L'indépendance belge

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s.n. 1914, 13 August. L'indépendance belge. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kh0dv1dt93/
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^bk_ .EOS 85' ANNÉE 4 O G©i3Ltixiae?& £N BELGIQUE S7 A PARIS *" »«a Jeudi 13 août 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1T. rue de» Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS . 11. place de la Bcurs* ABONNEMENTS: ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE.Un an 20 Ir. 6 noir iO fr. 3 mois, 5 ft lüX:U606Rfi(fir.-Dj » 28 fr » 5 fr. * 8fr. ETCASSEB» 40 fr. * 22 fr. » ttfc ÉDITION HEBDOMADAIRE internationals et ri'Qutre-mert 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI GJn a« . «izz franc* Bix. moi»........,,...,.,.... 12S l'rancs PHHm «SOIS kuitiOICS PAS JOUI. — SIX PAGÏS ■ES £i i&s lâïyËâ Édition du soir COKSEB.VA3TOS VAS. LE PRCG2BS Jeudi 13 août 1914 Les annonces sont reçues A BRUXELLES : aux ûureaux du jou' jat. A PARIS : il, place de la Bornée. A LONDRES : chez MM. John-F. Jones es & t& $ Suow Hill, E. C: à r Agrume E^vas, n° f US, Cheapside F. C; et ci.ez ftevuond à Fila, Ltd» n0814-18, Queen Victoria Street, et ï. B. Browaa lXà. n° 163, Queen Victoria Street. h AMSTERDAM. : chez Nijgh&Yan Diimar, Rotin, 2, & ROTTERDAM ! même arme, Wynhaven. 113. Il*: ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et m SUISSE, aux Agences de ia MtCoon Rudolf Mo&s& ft ITALIE : chez MM. Haasenstem & Yogler, à Milan, Turin et Rcme. jfcjSfcW-YOWi. T,B tBrowne, Ud, J, East 4^=dStreefa la vérité. Mais nous devons éviter de renseigner nos ennemis sur nos intentions. )) Nous avons disposé pendant quatre jours, autour de Liège, des~forces relativement minimes, la marche en avant ayant dû être très rapide. Nous avons atteint notre but, grace à notre préparation, à l'audace de nos troupes et avec l'aide de Dieu. Le courage des défenseurs fut brisé, l'ennemi se défendant, d'ailleurs, avec mollesse, Le3 difficultés pou? nous provinrent surtout de l'état acciaenté et boisé des terrains, dans les attaques traîtresses de la population, même des femmes et des enfants. » N. D. L. R. — Cet aveu maladroit de l'échec allemand de-ant Liège se passerait parfaitement de torn commentaire. L'embarras de l'état-major allemand perce à chaque mot. Us forces minimes » allemandes étaient constituées par trois corps d'armée et 30,000 Belges « combattant avec mollesse » ont arrêté la marche en avant de '120,000 hommes de troupes allemandes l de 120,000 troupes allemandes ! Si le but des Allemands était de voir briser leur effort devant Liège, il a, en effet, été pleinement atteint. Quant a l'audace des troupes allemandes il nous semble que l'aide de Dieu ne lui a pas été, jusqu'ici, très favorable. Quant aux « attaques traitresses de la population d, il faut voir dans ce passage la première tentative officielle de justification des atrocités commises autour de Liège et dont la répercussion dans le monde entier doit sérieusement faire réfléchir les dirigeants en Allemagne. IL EST PROUVE... Il est prouvé que lors de la troisième attaque de Liège par l'armée allemande dansla journée d(i août de nomb vCl -rvils iuc-liaient au pe- nner rang de leurs troupes des prisonrèrs belges. Ils espéraient que dès lors nos solids épargneraient les premiers assaillants.! C't^t là un fait réellement barbare 'die toutes les lois de la guerre réprouvent] GOMMENT LES ALLEMANDS ONT PENETRE DANS LIEGS Un oorespondant du « Matin » d'AnverV a eu l'occasion de s'entretenir, à Tongre avec un des raies soldats allemands q sont sarlis vivants de Liège, après la pi miène tentative d'investissement de la ville1 Au second jour de l'attaque, six cents Al Iemands parvmrent a gagner la vLi&e, ci s'aventurèrent dans les rues de la capitale Devant le nombre et sur l'ordre de wallonne. C'est un de ces horarnes-là qui nePointexposer inutilement ses for- il rf\PC In T>órrir>-.~v.* J^ i_• ... Saint-Trond et Tirlemont les Allemands | routes y sont gardées. Par l'ouest, l'on sont parvenus à se faufiler jusqu'à Landen, peut encore échapper aux envahisseurs en dont US Ont OCeimA K irnrp nnr onmyico lnn_ ^,.~.,~~i ~.:n . • .:. , est u'uucue. du co.e ue i esi, au nord et lu assis sud elle est même impossible. Joutes les j. data* Mercredi midi. Il y eut, mardi après-midi, un certain énervement des esprits a Bruxelles. On paraissait assez impressionné par les nouvelles relatives à .les engagements de cavalerie dans la région de jjanden, et ce ne-l'ut qu'assez tard dans la nuit, quand on apprit que Landen .avait été repris par les nôtres, que Ton ura. CeUo nervosité s'explique surtout par la période prolongée de l'attente d'une grande Dala.'ille, et d'ailleurs les informations oHicielles se l'ont de plus en plus rares, parce qu'il importe de cacher à l'ennemi non seulement ia disposition (.las troupes, mais encore tout ce qui pourrait le renseigner plus ou inoins sur les intentions de ceux qui ont la direction des forces franco-anglo-belges. En réalité, il n'y a pas à s'inquiéter : toutes nos chances de vaincre subsistent totalement. L'ennemi, qui s'est réorganisé dans la région de Liège, a poussé qui peu si)s avant-postes pour tàter le terrain, mais partout où il a pris le coutac-1 avec lés nôtres il a été repi i BUbissant des pertes notables. Pour .cornpreulire la portée de ers opérations préliminaires à la batailledécisive il faut se rendne compte du fait que les 'Allemands ont fait passer des troupes en Hesbaye, par la trouée de Visé, et, au sud, par Huy. Les premières ont été sJgnaióes ces jours derniers dans tout le sud du Limbourg-, jusqu'à Hasselt; les secondes ont fait des reconnaissances jusqu'aux avant-postes belges. ]Par ment Iemands et colle position de combat a un caractère licitement défensif, ainsi .que le prouvent les tranchées qu'ils creusent au sud et à l'ouest de Liège. Ceci doit inspirer pleinement confiance, Cc*r le fait que l'envahisseur passe 'de l'offensive à la défensive prouve à l'évidenjce que le plan primitif a été totalement bouleversé par l'héroïque résistance de? Liège. V la frontière franco-allemande, la situation de nos alliés est excellente. Les Français tiennent fermement leurs positions aux abords de Mulhouse et ils demeurent maîtres de la Haute-Alsace et des crêtes des Vosges. Dans tous tes don-tacts avec l'ennemi, la supériorité Ce l'artillerie française a été incontestable et la cavalerie française a maintenu tout son ascendant sur la cavalerie allemande. De ce côté encore, la menace dà l'attaque brusquée sur laquelle l'Allemagne a toujours compté pour envahir la France dès les premiers jours de la guerre est totalement écartée, et, en plusieurs endroits, les Allemands sont passés à la défensive. .On verra dans le communiqué ofiieiel du ministère de la guerre, que nous publions plus loin, que les troupes françaises ont infligé un sérieux échec aux Allemands à àpincourt, leur prenant plusieurs canons. D'autre part, à Château-Salins, en Lorraine allemande, la pression française se fait d'heure en heure plus énergique. La victoire allemande n'était possible qu'a la condition que l'action des armées de Guillaume fi fut foudroyante. Or, voilà dix jours quie la guerre a commencé et les Allemands, qui croyaient en deux jours atteindre la frontière française en passant par la Belgique, sont toujours retenus dans la région de Liège; ils n'ont pas franchi l'est français. Par contre, la Russie est prête aujourd'hui à l'action la plus énergique; ses légions innombrables commencent) à déborder dans la Prusse orientale; le Ilot russe va se déverser sans Un sur l'est allemand, où on ne pourra lui opposer que des forces relativement faibles. Ou bien l'Allemagne devra se résigner à l'invasion russe sur une grande partie de son territoire, ou bien elle devra ramener en arrière vers ses frontières de l'est une notable partie des forces qu'elle a massées contre la Belgique et ia France, ai alors c'est son écrasement irrémédiable du côté du Rhin. Telle est ia situationde l'Allemagne à Fheure actuelle, après la première semaine de cette guerre monstrueuse qu'eue a déclarée a bsne grande partie de l'Europe et pour