année* No 108 L' INDÉPENDANCE LQYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) fDHINISTRATION ET REDACTION: BUREAÏÏ A PARIS: I'eaNE STB., HIGH HOLBORN, W.C. 1. U» PLACL D:E L-A BO\>RSE. téléphoné : HOLBORN 1773-4 TELEPH.: {238-75. MARDI 3 W1Â8 1917. En vente à Londres à 3 h. le lundi 7 mai. ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ï ABONNEMENTS:] 6 MOIS, 17 SHILLINGS. - conservation r,VS I.e prockls. ( 1 AN, 32 SHILLINGS. J LA SITUATION Lundi, midi. F. Aux succès français d'il y a trois jours autour de Craonne sont venus, s'en 'jouter d'autres samedi et dimanche, ,|si rendent nos Alliés maîtres de la crête du plateau de Craonne sur une distance de plus de trente kilomètres. A la valeur stratégique des positions conquises, qui comprennent le fameux Chemin des Dames sur presque toute sa 'longueur, s'ajoute un butin de plus de G,000 prisonniers et d'un matériel de raerre qui comporte, entre autre, sept talions dont plusieurs de gros calibre î Depuis l'offensive du général Nivelle, le 16 avril, la lutte a été extraordinaire-nient violente dans ce secteur,, et la ba-' taille de Craonne comptera parmi les épisodes les plus sanglants de la campagne de 1917. Les Allemands ont défendu leurs positions avec un acharnement inouï et ils n'ont ménagé ni les hommes ni 1^ matériel potir défendre la barrière naturelle qui garde les approches de Laon par le sud. Mais nos Alliés, malgré l'extrême violence des contre-attaques ennemies, tinrent bon et leur pression ne se relâcha pas un seul instant. LeR meilleurs régiments du Kronprinz furent conduits sur la brèche, mais seulement pour y être décimés et mutilés. Après avoir laissé l'ennemi s'épuiser en de vaines mais coûteuses ripostes, les Français revinrent à la charge et enlevèrent, hier et avant-hier, toute la partie occidentale de la crête (Chemin des Dames) que l'adversaire tenait encore. L'avance de nos Alliés s'étend depuis LaSaux (au sad rte Yauxaillon) jusqu'au plateau de Vanclère, parallèlement au cours de l'Ailette, qui prend sa source au nord-est de Craonne. Au nord-est de Vauxaillon, nos amis percèrent la ligne de Hindenburg sur un 'ront de six kilomètres, et au nord de îraye-en-Laonnais (secteur de Courte-:on) ils s'emparèrent, sur un front de [iiatre kilomètres, de la ligne dite de Siegfried. Dans ce dernier secteur, les français firent 1,800 prisonniers. En somme, l'avance des dernières quarante-huit heures est une des plus importantes depuis la reprise de l'offensive sur le front occidental, et le succès du général Nivelle, obtenu grâce au concours efficace des troupes britanniques en Artois, est appelé à avoir des sonséquences importantes. Berlin parle bien d'une offensive française sur uu front de 35 kilomètres, mais prétend que "cette attaque gigantesque a été entièrement repoussée." Sur le front britannique, les Allemands s épuisent également en contre-attaques sanglantes sans parvenir à modifier la situation en leur faveur. C'est dans le secteur de Bulleeourt (où les Australiens ont forcé une brèche dans la ligne de Hindenburg) que la lutte est particulièrement âpre, et les régiments de la garde prussienne se sacrifient en vain pour rétablir une situation très compromise. Le jeu de bascule auquel se livrent les troupes franco-britanniques empêche les Allemands de porter tout le poids de leurs réserves sur un seul secteur ; chaque fois qu'ils foncent sur les Anglais, :e sont les Français qui avancent, et lors-lu ils se retournent contre ces derniers, :e sont les Anglais qui vont de l'avant. G est là l'avantage capital qui s'atta-'he à la maîtrise des opérations que 'onfère l'offensive et que Hindenburg, )ar ea retraite sur la Somme, a vaine-nent essayé de ressaisir. Maintenant, il à la merci des généraux Nivelle et ^ig, qui tiennent leur proie et ne la acheront plus avant de l'avoir plumée. Les réserves allemandes s'épuisent rapidement et nos états-majors doivent K~iMi^n 'xtm v «minii m\\ ■ connaître approximativement la date à laquelle l'ennemi, faute d'hommes, sei\i obligé de lâcher prise et de reprendre sa marche rétrograde vers le Rhin. Encore, nos ennemis bénéficient-ils dt l'accalmie extraordinaire qui règne sui le front oriental et qui, dans certains secteurs (où depuis quatre semaines on n'a pas échangé un coup de fusil) est du» à la politique plus qu'à des raisons atmosphériques ou diphtériques. Il faut souhaiter que le rouleau compresseur russe, embourbé dans la politique pacifiste, se remettra bientôt en marche et nous aidera à exécuter le "knock-out" qui doit mettre fin au car nage européen. Si les Allemands, comme tout l'indique, doivent à nouveau battre en retrait* sur le front occidental, il est à peu près certain qu'ils essaieront d'effacer le niait vais effet que produira cet échcc par un» offensive sur le front oriental. C'est ce que semble prévoir le généra Alexeieff qui, au cours d'une visite qu'i vient de faire à Pétrograd, a déclar" qu'il s'attendait, pour bientôt, à de nouvelles luttes sur le front russe. C'etle opi nion est partagée par le général Kprni loff, commandant des troupes du distrie' de Pétrograd, qui voit, dans les concentrations ennemies à Liban, une menaci directe contre Pétrograd. C'est poui faire face à ce danger, mais aussi "poui défendre les libertés civiles,'' qu'il t ordonné la réorganisation des réserve: du district, et les partisans de Lenint qui, enhardis par le succès de leur pro pagande, tirent des coups de fusil et d< revolver contre les amis du Gouverne ment Provisoire dans les rues do la ca pitale, comprendront que l'exécution d< leurs desseins pro-geruianiques comporta des risques qu'ils auraient tort de per dre de vue. L'attitude courageuse et si loyale di M. Milioukoff a eu pour résultat d'assu rer au Gouvernement. Provisoire une pre mière mais modeste victoire, qui indiqu tout au moins que parmi la popuiatioi civile, tout comme dans l'armée, le Loi sens commence à triompher. Par 35 voix de majorité (sur 2,50< délégués participant au vote), le Con seil des Ouvriers et Soldats a voté l'ordr du jour de confiance au gouvernement et par 34 voix contre 19 le Comité Exé cutif du même conseil a déclaré satisfai santés les explications du gouvernement L'incident de la note aui Alliés est don clos, mais le gouvernement provisoire > dû, pour donner satisfaction aux délé gués, rédiger une Note explicative au: Alliés, précisant certains termes de 1; Note du 9 avril, relative aux buts di guerre de la Russie. Il y est réaffirmé que la Russie, qui n< vise à aucune conquête territoriale, n'i d'autre but que de voir rétablir uin paix durable sur la base du droit di chaque nation de décider de son sort. Quant aux "pénalités et garanties' essentielles pour rendre la paix durable elles doivent être interprétées comme si gnifiant la réduction des armements l'établissement de tribunaux internatio naux, etc. C'est, en somme, la reconnaissance di principe des nationalités comportant 1: libération des populations enchaînées e l'abandon de toute annexion et de tout' indemnité. Ce programme permet, pensons-nous une continuation de la collaboratioi étroite de la Russie avec les Alliés, et s la Russie renonce pour elle à toute in demnité, elle reconnaîtra certainement en ce qui concerne la Belgique notam ment, que la question n'est pas la mêm< et qu'il n'est pas possible de laisser le victimes de l'agression allemande répa rer à leurs frais les horribles dévasta tions causées par les Huns. LES OPÉRATIONS MILITAIRES M LE FBOHT OCCIDEBTAt communiques britanniques Londres, samedi. — Progrès au norc d'Avrincourt et aux environs d< !esnoy. Contre-attaques ennemies re 'oussées en divers endroits. Six aéro planes ennemis abattus et 4 endommagés Deux de nos machines manquent. Dimanche midi. — Raid heureux su: étendue de 2 kilomètres au nord de Gon l nelieu ; travaux défensifs ennemis dé i truits et capture de prisonniers. Vaine - attaques allemandes à Bulleeourt. Cap ture d'une section de tranchée au sut de la rivière Souchtz, avec 34 prisonniers.Dimanche soir. —•" Vaine tentative allemande de reprendre la section de tranchée perdue hier. Un détachement ennemi réussit à atteindre nos tranchées à l'ouest de HullucL pendant la nuit et en est expulsé avec pertes le matin. Quinze à vingt aéroplanes allemands ont attaqué six machines britanniques. Ces dernières revinrent, toutes saines et sauves après avoir abattu trois machines allemandes et en avoir forcé deux à descendre. La journée à 'hier donne en tout six aéroplanes eirnei'is, et cinq foreees à descendre; deux de nos machines manquent. L.ES COMMUNIQUES ^WANCtlS Paris, samedi, 11 heures.—A iolent contre-attaques à Ci .tonne. Ennemi repoussé partout ave fortes pertes. Le nombre de prisonn ers fait dans cette région atteint tuait r-nant 225. Attaque allemand : renoussée au sud-e. t de Berry au Bac-i Au nord-ouest de Reims, violente réaction ennemie; assauts allemands repoussés avec fortes pertes. Les prisonniers capturés depuis hier forment, avec 225 cités plus h;rit, un total de 925. En Champagne, pn grès au Mont Cor-uijlct et au Mont Btond. Une centaine de prisonniers à ajouter aux 925. Paris, samedi, 21 heures.-—Capture . les positions alleniC' «les au sud-est de , Vauxaillon sur un 'Vont de six lcilo-l'nètre, d'une part $ >r la ligne ferme de : Moisy-MôH'in LafLr x, d'autre part de Moulin Laffaux ve " la route Soissons-Laon au nord de N .îtenil la Fosse et , Sancy. Enormes p'- tes ennemies au cours de contn . ,'ques, toutes repoussées.Au Chemin des Dames, capture de , tout le plateau depuis l'est de Cerny jusqu'à l'est de Craonne. Avons atteint ies crêtes rocheuses commandant la vallée , de l'Ailette et la forêt de Yauclère. • 4.300 prisonniers viennent s'ajouter aux 1,000 capturés hier. » • * j Paris, dimanche, 14 heures. — Vio-! lentes contre-attaques de nuit au nord de Soissons contre les positions captu-) rées hier. Tous gains maintenus. Dans . l'ensemble, les opérations entreprises les 4 et 5 mai en harmonie avec les opéra-tions britanniques nous ont rendu maî-. très de la crête oh passe le Chemin des . Daines, sur un front de 30 kilomètres, j Le nombre de prisonniers atteint main-. tenait .i,800, dont 150 officiels. Canons ( capturés: î, dont certains de gros ca-. libre. î A l'ouest de Mont Cornillet, prise d'un ; point d'appui fortifié. Echec de tenta-tives allemandes au Mont Haut, après vif combat. Dimanche, 23 heures. — Consolidation t et extension du terrain conquis au nord-ouest de Soissons; prise de points fortifiés important* - au nord du Moulin de Laffaux et de Braye-en-Laonnais. Violent duel d'artillerie au Chemin des Dames, , contre-attaques repoussées avec fortes - pertes ennemies. Prisonniers: total jus-, qu'ici, G,100. ^ Dans la soirée et la nuit de jeudi, nos escadrilles ont jeté 8,500 kilogrammes i d'explosifs sur les établissements, che-i mins de fer, gares et bivouacs de l'en-t nemi. Vendredi, nous avons détruit sept 3 aéroplanes ennemis. LIES OOMMUWlqUM ALLEMANDS 1 Samedi.— Attaque entre l'Aisne et ; Brimont, par 4 divisions françaises, est . repoussée. Echecs français sur toute la ligne. 100 prisonniers. Nouvelle bataille . en progrès au nord de 1 Aisne. 3 Le nombre de prisonniers britanniques 3 atteint maintenant 1,225. Dimanche. — Les attaques des 4 et 5 - mai, au nord de Reims et en Champagne, précédaient une nouvelle tentative î de percer entre l'Ailette et Craonne, sur un front de 35 kilomètres; cette tentative a échoué. Une attaque contre la position du Winterburg (ouest de Craonne) a donné à l'ennemi la possession de la hauteur, avec le village de Chevreux. Nous avons1 fait des centaines de prison-, niers. En Champagne, les tentatives françaises échouèrent. Nous avons cap-. turé là 672 hommes, 20 mitrailleuses et 5 50 fusils automatiques. Dimanche soir. — Après leur défaite 1 ( ! 1) sur l'Aisne, les Français n'ont pas renouvelé -leurs attaques. -A Winterburg seulement le combat continue. Contrairement au communiqué précédent, Chevreux est toujours entre nos mains. Attaques britanniques repoussées au sud de Lens, sur la Scarpe et près de Quéant, ainsi qu'entre Yillers Plouicli et Sonnelieu, sur un front de 3 kilomètres. Dans un raid sur Ostende par des aviateurs ennemis, un grand nombre de Belges ont été tués ou blessés. SUE LES AUTRES FRONTS Les communiqués russes admettent l'évacuation de Musli et d Oghnut, et signalent l'échec d offensives ennemies en Roumanie (à l'ouest de Monestirka Casin), et en Galicie orientale (près de Kabarowce). Sur le front méridional, des détachements autrichiens ont pris un poste avancé italien. Rien de particulier sur le front macédonien.BPERATI0RS AER!EIWE8 Le bombardement de Porreatruy Berne, 5 mai.—le ministre de France a exprimé les regrets sincères du gouvernement français au gouvernement suisse, au sujet du bombardement récent de Porrentruy. Il a expliqué que c'est à la suite d'une erreur regrettable que des aviateurs français ont jeté des bombes sur la ville"" suisse. Le gouvernement français s'occupe sérieusement de l'affaire et des indemnités seront payées aux ayants-droit. Les bombes jetées sur Perrentruy ont démoli une villa et blessé un homme et deux enfants. AUTOUR DE LA GUERRE AIXEMAGMÏ — M. Helft'erich a annoncé au Reichs-tag que le Chancelier impérial serait prêt à donner une réponse aux interpellations concernant les buts de guerre allemands, au jour à convenir avec le président du Reiehstag. — Le "Nieuwe Rotterdamsche Courant" signale qu'un corps de volontaires composé d'hommes de plus de 60 ans a été formé-dans toute l'Allemagne; il est chargé de garder les dépôts et magasins militaires, les ponts de chemin de fer et les camps de prisonniers, afin de permettre aux hommes plus jeunes de faire leur service au front. — Le Dr Naumaun a déclaré dans une conférence qu'il a faite hier relativement aux effets de la guerre sur la population de l'Allemagne, que le nombre des tués de la guerre s'élevait jusqu'à présent à un million trois cent mille, ce qui, avec la diminution des naissances, constitue une réduction de trois millions huit cent mille de la population totale. L'excèdent ds la population féminine sur la population masculine passe de huit cent mille à deux millions. La nation, a ajouté l'orateur, a été saignée comme elle ne l'a jamais été depuis la guerre de trente ans. — Le bruit court avec persistanœ dans les milieux financiers que le Kaiser a plaoé, il y a quelque temps, pour 50 millions de valeurs dans des banque des New-York; on dit aussi qu'il serait le principal propriétaire du Wliitehall Building, un gratte-ciel, qui commande une vue magnifique du port de New-York.Afin de tirer cette question à jour, les gouverneurs de la bourse de New-York ont décidé d'inviter tous les agents de change à établir la liste de tous les étrangers ennemis pour le compte desquels ils ont négocié ou détiennent des fonds ou des titres. Les résultats de cette enquête seront transmis aux autorités fédérales. ARGENTINE — Le gouvernement argentin a envoyé une note à l'Allemagne se déclarant satisfait des excuses de l'Allemagne pour le torpillage du "Monte Protegido." BELGIQUE M.-Wilson, président de la République des Etats-Unis, a reçu, à Washington, le nouveau ministre de Belgique, M. Carlier de Marchienne. Au cours de l'audience que le prési dent Wilson a accordée à notre ministre, il lui a. fait des déclarations qui sont de nature à réjouir nos cœu s. "Pour votre noble Roi, qui, a dit M. Wilson à M. Carlier de Marchienne, dirige avec tant d'activité la défense de son pays, j'éprouve la plus grande admiration. Vous voudrez bien 1 assurer de ma haute appréciation pour ses sentiments amicaux. Mon désir le plus sincère est que, lorsque la guerre arrivera à son terme, le peuple beige, sous la direction éclairée du monarque, parviendra par son énergie et sa persévérance à restaurer la Belgique qui pourra reprendre sa place parmi les nations prospè-des et pacifiques du monde." Et le président a ajouté : "Les1 Etats-Unis sont en plein accord avec l'Entente pour tout ce qui regarde la restauration de la Belgique." — Les mineurs du Borinage s'étant mis en grève pour voir augmenter leur ration de vivres, ont été invités par les Allemands à leur envoyer des déléguas-Ceux-ci ont été immédiatement arrêtés et forcés à exécuter des travaux militaires près de Douai. BRESIL ?—■ Le Dr Nilo Peçaaha a été nommé ministre des affaires étrangères. La base de son programme sera une action nette et énergique aux Etats-Unis. ETATS-UJNIS Dans certains' milieux anglais, on dit apprendre de Washington que M. Henry Ford, le constructeur d'automobiles, est actuellement à Halifax pour négocier la fourniture de tracteurs mécaniques pour l'exploitation agricole de 1,200,000 hectares encore cil friche en Grande-Bretagne. Il a offert à l'Angleterre d'user de ses brevets d'invention, considérant qu« cela faisait partie du programme de rty vitaillement des Etats-Unis. — La Serbie a introduit une demande d'emprunt. Le gouvernement a éliminé la question des risques de non-remboursement par les petits Etats alliés et a décidé simplement cle fournir des fonds là où ils seront utilisés avec le maximum d'efficacité contre l'Allemagne. — M. Balfour a prononcé samedi dernier un discours au Coi:s»r';s américain et a obtenu une chaleureuse réception. — M. Wilson a réitéré à M. Ritter, ministre de Suisse, les assurances déjà données aux autres diplomates neutres, à savoir que les Etats-Unis n'ont pas l'intention de couper les approvisionnements aux pays neutres, à moins que cela ne soit absolument nécessaire. FRANCE — M. Lloyd George, lord R )bert Ceeil, le général Ro'bertson et l'amiral Jellicoe se sont rendus à Paris où ils ont discuté la situation militaire et navale avec 'e gouvernement français. Diverses questions relatives aux opératiors en France et en Orient ont été examinées et m accord complet en est résulté. GBEGE — Le nouveau cabinet grec, sous la présidence de M. Zaïmis, a ordonné le dépôt de toutes les armes et munitions de guerre qui se trouveraient encore chez les particuliers. HAÏTI — Le Président de la» République d'Haïti a envoyé un message au Parlement, demandant une déclaration de guerre à l'Allemagne. Une commission a été nommée pour examiner la question. SUEDE -—Un correspondant du "National Tidende" a eu à Stockholm une interview avec le socialiste Branting. Celui-ci a déclaré que la réelle interprétation socialiste de l'expression "paix sans négociations" n'était pas le rétablissement du statu quo ante. Cette paix comportait la liberté pour tous les peuples, tels que l'Alsace-Lorraine et d'autres pays dans la même situation. Ceux-ci auraient le droit de choisir leur propre sort. — D'après le "Tidning," de Stockholm, les délégués social-démocrates allemands à la conférence de Stockholm seront Scheidemann, Mueller, Noske. Gradnauer et Legien; la minorité socialiste allemande sera représentée par :Ilaase, Bernstein et Lcdebour. Branting sera président et Camille Huysmans secrétaire de la conférence.

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