L'indépendance belge

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s.n. 1916, 22 April. L'indépendance belge. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d21rf5m90s/
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L INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) 1916. ^ as^jojêotbnis : î 5 uolfc. 17 su ijâî®»! ; coxserv .vïlûn par le progrès. teuepwone• crrv ii9tiO. feleph.: (238-75. En vente à Londres à 3 h. le jeudi 20 avril. 1 an. 32 shillings. LA SITUATION. Jeudi midi. [ Les complications politiques que nous avons fait entrevoir lorsque nous ren-[ dions compte de la décision du gouvernement allemand de poursuivre, sans égard „0ur les neutres, la campagne inhumaine et illégale des sous-marins, commencent | se produire. . Le président- Wilson a fait part mer-I credi aux membres des deux Chambres, réunies en congrès, qu'il a envoyé au gouvernement de Berlin une note l'in-f formant que si les sous-marins ne cessent [ pas d'attaquer, en violation des lois in-lernationales, les navires marchands I ayant à bord des sujets américains, les [relations diplomatiques entre les Etats-I Unis et l'Allemagne seront coupées. La note ne fixe pas de limites endéans I lesquelles l'Allemagne doit se conformer [ à la demande des Etats-Unis. Elle fait [ mieui et exige l'abandon "immédiat" [ ties méthodes de guerre adoptes, en-I ktasi.t ainsi aux Allemands la ressource I de faire traîner les choses impunément | en longueur. L'accueil réservé au message prési-[ dentiel, tant par les républicains que par ( les démocrates, semblerait indiquer que t la Chambre et le Sénat sont prêts à sui-I vre le président dans la voie nouvelle [ -tir laquelle il vient d'engager le pays. Où mènera-t-elle la grande démocratie américaine ? Les pangermanistes, c'est-à-dire les I aillions d'Allemands naturalisés I Américains, essayent de peser sur le par-I leœent et l'opinion publique en agitant I le spectre de la guerre. Ils affirment, la I menace à la bouche, que le fait seul de I demander à l'Allemagne de rengainer la I seule arme effective 'qu'elle possède contre I l'Angleterre équivaut à une provocation I et que l'Allemagne préférera courir le I risque d'une guerre avec les Etats-Unis I plutôt que de renoncer à sa politique I «lUs-maïiïiis. 4 '■ ' ' • ■ " Ils font valoir, à l'appui de leur thèse, I que la participation des Etats-Unis à la I guerre lie changera rien à la situation K militaire et que l'Allemagne ne s'en por-I tera pas plus mal pour cela ! Mais ce I bluff ne trompe personne. Les esprits I pondérés en Allemagne—et il y en a en-I core—estiment au contraire que l'entrée I en gueiTe des Américains aux côtés des | Alliés serait un désastre qui ne pourrait I que précipiter l'écroulement de l'empire I des Hohenzollern. Elle assurerait, en j ffet, aux ennemis de l'Allemagne le I oneours financier—si précieux à cette I Iteure critique du conflit européen—de I i république étoilée, et permettrait aux I Alliés de poursuivre, -sans crainte du I lendemain, la guerre d'usure qu'ils ont I imposée aux Puissances Centrales. La I "elle flotte marchande, emprisonnée dans I es ports américains, serait perdue à Allemagne, qu'elle puisse ou qu'elle ne I puisse pas, comme elle en menace les I Américains, la faire couler avant la dé-I daration de guerre, et l'aliénation du I riche client que fut dans le passé frère | • enathan, aurait, pour l'avenir écono-| ".Que de 1 Allemagne, des conséquences wssi désastreuses que l'alliance écono-I IMc!ue et financière des Alliés. | Mais à quoi bon s'arrêter à ces considérations ? Les Allemands,à moins d'être I » teints de rabisme aigii, n'iront pas I ]«squ'a se mettre à dos les Etats-Unis. | om®® 'e dit- si bien un de leur dictons I populaires ' il y a plus déchaînes que de I 1 Mis enragés" ©t les gouvernants I alle®ands feront bien de le méditer. I ^^"pation de Trébizonde a été ac cueillie avec une vive joie à Pétrograd, où l'heureuse participation de la flotte de la Mer Noire a provoqué une satisfaction toute particulière, car on estime, avec raison, que cette coopération sera de la plus grande utilité pour la continuation de la campagne d'Arménie. Les communiqués officiels ne nous apprennent toujours rien au sujet du butin fait par nos Alliés et qui doit être considérable,vu que les Tu rco-Allemands avaient, depuis longtemps, accumulé d'immenses approvisionnements à Trébizonde, qu'ils croyaientà l'abri de tout coup de main ennemi. Le débarquement dont parlait le communiqué précédent et qui semble donner la cl'é de l'abandon liâtif de la ville par les Russes, avait été effectué à l'ouest.de la ville, et cette audacieuse opération a donné les brillants résultats qu on sait. Nous ignorons toujours le chiffre, même approximatif, .-?s forces turques opposées aux Russes dans Je secteur de Trébizonde, ou, pour employer la périphrase turque: le secteur côtier du Lazistan, mais il y a Iiei»de croire qu'il ne dépassait pas 50,000 hommes. Le haut commandement turco-allemand, dérouté probablement par l'avance foudroyante des Russes dans le sud de l'Arménie, a cru que c'était du côté de Bitlis que nos Alliés tenteraient le gros effort et son dépit doit être grand de constater qu'il a été proprement joué par le grand-duc et le général Yudenitcli. Inutile de dire que le communiqué turc ignore complètement la perte de Trébizonde et qu'on fait tout ce qu'il faut pour empêcher la nouvelle de transpirer à Constant-inople. On redoute évidemment de voir les troupes turques s£ révolter à la fin contre les exploiteurs allemands qui conduisent l'empire ottoman à sa perte. Les troupes bulgares, elles, Ç-n sont arrivées à ce raisonnement, et on nous les dépeint comme "affamées et fatiguées," demandant à pouvoir rentrer dans leurs foyers et cultiver leurs terres. Mais l'intérêt, de Ferdinand le Félon s'y oppose et à moins^qu'il ne lui arrive un accident il suivra ses complices allemands jusqu'au bout de l'aventure. Devant Verdun, les Allemands restent Gros-Jean comme devant. Leur communiqué fait grand état d'un "succès" ren-porté au sud de la ferme de Haudromont où les Allemands ont fait, dit-il, 100 prisonniers ! Les écrivains militaires boches se donnent un mal de chien pour expliquer aux lecteurs—de plus en plus méfiants—les raisons de la lenteur de l'avance allemande, et- ils condescendent à reconnaître la bravoure des Français. Us préparent évidemment le public à de mauvaises nouvelles. Hier il n'y a eu d'attaques ni du côté de Douaumont ni du côté du Mort Homme. Dans ce dernier secteur le bombardement a été très violent, et dans la Woevre trois attaques allemandes contre Les Eparges ont échoué. La "crise" qui, de l'aveu même de M. Asquith, existe dans le sein du cabinet de coalition et qui est due à 'a question du service obligatoire généralisé n'est pas encore "officielle," et le chef du cabinet espère que d'ici mardi les divergences d'opinion auront été aplanies. Ce u'est donc qu'après les fêtes de Pâques que nous serons fixés. Espérons qu'il n'en soit pas comme de îa chanson de "Malbrough." LA BELGIQUE DE DEMAIN. I a été beaucoup question ces, temps I ^ erniers, tant dans la presse que dans es parlements des nations ennemies ou [ J?es' statut futur de la Belgique. I „ 1 5 m™stres responsables, parlant au 'Mil de leurs gouvernements, ont affir- I Th ennel!emînt <ÏU6 les Alliés ne re-I 0,1^ 1.'®l:>®e au fourreau que "lors-I '» ,i' aura été restaurée dans r jv ' ",1T*S et la démarche historique [ &> aU Havre auprès de M. le baron ! 4, " ' ."olre ministre des affaires ét-ran-I n>p. tV a fait f:|Ue confirmer cet engage-I "ti--, > en 'u' donnant une consécra-I tlu» diplomatique. tvJTl\'0rs' M" de Eethmann-Holl- I ehanceller allemand, dans un ]' ' " ~ (1U1 peut être considéré comme I l'enin revendications actuelles de 1 "(itif l^A r|CrU devoir annoncer au monde I des c™,..'emagne exigera pour l'avenir, I la fil'i 1,1 16S r®e^es de manière à ce que I' 'del'Ar.'T'f 116 so'k P^us un Etat vassal 1 Pas .rre €t ('e la France et ne soit f|ûeniPM "ISee '"''^-airement et économi- i i'aupi l01lmie un boulevard contre JFïnagne. ^ 0Uf> sa-w/Avi ce que, dans la pensée de l'Allemagne officielle, signifient ces "garanties réelles." C'est, assurément, la mainmise politique, financière et économique de l'Empire sur la Belgique. Bien que l'idée de l'annexion pure et simple, préconisée jusqu'à la fin de l'année dernière, ait fait place tout récemment à ces revendications plus limitées, la presse allemnnde et certains hommes politiques d'outre-Rbin continuent la campagne annexionniste. L'on se rappelle l'opinion exprimée par M. Erzberger, chef du centre catholique, pa,rtisan lui d'une absorption aussi complète que possible. Depuis, le comte Reventlow, chef du parti conservateur et agricole, s'est montré tout aussi catégorique. Ecrivant dans la "Deutsche Tages Zeitung" il traite la Belgique d' "Etat artificiel créé de toutes pièces par l'Angleterre pour être une tête de pont sur le continent et en même temps un glacis contre la France." Pour lui, la Belgique n'a rien d'une nation, composée comme elle l'est, de peuples qui n'ont pas la même langue ni les mêmes intérêts." " Respecter son indépendance et sa li berté, c'est dire une phrase vide de sens." La question, pour lui, est toute simple: " Si l'on est d'accord, écrit-il, , comme tous les journaux et tous les par-3 tis l'affirment, pour estimer qu'il nous - faut des garantit.-. ;1 ne peut plus être , question de princ'pfs dans la discussion 1 au sujet de ces anties." " 11 s'agit - uniquement de savoir quels sont les moy-. ens nécessaires pour se procurer ces ga- - ranties ; quels sont, ceux dont on peut se 1 contenter et ceux qui ne nous suffisent 3 pas. " s Les questions de principes, comme on 3 le voit, ne gênent pas le moins du monde - nos adversaires : nous n'avions nulle-t ment besoin de ces preuves nouvelles pour nous en convaincre. Mais faut-il pour cela les imiter? r Faut-il que nous aussi nous nous décla-r rions annexionnistes et qu'avec notre e confrère le "XX.- Siècle," nous récla-1 niions l'absorption par la Belgique d'une notable partie de l'Allemagne? , N'est-il pas quelque peu téméraire, 4 pour 11e pas «mpioy'ei un terme plus sé-e vère, de disserter sur une emprise à venir - du territoire allemand quand la pauvre 1 petite Belgique est encore aux neuf 1 dixièmes entre les mains des Barbares ? t Et puis, quelle importance convient-il - d'attacher à cette campagne annexion- - niste. Au nom de qui réclame-t-011 ces - territoires allemands ? s Est-ce au nom du gouvernement t belge ? Nullement; à preuve la note que r rient de publier dans le "Petit Pari-e sien," M. Jules Destrée, Pérriinent député socialiste de Charleroi, qui déclare é nettement que "lorsque M. Neuray e (directeur du journal "Le XXe Siècle") .1 dit que son opii ion est celle de tous les :- Belges et laisse ipposer qu'elle est celle de notre gouvernement-, je tiens à faire s mes réserve?." e M. Neuray d ' ige "Le XXe Siècle," i sans cloute. M ;, tout récemment, M. V ■ de Broquevillf président du conseil, , faisait pavoisa . . 'épulfs, " q«!i' n'avait donne mission à aucun organe de la presse belge, quel qu'il soit, d'exposer sa pensé.e ou de marquer ses tendances. Dès lors..." v Est-ce au nom de l'armée? nous en n doutons,, car les très nombreux officiers et soldats que nous avons interrogés, s'ils expriment un ardent désir de pouvoir ^ refouler les Allemands au- delà du Rhin, disent qu'ils se battent pour délivrer la Belgique et non pour créer une nou-velle Alsace-Lorraine. Est-ce au nom des Belges exilés? Pour notre part nous ne croyons pas que l'annexion de territoires et de populations boches soit envisagée favorable- yr . © ment par nos compatriotes se trouvant lb en Hollande, en France, en Suisse, en !" Grande-Bretagne. Du reste de quel poids pourraient peser les projets ou les décisions des a 300,000 Belges du dehors en présence de a la volonté des sept millions de com-' patriotes restés au pays ? ® Qui oserait affirmer que ces sept e millions de Belges sont partisans d'une ■s extension territoriale de la Belgique 2 s Passe encore pour certaines rectifications de frontières telles que le règlement de la question de Moresnet, ou un t réajustement du côté de Moutjoie, arran-û gements compatibles avec le respect des •s Nationalités. t Mais qu'on ne vienne pas sous prétexte ■s de "garanties stratégiques1' et d'établissement de " barrières infranchissa-e bles" montrer la nécessité d'étendre nos :s frontières non seulement jusqu'à Aix-la-n Chapelle, mais jusqu'au Rhin comme le demandent quelques-uns. Liège, a-t- 5 on écrit, est sous le canon allemand, mais est-ce qu'une batterie belge installée à Bleyberg 11e démolirait pas plus facilement Aix-la-Chapelle qu'une batterie allemande ne pourrait canonner Liège :3 d'Eupen ? '•> Car si la guerre actuelle a prouvé une chose, c'est bien le peu d'efficacité des frontières dites naturelles. Les tranchées t qui s'étendent de la Mer du 'Nord jus-e qu'à la frontière suisse, et qui ne sont rien moins que des frontières naturelles, s montrent qu'il suffit d'élever, " à s temps," des remparts de terre devant ■- l'envahisseur et de placer derrière oee n remparts de terre des soldats qui savent • qu'ils se battent pour une cause juste, >j pour que la route soit efficacement bar-1- rée à l'ennemi. e Les forts de 1a Meuse ont arrêté les r Allemands dix jours mais les tranchées S- de l'Yser lui opposent une digue infran-e chissable depuis des mois ! e Les autres raisons mises en avant par !s les annexionnistes sont basées sur des e considérations " historiques" qui, appli-is quées universellement, justifieraient les remaniements les plus fantaisistes de la e carte de l'Europe et du monde. Mieux e vaut, pensons-nous, s'en tenir, et le plus îi strictement possible, aux seuls principes digne" des vrais pacifistes, des poiiti-i- ciens honnêtes : le 1 t des natioiraVî tes et la libre disposition des peuples. Ces principes sont d'ailleurs les seuls qui s'accordent complètement avec l'esprit de justice qui, plus que par le passé, doit être à la base de la politique internationale.Donc, pas d'annexion territoriale sans référendum préalable des intéressés. C'est' le seul moyen de faire de la bonne politique, c'est-à-dire de la politique durable. . Tout le monde est d'accord, par exemple, pour proposer au Grand-Duché de Luxembourg l'union avec la Belgique telle que l'avait prévue le traité des XVIII articles. Nous pensons que, appréciant la situation internationale, la grande majorité du pays se prononcerait, le cas échéant, pour 1a réunion à la Belgique, qui naturellement respectera absolument les mœurs, les coutumes, la langue du Grand-Duché, car leLu-xembourgeois, très indépendant de caractère, est jaloux à juste titre de prérogatives ' conservées pendant des siècles de domination espagnole, française et prussienne. Mais encore une fois est-ce le moment d'aborder la discussion de ces graves et délicates -questions qui, dans l'état actuel de la situation européenne, peuvent tout au plus être effleurées? Il ne nous paraît pas suffisant que la campagne annexionniste soit approuvée par le Moniteur de Carcassonne, par l'Eclairé tir de CarpëJrtras, par l'"Eeho de Pontoise, voire par un article de M. Dumont-Wilden dans les colonnes du "Matin." Jusqu'ici aucun homme politique belge "responsable" 11'a, que nous sachions, réclamé un agrandissement de territoire au profit de la Belgique; aucun homme d'Etat français, anglais ou italien 11'a pris d'autre engagement vis-avis de notre pays que la restauration dans ses droits " anciens." Mieux encore: les paroles toutes récentes de M. Asquith ont été particulièrement claires et nettes à cet égard, et c'est certainement à dessein que le' chef du cabinet britannique a appuyé sur le ternie "ancienne" Belgique, en opposition avec l'expression "nouvelle" Belgique utilisée par le chancelier allemand. Qu'on nous rende donc, et le. plus tôt possible, notre bonne vieille Belgique, le paisible coin de terre qui nous a vu naître et- dont la prospérité était pour nous un objet de fierté et de gloire. Quand il sera temps, quand le .noment sera venu de décider de l'avenir et des destinées de l'Europe, ce que nous devons faire, c'est réclamer le démen-brement dans l'intérêt général de l'Allemagne. Son morcellement sera œuvre des plus utiles: mais quant aux morceaux, 11'y touchons pas : ils seraient indigestes. L'INDEPENDANCE BELGE. ET LE LUXEMBOURG ? ■ "V Sous ce titre la " Gazette de Lausanne" publie un article dû, sans doute, à la plume d'un Luxeinbourç/eoia, //>■.( se déclare partisan- de Vanne, 'ion du grand-duché à la France. L'auteur, de l'article glisse rapidement sur l'histoire du grand-duché. S d remonte à Louis XIV, il oublie de dire que lorsque les Alliés en I8Î0 voai ir*nl i't-menet la France A ses limites d'avant 1792, ils rattachèrent aux Pays-Bas les provinces belges. El le grand-dvciic faisait partie de ces provinces belge\. l'n peu plus tard, Vempereur (\V Russie obtint que pour ne pas effaroucher la France, le grand,-duché fût attribué au Roi des Pays-Bas ù titre personnel, et par les traités des 20 mai et 8 juin 183 5 le grand-duché fut incorporé à la Confédération germanique. Mais lors de la Révolution belge de 1830, les Puissances se montrèrent disposées à remanier ce traité non sans bien des hésitations et des flottements. Le protocole de Londres des 20 et 21 janvier 1831 confirmait au Roi des Pays-Bas la. possession du. Luxembourg, de Maes tricht et des bouches de l'Escaut. Mais le traité des XV1IÏ articles du 26 juin 1831 réunissait de. nouveau le Luxembourg à la Belgique, qui en même temps récupérait- Maes tricht. Enfin, devant l'opposition 'irréductible des Pays-Bas au traité de 1831. un nouveau traité, dit des XXIV articles, du 11 décembre 1839, enlevait définitivement le Luxembourg à la Belgique. Depuis, on sait les négociations du roi Guillaume avec la France en 1867 pour céder le Luxembourg, et devant l'oppo sition de Bismark, l'abandon des pourparlers et la déclaration de la neutralité du grand-duché, le 11 mai 1867. Gomme un le voit, c'est toujours la réunion à la Belgique qui a paru la plus logique, et elle n'a été empêchée que par les intrigues politiques. Le correspondant de la " Gazette de Lausanne" opine pour l'annexion à la France, mais av-.c nous il demande un plébiscite. Nous sommes bien d'accord sur ce point, et nou* attendrons le résultat du plébiscite de 1917. Le chancelier de l'Empire allemand a parlé au Reiclistag de la Pologne et de la Belgique, mais n'a pas soufflé un mot du grand-duché de Luxembourg. Est-ce qu'il aurait oublié les paroles qu'il a prononcées le 4 août 1914 au Reichstag : Nos troupes ont occupé le Luxembourg et sont peut-être déjà sur le sol de la Belgique. Messieurs, cela est contraire aux principes du droit international... Nous avons été contraints de passer outre aux légitimes protestations des gouvernements luxembourgeois et belges. Ah ! oui, le droit international ! Le peuple luxembourgeois, qui souffre maintenant de la faim, connaît la politique allemande. En octobre 1914, on a pu savourer ce communiqué officiel allemand : Tous les habitants du Grand-Duché remercient Dieu qu'aucune résistance n'ait été offerte aux troupes allemandes dan=! ce pays qui, par suite, n'a souffert ni de l'occupation, ni des garnisons, ni des camps. Toutes les choses sont dans un état ftormal. La Belgique serait ac tuellement en paix avec le moucle .si son gouvernement n'avait pas résisté au passage des troupes allemandes et intrigué avec l'Angleterre. Le Luxembourg jouit d'une enviable prospérité commerciale.Voyons un peu comme les choses sent dans un état normal dans le Luxembourg: arrestations et condamnations de Luxembourgeois en grand nombre ; manque de vivres; occupation de la poste, du télégraphe et du téléphone ; censure allemande sur toutes les lettre-, télégrammes, etc. ; occupation du pay.-s par les troupes allemandes; défense aux étudiants en médecine de fréquenter les universités suisses; l'entrée des journaux suisses français interdite; les Luxembourgeois voyageant eu Sui.-se arrêtés ou molestés; les chemins de fer luxembourgeois servant aux troupes allemandes; vexations de toutes sortes. En ce qui concerne le manque de vivres, c'était grâce aux efforts du défunt ministre d'Etat Eyschen auprès du Conseil fédéral suisse et de M. Vanne-rus, chargé d'affaires de Luxembourg h Paris auprès du gouvernement français que le Luxembourg a eu de la farine. 11 y a quelques semaines, M. le Dr Welter, membre du ministère luxembourgeois^ est venu à Berne en compagnie de M. le professeur Tockert pour solliciter de nouveau le Conseil fédéral de vouloir bien procurer des vivres au Luxembourg; de Berne, il s'est rendu à Rome. Eh bien, de retour à Luxembourg, il a annoncé le 7 avril à la Chambre des députés que l'Allemagne ne veut pas accorder la permission pour le transit des vivres que le Luxembourg peut aCheter au dehors. Voilà donc l'Allemagne, qui a mis la main sur le Luxembourg et accaparé tous les vivres, qui devrait par cela même nourrir ce peuple, et qui empêche ce pays de se ravitailler ! Donc, mensonge sur mensonge, comme la proclamation suivante, que S. E. Tulff von Tscheppe und Weidenbach, commandant du Ville corps prussien, a amené© clans ses fourgons en terre grand-ducale : Tous les efforts de S. M. l'empereur allemand de conserver la paix ont échoué. L'ennemi a forcé l'Allemagne à tirer l'épée. La France ayant violé la neutralité du Luxembourg, a commencé les hostilités—comme on a constaté sans le moindre doute—du sol luxembourgeois contre, 1rs troupes allemandes. En vue de cette nécessité urgente, S. M. a ordonné aussi aux troupes allemandes— en première ligne au Ville corps d'armée—d'entrer dans le Luxembourg. L'occupation du Luxembourg a cependant le seul but d'ouvrir le chemin aux opérations futures... Je me fie au sentiment de justice du peuple luxembourgeois, qu'il sera convaincu que S. M. n'a i ordonné l'entrée des troupes dans le Luxembourg que cédant à la dernière nécessité et forcé par la violation du Luxembourg par la France. Cette proclamation fut imprimée à Co-blentz dans les derniers jours du mois de juillet, et elle fut amenée à Luxembourg dans la nuit du 2 août, donc avant les ultimatums allemands remis à Paris et à Pétrograd. Aucun soldat français n'avait mis le pied sur le sol luxembourgeois, mais Sot hennt hein Gcho'! Le ministre d'Etat luxembourgeois, M, No. 95

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