L'indépendance belge

1259 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 20 July. L'indépendance belge. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/736m03zr5j/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UN! s OlSlE PENNY CONTINENTS 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : ICimi O f\ Il III I BTT 1Q1A MOTS 9 8HTIÏLTNGS ï ÇUDOR HOUSB. TUDOB ST., LONDON. E.C. 11. PLACE DE LA BOURSE. JEUDI 20 JU.LLET 1916. _ 'ABONNEMENTS :(6 MOIS*. 17 SHILLINGS.'! CONSERVATION par le Progrès. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH.: -j 238-75. En vente à Londres à 3 h. le mercredi 19 juillet, ( 1 AN. 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. Mercredi, midi. La continuation de l'offensive des Alliés, qui se poursuit avec vigueur sur tous les fronts, oblige nos ennemis à modifier leur programme, et à prendre les dispositions nouvelles que comporte le situation. Le Kaiser a convoqué un conseil de guerre auquel assisteront les généraux von Hindenburg et Falkenliayn, et on dit que l'empereur a décidé de charger le premier de la direction exclusive de l'ensemble des opérations sur 'e iront oriental. Des négociations dans ce sens auraient eu liéu déjà entre Berlin et Vienne, et il n'est pas douteux que les Austro-Hon-grois, après leurs retentissantes défaites, se plieront à toutes les exigences de leurs maîtres de Berlin. D'autre part, le conseil de guerre aurait pour objet de discuter les détails de la tactique nouvelle qu'il va falloir adopter pour faire face à l'offensive soutenue des Alliés. La défensive active préconisée depuis quelque temps déjà par les plus prudents et les plus clairvoyants (entre autres, par Hindenburg, en opposition avec le Kron-prinz), va être adoptée, croit-on, sur tous les théâtres de la guerre, y compris Verdun, et nos ennemis espèrent qu'une offensive coûteuse, qu'ils s'imaginent devoir rester sans résultat, nous rendra plus souples pour discuter les conditions de paix. Chose curieuse, les Allemands qui, avec un matériel en hommes inférieur en nombre à celui des Alliés, ont soutenu pendant deux ans l'offensive sur tous le< fronts, commettent cette erreur grossière ds croire que nous ne sommes capables d'aucun mouvement offensif soutenu. Il: s'imaginent, très naïvement, tellement ils sont convaincus de leur supériorité, que les Alliés recommenceront les erreur: du passé et qu'ils épuiseront leurs forces d'un seul coup, dans une vaine tentative de percer le front qu'ils ont mis deux ans à fortifier et qu'ils croyaient avoit rendu invulnérable. Mais la tactique adoptée par les Alliés sur la Somme, qui n'est qu'un de: secteurs sur lesquels porte leur effort pré sent, diffère totalement, tout le mond< a pu s'en apercevoir, de celle que suivent par exemple, les Russés, et plus encori de celle expérimentée en Champagne. La guerre des tranchées a rendu né cessaire une coopération plus étroite d< l'artillerie et l'emploi des plus gros cali bres pour la destruction des abris sou terrains à l'abri de l'artillerie de campa gne ordinaire. L'offensive en Picardie a prouvé l'ex :ellence de la méthode nouvelle inaugu rée sur la Somme et, si elle est relative ment lente dans ses résultats, elle offn ?n revanche l'avantage d'être sûre et d; réduire au minimum les pertes en vie; humaines. La tactique nouvelle, décrite ces jours > ci par un correspondant de guerre britannique, est basée en grande partie sui l'aide efficace et la coopération étroite des aviateurs avec l'infanterie et l'artillerie.Les aviateurs, armés de mitrailleuses participent directement à l'attaque de l'infanterie qu'ils—soutiennent très effi caoement et dont ils communiquent le: moindres mouvements (progrès ou arrêt) aux observateurs placés dans les ballons-îaucisses, lesquels sont en communicatior téléphonique directe avec les commandants de batteries. I Survolant constamment les vagues de fantassins qui montent à l'assaut des po- I sitions ennemies, ils en suivent les moin- * dres évolutions, permettant à l'artillerie ( de suivre l'infanterie pour ainsi dire pas c à pas. Dans ces conditions, le tir atteint un© | justesse et une efficacité qui font l'émerveillement de nos fantassins et auxquelles ^ tous les prisonniers rendent un hommage ( unanime. Ces jours derniers, l'inclémence j du temps a rendu les observations plus j difficiles et c'est sans doute à ce fait qu'est dû le ralentissement du mouve-ment offensif en Picardie. Les derniers communiqués signalent j cependant des progrès britanniques au j nord d'Ovillers, où nos Alliés ont avan- ] cé sur un front d'un kilomètre, re-pous- < sauf l'ennemi de plusieurs positions soli- t dement fortifiées. Les Allemands, de leur J côté, ont déclanché une contre-offensive ; dans les secteurs de Longueval et du Bois < de Delville. Le résultat de ces combats t n'est pas encore connu. 1 Sur le front français de la Somme, il i y a eu quelques actions locales sans im- [ portance du côté de Biaches et de La Maisonnette. Sur le restant du front britannique, un très violent bombarde- ( ment se poursuit qui semble préluder de , nouvelles attaques d'infanterie. Où se ( produiront-elles? Nous le saurons avant ] longtemps, mais quel que soit le secteur ( choisi, la résistance des Allemands sera sérieuse. On estime que le total des for- j ces ennemies massées contre le front bri- , tannique dépasse 500,000 hommes. , Sur la Meuse, il n'y a rien de parti- ; culier à signaler, à part un coup de main i allemand contre la Côte 304 (échoué) et ] des combats de grenades dans le secteur < de Fleury. j Au nord de Dixmude, un détachement 1 de soldats belges a exécuté un raid dans < une tranchée ennemie après quoi les nô- < très ont ramené quelques prisonniers. < Sur le front russe, la lutte continue, acharnée, dans différents secteurs. Au sud de Riga, des combats sanglants 1 i se livrent autour de Tukhum. / 1 Au sud de Lutsk, les Russes appro- ; ; client de Sokul, menaçant Kovel au nord , et Lemberg au sud. ' s Les Allemands, à court d'hommes, ont i fait venir, à ce qu'affirme un télégram- i me de Pétrograd, des renforts de Ver- ' > dun et même de la Somme (?), mais la 1 pression de nos Alliés, loin de diminuer, ' se fait de jour en jour plus sérieuse. L'avance russe dans les Carpathes donne lieu à de multiples suppositions. La ■ cavalerie de nos Alliés n'est plus qu'à peu de d'stance des principaux défilés qui mè- ' - nent en Transylvanie et en Hongrie, et 1 i ce qui reste de l'armée du général von > Pflanzer (et non du général von Bot-h-i mer, comme une erreur de plume nous l'a fait dire hier), est menacé d'être coupé de ses communications avec la Hongrie. Les Autrichiens ramènent en hâte les troupes de landsturm qui étaient en garnison en Serbie, mais ces quelques divisions ne pourront rien contre la vague russe qui, une fois de plus, menace de i tout submerger. Les relations entre l'Italie et FAlle-i magne sont très tendues et on croit que la rupture, cette fois, est inévitable. Les journaux allemands envisagent surtout les conséquences économiques de cette rupture dont les effets militaires seront nuls. POUR LE ROI DE PRUSSE. il. Frédéric Guillaume I. Iil est intéressant de reproduire les paroles -par lesquelles ce prince a, en formulant son testament, montré dans le lointain passé quel était le rêve du Roi de Prusse, l'aspiration héréditaire d-e l'ambitieuse famille de Hohenzollern : " L'électeur Frédéric Guillaume, dit •1, a donné à notre maison le développe ment et la prospérité; mon père a con qu-is la dignité royale ; moi, j'ai mis l'ar niée et le pays en état. A vous, mon che successeur, de maintenir ce qui est ei de nious procurer les pays qui nous appartiennent de par Dieu et notre Droit. La thèse de lia force conquérante .apparaît, sanctionnée par le vieux Gott mil uns que la royauté prussienne entent V-sormais compromettre en toutes se; entreprises. La Prusse -est désormais bien vivante état exceptionnel, qui n'est à aucun de gré un produit de nature, mais, ains que le prouve M." Lavisse, la créatioi d une volonté de domination. Etat hiérarchisé, trop étroitement gouverné, i jouit toutefois de la liberté philosophi- cot que. ma Le grand Frédéric. me Avec Frédéric II—le grand Frédéric J®" — la Prusse vainc la France, la Russie, ^ ; l'Autriche, conquiert la Silésie et une PU1 bonne part de la Pologne. Par la vie- a f toire, un organisme européen nouveau CIUI s'affermit, contrastant avec l'antique ' f1 empire romain germanique en ruines. c' e La Prusse a beau être défaite par les ^ Français de la Révolution et écrasée par ™ Napoléon, l'espoir subsiste dans la force ^c r nouvellement révélée. ser Aussi bien, l'intellectualité entre en : jeu, qui va donner à la force un sem- sc blant d'idéal. 11 s'agit de relever la na- ' tion par la science et la morale, et ^c Fichte prescrit l'union intime de la pen- ^al sec et de l'action. La fin suprême de 'a Pei doctrine, c'est la grandeur de l'Aile- ',al , magne, basée sur la force prussienne. ma ■ La Prusse assume un rôle nouveau et P®11 i gigantesque, une vocation allemande, ,nc i une " prédestination." C'est le " Deut- 'e,s ■ scher Bcruf. " File prend sa revanche à se' I Leipzig et à Waterloo; les provinces rhénanes lui sont acquises en 1815 et formeront une " marche " contre 'a France... Un demi-siècle se passe, et l'essor reprend avec l'ère bismarckienne. A Sa-dowa la Prusse triomphe de l'Autriche, elle s'incorpore les Etats qui lui manquaient pour faire dit " royaume de lisières '' une masse compacte, elle prépare le conflit avec la France, et c'est Sedan... Dès lors, l'ambition germanique ne devait plus connaître de bornes. De ces quarante années employées à préparer l'agression, tout est connu maintenant. Faut-il rappeler l'expansion industrielle et commerciale, l'accroissement de la population, l'organisation d'année en année plus formidable, le rêve de 'domination universelle, dont la menace nous a trop longtemps laissés sceptiques? L'Histoire assouplie enseignait la pré-diésti-na-tioa. du peuple élu, la philosophie ad usum Germanorttm, décrétait que la force et le droit se confondent. Le songe die Fichte est de-. e,nu réalité. De l'école au comptoir -et à la caserne on chantait le Deutscldand iiber ailes. Et le Hohenzollern battait la mesure, dit M. Lavisse, à qui il convient ici de laisser la parole : Conclusion. " Le Hohenzollern, dit-il, a fait du chemin depuis qu'il est parti, au Xlle siècle, de son château souabe ; des circonstances l'ont servi au cours des âges. Le Hohenzolern est quelqu'un qui a eu de la chance à la loterie des hasards. Au XV Ile .siècle, il .s'est senti une destinée propre dans l'Allemagne qui ne savait que devenir ; par son travail, sa confiance, .sa foi mystique en lui-même, ses vertus professionnelles, il s'est créé une force supérieure à sa puissance réel-< le. Le Hohenzollern est quelqu'un qui veut toujours avoir plus d'argent pour payer plus de soldats. Il a l'habitude d'acquérir de nouveaux territoires; ; cette habitude est si vieille et si forte qu'il ne peut y renoncer. 11 rêve aujourd'hui de gouverner te monde. "Le Hohenzollern, par ses victoires remportées sur la France et sur l'Au-i triche, a servi l'Allemagne; mais avant tout et toujours, il est et demeure Hohenzollern. L'Allemagne est allée vers lui bien plus qu'il n'est allié vers elle. Longtemps maltraitée par l'Histoire, mais or-; gueilieuse même au temps de ses plus grandes misères, sentant en elle- des forces et des vertus inemployées, elle s'est subordonnée à l'Etat prussien comme le cheval au cavalier qu'il pria de le venger . des injures du cerf. Le cavalier tient ferme entre ses jambes nerveuses la , monture; le cavalier n'a pas besoin de : jouer de l'éperon, car la -monture est docile. Intimement unis, d'une seule pièce,. - centaure formidable, ils chevauchent à L présent; vers quel but? Ils l'ont dit et répété : vers l'hégémonie mondiale. Or, , il est vrai qu'ils sont très forts, et l'in-, tention des pages qu'on vient de lire a t été de montrer les origines lointaines de cette force, et d'expliquer pourquoi, ma-, térielle, intellectuelle, morale, elle a pu . se croire assurée de la victoire : pour-. quoi il nous est si malaisé de la vaincre. ^ Mais c'est quelque chose que l'Angfe-, terre, quelque chose que la Russie, quelque chose que la France, et, ces Puissances conjointes, c'est beaucoup. C'est , quelque chose aussi, et beaucoup, le res-3 te du monde, qui entend défendre contre l la monomanie hégémonique l'indépen-, dance et la féconde liberté de sa vie. "Quel jour, quel mois, quelle année, le centaure -arrivera-t-il au terme de la chevauchée? Personne ne le peut dirç; mais ce terme, c'est l'abîime, certainement. " La riposte du monde civilisé. ...Telle est la conclusion éloquente, la - conclusion naturelle et péremptoire d'un magistral exposé d'Histoire. Impartialement, un maître de l'investigation scien- : tiifique y a noté les causes et les effets, il a mis en lumière tout ce qui fait la » puissance de l'ennemi. Mais M. Lavisse . a fait sentir aussi les germes de faiblesse j que décèlent dès l'origine les excès de , l'ambition teutonne, et tout ce qu'il y a d'artificiel et -de follement anachronique ; dans l'égoïs-me dominateur qu'une fa-. mille, qu'une caste, qu'un état-major „ férus d'idées féodales voudraient imposer à l'Europe des Droits de l'Homme. ] Il a montré que les Puissances du Centre se battent pour... le roi de Prusse. Des hasards ont secondé la fortune du L Hohenzollern. Des h a sa ris plus formidables encore ont déjà condamné ses es-t pérances et. devant son héréditaire et barbare volonté de vaincre s'érige désormais une énergie cent fois plus forte, L plus tenace et plus calme—parce qu'elle incarne l'équité plus durable que toutes \ les ambitions—l'énergie du monde civili-t sé, qui n'entend pas se laisser asservir. ; CHARLES DELCHEVAT.ERIK. EN ARGENTINE. t > L i ) L L I l L L t y t t t l y i t > l 1 t » » 1 y l 1 » 1 a a a r .i +- » e s L'engouement se refroidit. De la République Argentine nous recevons la lettre suivante : Buenos-Ayres, 27 juin. Au début de la conflagration, l'Argentine comptait beaucoup de germanophiles.Parmi ces amis de l'Allemagne, il y avait des hommes politiques, des militaires, des Espagnols " Jaimistas '' et des commerçants. Par intérêt ou par sympathie, tout le monde admirait l'Allemagne militaire et industrielle. Depuis cet engouement s'est refroidi au fur et à mesure que se révélait la Teu-tonia du droit divin, des Bernhardi, des Treitschke et d'autres coriphées de la force brutale. Nous n'avons pas à nous occuper de ces politiques, de ces officiers, pour la plupart supérieurs, et moins encore des Espagnols papistes et jaimistas, sinon des échanges économiques entre l'Argentine et les nations alliées. Sur ce terrain comme sur d'autres, celles-ci, trop confiantes ou trop distraites, se sont laissé leurrer et surprendre. La concurrence allemande astucieuse et patiente a fini par déloger de ce marché beaucoup de produits anglais et français. Cette déroute économique des Alliés -est -due principalement au manque'd'élasticité commerciale que donne le sens pratique des affaires. Les Teutons avaient compris les avantages de l'effort collectif bien organisé. La méthode allemande. I^eur méthode est simple : au risque d'importuner, îa voici : Des agents spéciaux préparent le terrain ; ceux-ci s'infiltrent en qualité d'employés—volontaires (sic) ou non—dans les principales maisons de banque ou de commerce. Avec la feinte astucieuse et patiente qui caractérise l'employé teuton, ces éclaireurs observent, surprennent les secrets de l'établissement qui lesaaccueil-lis, et en étudient la marche. Cela fait, ils transmettent leurs rapports aux industriels ou aux négociants dont ils sont agents, mandataires ou représentants : C'est l'espionnage commercial. Une fois connues les ressources et les nécessités du marché exploré, le patron allemand établit son agent comme négociant apparemment indépendant ou bien comme chef de succursale. Sur les opérations préliminaires, la maison d'Europe tâte le pouls au marché en vue. Si l'essai réussit, l'industriel ou le œmmissaire brigue l'appui de la banque de son pays. Règle générale, moyennant les garanties d'usage, cet appui est accordé dans des conditions très libérales : intérêt modique et des échéances de longtùp haleine. Le banquier est ainsi en quelque sorte l'associé, capitaliste, des industriels de son pays. Aidé efficacement, l'exportateur donne de l'ampleur à ses affaires, et ipeut, à son tour, faire crédit à sa clientèle qui ne demande pas mieux. Tel est le début de beaucoup de maisons importantes allemandes de Bu°-nos-Ayres.L'ordinaire industriel teuton imite tant bien que mal les produits les plus en vogue, quelle qu'en soit l'origine, el il ne recule pas devant une falsification réussie : fabrication, marques, etc. C'est ainisi que l'introducteur allemand peut vendre à plus bas prix et à des termes plus longs d'échéance que ses concurrents anglais et français. En général, l'acheteur ne s'arrête pas devant l'infériorité de la marchandise, et se contente d'une bonne imitation pourvu que le prix soit relativement modique et le bolito d'achat consigne de long termes et même renouvelables. Cette méthode, comme on le sait, n'est guère délicate, mais très pratique. La paix faite, les Teutons inonderonl