L'indépendance belge

1220 0
22 January 1917
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 22 January. L'indépendance belge. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fn10p0xv9h/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

SSème aiiBÇ®. Ho 19 L'INDÉPENDANCE f?OYAUME-UNÏ Ï ©ME PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES CHOLtAMPE: g CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • :UDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON. E.G. "• PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE; CSTY 3960. TELEPH. : { f * *st LUMD3 22 dJkNV 1ER Î9Ï7. k En vente à Lcaidres à 3 h. le samedi 20 janv. ABONNEMENTS X| mois* 17 shillings.} CONSERVATION PAR I.E PROGRÈS. Il AN, 32 shillings, j LA SITUATION. ■ Samedi, midi. Les communiqués "des dernières vingt-quatre heures ne. mentionnent que des opérations militaires d'importance secondaire.Sur le front d'occident les combat; d'artillerie continuent dans pliisieurï secteurs, tant du côt'é français que britannique.Les bruits d'après lesquels il serait question de procéder à des changements dans le haut commandement eont inexacts et une note officielle affirme que cette question n'a pas même été discutée.L'opinion publique eu France suit attentivement les nouvelles de Suisse annonçant de grandes concentrations de troupes allemandes dans la région du Haut-Rhin. Les mesures militaire.' prises par la république helvétique sont certainement justifiées car les Allemand; méditent quelque coup dans ces parages. Ce n'est pas sans raison que nos ennemi; procèdent à des expulsions en masse d'Alsaciens dans les provinces annexées, et le cri d'alarme poussé par le majoi Moraht qu'une offensive française pai Belfort est à redouter, n'a d'autre but que de donner un semblant de justification aux mouvements de troupes allemandes.Certains informateurs croient savoir quo les préparatifs allemands visent plutôt une offensive des Puissance; Centrales contire l'Italie et s'attendent à voir les Austro-Allemands concentre* leurs efforts contre le Trentin, dans l'espoir de percer et d'amener l'Italie à une paix séparée. On dit même que la présence du prince de Biïlow à Genève et l'arrivée du baron von Khevenliuller, chambellan autrichien, n'a d'autre but que de préparer la voie à des négociations qui auraient pour but de détacher l'Italie du bloc des Alliés moyennant des compensations cîonfc l'Autriche-Hongrie seule à faire les frais. Mais il convient de ne pas oublie! qu'un des buta poursuivis par nos ennemis est de semer la discorde parmi les Alliés et le moyen favori employé pai nos adversaires est de lancer des bruits tendant à faire oroire que l'un ou l'autre d'entre eux serait disposé à conelurc une paix séparée. Ce danger menace plutôt les Puissances Centrales et s'il y a une nation belligérante disposée à jeter les armes, c'est l'Autriche-Hongrie. C'est elle, l'instrument dont- les Allemands se sont si habilement servis peur déclancher la guerre, qui sera la première à devoir implorer la paix. Les symptômes avant-coureurs de la révolution politique clans l'Empire dualiste se multiplient et les scènes qui se sont produites à la Chambre hongroise sont caractéristiques de la tension des esprits qui règne là-bas. L'Autriche-Hongrie veut la paix qui pourrait encore la sauver d'un désastre irréparable. Seuls les quelques groupe; germanophiles à la solde de Berlin, satellites de la Wilbelmstrasse, résistant toujours à la volonté populaire qui exige impérieusement la paix. Or le comte Tisza qui se trouve à la tête du clan germanophile a été l'objet, hier, de manifestations très graves. Le député Lovassj n'a pas hésité à déclarer que le seuî moyen pour obtenir la paix était de fusiller le comte Tisza. Le prince Ap- . ponyi, qui est.l'homme de demain, s'est écrié de son côté, au milieu des applau-. dissements, quo si le comte