L'indépendance belge

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s.n. 1914, 08 April. L'indépendance belge. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fj29883k7m/
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l o ce xitime â EN eEWGiQUS ET A FARiS li 8b' ANNÉE Mercredi 8 avril 1914 administration et rédaction 1T, rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an. 20 tr. 6 mais, lO fr. 3 mois, S fr. !.UIEKSOUflSiGr.-OJ » 28 fr. » 5 fr. » 8 fr. ETRANGER » 40fr. » 22 fr. - Bit ÉDITION HEBDOMADAIRE internationale et d'Outre-meri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an Si! franc# 01^ moi» 1K franc» L'INDÉPENDANCE .x*c Mercredi 8 avril 1914 Les annonces sont reçues j, A BRUXELLES : aux bureaux ciu jou"a*L A. PARIS : il» place lie la Bourse, à LONDRES : chez MM, John-F» Jones <4 G3, a® Jy Suow Hiil, £, G. ; à f Agence Havus, n° 112L Cbeepsitie E, G.; et chez Nevroud <& Fils, li£ ftoi 14-18, Queen Victoria Street, ei T, B. BrowiKfc Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, jk AMSTERDAM î chez Is'ijg'a & Van Diimar, JRokifl, 2, & ROTTERDAM : même Ilrine, Wynhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efê SUISSE, aux Agences tie ia Maison Rudolf Moss^ iiï ITALIE : chez MM. Haasensteiu & Vogler, à Milan, Turin et Rome. 4lîi£W«YORK : T.B, Browne, Ltd, it Eùst4^nd StreeU TROIS ÉUTHONS PAU JOUR, — SIS PAQïa BELGE wisseevahos SAS SE raoGEia Édition du matin X JLujourd'hui Revue politique. LA SITUATION DANS L'ULSTER. - Lt débat à la Chambre des Corftmunes. En Albanie. La situation à Coritza. — L'évacuation grecque. En Russie. — I.e budget. — Le mouvemenl gréviste. En Turquie. — La révolte des Kurdes. - Les réformes en Arménie. La Vie à Paris, par Jean-Bernard.-En France. — L'affaire Caillaux-Calmette. — Les dépositions. Christine de Pisan. En Belgique. — Les affirmations de M. de Broqueville. Chronique mondaine. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel, Les Lettres et les Arts. Les Théâtres à Paris. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.————« Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivie: de la lettre b sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à G heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui onl paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. i - - BRUXELLES, .7. avril Revue Politique La Chambre des communes a adopté hier soir, eu seconde lecture, le projei de « home rule », par 356 voix contre 270, soit 8U voix de majorité. Le groupe ministériel composé des libéraux, de: radicaux, des travaillistes et des natio nalist.es irlandais n'a donc pu être enta nié. Ce qu'il faut retenir de ce demie: débat, c'est que la question de l'Ulstei reste ouverte. L'attorney général, Si] John Simon, a déclaré formellement qui M. Asquith est disposé à attendre lt plus longtemps possible que l'on adopte sa proposition relative à mister, mais le leader conservateur, M. Bonar Law, tou en se disant favorable à une reprise d« négociations officieuses, a fait observe) que si le veto du leader irlandais, M John Redmond, doit frapper toutes le; propositions que pourraient faire le: unionistes, il est inutile de causer. Ce lurent, en effet-, les exigences des natio nalistes irlandais, dont la défection pri verait le gouvernement de sa majorité, qui firent échouer les premières négo dations. La difficulté actuelle réside dans le fait que le gouvernement libé ral ne veut pas consentir à l'exclusior définitive de l'Ulster du régime du « ho me rule », tandis que les conservateur: font de cette exclusion la condilioi « sine qua non » de toute entente rela 1ive au « home rule ». Bien qu'il y ai une détente et que depuis une semaint on discute des choses en Angleterre avei plus de 'calme et de sang-f'roiel. on ni peut, donc affirmer encore e[ue l'on ap proche d'une solution satisfaisante. Dan la province do l'Ulster, les protestant ne paraissent nullement disposés à dés armer. Sir Curson a laissé entendr clairement qu'aucune transaction n'élai possible en dehors de l'exclusion de l'Ul sler, aussi longtemps que l'Ulster n'aur pas donné formellement son assenti ment au «home rule ». Le problème sut siste donc tout entier et toute l'habilet de M. Asquil-h devra s'appliquer à le ré soudre sans nouvelle secousse violente Nous avons dit hier que le prince Gui' laume avait décidé la mobilisation de îorce-s albanaises pour faire face a mouvement épirote et qu'il fallait 1 louer de repousser toute idée d'interven lion des puissances, en considérai! cette question comme étant du domain intérieur. Si à Vienne on approuve cett attitude du prince, on parait l'apprécie beaucoup moins à Rome, où l'on es compte évidemment l'occasion do pré eiser l'influence italienne en Albanie.L commission hiternalionale a conseil ;iu gouvernement de Durazzo une avanc de dix millions et l'Italie et l'Autrich lui ont fourni des annes, ce qui penne Ira de mieux organiser les forces alb< naises qu'elles ne le sont actuellemen Le prince Guillaume a-t-il des chance sérieuses de vaincre les Epirotes et c les assujettir? Il n'y parait guère Jui qu'ici, les bataillons sacrés de l'Epii obtenant un peu partout des avantage sérieux. A Korytza, c'est la populatio de la ville même qui s'est soulevée coi tre les autorités albanaises. Le gouve heur d'El-Buss.an a réuni deux mil] Albanais pour marcher contre Korytz ele sorte qu'on attend une rencontre d . cisive de ce côté. En fait, le gouvernement de Duraz: a eu grandement tort d'interrompre 1 négociations que le colonel hollanda Thomson avait engagées avec M. Zogr; phos et le gouvernement autonon d'Epire, car il avait certainement d chances d'arriver à un accord satisfe sant. tes revendications des Epirot sent légitimes et peuvent se. concili avec le principe ele l'uni!»*' poiilique i l'Albanie indépendante. Les Epirotes d mandent, en somme, que ladminislr t-ion des districts de l'Epire annexés t Albanie soit, assurée par deux gouverneurs européens, l'un résidant à Korytza et l'autre à Argyirqcast.ro; que ces gouverneurs soient assistés d'un conseil local; qu'on constitue une Diète épirote sur le modèle de la Diète croate; que l'on incorpore dans la gendarmerie albanaise des éléments chrétiens d'Epire ; qu'on 1 donne des garanties pour l'autonomie communale; qu'on garantisse la liberté de l'enseignement, et la liberté religieu se; que l'on constitue dans les districts annexés, des troupes chrétiennes commandées par des officiers hollandais; que la région ele Chevinarra continue à jouir ele tous les privilèges que lui fu 1 rent jadis concédés par les Sultans. Il n'y a dans ce programme rien d'excessif rien qui diminue en fait la souveraineté politique _ de l'Albanie sur les districts annexés. "Les Epirotes veulent simple ment prendre des garanties contre la t.y ' rannie albanaise, et cela est fort légitime quand on songe que les éléments grecs sont de loin les plus développés et les plus cultivés dans le nouvel Etat, qu'ils n'ont eu que trop à souffrir dans le passé de la barbarie des Albanais mu-; sulmans. Au lieu de dresser irréductible-. ment les Epirotes contre lui, le gouvernement do Durazzo devrait s'appliquer 1 à gagner leur confiance. Cela leur ferait tout au moins l'économie d'une guerre civile. Cette guerre civile, si elle doit se dé-, velopper dans toute son ampleur, comme les événements actuels le font craindre. ne semble pas devoir tourner à l'avantage du gouvernement albanais, car on ne crée pas une armée de toute pièce dans un pays à peine né à la vie indépendante et où tout reste à organiser. Elle aura inévitablement pour effet d'accroître encore l'anarchie c-t- de rendre vains les efforts du prince et de la commission internationale pour faire de l'Albanie un véritable Etat moderne. Il est inconcevable que le gouvernement de Durazzo n'ait pas négocié sur les bases indiquées par les Epirotes et avant qu'il soit, longtemps