L'indépendance belge

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18 February 1916
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s.n. 1916, 18 February. L'indépendance belge. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sq8qb9wb3h/
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I7èmô année. No. 42 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI ï ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 OENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) administration et redaction- „ bureau a paris:^^^ . rrTTTiATi 17rTo},■ >i11t■pi(~iT? ot1 t o-.'tïO'v V c tl PLACE 0.('j T>A i>OXJRSE. f 3 MOIS. 9 5^/T TAG'S. f . TBI FBMrtMF. rirv «en -»• -OM (311-57 et LONDRES, VENDREDI 18 FEVRIER 1916, abonnements: |6 mois, n shillings. [ Conservation par le Progrès. telephone: c5ty 3960. tel.eph. : ^238-75. 11 an, 32 shillings. SOMMAIRE. LA SITUATION : Les conséquences de la chute d'Erzeroura.— Contrecoup politique. —La situation dans les Balkans. — L'effrite» ment de l'empire colonial allemand. A Salonique.—Général Berthaut. Billet Parisien.—Jean-Bernard. La nuit du 2 au 3 août 1914. Billets du front,—Nie Bar. Les Echos. En Belgique. La déclaration des Alliés, Les Nôtres. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. La prise d'Erzeroum a jeté la consternation dans les milieu s gouvernementaux de Constantinople et ordre formel a été donné de ne pas mentionner ce désastre dans les communiqués officiels. Les Jeunes Turcs redoutent, en effet, un soulèvement populaire lorsque le public apprendra, la nouvelle et des mesures très rigoureuses ont été prises à cet effet. La nécessité d'envoyer des renforts importants sur le théâtre des opérations caucasien afin de sauver les débris des armées turques battues créera probablement de graves dissentiments entre les états-majors turc et allemand; car, malgré le désir de se plier aux exigences de leurs maîtres allemands, les chefs militaires turcs vont devoir faire parvenir des secours aux trois corps d'armée que deux défaites rentissantes doivent avoir terriblement réduits. Ces. renforts seront, croit-on, prélevés sur les contingents restés en Turquie d'Europe, et notamment sur ceux envoyés en Bulgarie. L'" armée d'Egypte" devra également fournir une partie des effectifs, et l'expédition contre le canal de Suez se trouvera, de ce fait, gravement compromise, si elle n'est pas, comme beaucoup le pensent, totalement aban-r" «tonnée. - "* - Quant aux Russes, qui, d'après les dernières nouvelles ont occupé la forteresse turque le 16, et y auraient capturé pius de mille canons (y compris ceux des forts de l'enceinte), leur tâche consistera principalement à intercepter les détachements turcs qu'on dit battre en retraite dans la direction du nord-ouest et qu'il s'agit d'empêcher de rejoindre la troisième armée turque opérant sur la rivière Àrkhave. Le succès russe a suscité chez tous les Alliés le plus grand enthousiasme. Le président Poincaré et le Tsar ont échangé à ce propos des télégrammes de félicitât-ion, et les journaux français, anglais et russes tireut de la victoire russe des conclusions empreintes d'un optimisme qui est peut-Être un peu exagéré mais qu'explique la joie légitime d'enregistrer et d'escompter un succès réellement important après une période prolongée de [ nouvelles peu réconfortantes, Eu Allemagne la victoire russe a augmenté encore la dépression générale due aux résultats peu encourageants à enregistrer sur le front d'Occident et l'échec diplomatique subi à "Washington an sujet de la question des sous-marins. On redoute surtout à Berlin le con-tre-coup politique de la chute d'Erzeroum, tant à Constantinople qu'à Sofia, Bucarest et Athènes. Cette crainte est avivée encore par les Symptômes de plus en plus nombreux qui se manifestent dans les Balkans, et qui témoignent d'une hostilité croissante » l'égard des Puissances Centrales. En Bulgarie, le renchérissement de la vie et le sans-gêne des officiers allemands