Tisza ne donnait pas sa démission il faudrait s'en débarrasser par la force ! ~ ; Voilà pour la Hongrie. Quant à l'Au-; triche la population réclame la paix à cors et à cris, les manifestations se multiplient, les préfets de police réclament , de tous côtés des renfort® de gendarmerie et Je plan de créer une garde-civique pour contribuer au maintien de l'ordre, ; a dû être abandonné — faute d'hommes valides ! Le Parlement autrichien qui n'a pas encore été assemblé depuis la guerre, no sera pas convoqué avant Pâques, mais d'ici là les hommes d'Etat qui mettent obstacle à la volonté souveraine du peuple et qui veulent jouer aux autocrates pourraient fort bien être balayés par lo vent révolutionnaire qui ; commence à souffler en Europe Centrale et Orientale, car nous allons incontestablement au devant d'événements politiques qui bouleverseront l'Europe. En Allemagne la révolte commence également à gronder, et il suffirait d'un 1 désastre sur l'un ou l'autre front pour mettre le feu aux poudres. Les incidents qui viennent de se produire à la Diète de Prusse indiquent en effet que malgré le régime de terreur et d'intimidation en vigueur dans le pays de la Kultur, malgré la sévér'té des juges ; à l'égard de Liebknecht, la vérité commence à se faire jour dans les cervelles boches et le peuple allemand, le plus ser-vile de la terre, commence à secouer le joug qui l'opprime. Quels que soient les torts do la majorité des socialistes allejnands, il faut néanmoins reconnaître que c'est parmi le groupe socialiste que se recrutent les seuls hommes qui, jusqu'à ce jour, aient eu le courage de remonter le courant. Le député Adolf Hoffmann a prononcé un discours que la censure prussienne a cru nécessaire de supprimer, mais il ressort des commentaires de la presse impérialiste et chauviniste que l'orateur ; a dévoilé l'hypocrisie des hommes d'Etat ■ allemands parlant- d'une guerre impesée ; aux Puissances Centrales. M. Hoffmann a déclaré, après la clôture des débats, que ses amis et lui regrettaient d'être empêchés de parler de l'offre de paix au peint de vue socialiste, et contre la guerre, sous-marine ! Le député a ajouté que la proposition de paix était insuffisante et qu'elle était faite sous une forme malheureuse, après quoi le président lui à coupé la parole. Au cours de la même séance le député polonais Kcrfanty a déploré la continuation de la politique prussienne à l'égard de la Pologne, et il a conclu en disant-, au grand scandale de l'assemblée, que les Polonais réclamaient complète égalité nationale ! Encore un peu de patience et les fissures que nous constatons dans la cuirasse allemande deviendront des crevasses profondes susceptibles de diviser profondément l'empire germanique. La situation politique en Russie laisse également à désirer et il est regrettable o _ o que le coopération, si nécessaire à cette heure, entre la Douma et le gouvernement soit à chaque instant compromise. ■ Après la retraite de plusieurs ministres en annonce maintenant l'ajournement de la réunion du Conseil de l'Empire et de la Douma du 25 janvier au 27 février. ITALIENS ET YOUGOSLAVES. La Triple Alliance. Puisque M. Hinkovitch est revenu à la charge, souffrez qu'à mon tour je reprenne la plume pour réfuter quelques-uns de ses arguments. Le sujet est intéressant et vaut la peine d'être creusé, d'autant plus qu'en en causant sans passion et avec un esprit d'impartialité et d'équité réciproque il n'est pas dit qu'on ne parviendra pas à s'entendre. Le règne du roi Milan, que. M. Hinkovitch cite comme une déviation de la politique serbe, n'a été qu'une très court© parenthèse dans ,l'histoire de la Serbie dont la politique, dans un but instinctif de conservation, a toujours été anti-autrichienne. C'est précisément la persistance de cet esprit dans la direction de la politique de Belgrade qui a créé, entre la Serbie et l'Italie, une communauté de vues et une solidarité qui ne se sont jamais démenties. Mon émisent contradicteur voudrait toir, dans la Triple-Alliance, un phénomène d'inconstance de la part de l'Italie et une preuve que celle-ci n'a pas toujours été d'accord avec la Serbie dans la lutte contre l'Autriche. Eh quoi ! est-ce * un adversaire des Habsbourg qu'il faut rappeler les cil-constances dans les quelles a été fermée la Triple-Alliance et lui expliquer que cette combination diplomatique était comme qui dirait une arme à deux tranchants? Si d'un côté elle servait, hélas ! à comprimer l'irrédentisme italien, elle opposait, en revanche, une barrière aux aspirations balkaniques de l'Autriche et servait ainsi cle bouclier à la Serbie. Cela est si vrai que M. Sonnino, se fondant sur une des clauses du traite de la Tripiiee, a inauguré les conversations avec Vienne en déclarant que 1"'indépendance de la Serbie est un des points nxts de la politique italienne." Cette déclaration est revenue plusieurs fois sous la plume de M. Sonnino au cours de ces négociations. Et c'est de la discussion sur l'interprétation .à donner à l'article VII de ce traité qu'est née la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche. Cela démontre lumineusement dans quel esprit a été conçue la Tri pie-Alliance, qui a été en réalité, entre l'Italie et l'Autriche, un instrument de guerre diplomatique qui no pouvait être que le prélude de l'autre guerre. L'Italie et l'Allemagne. La convention secrète entre l'Italie et l'Allemagne (21 mai 1915) est aussi, pour M. Hinkovitch, un document éta bJissant l'inconstance et les perplexité; de l'Italie et qui, si j'ai bien compri-l'allusion qu'y fait mon contradicteur prouverait que l'Italie se cramponnait ; l'espoir de ne pas_se brouiller avec l'Ai Iemagne. Or, cette convention a été con clue précisément parce que, a cotte date l'Italie considérait déjà comme inévita ble la guerre avec l'Allemagne et pre nait ses précautions. Seulement, du côtt allemand, cet accord a été interprète avec une telle mauvaise foi, que le gou vernement italien a fini par faire comme le gouvernement germanique et l'a con sidéré comme nul et non avenu. Voici d'ailleurs la déclaration faite pai M. Boselli à la Chambre des Député dans la séance du 5 décembre dernier ei qui confirme ce que je viens d'affirmoi sur 1e but et la cause déterminante cle cette convention : " Des notre entrée en guerre contn l'Autriche, on prévoyait clairement, me me du côté du gouvernement germani que, que la prolongation du conflit eu ropéen aurait inévitablement abouti s l'état de guerre entre l'Italie et l'Aile magne... L'accord italo-gerniauique di 21 mai a été conclu précisément dans je pxévision de l'état de guerre... quoique ce même açcord, à cause du manque de sincérité de la part do l'autre partie con tractante dans son application anticipée n'ait, pas pu subsister même jusqu'au jour cle la déclaration des hostilités." La Croatie. Sans remonter jusqu'aux jacqueries di seizième siècle, on peut reconnaître que la Croatie n'a pas toujours fait bon ménage avec l'Autriche, mais M. Hinko vitch, de la sincérité de qui je ne veus point douter, et qui est; une des personna lités les plus distinguées de l'élite croate voudra bien reconnaître aussi que le; troubles et les ai. .-s de révolte qui on< provoqué lés persécutions et les répres sions en Croatie étaient dirigées contre la domination iv.-'-yare plutôt eau tre TAuc-riche proprement dite. L'éloquent iiuerprète du comité you goslave de Londres àdn et que ses com patriotes se battent avec élan contre le: troupes italiennes sur le Carso et dans h Trentin, alors qu'ils se rendent volon tiers et en masse lorsqu'ils se trouvent- ei présence des armées russes. Nous au rions le droit- de voir dans, cette différen rence d'attitude la confirmation de no tre affirmation précédente, à savoii qu'eu ce qui nous concerne, les Croate Slovènes sont animés du même esprit d'hostilité et de haine qui les animaii dans le passé, lorsque, pendant la pério de du Risorgimento, nous les rencontrions sur les champs de bataille où non: combattions, nous, pour notre indépen dance, et où ils luttaient, eux, pour h gloire des Habsbourg. Mais M. Hinko vitch trouve.tout de suite une explicatioi qui est ingénieuse, mais qui n'est, ai fond, qu'un sophisme que la critique h plus élémentaire peut percer à jour. I dit que les Yougoslaves combattent ave* acharnement contre nous parce qu'il nous considèrent comme des envahis seurs contre lesquels ils défendent leui sol national. Cette explication serait jus te si, dans le cas où ils seraient victo rieux, ils auraient assuré à la race yougo slave la possession de ses territoires, tan dis qu'en réalité, si, par le plus grain des malheurs, nous étions battus ave< l'Entente, les Yougoslaves n'auraien versé leur sang et le nôtre que pour con server la possession de leur sol à I'Au triche. C'eàt donc toujours pour l'Au triche qu'ils se battent, quoi qu'on ei dise, et tous les efforts qu'ils font con tre nous, ils les fout aussi contre les Ser bes, qui sont nos compagnons d'arme: et avec qui nous sommes solidaires dau cette lutte formidable. Il est donc évi dent que, fidèles à leur haine pour l'I talie, que nous déplorons sincèrement, il ont séparé leur cause de celle de la Ser bie, pour demeurer fidèles à cette haine La vaillance qu'ils déployent sur le fron italien, ils la déployent implicitemen contre leurs frères serbes. Preuves tangibles. Et quant au fait» que l'élément croate pris dans son ensemble, est toujours con sidéré par l'Autriche comme un auxi liaire précieux, non seulement contre l'I talie, mais même contre la Serbie, nou en avons une preuve d'une actualité pal pitante dans les mesures prises par le. autorités autrichiennes en Serbie, où sur leurs ordres, en retire des écoles tous les hvres de texte écrits en langui serbe et on les remplace par des livre en langue croate. Croyant porter un coup sérieux au: légitimes aspirations italiennes su: Trieste, M. Hinkovitch me rappelle qm le 28 novembre dernier, "au palais Mo-r deiio, a été exposée au nom de cette vill italianissime et plus tard déposée sur 1< cercueil de l'empereur défunt, uue cou renne aux couleurs triestines avec cette i dédicace : "Tergeste urbs usque fidelis-; sima Francesci José phi, Premi iinpera-, tori, etc." Voye-z donc, s'écrie M. Hinkovitch, ■ cea citoyens de Trieste que l'Italie ré- ■ clarne, n'osant même pas. affirmer leur , italianité, exprimer en latin leur gratitude éternelle pour les bienfaits que leur ■ a prodigués leur empereur ! Or, sans ^ compter que la langue latine peut à la : rigueur être considérée comme une lan- - gue italienne, est-ce bien M. Hinkovitch, i victime de l'Autriche, qui prend au sé- ■ rieux une manifestation officielle de reconnaissance organisée par les autorités autrichiennes au nom d'une ville et dont > presque tous les habitants italiens sent • en ce moment eu dans les camps d'internement, ou réfugiés en Italie, ou enrôlés ' dans l'armée et la marine italiennes, où, comme le capitaine Sauro, ils prouvent i leur italianité autrement que- par des ■ couronnes? Que dirait M. Hinkovitch ■ si, peur prouver que lo peuple croate est ■ toujours un de>3 peuples les plus fidèles • au régime autrichien, je lui rappelais ■ qu'à la cérémonie du couronnement du nouvel empereur, la Croatie était repré- ■ sentée non pas par une couronne, mais'* 1 par une délégation présidée par son ban ? ' Je n'ai garde de recourir à des pareils artifices. L-r preuve de la fidélité de la Croatie au régime des Habsbourg, qui a comme corollaire obligé l'aversion traditionnelle envers l'Italie, je la cherche et je la trouve ailleurs. Pour ce qui est du démenti opposé aux propos attribués à M. Ristitch, ministre de Serbie à Rome,. M. Hinkovitch ne sera pas étonné d'apprendre que je n'ai pas souvent l'occasion de lire le "Bureau de la Presse serbe" de Corfou. Cette éphé-méride n'est pas très répandue en deçà de l'Adriatique. Ce démenti aurait eu-plus de prix s'il avait été fait plus près ou lieu où ont été publiées les déclarations qu'il vise. En l'insérant dans le bulletin corfiote, on lui a donné, involontairement sans doute,, le caractère, d'un démenti sous le boi.seau, qui devait être ignoré par coux-là mêmes qui avaient plus d'intérêt à le connaître. 