litquplic elle a commencé par violer les droits les plus sacrés de peuples qui affirmèrent toujours hautement leur amour de la paix. Et qu'on ne s'imugime pas cjue l'Allemagne puisse attendre un seteours efficace quel qu'il soit de son aftiéc l'Autriche-Hongiïe. Colleci a fort à faire pour se défendre et marche de déceptions en déceptions. Non seulement les Autrichiens n'occupent pas Belgrade, qu'ils bombardent chaque joar, mais ait où ils ont prJs contact avec ia vaillantearmée serbe ils subissent des échecs et sont refoulés. Sur la Drina, à la frontière bosniaque, ce sont les mêmes vains efforts des Austro-Hongrois pour entamer leurs adversaires, et une dépèche assure ce matin que, abandonnant l'offensive, ies troupes de François-Joseph en sont, elles aussi,à la période fie la défensive. Les admirables qualitésdont l'armée serbeavait l'ait preuve dans les précédentescampagnes se trouvent ainsi confirmées. Il est vrai que les Autrichiensont cru trouver une facile revanche enbombardant le port monténégrin d'Antivari, mais }i-s alliés des Serbes ont répondu aussitôt en occupant le montTarabosch, qui domine Scutari-, et enbombardant par la voie de terre le portautr"chien de Callaro, qui est dominépar l'admirable position stratégique duLowcen en territoire monténégrin. Enfin, i'AutricheHongrie n'a pas plus dechance avec les Russes qui ont débordé immédiatement sur la frontière hongroise. Toutes les dépèches s'accordenta constater que, dans tous les contactsentre Russes et Autrichiens qui onteu lieu jusqu'ici en territoire austrohongrois, les Autrichiens ont dû céderle terrain à leurs adversaires. Ce n'estpas dans de telles circonstances quel'AutricheIlongrie peut fournir à l'Allemagne une aide militaire, si réduitesoitelfe. La grande guerre européennebrutalement déchaînée so présentecomme un péril formidable pour lapuissance austroallemande. Sans préjuger en rien du résultat des grandesbatailles qui se préparent, on peut dque Pirnpression se piI un for- minable écroulement. ROLAND DE MARES. CÛMMUNiOyË OFFICIEL Mardi, il heures du soir. La situation reste bonne pour notre armée, qui n'est pas entamée. Il y a eu aujourd'hui quelques engagements d'avantpostes à la suite desquels les Allemands semblent avoir battu en retraite. Certains points occupés par eux hier soir et ce matin sont actuellement évacués, notamment Landen est de nouveau en notre pouvoir et les communications sont rétablies avec cette ville. Les Be/ges ont fait sauter im certain nombre de ponts sur le front de ! armée, ce qui peut faire croire à certains engagements d'artillerie. A l'heure acAWlH, aucun renseignement n'est parvenu qui puisse permettre de supposer qve semblable engagement ait eu lieu. D'autre part il est vraisemblable que 'a cavalerie française est intervenue dans l'action. Les nouvelles de notre armée sont très bonnes. Les soldats attendent avec impatience le moment de combattre. Rien à dire du côté de nos alliés. Ils continuent à cacher leurs mouvements et leurs dispositions. Il semble que les Allemands prévoient la défensive car ils remuent la terre à plusieurs endroits pour faire des tranchées. Les peintes qu'ils ont poussées sur nous semblent bien n'être qu'une tentative d'intimidation ayant pour but de frapper l'esprit public et d'amener le gouvernement à composition. H est inutile de dire que cette tentative n'aura pas plus de succès que les précédentes. U SiTUÂTIOM Mercredi midi. Voici le communiqué officiel remis à la Presse : Le mouvement de retraite des Allemands, annoncé hier, s'est accentué. 11 n'est arrJvé aucun autre renseignement. A Liège RENSEIGNEMENTS OFFICIELS 11 est arrivé des nouvelles de Liège, ce matin, au ministère de la guerre. L'état-major allemand s'est installé au couvent du Sacré-Cœur à Cointe. immédiatement, il a fait entourer cet établissement de ronces en fer et de billes de chemin de fer. il ne se croit donc pas trop en sécurité à Liège. Pendant la maUiée, une forte colonne de cavalerie a défilé rue de l'Université -i' dirigeant vers le pont de la Boverie et la gare de Longdoz. D'après les mêmes renseignements ofiiciels, rue Grétry, ils ont accumulé des centaines de sacs de.farine. LA DEFENSE DE LIEGE Gomment l'ètat-major allemand dénature ies faits Un télégramme -lu quartier général allemand dit : « Des tj uveMcs de source frane ont jeté i'inquiétiude clans la population» Il y aurait eu 20,000 Allemands d mes devant Liège, qui ne sorait pas en notre possession. Le fait quo la ville de Liège a été décorée de .'i Légion d'honneur semble confirmer ces mauvaises nouvelles. Le peuple allemand p*»i être certain que nous ne lui cacherons rien; nous dirons toujours retraite. Nous lui lais-: nous a raconté sa. sons la parole — En admettant que la guerre dure dix ans, ditil, je n'oublierai jamais cette.nuit atroce !... Nous étions bien six cents qui étions parvenus, sur l'ordre de nos officiers, è. nous glisser dans l'intervalle/ de deux forts et à gagner la ville, pensant que nous étions suivis par la masse de nos troupes » A Liège, la garnison nous a reçu par un feu d'une violence inouïe. Les camarades tombaient comme dos mouches sous cette grêle die. balles et bientôt c'était la déroute. Nous avons fui par toutes ies mes, nous collant aux murailles, rampant sur le sol pour ne pas être vus. Mais les phares des forts se mirent à donner et a nous « chercher », nous plaquant brusquement en pleine lumière. Et toujours il y avait des soldats belges, a point nommé, pour nous tirer dessus ! A un certain moment je me trouvai seiul, fuyant toujours et tachant d'éviter les longues gerbes de lumière blianche qui semblai'ent fouiller la vil/le et, à tout moment, me découvraient. Une rafale de plomb passait alors sur moi et, d'un bond, je remtrai'S dans l'ombre, rampant, glissant, tirant parti de tous les reliefs d'architecture pour m'abriter et atteindre la campagne. )) Je ne sais pas comment je suis parvenu à regagner nos lignes, mais j'ai îa^ conviction qu'il n'y en a pas vingt des nôtres qui s'en sont tirés î... » LES ALLEMANDS AMENENT DE L'ARTILLERIE DE SIEGE Le correspondant à Maestricht du Telegraaf a envoyé la dépêche que voici : a Je reviens du front de l'armée allemande. La colonne d'attaque des Allemande est massée près de Herstal. La garnison des Allemands dans Liège est peu importante. Une autre colonne, avec une forte division d'artillerie, semble se porter dans la direction de Namur. Liège se Le combat sous les forts de pourvu';! toujours. Hier midi, l'artillerie belge a fait sauter deux fois le pont de bateaux jeté sur la Meuse, à. Herstal. Les pontonniers allemands l'ont rétabli, s'exposant plus d'une heure à un feu effrayant. Les Allemands avaient évidemment un besoin impérieux de ce point pour le tr« port de la lourde artilleriede siège qui vient de leur arriver de Magdebourg. Chaque batterie étant attelée de huit chevaux, les lourds mortéers passèrent le pont. Us furent partielle).teirt dirigés contre les forts de Liégp, "tandis que le plus grand nombre de ces mortiers, encadrés de régiments, prenaient le r-hem in de Namur. Une armée allemande campe toujours près de nos frontières, pour surveiller les s de communication. Les Allemands .iiuent d'ailleurs à concentrer des masse* considérables de troupe». LA CAVALERIE FRANÇAISE A BRUXELLES Un grefc détachement de cavalerie frane est arrivé dans notre ville hier soir, soldats ont été logés dans nos caserat sont enchantés de l'accueil qu'ils ont réacontre. Les officier * logent chez les haAprès les recommandations d'usa[ue[ font ordinairement les chefs militaiquant a l'attitude à observer par leurs svboidonnés, les soldats francais ont ou ta permission de s'absenter des casernes pendant la matinée. C'est ainsi que les Bruttjlois ont pu en rencontrer, fraternisant leurs frères d'armes belges et la poon. INCORE UN AEROPLANE ALLEMAND i aéroplane ail émana a survolé. Bru* Mes mardi vers 5 heures. ^ Vive curiosité parmi le public qui circui t en ville. aéroplane portait sous les ailes ia c MX de Prusse. LES AVIONS A la demande dt-i aviateurs belges on a dit dans l'armée de tirer sur n'importe qiel aéroplane. Plusieurs de nos appareils étaient rentrés vers criblés de balles, alors qu'ils n'ait pas quitté a zone de l'armée belge, ne sert à rien de tirer sur des avions qtà planent toujours hors d'atteinte. |l serait désirable que la garde civique siive les ordres donnés à l'armée et ne ♦Je plus dans la rue, au risque de blesser >s passants. Seyant Tirlemont _ Le premier combat d'une certaine importance a eu lieu entre Tirlemont et SaintTrond, aux environs , d'Ors-maelüussenhoven. Des forces importantes de cavalerie allemande, évaluées à plusieurs milliers d'hommes et munies de mitrailleuses portées à dos de cheval, ont attaqué le régiment de lanciers envoyé à leur rencontre, en avant de Tirlemont. Le combat commença à la carabine puis les lanciers chargèrent et mirent en déroute une partie de leurs adversaires. Ceuxci arrivèrent alors en force et mirent en action leurs mitrailleuses. ces, le régiment de lanciers recula après une énergique résistance. Nous avons perdu deux officiers, dont un commandant, et un lieutenant ainsi qu un très petit nombre d'hommes, tant |ués que blessés. ï Les combats ont recommencé ce matin, sur le front de SaintTrond-Jodoi-gne, où la cavalerie allemande a tenté loftensive. Jusqu'ici elle n'a réussi à percer nulle part. Nos troupes avancées restent sur leurs positions. Il est probable que ces engagements vont augmenter d'intensité aujourd'hui et les jours suivants. De notre côté, comme du côté allemand, il n'y a eu jusqu'ici que des troupes d'avantgarde engagées. Les envahisseurs ont montré hier et aujourd'hui des sentiments - peu humains. Sous prétexte que nos soldats se sont retranchés dans des maisons, bordant les routes et y ont fait le coup de feu, ils incendient les habitations et ont tué les occupants de ces demeures, la gare et plusieurs maisons de Landen fit été détruites par le feu. Les mêmes &cès sont signalés dans le Limbourg. UNE RANDONNÉE VERS LES LIG*ES AVANCÉES il nous a été donné mardi de parcourir uae partie le fient de nos troupes et nous rapportons de cette randonnée l'impression que toutes les dispositions sont prises pour faire à l'ennemi un accueil « chaleureux ». Partout où nous sommes passés, on savait les Allemands tout proches. Le canon avait tonné pendaat une partie de la ma. pée, et de sérieux engagements avaient eu lieu entre l'avant-gerde ennemie et nos troupes. C'est lire que tout le monde était sur le qui vive. Los soldats et les officôers que nous airons pu interroger sont pleins de courage et d'entrain et lies régiments qui n'ont pas eneore pris contact avec l'ennemi sont inpatients de .e voir à portée de leurs mausers. Aux avant-postes, sur la ligne des tirailleurs, gradés et soldats sont anxieux d'avoir des nouvelles sur la situation générale. Avidement ils se jettent sur les journaux de la nuit, que nous leur cédons avec plaisir, complétant Je notre mieux les renseignements connus déjà. La grande bataille était attendue depuis le irjlin et la vigilance des troupes était extrtme. Si ce n'est pas aujourd'hui ou mercredi,disait-on, il n'y aura rien ; c'est que mands abandonnent la partie de r<* Kous avons ippri? depuis lors qu'en de'ic'o' des engagements signalés, du côté de dont ils ont occupé ia gare par surprise, lun di dans la matinée. Le train de lu h. 10 du matin arrivant a hauteur dé la gare de Landen vit tout à coup les rails obstrués par une charrette de loin placet* en travers la voie. Le machiniste aussitôt ralentit, et le chef de tram s'avança pour .voir ce qui se passait. Au même instant des uhlans surgirent et firent prisonniers le chef-garde et le machiniste. Le train fut confisqué. Un certain nombre de voyageurs,s'étant rendu compte de ce qui se passait, réussirent cependant à fuir. Les Allemands visitèrent le train et confisquèrent les papiers du chef-garde. Les uhlans (16e) interrogèrent leurs prisonniers qu'ils traitèrent du reste avec une parfaite courtoisie, leur offrant des cigares et des cigarettes, et s'entretenant avec eux en mi excédent français. L'un des officiers avoua qu'il connaissait parfaitement la région et qu'il y venait régulièrement depuis trois ans ! Un autre officier allemand tenait entre les mains un journal bruxellois dont il traduisait au fur et à mesure les passages intéressants. Avant le train de Bruxelles, les Allemands avaient pris un train venant de Statte et plus tard, ils réussirent encore à s'empaner d'un train venu de 'famines. Pendant l'aprôs-n. i'i de lundi, *t durant la nuit de lundi à mardi, d'importants contingents ennemis — cavalerie, artillerie et mitrailleuses — passèrent par Landen. Parmi la cavalerie, on remarqua surtout des hussards de la mort et des uhlans. Un groupe de cavaliers allemands convoyait neuf civils liés ensemble par les poignets. C'étaient, disaient d'un air dégagé les officiers, des habitants des environs qui avaient tiré sur la troupe ! Ils devaient Cire pendus ! Les Allemands, grâce à la couleur de leurs uniformes, passent inaperçus, paraitil, et se confondent absolument avec les champs qu'ils traversent Le jour ils n'avancent que prudemment, mais la nuit, grâce à la connaissance parfaite de La topographie du pays par leurs officiers, ils parcourent des étendues assez considérables et surgissent là où on les attend le moins. Leur service d'éc'^ireurs est merveilleusement organisé et ils ne ménagent pas leurs troupes d'avantgarde, dont ies trois quarts ne revoient plus le gros de leurs troupes. Les prisonniers faits par nos troupes sont toujours nombreux. Mardi, à 4 heures du soü\ trois officiers allemands faits prisonniers, uhlan, dragon de la mort, et un troisième dont nous n'avons pu identifier l'uniforme, ont été ramenés de Louvain à Bruxelles, d'où ils devaient être dirigés sur Anvers. Partout sur leur passage, ils obtinrent un vif succès de curiosité. Balafrés et gantés, les captifs avaient l'air plutôt déconfits et, résignés, silencieux, ils prenaient place, entre deux gendarmes, baïonnette au canon. Les gardes civiques qui les virent passer n'avaient pas l'air content et nous en entendîmes qui disaient : « Mais on ne va donc plus nous en laisser, à nous autres 1 » Malheureusement nous croyons qu'il n'ont pas à redouter cettr- éventualité. E. T. REGIT DE FUGITIF On entre à Liège encore aisément, mais il n'est pas facile d'en sortir. Les Allemands qui investissent la cité ardente réservent surtout leurs balles pour les fugitifs. Depuis qu'ils sont nos maîtres, ils nous font connaître leur volonté par un tas de proclamations. Plus de quinze placards différents couvrent nos murs. Ils sortent des presses delà « Meuse »j dont les Allemands se sont immédiatement emparés. Préférence qui a indigné les rédacteurs vie ce journal. Partisans a leur manière de -n liberté de la presse, ils ont supprimé toutes les feuilles liégeoises. L' « Express », le « Journal de Liège », la « Dépêche », 'a « Gazette de Liège » et la « Meuse » devront attendre la libération du sol pour reparaître. A neuf heures du soir tous les cafés et établissements publics doivent être fermés et les habitants ne peuvent plus sortir. Ils s'enferment soigneusement chez eux verrouillant leurs portes. Pendant La journée, certaines rues sont encore très animées et les Liégeois échangent des idées sur la situation, tandis que p&ace SaintLambert et au boulevard de 'a Sauvenière s'alignent de nombreuses pièces d'artillerie. L'attitude des Allemands en général est plutôt correcte, ils semblent très ennuyés d'avoir à luttercontre notre pays. Et ils. ne ressemblent oas aux abominables bandits qui ont commis une série d'atrocités dans certaines communes de la province de Liège. Dans les magasins, jusqu'à lundi, Ju moins, ils soldaient ce qu'ils achetaient. Avec orgueil, les Liégeois savent que tous les forts tiennent bon et qu'ils sont munis de vivres et d'approvisionnements pour plusieurs mois, dit-on. Ils attendent la délivrance et espèrent qu'elle sera prochaine. Ils comptent beaucoup sur les Français et l'année. Lundi, ils s'impatientaient déjà de ne pas les voir venir. Nous avons dit plus haut que la sortie est difficile. Du côté de l'est, du nord et lu prenant mille précautions, mais à la première imprudence des balles sifflent autoa-r du fugitif. Les Allemands répandaient dès lundi le bruit que les Français étaient battus dans les Vosges et en Alsace, et qu'avec dea forces écrasantes', ils allaient s'emparer de tout noire pays. A Liège môme, ils sont peu nombreux... » Tel est le récit de ce Liégeois fugitif.; Nous ne le donnons qu'avec certaines réserves, comme un simple document anee* dotique des jours que nous traversons.. L'HEROÏSME DU PETIT CAPORAL Le major Jeanne, qui a combattu à liège, où il échappa miraculeusement à la mort, raconte ce {'.-ait d'héroïsme d'un jeune soldat de son régiment, le caporal Sapin. — « C'était à Be-jlaire, au-dessus de Jupiiile, sur la rive droite de la Meuse. Une batterie prussienne nous tirait dessus. Le caporal Sapin, un garçon de dix-huit ans, se glissa à gauche de la batterie et la prit en enfilade. A trois cents mètres, abrité derrièue un mur, il la prit sous le feu de et abattits excessivement les officiers, sousofficiers et servants des pièces. La. batterie allait être réduite ainsi au silence lorsque la dernière pièce fut traînée vers le mur derrière lequel tirait Sapin — peut-être bâen que les Allemands ont cru qu'il y avait là un peloton tout entier — et réduisit les briques en miettes tout en mettant le caporal* Sapin hors de combat. » N'est-il pas vrai qu'il s'est conduit en héros et que l'histoire grecque ou l'histoire romaine ont peu d'exemples à nous offrir comparables à cette manifestation d'abnégation et die sacrifice à la Patrie ? » LES OPÉRATIONS MILITAIRES FRANÇAISES LE BULLETIN QUOTIDIEN OFFICIEL SUCCÈS FRANÇAIS TTParis, mardi, 11 août. Un communiqué du ministère de la guerrt du 11 août, à 23 h. 30, dit : Les troupes françaises sont sur presqua tout le front en contact avec l'ennemi. Les soldats français montrent partout un courage et une ardeur irrésistibles. Dans la région des Vosges à Spincourt, les Allemands ont attaque dans la soirée du 10 les avantpostes français qui se sont d'abord repliés devant 1 ennemi, mais ont repris l'offensive avec 1 appui de la réserve. L'ennemi a été refoule avec des pertes considérables. L'artillerie française a détruit une batterie allemande. Les Français ont pris 3 canons, 3 mitrailleuses et 2 caissons de munitions.Les régiments de cavalerie allemande sont très éprouvés. Dans la région de Ghâteau-Sallins, vers Monoel, un bataillon et une batterie allemands provenant de Vie ont tenté d'attaquer les avant-postes. Les Allemands ont été repousses avec de grosses pertes. Dans la même région, le village de Lagarde, en territoire annexé, a été enlevé à la baïonnette. Les Allemands se sont présentés devantLongwy, qu'ils ont sommé de se rendre. Lecommandant a refusé fièrement. (Longwyn est pas une véritable place forte. Elle possède une simple enceinte datant de la seconde moitié du XVII0siècle.)(a; Bruxelles, mercredi, 12 août Le ministre de France à Bruxelles envoie a tous les consuls français de Belgique ia depêche suivante : « Partout où le contact s'est établi entre les troupes françaises et allemandes c'està-dire à partir de Belfort, les engagements qui se sont produits ont démontré la supériorité de l'artillerie française .Dans toutes les rencontres, la cavalerie française garda l'ascendant sur la cavalerie ennemie. Nos troupes ont occupé les crêtes et cols des Vosges et dominent toujour.-: la Haute-Alsace, tenant la ligne de Thann à Aitkirch, un peu en arrière de Muihous-. » Le gouvernement français oppose un démenti formel à ia nouvelle de la violation du territoire allemand avant la déclaration de ia guerre par l'armée française. I! déclare également absolument faux le bruit répandu par les Allemands de l'empoisonnement des puits à Metz par un médecin franGais. » A Paris, la rue de Berlin s'appelle maintenant rue de Liège. »(ai LE PRINCE DE MONACO .. man.i;'. 11 août.Un batai'Won de chasseurs, traversant dólie le territoire de Beau-Soleil, al'objet d'une i,enthousiast, prince de Monaco est venu à ta rené' des soldats français et, dans une vibrante allocution, il a sale:'' les officiers et dats. Il a rappelé qu'il a combat lu en JyTu pour la France, (a)

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