L'indépendance belge

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27 February 1917
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88ème annéfr. No 50 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UN!: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 OENTfMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : 11. PLACE DE LA BOURSE. :CDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON. E.C. BUREAU A PARIS • TELEPHONE: CITY 3960. TEUEPrt : { 238-7 5. *** MARDI 27 FEVRIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le lundi 26 fev. fS MOIS. 9 SHILLINGS.) _ ABONNEMENTS : < 6 MOIS. 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE 1 ROGRES. Il AN. 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. Lundi, midi. D'excellentes nouvelles nous arriveu du front britannique, où de sérieux pro erres ont été faits au cours des dernière' o quarante-huit heures. Les troupes du général Sir D. Haig poursuivant leur marche sur Bapaume ont occupé Serre, à mi-chemin entn Beaumont-Harool et Héb-jitherne, ains que "plusieurs autres points important' situés plus à l'est." Le communiqué officiel dit que le troupes qui s'avancèrent contre Serre m rencontrèrent qu'un© faible opposition et le fait que les rapports officiels ne par lent pas de prisonniers indique, qui les Allemands ont évacué ces position sans te défendre sérieusement. La facilité relative a.vec laquelle ,1e détachen-eii-ts britanniques entraient de puis quelque tempe dans les première lignes de l'ennemi avait fourni la preu ve que les Allemands ne laissaient dan: les premières lignes, battues par l'artil lerie adverse, que des postes peu nom breux, le gros des troupes ayant été ra lïiené eu arrière pour échapper au fei écrasant de l'artillerie lourde adverse. A ce point de vue, les coups de soudi de nos Alliés ont fourni de précieuj enseignements dont le commandia.il <?.ii chef britannique a tiré immédiate ment profit. Il ressort des rapports complémentai res envoyés pair les correspondants d( journaux attachés à l'état-major britaii 1 nique, que les Allemands se retirent sui une nouvelle ligne de défense passa-n par les hauteurs de Bapaume et qui s< trouverait donc à cinq ou six kilomètre! 5ii arrière des lignes actuelles. Cette retraite, qui est en voie d'exécu tion depuis quelque temps, a été voiléi par un feu d'artillerie qui, ces dernier temps, se faisait très intense afin de m ; pas éveiller les soupçons de l'adversaire G> ue partie d-e- la grosse, artillerie aile mande semble avoir été "déménagée' pendant la période de gel et les batterie restées en place tiraient à double ratioi afin de ne pas diminuer l'intensité du fei et aussi afin d'épuiser les stocks de muni (ion accumulés sur place. Le correspondant du "Times" ail nonce qu'en se retirant l'ennemi fait sau ter ses dépôts, ses abris et ne laisse der rière lui que quelques tireurs de préci sion et des mitrailleurs bien défilés. Le même correspondant signale 1< bruit d'après lequel les Allemands éva cueraient- Bapaume, o-ù des explosions e« des incendies significatifs auraient ét< observés, mais rien n'est venu confirme) jusqu'ici cette rumeur sensationnelle. Sans doute nous sommes à la veille d( changements importants, mais il faut s( garder de juger trop hâtivement le: événements. Pour l'instant, constatons que la pro 'ond-eur maximum de la retraite aile mande pendant les dernières 48 heu res est de cinq kilomètres, que Serre, Mi raumont, Petit Miraumont et Pys son1 aux mains de nos Alliés, et que ceux-ci maîtres de la Butte et du village de War-lenoourt, déferlent sur Irles et comme»-Dent à investir Bapaume par le nord. Les prochains communiqués nous renseigneront sur l'étendue exacte et peut-être aussi sur l'importance de la retraite allemande qui, bien qu'elle trahisse un état d'infériorité incontestable, n'en peut pas moins être considérée coœiim une manœuvre habile et une sage' tactique en présence d'un ennemi supérieur. En renftrtant leur lione de défense à -O-* quelques kilo-mètres en arrière, les Aile t mands espèrent évidemment retarde - une échéance que la supériorité de no 3 Alliés en grosse artillerie indiquait coin me devant être très proche. Reste à savoir si les nouvelles ligne , de défense sont de taille à résister à cett ï partie de l'artillerie moyenne et lourd i qui est- susceptible de suivre assez rapid< i ment les progrès de l'infanterie, et ; l'ennemi a pu y installer des gros cal: s bres en nombre suffisant pour contre i battre efficacement l'artillerie de ne , Alliés. Ceux-ci, en tout état de cause, auron 5 l'avantage d'avoir, en avant d'eux, u 3 terrain plus ouvert qui rendra moins pé nible l'avance de l'infanterie, laquell 5 pataugeait jusqu'à présent dans une bou - innommable. Le tout e.st de savoir quel 5 sont les projets de l'ennemi. Ne recule-t-il que pour mieux saute , ou sa faiblesse est-elle aussi réelle qu'ap - parente ? Le colonel Repington croit que nos ad - versaires cherchent à forcer une décisio: i sur notre front et il compte avec un réserve stratégique allemande de 700,00 > hommes (conformément à ses calculs qu : nous avons signalés il y a quelques jours) i et il estime que le grand état-major aile - mand mettra à profit le répit que lu laisseront-, par suite des conditions cli matériques, les fronts italien et russe > pour essayer de frapper un grand cou; . sur, le front occidental, soit du côté bri • tannique, soit du côté français ou belge Cette décision, il la voudrait rapide e i, il la cherche évidemment avec le cou 5 cours des sous-marins dont les succès, déclaré M. Ballin au cours d'une inter . view, doiveut hautement satisfaire l'A j mirauté allemande, "laquelle visait bie: 3 plus à interrompre le trafic avec 1 >. Royaume-Uni qu'à couler des navires.' Ces paroles doivent sonner comme un . cruelle ironie aux oreilles de nos ami ' hollandais, qui viennent de perdre un s trentaine de mille tonnes par suite de 1 ! destruction, plus ou moins totale, d x sept transatlantiques qui, confiants dan . les promesses allemandes de sécurité re lative, n'ont quitté le port de Falmout. que pour être torpillés par les sous-ma . rins allemands, lesquels sont responsa . blés, également, de la destruction de si: . navires britanniques (12,600 tonnes). L'indignation de nos amis hollandai . est d'autant plus grandie qu'ils voient le . Allemands "respecter," provisoiremen tout au moins, 1© pavillon américain ; alors que les Etats-Unis sont presqu'ea ■ état de guerre avec l'Allemagne, tandi qu'ils coulent les navires d'une- iiatioi s comme la Hollande qui fait tout ci . qu'elle peut pour ne pas être désagréable i à son dangereux voisin. Il est question en Hollande d'arrêter complètement 1: navigation, mais cela équivaudrait ai suicide. Il est vrai que les Hollandais qui vont manquer de vivres, pourraien fermer les frontières allemandes et met tre un terme au trafic des contreban di-ers, mais la peur de représailles aile mandes paralyse une action de ce genre La Suède éprouve également des diffi cultés, et le vote des nouveaux crédit . militaires, ainsi que les paroles énigma . tiques du ministre des affaires étrangères faisant pressentir des révélations ou de événements graves, sembleraient indi quer que le gouvernement suédois n'es pas absolument certain de pouvoir main tenir sa neutralité jusqu'au bout. C'est le moment où jamais de suivri , attentivement les événements. LES ETATS-UNIS ET LA GUERRE, II. Nous avons signalé, dans notre article précédent, l'activité fébrile qui anime le marché américain depuis deux ans, et l'accroissement énorme de production auquel ont donné lieu les demandes des pays belligérants en fournitures de tous genres : armement, équipement, matières premières et articles manufacturés. Pour emprunter, à l'industrie extractive cette fois, un exemple qui illustre cette prospérité économique, mentionnons