L'indépendance belge

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s.n. 1914, 15 June. L'indépendance belge. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cc0tq5s80v/
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HO Oea2.-ci32a.<esl CN BELGIQUE ET A PARIS <c 85* ANNÉE Lundi 15 juin 1914 administration et rédaction ïî1'. rue des Sables» Bruselle» BUREAUX PARISIENS : 11, plaça de la Bourse ABONNEMENTS : édition quotidienne M3IIE. Un an 20 fr. 6 suis, 10 fr. 3 moi», Sfr. lUÏEMSGiSf.-Dj 23 ir. » 5 fr. » 8!r. TOHGER » 40 fr. » 22 fr. » 12 te. édition . hebdomadaire 'Internationale et d'Outro-meri 50 PAGES, PARAISSANT LE «ramenr an ..... . Vi; franc» SSx. mois,, 1S franc» L'INDÉPENDANCE Lundi 15 juin 1914 Les annonces sont reçuesî A BRUXELLES : aux bureaux du jou' oaC A PAPJS : il, place de la Bourse, & LONDRES : chez MM. Joiin-F, Jones & G®, tiy jfy Snovr Hill, E. C. ; à l'Agence Havas, n° 4 Chcapside E. G.; ei chez Kèyroud & fils, JM. b3814-18, Queen Victoria Street, et T„ B. Bpowq& Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. AMSTERDAM ; chez Nijgh & Yan Ditmar, Rokin, 2» (& ROTTERDAM î même ririr.e, Wynhayen. 413, te ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE ei ES SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf, Moss^ jJV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, à Turin et Rome. '^^EWaYORK î T.B, Browne, Ltd, East42nd StroeW 5201S EOT33ÛK3 EAB. JÔÏ&. SIS PAGE3 BELGE csssEavaxros ils. tt féucbM Édition du matin Aujourd'hui IxA GRÈCE ET LA TURQUIE, par Roland De Marès. LA TENSION GRECO-TURQUE. — L'exode des Grecs d'Albanie. —- Ce qu'on dit à Constantinople. — Appel de recrues en Turquie. LES ETATS-UNIS ET LE MEXIQUE. — La médiation. — L'accord serait proche. LA QUESTION ALBANAISE.—• Envoi d'un navire de guerre anglais $ Durazzo. En Italie. -- La grève de protestation. >- Les' désordres cessent. — Retour au calme. En Autriche. — L'entrevue de Konopischt. En Roumanie. — Le Tsar à Constantza. Lettre de Serbie. Notes du Jour, par J.-B. En France. — Le cabinet Viviani. — La loi militaire et l'emprunt. Les discussions dans la parti socialiste. En Belgique. — La R. P., La statue d'un Wallon. Theophilo Braga. La vie à Mexico. Les Lettres et les Arts. Vient de paraître... Chronique mondaine. Iniormations financières et industrielles. —-Nouvelles diverses de nos correspondants.Revue hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6° page)., —BM—Ml»tr 'IIIHII1 ^BWBC—MMWMMBil — ■! I Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxieme édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. p——a—taBaiwnii mii min*»»!*»» min !■ mu » nunmi—aea BRUXELLES, li juin La Grâce et la ïorpii Quand la paix l'ut rétablie daiis les Balkans, on ' eut l'impression qu'elle n'était p,as laite sue cfes bases solides et .que le remaniement de la carte balkanique n'était pas 'définitif.' L'idée se fit jour immédiatement que la lutte ne pouvait manquer de reprendre'dans un avenir prochain. Or, voici que de sombres nuées s'amoncellent une lois de plus dans le ciel oriental; voici .que la crainte existe d'unè nouvelle guerre, flue l'Europe ne sera jbeût-êtré pas en mesure dlempêcher. Mais ce n'est pas entre les peuples balkaniques proprement dits que se précise la menace; ce n'est pas entre les Etats qui ont conclu la paix à Bukarest que surgit le conflit : c'est entre la Turquie et la Grèce, et ce conflit porte sur une de ces questions qu'un gouvernement, quel qu'il soit, n'est pas maître de régler à sa guise, même en faisant un sacrifice .d'amour-propre, parce qu'il doit compter avec toute la violence du sentiment national surexcité. Nous avons exposé la situation qui résulte des lamentables persécutions .dont la population grecque est victime dans plusieurs régions de l'Empire ottoman. C'est par milliers fit milliers que les Grecs de Turquie sont contraints à émigrer; dans certains villages de Thrace, la population entière a dû partir; ailleurs, les Turcs venant des provinces macédoniennes annexées ù. la Grèce, à la Serbie et à la Bulgarie ont occupé de force les maisons et les terres des Grecs résidant en Turquie. On se trouve, en présence d'une explosion de haine et de fanatisme comme rarement on vit s'en produire une dans cet Empire ottoman pourtant ruiné par toutes les haines et tous les lanatismes. M. A'enizelos a cité l'autre jour au Parlement grec des chiffres précis : des dizaines de mille Grecs de Thrace se sont réfugiés' en Grèce; 20,000 Grecs se sont réfugiés dans les îles voisines de l'Asie-Mineure; 40,000 Grecs sont réfugiés sur la côte de l'Asie-Mineure, attendant que des navires viennent les chercher — et ces malheureux, ayant abandonné tout ce qu'ils possédaient pour avoir ia vie sauve, se trouvent dans une détresse effroyable. Voilà le l'ait, et il faut bien convehir que toutes les explications officielles ou officieuses ne peuvent prévaloir con-:re ce l'ait. .Le gouvernement de Cons-tantinople a protesté à plusieurs reprises de ses bonnes intentions; il a nié d'abord qu'il y eût des persécutions, ïffirmant que "les Grecs émigraient volontairement; il a dit avouer ensuite que des excès avaient été commis, puisqu'il a pris des mesures pour prévenii leur retour et qu'il a révoqué plusieurs fonctionnaires qui n'avaient pas fail leur devoir. Mais les mesures prises sont manifestement insuffisantes, puisque les persécutions continuent et que le patriarcat œcuménique, soucieux d( la sécurité de la population, a décidé U fermeture des églises et. des écoles grec aues H flst de toute évidence que 1( Gouvernement d'Athènes, si désireu: qu'il sait d'éviter tout, conflit avec 1: Turquie et même d'améliorer ses rela lions avec Constantinople, ne peut res ter indifférent en présence d'un tel éta de choses 1 ne peut abandonner le populations hellènes de Turquie au: représailles turques; il a non seulemea le devoir de secourir immédiatement te Grecs en détresse, mais aussi le devoi de mettre tout- en œuvre pour l'aire ces soi; là persécution. Les déclarations faites par M. Veni-zelos à la Chambre grecque sont très catégoriques a ce point ue vue : « La Grèce, a-t-il dit, ne saurait envisager la catastrophe qui s'accomplit sous ses yeux en se contentant de verser des larmes avec les victimes et d'apporter un simple soulagement à leur détresse; » Et M. Venizelos soulignait le fait que, en dehors de ces persécutions, les Grecs sont journellement exposés à des violations des traités et du droit des gens dans l'Empire ottoman. Quand' on sait que M. Venizelos est un esprit politique extrêmement pondéré et que nul plus que lui ne s upplique à atténuer les ressentiments que la dernière guerre a pu laisser subsister de part et d'autre, on doit naturellement interpréter ses déclarations comme constituant un avertissement extrêmement sérieux, et ce serait une erreur de la part des cliri-eants ottomans que de n'en pas tenir compte. Le malheur est que, depuis la dernière guerre, les milieux politiques jeunes-turcs vivent sur l'idée d'une guerre de revanche contre la Grèce. Dès le lendemain de la signature des préliminaires de la paix, à Londres, cette idée apparut c'airement et, quand se posa la question de l'attribution des îles de la mer Egée — question tranchée par les puissances — on ne se gêna nullement pour affirmer, jusque dans las discours officiels, que la Turquie s'opposerait p-.r la force à l'occupation de Chio et de Mytilène par les Grecs. S'il avait encore existé des frontières continentales communes entre la Grèce et la Turquie, il est probable que le conflit se serait déjà produit, mais la Bulgarie a su résister à la tentation de s'engager dans semblable aventure en permettant aux Turcs de traverser les nouvelles provinces bulgares- pour atteindre Salonique. Or, sans la complaisance bulgare, la Turquie ne pourrait attaquer la Grèce, qui dispose de ta maîtrise dans la mer Egée. La nécessi-. té d'obtenir des ressources financières de la France a d'ailleurs contraint les Turcs il la prudence; mais en même temps qu'ils affirmaient leurs intentions pacifiques, ils faisaient l'acquisition d'un « dreadnought », qui devait leur assurer la supériorité navale sur la Grèce et ils s'appliquaient à entretenir le lourd malaise qui pèse sur les relations entre Constantinople et Athènes : on se rappelle comment ils tardèrent à conclure définitivement la paix; quelles exigences ils firent valoir avant de consentir au rétablissement des relations diplomatiques; on sait comment des incidents incessants énervent depuis lors l'opinion publique dans les deux pays. La Turquie, tenue par les engagements qu'elle prit envers ceux qui lui procurèrent les ressources dont elle avait un besoin si impérieux, ne déclarera pas la guerre à la Grèce, c'est certain; mais sa politique peut tendre à acculer la Grèce à l'obligation de lui déclarer la guerre. Il y a une limite à la bonne volonté d'un gouvernement et à la résignation d'un peuple; il y a des situations qu'une nation consciente de sa dignité et de ses droits historiques ne peut admettre sans faire un suprême effort pour les modifier. La tension entre Athènes et Constantinople — tension provoquée par les persécutions dont sont victimes les Grecs de l'Empire ottoman — est donc extrêmement dangereuse et le pire serait à redouter si les grandes influences ne s'employaient pas énergiquement, à la faire cesser. Si un conflit gréco-turc devait se produire, il n'y aurait pas à se faire illusion : ce serait le début d'une nouvelle guerre qui s'étendrait' à toute la péninsule balkanique et qui se développerait dans des circonstances internationales beaucoup plus dil'ficles encore que celles de la première guerre. La Turquie et. la Grèce en venant aux prises, l'Europe serait totalement impuissante à localiser le conflit : aucune force au monde ne pourrait empêcher les Bulgares à chercher à corriger par la force l'état de choses créé par le_ traité de Bukarest. Or, la Bulgarie intervenant isolément ou aux côtés de la Turquie, cela aurait pour conséquence immédiate de pousser .dans la mêlée la Serbie, . le ivlontérrégro et plus que probablement la Roumanie, qui aurait tout à. redouter d'une victoire bulgare. Que pourrait contre un tel déchaînement la diplomatie européenne, qui éprouve déjà tant de peine à régler la seule question albanaise ? Et les difficultés mêmes de la question albamvse n'ajo.uteraient-elles pas à~ la confusion générale au point de détruire en fait l'équilibre des puissances, déjà si précaire, et de provoquer une opposition des grands intérêts qui pourrait mener à une catastrophe européenne ? C'est tout cela qu'il s'agit d'envisager sérieusement en présence- de la situation actuelle et il serait criminel de la part des puissances qui exercent une influence certaine à Constantinople de ne pas en user énergiquement pour amener le gouvernement jeune-turc à faire cesser des persécutions qui constituent un défi à toute civilisation. ROLAND DE MARÈS. raoBQMi""^ — '»»»iwKWiii»iii.aw3wcaac«ap> i LA TIffl GRECO-TORQUE 5 - \ L'annexion des Sles 3 Athènes, .samedi, 13 juin. [■ Les puissances ayant adjugé les îles de la - mer Egée à la Grèce à condition que la (irèçe retire ses timides de l'Elire et cède l'il'e de Sasseno à l'Albanie, le décret d'annexion de Chio, de Mytilène et des autres îles de la mer Egée ne sera pas promulgué aujourd'hui, mais aussitôt après la publication de la loi de cession de Sasseno.. (a) Un démenti Athènes, samedi, 13 juin. On dément que lia Grèce aurait demandé aux puissances de faire une démonstration navale en Asie-Mineure, étant donné qu'elle est décidée à protéger les populations grecques par ses propres forces. Le cuirassé «c Helli acquis dernièrement en Amérique, est parti pour la Grèce^ (a) La notification grecque Athènes, samedi, 13 juin. Le gouvernement n'a reçu encore aucune information concernant lia réponse de la Porte à la note qu'elle a notifiée hier à midi. L'opinion publique, réclame hautement la réintégration immédiate des milliers de réfugiés grecs dans toutes leurs propriétés et l'allocation immédiate d'indemnités pour les dommages subis. (a) Constantinople, samedi, 13 juin. Le bruit court dans les milieux autorisés que la légation de Grèce a remis hier soir à la Porte une déclaration d'après laquelle le gouvernement grec réclame le retour dans leurs villages des réfugiés grecs se trouvant sur la côte d'Asie-'Mineure, la restitution de leurs biens, ainsi qu'un appui matériel pour eux, à défaut de quoi la Grèce déclinerai), toute responsabilité quant aux conséquences du refus. (a) Athènes, samedi, 13 juin. Ghalib bey est rentré à Athènes. Iii a eu immédiatement une entrevue avec M. Streit, ministre des affaires étrangères. Les populations musulmanes de la Macédoine auraient déclaré à- Ghalib bey qu'elles ne sont nullement molestées par les autoritées grecques, qu'elles jouissent de la liberté et qu'elles désirent vivre fraternellement avec l'es chrétiens. Ghalib bey aurait dit à plusieurs officiers la satisfaction de ses coreligionnaires de Macédoine. (a) , Les réfugiés musulmans Athènes, samedi, 13 juin. A Kirsemi, à Tavlankeuy et à Patras,. dans le district de Samsoun, les autorités ont procédé de force à l'installation des réfugiés musulmans dans les maisons des Grecs en obligeant ceux-ci à les nourrir. lue directeur de la police aurait déclaré aux . habitants qui ne se conformeraient pas à ces ordres qu'ils devraient quitter le pays. De- nombreux Grecs d'As.ie-Mineure, en présence des -exactions qui .continuent, s'apprêtent à aller à .Smyrne. Une lettre d'un chef de bande qui s'était signalé par ses mauvais traitements dans le district de Tschesme, lettre qui prouve la connivence des officiers de gendarmerie, est tombée entre les mains de sujets étrangers. Après avoir été photographiée, elle a été remise aux consuls étrangers à Smyrne. Constantinople, samedi, 13 juin. La Porte publie un télégramme du ministre de l'intérieur disant que l'enquête au. sujet des bruits suivants lesquels des bandes commandées par des officiers se trouvent aux environs d'Aivali a démontré la fausseté de ces bruits. Les habitants de seize villages du district d'Edremid ont émigré avant l'arrivée du ministre. Quelques individus ont pénétré dans l'es i>oaiti ques des maisons abandonnées par les émigrés pour les piller. Une quarantaine d'arrestations furent opérées. Il n'y a eu aucun mort ni blessé. Un seul musulman a été. blessé par des chrétiens. En ce qui concerne l'incident de Kara-boroum, le télégramme officiel dit qu'une bande venue d'une île a débarqué- près de Karaboroum et a eu une rencontre avec tes gendarmes. Un gendarme et un douanier ont été tués. Les bandits ont pris la fuite, (a) Appel de recrues en Turquie Constantinople, dimanche, 14 juin. Le ministre de la guerre annonce officiellement qu'en exécution de la nouvelle loi militaire les recrues des classes 1887 jus- • qu'à 1893 qui n'avaient pas servi sont appelées sous les armes. Sept canonnières commandées en France sont arrivées ici. (c) Le Mexique et les Etats-Unis LA MEDIATION Niagara-Falls, samedi, 13 juin. Le protocole signé aujourd'hui dit en substance qu'un gouvernement ù définir plus tard sera constitué au Mexique et devra être reconnu à Mexico à une date à fixer ultérieurement. Ce gouvernement fonctionnera jusqu'à l'élection d'un président constitutionnel. .'(a) Vapeur constitutionnaliste détruit Mazatlan, samedi, 13 juin. Hier soir, le transport mexicain « Guer-rero » a détruit, après un combat près de Guayanas, le .vapeur cons titut ionnali s te « Culiacan l_A Question Albanaise Envoi d'un navire de guerre anglais à Drarazzo Londres, dimanche, 14 juin. Conformément aux décisions prises ' par les autres grandes puissances, le gouvernement anglais a décidé d'envoyer immédiatement un navire de guerre à Durazzo. - (<■') tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE Le retour de Guillaume II i\Viid Part, dimanche, 14 juin. L'empereur est arrivé c.e> matin à Konopischt. (c). L'accident du « Zeppelin 1 » Thionville, samedi, 13 juin. Le (i Zeppelin I » dajis l'accident quil a subij a eu ses trois hélices brisées. Plusieurs hommes die l'équipage ont reçu de fo'tes contusions gar suite de la violence di choc contre la terre. Le « Zeppelin I », qui mesurait 142 mètres de long et cubait 19,000 mètres, avait été mis en service en 1913, (a) ANGLETERRE Les suffragettes Londres, samedi, 13 juin. Les suffragettes ont incendié hier soir un pavillon de cricket, à Reigate, près de Londres, (a) M. Roosevelt à Londres Londres, samedi, 13 juin. -M. Roosevelt, qui est arrivé à Lon 'res, fera mardi, devant la Société de géogre phie, une conférence au sujet de ses découvertes dans l'Amérique du Suid. (a) Le congrès des salutistes Londres, samedi, 13 juin. Dix mille membres de l'Armée du Salut, appartenant à toutes les nationalités, ont tenu oet après-midi un meeting à Ilyde-Park. Ils s'y sont rendue en un cortège du plus pittoresque effet et qui était parti de la Tamise avec 65 musiques. Le congrès international de l'Armée du Salut doit durer treize jours. (a) AUTRICHE-HONGRiE L'entrevue de Konopischt Konopicht, samedi, 13 juin. Après avoir pris congé de la duchesse de Holienberg et l'avoir remerciée de son hospitalité, l'empereur Guillaume, accompagné de l'archiduc François-Ferdinand, s'est rendu il 10 h. 30 à la gare de Beneschau, d'où il est parti à destination de Wiidpark. L'Empereur et l'archiduc ont échangé des adieux empreints de la plus grande cordialité. Quelques instants auparavant l'archi-d-o avait remercié de sa visite le grand-ariïiïtù von ïirpitz. Konopicht, samedi, 13 juin. ■ Samedi après-midi l'empereur Guillaume et l'archiduc François-Ferdinand ont fait une promenade en automobile à travers le domaine de Konopicht. Ils ont pris le thé au chfiteau Hubertus, puis soàt rentrés à Konopicht A S heures a eu lieu un dîner de 31 couverts. (a) BULGARSE L'emprunt accepté Sofia, samedi, 13 juin. D'après des informations de source autorisée, 'e conseil des ministres après avoir entendu 'e rapport de M. Tont-chef, ministre des finances, aurait décidé d'accepter - en principe les condit-ion= de l'emprunt ,[c) DANEMARK La question de la dissolution . Copenhague, samedi, 13 juin. Le conseil des ministres s'est occupé aujourd'hui- du mémorandum remis au Roi par le président du conseil au sujet de la dissolution du Land-ting.Dans ce document, le gouvernement exprime l'avis que les députés nommés à vie par le Roi soient compris dans le décret de dissolution au môme titre que les autres. Voici ce qu'a réponcu le Roi : u Je vous rappelle mes déclarations et celles du président du conseil au sujet d'une dissolution possible du Landting. Ces déclarations ont d'ailleurs été dûment enregistrées. Je vous rappelle également ma promesse de prendre en considération les raisons exposées "dans le mémorandum que m'a remis Je président du conseil. Ceci posé, je consens à la dissolution du Landting en exprimant toutefois le désir qiue les députés nommés à vie par le Roi soient exceptés de cette mesure. » Le président du-conseil, prenant la parole, a l'ait au Roi la réponse suivante : « Au nom du gouvernement, je me vois obligé d'insister pour que les membres nommés ù vie soient compris dans le décret de la dissolution. En ce qui concerne l'intervention des membres du Landting appartenant au parti conservateur, il est nécessaire que l'assemblée soit dissoute et que de nouvelles élections aient lieu immédiatement-, afin qu'on puisse s'occuper sans retard des modifications à accorder à la question. L'attitude du Roi dictera aux ministres la conduite à tenir dans le cas où celui-ci jugerait nécessaire de proposer au souverain certaines mesures au sujet des députés à vie, afin de pouvoir effectuer la dissolution dansTesprit qui l'a inspiré et mettre le gouvernement et le Parlement à même de régler définitivement la question relative à la Constitution. » (a) ESPAGNE « République jaune » « République rouge » Rome, dimanche, 14 juin. Le caractère du mouvement dans les Marches et la Romagne est exposé par le « .Mattino » sous une forme tout- ïi fait nouvelle.'i Dans ces deux régions, dit le journal 9") p. c. de la population est organisée dans les villes aussi bien, que -is les campa gnes, mais les organisai".as sont nettement. divisées en deux grands partis poli tiques, le .parti bourgeois .et. républicain qu comprend la classe rjdie jusqu'aux métayers et !e parti socialiste qui comprem les ouvriers des champs et des villes. Ce; deux grands partis* gui «« fi» leurs couleurs jaune et rouge, luttent entre eux par trois moyens différents : la banque, la coopérative et les machines agricoles, et depuis dix ans se disputent férocement le terrain par la guerre faite de boycottage, de sabotage et d'agressions. Or, ta première idée des jaunes, en apprenant. la proclamation de la révolution socialiste, leur montra, en imagination, les banques saccagées, les coopératives dissoutes, le machinisme agricole détruit et, sans hési-. ter, les conservateurs ont proclamé la République jaune pour ne pas être.devancés par la République rouge. (> (c) — L'infante Louise d'Orléans, femme de l'infant Charles, a accouché heureusement d'une fille. (c) ETATS-UNIS Accident maritime New-York, samedi, 13 juin. A deux milles de Nanfucket, le vapeur u Pretoria » est venu pendant la nuit éra-fler le transatlantique u New-York », qu'il a percé au-dessus de sa ligne de flottaison d'un trou de 12 pieds de haut et de 15 pieds de large. L'ancre du « Pretoria » est restée accrochée dans le trou béant. Les voyageurs, réveillés en sursaut par le choc, se sont précipités sur le pont en chemise. Quelques-uns ont même pu toucher l'avant du « Pretoria ». Il s'en est fœliiu de peu que les hommes ^de vigie ne soient écrasés. 11 n'y a aucune victimes (a) 1TALJE APRES LA GREVE A Ancône Ancône, samedi, 13 juin. Aujourd'hui les cheminots ont repris le travail. On a pu rétablir les services publics. Les ouvriers travail-lent le long des lignes à réparer les rails et à rétablir les lignes - télégraphiques et téléphoniques. Cet après-midi, une très nombreuse réunion,qui a eu lieu à la Chambre de travail, a adopté un ordre du jour en faveur de la cessation de toute agitation et à la reprise du travail. La ville reprend son aspect normal.(a) Ancûne, dimanche, 14 juin. Les cheminots ont repris le travail hier soir. La population commence à se rassurer à Fabriano. (c) La grève et la Chambre A la fin de la séance. M. Salandra, président du conseili, répondant à des questions sur l'agitation dans les provinces de Forli, de Ravenne et d'Amcûne, dit que dans son-ensemble la situation s'améliore. Le gouvernement a concentré des forces sur les points où l'agitation persiste encore. C'était le -seul moyen de rétablir l'empire de la loi sans effusion de sang. (Vifs applaudissements.) (a) A Ravenne Ravenne, dimanche, 14 juin. Les services interrompus sont rétablis progressivement. Le courrier qui manquait depuis trois jours est arrivé hier. Le départ des troupes envoyées en province pour réiarbïi r l'ordre a commencé aujourd'hui.Ce matin ont eu lieu, avec une grande solennité, les funérailles du oommiSsaire de police tué par un manifestant Les autorités civiles et militaires y assistaient. Plusieurs discours' ont été prononcés. Le calme est complet à Ravenne ainsi que dans la pïovince. (c) A Bologne Bologne, dimanche, Il juin. Le maire de Forli a télégraphié au » Res-to del C-arlino » pour démentir les nouvelles répandues par plusieurs journaux et seî.-n lesquelles la Basilique San Mercuriale aurait été incendiée. 11 n'y eut, en ? éalite, qu'un incendie peu important qui a pu être rapidement éteint. La Basilique n'a pas été sérieusement endommagée. (c) ROUMANIE LE TSAR A CONSTANTZA Constantza, dimanche, 14 juin. Le Tsar est arrivé aujourd'hui à Constantza. Dès 8 heures, les chaloupes ayant ù bord la mission spéciale s'étaient portées au devant du yacht impérial. A 9 h. 40, le yacht impérial « St-andart » entre en rade, suivi du yacht « Alsnaz ». Les autres navires viennent se ranger dans le port face aux vaisseaux roumains, '.e (( Standart », ù. la coupée duquel se tenait la famille impériale, échangea les salute avec la terre. La famille impériale mit pied à terre, à 10 heures. La famille royale se porta aussitôt à sa rencontre, tandis que la musique entonnait les ' hymnes roumain et russe. Les deux souverains s'embrassèrent cordialement à deux reprises. Les souverains passèrent la revue des troupes qui rendaient les honneurs. Le cortège se rendit ensuite à la cathédrale. Sur le parcours, le ïsar ayant exprimé son admiration pour la tenue d"u 5' régiment de hussards rouges, le Roi fit arrêter sa voiture et donna à ce régiment le nom de Nicolas II. Un « l'e Deum » fut célébré à la cathédrale et un déjeuner intime fut servi dans lé pavillon de la reine Elisabeth, tandis que le président du conseil offrait un déjeuner en l'honneur de M.. Sasonoff. - A 4 heures un thé sera servi à bord du « Standart », et ù 0 heures une grande revue militaire aura lieu. Le Roi a conféré à M. Sasonoff le grand cordon de l'ordre de Carôl, et au ministre de. Russie le grand cordon de l'Étoile de Roumanie. (c) RUSSïE L'affaire Bisping Varsovie, samedi, 13 juin. Le tribunal a rendu son jugement dans l'affaire Bisping. Bisping,convaincu d'avoir commis un meurtre sous le coup de la colin? iet dîavoir falsifié des t-racites, est. condamné ù quatre ans de détention et à la perte de ses droits civils et de son titre ■ de noblesse. Le fhel 4e tentative d'empoi- ( sorjiement a été écarté. La demande de mu se en liberté saus caution a été rejetée. La sentence xa être soumise au Tsar.; (aj A LA DOUMA Séance de samedi Le budget de la guerra La Douma a discuté le budget de is guerre. M. Engelhardt, parlant au nom du centre, a établi qu'en cinq ans, de 1907 à 1912, i le budget de la guerre a augmenté de 50 p. c., et qu'en présence de la situation internationaie les dépenses ne peuvent qu augmenter encore a l'avenir. Etant donnée la réorganisation projetée de la puissance militaire du pays, réorganisation qui doit s'effectuer en cinq ans, les dépenses faites chaque année pour l'armée atteindront probablement le chiffre de 1/2 mil* liard de roubles. Les armements russes sont dépassés par coux de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. L'Allemagne a augmenté ses effectifs du temps de paix ue 30 p. ç. et l'Autriche a accru les siens de 04 p. c., de sorte que l'équilibre se trouve roanpu au détriment de la Russie, et cela est d'autant plus sensible que les conditions de concentration des forces russes sont peu favorables. Bien que i'armée russe soit en ce moment pourvue de tout et que ses qualités militaires soient à un niveau très élevé, il reste cependant encore des lacunes à combler, surtout, en ce qui concerne 1 avancement des officiers, afin de faire en sorte que les postes supérieurs puissent être occupés par des hommes capables et expérimentés. Le chef de la chancellerie du ministère de la guerre a déclaré que le ministère partage absolument les vues de H Engelhardt èt travaille avec acharnement à accroître le degré de préparation de l'arméei à la guerre. Si des manœuvres avec de grandes masses de troupes n'ont pas encore eu lieu avec toute l'ampleur désirable,, c'est pour des considérations d'ordre financier. Toutes les écoles militaires ayant pour but de préparer des officiers ont été l'objet de réformes tend&nt à accroître non seulement leur éducation théorique, mais aussi .leur formation pratique. (Applaudissements à droite et sur les bancs nationalistes.) (a) La Douma a voté Je budget du ministère* d.e la guerre. Le.ministre de la marine a donné de3 explications au sujet de l'annulation, parv voie judiciaire, d'un contrat, conclu avec», un certain Wassiiliew, pour la livraison de charbon à la fliott'e de la mer Noire, L'enquête, a révélé que des irrégularités -avaient: été .commises, par des fonctionnaires, de marine à Sébastopol. L'enquête est main* tenant terminée. (Applaudissements au centre et à droite.) Le budget du ministère de la marine est ensuite adopté en même temps qu une ré- : solution de la commission exprimant la nécessité d'organiser le service de la marine de talle façon que les navires de pre* mière ligne soient constamment prêts à entrer en campagne. M. Tchiehatchow a recommandé au ministre des communications de réclamer des crédits pour ' étudier la question des communications par voie ferrée plus courte* avec les paj-s balkaniques en passant pan la Roumanie. La commission, au moyen de différentes modifications de détail, a augmenté la somme totale des recettes de l'Etat de 49,461,000 roubles, de sorte que le chiffre total des recettes ordinaires et extraordinaires atteindra 3,023,569,498 roubles. D'après les données officielles sur les r.<^ celtes de l'Etat, durant les quatre premiers : mois de L'exercice en cours, les caisses de l'Etat ont déjà reçu environ 26 p. c. du produit supplémentaire proposé par l'a commission.Le budget a été voté dans le texte de -a | commission. La discussion du budget est terminée. La commission du Commerce de la dou-: ma a voté des crédits pour l'installation de mines de charbon aux frais de l'Etat, dans le bassin du Donetz, le charbon entrait- étant destiné aux chemins de fer de l'Etat. La commission estime que de cette fa< çon il sera possible de combattre le syn< di'Cat des indu-tries du charbon. La commission de la marine a voté un crédit pour l'école des cadets de la marine à Sébastopol. (c)' SERBCE Dissolution possible de la Skcuptehma Belgrade, samedi, 13 juin. ■Les trois partis < appartenant au groupe d'oppesition sont résolus de continuer l'obstruction pacifique et de ne pas prendre port aux délibérations de ta Skouptéhina actuelle. . Or. songe, par conséquent, dans les' milieux politiques à une dissolution- de la Skouptéhina pour la semaine prochaine, (c) Lettre de Serbie (De notre correspondant.) BELGRADE, 9 juin. Une crise parlementaire plutôt qu< ministérielle a éclaté et voilà que, du puis dix jours, on en cherche dil'flcilè ment l'issue et la solution. Les élections générales du mois d'avril 1912 ont donné une faible majorité ail cabinet vieux-radical de M. Pa-chilch. Sur le nombre total de 100 députés dont est, composée la SiiO'jpch-tina, les vieux-radicaux n'en ont obtenu que 92. Tout le resta a été enlevé par l'opposition, dont 38 jeunes-radicaux, .21 libéraux, 13 pro, -sisles et deux socialistes. Les travau.v parlementaires mar chaient U-aJement et difficilement

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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