confondre l'action militaire belge j avec une guerre de conquête. Mais on s'imaginerait à tort que c'est à la Belgique seulement qu'il appartiendra , d'examiner le problème des remanie-, ments des frontières des Etats eu.ro-. péens, l'agression rapide, brutale, et injustifiée de l'Allemagne, répondant . d'ailleurs à un plan longuement et mé-. tiouleusement préparé, a prouvé que les limiites tracées de l'ouest' de l'Empire i allemand ne sont pas de nature à ga.ran-5 tir non seulement la Belgique, mais t encore la France, ni même l'Angleterre » contre les entreprises d'une nation ivre d'orgueil et vivant dans une perpétuelle , fièvre de domination et d'accaparement ) européen. Le premier devoir. 3 Le premier devoir des représentants 1 des Puissances qui auront à régier les conditions de paix ne sera-t-il pas de prendre les moyens nécessaires pour que cette paix soit durable? Et * comment, en face d'urne nation pour qui " les traités ne sont rien, comment assurer cette .paix durable sans donner aux 5 nations voisines de l'Allemagne les ' moyens indispensables pour garantir la ' sécurité de leur territoire contre de nou- * veaux coups de for. e ? Or,-le Grand-Duohé de Luxembourg a prouvé qu'il était impuissant à oppo-. ser la moindre résistance à une invasion e' allemande. Nos Aillés permettront-ils qup. cette p.'■rte io sur la Belgique et la France reste ouverte? C'est le se-, cret des gouvernements, mais la simple t réflexion permet d'en douter. Si donc la Belgique, fidèle au rôle 3 qu'elle a accepté, vis-à-vis des Nations 3 ses voisines, entend même ne formu-5 1er aucune prétention-qui aurait pour ob-3 jet, en ordre principal, de priver le Luxembourg de sa souveraineté, il . n'est pas invraisemblable d'envisager . l'hypothèse où les autres nations alliées 1 croiraient ne pouvoir adopter même attitude.î La question du Grand-Duché. Supposons donc que, lors de la ré-' daction du traité de paix, nos Alliés estiment que la sécurité générale exige 1 que le Grand-Duché passe en main d'une ' plus grande nation, à même de l'outiller" 1 efficacement contre une invasion allemande, la position de la question serait : toute autre pour la Belgique. La situation aurait pour elle complètement chan-5 gé de face. Dans une série d'articles aussi clairs que complets, malgré leur forme résumée, Maurice des Ombiau'x : vient de rappeler les titres patrimoniaux 1 incontestables de la Belgique sur les pays de la rive gauche du Rhin. Sans 1 remonter aussi loin, nos pères ont été les témoins des émotions douloureuses de la Nation belge le jour où, sous la pression de cette même Allemagne, le *• Grand - Duché nous fut enlevé. Le " compte-rendu des séances de la Chambre des représentants de 1839 nous ont conservé l'écho du patriotique et ? poignant émoi qui secoua l'Assemblée quand elle fut contrainte à consentir à cette amputation. La langue, les mœurs, le caractère, ' les institutions, tout enfin font des Luxembourgeois des frères belges d'au delà des frontières. Ne serait-il pas dès lors équitable et pleinement justifié que, une fois tranchée la question de l'autonomie souveraine du Grand-Duché, la Belgique fut admise à faire valoir ses droits de préférence? Ils trouveraient leur justification sur des titres historiques indé-„ niables, ainsi serait une fois de plus con-L sacré le principe directeur qui, dans la présente guerre, sert de programme à la Quadruple-Entente. Le rétablissement i des nations sur la base des éléments lin- - guistiques et raciaues et le respect des ? droits qu'un long passé a consacrés. - Comment fau'-il envisager maintenant - la question en ce qui concerne les pro-■ vinces allemandes de la rive gauche du - Rhin? Il serait puéril de vouloir dès à présent - prôner une solution quelconque. Tous les éléments du problème ne seront vé- î ritablement posés que le jour où il sera i possible de tabler sur un résultat défini-1 tif des opérations militaires, nous l'a- - vons déjà dit. Au surplus, les pourparlers qui, sans s doute, ont dû être effleurés et qui se con-é tinueront jusqu'au jour de la Conférence entre les nations alliées apporteront aux plénipotentiaires, très probablement, des éléments de discussion que nous ne pouvons connaître à présent. La seule chose qui puisse utilement se faire