le développement croissant de la production du cuivre aux Etats-Cnis, qui est supérieure à la moitié de 'a production mondiale. Le rendement des mines, qui était, en livres de 453 gr. 60, de 1,158.581,876 livres en 1914. s'est élevé à 1,941,900,586 livres en 1916, accusant une augmentation de 800 millions de livres. La haussé des Prix du métal rouge a été ininterrompue depuis 1914; tandis que la tonne de cui-x rP de 1,016 kilos avait un cours moyen 61 lh . st. 524 en 1914, et de 72 liv." st. 532 en 1915, elle a connu le prix moyen, ,uut à fait exceptionnel, de 116 liv. 059 en 1916; il faut remonter à l'année 187i pour retrouver un cours presqu'équiva lent. Aussi les bénéfices des grandes so ciétés cuprifères ont-ils été' imposants et teilés actions, comme celle de la Cif l'Utah, qui cotaient à Paris Fr. 252 ai début de 1915, valaient Fr. 790 au com j mencement de décembre 1916. ! Les mêmes phénomènes d'accroisse ' ment de production et d'élévation des prix se sont manifestés dans l'industrie i du plomb et surtout du zinc. Pour et qui concerne ce dernier métal, il convient de remarquer que l'Amérique ; largement profité de l'élimination sur k marché d'une concurrente importante la Belgique, dont la production annuelle atteignait, avant la guerre, enviror 200,000 tonnes. l'ar l'examen de la balance du commerce international, nous avons été amenés à constater que l'exoédeni énorme des exportations américaine' sur les importations avait fait affluer l'ot européen dans les banques des Etats-Unis et provoqué un enrickissemeni général de la nation. Une des première^ conséquences de cet accroissement in interrompu du numéraire a été la dépréciation de la valeur de la monnaie et la hausse des prix. Le coût de la vie a augmenté dans une proportion variant, selon les articles, de 30 à 70 p.c., ce qui n'est guère suprenant si l'on songe que la main-d'œuvre entre pour moitié dans le prix de revient dé certains objets. Or, s les salaires ont suivi généralement le e mouvement ascensionnel des profits, et 0 l'on peut évaluer la hausse à 40 ou 50 " p.c. pour la rémunération des ouvriers 1 qualifiés et à 50 p.c. pour celle des simples manœuvres ; les premiers gagnent" en moyenne Fr. 75 et les seconds Fr. 25 b par jour, cc qui permet de conclure à une hausse non-seulement du salaire no-k minai, mais aussi du salaire réel, c'est-1 à-dire mis en rapport avec la cherté de la vie. Il est cependant une classe e sociale importance à laquelle l'augmen-e tation du prix des denrées a causé au ■' préjudice sérieux : cc sont les agents des chemins de fer et des tramways, les em-1 ployés de banque et d'administration dont les appointements sont loin de s'être élevés, depuis deux ans, dans la même proportion que les salaires. 1 Un autre .effet de l'accroissement e énorme des réserves et des disponibi-^ lités des banques, où les dépôts ont aug-B menté en deux ans de plus de 30 mil-' liards, a été l'inflation des valeurs et des " titres de crédit de toute espèce dont la 1 consolidation pourrait, à la fin de la guerre, entraîner de sérieux mécomptes, ' Les Américains eux-mêmes ne se méprennent pas sur les risques que présente la circulation de tout ce papier, dont L ils ne se font pas faute d'attribuer l'excès au Pactole qui coule chez eux de-t puis 1915 et a fait naître ce qu'ils appellent pittoresquement un "nouveau péril jaune." C'est en vue de parer, dans une certaine mesure, à ce danger, que „ le "Fédéral Reserve Board," qui consti tue l'organe central de régularisation des banques américaines, a vivement exhorté celles-ci, par des avis réitérés, à resserrer dorénavant dans des limites étroites l'acceptation du papier européen. Un phénomène social non moins important, dû à l'attraction exercée par les gros salaires, et qui s'est produit, aux Etats-Unis, à la faveur de la grande prospérité industrielle, c'est l'appel di la main-d'œuvre rurale vers les centres urbains et l'abandon des occupations agricoles pour les travaux manufacturiers. La terre est désertée pour l'usine, les campagnes se dépeuplent au profit des villes "tentaculaires" et un déséquilibre se manifeste dans la répartition du travail national dont, tôt ou tard, les contre-coups ne manqueront pas de se faire sentir. Il faut enfin prévoir le jour où, la guerre terminée, les nations belligérantes se mettront au Jabeur pacifique. Les usines européennes rouvriront leurs portes, intensifieront leur production, perfectionneront leurs méthodes commerciales et reprendront pied sur les marchés économiques dont elles auront été provisoirement dépossédées. Ce sera, pour l'Amérique, le signal d'une véritable démobilisation industrielle ; les commandes diminueront progressivement, la production se ralentira, nombre de fabriques connaîtront le chômage total ou partiel, et aux "vaches grasses" succéderont les "vaches maigres." On verra alors la grande marée des importations européennes imprimer à la balance du commerce des oscillations telles qu'elles finiront par amener, dans le trafic mondial, un revirement complet, et l'or qui gonfle actuellement les coffres-forts américains, reprendra peu à peu le chemin de la vieille Europe... (A suivre,.) JULES COUCKE. LETTRE DE HOLLANDE. a L'opinion des So< e s Le journal officiel du parti socialiste " (S.D.A.P.) a naturellement donné son 1 plein appui à la déclaration ministérielle et n'a produit aucune critique.. A ce propos, il a lancé aux socialistes £ allemands une observation typique qui montre bien son anxiété vis-à-vis de-. 5 événements. La presse socialiste alle-5 mande avait dit aux neutres que les difficultés dans lesquelles la nouvelle guerre ' sous-marine allait les placer devaient 1 leur servir d'aiguillon pour qu'ils aspi-3 rent plus encore à la paix. Il n'était pas nécessaire de nous raconter } cela, dit le "Vodk" du 9 février, mais dans le * besoin, il ne faut pas le dire à nos camarades i allemands, chacun songe à soi-même en pre-t mier lieu; et une paix poussée par l'angoisse ! et la crainte n'a rien de commun avec ce que nous appelons une paix socialiste. La ter-' reur de la guerre sous-marine, reconnaissons-J le ouvertement, a rendu le travail pour la paix - tout à fait sans espoir. Les Allemands mécontentent et décou-" ragent ainsi vraiment tout le monde. Troelstra, le leader du parti, a donné - une interview au correspondant du 3 "Politiken," M. Hugo Schmidt, qui ré- - side à Amsterdam. Le "Telegraaf" la > reproduit le 10 en ces termes : 5 La déclaration du gouvernement disant que " la Hollande ne peut pas suivre l'exemple de fc l'Amérique a été approuvée par toute la - social démocratie et par tout le peuple hollandais. En général, le S.D.A.P. a grande confiance dans le gouvernement pour les affaires ' extérieures et le ministre de la guerre, Bos-boom, s'est fait connaître comme un des plus 1 fervents pacifistes néerlandais. C'est à cause de sa grande confiance dans le gouvernement que le S.D.A.P. permet au gouvernement de ne pas se mettre constamment, en contact avec la Chambre, comme au Danemark, mais ne lui , demande des comptes que lorsque les affaires sont terminées. M. Troelstra a confirmé que " le gouvernement néerlandais avait négocié - avec les gouvernemiits anglais et allemand en t ce qui concerne leur nouvelle guerre maritime , qui risquait de couper les communications d'outre mer de la Hollande, lesquelles eommu-1 i nications sont pour elle d'un intérêt vital. Vu " ! que l'Angleterre et l'Allemagne avaient tou-I jours entretenu de bonnes- relations avec la . ! Hollande,même pendant la guerre, M.Troelstra . | espérait que ces négociations réussiraient. La : Hollande protestera certainement contre les I nouvelles prescriptions allemandes, celles-ci 1 étant consti-aires au droit des gens. Comme avis personnel, Troelstra dit toutefois comprendre que devant la politique d'afFame-ment menée par l'Angletere il était naturel que i l'Allemagne en vînt aux mesures extrêmes. ûalistes néerlandais. Pour le cas où un navire hollandais serait torpillé, Troelstra croit que le gouvernement néerlandais continuera à suivre sa politique opportuniste de toujours, il se pourrait évidemment qu'il se produises un cas* où la Hollande soit obligée de prendre les armes, mais Troelstra ne croit pas qu'en en viendra là. On est parvenu jusqu'à présent, par des manœuvres prudentes, à éviter tous les écueils et il est à présumer qu'à l'avenir on y réussira encore. Enfin, M. Troelstra estime que la seule attitude possible pour un petit neutre, vu l'expérience faite par les petites nations au cours de la guerre, est d'attendre patiemment le cours des événements et de maintenir la neutralité la plus stricte. Le "Volk" a résumé les décisions rendues publiques du Parti ouvrier belge, d'après 1' "Humanité" (no du 5, soir). Ce résumé est accompagné des réflexions suivantes : En es qui concerne ie premier et le plus important point, la rédaction du "Socialiste Belge," la feuille bilingue qui s'édite à La Haye, semble être d'un autre avis. Elle dit: "La guerre semble être arrivée dans une période où l'action de l'Internationale est nécessaire. Cette action doit être menée par l'Exécutive de l'Internationale. La paix doit être discutée sous le jour des intérêts des ouvriers, parce que personne plus que les ouvriers n'a besoin de la paix. Il ne nous faut pas une paix allemande, pas une paix de l'Entente, il nous fau-t une paix des peuples. L'Exécutive doit, faire sa tâche. Ses membres ont accepté volontairement leur mandat. Ils no doivent pas seulement veiller aux intérêts des travailleurs belges, mais aux intérêts des travailleurs du monde entier." Le "Volk" a résumé les décisions rendues publiques du parti ouvrier belge, d'après 1' "iiumanité" (no du 5, soir) Ce résumé est accompagné des réflexions suivantes : " La Fédération des Ouvriers belges en Hollande, qui compte 1,200 membres, a approuvé l'attitude du B. S. I., complété par trois membres hollandais. Les autres membres, dit encore le journal, et ici il est parlé sans doute de VanderveMe, n'ont pas le droit de faire valoir les intérêts du pays au-dessus des intérêts de l'Internationale. " lis n'ont pas le droit de paralyser l'organisme international alors que la majorité des sections affiliées demandent l'action." " Ces résolutions, dit de plus le " Socialiste Belge," n'expriment pas le3 vœux de la majorité, mais seulement celle de quelques personnalités. Les participants du Congrès de Paris doivent savoir ce qu'il leur reste à faire. " Le parti ouvrier belge n'est pas lié par ces déclarations."Dr MODESTE TERWAGNE. LA VIE DE PARIS. Paris, février 1917. Cette institution d'un but humanitaire et que les procédés administratifs ont rendu une exploitation de la misère, le Mont de. Piété, fait parler de lui au milieu de nos grandes préoccupations patriotiques.Une note de ce qu'un humoriste a ap pelé "La Tante cordiale" nous apprend qu'on va porter les intérêts à 12 p.c. C'est l'usure dans ce qu'elle a de plus révoltant. Le Mont de Piété emprunte à 5 p.c. et, avec l'argent qu'on lui confie, il prête sur gages à ceux que la misère ou la gêne oblige à recourir à cette nécessité. Mais, actuellement, l'intérêt qu'il exige est de 10 p.c., c'est-à-dire que les frais d'administration s'élèvent à 5 p.c., ce qui est exorbitant. Il paraît que ce n'est pas assez et on annonce qu'on ajoutera 2 p.c., non pour ceux qui prêtent l'argent, mais pour les frais d'administration; vraiment, ces messieurs sont insatiables !' Cependant, il faut une proposition. Ils demandent au gouvernement de leur ouvrir, sous forme d'avance, par la Banque de France, un crédit de soixante millions à un pour cent d'intérêt, moyennant quoi cette administration ne prélèverait que 8 p.c., ce qui ferait bien toujours 7 p.c. pour elle. C'est inadmissible. Les biens des pauvres doivent être gérés d'une manière plus économique,et il n'est nullement besoin d'avoir à la tête de cette indispensable institution des fonctionnaires, nommés par la faveur, qui touchent des appointements énormes, jusqu'à cinquante et soixante mille francs par an; ça, c'est l'argent de la misère, il est sacré. Le gouvernement est saisi de la question et en a confié l'étude à M. Nalvy qui connaît bien les petits côtés de l'affaire. Nous verrons ce qu'on décidera. Ce qu'il faudrait, c'est une administration avisée et bon marché, permettant de prêter à trois ou quatre pour cent. Ceux qui ont étudié ces matières affirment que rien n'est plus aisé : il s'agit de diminuer les abus de cette administration richement entretenue et de gérer le Mont de Piété démocratiquement.Il est certain que des gens fortunés, mais imprévoyants, fréquentent parfois les Monts-dc-Piété ; pour les grosses sommes, on ne prête qu'aux riches. Ceux-là sont peu intéressants. Mais, à côté, il y a la foule des miséreux, des pauvres diables qui apportent souvent des menus objets et jusqu'à du linge de corps pour pouvoir manger un jour ou deux, en cas de maladie ou d'accident, et c'est ceux-là qu'on doit toujours protéger.Quoi qu'on en dise, on a beau avoir des valeurs, ce n'est pas un signe d'aisance que d'être obligé d'aller- mettre ses bijoux, son argenterie en gage et ces faux riches ont drôit aussi à ne pas être écorchés pas des prêts à 10 et 1.2 p.c. Edouard Drumont qui vient de mourir, s'étonnait un jour d'avoir lu dans un inventaire qu'un savant, M. Buchon, avait été obligé de mettre sa montre au Mont-de-Piété : "Toute line époque est là dédans, écrivait il. Edouard Drumont. Cet homme de cinquante-six ans qui occupait une situation considérable dans la science, qui avait publié d'innombrables volumes, qui avait été inspeeteui-général des bibliothèques de France, qui était ami intime de la plupart des ministres, reçu familièrement au château, mettant sa monta» au Mont de Piété à la veille de sa mort, comme un étudiant..." Quand on est étudiant on fait ce petit voyage avec assez de désinvolture, mais plus tard c'est désagréable, surtout quand on en a perdu l'habitude. Il ma souvient qu'il y a une vingtaine d'années un ami d'Alger m'écrivait pour me prier d'aller dégager dix-huit couverts d'argent qu'il avait laissés en gage rue des Francs-Bourgeois. " C'est mon dernier souvenir de Paris," me disait-il, non sans mélancolie. Ce reliquat témoignait de journées qui n'avaient pas dû être sans heurts et sans soubressauts. Celui-là avait mangé tout son bien dans la politique. Vous ai-je dit qu'il avait été député pendant quatre ou cinq législatures ? Quand il avait été nommé, pour la première fois, au milieu d'un grand enthousiasme, il possédait quatre cent mille francs d'immeubles et était à la tête d'une étude d'avocat-défenseur lui rapportant une cinquantaine de mille francs par an. Vingt ans après, n'étant pas réélu, i! regagnait sa ville à peu près ruiné, laissant même ce qui lui restait d'argenterie au Mont de Piété. Ses dernières années ne furent pas à l'abri de la misère. Qui donc a dit que la politique est une maîtresse qui coûte cher? Si encore elle demeurait fidèle à ceux qu'elle ruine ! IE AN-BERNARD. L'ÂME JBELGE. Ci l'extrait d'une lettre d'un de nos braves Congolais resté en Belgique occupée : Tout le monde est courageux ; la haine contre l'ennemi s'est encore, si possible, augmentée en ces derniers jours par l'indignation, la colère, l'horreur provoquées par l'enlevement des travailleurs belges emmenés au travail en Allemagne. Achevant ainsi la restauration complète de la barbarie la plus reculée, les Allemands auront tout fait pour justifier la volonté des Alliés de les réduire à merci impitoyablement. Que rien ue les arrête* qu'aucuu sacrifice ar

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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