les pays qui leur seront encore accessibles de l'énorme stock de marchandise; accumulées—chez eux—pendant cette longue guerre. Pour se dédommager de^ fiertés souf-\ fertes, l'Allemagne envisagera particulièrement le Sud-Amérique où elle a pris pied depuis quelques années. Mesures à prendre. Il est donc nécessaire que les nations alliées prennent dès à présent toutes les mesures efficaces pour arrêter à temps l'avalanche qui nous menace. Une ligue puissante, de bonne foi et pratique s'impose aux capitalistes, aux industriels, armateurs et intermédiaires allliés. Ellle seule pourra détruire la prépondérance commerciale allemande dans l'Argentine, l'Uruguay et le Chili. Les résultats de la guerre préparée depuis des années par l'empire germanique, ont fait avorter les plans du Kaiser et de sa funeste camariMa. Quant au Brésil, l'échec teuton l'a providenc-iellement libéré : le Rio Grande du Sud, travaillé depuis des années par des émissaires de toutes conditions, soudoyés par l'Allemagne, l'échappa belle. L'aigle rapace impérial, prêt à donner le coup de griffe à sa première opportunité, planait menaçant sur les vastes et riches régions méridionales du Brésil. Le danger est passé, du .moins pour le moment, mais la race germanique est opiniâtre. Une grande colonie en bonne situation stratégique et de grand avenir dans l'Amérique du Sud, est depuis longtemps le grand rêve du Kaiser et de ses acolytes... Quant aux traités et au droit, peu importe ! La force prime le droit. Démasquées, comme elles le sont aujourd'hui, les aspirations ambitieuses de l'empire germanique, doivent avert'r le peuple brésilien d'avoir à veiller un grain. Les voisins ont le même intérêt. Coûte que œûte, les Puissances alliées doivent entraver sérieusement l'exportation allemande vers le Sud-Amérique durant tout le temps nécessaire à la Bejçî'ique et à la France pour réinstau^er Jeurs industries, leurs usines saccagées et détruites. Sans doute il sera fait tout le possible pour dédommager ces régions qui auront souffert le plus ; mais la Belgique doit compter avant tout sur ses propres énergies. Notre peuple est laborieux, -apte et économe, et nous avons confiance que notre patrie, comme le phénix de la légende, renaîtra de sa cendre. Sans se faire de vaines illusions, la Belgique doit avoir foi en son avenir. Elle a droit à la protection des nations alliées. Il est évident que la destruction systématique du matériel industriel belge et français n'a pas eu d'autre but que celui de ruiner une concurrence. Etat-major et industriels sont d'accord : ils sacrifient le présent poiir mieux s'assurer l'avenir. Les calculs, pour bien faits qu'ils soient, ne réussissent pas toujours. Passé le danger collectif, surgiront ■ de nouvelles rivalités et d'autres luttes .politiques et' sociales. Telle est la loi de ce monde instable et essentiellement égoïste. • .S»r „ La mort sème la vie. Les morts vont vite, dit le proverbe populaire. I,a mort sème la vie, affirme le biologiste. Espérons que la vie qui doit surgir de l'hécatombe actuelle, sera inoins tourmentée et plus heureuse. Peut-être les peuples finiront-ils par se comprendre et par vivre en paix ! L'Argentine offre un débouché qui vaut bien la peine de s'en occuper sérieusement. Si les industriels belges veulent conserver leur clientèle dans ce pays, coiwoité par tant d'autres nations manufacturières, ils devront s'unir et s'entr'aider loyalement. Pour s'implanter solidement dans l'Argentine, il faut—a^ant tout—s'adapter aux us et' coutumes. Comme tout pays -neuf, riche en produits naturels et disposant d'immenses territoires, elle a besoin de crédit. L'or qui résulte de 3a vente de ses produits, sert à payer ses obligations et est absorbé par le capital producteur qui augmente sans cesse. En conséquence de son organisme économique, l'Argentine a besoin de crédit en attendant la rentrée de sa récolte et la vente de son. bétail, laines, cuirs, etc., etc. C'est à l'agent prudent et actif, honnête et connaisseur du pays, qu'incombe la tâche de discerner le bon du mauvais. En affaires, comme eu tout, rien n'est absolu. Les -meilleures dispositions peu-' vent échouer, mais le sens pratique des : affaires et l'expérience peuvent éviter beaucoup d'écueils. W. W., S7éme année. No 170

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods