L'indépendance belge

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s.n. 1916, 13 June. L'indépendance belge. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1c1td9nw6r/
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ROYAUME-UN! ï ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 GENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : fljCDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON E C u- PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TEL.EPH.: ^38-75 ** MARDI 13 JUIN 1916. En vente à Londres à 3 h. le lundi 12 juin. (S MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS 6 MOIS. 17 SHILLINGS. ' CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ( 1 AN, 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Lundi, midi. La débâcle autrichienne prend des allures catastropliaîes. Le septième jour de J'offensive du général BrussiloS voit la liste des prisonniers s'enfler de 35,510 officiers et soldats, portant le total à plus de 107,000. Quant au matériel pris par jios Alliés, il comprend 124 canons, 180 mitrailleuses et 58 mortiers ! Les caractéristiques de l'offensive russe sont l'élan extraordinaire des nouvelles troupes et l'excellence de l'artillerie, qui font l'émerveillement de ceux qui 6nt été autorisés à suivre les opérations. D'après les derniers communiqués, les armées du général BrussiloS ont largement entaillé le front ennemi en trois points ; à Lutsk (Volhynie), où elles ont franchi l'Ivka; sur la basse Strypa, que nos Alliés ont également passée et d'où ils avancent dans la direction de Stanis-lau; au nord du Pruth, sur la frontière de Bessarabie, où l 'extrême-droite autrichienne a dû céder à son tour et où le général Lechitzky, avançant sur Czerno-witz, a pu faire d'un seul coup 18,000 prisonniers ! Les pertes autrichiennes, au cours de H îetfce poussée formidable, sont évaluées par le colonel Sliumsky au tiers des forces engagées sur tout ce front, ce qui équivaudrait à 220,000 ou 250,000 Or rien n'indique jusqu'à présent que les Allemands aient pu envoyer des secours suffisants à leurs alliés. Il est cependant à remarquer que la dernière liste des prisonniers comprend 2,000 Allemands, qui ont été pris aux environs de Kozhischef (au sud do Lutsk), où ils essayaient de soutenir les troupes de l'archiduc Joseph-Ferdinand. Jusqu'à présent, c'est l'armée centrale autrichienne, commandée par le général von Pflanzer-Baltin, qui semble le mieux résister, mais pour' peu que les armées russes progressent dans le nord et dans le sud, il devra suivre le mouvement de retraite général et se replier dans la direction de Lem-berg, s'il veut éviter la menace d'enveloppement qui se dessine. La cavalerie russe et aussi les automitrailleuses belges ont joué une part importante, nous annonce-t-on de Pé-trograd, dans les opérations de ces derniers jours, et nos mitrailleurs ont été félicités par le général sous les ordres duquel ils opèrent en ce moment en Ga- Vienne est fortement déprimée par les nouvelles du front russe. Le communiqué officiel avoue la retraite en Bukovine, due à la présence de forces ennemies très supérieures," et des messages non officiels qui nous arrivent via Amsterdam signalent la surprise qu'a provoquée chez nos adversaires la vigueur insoupçonnée de l'offensive russe. Sans doute la menace russe n'était-elle plus prise au sérieux; peut-être aus-ai n'a-t-on cru, au début, qu'à une simple diversion, destinée à soulager les Italiens, car l'impression qui se. dégage de la lutte de la semaine écoulée est que les Autrichiens sont complètement désorientés et nullement en état, sans le concours des Allemands, d'arrêter le flot russe. L«s Hongrois, qui se voient une fois de plus menacés par- le raz de marée fusse, ne manqueront pas de demander des comptes aux Autrichiens qui, j^our des raisons politiques, ont envoyé dans le Trentin des troupes que la plus élémentaire prudence exigeait de garder en réserve sur le front le plus menacé, c'est-à-dire en Galicie et en Volhynie. Maintenant qu'il fauclra rappeler d'iwgence du front italien les divisions qui y ont-été envoyées si imprudemment, les Italiens vont pouvoir aéclaneher, avec des chances de succès, la contre-offensive qu'ils préparaient et dont les deux derniers communiqués de Rome signalent-un commencement d'exécution. Mais la riposte italienne arrive trop tard pour sauver le cabinet Salandra, à qui la Chambre vient de refuser, par 197 voix contre 158, un vote de confiance, marquant ainsi sa désapprobation de la façon dont a été conduite la défense du territoire sur la frontière du Trentin. Cependant, on s'accorde à dire que ce n'est là qu'une des causes directes de la crise qui, en partie, est attribuée au mécontentement de certains groupes^ politiques qui estiment que le cabinet Salandra ne représentait pas suffisamment les différents partis pour être considéré comme un cabinet vraiment national. Les mécontents qui ont voté contre le gouvernement comprennent 50 giolittiens, 37 socialistes officiels, 35 radicaux, 20 socialistes nuance Bissolati, 25 nationalistes et membres de la droite (dont M Luzzatti), 20 démocrates constitutionnels et 10 républicains. Le chef^ radical, signor Aléssio, semble avoir résumé la situation en déclarant: "Nous voulons un cabinet de coalition englobant tous les partis, y compris ceux qui ne voulaient pas de la guerre, puisque mainte-, nant les Autrichiens sont sur territoire italien." La Roi est rentré à Rome, et la crise sera, croit-on, rapidement dénouée. A Verdun, les journées de samedi et de dimanche se sont passées sans évé-ments sérieux. L&s Allemands se sont bornés à bombarder violemment les positions françaises à l'est de la Meuse sans que l'infanterie soit intervenue. Mais ce n'est là qu'un arrêt momentané et la lutte y sera reprise aussi violente qu'avant. Le Kronprinz a rendu hommage à la bravoure du commandant du fort de Vaux, Raynal, en l'autorisant à garder son épée. Sur le front macédonien les Bulgares travaillent activement à de nouveaux retranchements qui, de Vetrina, passent par la Strouma et Puliovo jusqu'à la rivière Valovisca. Les Français ont occupé l'Ile de Thasos, qui servira de base contre les sous-marins ennemis. Lé gouvernement grec, dans une note aux Puissances alliées', proteste de sa sincérité et de sa bonne foi et clément tout accord avec les Allemands et les Bulgares.En Afrique, le général Smuts est arrivé à proximité de Wilhelmstal, à une centaine de kilomètres de la côte, et les colonnes anglo-belgo-portugaises avancent rapidement dàns la direction du chemin de fer de Dar-Es-Salam-Ujiji. La convention républicaine de Chicago a définitivement désigné le juge Hughos comme candidat présidentiel, mais les progressistes maintiennent provisoirement la candidature de M. Roosevelt. Un. compromis semble, toutefois, probable, et ce seront finalement MM. Hughes et Wilson qui resteront seuls candidats. L'ACTION ÉCONOMIQUE. Il est dangereux de s'abandonner à line sorLe de fatalisme résigné et de se laisser emporter passivement dans le tourbillon des événements. Il importe, au < contraire, d'essayer d'en prévoir le cours ; à l'aide de toutes les données d'une ex- : {lérience chèrement acquise par 22 mois le guerre, et d'être prêts à parer aux i éventualités d'une paix qui viendra bien i un jour en posant des problèmes dont la solution influera de façon décisive sur les i destinées de notre pays. On ne saurait i trop le dire et le répéter: Ne nous lais- ! sons pas surprendre par la paix comme - nous l'avons été par la guerre. Ayons une ] vue claire et précise des conditions aux- 1 quelles se trouve subordonné notre re- < lèvement national. On commence à corn- < prendre l'importance-essentielle des ques- 1 tions économiques, et spécialement du 1 problème douanier, à la discussion duquel ] Indépendance" a ouvert largement i ses colonnes. La Conférence interparle- ( fflentaire du Commerce, qui a tenu ses as- ( sises a Paris il y .a un mois, n'a pas laissé i ' ernettre des vœux se rattachant à la po- < jtique commune des pays alliés, et dont ( ' y a lieu surtout de retenir celui qui f à la création d'un organe perma- « —J nent interallié ''pour arrêter d'accord toutes les mesurés à venir concernant les relations commerciales et économiques de défense pendaaè et après la guerre." Espérons que ce vœu ne restera pas purement platonique, car, s'il faut en croire le rapport de M. Landry sur les mesures à prendre contre l'envahissement des produits allemands à la signature de la paix, les magasins et entrepôts germaniques contiendraient un stock de marchandises évalué à 7 milliards et demi, prêt à être lancé sur le marché du monde quand la voix du canon cessera de gronder. Pour parer le coup, les pays de l'Entente peuvent, par une action concertée et solidaire, faire d'excellente besogne en vue de rétablir l'équilibre internationale que les Empires du Centre tenteront, par tous les moyens, de fausser à leur profit. Mais, indépendamment de cet effort commun, il reste, pour chacune des nations dont- le sort est en jeu, à étudier dans le détail, à son point de vue particulier, les intérêts, spéciaux de chaque industrie mis en rapport avec les conditions d'ensemble de la vie sociale du pays. Dresser un programme d'action économique prêt à être exécuté sans retard dès la libération du territoire belge—c'est là une tâche qui s'impose entre toutes à notre activité, et à laquelle" nous ne pourrions faillir sans compromettre l'œuvre de reconstitution nationale. Certes, le règlement du problème douanier doit demeurer au premier plan de nos préoccupations, car de sa solution satisfaisante dépend l'essor sinon l'existence même de nos industries d'exportation. Mais, ne nous faisons pas l'illusion de croire que des traités de commerce—si avantageux qu'ils puissent être-— suffiront et pourvoiront à tout. C^'est. essentiellement sur la mise en œuvre de nos propres aptitudes et de nos facultés personnelles que nous devons compter pour remporter des victoires sur les champs de bataille pacifiques qui s'ouvriront à la concurrence et à-l'émulation internationale. C'est le travail, l'énergie, l'esprit d'initiative individuelle et de discipline collective, le développement de l'instruction technique et de l'éducation professionnelle à tous les degrés qui seront les atouts maîtres dans la grande jiartie qui va s'engager à la cessation des hostilités. Il n'est pas, à la vérité, de barrière plus solide qu'un peuple puisse dresser contre la concurrence étrangère, et c'est la seule sûrement effi6ace> et .qui ne soit pas artificielle. Il serait vaj» de s'en remettre exclusivement à l'Etat du soin dà restaurer notre organisme industriel et commercial. Ce que nous pouvons légitimement en attendre, c'est la revision soigneuse de nos traités de commerce, le développement des voies de communication terrestres et fluviales, le perfectionnement de l'outillage national amenant la réduction des frais de transport, un contrôle attentif sur le fret et le change, et aussi une refonte de nos services consulaires basée sur le recrutement judicieux du personnel de manière à ouvrir au commerce des débouchés étendus, et encore le remaniement et l'extension considérable de notre enseignement technique. Voilà, j'imagine, un champ très vaste où pourra se déployer à l'aise l'activité intelligente et perspicace de nos hommes d'Etat. Mais on ne saurait raisonnablement demander' davantage à l'action gouvernementale dont on ne peut? exiger qu'elle se substitue à nous dans le mécanisme de la production et des échanges. Le reste, nous 'devons le tirer de notre propre fond, de notre capacité productrice, d'un outillage industriel perfectionné, d'une main-d'œuvre qualifiée, d'une organisation commerciale ingénieuse et solide. Réfléchissez, par exemple, qu'aux premiers jours de la paix, il sera nécessairé, non seulement de nous approvisionner en matières premières, mais encore, dans certaines régions du pays, de reconstituer le matériel de nos usines détruit ou enlevé par l'ennemi. Il est donc temps de songer aux marchés qu'il faudra conclure pour éviter des retards préjudiciables dans la fabrication. A ce point de vue, on ne peut qu'applaudir à l'initiative prise par un groupe de métallurgistes belges qui ont, dès à présent, décidé de passer leurs commandes de machines aux constructeurs de la région de Lyon et de Saint-Etienne. Des accords féconds peuvent être négociés sous ce rapport avec nos Alliés, en vue de faciliter le passage de l'état de guerre à l'état de paix pendant lequel l'Allemagne tentera, vraisemblablement, une grande offensive économique sous forme d'attaque brusquée, en inondant le marché mondial des.produits qu'elle tient en réserve. Pour être prêts à la riposte, ne nous dissimulons pas que nous avons à accomplir un effort puissant d'organisation dans tous les domaines, et que ce ne sera pas trop de mobiliser l'ensemble de nos forces industrielles et commerciales ri nous voulons reprendre le rang que nous occupions dans l'échelle économique des nations de l'Europe. JULES COUCKE. AFRIQUE DU SUD. CRUAUTÉS ALLEMANDES. (De notre correspondant.) Kimberrev, 27 avril 1916. Traitements inhumains. On se rappelle qu'au début des hostilités au Sud-Ouest Africain, alors que le goûvernemént de l'Union n'avait pas encore eu le temps d'envoyer des renforts suffisants, quelques centaines d'hommes sont tombés aux niains des Allemands. Après leur mise en liberté, consécutive aux succès du générai Botha et à l'occupation militaire du pays, ces prisonniers se sont plaints du traitement très rigoureux, souvent inhumain, qui leur avait été infligé, et, en novembre dernier, une commission a été chargée de procéder à une enquête sur tous les faits relatés et, d'une façon générale, sur les conditions imposées aux Sud-Africains pendant leur captivité. Cette commission était composée de l'avocat M. R. Greenlees, du lieute-nant-colonel W. Rush et du major W. S. Bridges. Elle s'est livrée, sur place, aux recherches les plus minutieuses, a entendu quantité de témoins d'origine dutch ou anglaise, et, dans un ésprit de justice dont on ne saurait la blâmer, en même temps qu'avec le souci non moins louable de donner plus de poids à ses déclarations, elle a invité les Allemands à désigner parmi eux un officier et un civil, qui suivraient les opérations de l'enquête et seraient autorisés à produire ■ tous les témoignages à la décharge de leurs compatriotes. La commission vient de déposer son rapport, un très long rapport, qui remplit, cinq colonnes de lignes imprimées très serrées et démontre surabondamment que nos voisins du Sud-Ouest sont les 'dignes émules des Barbares, qui, dans les horribles camps de concentration de l'Allemagne, martyrisent à plaisir les malheureux prisonniers faits aux Alliés. Un rapport concluant. Voici quelques extraits du rapport en question empruntés à la presse sud-africaine et traduits aussi littéralement que possible : La plupart des prisonniers venaient'du combat de Sandfontein. . Les blessés furent évacués sur l'hôpital de Warmbad, mais 36 heures seulement après l'évacuation des blessés allemands. Il est, toutefois, juste de reconnaître qu'une fois hospitalisés ils reçurent, toute l'attention et tous les soins nécessaires. Les (prisonniers non blessés furent diriges \ers la voie ferrée, sous une escorte en partie composée d'indigènes. L n officier allemand prévint le capitaine We'Iby en présence du lieutenant Scott que s'ils essayaient de s'échapper, ils seraient poursuivis et fusillés par des nègres. Ceci, fait remarquer le rapport, est contraire à tous les usages de guerre jusqu'ici acceptés par les races blanches de l'Afrique du .Sud. A l'arrivée à Windhoek, les officiers furent d'abord enfermés dans la prison commune. Ils protestèrent et finirent par obtenir d'être internés dans le fort. L'officier sud-africain le plus élevé en grade et le plus ancien, le capitaine Walby, s'étant plaint des rations qu'on j leur avait servies le.premier jour, le Dr Reitz, gouverneur de la colonie, profita d'une revue po-ur Heur adresser la paroile et eut (l'insolence de leur dire, entre autre |choses : "Vous devriez être très reconnaissants pour ce que l'on vous donne. Nous ne vous avons pas invités dans ce pays, vous l'avez envahi et vous vous êtes servis des noirs pour nous combattre. ' ' Dans l'opinion de lla commission ce langage est d'une indignité injustifiable. De Windhoek les officiers furent transférés à Ou.tio où il est établi quels eurent à souffrir de d'insuffisance de nourriture. La responsabilité doit en remonter au Dr Reitz et au commandant militaire, le colonel Franke. Après l'évasion des lieutenants Wake-iield et G. Watkin les rations des autres officiers furent encore réduites. Un I officier allemand a eu l'impudence de fournir l'étrange explication que ceci n'était pas une punition,«mais une simple mesure disciplinaire. La commission pense néanmoins que le procédé est sans excuse. • . Ce que lés sous«officiers et soldats étaient réduits à manger. En ce qûi concerne les sous-officiers et soldats le rapport relate qu'après un court séjour à Windhoek ils furent expédiés au camp de Franksfontein, et là, déclarent .les commissaires inquêteurs, ces malheureux furent également exposés à mourir de faim faute de irations suffisantes. Le lieutenant Gossler, commandant militaire du camp, a d'ailleurs admis qu°. les prisonniers ne recevaient que la moitié de la ration allouée aux Allemands et qu'en conséquence ils maigrissaient. Les commissaires ont eu d'abord peine à croire le récit de tous ces témoins leur racontant qu'ils en étaient arrivés à faire queue pendant des heures pour recueillir le sang d'un bœuf fraîchement abattu, et qu'ils faisaient bouillir les parties tendres de la peau et s'en nourrissaient. Mais cela ne pouvait suf- i fire à leurs besoins et ils tombaient presque d'inanition. • Les prisonniers en haillons, presque nus. Les vêtements des sous-officiers et soldats s'usaient rapidement et ils n'avaient pas les moyens de les remplacer. Beaucoup d'entre eux, n'ayant plus de pantalons, étaient obligés de sortir vêtus uniquement d'un kilt " (jupon de montagnard écossais) ou de toile de sac autour des reins, et avec, pour toutes chaussures, des sandales en peau à l'état brut, non apprêtée. Ce qu'il y avait de «réellement pénible, c'était précisément ce manque de véritables chaussures : quantité d'hommes avaient aux pieds des plaies accompagnées de putréfaction des chairs ; quelques-unes de ces plaies étaient très sérieuses, elles venaient d-e blessures produites par les aspérités du sol quart-zeux sur lequel le camp était établi. Il y avait cependant assez d'effets d'habillement en réserve, mais les distributions en étaient rares et incomplètes. Da-ns la suite, il est vrai, les hommes furent peu à peu pourvus de nouveaux vêtements. La commission a la preuve que des soldats ont voyagé en chemin de fer dans le simple appareil que voici : un casque, une tunique, une chemise, une toile autour des reins et des sandales i aux pieds — joli spectacle pour les nègres des deux sexes qui les voyaient passer Détention d'officiers et de civils dans les cellules infectes. Le pire des cas est celui du capitaine Greary, officier du service d'information, fait prisonnier à Sandfontein. On l'avait mis et on le maintint pendant six mois et demi dans une cellule infesté de punaises, la. nourriture qu'on lui donnait était grossière et insuffisante, on le traitait brutalement et on ne lui permettait que de. brefs moments d'exercice dans ta cotir de la prison, en compagnie ' de criminels de droit commun; et, bien qu'on n'eut formulé contre lui aucune accusation particulière, on refusait dY-coûter ses protestations. Le cas du capitaine Munro ne diffère qu'en degré de celui du capitaine Grearv, mais sa détention n'a duré que 24 jours. Dix prisonniers politiques ont été astreints à passer les nuits dans une' petite cellule, avec la porte close, et défense de. l'ouvrir, sous quelque prétexte que ce fût, pendant 12 heures consécutives. Beaucoup étaient atteints de dysenterie, et il est inutile d'insister sur ce que cette circonstance ajoutait d'horrible aux conditions déjà assez malsaines de la réclusion dans un local trop étroit. Quant aux prisonniers politiques internés à Okanjande et au nombre de 300 environ, y compris hommes, femmes et enfants, le rapport nous apprend qu'eux aussi avaient à souffrir,de la pauvreté des rations. Et les indigènes employés dans les services auxiliaires ? , Les commissaires se sont abstenus de ■relater comment étaient traités les prisonniers indigènes, parce que, disent-ils, la conception allemande du sens du mot cruauté, quand il s'agit de malheureux noirs, diffère considérablement des idées qui prévalent à cet égard dans l'Afrique du Sud. Cette simple remarque, quoique uri peu trop vague, veut probablement en dire plus long qu'une description détaillée d'atrocités sans nom. Le gouvernement de l'Union est denuis longtemps édifié sur le système de répression appliqué par les Allemands à leurs propres indigènes. On se rappelle qu'à son retour de l'expédition du Sud-Ouest Africain le général Botha a raconté combien il avait été horrifié par la terrible situation faite à ces pauvres gens sous le régime teuton. "Dans ce pays là, nous a-t-il dit, les noirs sont punis de mort pour un rien. Des photographies fournissent la preuve irrécusable des -atrocités commises; il y en a qui représentent des grappes humaines noires, en lambeaux, pendues aux arbres de la route." A cette occasion tous les partis, sans distinction, y compris ile parti nationaliste, se sont 'associés à l'indignation du général, et, dans ces condi-1 tions, il n'est pas permis, il serait absurde d'admettre que le présent gouvernement de l'Union, soutenu comme il l'est, à cet égard, par le parlement et l'opinion publique, puisse porter moins d'intérêt aux indigènes de l'Union, qui l'ont si loyalement et si courageusement servi, qu'à ceux du Sud-Ouest Africain soumis à l'autorité allemande. Une question au général Botha. — La réponse. A l'Assemblée Législative, le leader de l'opposition, sir Thomas Smart'f, a signalé toute la grav ité des révélations »! gjème année, No. 138

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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