L'indépendance belge

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s.n. 1914, 10 August. L'indépendance belge. Seen on 11 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tx3513w696/
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J3&L. 85' ANNÉE EN ÊELGIQÜS ET A PARIS x» »«» Lundi 10 aoüt 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION I^s rue des Sables. Bruxelle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Boufs» ABONNEMENTS: EDITION QUOTIDIENNB BELGIQÜtUn an 20 ir. 6 mois, 10 ir. 3 molt, 5 ft iilXEfiMRBlM) » 28 ir. » 5 ir. S 8 ff. CTHAM6EH* 40 Ir.» 22 ir, » ttfe EDITION HEBDOMADAIRE ilnternationaie ei $Outre-miri 10 PAGES, PARAISSANT LB MERCRBDI Un an »S5 franc* ©iac mplB.H.HM.iMMHMM 1 SS franct TEQE EDITIONS EAB, JOUH, — SCI PAGES Edition du soir sessERVüsiöar sas us ssoseesi Lundi 10 aoüt 1914 Les annonces sont regues•-> A BRUXELLES : aux bureaux.du yavraak. k PARIS : 11, place de ia Bour;e. A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & G>, V? $ Snow Hill, E, C-, a f Agente Eavas, o° il& Cheanside E, C.; et chez Neyk*oud & File, Lidp n0814-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browne, Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, £. AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Dit mar, Rokin, 2» £ ROTTERDA'-d ! même tirme, Wynhaven, 143. ■g$ ALLISMAGNE, M AUTRIGHE-BONGRIE et M SUISSE, aux Agences de la Ms.;*on Rudolt Mossfi^ fi ITALIË : chez MM. Haasenstein & Vogler, & Milan, Turin et Rome. i (&£ïëW»YOR& : T.B. Browne. Ltd, i, Bast W* Street» tSsAzaCÖSS^&SB^y ^saBg^BsaÉtti paJL m rrJLfc^i^jff A.L succes de la 3° division et de la 15ebrigade; elle est prête a faire plus que so-' deyodr avec le plus ardent courage, i C02SMUNIQUES FRANQAIS Voici ce q.ue dit uu autre conurkimiquc du ministère d>e la guerre en France : « L'armée allemsnde a pu nitlHser 1# paras légers de siège dont j elle est munio' coh'tre les for-ts de liége qui datent de tren-* te aais. Les forts eontinuent a teiiir, le. Belges resistent avec aeharraament d-evan; la ville et se préparent a la dêfendre pied C pied par un combat de rues. La situation, d'après les demiers télé-' grammes re^us, peut être appréeiée eominie suit : Il était oartadn que les ouvrage?. de liége . ne pouvaient pas arrêter Tarmée allemande. La senle question était de savoir s'ils la i-etarderaien-t. Ce retard m phis de trente-six hemes est aujouid'hud acquis. 'D'auitre part, la latte tres chaude .qu^ rarmée allemande a eu a soutenk* haer et doit soutenk* encore., l'obligera a s'ai-rêter pour se ravitailler. L'armée aMemaiode,^ si elle réussassait a s'emparer de liége, trouverait stu? son passage le camp retranché de Namuff*, oü les Belges se prépaccent & soutenir uoe defense aiussi .énergique que celle qu'ils soutiennent depiuis liier matin. IVaa-mée beige rexnpdit done entièremient et brillammetnt le róle propre qui lui ap-. pajrtient et qui est die retarder ia marche- On leur en donna et ils .s'éJoignèrent. On a apercu le neme jour des, uhlans aMeixle Tige, mais la iSLs n'ont fait q?ue passer.;i^S? Samedi, vers quatre hewes, quatre dragons francais ont" traverse Arlon, montant par la rue de Neufchateau et ia nue "des Faubourgs. A 5 heures, plusieurs soddats allemands sont pia-ssés soar la route de Mersch.. Gcwnme ils s'approchaient de La maison B..., un coup de feu partit, on ne sait d'ou, dans- la direction des Allemands. Ón dit qne les cavaliers fta-eait légeremen>t -atteints. Un soldat s'iavanca oOors vers la maison et tua d'un coup de lance une femme qui fenmait une'fenêtre Exaspérés, les Allemands, en se retdirant, 'awaiient,. dit-on, menace de revendr pendant La nuit et de mettre. Ie feü a la ville. Le consei'l communal d'Arlon se tenait en permanence a.'hote.'* de viille. M. réehevin Renter partit anissitOt en automobijle, pour aller parlementer avec les officie-rs aüemards, a la firontaère du GrandDuché. Il étaift accompagné de plusieurs conselLers. Les officiers allen ands re^urent nos ódi- les et id f uit décidé que rautemr. de l'attentat serafit arrêté et conduit a la prison de notre ville, a la disposition de Tautorité militaire 1allemande. Samedi matin, des estafettes aMemandes en' avant de l'armée allemande. Les offJ-rJont parcouru Arlon. Riles se sont rendues ciers allemands faits priaonniers par lé*Jk Saint-Donat, puis a la prison, sans doute B-eö-ges ont avoué que la resistance de Lié-jj pour s'assurer de rincarcépation de l'au- « L'arméé^pancaise est entree en Alsace et a piW Mulhouse ». Ah ! ces mota que Ie tétëgraphe nous ap porta hier soir, comme ils ont remué Ie cceur de tous ceux qui airnent la Prance, de tous ceux qui l'admirent pour sa générosité et sa vaill&nce I Les Franc-aus sont entre s en Alsace... Quarante-qüatre années ïis ont attendü' cette heure; quarante-quatre années, ils se sont souve'nus', ils out assist-ó en silence au spectacle odieux des Alsaciens-Lorrains persecutes, humiliés. Quand la tension internationale se produisit, cc fut encore la France, sacrifiant ses sen foments propres aux interets supérieurs de rhü> manité, qui s'eiïorca, d'accord avec 1'Angleterre, de maintenir quand même et nra%ré tout la paix. G'est l'Alicmagne qui u'a pas vouiu du ■piibl-kis- qqg—j 00.7*8 de "KiergJfejuexxdrcts -sur la 'duplicate allemand-e; on sait twain tenant a n'en plus douter que Ie gouvernement de Berlin tenait un langage différent a Paris, a Londres et a SaintPéterabourg et sa volonfé de faire la guerre était telle que tout était disposé depuis des mods pour cette campagne, que tous les efforts ,de sa diplomatie tendaient a detacher par Ie plus Honteux des marchandages 1'Angleterre de la Prance et de la Russie. Tóutes ces intrigues, toutes ces manoeuvres louches, toute cette hypocrisie ont été vaines. L'Allemagne a declare la guerre a la Russie pour cbli-ger la Prance a lui declarer la guerre, a elle. La France, se tenant sur la defensive, s'en est prudemment abstenue et FAllemagne est partde en guerre. Or, voioi que, dès la première heure dë cette guerre youlue et préparée par FAllemagne, c'est la France qui prend Toffensive et qui pénètre en Alsace, culbutant les forces alleman des; c'est Tarmée francaise qui s'empare de Mulhouse après une sanglante bataüle qui coüte aux Allemands 30,000 tués et blesses ! Aux acclamations enthousiastes qui partout en Franco saluent l'héroïque defense de Liége par les troupes belges répondent aujourd'hui les acclamations non moins enthousiastes qui partout en Belgique saluent la belle victoire francaise de Mulhouse. Nous coihprenons'l'émotion profonde qu'ónt' du éprouver les soldats francais en rentrant en Alsace; nous partageons tous les espoirs que Êait naitre ce premier succes, dont l'influencc morale sera plus considerable encore que son incontestable portee militaire. La situation du vaste champ de bataille occidental, dont Ie front s'étend depuis Ie sud du Limbourg hollandais jusqu'a la frontière suisse, en passant par la Belgique, Ie Grand-Duché de Luxembourg et l'Est francais, apparait maintenant clairement. Les Allemands opèrent avec trois armées d'importance inégale. La première, composée de trois corps d'armée et qui, en raison de rhéroïque resistance de Liége, aurait été portee a cinq corps d'armée, a pénétré en Belgique et opéré dans la valée de la Meuse contre les forces francobelges; la seconde, de loin la plus faible, occupe Ie Grand-Duché de Luxembourg et débordè sur .Ie sud du Luxembourg beige; eniin, la troisième armee allemande, de loin la plus puissante, fait face a la frontare francaise- La tactique allemande était done bien arrêtée depuis longtemps dans Ie sens du passage parla Belgique. Il eüt été impossible aux armées de Guillaume II de penetreren France par les regions de l'Est, sans consentir d'avance a des sacrifices énormes. Le passage par la Belgique aurait permis aüx Allemands d'envahir la Franco par le nord-est, en arrière des forces l'rancai'tses massées devant la frontière allemande, et de rompre par la toute la base d'opérations des armées de la République. Notre resistance a Liége pendant trois jours a permis de parer le coup et rentree des Francais en Belgique ruïne totaiement le plan de campagne allemand. Est-ce a dire que la guerre se développera tres rapidement et que l'horrible cauchemar que nous vivons actuellement prendra fin dans quelques semai- s nes comme certains se. pla'isent a le dire ? Nous n'en croyons ren. Tout semble indiquer, au contraire, que cette guerre sera fort longue. L'Allemagne, • qui dispose de prés de oin'q millions de soldats, ne se résignera pas facilement ! a la déi'aite et a la ruine de son prestige müQtaire. D'autre part, la Russie ne fait qu'entrer en 'scène et ses six millions de soldats ne font que commencer leur marche sur la Prusse oriëntale; enfin, la France eïle-même, avec ses quatre millions de soldats mobilises, la France qui n'a pas voulu la guerre, mais qui y a été contrainte, devra logiquement la pousser jusqu'au bout, parce quïi est essentiel pour elle que la situation intolerable que l'Aflemagne lui a faite depuis quaraiite ans ne puisse se reprodu ire dans un avenir plus ou moins rapproché. Notre correspondant de Lon dros rapporte plus loin l'opinion qu'on prête a lord Kitchener, le nouveau minisire de la guerre anglais, et suwant laquedde cette guerre pourrait durer « des années ». Nous ne le pensons pas, parce que TAllemagne, isolée comme elle Test actuellement, ne pourrait souleiiir une lutte aussi longue pour des raisons financières et économiques; mais eertainêment la lutte se poursudvra pendant des mois et des mois, et les premiers faüts d'armes prouvent sufflaamment qu'on y mettra de part et d'autre un acharnement qui fera de cette guerre ia page la plus tragique, mais aussi la plus belle de lnistofre de Thu-, En W-qui concerne les operations sur notre territoire, la situation demeure ce qu'elle étcS^t hier soir, c'es-t-a-ctire ex|cc'llen|:te.. Le 'bruit qui a count avec persistence d'ime bataille engagée dans les Ardennes beiges n'est pas confirmè; mais on peut considérer que la menace d'unc invasion générale du pays est écartée et qu'une action decisive sur notre territoire est imminente. Le grand coup va être frappe. Ayons plein e et ent/iière confiance dans Théroïsme de nos soldats et de leurs frères d'armes les soldats francais. ROLAND DE MARÈS. :' A Liége I Dimanche matin. Ainsd qu'on s'y attendait, Liége est investie, mais cela n'a aucune importance, tous les forts sont entre nos mains et il n'apparait pas qu'il y ait dans la ville même une occupation militaire sérieuse. Les moyens d action des Allemands contre nos forts paraiissent tres pen importants, c'est ainsi que le bombardement s'opère avec de longs intervalles. Les forts ne souffrent nullement et. ils ont tout ce quïl faut pour vivre, approvisionnements, munitions, etc. LA SITUATION Le tres sympathique commandant Ghabot, recevant les membres de la presse, dimanche, a onze heures, a canajctérisé la situation par ces mots : — Qa va aussi bien que possible, pour nous et nos allies. Les nouveües relatives aux Anglais sont excellentes. LE GRAND NETT0YAGE L'armée francaise a purge tout le Luxembourg des Allemands qui l'avaient envahi. G'est un nettoygge complet Notre division de cavalerie aide les dragons, hussards, etc., francais dans cette chasse aux uhlans. Les troupes franpaises è Bruxelles (OFFÏCÏEL) De nombreux trains de. troupes francaises ont passé cette nuit par Bruxelles. Ils ont été chaleureusement ova'tionnés', le personnel des chemins de fer les a particulièrement acclamés. Le Roi passe Tarmée de campagne en revue Les troupes qui ont défendu Liége héroïquement ont retrouvé le gros de Tarmée, et le Roi les a passées en revue, dimanche matin, au milieu d'aicclamatijons enthousiastes. L'état moral et materiel de notre arÉiée est excellent et electrise par les ché leur surprise. Lun d'eux a dit : «Nous étions --tous convaincus que "Liége ne se dé-fendrait pas. Il est done certain que le plan de l'état-. major altemand est gêne dans son execution par la resistance opiniafcre de l'armée beige. L'état des "esprits, en Belgique, est excellent. La population tout entiere est sou-levée contre les envahisseurs. 'Les violen-ces commises b. Visé par les Allemands centre les habitants paisibles a porté au cocmble rindignation La defense de liége contre un adversaire formidablement supérieur par le nombre et l'armement mon-tre ce que sera la suite de la campagne. » UNE SCENE TRAGIQUE A WARSAGE Le Niéuwe Rotterdammer Courant nous appurte uu interview émouvant de M. Ferdinand Flechèt, bourgmesitre de Warsage; qui s'est iiéfugié a Maestricht, a l'HOted du Lévrier. Quand 1^>b troupes aïlèmandes furent an-noncées, le bourgmestre de Wansage fit iplaoarder une proclamation recommandant aux habitants de garder une stricte neu-tralité. Mandi, les avanl-postes arr-ivèrent. Les officiers se présenteren-t chez le bourgmestre, et quatre d'entre eiux restèrent loger chez lui. On paria naturellement de la guerre et les officiers . s'enquirent de la force de l'armée beige de la Meuse. Flêdiet répondit qu'il ne la connaissait pas, mais1, s'iil le savadti. O ne le dirait pas. Un des officiers lui frappa sur l'épaule en sou-riant. Le lendemain arnivèrent de nouveau deux officiers aüemands et le bourgmestre fit pu-blier unie deuxième proclamation inviiant au calm e. Des troupes nombreuises passè-rent par le Quinze habitants furent menés au camp et cinq d'entre eux furent immédoatement fusildés en presence de leur bourgmestre. Bien qu'il fut interdit aux prisonniers de paiier, M. Fléchet s'adressa a un officier pour plaider son innocence et justement deux officiers automobilistes^ qui avaient regu 'Phoispitailité chez lui, passerent. Ils lui dirent qu'il ne serait probaiblement pas fuisillé, mais consideré comme pris-onnier de guerre. Le lendemain matin, a 4 heures, il rut libéré et, avec lui, un vieux charpentier. Deux autres habitants venaient d'etre pen-dus et il est probable que les aUtres ont été fusiUés. Fléchet atteignit la commune hol-landa-ise d'Eyséen, oü il fut 'reoaeaili par deux journalistes hollandais, qui le condrai-sirenit en voiture a Maestricht. LES ALLEMANDS DANS LE LUXE3WBOURG On lit dans 1' « Echo du Luxembourg )> : Quelques uhlans ont passé! vendredi • ma-tin g Sélange, porteurs de drapeanx blancs. Ils s'y sont arrêtés et ont demandé a manger, tres pacifiques» Samedi, vers 10 heures, une patrouille de; uhlans, composée de quatre hommes et d'un caporai, est passée dans la Grand'rue. Elle a descendu le faubourg et a pris 'la route de Bastogne. ' Il y avait foxule poujr la voir passer. Pen après, deux autres cavaliers adlemands sont enferés en ville xvenant du Grand-Duché. (a) Prise d'Aitkircii et de Mulhouse Paris, samedi, 8 'aoüt. Les troupes francaises ont francni la frontière d*Alsace. Elles ont livré a Altkirch un combat tres violent Les troupes franoaises se sont emparées d'Altkirch et ont poursuüvi les troupes aUe-mandes en retraite. Elles continnent leur mouvement dans la direction de MuWhouse. Ce succes des troupes franoaises est ex-trémement briHant. Les Alsaqens-Lorriadns, joyeux'de voir arriver les troupes franchises, ont arraché les poteaux-frontière. (a) Paris, samedi, 8 aoüt. Les troupes francaises sont entrees a Mulhouse.(a) Détails SM la bataille dllrch-iulheu La joie des Alsaciens Paris, dimanche^ 9 aoüt. (Communiqué officiel du ministère de la guerre du 8 aoüt.) C'est vendredi a la tombée de la nuit que la brigade francaise d'avant-garde est arrivée devant Altkirch. La ville était dé-fendue par de tres forts ouvrages de campagne, occupée par une brigade allemande. Les Frangais ont donné l'assaut avec un élan magnifique. Dans une charge hixieuse, un regiment d'infanterie enleva les retrench ements allemands après un combat tres vif en avant des lignes. Les Francais ont mis les Allemands en fuite a la baïonnette et ii en est ainsi depuis le début de la campagne. Les Allemands se sont retires dans un grand désordre, abandonnant les ouvrages de seconde ligne qui pouvaient cepen-dant encore tenir et ont évacué la ville. Un regiment de dragons s'est lancé a la pour-suite des Allemands dans la direction de Walheim, Tagelsheim, Illfurth, les pour-sant tres vivement et leur infligeant des pertes séricuses. Le colonel et sept officiers du regiment francais ont été blessés. La nuit permit aux Allemands de se déro-ber. Les Francais entrèrent alors dans Altkirch, vieilie cité alsacienne qui leur lit un accueil enthousiaste. Un immense cri de joie retentit. Vieillards,. femmes et en fants cmbrassaient les soldats.Les poteaux de la frontière sont portés en triemphe. I/emotion est indescriptible. A l'aube, la brigade d'ayant-garde se remit en marche sans rencontrer les Alle- mands. Dans 1'après-midi nos éclaireurs abordèrent les ouvrages de campagne nombreux et importants qui protégeaient la ville et ils cons tater ent qu'ils avaient été abandonnés. A 5 heures, nos colonnes débouchaient devant Mulhouse en longeant le cheminde fer. A Brunstadt, les Alsaciens, sortis de ia ville, saluent d'acclamations frénétiques le drapeau frangais.Un immense cortege s'or-ganise et acclame les soldats. En moins d'une heure, Mulhouse est occupée. La cavalerie frangaise, traversant la ville au galop, a poursuivi rarrière-garde allemande. Les avant-postes frangais se sont installés au nord de Mulhouse. Il serait premature d'indiquer les consequences de ce premier succes mais la conclusion en est que la brigade francaise, at-taquant la brigade allemande retranchée,la mit en déroute. Le mot déroute est le seul qui convienne. Les pertes frangaises ne sont pas exces-sives comparées au résultat. Le mordant francais fut prodigieux. L'occupation de Mulhouse, grand centre industriel et intellectuel de 1'Alsace, aura dans toute "Europe un immense retentisse-ment. Altkirch est a 17 kilometres de Mulhouse, a 18 kilometres de la frontière. Les Allemands se sont retires dans la direction de Neufbrisach. Toute 1'Alsace est soulevée contre eux. Cela va aggraver la situation. Le general Joure a adressé a VAlsace. une proclamation qui^uT"aüssiï5t "afficheë1 et lue avec passion par les Alsaciens.Cette proclamation dit : « Enfants de 1'Alsace, après quarante-quatre années de doulou-reuse attente, les soldats frangais foulent a nouveau le sol de votre noble pays. Ce sont les premiers ouvriers de la grande ceuvre de revanche. Pour eux, quelle emotion et quelle tierté. Pour parfaire cette oeuvre ils ont fait le sacrifice de leur vie. La nation frangaise, unanimement, les pousse et dans les 'plis de leurs drapeaux sont inscrits.les mots magiquéV : Droit «jt Liberie. Vive 1'Alsace! Vive la France! » Le ministre de la guerre a adressé au general en chef le télégramme suivant « L'entrée des troupes frangaises a Mulhouse, aux acclamations des Alsaciens,fait tressaillir d'enthousiasme toute la France. J'ai la ferme conviction que la suite de la campagne nous apportera des succes dont la portee militaire dépassera celui d'au-jourd'hui, mais ce début de campagne . de guerre énergique, la brillante offensive que vous avez prise en Alsace nous met dans une situation morale qui nous apporte un précieux réconfort. Je suis profondément heureux au nom du gouvernement de vous exprimer toute sa gratitude. (signé) Messimy. L'ENTRAIN DES FRANCAIS L'occupation de Mulhouse a eu lieu aujourd'hui. Le bruit que des mines avaient décimé nos troupes est totalement faux. L'ennemi, bien que retranché,souffrit beau-coup plus que les Frangais. De tres vifs engagements de cavalerie au sud de la Meuse témoignent de l'ascendant pris dès maintenant par la cavalerie francaise sur la cavalerie allemande. Une patrouille allemande composée d'un officier et de vingt-deux uhlans rencontre une patrouille frangaise composée d'un officier et de sept chasesurs a cheval, tue l'officier allemand et les vingt-deux uhlans s'enfuiënt abandonnant le corps de leur chef. De nombreux faits ssmblables se produi-sent et constituent un symptöme interessant de l'avantage que donnent aux Frangais leur entrain et leur decision. DEFAÏLLANCES DES ALLEMANDS On constate, de source francaise, les mêmes défaillances chez les Allemands a la bataille de Mulhouse qu'a Liége. L'état-major francais annonce qu'une seule brigade a mis en déroute trois brigades ennemies. LA GUERRE ETAIT PREMEDIÏEE PAR LES ALLEMANDS Les escadrons frangais qui sont entrés en,Lorraine annexée a Vic et a Moycnvic ont rapporte des affiches militair-es qui prouvent de facon peremptoire la premeditation des Allemands et f our nissent sur les conditions de leur mobilisation des rensei-gnements précieux. Ils étaient résolns a la guerre et la pré,paraient, au moment oü les puissances dela Triple-Entente multipliaient lies effortspour le maintien de la paix.(a) LA COOPERATION FRANCO-ANGLAISE L'antente des autorités maritimes anglai-ses et francaises* est a ce point intdme que,dans la mer du Nord, Les forces francaisessont sous les ordres des amiraux anglais, tandis que dans la' M>éditerranée les esca-dres des deux pays sont groupées sous lecommandement en clief de i'amiral Boué. do Lapeyr.ère.(a) Les troupes aigaises débarquent sur ie Continent Le c( Petit Parisien » annonce de souros! officiële francaise : « Le débarqueme-nt des troupes angLaisea' es|t commence.' - » Les unites débarquees ont été salueer ipar les acclamations dies populations. » Le débarquement s'est opéré vite et en tres bon ordre tsous la direction de znas« isions d'officiers francaas vpa riant couremi ment l'angü'ais. » Les hommes ont pris tres rapidementt leurs cantoiincsnenl-s. » Les propos qu'ils tiennent inontrent; que 1'exaspénation du peuple anglais ooa-< tre 1'AliLemagne est a son comble. » Les soldats anglais sont joyeus de ve* nir combat tre sur le continent,- a coté déi leurs camaiades francais et belges. » Les accords dos deux états-majors ont assure une execution impeccable du pro*;gramme^de débarquement .»^ :. (a* Ra situation a lohdres? ^P LES VOLONTAIRES L'enthousiasme populaire (De notra correspondant.) Londres, samedi, 8 aoüt. .Cerlaines hesitations presideren* a la no* minatdon de lord Kitchener an War-Office., Il s'en est fat-u de quelques heures que. l'AngTietenre. ne perde son meiflieur organa-sateur, son meHHeur general, et ne ie lais-, sdt partir pour l'Egypte. Voyez-vous Kit-: chener, contemplant les pyramides, pendant que le sort de. i'Eonope se décidait en Befligique! Même après le rappel dn general il y eut certainés difficultés. On sait aujourd'hui pourquoi. Lord Kitchener ne voulait consentir a' ass'umer la responsabiiité des operation» qu a condition qu'on lui donne carte blan*-. che. Il voulait 500,000 hommes su(ppiémen* taires et un cnédit illimité. Le gouverne» ment s'est décidé a accepter ces conditions., Pourquoi de si nomibrou-ses reopues dont. l'instr-uefcion récllamera plüsieurs mois ? Un fonctionnaire du War-Office m'assui'e que Kitchener veut être préparé a toute éven-tualité. A quelqu'-un qui l'interrogeait isun ce point, id axirait même dit que ia guerre pourrait se' protonger « pendant pkisieursi années ». Vous voyez qu'on ne se fait icü aucune illusion sur la gravité des événe--rnents-. On compte naturellement, pour - parfaire ce chiffre de 500,000, sur les contingents' australiens, néo-zélandais et oanadiens, qui' sont dé ja mobi'lisés et se tiennent prêts a partir pour l'Euroipe. L'enthousiasnie ioi est d'aiUeurs admirable. J ai passé tan tot dans Wlütehalil. ïïi y, a une longue queue de volontadres devant le War-Office, cor: me avant l'ouverture d'un theatre. Les agents reeruteurs sont sur les dents. Tout prés de choz moi, dans Hyde-Park, on a établi un camp de recrues pour les territoriaux. Les casernes Sont combles; on est oblige d'ins'ta-Uer les volontaires sons des tentes. Il est difficile, paralt-il, de se procurer le nombre nécessaire de territoriaux. Tout le monde veut s'inscrire a..l'a>rmée. « A quoi bon s"engager pour ne pas se battre. » La. population est exaspéi'ée contre les es-pions, a la suite des nombreuses arresta-tions qui ont eu lieu ces jours-ci (200 a 300).- L'impression provoquée par la resistance de Liége est intraduisible. La pitié des premiers jours a fait place a. de la surprise,-puis a une admiration sans homes. Des fragments du discours du roi Albert sont reproduits dans tous les joiunaux en lettres grasses, comme des devises héroïqnes.i Même le « Daily Chronicle » qui a rnene jusqu'au dernier jour une honteuse campagne en faveur de la paix « malgré tout » a üni par suivré lc mouvement Eile pubüae aujourd'hui un violent article de H.G.Wcls, répudiant énergiquement les protestations de certains sodalistes et de certainés REQUISITION DE VIVRES Londres, samedi, 8 'aoüt. ■ Ia Chambre des Communes a vote ui» bilil autorisant le gouvernement a requérir toutes les quantités exagérées de denréee abcumulées chez les commercants. (a)

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