L'indépendance belge

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02 February 1917
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s.n. 1917, 02 February. L'indépendance belge. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/mc8rb6x06k/
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E INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUSVÎS-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTtMES ^ (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: 11. PLACE DE LA BOURSE « UCUnDCni O EETWK>II^I3 1CS17 MOT^ Q ÇTTTr T TTCC Ç TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C BUREAU A PARIS • VENDREDÎ 2 FEVRSER 1S17. ABONNEMENTS MOIS* 17 SHILL'NGS 1 CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH : { f ls-75. En vei te à Londres à 3 h. le jeudi 1 fev. 1 1 AN. 32 SHILLINGS, j - ■ . . . . . - ■ — - " — — ■ —— j - LA SITUATION. - ■■ . «3^^ Jeudi, midi. L'Allemagne estime n'avoir pas suffisamment écœuré le monde par la cruelle sauvagerie dont elle n'a cessé de faire preuve depuis le début de la guerre. La liste de ses crimes n'est pas encore complète et les hommes qui ont charge de ses destinées déploient, dans l'imagination de forfaits inédits, un esprit de ressource dont personne ne songe à leur contester la supériorité. La dernière trouvaille de nosWnnemis dans cet ordre d'idées mérite qu'on s'y arrête, car si les Allemands exécutent les menaces qu'ils viennent de proférer, et provoquent les représailles qu'elles appellent, nous al'lons au-devant d'horreurs dont l'humanité entière aura à< rougir. Dans une note au gouvernement britannique, 1© gouvernement allemand, "affirmant qu'il possède des preuves convaincantes que dans certaines circonstances des navires hôpitaux ennemis ont été utilisés pour 1© transport de munitions et de troupes, preuves soumises par voie diplomatique aux gouvernements britannique et français," annonce qu'il n. déclaré à cette occasion que la circulation des navires-hôpitaux entre Ushant (Brest) Land's End (extrémité sud-ouest de la côte anglaise), Flamborough Head (au nord de Hull), et Terschelling (extrémité nord-est de la côte hollandaise), c'est-à-dire dans la Manche et dans une grande partie de la Mer du Nord, serait dorénavant interdite ! En d'autres termes, les Allemands nous avertissent froidement qu'à l'avenir ils torpilleront les navires-hôpitaux avec la même absence de scrupules avec laquelle ils coulent les navires marchands, car on ne voit pâs bien quelle autre sanction ils entendent donner à leur menace. Les motifs qu'invoqite l'Allemagne-pour essayer de justifier ses actes criminels sont, faut-il le dire, inexistants et jusqu'à présent les cabinets de Londres et die Paris n'ont pas reçu la commun ica-tion diplomatique annoncée. Dès à présent le gouvernement britannique dénie de la façon la plus formelle que des navires hôpitaux aient été utilisés pour le transport de troupes ou de munitions ou contrairement aux stipulations des Conventions de La Haye et de Genève sur la guerre maritime. Dans ces conditions, et vu la menace contenue dans la Note allemande, le gouvernement britannique a prié le gouvernement de Washington d'informer qu'en cas d'exécution de cette menace, les autorités compétentes britanniques exerceront des représailles. D'autre part, le gouvernement allemand a fait remettre aux représentants diplomatiques des Puissances Neutres une Note dans laquelle il annonce sa volonté de poursuivre une guerre maritime "sans restrictions" pour punir les Alliés d'avior repoussé les offres de paix allemandes ! Avec un bel aplomb, le gouvernement impérial affirme qu'il est obligé, pour sauvegarder l'existence de l'Allemagne, de continuer la guerre qui lui a été imposée une fois de plus, en utilisant les armes dont ellei dispose, et que, par conséquent, elle est contraint® d'abandonner les restrictions imposées jusqu'à présent à l'usage de ses forces navales. De plus, le gouvernement impérial demande aux Etats-Unis, eu vue d'éviter des sacrifices humains, de mettre ©n garde les navires américains de ne pas franchir les zones dangereuses indiquées dans un d ocume.nt-a.nnex e. Les mesures nouvelles entrent en vi-"- gueur à la date du 1er février, et seuls e les navires neutres entrés dans les zones •e indiquées avant le 1er février ssiront, -a pour autant qu'il soit possible, protégés ! i- L'Allemagne inaugure ainsi une cam-e pagne sous-marin^ plus rigoureuse et i- plus inhumain© encore que celle prati-3- qué© jusqu'ici et il est clair qu'elle ne i- reculera devant rien, pas même devant une rupture des relations diplomatiques [s avec les Etats-Unis, pour atteindre le y but qu'elle s'est proposé. Ncs ennemis s'imaginent que le sous-marin est-l'arme qui leur permettra de j. vaincre, et c'est ce qui explique un© afc-... titude qui frise la folie. ^ Dans un télégramme officiel daté de Berlin, nos ennemis affirment avoir cou-[. Ié, depuis le début de la guerre jusqu'à [ la fin 1916 des navires ennemis d'un ton-5S nage total de 4,021,500 tonnes et des na-vires neutres d'un tonnage total de j; 537,000 tonnes. Les pertes de la marine [_ marchande britannique seraient, d'après r ce télégramme, de 3,069,000 tonnes, soit -s 15 p.c. environ du tonnage total de ld a flotte marchande britannique avant la n guerre. Les navires alliés internés dans les £ ports des Puissances Centrales représen-c} tent- 189,000 tonnes, dont 173,500 ap-part en an t à la marine marchande bri-i; tannique. 0 Le mois de décembre 1916 aurait été, t s'il faut en croire la statistique alle-■_ mande, 1© plus désastreux jusqu'à ce i_ jour, le total des navires alliés (maris chands) coulés représentant un total d© e 329,000 tonnes. Rappelons à ce propos que l'Allema-u gne avait perdu, au 1er janvier 1917, un i- total de 409 navires, dont 152 détruits et 257 capturés et utilisés par les Alliés, e- représentant 1,260,000 tonnes sur .- 5,200,000, ou 24p.c.du tonnage total que t possédait l'Allemagne avant la guerre, is Depuis la guerre, les chantiers ma- - ritimes du monde entier travaillent j- fiévreusement à remplacer le tonnage dé-e truit et l'Allemagne a fait, dans cet ordre - d'idées, un effort considérable. Le Bureau e Véritas estime que de 1914 à 1916 l'Al-u lemagne a construit 676,996 tonnes et qu'elle a sur chantier 900,000 tonnes, ce r qui équivaudrait à dire que nos ennemis auront, 'avant peu, rempli, et au delà, e les lacunes creusées par la guerre dans . i- leur flotte marchande. Il y a lieu de faire •- remarquer que parmi les navires nouvel-n lement construits par nos ennemis s'en i- trouve un de 56,000 tonnes, deux de 35,000, un de 32,000, trois de 22,000, neuf de 18,000, cinq de 17,000, deux de i- 16,000 et vingt-quatre de 13,000 à ;s 9,000 tonnes. Nous ne disposons pas ;s de chiffres officiels nous permettant cl'in-a diquer exactement l'effort fait par les i- Alliés sur ce terrain qui, au point de vue ■s économique, a une si haute portée1, mais x nous savons que ni en Gra n de- Bretagne ni en France cette question n'a été per-t due- de vue. r Les événements militaires peuvent se résumer en quelques phrases. Devant Riga, les Allemands ont prq-s gressé légèrement au prix de pertes sé- - rieuses; dans les Carpathes, secteur de - Jacobeni, les Russes ont remporté un - nouveau succès > les troupes britanniques e sur l'Ancre, les Français en Lorraine et - les Belges à Het-Sas, ont repoussé des at-s taques allemandes dirigées contre leis e tranchées et les avant-postes alliés; et r clans le Trentin ainsi que sur le Carso, 1 le froid intense (28 deg. sous zéro) met un frein à l'ardeur des combattants. an—MHUCWIWHWHMHBnaaan INTERMÈDE EPISTOLAIRE. Bombardement épistolaire — feu croi (é de notes—tels sont dans le secteur diplomatique les événements saillants de la semaine écoulée. La Note des Alliés au Président Wil-son a répondu à ce qu'on eh attendait: claire, précise, complète, elle ne laisse place à aucune équivoque et forme, à cet égard, un contraste saisissant avec 'a Note des Empires du Centre, fourrée de réticences et cl'ambiguités. Après avoir rappelé les rétroactes de la guerre et souligné la volonté d'agression de l'Allemagne et de l'Autriche, "pour assurer leur hégémonie sur l'Europe et leur domination économique sur le monde," la Note de l'Entente aborde avec une franchise absolue la question posée par le Président Wilson sur les "buts de guerre" des belligérants et qui embarrasse si fort le bloc central. Les développements de la Note sur ce point, dépourvus de tout artifice, sont conformes aux prévisions et constituent la paraphrase de la formule lapidaire de Lloyd George : Sanctions, réparations, garanties. Nous jjouvons releveï avec satisfaction - le passage concernant la Belgique qui a figure en tête du programme de reven- s dication des Alliés: ".Le monde civilisé (- - sait, dit la Nate, que nos buts de guerre. j : impliquent de tout© nécessité et en pre- 3 mière ligne, la restauration de la Belgi- ç è que, de la Serbie, et du Monténégro et j i les dédommagements que leur sont dus." e Vient, ensuite un exposé succinct du r plan de réorganisation de l'Europe basé - sur "la restitution des provinces ou ter- a - ritoire autrefois arrachés aux Alliés par e r la force ou contre le vœu des popula- - tions; la libération des Italiens, des x Slavs, des Roumains et des Tchéco-Slo- - vaques de la domination étrangère; l'a.f- - franchi s piment des populations' soumises Y à la sanglantfe tyrannie des Turcs; le re- n fc jet hors d'Europe de l'empire ottoman, p i décidément étranger à la civilisation oc- ci - cidentale." p K La Note exclut formellement, de la s part des Alliés, tout dessein de "pour- se suivre-, comme on l'a prétendu, l'ester- e: mination des peuples allemands et leur d disparition politique," et elle témoigne du souci "d'assurer la paix sur les principes de liberté et de justice et sur la a~ fidélité inviolable aux obligations inter-'ls nationales. l€S La Note sjjéciale rédigée par le gou-'t-* vernement belge est, en même temps s ! qu'un rappel du douloureux calvaire u- gravi par notre nation infortunée, un et hommage ému à la générosité du peuple ti- américain qui, "depuis le commencement i® de la guerre, a marqué au peuple belge nt opprimé sa sympathie la plus ardente." es Ce témoignage public de gratitude s'ap-le plique particulièrement au comité américain, la "Commission for Relief in Bel-ls- gium," dont on ne saurait trop louer l'ac-d© tivité bienfaisante en vue d'assurer le ra-it- vitaillement do nos malheureux compa-triotes.La remise de ce document diplomatique u_ coïncide, à quarante-huit- heures près, a avec le dépôt d'une nouvelle Note des n- gouvernements allemand et autrichien a- qui a été communiquée aux représentants d© des Etats neutres à Berlin et à Vienne. ne L'Allemagne essaie, une fois de plus, en "ès travestissant les faits, de rejeter sur les ût Alliés la responsabilité d'avoir déchaîné la guerre et d'en vouloir la prolongation. ■la Reprenant un des thèmes favoris sur lesquels elle a, depuis quelque temps, exécu-eis té le plus grand nombre de variations, n" elle affirme n'avoir pris les armes que P" "pour la défense de sa liberté et de son ■i- existence." Tandis que les méchants Alliés veulent son "anéantissement," é, elle ne poursuit que des buts purement e- défensifs, et ces buts, dit-elle, "sont at-06 teints." L'occasion est belle, pour le r_ président Wilson, de prendre acte de ie cette déclaration et d'en tirer la conclusion qui s'impose en invitant l'Alle-a~ magne à prouver la sincérité de ses in-in tentions par l'évacuation des territoires qu'elle occupe;; ce serait le moyen vrai-îs> ment décisif d'ouvrir la port© aux pour-ar 23ial^ers 8® paix. -116 La Belgique a, une fois encore, les honneurs d'un couplet spécial. La vio-a" lation de la neutralité belge, tenue pair ^ le chancelier lui-même, dont l'histoire a G" enregistré l'aveu, pour "un acte oon-re traire au droit des geais" dont il est dû 111 réparation, comment désormais la justi-fier ? C'est décidément- la tache de sang de Macbeth que rien ne parvient à effa-c.e cer. Ah ! l'Allemagne sait bien où 1© bât la blesse, elle semt monter autour a' d'elle le flot grossissant de la réproba-ns 'taon du monde civilisé, elle- n'ignore pas r.6 qu'elle est condamnée sans rémission par le verdict de la conscience universelle... II n'importe. ! à tout prix elle entend s© ;î® déohar-ger d© cette responsabilité qui y l'enveloppe et l'étreint comme une S' tunique de. Nessus, et avec une tr.an-a quille audace elle; affirme que. c'est l'ag-as neiau qui a provoqué le loup. Elle ré-u" édite la fable absurde, imaginée pour eB les besoins d'une cause indéfendable, de !c la Belgique violant sa propre neutralité !ls en concluant une convention militaire 10 avec l'Angleterre et la France. Cent r~ fois déjà la. calomnie' a été percée à jour. On sait en effet que. non seulement pa-"e . reille convention n'a existérmais qu'elle n'a même- pas été envisagée et que tout °/ sei réduit à des conversations, amorcées par l'attaché militaire anglais, sur l'é-ventualité de mesures protectrices à 111 prendre en cas de violation du territoire es belge. C'est la-dessus que l'Allemagne ^ a bâti une sombre histoire de trahison, dans le but de discréditer sinon de dés-, es honorer la Belgique, aux yeux des neu-très. Ceux-câ à l'usage desquels sont ré-°' digées toutes ces formules r.etentis-santés: guerre "imposée" à l'Allemagne dont on projette "l'anéantisse-s ment," Beûgique coupable- et punie— ceux-ci, même l.ss moins clairvoyants et les plus rebelles à l'évidence, ne finiront-ils pas par se dire: "qui trompe-t-on ici ? m. C'est pourquoi la Note spéciale du U1 gouvernement belge, s© référant simple-ll~, ment à la vérité historique, n'est pas-un ~u document superflu. On ne saurait trop lie' le répéter: la Belgique, forte de sa cons-cienoe pure, fidèle jusqu'au sacrifice à se?, obligations internationales, incarne le droit outragé et apparaît comme la protestation vivante contre les abus d© ' la force. A la. face du monde civilisé:et se pour l'édification dieis neutres, elle at-r" test» une fois de plus'et la justice' d© sa îr cause et l'iniquité dont elle est victime. a_ * * es * o- Le message du Président Wilson. f- Le message adressé par le Président es Wilson au Sénat américain est un docu- e» ment d'ordre à la fois juridique, philoso- i, phiqùe et politique apj^elé à susciter les c- commentaires les plus divers et îes plus passionné.-. la II était à prévoir que le Président Wil- r- son ne renoncerait pas t. sou intervention r- en faveur de la paix, ci --ne i:'s Notes if de l'Entente et des Puissaiicqs teuti'ales oigne ne clôtureraient pas la discussion; il isrin- semble, au contraire, qu'elles n'aient ur la fait que l'amorcer et qu'il faille s'atten-inter- dre à voir se dérouler 1© débat dans toute son ampleur. Cette fois, sans interpeller gou- directement les belligérants, M. Wilson emps expose , devant la Haute Assemblée amé-vaire ricaine des projets pacifistes dont la por-i, un tée dépasse de beaucoup l'enceinte où ils eujjle ont été développés et dont le retentissement nient ne jjeut manquer d'être considéra-beige ble. En persévérant dans ses initiatives nte." pacifistes, en voulant mettre un terme à s'ap- la guerre qui ensanglante le monde de-a"mé- puis deux ans et demi, nul doute qu'il : Bel- n'obéisse aux mobiles les plus élevés et ■ l'ac- aux jnéoccupiatioiis les plus nobles, sans le ra- même qu'il y ait à rechercher s'il faut mjrn- faire une part au désir, d'ailleurs légitime, d'attacher son nom à l'œuvre gran-lique diose de la pacification de l'Europe. près, Si, parmi les idées maîtresses qui for-3 des ment la tram© du message présidentiel, chien quelques-uns appellent les réserves les tants plus formelles, il en est beaucoup d'au-snne. très, par contre, "qui doivent recueillir is, en l'adhésion de tous les esprits libéraux : ir les c'est ainsi notamment que l'on s'accor-liaîné dera avec M. Wilson pour réclamer l'éga-ition. lité des droits pour toutes les nations, r les- petites ou grandes — la liberté des com-xécu- munications et des débouchés sur la mêlions, pour tous les Etats—la limitation géné-que raie des armements—le droit absolu des e son peuples de disposer de leurs destinées— lants la création d'une Ligue des Nations en :nt," vue de garantir la paix et la justice dans ment le monde. it at- Quand il préconise' une paix "digne it le d'être garantie et préservée, une paix qui te de recueillera l'approbation de toute l'hu-nclu- manité," ce sont là de sages paroles di-All-e- gnes d'être méditées; quand il proclame s in- que cette paix "doit reconnaître et accep-oires ter le principe que les gouvernements revrai- çoivent tous leurs pouvoirs du consente->our- ment ^es peuples gouvernés ,et qu'il n'existe nulle part aucun droit qui per-?, les mette de transférer les peuples de poten-vio- tat à potentat comme s'ils étaient une ; par propriété," comment ne pas souscrire ire a pleinement à un vœu aussi conforme à oon- l'idéal démocratique qu'à la justice in-3t dû tel-nationale ? Quand enfin il demande justi- "qu'une puissance soit créée qui garan-sang tisse la durée des arrangements et qui effa- soit plus forte qu'aucune nation maintenu le nant engagée dans la guerre, ou qu'au-itour cune alliance déjà formée ou projetée, de ro'ba- telle sorte qu'aucune nation ou qu'aucun e pas groupe d© nations ne puisse la dominer i par ou y faire échec," nous ne pouvons que lie... nous rallier à cette suggestion, encore ad s© que la formule qui l'enveloppe soit bien î qui vague et demande à être précisée; car il quelle serait la puissance internationale it assez forte pour rappeler et surtout pour i- contraindre au respect de leurs engage-,e ments les nations qui jusqu'ici les ont -r impunément violés; sans même qu'une il voix autorisée s© soit fait entendre pour 5- élever la protestation de la , conscience > universelle ? 's Le silence observé par le. président Wilson lui-même lors de l'agression dont l" la Belgique a été la victime n'est-il pas ls à cet égard, singulièrement démons-a tratif ? |l Tout en reconnaissant qu'il appar-tient aux. belligérants seuls de régler | les clauses du traité de paix et que l'in-j te-rvention des Etats-Unis ne devra s© j_' produire que pour élaborer le futur statut pacifique du mcnde-, M. Wilson essaie de dégager îes éléments d'un o o arrangement durable et, à son sens, la I première condition est qu'il n'y ait ni ' vainqueurs, ni ^aintus. "La paix, clit-j. il, doit être un© paix sans victoire." r C'est, à ccu|i sûr, la pairtie' du message que. sera le plus vivement discutée et le plus froidement accueillie par l'opinion L_ publique européenne. Un coup nul, . une paix boiteuse1, une côte mal taillé© ^ entre l'es frénésies pangermanistes et les r aspirations die l'Entente, est-ce vrai-ment le moyen que M. Wilson croit IS efficace jiour atteindre le but _ qu'il poursuit? Une paix blanche ne se-q l'ait pas la paix organisée dont il sou-s liaite voir établir les assises durables. L'impérialisme germanique botté, cui-e rassé et casqué ne désarmerait jias et con-j tinuerait à couvrir l'Europe et le monde de son ombre menaçante. D'autre part, comment une paix sans victoire apporte-e rait-elle les justes réparations dues aux pays ravagés et rançonnés comme le nô-_ tre ? Qui dédommagerait la Belgique des ruines matérielles qui s'y accumulent de-j puis deux ans et demi ? Qui panserait nos blessures industrielles et commerciales ? Sans indemnité, comment restaurer notre e vie économique et relever notre crédit ? e Lors donc que l'on tente d'adapter lea ^ modalités théoriques de la paix, telles que les conçoit le Président Wilson, aux con-p dirions positives de la guerre actuelle, on mesure toute la distance qui sépare le do-j maine purement spéculatif du rude ter-rain de la réalité. La partie la plus curieuse du message e et peut-être même la seule vraiment ori-ti ginale réside dans le projet d'extension r de la doctrine Monroe aux relations mu-e tuelles de tous les Etats du monde. Si le e lecteur veut bien nous suivre, nous en u ferons prochainement l'objet .'l'un ex a -• r men spécial. JULES COUCKE. 111 vague tïb c* ^ ^ -5 ~, '~ ~ — ne — " «LETTRE DE RUSSIE. :é- — , $ ——- ' yDe notre correspondant.) j Pour les victimes de la guerre. 3 Le "Cri de détresse" de Maeterlinck, t publié dans le "Figaro," et les appels • parus dans i' "Indépendance Belge" en - faveur des,enfants belges ont vivement } ému nos compatriotes de Russie. ^ La durée inattendue de la guerre et . 5 le régime cruel auquel les-occupants ont " soumis notre malheureuse patrie sont 1 réellement pour la Belgique une épreuve 2 imméritée. De plus l'avenir du pays, la 3 jeunesse, l'enfance courent un grand > péril. Il est temps que ces appels soient en-" tendus. Sans doute les comités de ravi-" taillement belges, américains et autres " et le gouvernement belge ont fait beau-" coup pour soulager les infortunes de tant - de nos compatriotes et sauvegarder la - santé publique. De tous" les pays - sont venues des souscriptions nom- - breuses, importantes. Nos compa-1 triotes de Russie ne sont pas restés en arrière. Des souscriptions ont été cen-i tralisées à Pétrograd par un comité'spé- - cial en faveur des victimes civiles de la i guerre. Le cercle belge de la même > ville a recueilli d'importantes souscrip- - tions pour les prisonniers belges, soldats t et civils, en Allemagne. Dans d'autres . centres de l'empire, de fortes sommes t ont été recueillies. Nous avons pu > juger, d'après des listes publiées par le ■j cercle belge de Pétrograd, que beaucoup de nos compatriotes ont fait leur t devoir. L'enfance belge. A présent que de nouveaux appels sont lancées en faveur de l'enfance belge il faut faire un nouvel effort. Il y a en L Russie (comme au Canada, aux Etats- : - Unis d'Amérique, en Argentine, au i Transvaal, en Egypte, et en d'autres : 3 pây s encore) de nombreux Belges ar- ] s rivés à de belles situations. Quelques- : uns ont acquis d'honnêtes fortunes, - d'autres une large aisance. ; i Nous pensons que le meilleur moyen s est de créer de nombreux eomik-. locaux ; 3 dans les principaux centres où résident ■-«X • ' les Belges et surtout dans les diverses agglomérations industrielles où la population belge est importante. C'est le plus sûr moyen d'atteindre tous nos compatriotes. Mais tous les comités locaux devraient envoyer les souscriptions recueillies, avec listes justificatives, au Comité central de Pétrograd, qui, grâce 'l à l'intervention de la Légation de ll- Belgique, peut obtenir de la chancellerie des Opérations de e Crédit du Ministère des Finances des 'a transferts de roubles au pair pour l'é-lC' tranger, .c'est-à-dire sans perte de change. C'est là un signe décisif de la bienveillance du gouvernement impérial •' à l'égard des Belges. Le Comité central publierait ensuite les listes de souscrip--i- tions. it Les premières souscriptions émanaient la des Russes et d'étrangers aussi bien s que des Belges. Nous pensons qu'étant i- donné le grand nombre de réfugiés et i- les infortunes" à charge des Russes, des n Polonais, des Arméniens, il faut éviter i- de s'adresser à ceux-ci. Mais, dans di-- verses entreprises russo-belges, il y a des la étrangers qui doivent toute leur fortune ie aux Belges, les uns ayant fait leurs étu-> des en Belgique, d'autres occupant dans ls des entreprises belges des situations luis cratives largement rémunérées et do-:s tées de jolis tantièmes. Si ces étrangers u reçoivent un appel, une circulaire., nous le pensons qu'ils ne pourront pas ne pas i- participer, à une pareille œuvre de bien-ir faisance ; ce sera, au fond, de leur part, témoigner un peu de reconnaissance à la Belgique pour le bien Qu'elle leur a ls fait. ;e. Nous disons qu'il ne faut plus s'adres-:n ser aux Russes. C'est qu'il y a en Rus-•*- sie tant de réfugiés des provinces occi-u dentales (Pologne, Lithuanie, etc.), et ■s surtout d'Arménie. Sans doute il y a, r- parmi eux, des hommes pouvant travail-i- 1er, mais il y a tant de vieillards, de femmes, d'enfants. L'Arménie turque a particulièrement souffert. Ici le meur-n tre et le pillage ont été systématique-x ment organisés. U ^ous u\ons déjà dit que le nom SSème année. No 29

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