le prince Guillaume regrettera d'avoir trop docilement écoute ! les conseils intéressés ' de l'Italie dans ! cette affaire et d'avoir cru qu'il pourrait facilement réduire par-là force le mou-' vement, national qui soulève aujourd'hui ! toute la malheureuse Spire. LA Situation dans l'Ulster Mitrailleuses pour volontaires Londres, lundi (i avril. Suivant 1' « Evening News » on a débar-i qué secrètement sur les côtes nord' de l'Ir-■ lande 24 mitrailleuses, qui ont été transpor-i tées ensuite au quartier général des volontaires de l'Ulster. (c) CHAMBRE DES COMMUNES Séance de lundi ' La Chambre doit , terminer ce soir en seconde lecture la discussion du bill du « liomo rule ». SI. John Redmond, c-hef du parti nationa-' liste irlandais, ouvre la discussion. Il dit 1 qu'il ne fera rien qui s it de nature à faire J obstacle à iin règlement honorable et équi-table de la question irlandaise. Tout .ce qui ; reste à faire it ia Chambre dans la circon-^ stance présente, c'est d'adopter le projet ' du gouvernement sans y rien modifier. ' Sir E. Garson déclare que si le gouver-J nement retire sa proposition de limiter 3 à une périoeie de six années l'exclusion de l'Ulster de l'application du » home rule », j il ira lui-même soumettre la question du t «home rule» à la population de l'Clster. Pour Sir Carson, la seule solution est l'ex-1 clusion de l'Ulster tant que l'Ulster n'aura - pas donné au «home rule» son assentiment ; volontaire. B Sir John Simon, attorney général, dans - un discours des plus conciliants, annonce • que M. Asquith est disposé à attendre le plus longtemps possible qu'on adopte sei - proposition au sujet eh l'Ulster. Cette pro-S position n'est pas retirée. (c) •l M. Bona? Law dit : Exclure l'Ulster de e 1 application élu « home rule » ou en appe- - 1er au -pays, il n'y a pas d'autre alternative ' pour einpèc-her un malheur, mais le pacte e conclu par !e gouvernement avec les na -- tionafeies est, un obstacle aux deux solu-r lions. Noua sommes disposés à accepter k " proposition de reprendre la conversation s: " elle.se fait.correctement, mais à quoi bor ? une conversation si le veto de M. Johr 1 Rédmopd frappe toutes les propositions que e nous pourrions faire. e Que le gouvernement déclare quelle so lution équitable il est disposé à prendrt " sous sa responsabilité et les difficultés dis ' paraîtront. L'opposition pourra alors falri S tout ce qui est en son pouvoir pour qu'uni f solution intervienne. M. Bonar Law ajoute : Si le gouverne ,g ment veut-envisager franchement ia ques n t-ion de l'exclusion de . l'Ulster pour tout 1 j. temps que l'Ulster -répugnera à accepter 1 r_ « home rule », nous ferons no,tre possibl L" pour faciliter une solution sur cette base ^ L'emploi de la force n'aboutirait qu'à us échec et à une effusion de sang. M. Borrell termine lo dt'bat. Il eslim ;o qu'un grand pas a été fait. La guerre civil »s est une éventualité que l'orateur ne sai is rait envisager. Il estime qu'une guerre c ]. vile n'est pas nécessaire pour régler l le question. L'Ulster doit être gagné au « 1k me rule ». Il faut vaincre ses répugnance f. à participer au gouvernemcfH de l'Irlande es mais ne pas les forcer. er L'orateur exprime l'espoir qu'on arriver le à un consentement mûtuel, mais i'oppos e lion ne eloit pas insister pour que le got: a- vernement admette l'exclusion permanent à ele l'Ulsiw La Chambre vote le bill du « home rule » en seconde lecture par 30G voix contre 276. Séance levée. (a) Nouvelles de l'Étranger ALBANIE A propos de l'évacuation grecque Vienne, lundi, G. avril. Suivant les journaux oh dément dans les cercles informés de Vienne que leis représentants de l'Autriche et de l'Italie à Athènes aient été chargés de demander l'évacuation rapide de l'Albanie par les troupes grecques. On ne sait rien non plus, à Vienne, de l'envoi de navires de guerre italiens dans les eaux albanaises. (a), La situation à Coritza Athènes, lundi, G avril. Selon eles informations de source sûre la ville de Coritza n'a nullement été occupée - par les troupes do l'Epire. autonome. Les habitants de Coritza se sont seulement révpltés en raison des vexations qu'ils subissent de la part des autorités albanaises. Les Epirotes des bataillons sacrés sont tou-jour campés près de Viglista. (a) La commission de contrôle Durazzo, lundi, G avril. La commission de contrôle, dont to-us les membres sont en ce moment réunis ici, a tenu sa séance hier et aujourel'hud et s'est occupée des événements d'Epire. (a) Bande dispersée D'après les nouvelles que le gouvernement a reçues de Coritza, une bande de trois cents hommes armés avait été battue. Cinq membres, de cette bande ont été faits prisonniers. ' (a) ALLEMAGNE Nouveaux canaux Berlin, lundi, G avril. Le; « Bei'line.r TageMatt » annonce que le gouvernement du Schïéswig-Holstein a publié des ordonnances relatives aux travaux préparatoires pour la construction de deux canaux reliant-la-baie, de Eckenforde avec je canal de- l'Empereur Guillaume et la'Sclilei, ainsi.que d'un port dans fci baie ele Eckenforele. 11 en conclut que las- ministères intéressés ont enfin pris en .considéra, t-ion loproje.t plusieurs'fois présenté d'un d.-: liouché du canal mer élu Nord-Baltique dans cette dernière et en préparent les -plans. . (a) — La flotte d'ipstruction quittait le port de Swinemunde lundi matin lorsque le croiseur-cuirassé <( Friedrich-Karl », vaisseau-amiral, toucha le fond, par suite du niveau très bas des eaux, en virant dans le port. Il fut renfloué deux heures après' avec- l'aide de remorqueurs. (a) ^UTRlCHE-HONGRiE La santé de François-Joseph Vienne, lundi, 6 avril. On annonce que. l'empereur François' Joseph fut empêché, par une légère indisposition /résultant, d'un- refroidissement, d'assister hier, au millième concert de l'Union des sociétés chorales de Vienne. Sor médecin habituel considère cette indisposition comme absolument inoffensive. (a) Les exploits d'un capitaine Innsbri'ick, lundi, G avril. Un capitaine du 3G° d'infanterie se trouvait la nuit dernière dans un restaurant. Comme il voulait sortir, il trouva la porte fermée "et celle-ci ne lui ayant pas été ouverte immédiatement, le capitaine entra er fureur et tira son sabre. Ayant pu onfir sortir, il se rendit à la caserne et revint restaurant avec une patrouille qui arrêta, sur son ordre, quelques consommateurs ci vils et les conduisit à la caserne. Le commandant du 14° corps, qui a ouvert une enquête sur ces faits, déclare que l'aïuteui do cet incident a agi dans un état d'égarement complet de ses facultés. (a) ESPAGNE — La Chambre et le Sénat se sont ajournés au 15 avril. — En raison des fêtes de la Semaine-Sainte, la Bourse sera fermée les 9, 10, V. et 12 avril. (a ETATS-UNIS Contre l'alcoolisme Washington, lundi, G avril. On annonce que le secrétaire de la ma rine a prohibé les liqueurs spiritueoees sui les navires de guerre et dans les chantier; navals ainsi que dans les stations navales Le vin est même défendu à la table des of ficiers. - (c) ITALIE Les cheminots Rome, lundi, G avril. Les délégués, des cheminots ont eu un( entrevue avec le ministre des travaux pu blics. Le ministre les a assurés de sa solli citude et a confirmé les déclarations faite; à la Chambre par le président dîuv conseil e suivant lesquelles une somme annuelle î1' i quinze millions sera immédiatement al'fec tée aux pensions et à des améliorations. 3 La situation du personnel fera en outr 3 l'objet d'une enquête sérieuse. On remarqu . que le syndicat des cheminots n'avait pa . sollicité d'entrevue avec le ministre et qu ! c'étaient seulement les délégués de la fédt _ ration qui étaient présents. Les pourparler 3 continueront, probablement. (a roumanie i Le budget - Bukarest, lundi, G avril. f.é ministre des finances a déposé aujoui e ;imï à. la Chambre le projet, ele. budget, l.-e r recettes sont évaluées à 098,73^001) francs et les dépenses à 092,602,000 francs. Les fouets pour les crédits ordinaires s'élèvent à 3,130,000 francs. <a) RUSSIE Le mouvement gréviste On nous écrit ele Saint-Pétersbourg : Les grèves actuelles attirent de nouveau l'attention sur le mouvement oitvrier; les statistiques officielles des grèves ont en Russie un caractère très tendancieux et réduisent considérablement les chiffres réels sans pouvoir éviter toutefois de constater un accroissement très sensible des jours de grèves pour l'année 1913. Les organes économiques et industriels donnent des chiffres mieux en rapport avec la réalité de même que les grandes corporations. D'après la Société moscovite ouvrière, 1-49,033 ouvriers ont pris part au mouvement gréviste pendant la première moitié de 1913. Le chiffre correspondant pour 1912 s'élevait i 115,177. Lo nombre des jours de travail sacrifiés est passé de 1,305,007 à 1,4-12,304-. Le centre de gravité du mouvement se trouvait l'année dernière à Moscou et affectait principalement l'industrie textile, de même qu'en Pologne, où le nombre des jours perdus en moyenne pour un ouvrier est passé de 7.9 à 10.5. Pour l'industrie métallurgique, les grèves ont perdu en nombre ce qu'elles ont regagné en durée. Un nombre plus grand d'ouvriers y a pris part, les provinces balti-ques et Pétersbourg fournissent les chiffres les plus forts avec quinze jours pour la Baltique et douze jours pour Pétersbourg pour ouvrier. En somme, -le mouvement gréviste dans son ensemble n'a lias été. favorable à la niasse. Sur 150,00 grévistes environ pour dix mois de 1913, 3G,000 seulement ont re-çju satisfaction totale ou partielle. Les ouvriers de l'industrie textile qui menèrent le plus activement la lutte avaient des motifs purement économiques, ceux du rayon moscovite seuls eurent satisfaction. Dans l'industrie métallurgique le mouvement revêtit un caractère politique plus prononcé. Le bulletin n° 17 de la société des fabricants de Moscou donne quelques renseignements intéressants sur les prétextes de grève avancés par les ouvriers. En première place se trouve l'augmentation des appointements réclamée par 128,800 ouvriers; viennent ensuite.: renvoi du personnel administratif, 50,200; pour manque de'politesse ù, l'égard des ouvriers, 39,400; améliora-. lion des conditions sanitaires, 15,900; réintégration des compagnons renvoyés,S,000; par solidarité, 1,500; indemnité pour les jours de maladie, 200. « Le journal du travail », comptant pour octobre cent grèves économiques pour toute la Russie, avec 11,450 participants, donne les chiffres suivants : augmentation de paiement, 55,000; réduction élu jour de travail, 17,000; conditions hygiéniques, 20,000; réintégration, 4,000; renvoi du personnel administratif, 10,000. Ces deux tableaux témoignent élu progrès que fait le mouvement ouvrier qui commence îi prendre un caractère se rapprochant sensiblement ele l'étranger. Il est îe plus intéressant de noter pour l'année dernière l'absence presque totale de lock-out pour le rayon de Bakou, principalement où le. mouvement embrassant 91 p. c. des ouvriers se termina par des concessions importantes do la part des entrepreneurs, (a) vf- * •* Riga, lundi, 6 avril. Les ouvriers esnt cessé le travail oe matin dans plusieurs grandes fabriques et dans beaucoup de petites. Le nombre des grévistes est de 30,000. (c) Saint-Pétersbourg, lundi, 6 avril. Le travail a repris dans six fabriques et dans quelques petits établissements où il avait cessé momentanémentLes autres fabriques, et en particulier les usines Pouti-loff, reprendront le travail le 8 avril, (c) Le budget pour 1914 Saint-Pétersbourg, lundi, 6 avril. 1 D'après le rapport élaboré par la commission parlementaire de la Douma Ses dépenses, tant ordinaires qu'extraordinaires, du budget do 1914 s'élèveront probablement à la somme de 3,580,328,093 roubles, soit 328,800,000 roubles de plus epi'en 1913. I/'S ■ recettes ordinaires et extraordinaires s'élèvent il la somme ele 3,6l2,G59,lG3 roubles, soit 362,000 roubles de plus qu'en 1913. Les recettes probables dépassent ainsi les dé- I penses ele 32,331,090 roubles. La commission du budget propose que l'excédent soit affecté à la construction de ■roules, de lignes secondaires do chemins i'e fer et, à d'autres voies de communication. Si dbt-te proposition est adoptée les chiffres élu budget ele 1914 seront de 3,571,159,258 roubles pour les recettes ordinaires, 13 millions 400,000 roubles pour les recettes extraordinaires, 3,229,119,168 roubles pour -les dépences ordinaires et 313.440,015 roubles pour les dépenses extraordinaires. Les recettes ordinaires dépasseraient donc -'e 272,010,090 roubles les dépenses ordinaires. (a) SERBïë — La Skoupchtîna a adopté un projet de ; loi ouvrant un douzième provisoire pour > avril, eain l'importance prise par la discus-î sion des articles ne permet plus que le bud- ■ get ordinaire soit voté parole Parlement pour le 1er avril (vieux style). î Les premières recrues provenant, de la 3 nouvelle Serbie, au nombre de 2,000, sont 5 arrivées aujourd'hui. fa) SUÈDE Les élections Goet-eboi'g, lundi, G avril. Aux élections pour la deuxième Chambre les- socialistes, ont gagné un mandai sur les modérés à Goetebc^g. Jusqu'à présent, les partis de droite ont gagné quatre - sièges et on ont. perdu un; les gauches ont perdu, deux sièges; les socialistes ont gagné -, L n siège et en perdent deusc. TURQUIE La révolte des Kurdes Constantinople, lundi G avril. On annonce officiellement que le commandant do la division de Mouch,avec des troupes d'infanterie, d'artillerie et des mitrailleuses, .est arrivé aujourd'hui à Bitlis. Au coure des combats vingt-deux personnes, dont deux chrétiens, ont été blessées. Parmi la. population civile, deux musulmans, dont une; femme, ont été tués. Les Turcs ont eu six tués et onze blessés indépendamment, de deux gendarmes tués, et un blessé. Les autorités ont arrêté quarante-deux personnes impliquées dans le mouvement. Cent cinquante Kurdes ont été tués ou blessés. (a) Le traité turco-serbe Constantinople, lundi G avril. L'échange des documents portant ratification du traité de paix entre la Turquie et la Serbie a eu lieu cet après-mieli à la Porte. (a) Les réformes en Arménie Les inspecteurs Constantinople, lundi G avril. Pendant 1» réception eliplomatique, les ambassadeurs des grandes puissances ont communiqué au grand-vézir la liste comprenant les noms de cinq personnalités, deux Belges, deux Hollandais et un Norvégien, parmi lesquelles le conseil des ministres ottomans choisira deux inspecteurs généraux chargés d'appliquer les réformes en Arménie. (a) FRANCE La Vie à Paris (De notre correspondant.) LE PETARO. — SENTIMENTS OE LA CRITIQUE ET OPINION DU PUBLIC. — ETRANCE ANTINOMIE. — UNE ETOILE QUI BREDOUILLE ET UNE AUTRE QUI PARLE DU NEZ. — LA CRITIQUE LITTEHAI RE EST MORTE. — LA CRITIQUE DRAMATIQUE SE MEURT. — LE CINQUANTENAIRE De « L'INTERMEDIAIRE DES CHERCHEURS ET DES CURIEUX ». — LA CHRONIQUE DE JULES CLARETIE. - "JN PRESIDENT DE LA COUR DE CASSATION CORRECTEUR D'IMPRIMERIE. — UN BILLET D'AMOUR DE CAMBETTA. Parce que M. Laveclem a écrit eles pièces de premier mérite; comme; le «Prince cl'Anrec » et « Le vieux .Marcheur », ce n'est pas une raison pour trouver bonnes .les comédies d'une décevante médiocrité. Après la première représentation du « Pétard » au Théâtre du Gymnase, toute la critique, comme un seul homme, a proclamé que l'académicien venait d'ajouter un chef-d'œuvre à la liste des beautés dramatiques déjà nombreuses. Le bon publie s'était dit : « Enfin, nous allons avoir une soirée agréable et nous la devons à cet homme de talent- que nous avons si souvent applaudi ! » On s'est précipité aux guichets du Gymnase et nous avons fait comme les camarades. Songez donc une bonne, soirée de distraction littéraire n'est pas à dédaigner par le temps de scandales politiques qui nous énervent tous plus ou moins en se succédant. Lo théâtre était comble et tout le public disposé ît, applaudir, à crier bravo avant que la rampe fût baissée. Puis il y avait l'opinion unanime des critiques, de ceux qui attendent la voix de M. La-vedan le jour où ils se présenteront à l'Académie comme les antres. On nous avait tant répété à droite et à gauche que nous allions avoir une preuve nouvelle de ce talent toujours jeune, de cet-esprit d'inventions si ingénieuses, un candidat à l'Académie a même parlé de Molière et de Beaumarchais. Alors vous comprenez comme nous étions bien disposés pour un homme à qui nous devons eles pièces remarquables, qui est sympathique et qui nous sommes reconnaissants des comédies excellentes que nous avons applaudies. Tout le môncle ne demandait, qu'à battre des mains avant que le rideau fût levé. Le titre « Le Pétard » est vulgaire! mais hardi. Le premier acte est amusant, il rappelle par. certains cotés «Le Nabab », mais avec une touche plus moderne,, plus lourde. Là nous voyons ce M. Pétard, une espèce de Chaucharel enrichi dans le commerce des comestibles, un gros juif, sans délicatesse et sans ménagements-, qui prend possession d'uin château qu'il a.acheté à un vieux noble ruiné — sorti de quelque roman d'Octave Feuillet. Il réunit à sa table, dressée dans le parc, un ministre, le préfet, le général et l'évêque. Drôle de prélat, d'ailleurs, qui supporte epi'un couple de nouveaux mariés se livrent devant lui, à ses pieds, sur l'herbe, à eles contorsions amoureuses qui ne sont même pas gaies. Mais enfin, peiisons-nous, lo tableau est, pittoresque, merveilleusement mis en scène, très vivant et. fort animé,malgré ses petits à-côtés qui tiennent élu vaudeville et les "écarts de quelques villageois qui ressemblent à eles scène ele pantomime ele cirque : s'ils se donnaient, des coups de pied et s'ils se battaient à coups ele vessie gonflées, ce serait tout à fait ça. Au second acte, alors, c'est, ici que cela devient extravagant d'invraisemblance. Vous vous souvenez dans « Splendeurs et. misères des courtisanes » de cette scène que Balzac entoure de si longues préparations et qui paraît invraisemblable tout de même dans le roman, quand la belle Esther se donne ou plu-lot se vend à l'agioteur Nucingen afin de pouvoir racheter le domaine paternel de Lucien de Rubenpié. son amant. Eh bien ici ça va être toule la pièce. La fille de pauvres gens, une institutrice, qui aime le fils du châtelain dépossédé, Sa lance dans la galanterie afin de pouvoir racheter, elle aussi, le château et l'offrir à son fiancé, à qui elle s'est d'ailleurs livrée tant et plus, nous racon-te-t-elle, avec des détails crus. Pétard, nous le devinons de suite, a envie de cette créature de vice et il le lui dit avec sa brulalilé d'homme corrompu et parvenu. Esther, — non. dans la pièce do M Lavedan, l'héroïne do Balzac s'appelle Hélène — Hélène, donc, ne demande pas mieux, mais elle lui demande comme prix de son. stupre le clnUe.au — trois cent mille francs. Pétard trouve que c'est un peu cher. Mais au troisième acte, il a réfléchi, et il lui apporte une donnation en règle avec les titres de la propriété. La belle Hélène a changé d'avis, elle ne veut plus. Le gros Pétard s'avise alors d'offrir son château à l'ancien fiancé d'Hélène, un fils, du noble ruiné; celui-ci, qui est. un jeune mcnls, refuse et alors — après quelques dissertations sans originalité — le parvenu décide qu'il en fera un refuge ou quelque chose d'approchant, *** Et voilà la pièce devant laquelle toute la chronique sans exception s est. pâmée. Car on croit rêver quand on lit ces éloges pompeux d'une comédie sans observation, sans psychologie, sans vraisemblance, ce qui ne serait encore rien,mais qui n'est pas intéressante du toul. Oli 1 Dieu, non. De braves bourgeois à côlé de moi se demandaient, pendant les en-tr'actes, ele qui on se moquait vraiment? Mais il y a l'interprétation ! A coup sûr et 1e directeur, qui est un fort habile homme, a non seulement encadré cette pauvreté dramatique dans de très beaux décors; l'interprétation des nombreux rôles est supérieure; il y a même- deux étoiles au lieu d'une : M?" Simonne et M. Lucien Guitry. M°" Simonne est une actrice renommée, consacrée par le succès et qui a des admirateurs — toutes ses qualités doivent •êtreréelles, puisqu'on les proclame,mais dans le rôle d'Hélène, qui est d'ailleurs ingrat, elle ne peut guère les montrer. Puis cette étoile a pris l'habitude d'avaler la moitié de ses paroles et, on n'en-t e il cl guère ce qu'elle dit-.. La seconde étoile, un peu plus grande, celle-là, M. Lucien Guitry est un des comédiens les plus habiles de Paris, c'est un homme étonnant, et je ne vois guère que, férau-dy — qui est d'ailleurs -plus lin — qui puisse lui être comparé comme originalité et puissanco de composition.Seulement-, M. Guitry, qui parle du nez d'une manière désespérante, depuis qu'oïl l'a sacré artiste de génie, ne s'observe plus et il nasille du commencement à la' fin. Son jeu est admirable, tout le monde en convient, mais ça n'empêche pas que cette voix de phonographe ai quelque chose de peu agréable à la longue. « Pourtant, répondent les fanatiques de M. Guitry — ils sont, nombreux — pourtant ce comédien hors de pair gagne jusqu'à trois cent mille francs par an ! » Ça prouve que les étoiles sont chères dans le, firmament artistique parisien et c'est un argument qui ne nous touche guère. Il est évident que ces prix exagérés contribuent à rendre plus difficile la situation des directeurs et c'est avec des charges aussi écrasantes qu'ils sont forcés de mettre le prix des places si cher epie le public y regarde à deux fois avant de se payer ces distractions do millionnaire. 11 y a longtemps que 10 vieux Sarccy avait prévu ce qui arrive quand, il y a plus do vingt-cinq ans,. 11 pronostiquait que les vedettes engloutissaient la moitié des recettes, et que le public chassé du théâtre par le prix exagéré eles fauteuils perdrait peu à peu l'habitude d'un plaisir trop onéreux. Ces temps sont révolus. Nous en parlons ici non en critique, cela ne nous regarde pas, mais en bourgeois de Paris, choqué de l'exagération ele la critique pour une pièce pour laquelle on a épuisé les qualificatifs les plus louangeux et au sortir ele laquelle on se dit : « C'est égal, si j'avais su, je serais bien tranquillement resté chez moi. » Ce qu'il y a d'intéressant dans ces incidents, c'est la contradiction réelle, flagrante entre la critique, dramatique sans exception et le public payant sans contredit possible. 11 y a là une sorte de phénomène qu'il faudra expliquer un ele ces jours et l'exemple que nous donnons aujourd'hui n'est là que pour amorcer cette question de psychologie contemporaine. 11 est certain qu'il y a des raisons qu'il nous faudra dire. Car, enfin, les critiques sont, dans leur majorité, des hommes intelligente, plusieurs sont d'un incontestable mérite, tous ne sont pas candidats à l'Académie et n'abdiquent pas devant l'espoir d'un vote favorable le jour du scrutin sous la Coupole. Alors quoi'-'... 11 y a des écrivains d'origine fort honorable.Nous les montrerons un de ces jours où l'actualité sera peu abondant?. •X- " -X- Déjà la critique littéraire est- morte ou à peu près ; il n'y a pas à l'heure actuelle à Paris trois ou quatre journaux où l'on dise du bien ou du mal d'un livre parce qu'il est bon ou mauvais.Dans la plupart des journaux, même les plus grands, il y a un guichet spécial où, moyennant un tarif qui varie, on vous vend ele la gloire suivant que vous la désirez en première ou en quatrième page. Poète, vous serez comparé à Lamartine et à Victor llugo, romancier on vous déclarera supérieur à Balzac, historien on humiliera a* votre profit l'ombre ele Saint-Simon, de Michelet tl ele Taine — ce n'est qu'une question de prix. Aussi le. critique littéraire, là où

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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