pour l'instant, est d'exposer les divers côtés de la question qui sont à notre connaissance, d'envisager et d'exposer les diverses hypothèses possibles, tant au point de vue de la théorie qu'à celui de la probabilité des faits. En supposant que la Belgique elle-même réclame tout ou partie des provinces rhénanes, encourerait-elle, de ce fait, ie reproche d'avoir fait une guerre de conquête? Pas de guerre de conquête. Ce serait se laisser prendre à un véritable jeu de mots. La Belgique n'a pas voulu la guerre. Elle ne l'a faite, précisément, que parce qu'elle ne la voulait pas. Elle s'est bornée à s'en défendre, à résister. Peut-on dire d'un défendeur en justice qui soutient un procès contre le demandeur qui veut lui ravir son bien que c'est lui, défendeur, qui cherche à s'approprier le bien de son agresseur? Et si, pour voir réparer le préjudice qu'il a souffert, du chef d'un procès injuste, " téméraire et vexatoire," comme on dit au Palais, le défendeur réclame conven-tionnellement à son agresseur des dommages et intérêts, peut-on soutenir que, par ce fait, il peut être considéré comme ayant pris la place de l'agresseur initial ? Ces dommages et intérêts tendront à rétablir la justice, voilà tout. Il va sans dire que la Belgique victorieuse aura droit à ces dommages et intérêts. Etant donné l'extraordinaire étendue de ses désastres et de ses ruines, ils ne pourront qu'être très considérables. Comment l'Allemagne pourra-t-elle les payer, si d'autres Nations alliées, éprouvées aussi, élèvent à leur tour des prétentions de même nature et alors qu'elle-même se trouvera, malgré ses énormes réserves économiques, épuisée comme elle ne l'aura jamais été? La saisie de ses droits de douanes, d'accises ou de taxes et contributions diverses sera-t-il un moyen pratique et suffisamment rapide pour parer à nos nécessités urgentes de< relèvement ? Dans la négative il n'y aurait que justice à employer vis-à-vis d'elle le moyen que le droit privé autorise vis-à-vis du débiteur condamné et insolvable : la saisie de ses biens meubles ou immeubles pour être payé sur son .produit à concurrence des sommes dues. L'hypothèse peut donc se présenter où l'Allemagne, dans l'impossibilité de payer en espèces, serait contrainte à nous payer en nature, c'est-à-dire à nous abandonner une partie de son territoire. Et nul, assurément, ne prétendra qu'en recevant en paiement nous donnons le droit de dire que nous avons fait une guerre de conquête. Nouvelle hypothèse. Mais si, même en dehors de cette hypothèse de l'insolvabilité de l'Allemagne, la Belgique victorieuse réclamait, en ordre principal, une partie du territoire allemand, encore .ne serait-il pas vrai de dire qu'elle aurait par là forfait, vis-à-vis de l'Allemagne, à ses propres engagements et failli à son propre pro gramme. Ne l'oublions pas, c'est l'Allemagne qui a déchiré le traité fait entre elle et la Belgique. La Belgique s'interdisait tout accroissement de territoire vis-à-vis dte ses voisins, en retour de la garantie, par eux, de son indépendance, de la conservation, de l'intégrité et de l'inviolabilité de son territoire. Il y avait là une véritable convention synallagma-tique : l'obligation de l'un était le corollaire, plus encore, la raison même, la cause de l'obligation de .l'autre. Que penser de la saineté d'esprit d'un contractant qui pousserait le naïf scrupule jusqu'à vouloir exécuter les clauses à sa chairge d'une convention que l'autre contractant vient de déchirer pour ne pas avoir à exécuter ses propres obligations à lui? Un contrat nouveau. D'ailleurs, pour autant que l'on puisse employer le mot "contrat" à l'égard de ce terrible abus de la force qu'est une guerre imposée, on est fondé à dire que la guerre même, en rompant tous les contrats existants, leur substitue <un contrat nouveau dont la force seule aura finalement à légitimer les clauses. En traînant la Belgique sur te champ de bataille, l'agresseur allemand a, par ce fait même, mis én question la situation tout entière entre «lie et la Belgique. L'ultimatum allemand à la Belgique du 2 août 1914 le rappelle même en ses propres termes quand il dit : "Dans ce cas (celui où la Belgique ne faciliterait pas, par son inaction, l'agression allemande en France l'Allemagne ne pourrait prendre aucun engagement,mais elle devrait laisser le règlement ultérieur des rapports entre les deux Etats l'un vis-à-vis de l'autre, à la décision des armes." En cela, l'Allemagne .a donc accepté que le isort des anmes trancherait par la force toutes les conséquences de la guerre, toutes les questions qu'elle peut soulever ; elle a donc virtuellement accepté que le résultat des opérations trancherait légitime ment toute question relative .aux accroissements éventuels des territoires des belligérants. Tel est, évidemment, le sens implicite de toute déclaration de guerre. La Belgique victorieuse peut donc, sans mentir à son programme, revendiquer contre l'Allemagne des accroissements de territoire. Elle ne le ferait dans ce cas que, par le fait de l'assaillant, et peut-on dire sans paradoxe, avec son propre consentement? Elle ne ferait en somme qu'exécuter les Clauses d'un contrat aléatoire imposé par l'Allemagne elle-même, et dont l'éventualité prévue s'est réalisée.Voilà pour la théorie. Mais il peut très bien se faire aussi que la Belgique n'ait pas à formuler ses propres revendications et que les nations alliées, aussi intéressées qu'elle au maintien de la paix et par conséquent à la sécurité des frontières belges, estiment que cette sécurité générale n'est pas suffisamment garantie par la délimitation actuelle de nos frontières de l'est. Nous verrons, dans un prochain article, quels sont les côtés du problème qui s'imposeraient alors à l'attention de la Belgique. A. BORBOUX, Député. L'Extension jusqu'au Rhin. - 1 Il avait étévconvenu qu'en attendant les événements, on n'en parlerait plus. Or, on en reparle avec une telle insistance qu'un plus long silence est impossible de la part de ceux qui n'en veulent point. Ce n'est pas en passant que le " XXe Siècle " a repris l'idée: il mène de nouveau campagne à son sujet. Dans ses numéros des 23 et 27 septembre et 5 octobre a paru une série d'articles sur la question. Les arguments qu'on y trouve sont ceux qui, mutatis mutandis, ont servi à toutes les annexions : Pour la sécurité de notre frontière de l'Est il nous faut une extension de territoire ; les régions qu'il s'agirait d'annexer feraient simplement retour à la Belgique, dont elles ont fait partie au cours des siècles passés. Nous ne désirons pas polémiquer. Le moment ne s'y prête pas. Sinon, quand on nous dit qu'il nous faut la rive gauche du Rhin parce que les canons portent maintenant à plus de 30 kilomètres de distance, nous pourrions interroger les spécialistes sur le rôle des places fortes dans les guerres de l'avenir, et nous demander aussi si la portée des canons n'augmentera pas encore, et si les géné-. rations qui nous suivront, à supposer que la démocratie et le pacifisme ne , triomphent point, ne verront pas se développer d'autres moyens de bombarder : les villes. Dès maintenant, le rôle des armées de campagne est prépondérant. Au surplus, ne faudrait-il pas des territoires encore plus avancés vers l'est pour mettre à l'abri le nouveau morceau de patrie qu'on veut nous adjuger? Et il n'y a pas de raison pour s'arrêter en chemin. Quand on prend du galon et du terrain dont on ne dispose qu'hypo-thétiquement, on n'en saurait trop prendre. Quant à prétendre que les provinces du Rhin, où on ne parle que l'allemand, sont notre Alsace-Lorraine à nous, c'est une trouvaille dont nous n'avons pas le cœur de rire. L'auteur des articles en question note, il est vrai, que ces provinces sont foncièrement catholiques. Cela ne siuffit pas à les rendre belges, ni même, hélas! moins allemandes. N'y a-t-il donc pas d'odieux soldats du Rhin dont le ceinturon porte que "Dieu est .avec eux"? Nous ne discuterons pas l'essai historique du "XXe Siècle" où, ■malgré la magistrale étude de Henri I'i-,renne sur le règne lamentable d'Albert et d'Isabelle, on nous propose pour idéal l'époque où ces deux fanatiques étaient pour son malheur les maîtres de la Belgique, ou plutôt où les Jésuites l'étaient grâce à eux. Laissons tout cela. Louis le Pieux, Charles le Chauve et Lothaire nous indiffèrent, et notre haine pour l'homme qui a voulu la guerre actuelle, nous empêche à cette heure de ressentir celle que l'Histoire nous avait inspirée 88ème année. No. 248

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