L'indépendance belge

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s.n. 1914, 03 June. L'indépendance belge. Seen on 23 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rx9377707g/
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S iO Ceuximes £N BELGIQUE ET A PARIS 85' ANNÉE Mercredi 3 juin 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 17v rue défi làables, Briixellen BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcurs» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 fr. 6 mis, 10 lr. 3 sois, 5 (r. tUXEMËOUR£(Qr.-D.i » 28 fr. 5 fr. » 8 If. ETIUIIGE8 » 40 fr. » 22 fr. » Btf. ÉDITION HEBDOMADAIRE ilntarnataali et (fOutre-miri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an SS îi-anca Ëix molM 1 ^ fraucu L'INDÉPENDANCE ïfiois fssmass pie joua. — sir Pagïî BELGE CtiIiSHiVAUûB £12 LE PSOCBÈa - Édition du matin X° 1S<* : Mercredi 3 juin 1914 Les annonces soni reçues 1 h BRUXELLES : aux bureaux du joil'oyi. A PARIS : il, place de la Bourse, -1 à LONDRES : chez MM. John-F. Jones & G3, n& Snow Hill, E. C.; à TAgence Havas, n° lââ, Cheapside E. G. ; ei chez Nevroud & Fils, Ud, H°* 14-18, Queen Victoria Slrcet, et T» B. Browa^ Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. Jfc AMSTERDAM : chez îîijgn & Van Ditmar, Rokin, 2« & ROTTERDAM : même firme, Wynhaven. 113, ^ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Eg SUISSE, aux Agences de laMaioon Rudolf^Moss^ $ ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à, Milao, Turin et Rome. Aujourd'hui Revue politique. IE NAUFRAGE DE L' « EMPRESS-CF-IRELAND )i. — L'enquête. — Autres dé clarations. — Ou découvre le cadavre d'Irving. — Une folle. LE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. -La médiation. — Navires allemands condamnés pour contrebande d'armes. LA SITUATION EN ALBANIE. — Le contingent international En Italie. — Emeute en Sicile. La Vie à Paris, par Jean-Bernard. Notes du jour, par J.-B. En France. — La crise ministérielle. — Commentaires et appréciations. En Belgique. — Le gouvernement en tutelle, Chronique mondaine. Les granJs travaux. Chronique de l'enseignement. Informations financières et industrielles. Nouvelles diverses de nos correspondants.bulletin hebdomadaire de la Bourse ue Paris (5° page). W—lu llll—BB—« !■! I1""—■BMMB—M Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui oui paru d'abord dan: notre première édition, publiée à 4 heu l'es de l'après-midi; les dépêches suivie: de la lettre B sont celles qui ont pari d'abord dans notre deuxieme édition publiée à 0 heures du soir, les dépêche: suivies de la iettre C sont celles qui on paru d'abord dans notre troisième édi tion, publiée le matin. BRUXELLES, 2 juin Revue Politique A l'heure où nous écrivons ces li gnes, le cabinet Doumergue, est démis sionnaire en France. Un conseil de ca binet s'est réuni ce matin pour arrête; les termes de la lettre de démission mais, en l'ait, la décision de se retire: a été prise officiellement dés liier pa le président du conseil. Depuis plu sieurs jours, cette retraite était prévue «et nous avons exposé ici le point d vue auquel les circonstances obligen moralement AL Doumergue de se pla ter : son cabinet représente essentielle ment au pouvoir le parti radical-unillé or, ce parti vient de décider qu'il n soutiendra qu'un ministère résolu prendre des mesures pour hâter le. re tour au service militaire de deux ans Le cabinet Doumergue, dès le lende main de son arrivée au pouvoir, a re connu la nécessité de maintenir la le du service de trois ans et il a affirm solennellement sa volonté d'applique loyalement cette loi. La retraite du ca binet s'impose donc, puisque, d'un part, M. Doumergue ne veut s'appuye que sur le parti radical et que, d'autr part, il ne peut désavouer la politiqu générale qu'il a pratiquée jusqu'ici Seulement, il eilt semblé logique qu M. Doumergue attende les première indications de la Chambre avant de s retirer. Le premier vote de la Chambr dua clairement de quel côté est la ma jorité, si cette majorité est constitué essentiellement par les, radicaux-uniflé et les socialistes unifiés, ou s'il y a un majorité républicaine stable en dehor de ce bloc d'extrème-gauelie et en de hors de la droite. Après le premier vc te de la Chambre, toutes les raison personnelles qui peuvent justifier 1 xeiraite de M. Doumergue eussent san doute subsistées et cette retraite n e eût pas été moins certaine, mais 1 président de la République aurait e une base saine d'appréciation paur dt nouer la crise. Au contraire, la crise s produisant avant que la Chambre a pu se prononcer, on risque d'établi une combinaison qui n'est pas absoh ment- sûre de trouver une majoril stable à la Chambre. Encore que la crise ne soit pas oi verte et que le président de la Républ que n'ait pas pu procéder aux consu tations d'usage, on considère connu îort probable la constitution d'un cab net Viviani. La personnalité de M. V viani est certainement une des plus il té'ressartes du monde politique Ira; <;ais actuel. M. Viviani fut en Franc le pnmier ministre du travail et il acuui'i une sérieuse expérience ta1 ia direction de plusieurs dépaçtémtn ru'iiistériels. 11 appartient au grouf Oc» socialistes-indépendants, de ces ri formistes qui refusèrent, comme M.\ Briancl et Millerand,de se plier aux ex gences du socialisme unifié. C'est u homme d'un réel esprit politique et qi a à un haut degré le sens de t'opporti nité. M. Viviani a voté conte la loi d service militaire de trois ans, mais il l'ait partie du cabinet de gauche qui formellement reconnu que la loi c trois ans devait être loyalement appl quée.: M. Viviani aurait d'ailleurs l'ii tention de conserver dans su combina son M. Noulens, l'actuel ministre de guerre, dont les déclarations en favei du maintien des trois ans furent cat goriques, et il constituerait son mini 1ère avec le concours de M. Delcass de M. Léon Bourgeois, de M. Messim dont l'influence est une garantie sû contre tout affaiblissement des l'orc défensives de la France. Ce serait doi une erreur de croire que la coinbiiu son Viviani, si elle se fait et si el prend cet aspect, serait une combin; son spécialement appelée au pouve pour préparer le retour au service i deux ans. Certainement ni M. Bon geois ni M. Delcassé ne se prêterais à une telle politique. Au surplus, on £eut croire gug f Poincaré demandera des garanties à ce sujet au nouveau cabinet, quel qu'il soit. Le président de la République a une très haute conception ae son rôle constitutionnel et, depuis qu'il est à l'Elysée, il a prouvé qu'il sait être vraiment le chef de l'Etat, étranger à toutes les intrigues, à toutes ies querelles, en dehors et au-dessus de tous les partis. M. Poincaré doit s'en tenir scrupuleusement aux indications de la majorité; or, rien ne permet de supposeï jusqu'ici qu'il y ait à la Chambre une majorité hostile à la loi du service militaire de trois ans. Si les députés votent conformément aux engagements qu'ils prirent devant le corps électoral, il est certain, au contraire, qu'il y a è la Chambre française une majorité républicaine assez considérable en faveur des trois ans. D'autre part, le président de la République assume la responsabilité générale des destinées de la France : la sécurité du pays doit être son premier et son plus grand souci. I! est donc très naturel et parfaitemenl conforme à l'esprit constitutionnel que M. Poincaré demande des garanties au i sujet de la loi de trois ans à celui qu'il ■ chargera de constituer le nouveau ca-s binet, et ce n'est que le jour où la i Chambre donnerait une indication en , sens contraire qu'il aurait à s'inclinei ; devant le fait nouveau — où à se dé-t mettre, s'il considérait, en âme et con- • science, qu'il lui est impossible d'assumer la responsabilité de la sécurité de la France et du maintien de son rôle historique dans le monde si le pays veut affaiblir ses moyens d'action militaire.11 n'y aucune apparence qu'une telle 1 manifestation en laveur du retour au service de deux ans soit dans les intentions de la Chambre nouvelle. La seule indication que l'on possède jusqu'ici ' tend à l'aire supposer le contraire : la démonstration qui a été faite contre M. " Augagneur, qui fut un des adversaires les plus déterminés du service, de trois ans, est caractéristique. M. Augagneui ' était candidat à la seconde vice-présidence. il n'obtint au premier tour que 225 voix, alors que la majorité absolue ' était de 240 voix. Au second tour de ; scrutitn, la majorité se. lit sur ,1e nom de M. Messim y, qui obtint 238 voix, tandis que M. Augagneur n'en obt-in ' que 204. M. Messiniy, qui a'.avait pas ' posé sa candidature à la vicetprésîden-J ce et qui, d'ailleurs, n'assistait pas à 1e séance, .a démisionné dès cjnUl connul son élection, mais le résultat du scru-' tin pour la seconde vice-présidencc n'en est pas moins significatif et a bief • le caractère d'une manifestation contre ' la politique que représente M. Auga ;; gneur.. r Le Mexique ; et les ntats-Unis 2 LA MEDIATION 3 Niagara FaHs, lundi, 1er juin. Il est très probable maintenant que le. 5 constitutionnalistes participeront à la con s férencei Les insistances de Washington pa e ralssent devoir venir à bout des résistan s ces des médiateurs, surtout de l'ambassa - d-ea* du Brésil. Ceux-ci ne cèdent que près - que contraints par les menaces des Etats s Unis de ne continuer les négociations qu-a si ies constitutionnalistes y participent. 1 s n'est mémo plus certain que les médiateur a exigent qu» les rebelles accordent un ar e misUce au président Huerta. Cependant, le li délégués mexicains maintiennent les d,é i- clarations qu'ils ont faites récemment à a e sujet. (a it Mexico, mardi, 2 juin. r Un communiqué presque officiel est par 1- venu du quartier général du général Cai é ranza à la presse américaine. Les médiateurs, remarque le communi l- que, considèrent le général Carranza con: i- me une quantité négligeable et pensent qu t- celui-ci est tenu d'adliérer à n'importe quel e les mesures que la conférence décidera d. i- prendre. Les médiateurs semblent ignore L- que les rebelles ont presque accompli un 1- révolution conduisant à l'établissement d'ui i- gouvernement digne d'être reconnu par 1 e inonde entier. Les rebelles sont capables d a régler le problème mexicain seuls et e: s quelques mois. Us sont déjà maîtres de s deux tiers du pays. e Le communiqué termine en demandas S- l'élimination du général Huerta. (t 'l La contrebande des armes n Washington, lundi, 1" juin, ij Les navires allemands « Bavaria » c !. <« Ipyranga » ont été frappés par les autor u tés de pueblo-.Vlexlco «.l'une amende d a 1,023,035 pesos, pour avoir déchargé des ai a mes destinées à la Vera-Cruz en produ le sant des papiers inexacts. (i [. La Vera-Cruz, lundi, 1" juin. L_ i.a compagnie Hamburg-Amerika a o i- donné à ses agents de donner sous les plu [a expresses réserves l'engagement de versf ir l'amende des navires « Bavaria » et « Ip; 5- rânga ». Ce dernier rappareille. (i 1 L, A m Question Albanais* ic ,i- ^ Les Malissores à Durazzo ir Durazzo, mardi, 2 juin. Je Hait cents Malissores myrdites et cath r- iiques de Kossovo, accompagnés de qu< it lues musulmans, sont arrivés venant d'. lessio. Le Prince a reç-u les premiers et 1, chargé M, N'ogga1 ministre de l'iaWràu de leur recommander la défense de Duraz zo, mais ils ont déclaré qu'ils voulaieni marcher contre les insurgés. La ville es animée, mais calme. On n'a pas de nou velles concernant les insurgés. & Craintes autrichiennes [De notre, correspondant) .Vienne, mardi, 2 juin. Dans les cercles politiques viennois or semble se méfier de l'Italie et de sa politique en Albanie. On craint qu'elle n'empiète par trop sur le rôle qui lui incombe et qu est approuvé par i'Autriche-Hongrie; cett< crainte provient surtout du fait que mal gré les sommes formidables dépensées pài I'Autriche-Hongrie pour développer son in fiuence en Albanie, l'allemand n'y est poui ainsi dire pas parlé, tandis que l'italien 5 est presque la langue officielle. L'Italii n'ayant eu presque pas d'efforts à faire pour entretenir cet état de choses, le Bail platz en est presque arrivé à regretter d'à voir imposé à l'Europe la création d'ur royaume d'Albanie qui, craint-on, pourrai très bien passer tout entier dans les main: italiennes. Or, comme on ne voudrait pa: avoir tiré les marrons du feu pour l'Italie on parle ou plutôt l'on chuchotte dans cer tains milieux politiques de mesures grave: que l'on serait sur le point de prendre. Au. lendemain de l'arrestation d'Essat pacha, un journal viennois e.vait annonci que les autorités militaires austro-hongroi sas avaient immédiatement, au reçu de lt nouvelle, mobilisé l'armée dans les pro vinces hongroises voisines de la Serbie Cette information fut, le lendemain, noi pas démentie par le ministère de la guerri austro-hongrois, mais celui-ci déclara sim plement n'avoir aucune connaissance de c< fait. 11 est cependant certain que de gran des mesures militaires ont été prises dani les régions avoisinant la Serbie et princi paiement i Ujvidék et à Pétrovaradin. Li pont sur le Danube, reliant cette dernièri ville et citadelle hongroise à la Croatie es l'objet d'une surveillance incessante, car s ce pont — d'une haute importance straté gique — sautait, les communications mili taires entre la Hongrie et la Croatie se raient rompues et les opérations contre h Serbie ne pourraient être poursuivies dan: le cas de déclaration de guerre. (a Essad pacha médiateur Rome, mardi, 2 juin. Plusieurs journaux, parmi les<iuels 1' «Ita ' lie», qui présente souvent un caractère of Ticie'.'.x, annoncent que Essad-Paçha retour nerait prochainement en Albanie, avec 1: mission de réconcilier le Prince avec le: ' insurgés mahométans. (a L'escadre autrichienne Durazzo, mardi, 2 juin : L'escadre austro-hongroise est arrivée.(a Nouvelles de l'Étranger AUTRICHE-HONGRiE Préparatifs mystérieux 1 (De noire correspondant) l' iume, mardi, 2. juin. Depuis quelque temps déjà, le gouverne ment hongrois opère de grands achats d< terrains tout le long de la côte de la me: Adriatique pour y créer, dit-on, des sta tions militaires navales. Le fait a déjà ét démenti plusieurs fois mais il est cepen dant parfaitement exact. Dans ce cas on s< demande pourquoi le gouvernement hon grois agit en si grand mystère et contr qui sont dirigées ces préparations, peu paci tiques. (a cmwE — Une dépêche cfe Pékin au « Times » di qu'un message identique a été remis au: ministres anglais, français et allemand dans lequel le gouvernement mongolie; demande qu'on envoie à Urga des consul i ou d'autres représentants autorisés pou conclure des traités de commerce et d'ani tié pareils a celui qui a été signé avec l Russie. Ce message relève que la demand a déjà été faite deux fois et qu'aucune ri ponse n'a encore été reçue: (s ESPAGNE Une armée coloniale p Madrid, lundi, 1er'juin, e M. Amado, député militaire, réclame I i création au iMaroc d'un* armée colonial* e composé^ de volontaires disciplinaires qi 3 auront à accomplir un service d'une duré i de cinq ans. (£ ÉTHiOPSE t Couronnement d'un ras ; Rome, lundi, 1" juin. La « Tribuna » reçoit la dépêche su vante d'Addis Abeba : I-e gouvernement éthiopien annonce o t ficiellement que le prince héritier, Lii ■" Jeasu, virtuellement Negus d'Ethiopie, e nommé son père, le ras Michael, roi c '" Vollo et du Tigré. Le couronnement d i" ras Michael a eu lieu aujourd'hui à Vol 0 à 9 heures du matin en présence de toi les chefs et des troupes de la région. . (; lïÂLiE Le consortium des soufres Une émeute t - Rorne, lundi, ltr juin. Depuis quelque temps un différend exis entre Catane et Porté Ainpedocle au suj de la voie ù suivre pour le transport c 3 soufre. Catane, insistant pour son point < vue, la Bourse du Travail a fait effectu aujourd'hui une grève de vingt-quatre he res, afin d'obtenir une réduction du taj des chemins de fer pour le transport c soufre de Porto Ampedocle en faveur « > Catane. Ce matin, la population ouvriè 1- de Porto Ampedocle s'est réunie à la Bou ^.- se du Travail et a proclamé également a erève pour protester contre le consortiu r, dss soufres qu'elle «wçuse de se désintére UU lllrïllll ■ i ■ set da la question du transport du "soufre , viâ Catane, ce qui porterait préjudice à , Porto Ampedoclo. La' grève de Porto Am-• pedocle a éclaté immédiatement. La population, surexcitée, a endommagé quelques wagons de chemins de far, a causé quelques dégâts dans les bureaux de la gare centrale, a coupé les lignes télégraphiques et a interrompu le trafic sur les lignes de chemins de fer. De plus, elle a détruit l'outillage et inaendié les bureaux du consortium. Elle a également mis le feu à plusieurs monceaux de soufre se trouvant près des maisons du pays. L'incendie des locaux du consortium a été mattrisél mais C£iui des monceaux de soufre continue. Les autorités de Girgenti ont envoyé immédiatement des troupes à Porto Ampedocle. . (a) Beaucoup de femmes ont participé aux désordres. Les bureaux du consortium des soufres, les papiers et ks meubles ont été très endommagés. (a) PAYS-BAS La conférence maritime de Bruxelles La Haye, lundi, 1" juin, it y a quelque temps, la sous-commission de la coniérence maritime de Bruxelles a rédigé des projets de con-i veillions internationales sur le droit maritime (la navigation marchande). Le gouvernement a jugé utile de s'enquérir de l'opinion des intéressés sur cette question importante, et c'est pourquoi le ministre de l'agriculture, de l'industrie et du commerce avait soumis, entre autres, à la Chambre de commerce de Rotterdam, une série de questions à, propos des projets susdits. Dans uns de ses dernières séances, la Chambre de commerce s'est occupée de cette question. La réponse à la première question, à savoir s ils étaient d'accord avec le prin-t cipe que le droit d'abandon du navire L et de la cargaison, comme le seul moyen légal pour limiter la responsabilité de l'armateur, soit remplacé par une limitation de la responsabilité jusqu'au mentant de la valeur du navire et de la cargaison, et de tout ce qui peut y être I compris, fut affirmative. Les autres questions étaient ainsi libellées : J ugez-vous utile ou nécessaire de limiter aussi la responsabilité sur les " points suivants : le dédommagement dû " â -.i-. tiers pour .'xnctommagement de " leurs navires et leurs cargaisons (abor- I dages, etc.) ou des établissements par : terre, comme les docks, ponts, etc., par ' la faute du capitaine ou de l'équipage; les dédommagements dus au propre chargement; les engagements et les ) sujets mentionnés par l'article premier i du projet de convention. De l'avis de la Chambre, eu égard à l'impossibilité de fixer d'avance le montant du dédommagement dû éventuellement par lui, il est très utile de limiter ladite responsabilité autant que possible.En rapport avec cette question, la Chambre a répondu également affirmativement, de même qu'à celte autre [ . question : Quelle que soit la valeur du navire, jugez-vous suffisant de limiter la responsabilité jusqu'à £ 8, comme règle générale, par tonne du navire? Cette réponse était basée sur la conviction de la Chambre qu'une telle disposition est non seulement désirable, mais nécessaire pour .arriver à un accord international. Une question assez importaite fut > celle du dédommagement pour la cargaison et ses accessoires. L'Angleterre t avait proposé de remplacer les dispo-£ -sitions proposées là-dessus par la sous commission, par la fixation d'une «sorii-J -me forfaitaire», calculée selon la ca-pacité du navire, pour « tous » les cas, donc également en cas de naufrage ou . de navigation en lest. Etes-vous d'accord avec cette proposition anglaise ?, — Oui, dit la Chambre, ^. attendu qu'en adoptant un montant ~ fixe, représentant la cargaison et les accessoires, on évitera nombre de questions, qui peuvent se poser au moment de la fixation de la valeur de la cargaison et des accessoires, RUSSÏE Mouvement gréviste Saint-Pétersbourg, lundi, l" juin. ® On remarque une certaine effervescence ' parmi les ouvriers des fabriques à l'occasion du procès imminent contre les grévistes de certaines usines. La grève a commencé dans la plupart des usines ou chantiers importants. On comptait vers midi 50,000 grévistes. Au cours de tentatives de manifestation, huit grévistes ont été arrê-r" tés. (a) II SERBIE e Démission du cabinet Pachitch u Belgrade, mardi, 2 juin, o On dit dans les cercles parlementaires s que la "cabinet Pachitch a remis, dans .a 0 matinée, sa démission au Roi. (a) TURQUIE Un crime politique Constantinople, mardi, 2 juin. Le maire de. Seidikeui, près de Smyrné, ;e a été tué par un Grec qui a été arrêté. ;t Selon le u Tanine », il s'agirait d'un cri-a me politique. (a; le r Rapprochement greco-turc a- Constantinople, mardi, 2 juin, ■if D'après des informations puisées à une lu source diplomatique autorisée, le ministre la Talaad bey aurait déclaré au ministre de :-e Grèce qu'à la suite de son voyage à Buca-r- rest il avait compris la nécessité d'une ta amélioration des rapports de la Turquie el tn de la Grèce et d'un, rapprochement de ce: s- deux Raya* raiin-ra—ii w — Le banditisme Constantinople, lundi, l" juin. M. Lucien Tack, ingénieur agronome, exploitant une ferme près de Thy-ra sur le chemin de fer de Smyrne à Aidin, a été enlevé par une bande de brigands. Cette bande demande pour la remettre en liberté une rançon de 128,000 francs. Le gouvernement a envoyé des gendarmes à la poursuite de la bande et a pris des mesures pour sauvegarder la yie du prisonnier.. (a) — La Chambre a décidé l'achat d'un aéroplane militaire. .(a) Terrible catastrophe en mer L'ENQUETE. — NOUVELLES DECLARATIONS Montréal, lundi, 1" juin. L'examen des plaques de blindage du « Storstad » a fait découvrir que l'ancre de ce navire était encastrée dans une position telle qu'elle avait dù agir comme un gigantesque ciseau et ouvrir les flancs de 1' u Empress of Ireland » comme on 'ouvre une boite à sardines. L'ancre et les plaques de tôle sont couvertes de sang. Un officier du « Storstad » raconte que, réveillé par la secousse, il monta sur le pont du navire faisant toute vapeur en arrière. Et autour les flots roulaient de nombreux hommes et femmes qui criaient au secours. Toutes les chaloupes furent aussitôt mises à la mer et le personnel entier fit son possible à sauver les victimes. " Mu» Andersen, femme du capitaine, dit qu'immédiatement après la collision son mari, qu'elle quest'onna, lui répondit qu'il essayait de maintenir le ci Storstad » dans le trou qu'il avait fait au navire abordé. Les cabines étaient remplies de gens en chemise gre'.otants et transis. Beaucoup se réfugièrent dans la chambre des machines pour se rechauffer, l's étaient tellement engourdis qu'ils s'adossaient contre les cylindres et restaient insensibles aux brûlures qui en résultaient. (a) RENDUE FOLLE Rimouski, lundi, 1er juin. On vient de trouver près d'ici, complètement nue, une femme qui parlait de façon incohérente. Elle parait être une Suédoise. On croit que c'est une survivante du vapeur « Empress of Ireland » qui a réussi à gagner la terre sur une épave et qui a dû devenir folle à la suite des souffrances endurées. (a) LE CADAVRE D'IRVING EST RETROUVÉ Montréal, lundi, 1" juin. Le cadavre de l'acteur I-rving a été découvert sur le rivage de Rimouski. Il a été reconnu à une bague portant ses initiales. (a) FRANCE La Vie à Paris (De notre correspondant) U. DEPUTE. — QUELQUES MINISTRES. — LA PUBLICATION DU REQUISITOIRE DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE CONTRE M"' CAILLAUX. — LES FASSIONS EN JEU. — UN PETIT-FILS CE LOUIS XIV DOCTEUR EN DROIT. — UN PRINCE QUI « TOURNE > AU CINEMA. — UNE GRANDE-DUCHESSE SOCIALISTE. — UN DUC RADICAL. — LOUIS-PHILIPPE MENUISIER. — NAPOLEON III PION, — UNE INCORRECTION MUNICIPALE. — UNE INSOLENCE DIPLOMATIQUE. — QUELQUES QUALITES DIPLOMATIQUES. — ET LA PRESSE 1 Un jour, un procureur de la République d une coquette ville des environs de Paris me disait : — J'ai eu, là sur mon bureau, un mandat d'amener contre un homme d'affaires de mon ressort; j'ai eu peut-être le tort de ne pas le faire arrêter. Et le magistrat me citait le nom, deï détails sur les fiibusteries de ce particulier membre de je no sais combien de sociétés. Ancien député, il avait acquis beaucoup de relations dans le mond< parlementaire. S'il s'était agi du premier citoyen venu, on lui aurait mis la main au collet ; un ancien député, on n'ose pas. Les destins électoraux étant changeants, notre homme vienf d'être réélu; il va faire des lois après les avoir, violées; le procureur de la République doit se féliciter de sa longanimité; il aura sans doute un protecteui sûr et un avancement mérité ; c'est ur homme d'ailleurs de premier mérite. Ce . nouveau député — vieux parlementaire de retour — est un des 605 souverains qui vont gouverner la France pendant quatre ans. Pour commencer, ils auront affaire à un nouveau ministère, M. Doumergue ayant résolu de démissionner. Le cabinel s'en va et un des ministres en vue d'hier cessera d'être gêné par des ap parlements trop luxueux. Ce ministre, qui était connu dans les cafés de la rive gauche, où il aimait jouer la manille et le zanzibar, avait toujours-logé clans une méchante chambre garnie, cloriti il oubliait parfois de payer le loyer. M. Doumergue, qui avait de bonnes intentions, mais manquait de cc don des hommes de gouvernement qu: leur permet de discerner les capacités, confia à ce député renommé pour ses randonnées à Montmartre un des portefeuilles les plus importants. ^ Quanc notre homme, nullement étonné de se fortune, visita les beaux appartements du ministère, il fut gêné par les gla-. ces, les lambris, les vastes parquets ci ■ rés où on glisse les soirs lorsqu'aprè dès stations clèyanî la veiie on a lj marche chanchelante. Il s'installa cependant, donnant rendez-vous â des demoiselles plus mures que sages du Quartier-Latin, et qui venaient lui rendre visite sans lettre d'audience. Son prédécesseur, au dire du correspondant parisien d'un journal anglais,: avait eu plus de modestie; il n'avait pas voulu abandonner son modieste appartement, mais, avant de quitter sou bureau, il montait au premier étage et prenait un bain dans la belle salle, •nstallée tout récemment, puis, très bouigeoisement, il rentrait chez lui. Quel va être le successeur de l'habitué des cabarets du Quartier-Latin .et des exhibitions de Montmartre, où on le voyait régulièrement ? On le saura dans quelques heures. Le hasard joue souvent son rôle dans la formation des ministères; n'a-t-on raconté que lorsque M. Monis eut formé son cabinety en 1911, il lui manquait un. ministre, de la justice, et comme il n'y avait que deux sénateurs dans la combinaison, il était obligé par l'usage de s'adresser à un membre du Sénat. Précisément,. il était clans le quartier de M. Antonin Perrier, bon vieillard de près de soi-: xante-quinze ans et .qui avait été un: avoué consciencieux de sa petite ville de province. M. Monis monta chez lui et lui proposa le portefeuille occupé par d'Aguesseau. L'ancien avoué refusa, alléguant: son âge, le mauvais état de sa santé, quand, tout à coup, la porte du petit bureau où avait lieu la conversation s'ouvrit brusquement et unei vieille dame, à l'attitude impétueuse,, i écria : — Isén croyez rien; j'étais 'derrière, la porte et j'ai tout entendu. Mon mari est encore très vert et très gaillard; vous ne pouvez pas avoir de meilleur collaborateur, M. Perrier accepta et il se montra au pouvoir très honnête ministre, mais un peu chancelant devant les difficultés. C'est- lui qui était place Vendôme quand éclata l'affaire Rochette — période de la remise imposée sur les interventions de MM. Monis et Caillaux. Interrogé pourquoi il ne s'était paf adressé au ministre de la justice plutôt qu'au président du conseil pour dicter des actes au procureur-géinéral Fibre, M. Caillaux fit cette réponse : — M. Perrier est un bra,ve' hom'mfê,, mais il n'avait pas de manière. *• * « Les amis de M. Caillaux trouvent qu# M. Lescouvé n'a pas non plus « la manière ». C'est ce magistrat dont la probité professionnelle et l'indépendance sont reconnus de tous, qui vient de rédiger et signer le réquisitoire qui a renvoyé devant la chambre des mises en1 accusation Mm" Caillaux pour avoijj tué M. Calmette avec préméditation. Rarement nous avions lue une telle page de style judiciaire. C'est là un morceau' de lettré, d'un .style clair, net, précis eï élégant. Il est impossible de voir une œuvre plus impartiale, inspirée par des sentiments plus élevés et qui respecte! avec plus d'impartialité la vérité. C'est! un document à lire et à conserver. Aui point de vue des mœurs du jour, je lui ferai un reproche, c'est l'usage d'un terme un peu vieux et qui a une allure da dédain quand il s'agit d'un témoin. Parlant du garçon de bureau qui introduisit Mm° Caillaux, le réquisitoire le qualifie de « sieur Nicet ». Quand on parla d'une personnalité plus en relief,comma M. Paul Bourget, par exemple, on lui! donne du « Monsieur ». Pourquoi ces deux qualifications différentes. Pourquoi sieur » pour le modeste employé! de bureau et « monsieur » pour l'académicien en vue? Tous les témoins sont égaux devant la justice. Je sais bien qua c'est là un usage courant dans les grimoires du palais, mais un esprit aussi élevé que le procureur de la République aurait pu rompre avec ce vieux préjugé grammatical. Nous avons connu le réquisitoire par une indiscrétion des journaux. Le Fi* garo a pu s'en procurer le texte et, au mépris de la loi, l'a publié. Cela a fait un beau tapage.Le vieux code d'instruc-. tion criminelle — qui date de 1804,à une ! époqua où les mœurs n'étaient pas-ce qu'elles sont aujourd'hui, où on n'avait pour communiquer que les seules dili-! gences — le code défend de publier au-: cun acte de la procédure en matière cri-| minelle avant l'ouverture des débats. ; C'est une mesure prudente, mais qui est devenue illusoire depuis que les cabi-. nets de juge d'instruction sont transfor- ■ més en véritables loges de portière, à une époque où tous les matins nous trouvons dans les journaux les interrogatoires des témoins, ceux des accusés, les demandes et les réponses, les incidents et les accidents. Ce secret est aujourd'hui si peu gardé qu'un jour M. Caillaux s'en alla tranquillement, chez le juge d'instruction, qui était absent, ' s'installa à son bureau et compulsa tout à son aise le dossier. C'était, une violation flagrante du secret, de l'instruction; on aurait pu traduire l'ancien ministre des finances en police correctionnelle. On s'en abstint et on eut joliment raison.Mais aujourd'hui les amis de M. Caillaux, qui ont trouvé tous ces manquements à la loi tout naturels, s'emportent parce qu'on a commis l'indiscrétion do ! publier le réquisitoire avant qu'il ait été lu devant la Cour d'assises. En droit strict-, ils ont raison, mais dans la réalité des faits c'est un délit bien innocent et que la loi punit de 500 francs d'amende, le prix d'un bon article de • reportage. Il y a deux ans, le journal i Le Matin publia le réquisitoire contre ■ M™ S-teinheil; le gérant fut poursuivi, - condamné à l'amende et, malgré tout, la > veuve tragique fut acquittée. Le gérant . du l-t/jaro sera poursuivi, lui aussi; il

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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