L'indépendance belge

1526 0
17 January 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 17 January. L'indépendance belge. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qj77s7jv29/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

L'INDÉPENDANCE ROYAUÎVIE-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS,) ADMINISTRATION ET REDACTION: TTJDOR HOTTSE, TTJDOR ST.. LONDON, E.C. TELEPHONE: CSTY 3960. BUREAU A PARIS: 11, PLAClj DE LA BOURSE. ... cnl, , ( 3t 1-57 et TELEPM.: | 238.75^ LONDRES, LUNDI 17 JANVIER 1916. , 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: h MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRES. 11 AN, 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION : Pas de changements sur les fronts d'Europe.— Avance britannique sur le Tigre.—L'incident von Papen. Les petits pays dans l'Europe de demain.—Jean Bary. Lettre d'Eka= térinostaw.—P. Billet Parisien.—Jean-Bernard. La Conférence de M. Célestin Demblon. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. i Le nouveau front des Alliés dans la ré- 1 gion de Sailonique est toujours vierge de combats, mais l'accalmie actuelle ne sau- £ raifc se prolonger indéfiniment. c La destruction des ponts de chemin de ( fer signalée l'autre jour a été décidée 1 à la suite de l'annonce { du gouvernement grec de ne pas s'oppor ter à l'entrée, sur quelque point que ce ( toit, de troupes ennemies sur territoire ? hellénique. 1 Or, il est avéré que nos adversaires se • préparent à attaquer nos lignes tant par 3 est- que par le nord et l'ouest, et qu'une ( partie de la grosse artillerie de siège utili- < sée par les Turco-Allemands dans la près- ' qu'île de Gallipoli est actuellement en f route pour participer à l'assaut des posi- 1 lions alliées. ' i L'interruption des communications par < chemin de fer vers Seres et Drama a com- 1 promis quelque peu le ravitaillement des 1 troupes grecques stationnées au nord et. 1 à l'ouest de Demir Ilissar, mais ' * ' a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour remédier à ! ce fâcheux état de choses. Concurremment avec l'interruption de la voie ferrée, les Alliés ont coupé toutes 1 les communications télégraphiques et te- < léphoniques avec la Macédoine-Orientale, j la Bulgarie et la Thrace turque, ce qui a pour résultat de priver Athènes et Sale- i nique de communications directe- par té- : légraphe, avec Consfcantiaople. < Las aviatours allemand» ooiuiu'iîtmt do i survoler les positions des Alliés et lan- : cent, de temps à autre, des bombes, lesquelles, par une cruelle ironie du sort, : tombent avec une précision remarquable ■ sur les campeménts grecs, où elles ont tué, à deux reprises, des soldats du roi Constantin. Nos aviateurs, eux, visent plus juste, à preuve le raid qu'ils viennent d'effectuer avec d'aussi bons résultats sur un campement bulgare des environs. < Au Monténégro, les troupes du roi Nicolas offrent une résistance désespérée à l'envahisseur autrichien dans la région < de Berane, c'est-à-dire à la frontière orientale du royaume, mai« à l'ouest les troupes du général von Koevéss continuent de progresser. La presse ennemie se réjouit du fait ; que par la prise de Mont Lovtchen l'encerclement définitif des troupes monté- < i:égrinés se trouve grandement facilité ] et que, grâce au succès des armes autri- ( chiennes, la seule route monténégrine 1 par laquelle l'armée serbe pouvait être i ravitaillée va être fermée. c Mais c'est surtout l'effet moral qu'est ] appelé à produire le succès autrichien que semblent escompter nos adversaires qui c ont, plus qu'ils ne veulent l'admettre, te- 1 soin de stimulants au moment où la situa- i tion financière et économique commence i à se faire sentir si durement chez eux. ' Profitant de ce regain de confiance mo- i mentané, le haut commandement autrichien a essayé, par une attaque de nuit, 1 de reprendre aux Italiens la tête de pont- c que ceux-ci occupent à Gorizia, et qui c constitue pour les Austro-Hongrois une 1 menace si grave. ï Alasuited'une série d'assauts livré avec r une grande décision, l'ennemi est parve- g nu à occuper quelques tranchées italien- c Jk. A. A 'W A M • » «"—— nés près d'Oslavia, mais il n'a pu s'y maintenir, et en fut de nouveau expulsé. Les seuls faits intéressants qui se dégagent des communiqués relatifs au front occidental ont trait au bombardement de Lille par les troupes britanniques et do Westende par un monitor de la flotte de nos Alliés. Sur le front russe, aucun changement essentiel n'est signalé. En Poliesie le dégel a transformé le pays en un immense bourbier qui paralyse provisoirement tou te opération sérieuse. Eli Mésopotamie, la colonne de secours du général Aylmer, poursuivant ses succès des 8 et 9 janvier, continue de remonter le cours du Tigre et de chasser devant elle les Turcs qui ont perdu beaucoup de monde au cours des derniers engagements. Délogées des positions qu'elles occupèrent à une quarantaine de kilomètres au sud de Kut-el-Amara, les troupes turques battent en retraite vers le nord, poursuivies par le général Aylmer. qui e«t pressé d'atteindre Kut-, où le général Townshend est maintenant assiégé depuis six semaines par des forces très supérieures en nombre aux siennes. .11 se confirme que des officiers allemands se trouvent avec les forces turques qui ont été inspectées ;1 y a'quelque temps par von der Goltz Pacha en personne. Le Kai.ser, qu'on nous disait mourant il y a quelques jours, ou du moins sérieusement malade, serait, à en croire des dépêches d'Amsterdam, "complètement réual.-.j," et serait meuiè parti diinancîl« après-midi " pour le front." Cette dernier partie de l'information nous paraît invraisemblable à moins qu'ils s'agisse du sosie impérial dont certains affirment l'existence. Si, comme on nous le dit, le Kaiser a besoin de repos, ce n'est pas sur le front qu'il le trouvera, et s'il lui faut éviter les fortes émotions il n'en est pas plus à l'abri à Berlin qu'ailleurs, à preuve l'incident -von Papen, qui a dû lui être une douloureuse surprise. Qui donc aurait cru à tant de naïveté de la part de cet ex-attaché au regard sournois et dont les hauts faits sont appelés à faire époque dans les annales criminelles de la diplomatie allemande ? Tout le monde savait que ce digne représentant de la Kultur allemande n'était ni plus ni moins que l'instigateur des innombrables crimes commis depuis plus d'un an aux Etats-Unis et c'est pour cette raison qu'il était devenu "indésirable" à Washington, mais on l'aurait cru assez intelligent pour ne pas fournir aussi candidement les preuves de ses tristes exploits.La saisie, par les autorités britanniques de Falmouth, des "petits papiers" que le von Papen en question comptait ramener dans sa valise diplomatique à Berlin, ne laissent plus le moindre doute sur " l'activité spéciale" du personnel diplomatique allemand. Et ceci prouve une fois cle plus ce que les événements de chaque jour ne cessent de confirmer : que tous ceux qui, chez nos ennemis, occupent une situation officielle, quelqu'élevée qu'elle soit, font, en réalité, partie d'une vaste bande de criminels et de fourbes que l'Histoire désignera sous le nom générique de "Boches" c'est-à-dire de gens "capables de tout." LES PETITS PAYS DANS L'EUROPE DE DEMAIN. — Le cercle des petits Etats. Les prophètes n'ont pas eu de chance dans le cataclysme qui bouleverse-l'Europe et le monde depuis un an et demi. Les prévisions d'un des plus fameux, le colonel Harrison, ne sont même plus drôles, à l'heure qu'il est, et il serait aventureux de dresser (dès à présent une carte quelconque de l'Europe future. Mais si les Alliés sont vainqueurs, ce qui ne peut faire doute, une chose est certaine, c'est que les petits Etats aujourd'hui envahis seront rendus à leur vie nationale. I! est permis d'espérer également que la Pologne recouvrera son indépendance, puisque le Tsar l'a promis, que l'ancien royaume de Bohême sera reconstitué, que la Hongrie, détachée définitivement de l'Autriche, sera réduite à sa juste expression, tandis que les Roumains de Transylvanie, Jes — Serbes de Bc s ai e- H e r z ég-ov i ne seront ; rendus à leur ni ère-patrie, les Galiciens, - les Slovènes. les Croates étant admis . d'âutre part à décider de leur sort. s A côté des Puissances anglo-saxonne, s française, italienne, austro-allemande, t et russe le cercle des petits Etats prendra î donc une importance nouvelle, inconnue à aucune époque de l'Histoire. ; Or, les petits Etats, comme les répu-t bliques, sont par essence pacifiques. Us ne font la guerre que pour recou-* vrer des nationaux, ou lorsqu'ils y sont " forcés. Si les aspirations nationales 'de i chacun se réalisent demain, les petits i Etats n'auront désormais qu'un seul - désir : celui de collaborer pacifiquement , aux œuvres de civilisation, et, avant , tout, de \ivre avec la certitude du len-; demain, sans de perpétuelles appréhen-> sions ; de g-oûter, enfin, toutes ces joies de la paix, auxquelles de si longs siè- g cles d'épreuves leur donneront un droit c' chèrement acheté.' c Mais les petits pays ne pourront avoir 1 la quiétude nécessaire que s'ils connais- s sent leur grand devoir européen, qui t sera d'assurer la paix, d'y forcer l'Eu- , rope en dictant au besoin leurs volontés, j Evocation nécessaire, Ceci paraît tout d'abord un para- j doxe : voyez-vous la Belgique, la Suisse, j ou la Hollande se'transformer en gen- c ! darmes européens ti. faire reculer l'Al- • lemagne d'un froncement de sourcils? j • Evidemment, cela prête à rire aujour- , t d'hui. Cependant, faites, d'un regard le s t tour de l'Europe des petits Etats. Egrè- c t nez le chapelet de tous ces peuples qui j - ont pris une part si importante, malgré leur étroitesse, à la grande œuvre du t XIXe siècle. Evoquez ceux de l'occident et du nord à 5 tout d'abord ; les états Scandinaves à c l'histoire glorieuse, et dont la vie pré- c sente nous offre des modèles, car la s - Suède, la Norvège et 'e Danemark c - prennent rang pairmi l'élite des mations, t - Menacés hier—et aujourd'hui—ilscotv t t t mueront à l'être demain par les appé- 1 3 lits qu'ils distinguent nettement, et de- t • puis des siècles. Or, que le Danemark 1 " ait pu être écrasé, amputé naguère par la confédération germanique, la Prusse l s et l'A ut riche- Hongrie réunies—exemple c éloquent parmi tout d'autres pour dé- f i montrer que ce bloc se reconstituera t 1 toujours, si l'on n'y met bon ordre en c 3 -démembrent l'Autriche chaque fois que c - l'occasion d'un mauvais coup se pré-, c sentera—c'est assurément une chose qui t - n'a pas fait grand honneur >au concert t s des grandes Puissances et que les petits s s pays ont considérée avec une'indifférence ! ou dans un sentiment d'impuissance c t lamentables. ' Faut-il évoquer l'histoire de Sa Ho3- j s lande ? Elle n'.cst, tomme 'à nôtre, t qu'un long calvaire, et • noi voisins se ] ; dégagèrent de ï'étneiftte <ies grands ce - fut par des prodiges d'héroïsme, et non î t sans y laisser d'ailleurs un empire 3 ccfeniad que leur avait valu leur audace t et leurs sacrifices. La nation suisse, faite d'éléments i disparates, n'a cimenté son union que t dans le sang. Que de luttes épiques con- 3 tre les grands voisins avides avant et i après Morgarten ! Rapprochement possible. Eh bien ! Que toutes ces agressions ^ S aient été possibles autrefois et qu'à de l rares occasions seulement les petits peu-. pies se soient coalisés, cela se comprend ^ . par mille circonstances de temps et de lieu, les rivalités de princes, l'éloigné- j _ ment, les difficultés de communication 3 qui faisaient de la Belgique et de la t- Suisse par exemple des pays très éloi-9 gnés et absolument ignorants l'un de £ t- l'autre. Mais que dans le cours du siècle , . dernier il n'y ait pas eu de rapproche-! ment entre eux ; qu'ils soient restés dis-i tants; qu'ils n'aient jamais songé même t . à se concerter ; qu'ils n'aient jamais pris £ contact, et qu'ils soient restés chacun r s dans le splendide isolement de sa neu-5 tralité, voilà qui aujourd'hui paraît tout ( . à fait déroutant. Tout les progrès du t siècle dernier, et même la formidable c c menace de la paix armée, les bruits re- | - tentissants de l'enclume et du marteau t forgeant les outils de l'inévitable grande s s guerre n'ont pas éveillé un diplomate ] t dans nos fécondes pépinières d'indus- - s triels, de conquérants économiques, . d'artistes, de penseurs, de «avants. c ! Remarque qui vous plonge aujourd'hui c . dans un amer étomièment, vous, Belge, j . surtout, et pour cause, dont la devise na- j ' tionale est " l'union fait la force." r Les petits Etats balkaniques. Et d'autre part, considérez l'évolution de la fameuse question d'Orient, les diî- c ficultés et la lenteur avec lesquelles revinrent à la vie la Grèce, la Bulgarie, la Serbie, la Roumanie, tandis que la Pologne, la Bohème, d'autres peuples encore continuaient à crier en vain sous le t joug. , Bientôt rentrés dans le cercle des na-5 tions, ces petits Etats vivent avec intensité. Mais il n'ont pu trouver parmi les , grands Etats des libérateurs vraiment , désintéressés, sauf la France etl'Angle-i terre. On leur mesure l'étoffe pour leur ? habit. On les ampute quelquefois sans ménagement. Les uns, corrato]É( la Serbie, f ■ sont étouffés, tenus sous une étroite tutelle économique, et la brutale annexion c . de. la Bosnie-He. zégevîne tue leur rêve r t le plus cher. Les autres entendent les c > plaintes de leurs frères de Transylvanie, | i comme les Roumains. Pour les Grecs, ce r 1 sont d'autres griefs, trop justifiés. Les r - grands Etats sont impuissants à leur . donner le légitime essor auquel ils ont c - droit. L'ne union momentanée leur donne c - en 1912 une foixc inattendue, et jette le \ > Turc par terre. Mais, aussitôt, les intri- ( * gues des grands anéantissent les rê\xs £ des petits : une nouvelle guerre provoquée par la perfide Autriche jette les malheureux les uns contre les autres, et sème Je vent qui bientôt nous fera récolter la tempête européenne. Il faudra 'e creuset de la grande guerre pour faire surgir la nécessité d'une union tout au moins partielle, ébauchée au lendemain du traité de Bucarest, entre la Serbie, .la Roumanie, la Grèce et le Monténégro. Même et surtout après tout ce qui s'est passé, ne désespérer de rien. Comment douter, enfin, que la Pologne et la Bohême renaissantes hésitent un instant à conclure une aEiance défensive que les plus terribles épreuves leur, commanderont impérieusement de réaliser ? Une fédération des petits Etats. Quelle tâche grandiose s'offre aussi à tous ceux qui nourrissent le rêve, jusqu'ici trop vague, d'une paix définitive ou tout au moins de longue durée ? On se bornait hier à des réunions, à des congrès, à des parlottes interparlemen-taires, à des prix Nobel, à la construction d'édifices somptueux et vides, à la conclusion de conventions dont le fer et le feu ont malheureusement montré la totale insuffisance. Pour