3 Unissons=nous ! Mais pourquoi nous obstiner à ressusci-i ter nos griefs et insister sur ce qui peut ■ nous diviser au lieu de rechercher ce qui ■ pourrait nous unir ? Causons sur un ton • amical, si possible, sans détours, avec un ' parti-pris de sincérité, de franchise et ■ d'entente. Le principe des nationalités sera certainement une des bases essentielles de la nouvelle organisation européenne. Il est le mobile de notre guerre. • Nous ne le jouons pas. Mais nous recon-' naissons qu'il est des points où ils devra ; céder devant des conditions cle fait irn- - muables et devant des considérations • d'ordre supérieur. Ce n'est pas, ie sup-1 pose, pour rendre hommage à ce prin-1 cipe que les Alliés ont accordé la posses-1 sion de Constant inople et les Détroits à l la Russie en échange du merveilleux ef-: fort qu'elle accomplit dans l'intérêt com-; mun. Cette concession réalise le lève plus ■ que millénaire de la race slave. En ■ échange de cet accroc formidable on peut bien admettre quelques légères restric- ■ tions ailleurs. Quand on envisage les ■ choses sans fanatisme.et sans prévention, ■ on peut sans peine reconnaître que la l possession de la rive orientale de l'Adria-' tique jusqu'à Cattaro inclusivement est j bien plus indispensable à l'Italie, pour ■ sa sécurité, que celle de Constantinople • pour la sécurité de la Russie. La rive ■ orientale cle la péninsule italienne est L sans défense depuis Venise jusqu'à Brin- disi et est exposée à l'offensive de la marine qui possède la rive opposée, découpée, de manière à offrir une série d'abris sûrs et complétée par l'archipel dalmate, vrai labyrinthe où les navires de .guerre trouvent des refuges sûrs et peuvent s'embusquer pour préparer, en toute sécurité, leurs coups de main. L'Adriatique appartient à l'Etat qui possédé sa rive orientale. Cela est si vrai que, en ce moment même, malgré la présence de trois flottes alliées, dont les forces réunies dépassent do beaucoup celles de la flotte autrichienne, celle-ci ' possède la maîtrise incontestée de cette mer et tient en échec les trois flottes en nemies, impuissantes à tenter la moindre offensive sérieuse contre elle. L'Adriatique est, pour l'Italie, l'enjeu de cette guerre. Si cet enjeu lui était refusé, chose serait battue presque pour rien, car le but essentiel de sa guerre serait manqué. Un irrédentisme slave. Nous ne contestons pas les droits théoriques des Yougoslaves, fondés sur des statistique qui établissent leur supériorité numérique et dont je ne veux pa.-, ici, révoquer en cloute l'exactitude, pour ne pas compliquer le débat par un autre sujet de controverse. Le dilemme est celui-ci : Faut-il créer, sur certains points, un irrédentisme italien ou un irrédentisme slave ? J'oublie que je suis Italien, et j'affirme en toute conscience qu'il sera préférable de créer un irrédentisme slave. Il est des forces ethniques qu'il faut pe?sr et non dénombrer. Je ne veux rien dire de désagréable et de blessant pour M. Hinkovitch, dont je sais la haute intellectualité ; mais il me comprend certainement à demi-mots. Jamais nous ne consentirons à soumettre l'élite italienne qui habite les grandes villes de la Dalma-tie à une domination slave. Je n'insiste pas sur les souvenirs qui justifient la répugnance avec laquelle nous envisageons une pareille hypothèse. M. Hinkovitch a, sans aucun doute, lu le chapitre de la géographie de Reclus qui concerne la Yougoslavie et plus particulièrement i i Dalmatie. Après tout, nos controverses n'ont, qu'un intérêt posthume et ne peuvent servir qu'à nous convaincre, si nous y mettons un peu cle bonne volonté, de !a nécessité de nous créer 1111 avenir de concorde et de bon voisinage. La question autour de laquelle nous ratiocinons a été définitivement réglée avant même l'entrée de l'Italie en guerre. O11 comprend aisément que le gouvernement cle Rome n'a pas pu assumer la responsabilité formidable de notre participation au conflit sans obtenir auparavant des garanties positives quant-à la réalisation de tonl-M les légitimes'aspirations qui constituaient; l'objectif principal de la. guerre italienne. Une déclaration de M. Boselli. M. Boselli a. fait, dans cette même séance du 5 décembre, des déclaration^ précises et catégoriques à ce sujet. Les voici:. "On a beaucoup - discuté, clans la presse italienne et étrangère, sur l'assiette future de l'Adriatique, pai• mite aussi d'une active propo-i/ande dont les origines sont, attribuait es à des Manœuvres ennemies. Mais pour nous et pour nos alliés cette question est hors cle discussion. La victoire finale nous assurera la maîtrise cie l'Adriatique qui est, pour 1 Italie, un moyen nécessaire de légitime défense, et qui, sa/n préjudice des justes exigences des nationalités slaves voisines et îles nécessités de leur développement économique, assurera en même temps ces droits imprescriptibles de notre nationalité sur la rive opposée. "Nous prévoyons et nous souhaitons un avenir d'activé, confiante et cordiale; collaboration de l'Italie avec la Serbie et lo Monténégro sur le terrain politique et sur le terrain économique. La reconstitution de ces deux héroïques nations, conjointement avec celle de la Belgique, forme un des noble > objectifs et des plus essentiels de notre guerre." Puisqu'il s'agit de guerre, 011 peut-dire que le siège est fait, eu, si en profère une image plus pastorale, que les raisins sont coupés et que les vendanges sont faites. Je puis ajouter, du reste, que la combinaison convenue comporte des sacrifices et des concessions réciproque!, et que l'Italie 11e s'est pas montrée intraitable et a consenti les sacrifices qui étaient compatibles avec l'intégrité do son droit. Nous pouvons donc continuer à causer pour tâcher de préparer entre nous l'avenir de concorde et clé confiance réciproques dont a parlé M. Boselli, mais nous 11e pouvons rien changer à ce qui est déjà décidé et consacré par des actes que personne 11e reniera. Il 11 y a, parmi les Alliés, auoùn Etat capable de répudier sa signature, et ce ne t pas de notro côté, grâce à Dieu, qu'en a l'habitude de considérer les traités comme des chiffons de papier. ONORATO MEREU. LA VIE DE PARIS. > , Le mariage du fils de l'abbé Lecourbe . E11 novembre dernier, le curé de Saint > Jacques-du-Haut-Pas, l'abbé Lecourbe 3 avait invité ses amis et ses paroissions l assister au mariage de son fils, un beau L maréchal des logis portant fièrement h :• Croix de guerre gagnée en Champagne ; où il fut blessé. La nouvelle mariée, trè: - gracieuse sous son voile blanc, est la fille * d'un professeur du lycée Saint-Louis. Le i coup d'œil de cette église était curieus - et original. Le prêtre qui officiait étaii le frère du marié et celui qui prononça les paroles de bénédiction religieuse, était son père. C'est une famille cle prêtres, pourrait-ont dire. L'abbé Lecourbe était professeur do mathématiques quand il devint veuf; il avait eu treize enfants, dont huit, six garçons et deux filles, étaient vivants. > Ce veuf adorait sa femme, et de douleur il entra dans les ordres. Après avoir occupé divers postes, le voilà curé d'une grande paroisse. Au moment où la guerre

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods