89e année 1SIO 71 L' INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS « BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO 1 CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE ...... 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOr. HOUSE, TUDOB, ST., E.C. 4. TÉLÉPHONE: CITY 3960 BUREAU A PARIS: 11, PLACE DE LA BOURSE. TÉL.! 311-57 et 238-75 SAMEDI 23 MARS 1918^ En vente à Londres à 3 h. le vendredi 22 mars (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS -! 6 MOIS, 17 SHILLINGS Il AN, 32 SHILLINGS LA SITUATION Vendredi, midi. La grande offensive allemande s'est, ;iifm! déclancliée. Fidèle à son plan primitif, qui prévoyait une trouée dans .3 sud et une pression importante à l'est, e terrain choisi par le grand état-major iiiemaîid pour son opération principale ;st la partie du front britannique qui s'étend du nord d'Arras jusqu'à l'Oise, près de La Fère, soit sur une largeur approximative de quatre-vingt kilomètres, a pression dans l'est s'exerçant de Ver-;lun à la frontière suisse, avec des diversions plus ou moins violentes, -en Flandres, et en Champagne, dans le but d'immobiliser les réserves alliées. Le mouvement, que notre adversaire espère être décisif pour lui, a commencé jeudi à cinq heures du matin par un bombardement redoublé par des milliers de bouches à feu allemandes et autrichiennes sur presque tout le front au sud de la Scarpe, et, une heure plus tard, .à l'aide d'obus à gaz, sur le front aux environs de Fleurbaix, juste au sud (î'Ârmentières.' Le bruit de tonnerre fait par ces pièces fut encore augmenté par la réplique des batteries britanniques, dont le feu intense d.ût faire d'énormes brèches dans les colonnes ennemies s'apprêtant à franchir leurs pa-apets. A huit heures du matin une puissante attaque d'infanterie allemande fut lancée; avançant sous le couvert d'un nuage da fumée, l'infanterie ennemie développa se3 vagues en formations serrées du nord de Lagnicourt jusqu'au bois de .Gauche. A 10 h. 50 il y avait des combats, eorps-à-corps en différents points de la ligne de front britannique. A ce mo-raeni le~ bïmiillard qui depuis le matin-rendait inutile - toute observation aérienne, se dissipa un peu, et les aviateurs alliés prirent l'air. Jusqu'à présentées détails sur les opérations en cours sont plutôt confus,'mais i! semble certain que les Allemands ont re:olu de pousser l'attaque à fond. Le duel d'artillerie est terrifiant, plus particulièrement dans la région des collines près de Saint-Quentin, qui paraît être un des principaux objectifs du plan allemand. L'ennemi, employant des masses d'hommes considérables, appuyées par un feu d'artillerie violent, a dépassé les a-ant-postes de nos Alliés et a pénétré en certains points entre la Scarpe et Veu-deuil, dans la ligne dq combat britannique. Il est toutefois très difficile d'établir pour le moment la situation exacte des troupes en présence, étant donné que la bataille se poursuit avec rage de part et d'autre. Un grand nombre de troupes de reu-rort ennemies ont été observées se groupant derrière les lignes ennemies dans la journée. Plusieurs divisions allemandes qui ®nt été spécialement entraînées on vue de la présente offensive, ont déjà été identifiées, ét parmi elles se trouvent de nombreuses unités de la Garde Impériale.Comme le'disait M. Bonar Law hier soir à la Chambre des Communes, en annonçant que les Allemands avaient occupé les avant-postes britanniques en certains endroits où la ligne était plus faiblement défendue, ce résultat du premier choc ennemi était non seulement attendu, mais il était prévu, et c'est suivant' des instructions dûment exécutées que les troupes britanniques ont évacué ces postes pour se replier en bon ordre sur la zone de combat. Pendant que se développait ce grand mouvement, l'activité combattive vers le nord prenait un caractère plus aigu, et les batteries allemandes lançaient à jet continu des obus empoisonnés sur les positions de l'artillerie belge, ainsi que sur. nos voies de communication. Nos artilleurs répondirent énergiquement sans discontinuer au feu de l'ennemi. Les canons allemands n'ont pas été moins actifs sur le front britannique en l'iândre, et les troupes de nos vaillants alliés ont éxécuté des reconnaissances fructueuses au sud de la Forêt d'Hou-thulst et capturé des prisonniers dans der rencontres avec des patrouilles ennemies au sud-est de Messines. Bans un coup de main effectué la nuit ayant la grande attaque allemande, un détachement britannique avait également envahi les tranchées teutonnes dans le voisinage de Veudeuil, au sud de ^aint-Quentin, y capturant, des prison-mers et des mitrailleuses. Sur le front français, il y eut égale- ' ment beaucoup d activité. Au nord de l'Ailette, 3nos amis ont envahi les tranchées enn'émies dans le voisinage cle Bou-conville et en ont ramené plusieurs prisonniers.Vers la fin de la nuit de mercredi il y a eu un bombardement intense et prolongé des secteurs, au nord et au sud-est de Reims, ainsi qu'en différents pointe-en Champagne. Dans cette dernière région, les Allemands ont fait plusieurs tentatives qui, toutes, ont d'ailleurs avorté, notamment dans le secteur du Hurlus, dans les environs de Souain et dans la direction de la route de Saint-Souplet.t Sur le front de Verdun, les Allemands intensifiant leur pression, les combats d'artillerie ont pris une violente acuité. Vers la fin de la journée»de mercredi, une forte attaque ennemie a été déclancliée entre le bois des Caurières et Bezon-vaux. Après un âpre combat corp à corps, les troupes françaises ont refoulé les assaillants,de certains points où ils étaient parvenus à prendre pied de prime-abord. Plusieurs captifs sont restés aux mains de nos amis dans cette affaire. En Lorraine, les Allemands ont subi un échec complet dans la région de No-meny, à l'est de Pont-à-Mousson. Les troupes de choc ennemies, lancées contre les positions françaises vers 1 h. 30 du matin, après une soigneuse préparation d'artillerie, furent repoussées avec de lourdes pertes par un feu nourri des batteries françaises, sans avoir obtenu le moindre résultat. Cette série de défaites marquées n'empêche pas le général von Gallwitz d'affirmer que les compagnies bavaroises sous ses ordres ont exécuté une attaque-surprise au sud-ouest d'Ornes, dépassant les lignes françaises pour s'avancer jusqu'au Ravin Brûlé, et qu'elles ont capturé, au cours de cette entreprise, plus de 240 prisonniers. Le même général prétend que-les landwehrs rhénans et saxons ont envahi les tranchées françaises à l'ouest-d'Apremont et en ont ramené 78 captifs. # En Italie, les combats entre avant-gardes se sont multipliés. Des détachements ennemis on,t ' attaqué les avant-postes italiens au nord-est de Corno-dei-tre-Signori, dans la Vallarsa, et ont été repoussés avec pertes. Dans la vallée supérieure de l'Ornic, les éclaireurs italiens ont eu des rencontres avec des patrouilles austro-allemandes et ont fait plusieurs prisonniers. A Sile, à l'extrémité nord-est des lagunes vénitiennes, des détachements italiens ont pénétré dans les positions adverses et, après y ^yoir bouleversé tous les ouvrages défensifs, en ont ramené des captifs, des armes et du matériel de guerre. La lutte d'artilleriV s'est également ravivée en de nombreux secteurs du front méridional. Elle a été particulièrement violente dans la région cle Pezzo, dans la vallée de la Lagarina et à l'ouest de Fren-zela, dans la vallée de la Brenta. En Russie les troupes d'infanterie du général Kosch ont capturé la ville et le port de Kherson en Ukraine. Un engagement naval a eu lieu au large de Dunkerque jeudi, entre 4 et 5 heures du matin, entre une division lcgère franco-britannique et des destroyers et torpilleurs ennemis. Les communiqués britannique et français à ce sujet ne sont pas tout à fait d'accord. Le communiqué britannique dit que deux destroyers britanniques et trois destroyers français attaquèrent un détachement de destroyers qui avait bombardé Dunkerque pendant dix minutes, et que l'on croit que deux destroyers et deux torpilleurs ennemis ont été coulés. Le communiqué français décrit le combat en deux phases, trois destroyers français et trois navires britanniques livrant bataille entre 4 et 5 heures à un détachement de torpilleurs allemands du type A dont deux furent coulés; puis, peu après, la même division franco-britannique attaquant cinq grand destroyers qui avaient bombardé Dunkerque; un de ceux-ci fut coulé, et il est probable que deux autres furent également perdus. Le communiqué français ajoute qu'il semblerait que trois flottilles ennemies avaient reçu l'ordre de bombarder Dunkerque, La Panne, et Bray Dunes. Les deux communiqués disent qu'un destroyer britannique fut endommagé mais fut ramené au port. Les pertes britanniques sont légères, les pertes françaises sont nulles. D'autre part un communiqué belge annonce que, jeudi matin, au cours d'un engagement naval au large de Dunkerque, la côte belge a été bombardée près de. La Panne, par des navires ennemis. Dans l'après-midi de jeudi, des moniteurs britanniques sont allés bombarder Ostende avec de bons résultats. Ne recevant pas de réponse de la Hollande, le Président Wilson a notifié aux Alliés qu'il autorisait la réquisition des navires hollandais .se. trouvant dans les ports américains, Comme on le sait, les navires hollandais, craignant le 'torpillage, étaient inutilisés alors que le manque de bateaux se fait vivement sentir. Or, d'après les lois internationales, il existe un droit dit d'Angarie, permettant aux belligérants de se servir de na-vires neutres ancres dans leurs eaux territoriales , contre indemnité naturellement. Avant d'user de ce droit, les Alliés avaient demandé à la Hollande de prendre des arrangements qui prévoyaient ces indemnités pour l'emploi des bateaux, la réserve de 110,000 tonnes pour le ravitaillement de la Hollande et diverses facilités pour les communications de la Hollande avec ses colonies. De plus, tout navire détruit devait être immédiatement remplacé par les Alliés après la guerre. La convention était, somme toute, favorable à la Hollande. Mais l'ogre allemand voulait contrarier les Alliés dans leur projet d'augmenter leur tonnage, et il menaça la Hollande de représailles terribles. Si bien que la Hollande ne répondit pas et elle laissa faire les Alliés. Il est douteux que la ILollande ait à se féliciter dans 1,'avenir de ce manque de décision. '^aufronT Toutes les dispositions sont prises depuis longtemps pour que 1' " Indépendance Belge " parvienne au front dans toutes les unités et dans tous les cantonnements.Elle doit être vendue à nos soldats à 5 centimes le numéro. , Si un prix su= périeur était demandé nous serions reconnaissants aux amis du journal de nous le faire savoir. Tagueure mondiale* SUR LE FRONT OCCIDENTAL SUR LE FRONT BELGE Quatre attaques repoussées par les Belges Un communiqué du Havre, daté du 20 courant, raco'nte comme suit la vaillante conduite de nos troupes lundi dernier : Lundi matin, après une violente préparation d'artillerie, accompagnée par le lancement de centaines d'obus à gaz tout te long de notre front, les Allemands ont entrepris quatre attaques puissantes avec des troupes de choc contre nos lignes. La première attaque eut Ifeu dans la régibn de Mei'ckem, mais, sous l'intensité de notre feu de barrage, les rangs ennemis montrèrent des signes d'hésitation et furent rapidement repoussés par des grenades à main. Contre les positions de Dixmude l'action fut conduite par des Bavarois divisés en trois groupes, qui atteignirent le haut pont sur le canal d'Handzaeme au moyen de trois pontons et de plusieurs bateaux blindés Le bombardement intense avait causé des cratères de plus de 4 mètres de profondeur et les obus à gaz avaient empoisonné l'atmosphère. Des lance-flam-mes mis en action avaient aussi causé il mort de plusieurs de nos héros testés dans leurs abris, mais nos hommes néanmoins montrèrent un courage admirable en lançant notre contre-attaque. Les tranchées momentanément occupées par les Bavarois furent complètement nettoyées et la majorité des attaquants furent tués. L'attaque allemande avait commencé à 6 h. 20, et à 8 h. 30 la position était complètement restaurée. Une mitrailleuse resta en notre possession. La troisième attaque commença à 2 h. 30 par une véritable grêle d'obus et de balles de mitrailleuses contre les postes de Stuyvekenskerke et de Reigers-vliet (au nord-ouest de Dixmude). Sous la protection de mitrailleuses, l'ennemi se précipita soudain sur un poste d'écoute et réussit à prendre pied dans certains éléments de nos positions avancées. Les défenseurs firent une résistance désespérée, et après un combat très vif, la position fut entièrement rétablie à 4 h. 20. Nous prîmes 4 prisonniers- et 2 mitrailleuses. La quatrième attaque fut livrée contre une partie de nos lignes devant Nieu-port. Employant à nouveau les mêmes méthodes, l'ennemi occupa quelques éléments avancés, mais ici aussi son succès fut éphémère, et il fut bientôt expulsé de la position où il avait pu prendre pied, abandonnant un certain nombre de cadavres.EU PALESTINE L'avance sur Sichem Des pluies abondantes ont ( entravé l'avance des troupes britanniques sur Sichem. Quelque terrain a néanmoins été conquis des deux côtés des collines surplombant la plaine du Sharon et sur les hauteurs au delà de la vallée du Jourdain. Mardi un grand raid aérien a été exécuté sur la gare d'El-Kutrani, sur la voie ferrée d'Hedjaz, par les aviateurs britanniques et australiens. EH AFRIQUE ORIENTALE Les opérations en Mozambique Un-e nouvelle oolonne britannique a été débarquée en Mozambique pour participer çtux opérations d'encerclement contre ce qui reste des troupes allemandes commandées par le général von Lettow-Yor-beck. La colonne a atterri à Mozambique çt se trouve actuellement à 160 kilomètres à l'intérieur de la colonie portugaise. La colonne partie de Port-Amelia vers le nord est entrée "en contact avec de forts détachements ennemis. OPÉRATIONS NAVALES 38 navires hollandais repris On annonce de New-York que des réservistes de la marine, agissant d'après des ordres venus de Washington, ont pris possession de 38 navires hollandais mercredi soir. Les commandants hollandais n'ont offert aucune résistance. Encore un navire espagnol torpillé On annonce que 33 hommes, constituant tout l'équipage du steamer espagnol "Arpillao" (2,768 tonnes), torpillé près de Las Palmas le 14 mars, ont débarqué dans ce port. OPÉRATIONS AERIENNES 5 avions allemands détruits Avant le bombardement d'Ostende par des monitors britanniques dans l'après-midi de jeudi, 4 appareils ennemis ont été détruits par une escadrille aé-riennë de la marine. Des machines ennemies attaquèrent des machines britanniques pendant que celles-ci procédaient au repérage pour le bombardement et une autre victime allemande fut ajoutée au tableau. D'autre part, des hydravions britanniques en reconnaissance dans la Baie d'Heligoland ont mitraillé des pêche-mines ennemis. Une statistique intéressante Le ministère de l'Air publie la statistique du nombre de bombes lancées en février par l'ennemi dans la zone occupée par les troupes britanniques en France et de celles lancées par les aviateurs britanniques et australiens dans le> zones ennemies : Jour :—Britanniques, 5,290 ; ennemi, 28', Nuit:— Britanniques, 3,653; ennemi, 1,768. Total Britanniques, 8,843 ; ennemi, 1,796. L'INTÉGRITÉ DU CONGO BELGE Répondant à unej question de M. King à la Chambre des Communes, lord Robert Cecil a déclaré que le gouvernement britannique et le gouvernement français avait donné l'assurance au gouvernement belge en septembre 1914, qu'ils appuyeraient là • Belgique de tcut-es les manières . pour .assurer l'intégrité de ses possessions coloniales. Depuis lors le seul accord intervenu entre la Grande-Bretagne et la Belgique àu sujet de l'Afrique Centrale ést une convention relative à la délimitation du Congo et des frontières de l'Ouganda. M. King demanda aus-ji si la Grande-Bretagne reconnaissait que la Belgique possédait des droits souverains sur le taç-ritoire et les ressources de l'Etat libre du Congo. Lord Cecil répondit: "Oui.'' PARLEMENTAIRES BELCES A LA CHAMBRE BES LORDS Lord Finlay (le .Lord Chancelier) a reçu mercredi à la Chambre des Lords un certain nombre de sénateurs et de députés belges. Dans son speech de bienvenue, lord Finlay insista particulièrement) sur l'héroïsme du Roi et de la Reine des Belges, dont la conduite a fait .l'admiration du monde entier. M. Begérem, dans sa réponse, rappela le jour fatal du 2 août 1914 et l'unanimité absolue des Belges pour préférer l'honneur à la richesse, la lutte désespérée de l'armée belge contre une armée préparée d-spuis des années à nous envahir, mais qui. dut néanmoins s'arrêter sur l'Yser. Les sénateurs présents étaient: le duo d'Ursel^MM. Couillier de Mulder, Bergman, Franck, Hiard et Mertens; les députés étaient : MM. Standaert, Ver-meersch, Begerem, Ortegat et d'Hondt. AUTOURde la GUERRE ARGENTINE — On mande de Buenos-Ayres que le navire suédois "Valparaiso" a refusé de prendre à bord le comte Luxbourg, qui se trouve toujours en Argentine. ESPAGNE — Un cabinet de coalition espagnol a été formé sous la présidence de M. Mau-ra, conservateur. Il est composé ccmsce suit: Premier ministre, M. Maura; Affaires étrangères, M. Dato; Justice, le comte Romanonès; Intérieur, M. Garcia Prieto; Finances, M. Besada ; Guerre, te générai Marina; Marine, le général Pidal ; Instruction publique, M. Alba ; Travaux publics, M. Cambo. ETATS-UNIS — Le Président Wilson'a signé hier la ■ loi plaçant les chemins de fer des Etats-Unis, exploités par des compagnies, sous le contrôle du gouvernement. FRANCE — Une nouvelle demande de levée d'immunité parlementaire va être déposée au Sénat du chef d'une accusation nouvelle. On sait qu'au début de la guerre M. Humfcert fut chargé d'une mission aux Etats-Unis pour 1 achat de couvertures et autres objets pour le gouvernement français. Il semblerait qu'il ait retiré un profit personnel, ce qui est contraire à la loi. GRANDE-BRETAGNE — Après le 1er avril, la densité de la bière subira en général une nouvelle réduction.ROUMANIE — Un .télégramme de Bucarest annonce que M. Marghiloman a été nommé premier ministre. On dit qu'il tente d'arriver à une alliance entre la Roumanie et les Puissances Centrales et que cette éventualité est discutée avec bienveillance dan# la presse viennoise. M. Marghiloman a toujours été pn>allemand. RUSSIE -— Au cours du débat sur la formation d'une nouvelle armée au Congrès de Moscou; Trotsky a déclaré: "Pour nous, il est indifférent que ce soit l'Angleterre ou l'Allemagne qui gagrte la guerre L^ Russie restera une colonie, à moins que le prolétariat international ne vienne k notre aide. La formation d'une nouvelle armée, sous une discipline ferme, est nécessaire. D'anciens officiers seront employés comme instructeurs de la nouvellé armée." HHMIWf II ■ 11 DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Londres, vendredi matin. Les combats ont continué jusqu'à une heure avancée la nuit dernière sur tout le front entre l'Oise et la Sensée. Lesjtrou-pes ont continué à maintenir l'ennemi das leurs positions de bataille. Au cours de l'attaque d'hier les masses d'infanterie ennemie ont offert de remarquables cibles à nos fusils, nos mitrailleuses et notre artillerie, et nos troupes en ont tiré un plein avantage. Tous les rapports témoignent des pertes sévères subies par l'ennemi. Aucune attaque sérieuse ne s'est développée ce mati'n, mais on s'attend à de violents combats.

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