augmentent le mécontentement d'une population fatiguée d'une guerre à îaquelle le pays est allé sans enthousiasme, et les désertions ds plus en plus fréquentes de soldats bulgares prouvent que le moral de l'armée de Ferdinand le Félon est loin d'être ce qu'il fut lors des campagnes précédentes. Le déploiement de force des Alliés à Salonique commence à faire impression à Athènes, et les rapports entre les autorités grecques et l'état-major franco-britannique s'en ressentent favorablement.La visite que le général Sarrail, s'il faut en croire le "Matin," va faire au roi Constantin constitue un excellent symptôme, et on dit que le souverain grec s'est montré "très touché" des mesures prises par le commandant en chef du corps expéditionnaire franco-britanni-quo en vuè d'assurer le ravitaillement des contingents grecs isolés par suite de la destruction des ponts de chemin de fer par le génie français. La visite projetée des positions franco-britanniques par les chefs militaires grecs ne pourra qu'améliorer les rapports entre les Grecs et leurs hôtes passagers et réduire à néant les calomnies allemandes relatives aux intentions des Alliés à l'égard cru gnum port grec. L'activité cîes bandes bulgares à ta frontière grecque et le traitement infligé au consul grec à Monastir sont également de nature à rapprocher des Alliés les éléments flottants qui, influencés par les propagandistes germanophiles, sont toujours tentés de mettre en doute la pureté des intentions des Alliés à l'égard de la Grèce. Eu fait d'opérations militaires, on ne signale, sur le front balkanique, qu'un nouveau raid d'aviateurs allemands au-dessus des positions franco-britanniques et un raid de représailles français au-dessus de Stroumitza. En Albanie, l'arrière-garde serbe, sous le commandement du général Vassitch, qu'il ne faut pas confondre avec le colonel du même nom, a résisté victorieusement jusqu'ici aux Autrichiens qui, dans trois assauts successifs, ont essayé de la déloger des positions qu'elle a occupées il y a six semaines dans la région d'EÎ Bassan, Tirana, et au nord de Durazzo. La même résistance opiniâtre est opposée aux Autrichiens du côté de Valona par le corps expéditionnaire italien renforcé par les troupes albanaises sous les ordres d'Essad Pacha et quelques détachements monténégrins. En Afrique, les Alliés sont occupés à arracher aux Allemands les derniers lambeaux de leur empire colonial. La colonie du Cameroun Allemand, à l'exception d'une position isolée, est complètement conquise, et ce n'est plus que dans l'Est Africain que l'Allemagne v offre encore quelque résistance. A SALONIQUE. Le général Henri Berthaut, dont le nom fait hautement autorité sur les questiont techniques de la guerre, a écrit spécialement pour les lecteurs de " Indépendance Belge " la très intéressante étude que voici. Le général Henri Berthaut est le fils «£ l'élève du général Auguste Berthaut, qui fut ministre de la guerre ious la présidence du maréchal de Mac-Mahon, en 1876 et 1877, et l'auteur d'ouvrages très critiqués de tactique et de stratégie. Le général Berthaut a fait la plus grande partie de sa carrière à l'état-major de l'armée. Il a été, de 1884 à 1889, envoyé ait Japon, comme chef .de mission militaire, pour airiger l'instruction de guerre de '•'armée japonaise. Plus lard, sa carrière militaire a été surtout scientifi- 1 que, au service géographique de Var- 1 in'!\i ^°n^ ^ CS^ Aveuli le directeur en 1 1903, comme général de brigade et où i 'ï est resté jusqu'à sa retraite avec le t grade de général de division. Dans r cas nouvelles foneth ^il a eu Voccn- g im g écrire et de frublhr d'im^or- n tant s ouvrages scientifiques sur l'histoire de la carte de France, celle des ingénieurs géographes militaires, et enfin un ouvrage didactique sur les rapports des formes du terrain avec sa structure intitulé " Topologic." C'est ccrtainment sa grande intelligence si scientifique et si pondérée, qui lui a valu d'être écoute comme il l'est aujourd'hui, si justement, notamment dans les milieux militaires les plus compétents, II L'OPERATION ALLEMANDE. La raison de l'offensive allemande contre les Serbes. Le premier acte de la guerre a été agression de l'Autriche contre la Série. C était le fait destiné à provoquer i conflagration générale, en vue c!e iquelle l'Allemagne et l'Autriche s'é-îient préparées de longue main. Kn éalité, l'attaque de la Serbie était diri-éc contre, la Russie et par suite contn eus. On sait cornaient la vaillante ar mée serbe résista, puis prit l'offensive et battit totalement l'armée autrichienne. La vigoureuse riposte des Serbes prenait fin en février 1915 ; et depuis, pendant de longs mois, l'armée serbe restait l'arme au pied. Pourquoi et qu'attendait-elle? Les Russes arrivaient à la crête des Carpathes ; ils descendaient sur le versant hongrois. On commençait à trembler à Vienne et à Budapest. Les Russes avaient conquis la Galicie et la Bukovine, qu'i's occupaient en entier, jusqu'à la frontière roumaine. Si les Roumains, dont c'était l'intérêt évident, marchaient avec nous, ils donnaient Ta main droiteaux Russes, la main gauche aux Serbes; l'Autriche était en échec de toutes parts et incapable de résister. Mais, la diplomatie allemande veillait, et la Roumanie ne marcha pas. Cependant, l'Allemagne ne fit rien alors contre la Serbie, parce qu'elle n'avait plus aucune raison de l'attaquer. La Serbie, réduite à ses seules forces, loin de l'armée russe dans la Roumanie, ne pouvait pas entreprendre une campagne offensive contre l'Autriche. Tandis que ceci se passait, notre pression. s'accentuait aux Dardanelles. Les Turcs voyaient leurs canons culbutés les uns après les autres ; ife me pouvaient pas les remplacer. La pénurie de munitions se faisait gravement sentir. La Turquie adressait à F Allemagne des appels désespérés. Il devenait urgent de la secourir, faïute de quoi nous (menacions de rejeter ses troupes au delà de Maïtos et d'aller ouvrir le .passage aux Russes. L'Allemagne tenta de les ravitailler en passant par l'a Roumanie ; elle ne put réussir ; la Roumanie se retranchait derrière sa neutralité. II n'y avait donp plus qu'une chose à faire : forcer 5e passage â travers îa Serbie. C'est ainsi que la véri. table ra'ison de la nouvelle offensive allemande dontre les Serbes fait nolt'-e action aux Dardanelles. L'intervention de? Bulgares. On ne paraît pas l'avoir toujours très bien comprise. On s'est imaginé plus volontiers que l'Allemagne, reconnaissant son impuissance à rien obtenir, ni de notre côté, ni du côté des Russes depuis l'arrêt de leur retraite, cherchait la solution de la guerre sur ce nouveau front, dans les Balkans. On n'a, sans doute, pas asse2 réfléchi à cette contradiction flagrante : l'Allemagne insuffisamment forte pour rompre l'un des fronts anglais, français ou russe, puis italien, y ajoutant comme remède le front balkanique, destiné à allonger ses lignes, h absorber une partie de ses effectifs, et par conséquent à diminuer sa force partout. Et dans quel but? Comment la solution de la guerre pourrait-elle venir d'une opération allemande en Orient, si brillante qu'on la suppose? En admettant même que l'Allemagne parvienne, ce qui est bien peu probable, à fermer aux Alliés le canal de Suez, la gêne qui en résultera pour eux, pour l'Angleterre surtout, mettrait-elle fin à la guerre? Le blocus de l'Allemagne, c'est la maîtrise de la mer assurée aux Alliés. Une expédition en Asie ou en Afrique, s; heureuse qu'elle soit et si loin qu'elle parvienne, ne rendra pas la libre circulation à la marine de commerce allemande.. Là est toute la question. .L'Allemagne était si peu en état d'étendre son front par une seconde offensive contre la Serbie, qu'elle n'a pu mettre ce projet à exécution qu'avec I aide ce 1a Bulgarie, à laquelle la majeure partie de la besogne a été confiée. Alors, 1a Serbie, menacée de toutes parts, a réclamé notre aide. La Grèce, on s'en souvient, y a joint son appel. L'expédition de Salonique fut décidée. Pourquoi Salonique? Pourquoi pas, de préférence, un port de l'Adriatique, monténégrin ou albanais, d'où nous aurions pu partir pour renforcer directement l'armée serbe, dans ses lignes mêmes? Précisément à cause du rôle primordial joué par les Bulgares. Leur front d'attaque contre les Serbes, était m vrmfaV Hf'-vear-r/r, celui de la Morava-Orientale, exerçant du sud au nord ; et c'était le front faible, le front opposé aux Allemands et aux Autrichiens, le -seul sur lequel les Serbes eussent travaillé à des fortifications, était beaucoup plus fort—en débarquant à Salonique et marchant vers le nord, nous prenions de flanc les attaques bulgares, qui, elles-mêmes, prenaient de flanc l'armée serbe. C'est l'opération que nous avons tentée. Mais, 3'à encore, l'entente n'a pas remplacé le commandement. Cette opération, très réalisable, si an faisait les efforts nécessaire et simultanés, fut commencée par nous seuils, avec de faibles moyens. Puis, les Anglais arrivèrent peu à peu, les Italiens tardèrent davantage. Quant aux Russes, on ne les vit pas du tout. Le temps passait. Les Serbes étaient imolilement attaqués de front par les Allemand/s et les Autrichiens, qui ne se souciaient pas de perdre beaucoup de imond'e devant des positions très solides. ■Mais, ces positions étaient tournées, l'unie après l'autre, parles Bulgares, et c'était l'offensive bulgare qui obligeait l'armée .serbe â reculer devant les troupes allemandes, sans même que ces derniè-Tes eussent dessein de s'engager à fond. Ce ne sont pas les Allemands qui ont battu les Serbes, ce sont lies Bulgares. Et ils avaient assez d'e monde sous les armes, tout en écrasant les Serbes, pour opposer à notre offensive dans leur flanc ■un crochet défensif supérieur à nos propres forces. Enfin, quand 3a défaite de l'armée serbe fut achevée, la plus grande partie de li'armée bulgare, soutenue par les Allemands, se lança contre nous, et obligea nos c-orps expéditionnaires à lia retraite. Retraite glorieuse, mais retraite forcée !... Le fout des Allemands était atteint. L'opération avait réussi. La -route était ouverte, par Belgrade, Nish et Sofia, sur Constantinople. La Turqu'ie pouvait désormais recevoir du matériel de guerre et des munirions. Le dangcrjtk notre action airs Dardanelles était écarté. Le Bosphore restait fermé à la Russie, III SALONIQUE. La situation étant telle, la nécessité de fortifier Salonique s'imposait d'urgence, que nous devions y rester ou non, comme on va le voir } _ Salonique, au fond d'un golfe, est dans les mêmes conditions topographique que ce point de débarquement préconisé au fond du golfe de Saros, dont j'ai déjà parlé. Mais, tandis que venir s'installer au fond du golfe de Saros eût étc une véritable .folie, le même acte à Salonique était tout indiqué, parce que l'opération ne s'effectuait ni en territoire ennemi, ni à proximité de l'ennemi. Nos débarquements ont commencé en octobre 1915. Je dis commencé parce que le propre de ce genre d'expéditions, toujours très lentes, est de ne mettre à terre que trois à quatre mille hommes par jour, chevaux, canons, matériel et approvisionnements compris. A cette époque, l'armée austro-allemande attaquait les Serbes sur le front du Danube, et la Bulgarie entrait à peine en ligne contre leur flanc droit. Rien ne s'opposait au débarquement de nos troupes. Un mois ! après, les Bulgares avaient pris Vélès et | menaçaient Uskub, sans que nous puissions encore rien entreprendre contre eux, en raison de cette lenteur forcée. Nos effectifs ne devinrent assez sérieux pour une action combinée que lorsqu'il était trop tard pour secourir les Serbes. On sait comment l'ennemi, après nous avoir refoulés, s'arrêta sur la frontière grecque, et on discute encore sur. les véritables raisons de son inaction depuis lors, raisons tout autant politiques que militaires. Quelles que soient ces : multiples raisons, la conséquence, très importante, est que nous avons eu 'e temps de fortifier devant Salonique les positions sur - lesquelles nous devons être attaques. En effet, du moment que l'ennemi pourrait occuper les abords du —r1 ■ y,'.!..H,a,,,I un, golfe, l'installation â Salonique deviendrait aussi dangereuse que l'eût été celle au fond du golfe de Saros. La défense de Salonique. On a dit que Salonique, adossée à la mer, ne pouvait pas être investie; en ce sens que la mer nous appartenant, Is ravitaillement de nos troupes en vivres et en munitions y est assuré par nos bateaux, en tout état de cause. C'est une erreur. La situation de Salonique est, sous ce rapport, tout le contraire <ïe celle de Seddul-Bahr. Si l'ennemi parvient à s'installer, même à grande distance de Salonique, des deux côtés du golfe, il intercepte paf" le canon et par les mines la communication entre la haute mer et Salonique. Le go'fe est large de 50 kilomètres entre la Chalci-dique et la côte du Mont Olympe, sur une profondeur d'une centaine de kilomètres. Mais vers le fond, à 20 kilomètres de Salonique, il présente un étranglement de 6 kilomètres à peine de largeur, entre le cap Kara-Bouroun (Chalcidique) et le delta du Vardar. En outre, sur la moitié au moins de cet étranglement, le golfe se comblant peu à peu par l'apport des alluvions du Vardar, de l'Ardjan, du Galiko et de 'a Vistritza, cours d'eau du régime torrentiel qui descendent des montagnes du Nord et de 1 Ouest, et n'y a que peu de profondeur d'eau. Il n'existe en réalité qu'un passage étroit, de 2 à 3 kilomètres de largeur, à l'aplomb du cap Kara-Bouroun, et le long de la côte de Chalcidique, vers ce cap. Si l'ennemi était maître du cap Kara-Bouroun, Salonique serait coupée de 'a mer; si même il pouvait installer des batteries en face, de l'autre côté du golfe, ou y posséder des établissements qui lui permettent de mouiller facilement des mines dans le passage, il rendrait ce dernier fort difficile. Nous devons donc comprendre dans la défense de Salonique l'occupation du cap Kara-Bouroun par de fortes batteries à longue portée, destinées à empêcher toute édification importante d'ouvrages ennemis de l'autre côté de la passe. Or. si on jette un coup d'oeil sur une carte suffisante, il est facile de voir que ceci entrave l'occupation et la défense solide de l'isthme qui rattache la Chalcidique au continent, pour interdire â l'ennemi l'accès de cette presqu'île, par l'intérieur de laquelle il prendrait à revers nos batteries de Kara-Bouroun. Par suite, la situation, au point de vue de la défense de Salonique, est la suivante : Notre position, faisant face au norïL d'une manière générale, doit appuyef son extrême droite au pied du golfe d'Orfano. Depuis ce golfe jusqu'à Salonique, la distance est de 70 kilomètres, c'est beaucoup. Mais, sur toute cette longueur règne une vaste dépression, dont le fond est plat et occupé en. presque totalité par des lacs. Cette dépression est dominée au sud par les montagnes de la Chalcidique, haute de 600 à 1,200 mètres, sur lesquelles doivent être installées nos positions de défense véritablement très fortes par leur nature même. En face, l'ennemi peut avoir une ligne équivalent sur la crête du Becliik Dagh, mais cette crête a une quarantaine de kilomètres, hors de portée, et pour nous attaquer il faut qu'il en descende et se rapproche des lacs. L'extrémité du lac le plus voisin de Salonique en est à 15 kilomètres. Cet intervalle est occupé par une région montagneuse, qui est l'isthme véritable, le tirait d'union entre les montagnes de îa Chalcidique et celles du continent. Là, le terrain fait forcément partie du péri-nètre de défense de la place ; et comme ce périmètre se développe vers le nord, il ne s'agit pas seulement de couper par des lignes fortifiées sur 3a plus :ourte distance entre le dernier ' !ac et Salonique, ce qui suffirait s'il était question die défendre la Chalcidique en

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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