maintenir la paix, il faudra d'à- : bord qu'au prochain congrès les petits obtiennent totale satisfaction. Qu'ils ne perdent pas cette occasion de se rappro- ' cher et de se soutenir. Il faudra ensuite qu'ils se fassent eux-mêmes les gardiens de la paix et que la menace de'rupture d'équilibre que constituera leur entente réfrène la fringale des conquérants futurs, qu'ils soient peuples ou qu'ils soient rois. On n'arrivera à rien par la 1 procédure jusqu'ici suivie. Voilà cinq cents ans que les grands font faillite à -la paix. Au tour des petits, qui ont tou- : jours pâti de leurs sottises. • Les Etats-Unis d'Europe ? Rêve irréa- : lisable dès que surgit,sur l'écran l'image ■ hideuse des éternelles rivalités <1- s i grands- Mais une fédération exclusive- - ment défensive des petits, pourquoi se- - rait-ce une utopie? L'Angleterre, 'a : France, l'Italie, nations résolument pa- - eifiques et avides de sécurité définitive favoriseront sans doute il'éclosion de cef^ 1 organisme nouveau, dont les bases i seraient relativement aisées à déter- î miner, et dont le premier bienfait serait i d'abolir le danger des surprises qui nais- ; sent fatalement d'un système suranné t de diplomatie ayant à sa base l'arres- . ponsabilité et fonctionnant dans les ténè- - bres. Car les petits prendraient part au t concert européen jusqu'ici toujours dis- - cordant et leur fédération de défense : diplomatique et militaire, représentant - la Suède, la Norwège, le Danemark, la Hollande, la Belgique, la Suisse, le Portugal, l'Espagne, la Pologne, la Bohême, la république hongroise, la ' Serbie, la Roumanie, la Grèce, 3'Alba- " nie, c'est-à-dire quinze pays peuplés de :: cent .millions d'habitants—songez-y, 1 cent millions de petits, si la noble 5 Espagne consent à figurer parmi nous " pour cette grande œuvre—aurait voix * lourdement prépondérante. "Le gen- ^ darme aurait la taille de l'emploi." ' Sombres réalités. Mais assez espéré. Le Monténégro . succombe, après la Seïbie et après la 5 Belgique. Qu'ils y songent, Jes petits , Etats. Les plus sombres réalités 1 s'offrent à nos âmes. Songeons, Belges , et Serbes, à nos devoirs de demain, .au - rôle que nos épreuves mous donnent le ; droit de jouer. Que les Serbes regar- 2 dent du côté de la grandie Roumanie qui . dénouera demain le nœud gordie des 3 Balkans, en le tranchant résolument à j travers le corps de la Bulgarie. j Pour nous, tournons nos pensées vers ! la Suisse et la Hollande, si accueillantes . à nos réfugiés et si généreuses pour nos œuvres; et vers ce jeune roi d'Espagne, _ si eheyatelresque, qui comprendrait un î grand et généreux dessein, ï n,\RV. LETTRE D'EKATÉRINOSLAW. (De noire correspondant.) L'héroïsme russe. La boutade de Forain : "pourvu que les civils tiennent " passera à la postérité. Avec un sens profond, avec une justesse étonnante, il a saisi sur le vif et condensé en un lambeau de phrase, dans une proposition, les pensées de tous ces vaillants combattants qui sont au front et risquent journellement leur vie pour la patrie, froidement, sans geste ni parole.Ce bout de phrase est aussi vrai, et peut-être plus vrai encore en Russie qu'ailleurs. L'armée russe toute entière a fait preuve d'une vaillance et d'une ténacité remarquables. Quelle campagne mémorable, quelle lutte gigantesque sur trois fronts avec des hauts et des bas, avec des avances, formidables et des reculs poignants ! Les officiers de tous grades, les modestes sous-officiers, les simples soldats, travailleurs des champs et des usines, ont fait preuve d'un incomparable héroïsme, d'une endurance inégalée, et tous, on peut le proclamer hautement, sont dignes de leurs frères d'armes de l'Yser, de PArgonne, des Vosges, du Trentin et des Dardanelles. Le manque de munitions, dû à une consommation effroyable et inattendue chez les uns et les autres parmi les belligérants, n'a pas eu d'influence sur leur moral. La lutte jusqu'au bout est 'e mot d'ordre de haut en bas. Pessimisme injustifié. A cet incompressible optimisme, à cette confiance absolue dans l'avenir dans le succès final, répond, hélas! dans l'élément civil russe et même parmi les étrangers résidant en Russie un pessimisme partiel, intermittent, inexplicable, injustifié. A des moments d'optimisme, de confiance, de joie, Succèdent parfois des passes d'abattement, de découragement, non dans le peuple, stoï-que, souffrant certes plus que les autres classes de cette horrible guerre et du renchérissement de la vie, mais dans les classés libérales, intellectuelles, plus avancées en somme que la masse du pays. La spéculation, le manque passager de monnaie divisionnaire, l'arrivée de réfugiés, le manque parfois de diverses denrées, provoquent dans les villes grandes et petites des périodes d'énerve-ment, de vague découragement, parfois même de sourde irritation. Les plus petits faits sont exploités contre le gouvernement; on s'empare des faits les moins précisés et les moins vraisemblables pour les colporter partout et les oiseaux de mauvais augure finissent par répandre autour d'eux une inquiétude anormale. On a créé, par exemple, des timbres spéciaux pour remplacer la monnaie divisionnaire, système fort pratique certes et peu encombrant, valant bien les bons et les petits billets de banque. Aussitôt des critiques s'élèvent de toutes-parts, même émanant de personnes intelligentes.En, quittant dernièrement Pétrograd, un voyageur nous expliquait avec indignation que des wagons manquaient pour -transporter du charbon, des machines, et d'autres choses encore, mais qu'un fournisseur d'eaux minérales avait obtenu dix wagons pour transporter des caisses de flacons d'eaux. Comme on ne boit plus ni vin ni bière et comme l'eau de la Néva laisse à désirer, il faut pourtant bien quelque chose à boire pour ceux qui ne raffolent pas du thé. A Moscou les wagons susdits étaient arrivés à cent; A Kharkov ils étaient mille; ils seront probablement devenus dix-mille au Caucase. Nous avons cherché, comme tant d'autres, à connaître l'origine de ces bruits tendancieux et à savoir^pourquoi des gens bénévoles peuvent ainsi colporter des absurdités et des histoires non-contrôlées au risque de nuire au prestige du gouvernement et des autorités et de jeter le trouble dans la masse. C'est en vain, mais certes on ne se tromperait pas beaucoup si on en attribuait la paternité aux émissaires de ceux qui fomentèrent des grèves et des troubles et qui même en annoncèrent dans leurs journaux alors que le pays était tout-à-fait calme. L'une des raisons pour l'Alle-.magne de déclarer la guerre n'était-elle pas cette presque certitude de voir éclater de grands mouvements grévistes et révolutionnaires en Russie? Trop de comités î Les événements ont démontré combien les diplomates et espions allemands se sont trompés dans leurs prévisions, et nous sommes convaincus que les agitateurs et. colporteurs de fausses nouvelles qui travaillent encore pour les Teutons en seront pour leurs frais. Un député très considéré de la Douma, M. A. A. Boublikov, vient de protester dans le "Courrier de Pétrograd" contre le nombre exagéré de comités qui se sont créés dans tout l'empire. On en compte 82, et cela paraît beaucoup. A Pétrograd les comités possèdent des bureaux dans quatre ou cinq immeubles différents. Nous avons pu suivre d'assez près le fonctionnement de ces nombreux comités et notre opinion est que, tout en S7ème année, No. 14

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods