L'INDEPENDAVCE , . [administration et redaction : bureau a paris.: VFfcJrSRËiQI 24. MJlS 19f£5 f 3 mois, 9 shilungs tudor house. tudor st.. e.c. 4 11. place de la bourse -* .».«« ^ abonnements \ 6 mois, 17 shillings TÉLÉPHONE: CITY 3960 TEL. : 311-57 eî 238-75 En vente à Londres à 3 fl. le jeudi 23 mai tl an, 32 shillings LA SITUATION : v.i^.uu ; jj.iiu.-i. Un bruit sensationnel circule parmi les troupes allemandes et est colporté par les prisonniers boches, jusque dans les lignes alliées, où évidemment il perd sensiblement de son effet ! La rumeur veut que le maréchal Hindenburg soit mort ! Le silence de la presse germanique, au sujet du maréchal, donne un certain crédit à cette, information; qu'elle soit apocryphe ou non, elle ne peut modifier ta cours des événements qui nous inspire toujours la plus grande confiance. Certes, nous n'atteindrons pas la victoire sans efforts, et il se peut que nous ayons encore des moments pénibles à traverser. L'horrible bête n'est pas morte et se défendra avec toutes ses griffes jusqu'à épuisement; nous ne nous faisons pas d'illusions. La prochaine ruée pour laquelle elle tend actuellement tous ses nerfs, sera formidable, et nos vaillantes armées auront besoin de toute leur énergie pour la briser. Déjà, ainsi -que nous L'annoncions hier, les batteries ennemies donnent un commencement d'exécution à cette manœuvre, en bombardant à jet continu divers secteurs la front avec une violence qui ces dernières vingt-quatre heures s'est élevée à un degré rarement atteint précédemment. L'attention de l'ennemi semble se porter plus particulièrement sur l'Artois; ses canons de gros calibre crachent sans interruption des obus toxiques sur la région au nord de Bethune, menaçant; a'insi de prononcer une pointe offensive à travers lé. bassin houiller pour se diriger soit sur-Anvins-Hesdin, Montreuil-Etaple, au sud de Boulogne, soit vers Saint-Pôl-Auxy-le-Château - Abbeville, en conjonction avec l'armée du général von Hutier dont les troupes doivent attaquer sur le front. d 'Arras-Albert. Evidemment ce n'est là qu'un programme, et l'expérience du premier mouvement offensif nous a heureusement démontré dès la première semaine que l'horaire de la "marche allemande" a été singulièrement bouleversé. Les derniers communiqués nous signalent que l'activité de l'artillerie ennemie s'est également intensifiée sur le front Belge, notamment dans les régions de Nieuport et de Boesinglie. Nos batteries ne sont pas restées sans réagir et ont exécuté de nombreux bombardements destructifs sur les organisations et les batteries ennemis, et ont mis plusieurs de ces dernières hors combat. "Une patrouille ennemie qui tentait de s'approcher de nos lignes a été repoussée par le feu de notre infanterie. La Panne et Furnes ayant été bombardés par les pièces à longues distance allemandes, notre grosse artillerie a répondu en exécutant des salves sur l'arrière des lignes teutonnes.Sur le front de bataille du canal Ypres-Comines au canal de La Bassée il n'y a rien à signaler en dehors d'un heureux coup de main britannique exécuté à l'extrême nord de ce front, et de l'activité d'artillerie déjà signalée à l'est de la forêt de Nieppe et dans le secteur au nord-est de Béthune. Les troupes britanniques ont pénétré en deux points dans les lignes ennemies au sud-est d'Arras et dans le voisinage d'Hébuterne et en ont ramené des prisonniers et une mitrailleuse. De son côté l'ennemi a tenté d'envahir les positions de nos Alliés au sud-est de Mesnil. Au sud de la Somme il y a eu une activité très marquée de la part des deux artilleries, notamment dans les régions de Hailles, du Bois Senecat, de Rouvray et du Piémont, ainsi que sur l'Oise. Les patrouilles ont été également très actives sur tout le front de l'Ailette. Sur le reste du front occidental les troupes françaises ont exécuté un raid fructueux à l'ouest de Maisons de Champagne, et ont repoussé deux coups de main ennemis en Wœvre et en Lorraine. Sur le front méridional, des détachements italiens ont poursuivi leurs opérations de reconnaissance dans la région des montagnes avec le plus grand fruit. Au sud de l'Assa, une patrouille britannique a pénétré dans les lignes autrichiennes et en a ramené des prisonniers, pendant que les éclaireurs italiens capturaient un avant-poste ennemi au nord-est de Monte di Val Bella et s'avançaient jusqu'au village de Stoccareddo, où ils infligèrent des pertes sévères à la garnison et firent sauter un dépôt de munitions.L'action de l'artillerie a été intense tout le Ions du front méridional et à l'est >~vV de Ponte di Piave et de Zenson, les batteries italiennes ont exécuté des tirs destructifs très efficaces sur les pièces autrichiennes, dont plusieurs furent réduites au silence. Sur le front, macédonien, les aotions i de l'artillerie ont, également été vives, principalement près du lac Doiran, à l'ouest du Vardar et dans le secteur de Monastir. Cette dernière ville sert de nouveau de cible aux canons bulgares, qui, il y a trois jours, ont lancé sur elle ] près de huit cents obus, causant la des- , truction de nombreux immeubles. Les , troupes serbes ont livré deux attaques-surprises, l'une vers Zborsko (Moglena), l'autre à l'ouest de la Tcherna. Ces deux 1 entreprises ont été complètement couron- i nées de succès. * * | * Le 16 mai a été signé un accord entre , le Japon et la Chine. Les deux gouvernements, voulant pa- 1 .rer au danger de la pénétration de l'influence allemande au delà de la frontière est de la Russie, déclarent se placer sur ] un pied d'absolue égalité et s'accordent ; .mutuellement aide et assistance en vue ; d'iine action commune. La Chine autorise le Japon a transporte? ses troupes, munitions et orgaijisa-tions sanitaires à travers son territoire ' et'à y élever les œuvres de guerre néces- : saires qui, toutefois, doivent être enlevées dès la conclusion des opérations de guerre. Le Japon respectera la souveraineté de la Chine et évacuera son territoire aussitôt la fin de la guerre. L'accord conclu cessera automatiquement ses effets aussitôt que cessera l'état de guerre entre les contractants et les Puissances Centrales. Les troupes chinoises pourront être uti- ; l' y 's en dehors.des frontières de Chine. Et s'il"est fait usage du Chinese Eastern . Railway, un accord devra être conclu avec cette compagnie. Telles sont les indications fournies par un journal chinois, mais le ministre des Etats-Unis à Pékin fait connaître à son , gouvernement que" les clauses dudit . traité lui sont encore officiellement inconnues.« » * Eu Russie c'est l'anarchie complète, et, par-dessus tout, une abominable fa- ! mine qui va frapper Pétrograd et le nord : de la Russie, où l'on assistera au spectacle lamentable que nous dépeignent les chroniques du moyen-âge. Il n'y a plus de i pain. On distribue à la population des ; biscuits et les pommes de terre sont à 8 francs la livre. Le Comité central et les Cadets pa- : raissent cependant exister tncore, puià- : qu'ils protestent contre l'action aile- , mande; mais ils n'ont ni armes ni re<< sources. Là -où il faudrait des actes il n'y a que des paroles. j En Ukraine, la situation ne s'améliore ■ guère. Un de nos amis revenant de lù-bas, bien au courait de la situation et i ayant appris à connaître les hommes du pays, nous garantissait que Skoropadski -n'était nullement pro-germain. Il est • Ukranien uniquement. Il veut simple- ( ment revendiquer pour l'Ukraine le ( droit de disposer d'elle-même. U a bien dû s'entendre avec les Allemands, parce que seuls ils ont la force organisée. De j plus, en dehors des Allemands, il faut ■ bien reconnatîre que Skoropadski n'a pas trouvé d'appui. Les Alliés n'ont pas compris la réalité des faits et ils se sont méfiés de Skoropadski, qui avait l'anar- '• chie devant lui et devait bien la com- j battre. L'ordre devait être rétabli à tout prix et dès lors Skoropadski n'avait plus -le choix. Aujourd'hui encore les paysans : se révoltent contre la Rada. Ces paysans : n'ont ni dirigeants capables, ni pro- i gramme: c'est simplement l'anarchie sociale qui sortirait de leur victoire. Faut-il les laisser faire ? . En résumé, il y aurait en Ukraine une organisation sérieuse dont il serait àisé de se servir dans l'intérêt du rétablissement de l'ordre en Russie d'abord, et de ' la cause des Alliés ensuite. • * * J La situation alimentaire en Hollande devient grave. La Hollande avait demandé aux Etats-Unis de pouvoir dispo- • ser, pour le transport du grain destiné à , son alimentation, de trois navires hollandais se trouvant en Amérique. Cette demande ne fut pas agréée, mais le gouvernement du Président Wilson engage la i Hollande à envoyer en Amérique des bateaux qui seraient chargés immédiate- 1 ment et réexpédiés en Hollande. Or, on : sait que sous la pression des dispositions ■ Demandes le gouvernement hollandais - interdit toute sortie de navires de ses içrts puisqu'ils ne pourraient recevoir le sauf-conduits allemands. La situation st donc très compl'quée et le ravitailleront de la Hollande retardé, ce qui peut voir de sérieuses conséquences à bref lélai. OPERATIONS NAVALES Les pertes sur mer Les pertes de là marine marchande ritannique pendant te mois d'avril 1918 nt été de'220,709 tonnes, contre 216,003 prines pour le moisjprécédent. Les arrivées et les départs de navires marchands de toute nationalité et de 'lus de 500 tonnes (non compris les ba-eaux de pèche et locaux) dans les ports u Royaume-Uni, pendant le mois de mars 1918, affectaient un total de ,040,309 tonnes, contre 7,295,620 toiles pour le mois précédent. . , « Les pertes des marines marchandes al-ées et neutres pendant le mois d'avril 918 ont été de 84,393 tonnes, contre 65,628 tonnes pour le mois précédent. Les pertes totales de la marine mar-hande mondiale—exception faite des ays ennemis—pour le mois d'avril 1S18 'élèvent donc à 305,102 tonnes, contre 99,473 tonnes pour le mois précédent. OPÉRATIONS AÉRIENNES LIEGE ET MANMHEIM BOMBARDEES Outre des travaux de reconnaissance, :s aviateurs britanniques ont lancé ,200 bombes .«tu d'.- ers objectifs notaires, et notamment sur quatre grands érodromes ennemis près de Gand et de "ournai. Un grand nombre de combats aériens nt eu lieu. Au cours de ceux-ci seize ppareils allemands ont été détruits et eux autres t>nt été forcés d'atterrir en mauvais état. Deux ballons d'observa-ion ennemis ont également été mis-en ammes. Trois aéroplanes britannique-; Ont manquants. Dans la nuit plus de 12 tonnes de bom->es ont été jetées sur les cantonnements e Bray et de Bapaume. Deux aéro-ilanes ennemis ont été abattus par l'ar-illerie, derrière les lignes britanniques. Deux tonnes de bombes ont été jetées ur fa fabrique de chlorine à Mannheim, ur le Rhin, causant trois incendies, et :eux autres tonnes de bombes ont été incées sur les gares de Thionville et de Larthaus (au sTid de Trêves), en Allemagne. Un appareil britannique n'est •as rentré de ces expéditions. A l'aube du 22 mai deux escadrilles ritanniqués ont bombardé l'important riangle de voies ferrées de Liège. Les ombes lancées par la première esca-rille ont provoqué trois grands incen-ies, qui faisaient encore rage trois-uarts d'heure plus tard, lorsque la se-onde 'escadrille survola Liège. D'autres appareils britanniques ont incé douze bombes de gros calibre sur i gare de Metz. Tous ces appareils ont rentrés. (N.d.l.R.—En poussant un peu plus iin, lçs aviateurs britanniques auraient iu utilement bombarder le grand quar-ier-général allemand-, installé à Spa, et ïs logements des généraux supérieurs, els que Hindenburg et Ludendorff, qui ont descendus—oh, ironie!—-à l'Hôtel l'Angleterre.) Le dernier raid sur Paris Deux escadrilles de Gothas ont vainement tenté d'atteindre Paris dans la soi-ée de mardi. Un des appareils a été battu au nord de la capitale. Le premier groupe a jeté quelques bombes dans n faubourg parisien où, ainsi que nous 'avons annoncé hier, trois personnes ont té tuées, et plusieurs autres blessées, /alarme avait été donnée à 10 h. 45. La reloque a été sonnée à une heure du matin. Les victimes du raid sur Londres Les derniers rapports, de la police si-;nalent que le nombre total des victimes aites par les Gothas au cours de l'atta-ue sur Londres dimanche dernier, 'élève pour tous les districts survolés à 4 tués et 179 blessés» EN IRLANDE "Le Lord Maire de Dublin, désireux d'aller remettre au Président Wilson une adresse du comité irlandais anti-con-scriptionniste, avait sollicité et obtenu des passeports du ministre des affaires étrang.res, sous la condition que les documents qu'il se proposait d'emporter soient préalablement soumis au Lord Lieutenant d'Irlande. Le comité a refusé d'accepter cette condition. L'AFFAIRE PAIX-SEAILLES Le procès du capitaine Mathieu et du sergent Paix-Séailles, inculpés d'avoir communiqué des documents relatifs à la défense nationale, a commencé devant le 2e conseil de g.tierre de Paris. Les documents en question furent saisis le 8 août dernier parmi les papiers d'Almeyreda. Ils consistent en cinq lettres'écrites entre ■mars et juin 1916 par le général Sarrail qui commandait l'expédition de Saloni-que, au président du conseil, au ministre de la guerre, au président du comité de l'armée, et en deux télégrammes datés du 16 juin 1916 du maréchal Joffre et de M. Briand. Ces documents avaient été communiqués à Almeyreda par le sergent Paix-Séailles intéressé dans le "Bonnet Rouge" pour Fr. 70,000. Le capitaine Mathieu qui faisait partie de. l'état-major de Sarrail, reconnut avoir communiqué les documents à Paix-Séailles. Les accusés prétendent avoir agi dans un but patriotique. LE RATIONNEMENT Les rations ont subi en ces derniers temps des changements successifs, e* actuellement chacun des deux- coupons de viande disponibles chaque semaine pour l'achat de viande de boucherie donne droit à un achat de 8d. de cette viande. Voici le tableau des quantités équivalentes des diverses espèces .de viandes obtenues pour un coupon : I. Viande de boucherie, non cuite (y compris porc), 8d. % II. Viande de boucherie, cuite (y compris porc), avec l'os ordinaire, 6 onces. La nmênme sans os, 5 onces. Pâtés de viande, sandwiches, et produits semblables, suivant le poids de viande, 5 onces. III. Abattis comestibles; (a) Langue, rognons, diaphragme, non cuits, 8d. Les mêmes, cuits, 6 onces ; (b) abattis comestibles (excepté langue, rognons, diaphragmes et excepté ce qu'on peut obtenir sans coupon), non cuits, 24d. Les mêmes, cuits, 20 onces. IV.—Saucisses : (a) première qualité, contenant au moins 67 p.c. de viande, non cuites, 12 onces ; (b) deuxième qualité, contenant au moins 50 p.c. de viande, non cuites, 16 onces. Les mêmes, cuites, 12 onces. V.—Viande de cheval (non cuite) avec l'os ordinaire, autre que les parties qu'on peut obtenir sans coupons, 28 onces. La même, cuite, avec os, 22 onces. La même, non cuite, sans os, 22 onces; la même, cuite, sans os, 16 onces. VI.—Graisse de bœuf ou de mouton, ou os, 8d. Dripping-, 8 onces. Certaines espèces de saucisses et boudins non compris dans rénumération ci-dessus, têtes de porc, viandes en boîtes, etc., 24 onces. Les jours sans viande ont été supprimés dans les restaurants, et d'autre pa--t l'aug-mentation des rations allouées permettra certainement d'obtenir certains plats pour un demi-coupon ou un quart de coupon. Il est question aussi en présence des grands arrivages de bacon et de la difficulté de la*conserver au-délà d'un certain temps, d'en permettre la vente sans coupon dans certaines localités, spécialement dans les quartiers pauvres. AUTOUR DE LA GUERRE ETATS-UNIS — Le gouvernement des Etats-Unis, par l'intermédiaire de l'ambassade d'Espagne, a proposé à l'Allemagne une conférence sur toutes les questions relatives au traitement des prisonniers de guerre, mais il n'a pas reçu de réponse. — D'après le correspondant de la Press Associated à Washington, l'Italie aurait officieusement informé les Etats-Unis de oe que la présence de quelques milliers de soldats américains sur le front italien seraro Hautement, a aesirer. Hitanc donné l'activité de la propagande allemande, les dirigeants italiens sentent que la présence de troupes américaines raffermirait solidement le moral de la population italienne. GRANDE-BRETAGNE — Le général Botha, parlant au congrès de son parti, tenu à Pretoria la semaine dernière, s'est élevé contre la propagande républicaine de M. Herzog et» de ses partisans. Parler de l'Afrique du Sud comme d'une nation opprimée, a-i>il déclaré, est absurde. L'Angleterre a donné à l'Afrique du Sud toutes les facilités de se diriger et est actuellement son amie et son soutien. Il ne faut pas qu'on mette aucun obstacle aux engagements pour le service d'outre-mer. La général Botlia termina par un sérieux appel à la confiance et à la bonne volonté mutuelles entre les races blanches de l'Afrique du Sud. TURQUIE — On signale en Asie Mineure uu mouvement insurrectionnel qui, parti d'Aidin (vilayet de Smyrne) s'étend vers Menemen (près de'Smyrne).. A Manissa (nord d'Aidin), 2,000 soldats turcs envoyés pour réprimer les troubles ont déserté. La répression du mouvement a été confiée à Essad Pacha de Janina (Albanie). DERNIERE HEuH Le Congo belge La presse allemande prétend que la Belgique aurait donné le Congo belge eu gage à l'Angleterre, et que notamment par le traité anglo-Belge du 3 février 1915 elle aurait dû livrer à la France et h l'Angleterre le district de Luganda. Le ministre belge des -colonies, interviewé, dément. Un district de Luganda n'a jamais existé dans le Congo belge.. Le traité anglo-belge du 3 février 1915 est simplement la Convention formelle intervenue pour approuver le projet de ïraité.élaboré le 14 mai 1910 à Bruxelles, entre les délégués allemands, anglais et belges, pour régler les questions litigieuses de frontières en Afrique. Ces négociations aboutirent à trois projets de convention, devant être soumis aux gouvernements respectifs. Le projet gernmano-belge fut transformé le 11 août 1910 en convention définitive. Le projet anglo-belge, dont la copie existe à Berlin, laissait le secteur méridional de la frontière entre Luganda et le Congo à une détermination ultérieure à faire sur place par des commissaires spéciaux. Le traité du 3 février est simplement la ratification du projet de 1910 et du travail des commissaires. Il comprend aussi l'article réglant la situation de l'ancienne enclave de Mahagi, donnée à bail au roi LéopolJ II, et dont la Belgique a obtenu la pleine souveraineté, et les limites précises ont été fixées. Le traité invoqué par la presse allemande ne contient rien d'autre. Le communiqué britannique Jeudi, 10 h. 16. L'ennemi a atteint un de nos avant-postes dans le secteur du bois d'Aveluy la nuit dernière. Deux hommes sont manquants. ' • ' Nous avons exécuté des raids , fructueux dans les environs d'Ayette et de Boisleax Saint-Marot, infligeant un certain nombre de pertes à l'ennemi et capturant une mitrailleuse. L'ennemi a également tenté d'envahir nos positions dans le voisinage de Riez-duvinage, mais a été refoulé par le feu de notre infanterie et de nos mitrailleurs. Nouveaux raids sur Paris Paris, jeudi 1 h. 30 matin.—Dans la soirée d'hier des aéroplanes ennemis ont franchi les lignes, se dirigeant vers Paris; ils furent reçus par un violent feu de barrage ; aucune machine ne parvint à survoler Paris. Une machine lança des bombes en un point de la région de Paris. Il n'y eut ni victimes ni dégâts. L'alarme fut donnée à llh. 15 et la ber- loque fut sonnée à minuit 20. * • Paris, jeudi 4 h. matin.—Une deuxième alarme a été donnée à 1 h. 24 ce matin. Plusieurs relais d'aéroplanes se dirigèrent vers Paris. Les postes d'observation les accueillèrent par un violent feu de barrage, et nos aéroplanes prirent l'air. Un certain nombre de bombes ont été jetées dans la région de Paris. La berloque fut sonnée à 3 h. 35 du matin.

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