L'indépendance belge

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18 November 1916
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s.n. 1916, 18 November. L'indépendance belge. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jh3cz3385b/
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S 7ème année. No 274 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) administration et kedaction : ,, bureau a paris : tudof house, ttjdor st.. london, e.c. "• PLACE de LA bourse. TELEPHONE: CITY 3960. TE*'ePH': { 31 1 ^57 ©t SAMEDI 18 NOVEMBRE 1916. Ên vente à Londres à 3 h. !e vendredi 17 nov. (3 mois, 9 shillings. ) abonnements 6 mois. 17 shillings, f- conservation par le progres, 11 an, 32 shillings. j LA SITUATION. Vendredi, midi. Les Allemands sont restés sur la dé-Ja.ite que le général Sir D. Haig leur a ■ufligé© sur l'Ancre et n'ont réagi jusqu'à présent que par "un bombardement intense auquel l'artillerie de nos Alliés répond coup pour coup. Bien qu'il ne toit fait mention d/aueu 110 action d'infanterie, le communiqué britannique signal® 303 prisonniers nouveaux faits au cours des dernières vingt-quatre heures, ce qui porte à 6,000 environ le total des prisonniers faits par les vaillants Tom-mies. Le roi George a exprimé sa satisfaction pour cette brillante action en adressant un télégramme de félicitations au commandant en chef du corps expéditionnaire britannique dans lequel il félicite les soldats de tous rangs pour la bravoure qu'ils ont déployée. L'avantage obtenu par nos ennemis eur la partie française du front de la Somme et qu'ils avaient acquis au prïx ds pertes extraordinairement sévères, n'a été qu'éphémère. Réattaquant les Allemands à Pressoir, ou un groupe de Français tenait encore, nos Alliés reprirent le village à la pointe de la baïonnette et ils réoccupent maintenant toutes les positions qui avaient été conquises le 7 novembre. D'autre part, une contre-attaque française chassa les Allemands des quelques maisons qu'ils avaient réussi à réoccuper à Saillisel, et ce village est maintenant complètement purgé d'ennemis. Le seul point où les troupes du prince Rupprecht de Bavière aient pu maintenir leurs gains d'avant-hier est le Bois de Saint-Pierre-Vaast, où le dernier communiqué de Berlin assure que 324 hommes et 8 officiers ont été faits prisonniers. En somme, le bilan des contre-attaques allemandes se clôture par un déficit considérable et le résultat négatif de leurs tentatives ne fait que mieux ressortir l'importance des succès alliés. E11 Macédoine les nôtres ont également remporté de nouvelles victoires. A la suite d'une attaque combinée à laquelle participèrent des détachements serbes, français, russes et italiens, lés Bulgares furent expulsés de leurs positions à Kenali et refoulés jusqu'à leur seconde ligne, établie sur la Bistritza et qui, de construction beaucoup plus récente, constitue un obstacle beaucoup» moins sérieux que la ligne de la Tcherua que les Alliés viennent de conquérir. Il y a lieu de faire remarquer qu'à la Eiuite de la belle avarice d'hier, les Alliés ne sont.plus qu'à huit kilomètre de Mo-nastir, et qu'une grande partie des 3,200 prisonniers faits ces derniers jours sont des Allemands. Sur la Strouma, les troupes britanniques ont occupé le village de Kakaraska, bur la rive orientale du lac Takinos. Les troupes du général Palkenhayn qui opèrent dans la partie sud du front roumain continuent de progresser. Elles sont signalées maintenant comme ayant atteint Tirgu-Jiuliu, sur la ligne de chemin de fer de la passe de Vulcain, soit à près de 40 kilomètres en deçà de la frontière. Plus au nord-ouest, à hauteur de la passe de la Tour Rouge, l'en nemi se trouve également à une trentaine de kilomètres en territoire roumain. Il est manifeste que le but visé par les. Austro-Allemands est de déloger, par une menace de flanc, les Roumains d'Or-sova, d'où ils commandent le Danube, paralysant ainsi les transports par voie d'ea.u qui assuraient en grande partie le ravitaillement des armées turco-bul-gare*!. » Un communiqué de source autorisée, transmis par Reuter, laisse eiitendre que, grâce aux renforts russes, la situation changera bient^u et qu'il est inexact qu'il existe des dissentiments entre les armées russe et roumaine. Il est probable, d'autre part, que l'intervention du "général hiver" se fera bientôt sentir au plus grand bénéfice de nos Alliés roumains, pour qui il pourrait être un précieux auxiliaire. L'attaque navale allemande dans le golfe de Finlande, qu'une courte dépêche a mentionnée l'autre jour, a eu un résultat désastreux pour nos ennemis, à qui ce raid a coûté cinq, sinon neuf torpilleurs extra-rapides. C'est là une preuve nouvelle de l'impuissance de la flotte allemande qui, dans chacune de ses entreprises contre les côtes russes, y a laissé une ou plusieurs unités de combat. Il n'y a que les sous-marins allemands qui aient à enregistrer des succès faciles remportés sur de paisibles navires marchands. Le total, pour hier, des bateaux coulés ou oonsidérés comme coulés, serait de neuf, dont trois norvégiens, un américain, trois grecs, un britannique et un italien. De plus, les Allemands auraient arrêté, dans la Mer du Nord, un vapeur hollandais qu'ils ont, à ce qu'on annonce, amené à Zeebrugge ! L'activité croissante des pirates allemands a, fait l'objet, tant à la Chambre Haute qu'à la Chambre Basse, d'une discussion au cours de laquelle lard Beresford a déclaré que depuis la guerre jusqu'au 3 novembre dernier les Allemands avaient coulé 1,018 navires alliés (vapeurs et bateaux de pêche) ainsi que 281 neutres. Dans ces chiffres les pertes britanniques figurent avec 714 unités et la Norvège avec 160 ! Depuis lors un quarantaine de navires sont venus grossir la liste des victimes. Il suffit de songer du tonnage énorme que représente- cette flotte jiour compren-dre la nécessité des mesures annoncées par le gouvernement relatives au contrôle des denrées alimentaires qui, depuis longtemps, existe chez nos ennemis. Il y a cependant une différence assez sensible entre les motifs qui font agir le gouvernement britannique et ceux qui ont poussé les Allemands. Ces derniers ont dû recourir au rationnement afin d'assurer à chaque habitant de quoi subsister ou plutôt de quoi ne pas mourir de faim, alors qu'en Grande-Bretagne il s'agit de mettre un frein au gaspillage et à la spéculation, qui, en plus des causes naturelles (renchérissement général et taux élevé du. fret), ont provoqué la hausse énorme des vivres dont pâtissent surtout les populations laborieuses et la petite bourgeoisie. REJETONS LES CADEAUX PRUSSIENS. Un noble exemple. Dans sa brochure sur "La Social-Dé-luocratie et les Socialistes Belges," le très regretté Emile Royer relate la visite qu'en septembre 1914 firent à la Maison du Peuple de Bruxelles deux camarades collectivistes, apparemment envoyés par les autorités allemandes: Noske, membre du Reichstag, et Koster, directeur du ''Hamburger Echo." Aux socialistes belges qui se plaignaient de la violation de notre territoire, Herr doktor Koster répondit avec une assurance déconcertante:— Mais enfin, ce qui vous arrive est de votre faute; vous n'aviez qu'à nous laisser passer; vous auriez été largement dédommagés par notre gouvernement et nous vous aurions, par-dessus le marché, apporté le suffrage universel, les lois protectrices de la femme et des enfants, les assurances générale et tant d'autres lois fiue, malgré toute votre force, vous n avez pas encore su conquérir chez vous." Les socialistes belges ayant riposté flu une telle transaction était -contraire à l'honneur, Herr doktor Koster "trouva leur réponse tellement énorme qu'il appela Noske pour qu'on la répétât devant lui. La voie clu devoir et du sacrifice, le parti socialiste belge n'a cessé-de la suivre, niais ce qui est peut-être plus remarquable encore que l'attitude du parti ouvrier organisé, c'est la résistance spontanée et individuelle opposée à l'envahisseur par les travailleurs manuels soumis depuis plus de deux ans à la domination étrangère; chaque semaine, les nouvelles de la Belgique envahie nous apportent le douloureux mais réconfortant écho de l'admirable énergie de la population ouvrière, qui refuse avéc mépris de travailler pour les Allemands. Aux hauts salaires industriels offerts par les Teutons, les humbles prolétaires flamands et wallons préfèrent l'honneur: ils se laissent persécuter, affamer et déporter plutôt que de pactiser avec l'ennemi ! L'Université von Bissing'. — Les pro= fesseurs. Combien cette attitude contraste avec celle des soi-disant "intellectuels" qui, au nombre d'une centaine, ont signé la proclamation approuvant la flamandisa- :ion de l"Université de Gand, décidée e 31 décembre 1915 par le gouverneur général allemand von Bissing. Il s'est :roUvé à Anvers deux députés belges, le libéral Augusteyns. et le catholique Hen-ilrickx, pour libeller, en qualité de présidents du "Vlaamsche Hoogenschcol-bond," le manifeste des félons et proclamer ainsi "que la décision du gouverneur général rouvrant l'Université de Gand et la transformant en université Bamande doit être considérée comme une décision valable prise par une autorité compétente." Ces singuliers patriotes ajoutent même "que l'arrêté du gouverneur général est donc aussi obligatoire pour les professeurs de l'Université ! " E11 d'autres termes, lés professeurs Pirerine et Fré-déricq, de l'Université de Gand, en refusant d'être du complot boche, n'ont pas, selon ce manifeste progermain, fait leur devoir : ils ont eu tort de résister à von Bissiug, et la stoïque conduite de ces savants qui se sont laissé déporter en Allemagne en avril dernier plutôt que de diriger l'Université flamandisée et de continuer à y enseigner est aussi incompréhensible pour les cerveaux de Léo Augusteyns et d'Adelfons Hendrickx que celle des socialistes belles l'était pour l'obtus ciboulot de herr Doktor Koster, à la fois disciple de Karl Marx et de Hegel. Cela prouve qu'il existe dans tous les pays des intellectuels rebelles à la compréhension de l'honneur. La plupart des professeurs belges et même flamands de l'Université de Gand ont refusé leur concours aux Boches. Ceux-ci ont trouvé un précieux collaborateur en la personne du professeur Hoffmann, un grand ducal né à Echternach : se souvenant sans doute de la fameuse procession qui a lieu le lundi de Pentecôte dans sa ville natale, Hoffmann, qui avait fait quelques pas en avant vers la compréhension de la psychologie belge antérieurement à la guerre, a refait ces mêmes pas en arrière auT commandement des officiers teutons; herr Doktor Hoffmann a accepté des mains de von Bissing les fonctions de recteur. Deux de ses collègues, les traîtres Laerens, ingénieur en ehef directeur dés ponts et chaussées, et Lahousse, professeur à la faculté cîe médecine, ont été revêtus par les Boches de fonctions académiques. Von Bissing, pour reconstituer au complet le corps professoral, s'est adressé à des Hollandais, dont certains ont d'ailleurs refusé leur concours, et à des Belges, profes-seurs d'athénée ou autres ''intellectuels" flamingants, qui, par une incroyable défaillance, n'ont pas eu honte d'accepter des mains rouges des tortionnaires de la Belgique, ce que, dans leur aveuglement, ils considérèrent comme une promotion. S'ils tiennent aux égards, ces "intellectuels" tiennent aussi aux appointements, et ils ont demandé aux Teutons ' de bien vouloir couvrir leurs derrières pour le cas où la Belgique redeviendrait libre. En prévision de cette éventualité, von Bissing a donné à cha-3un des renégats un chiffon de papier par lequel l'Empereur s'engage, sur l'honneur, à recueillir ou à pensionner le visqueux bénéficiaire. Les élèves. Les Boches, qui ont logé leur cavale-île dans les salles de l'Université de Liège et incendié la bibliothèque de ['Université de Louvain, ont certes le plus grand et le plus pur souci d'améliorer renseignement supérieur belge. Von Bissing, après avoir présidé au vol des cuvettes en platine du laboratoire de l'Université de Bruxelles, voyait avec un chagrin paternel, les étudiants flamands privés de pain intellectuel. Il envoya donc quelques "Casement" dans les camps de prisonniers belges en Allemagne, faisant miroiter aux yeux de nos jeunes compatriotes affamés les avantages que présenterait pour eux la fréquentation de l'Université flamande: en consentant à en suivre les cours, ces pauvres prisonniers reprendraient cette liberté relative dont jouissent en Belgique nos compatriotes sous les serres de l'aigle allemand. Von Bissing leur assure le pain K.K. du corps et le pain flamingant de l'esprit. Il est le bienfaiteur du pays1. Aux jeunes Flamingants il donne la cultureEt sa bonté s'étend' sur toute la nature. Pour échapper aux poux, aux rats, à la famine, au typhus et à la captivité, nombre de soldats flamands acceptèrent le marché. Ne leur jetons - point la pierre. C'est aux maîtres, et 11011 aux élèves, que nous devons demander des comptes. Le plan teuton. En réalité, ces professeurs flamingants, d'autant plus coupables qu'ils sont plus " intellectuels," 11e peuvent ignorer qju'ils servent avant tout les fins du pangermanisme. Il suffit, pour prouver ceci, d'avoir recours aux oeuvres des écrivains allemands. U11 ouvrage édité à Berlin en 1895 pour diffuser dans les masses la doctrine de proie de la monarchie prussienne centrale en 1950, explique que les petites nations voisines doivent disparaître. Voici le sort promis aux Hollandais: " Quand 1103 frères de race basse-allemande auront triomphé de leur frayeur presque puérile de l'annexion par les Prussiens, ils admettront que l'entrée de la Hollande clans la Grande Allemagne est avantageuse aux deux parties... La langue officielle restera le bas-allemand (le hollandais) pour la législation et l'administration dans l'Etat, l'Ecole et l'Eglise. Le haut-alle-mand 11e sera employé que pour les affaires concernant la "Confédération. Il est d'ailleurs évident qu'on l'emploira rapidement dans le commerce et dans les sciences, mais volontairement... Puissent nos cousins bas-allemands renoncer enfin à ce soin jaloux de leur indépendance particulariste que nous autres, Allemands d'Empire, nous avons aussi connu, jusqu'en 1866 et 1870." En avril dernier, la " Gazette de Cologne," exprimait la même idée en un long article où 011 lisait: "Tendons une main allemande au peuple flamand, bas-allemand qu'au lieu d'être opprimé il soit libéré!" La Libération résultera du fait que l'Empire allemand étendra son bras protecteur sur "les destinées de la Flandre," arrachant celle-ci à la domination franco-anglaise ! (Max Harden, dans la "Zukunft" du 23 septembre dernier, souhaite un mariage prochain de l'esprit allemand et de l'esprit flamand.') Dans le célèbre ouvrage "La plus grande Allemagne," édité à Berlin en 1911, le doktor Tannenberg écrivait que l'annexion de la Hollande et de la Belgique à l'Allemagne 11'était plus qu'une question de temps.'La langue basse-allemande, écrit-il, est en réalité parlée de Dunkerque à Reval (Russie baltique). Le hollandais et le flamand sont des dialectes bas-allemands élevés à la dignité de langues écrites: ces instruments linguistiques sont d'ailleurs trop faibles pour permettre une vie intellectuelle indépendante. Dans leur intérêt niênie, les Hollandais et les Flamands seront incorporés à l'Empire allemand. (Tannenberg, traduction Payot, pages 119 à 127.) Nous'avons déjà eu l'occasion de signaler ici même que suivant Tannenberg (page 308), les Wallons doivent, en l'espace de trois ans après la consécration de la conquête, être dépouillés par les Allemands de leurs biens-fonds et immeubles et être chassés en France. On serait tenté de rire de ces théories si leur méconnaissance 11e nous avait coûté notre liberté nationale : elles sont, en effet, à la base même du conflit gigantesque qui déchire l'Europe et le monde entier depuis le 3 août 1914. Dans un mémoire remis le 20 mai 1915 au chancelier de l'Empire, un comité colossal délégué par la Ligue des Agriculteurs, la Ligue des paysans allemands, l'Association des paysans west-' phaliens, l'Union1 centrale clés Industriels allemands, la Ligue des industriels, et l'Union des classes moyennes de l'Empire, déclara en fait adhérer au programme tracé par Tannenberg. Ce mémoire, d'une importance capitale, dit en parlant cle la Belgique: "En constituant un territoire wallon et un territoire flamand prépondérant, en mettant en des mains allemandes les entreprises et les propriétés économiques si importantes pour dominer le pays, on organisera le gouvernement et l'administration de telle manière que les habitants ne pourront acquérir aucune influence sur les destinées politiques de l'empire d'Allemagne. '' Le peuple allemand entend donc traiter la Belgique, Flandres comprises, de façon pire encore que le furent la Pologne et l'Alsace-Lorraine. Les BaS'ÀlIeniands, Rapprochez ces textes du discours prononcé par von Bissing le 24 octobre dernier à l'inauguration cle l'Université flamande de Gand. Von Bissing " salue avec une joie particulière'ces messieurs qui sont venus de la Hollande, cette voisine et cette parente de la Flandre, pour faire partie du corps enseignant de l'Université nouvelle. Puissent-ils, s'écrie-t-il, travailler d'accord avec leurs collègues flamands à la réalisation des nombreux desiderata communs à toute la race basse-allemande!" On a ri de cette expression: "la race basse-allemande." Il ne faut pas en rire : Von Bissing a pesé ses mots! Ces mots signifient que la "flamandisation" constitue uiie. étape vers la prussificatiou appelée à s'imposer tout le long des côtes de la plaine baltique, de Dunkerque jusqu'en Russie. Les journaux publiés en Hollande s'e-tant emparé des mots "la race basse-allemande" pour souligner la signification anti-hollandaise et pangermaniste du discours prononcé—en allemand d'ailleurs—par von Bissing, un petit incident significatif vient de se produire: Von Bissing, par une communication de l'agence Wolff, déclare retirer le mot! Il prétend ne pas l'avoir prononcé et il ergote sur une prétendue erreur de plume. Or, l'expression se trouve dans la traduction française officielle transmise par le bureau de von Bissing à la. presse embochée bruxelloise, et c'est ce texte qui a été reproduit ici même et) ailleurs. Le bout de l'oreille a percé: une fois • de plus, voilà les Hollandais avertis. Châtiment nécessaire. Le malheureux territoire du Schleswig danois, volé au Danemark en 1864, par les Prussiens, est catalogué par ces derniers " Bas-Allemand." Ses habitants savent ce qu'il leur en a coûté ! Ce petit pays depuis 50 ans a connu toutes le3 persécutions, les plus mesquines comme les plus brutales constituant hier, comme aujourd'hui, le program-me activiste ordinaire des conquérants teutons. Les habitants, à qui les dok-• tors prussiens sont venus démontrer qu'ils n'étaient pas des Danois mais cles Bas-Allemands sudjutlandais, ont été dépouillés de leurs terres, de leur langue nationale et de leurs droits politiques. Leurs descendants fervent dans l'armée allemande. Tel est le sort .auquel souscrivent d'avancé pour nous ceux des "intellectuels" flamingants qui, frappés d'aberration, se sont faits les valets de von Bissing. Ces "intellectuels" ne sont vraiment pas dégoûtés, et l'on conçoit que le roi Albert, incarnation de nôtre honneur national, ait arraché de leur poitrine les croix de l'Ordre de Ljéopold. C'est là un châtiment symbolique qui, n'atteignant pas les noms décorés, conserverait la signification d'un simple tir à blanc s'il n'était, dès la réoccupation du territoire, suivi clés sanctions plus efficaces solennellement promises par la note ministérielle publiée à ce sujet. Il faut que ces traîtres flamingants soient saisis au collet par la. 1 "nationale gendarmerie." Les Wallons, évidemment, établissent une distinction très nette entre ces flamingants pangermanistes et les flamingants patriotes. Us applaudissent ait geste courageux de Camille Huysmans qui, répudiant énergiquement toute solidarité avec les deux "anabaptistes" Augusteyns et Hendrickx, a proclamé, en sa qualité de député socialiste de Bruxelles et flamingant patriote avant tout, que le premier devoir des Belges sera da détruire les traces du passage des Teutons dans notre pays, y compris l'œuvre de flamandisation de Gand, machine da guerre boche destinée à semer la désunion au sein du peuple belge et dan* les rangs de notre admirable armée. Débarrassés des brouillards chers à von Bissing, nous nous entendrons. Une leçon des événements. Les Wallons tirent encore une autre leçon des événements : l'expérience actuelle prouve avec éclat que si, après la victoire complète ^des Alliés une partie de la Prusse rhénane était par malheur annexée à la Belgique, l'aile pangermaniste de l'armée flamingante ne tarderait pas à s'allier fraternellement aux Prussiens de Westpliaiie. Réduit à une petite minorité, l'élément wallon, dominé par l'élément ger-"main en partie boche ou bochisé, serait à bref délai infailliblement opprimé clans le territoire qui, depuis des siècles, constitue sa patrie. Des théoriciens de "la plus grande Belgique" nous dépeignent sous des as-jziects avantageux les Boches catholiques de Westphalie. Ces amours de petits Boches généreux et pacifiques ont reçu la bénédiction du cardinal Hartmann, archevêque de Cologne, sur le front ouest, d'où ils bombardent et asphyxient au nom de leur vieux Goto nos soldats mobilisés pour la plus belle et la plus,sacrée des causes, empoisonneraient la Belgique de leur présence après la guerre comme ils l'ont fait avant et pendant celle-ci. Arrière ces bandits! Les Wallons, qui sont tous Belges dé> cœur et cl'âme, 11'accepteroiit jamais à aucun prix une telle domination. Unis aux vrais Flamands de Flandre, ils préféreront une Belgique meilleure et ils cloueront au pilori les Flamingants pangermanistes au cri libérateur et patriotique de "Vive l'ancienne Belgique régénérée par les Belges!" GEORGES PAQUOÏ,

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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