L'indépendance belge

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10 January 1917
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s.n. 1917, 10 January. L'indépendance belge. Seen on 02 October 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kp7tm7332q/
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SScrae aimé* NO 9 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: ë CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON. E.C. "• PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: C!TY 3960. TELEPH : j 238*75 MERCREDI 10 JANV5ER 19Î7. En vente à Londres à 3 h. le mardi 9 janv ABONNEMENTS fë * SHILLINGS. 1 CONSERVATION PAR Lfc PROGRÈS. (.1 AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Mardi, midi. Les efforts de nos Alliés russo-rou-Jïiains pour contenir les forces ennemies qui opéraient contre 1© centre de la ligne du Sereth n'ont; pu qtW retarder mais pas empêcher les progrès des armées de Fal-kenhayn et de Mackensen. Celles-ci, renouvelant leurs attaques dans le secteur de Focsani, sont parvenues à refouler nos Alliés au delà des deux premières "lignes de défense, faisant 3,910 prisonniers, et ont obligé les Russo-Roumains à évacuer Focsani. Les Allemands disent avoir franchi la route de Bolotesti et occupé des position» ennemies dans la région montagneuse à l'est de Focsani. Les Austro-Allemands opèrent maintenant dans la vallée même <iu Sereth et nos Alliés ne doivent avoir, a l'heure qu'il est, d'autre souci que d'évacuer, avec le minimum de pertes possible, la rive droite du Sereth, quitte à en défendre le passage à l'adversaire dont, il s'agit de retarder les progrès. Dans les milieux compétents roumains on croit, affirme le correspondant du "Times" à Jassy, que les Allemands sont résolus à occuper toute la Moldavie et qu'ils poursuivront la campagne d'hiver avec la dernière vigueur. Le but poursuivi serait d'ordre politique. Voyant leurs propositions de paix repoussées, les Puissances Centrale; s'efforceront de réduire le plus rapidement possible la Roumanie, afin d influencer les neutres et de briser l'intransigeance des Alliés. Mais pour que ce plan puisse réussir, il faudrait qu'il ne se produisît aucune diversion sur aucun des autres front; avant la printemps prochain. Or nos Alliés russes qui supportent la choc principal de l'offensive austro-germano-bulgare, font mine, dès à présent, de troubler le calme qui a prévalu depuis leur avance en Volhynie et en , Galicie, sur le front oriental. C'est dans le secteur do Riga, c'est-à-dire à l'extrémité nord de l'immense front russe, que nos Alliés viennenl d'esquisser une offensive dont les début; sont des plus satisfaisants. Avançant par les marais gelés ch Tirai, qui défendent les approches de Riga, nos Alliés se sont emparés cle. tranchées allemandes au nord de Kals-tem, sur la rivière Aa, capturant de; prisonniers et du matériel dont le total, pour les trois jours, atteint 800 homme; et 16 canons dont une batterie de gros calibre. Les Allemands, qui prétendent avoir fait, de leur côté, 1,300 prisonniers, admettent cependant les progrès des Russes qui ont, effectivement, avancé de huit kilomètres environ au sud-ouest de Riga. Les communiqués ultérieurs nous apprendront si nos Alliés ont l'intention do pousser plus loin leui attaque dans cette région ou s'il s'agit simplement d'un coup de sonde. M. Briand, revenu d'Italie, s'est déclaré très satisfait des résultats de la Conférence de Rome qui a permis, a-t-.il dit, "de disperser certains nuages, de résoudre certaines difficultés de détail et de trouver une solution aux événements actuels et futurs." Le Premier-Ministre a ajouté que ses collègues italiens ont fait preuve du désir sincère de hâter la victoire commune. Il est probable que les questions grecque et jougoslave ont fait, avec d'autre- à l'ordre du jour, l'objet des discussions de la Conférence et le retard apporté à la réponse des Alliés à la note du Président Wilson n'est sans doute j:>as étranger à l'échange de vues qui vient d'avoir lieu. En ce qui concerne la question grecque elle a fait un léger progrès depuis hier. Le gouvernement d'Athènes, qui n'ose pas rompra en. visière, ouvertement, avec les Alliés—le secours allemand est encore loin — a remis aux représentants des Puissances protectrices un mémoire qui ne constitue ni une acceptation ni un refus des demandes des Alliés et dans lequel il fait ressortir les difficultés de satisfaire à certains points de la Note. I.es gouvernements alliés ont répondu immédiatement par une nouvelle Ncte dont les termes ne sont j)as encore publiés mais qui, à ce qu'on assure dans les milieux à même de savoir, exige, en-déans des limites nettement définies (quarante-huit heures), l'acceptation des demandes présentées, "et leur prompte exécution. La tactique suivie par le roi Constantin et le gouvernement d'Athènes consiste à gagner du temps, et seul un ultimatum aura raison da l'obstruction des royalistes germanophiles. Il résulte cl'in-foi-mations venant d'Athènes émanant d'agents vénizelistes que le gouvernement n'a pas, jusqu'à présent, transféré l'artillerie dans le Péloponèse et que le total des troupes transférées dans cette province ne dépasse pas 4,000. Le roi Constantin continue d'être en rapport avec Berlin et le major allemand von Falkenliausen est toujours le "Deus ex machina" à Athènes. Dans ces conditions on aurait tort de se fier aux promesses de gens dont la mauvaise foi est depuis longtemps établie. Les attentats des 1er et 2 décembre ont tracé leur devoir aux Alliés et il est inadmissible qu'ils permettent à une armés grecque, ouvertement hostile aux troupes alliées, d'occuper une position qui constitue une menace permanente et ' met en danger les communications de l'armée du général Sarrail. Tant que l'armée grecque n'est pas , transférée, le général Sarrail est paralysé, car d'après les déclarations faites au "Temps" par M. Diomedes, ex-ministre . des finances du cabinet Vénizélos, l'armée grecque fournirait un contingent de 75,000 hommes et de 3,200 officiers. Elle dispose en outre d'une bonne artillerie de campagne de 1,200 obus par bouche à feu, et cle 180 mitrailleuses. La grosse artillerie, abandonnée aux Bulgares, •peut être évaluée à 180 pièces. Il est vrai, d'autre part, que l'armée nationale (vénizéliste) reçoit maintenant, d'une façon régulière, des armes et des ■ équipements et qu'elle pourra bientôt jouer un rôle actif. M. Diomedes est convaincu que l'union nationale grecque serait rétablie facilement si le centre d'influence germanique représenté par le Roi et son gouvernement était supprimé. M. Diomedes est convaincu que les événements prochains dissiperont les derniers doutes des Alliés en ce qui concerne le Roi, et qu'il faudra agir lorsque celui-ci se sera ouvertement déclaré l'ennemi des Alliés ! Malheureusement deux années précieuses auront été perdues. Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. LA CAPITULATION D'ANVERS. —in —w ■ — . Une étude de M. Winston Churchill sur Anvers. Le mystère de la fin d'Anvers. "M, W. Churchill a publié dans le -"\Suwday Pictorial" d<cS 19 et 26 novembre une étude 'magistrale sur la question d'Anvers. Si nous nous souvenons qu'à l'époque où les événements qu'il narre se sont déroulés, l'auteur était tond de l'Amirauté et que c'est lui qui vint officiellement à Anvers comme mandataire du gouvernement anglais, on conviendra que peu de- personnes étaient plus autorisées que lui pour, ainsi que le dit le " Sunday Pictorial," soulever le voile de ce chapitre inoubliable de la guerre mondiale. Les révélations de M. Churchill Liirent d'une lumière intense le mys-o de la fin d'Anvers qui, jusqu'à ce jour, est resté impénétrable pour l'immense majorité -des profanes. En vain, nous avions à plusieurs reprises tenté de nous documenter ; les initiés auxquels nous nous étions adressés, avaient tou-î<aurs répondu évasivement à nos Ques tions : il y avait, nous disent-ils, des contingences internationales dont ils ne pouvaient faire ctat, et c'était, ajoutaient-ils, vraisemblablement, la raison pour laquelle le rapport publié en 1915 sur l'action de l'armée belge, était, au sujet des derniers événements d'Anvers, aussi laconique et aussi imprécis. Nous regrettons beaucoup de ne point disposer de la place nécessaire pour insérer ici l'exposé complet de l'étude de l'écrivain anglais, mais nous en donnons ci-après un court résumé et quelques^ extraits de nature à éclairer le jugement de nos lecteurs. * ♦ * L'écrasement de l'armée de campagne française était le seul but des Allemands, au défaut des opérations sur le front occidental ; ni Anvers, ni les ports de la Manche, ni même Paris n'avaient alors d'importance pour eux. Après la bataille de la Marne, commence la course à la mer, chacun des belligérants s'efforçant de déborder "le flanc de son adversaire. Mais, pour les —t ^ Alliés, dit Churchill, Anvers constituait le véritable flanc gauche. Anvers gardait la ligne entière des ports de la Manche ; Anvers menaçait le flanc et les derrières des armées allemandes en France. C'était 3a grande porte par laquelle le Grand Amphibie pouvait sortir à tout moment pour menacer leurs communications sensibles et même vitales. Aucune avance des Allemands vers la côt-e de la mer, vers Ostcr.de, Dunkerquc, Calais et Boulogne n'était possible aussi longtemps qu'Anvers ne serait pas conquis. " Le 28 septembre commence l'attaque d'Anvers: Devant les projectiles allemands d'une tonne, les forts bétonnés et cuirassés ne résistent pas. A l'abri d'un rideau de fer et de feu, l'infanterie allemande avance. Conscient de la gravité de :a situation, le commandement belge demande le secours des Alliés. En dépit de ses suprêmes préoccupations, le gouvernement français offrit immédiatement une division, puis, Je jour suivant, une seconde division, et lord Kitcliener chercha de tous côtés les moyens d'y ajouter des forces prélevées sur ses propres ressources strictement limitées. Il y avait, en Angleterre, à l'exclusion des troupes territoriales que lord Kitchener ne croyait pas pouvoir utiliser, la fameuse septième division de Regulars, rassemblée précisément de toutes les parties du monde, la troisième division de cavalerie et les trois brigades d'infanterie de la Royal Naval Division. "Ainsi le 2 octobre, il paraissait possible die concentrer dans les environs de Gand, en 8 ou 9 jours, une nouvelle armée à peu près égale en force à toutes les troupes de campagne allemandes que l'on croyait se trouver dans le nord de la Belgique. "Mais la même nuit arriva lia nouvelle que les Belges, perdant tout espoir et ignorants de l'aide qu'on allait leur apporter et des efforts que i'-on faisait en Franco,, cl: en Anp'lat s, avaient décidé d'abandonner la défense de la place aux troupes de forteresse, de retirer l'armée do campagne le lendemain matin et de transférer 5® siège du gouvernement à Ostende." Les ordres pour l'évacuation sont suspendxis. Le gouvernement anglais envoie au gouvernement belge un télégramme lui demandant de retarder .La décision finale jusqu'au matin suivant, et Churchill, bien a-t courant de la situation, se rend à Anvers rapidement pour examiner sur place ce qui pouvait bien être fait de part et d'autre. Après une courte délibération, dans la nuit du 2 au 3 le conseil de guerre belge décida de suspendre les ordres donnés pour l'évacuation. Ls projet de délivrance d'Anvers. La délivrance d'Anvers devait être obtenue par la ré.ussite d'une attaque entreprise dans le flanc de l'armée assiégeante au moyen des forces anglo-françaises concentrées près de Gand. "L'accord conclu le 3 octobre avec le gouvernement belge soumis des deux côtés à confirmation, fut en peu de mots le suivant : 1. Le Gouvernement belge se préparerait à prolonger la résistance d'au moins 10 jours. 2. Dans les 3 jours le gouvernement ang-lais fixerait définitivement s'il pourrait envoyer une force de secours efficace et quand elle arriverait. 3. Si cette assurance ne pouvait être donnée dans les 3 jours spécifiés, le gouvernement belge serait ilibre d'abandonner la défense. 4. Mais dans cette éventualité, le gouvernement anglais faciliterait la retraite de l'année de campagne belge ea envoyant des troupes de couverture à Gand ou en d'autres points analogues de la route. 5. En attendant, l'Angleterre assisterait et encouragerait la défense d'Anvers par d'autres'moyens tels que canons, marins, brigades navales, etc. " Cet arrangement fut accepté par le gouvernement anglais de matin du 4 et les Belges furent définitivement avertis qu'une armée de secours anglo-française d'environ 60,000 hommes serait à pied d'œuvre le 9 ou le 10 octobre. Dans l'après-midi du même jour les deux brigades navales de la Royal Naval Division étaient envoyées par le gouvernement britannique de Douvres, par Dunkerquc, sur Anvers.*" La position de l'armée belge. L'armée belge s'était retirée derrière la Nèthc, dont la rive sud avait été inondée. En réalité, il y avait là trois divisions, car deux défendaient le quatrième secteur de la position de Waelhem à l'Escaut, tandis que la quatrième dh ision d'armée et la division de cavalerie défendaient les passages de l'Escaut entre Termonde et Gand. Mais dans la jour- * Note do la rédaction.—Uns première brigade arriva à Anvers dans la soirée du 4. née du 5 les Allemands forcent la Nèthe, les contre-attaques, entreprises dans la nuit du 5 au 6, ne parviennent pas à les refouler complètement, et le 6 au soir le commandement de l'armée belge décide de retirer l'armée de campagne sur la rive gauche de l'Escaut. " Là, les Belges se jugeaient en état de tendre la main à toute force de secours angMo-française, tandis 'qu'en même temps ils Assuraient leur propre retraite sur Gand." "La défense ul-téricurc.des lignes restantes d'Anvers fut laissée aux troupes de forteresse, à la « 2e division d'armée belge et au trois brigades navales, qui maintenaient devant elles des forces équivalentes quatre divisions allemandes complètes. "Le 7 à minuit, les Allemands, ayant avancé leur artillerie, commencèrent à bombarder la ville et les1 forts de 2c ligne... L'attaque de l'ennemi continua vivement et l'enceinte fut considérée comme intenable le soir du 8. La division belge et les brigades navales anglaises évacuèrent Anvers la nuit, traversèrent en sécurité l'Escaut et commencèrent leur retraite par la route et ^>ar chemin de fer sur Gand et Ostende. ' Les Allemands mystifiés. M. Churchill expose ensuite que le? divisions allemandes lancées alors ver-l'ouest dans le but de couper la retraite de l'armée de campagne belge, se heurtèrent dans les environs de Gand à Me& et à Meirelbeke successivement aux fusiliers marins français et. aux Anglais de la 7e division et de la 3e division de cavalerie. Incertains de l'importance de l'année, avec laquelle ils venaient en, contact et trompés pas les possibilités infinies de débarquement, les Afiiemands. s'arrêtèrent pour rassembler leurs forces. "Ils savaient que le gros de l'armée anglaise avait déjà quitté l'Aisne. Où était-il ? où allait-il réapparaître? Que' étaient ces réguliers anglais qui se trouvaient sur leur chemin? Au bout de quelque temps, ils se crurent assez forts pour avancer sur Gand—le 12— toute l'armée de campagne belge avait passé en sécurité le point dangereux, seul un escadron avait été surpris. Les Allemands victorieux furent obligés de rester spectateurs de cette opération compliquée. "De faibles partis allemands seule' ment s'aventurèrent au-delà de Lokerer dans la nuit du 9 au 10 pour contrarier la retraite des troupes d'Anvers. La 2c division belge et deux des trois brigades navales réussirent à passer. Mais le transport par chemin de fer de la brigade restante fut mal compris ; deux cl demi bataillons de troupes très fatiguées à la suite d'une erreur d'ordre, avaient perdu quelques- heures et ils passèrent la frontière hollandaise dans des circonstances que ceux-là seuls qui en connurent 'es' difficultés ont le droit de juger. "Si l'année de campagne belge avaii commencé sa retraite le 3. octcbrc comme elle en avait l'intention, au début, elle aurait pu probablement atteindre ci dépasser Gand sans aide et en sécurité. Mais les troupes de forteresse, comptant plusieurs milliers d'hommes, auxquels on aurait dû se résoudre à confier la dernière défense d'Anvers, auraient en tous cas été obligées de se rendre à l'envahisseur ou de se faire interner en HolOiande, une fois l'année de campagne partie. La prolongation de la défense et le .retard apporté dans le départ de l'armée de campagne n'ont ni améliore ni rendu leur sort plus mauvais. C'est pourquoi ces troupes ne doivent pas entrer dans le'calcuil des pertes ou du gain qui ont été la conséquence de d'opération tentée pour secourir la place." Les ports de la Manche. M. Churchill montre ensuite le changement apporté dans la situation stratégique générale par "apparition dans le nord de 'la Belgique de forces allemandes nombreuses, évaluées à quatre corps d'anmée,- avant la capitulation; d'Anvers. L'armée de siège d'Anvers libérée pa.r la chute de la forteresse se joint à cette armée nouvelle dont l'objectif est la côte de la mer et le débordement de l'aile gauche des Alliés en France. Sans la prolongation de la résistance d'Anvers et la présence des détachements anglo-français à Gand, l'armée belge partie le 3 aurait été suivie par l'ennemi qui aurait atteint l'Yser dès le 10, donc .à une date où il n'y aurait eu devant Ypres aucune force alliée. Sir John French oc pouvait venir en action» au nord d'Arrneitières avant le 15 ; sir Douglas Hiaig avec le 1er corps ne pouvait entrer en ligne au nord d'Y,près avant le 21 octobre. Conclusion. "Si l'armée de siège; était devenud disponible le 5 et, avec les grands renforts qu'elle avait sous la main, s'était portée en. avant, rien n'aurait pu. sauve" Dunkerque, Calais et peut-être Boulogne. ' ' "Le hasard et l'incertitude régnent dans toutes les opérations de guerre. Il est inutile de prétendre que lord Kitchener ou quelqu'un d'autre ait prévu toutes les conséquences, bonnes ou mauvaises, qui déco nièrent de la décision prise le 4 octobre. Le dénouement fut très différent de ce que l'on espérait ou attendait. Mais jamais au cours de la grande guerre, des résultats plus importants n'ont été obtenus par des forces aussi limitées et au prix de pertes aussi minimes que ceux qui récompensèrent ■cette entreprise presque désespérée; dans les temps modernes, il n'y a jamais non plus eu d'exemple plus remarquable de l'élasticité, de la rapidité et de la nature audacieuse de cette puissance amphibie dont la Grande-Bretagne dispose seule, mais qu'elle a si aveuglément sous-estimée et méprisée." X. Dans uni article qui paraîtra demain nous relèverons quelques points du récit de M. Churchill. L'OPINION DES SOCIALISTES BELGES. A"ous recevons en communication toi document très intéressant venani des socialistes belges de la Belgique occupéer (Pour les délégués.) Résolutions destinées à inspirer les deux délégués socialistes belges, Em. Vandervelde et L. de Brouckèrc, à h conférence socialiste des Alliés, approuvée à l'unanimité par les militants qu ont pu être consultés, arrêtées au lendemain du 12 décembre, avec le désir dt les voir publier sans retard. I.—En ce qui concerne l'Internationale Le P. O. B. maintient son opinion, exprimée le 20 février 1915, à La Haye, devant le B. E. J. 11 est hostile à une rencontre aciuellc avec les démocrates socialistes des Puissances Centrales. Ses militants ne peuvent parler librement ; son congrès ne peut délibérer; l'état général des choses empêche de rassembler libi^mcnt et objectivement les faits et la doen^entatior nécessaires. Préalablement à toute tentative de rapprochement, il estime que la France et la Belgique devraient être évacuées. Il entend, au surplus, ne se rencontrer avec des démocrates socialistes allemands que pour leur demande: compte de leur attitude: '(1) le 4 a<jût 1914, au regard de l'ultimatum du S août et de la violation de la neutralité belge ; (2) au regard des atrocités commises en Belgique contre la populatior: *>•« —~- civile sans défense. Il réserve en outre formellement son jugement de leur attitude générale au regard des diverses déclarations de guerre de l'Autriche-Hongrie et.de l'Allemagne qui déchaînèrent la catastrophe, ainsi que les conclusions à en tirer quant à la composi-sition, la forme et l'action future de l'Internationale.II.—En c,s qui concerne l'action actuelle en faveur de la paix. Le P. O. B. considère les déclarations équivoques du Chancelier allemand comme une manœuvre destinée à préparer une paix précaire, favorable aux Puissances Centrales; il pense donc que les délibérations socialistes internationales en faveur de la paix .seraient actuellement vaines et dangereuses; si • des conclusions générales, théoriques • et pratiques, même unanimes, pouvaient en sortir, le P. O. B. n'aurait nulle ■ confiance dans la façon dont elles se- ■ raient observées par la Démocratie socialiste allemande ; une partie de celle- ■ ci fut-elle bien intentionnée ou revenue à de meilleurs sentiments, il serait dangereux d'abuser les travailleurs des pays alliés avec des déclarations vides d'effet. La méfiance du P. O. B. se justifie d'autant_plus qu'en ce moment même s'active en Belgique la déportation en masse des ouvriers, chômeurs ou non, condamnés par centaines ùl-mille et sans jugement aux travaux forcés en faveur de l'ennemi, sans que la

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