L'indépendance belge

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14 October 1918
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s.n. 1918, 14 October. L'indépendance belge. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/513tt4gk8c/
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L'INDEPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 P&NNY LE NUMERO j CONTINENT, . V<S CENTIMES HOLLANDE. ..... S CENTS ti irnia n outî t twna administration et rédaction : bureau a paris-. LUNDI 14 OCTOBRE 1918 / 3 mois. 9 shillings tudor house, tudor st.. e.c. 4 ii, place de la bourse . abonnements J 6 mois 17 shillings TELEPHONE: CITY 3968 TELE.: 311-57 et 238-75 En Vente a Londres à 3 h. le samedi 12 OCtObï'e 1 1H w qtttt t.rwfifl LA SITUATION La guerre Samedi midi. Nous sommes à la veille d'événements sensationnels, l'Allemagne étant acculée par la constance de nos succès à prendre des décisions qui changeront de fond en comble la carte de la guerre. Cependant, si l'élément militaire, par un revirement, qui nous semble d'ailleurs impossible, parvenait encore à retarder ces décisions, tout indique que les armées teutonnes qui s'échelonnent entre la mer :t l'Oise sont menacées d'un désastre îuprès duquel - la débâcle française a 5edan en 1870 ne semblerait plus qu'une défaite sans importance. Les troupes allemandes, où l'indiscipline et le bolshévisme font des progrès nquiétants, nevsont plus de taille à réagir ; leur rouage, jadis si souple, est usé, ;t lorsqu'elles donnent encore des coups le boutoir, ceux-ci sont bien vite parafés et aboutissent bientôt à un nouveau evers, parfois plus coûteux qu'une atta-]ue de notre part. La dernière contre-iffensive tentée par notre adversaire sur e front belge nous en a donné une ireuve manifeste. Après plusieurs jours ie bombardement violent sur toute l'é-endue de nos lignes et de nos voies de ommunication, les divisions allemandes ont parties à l'assaut de nos nouvelles lositions devant Roulers. Quelques élé-nents parvinrent à entrer en contact vec nos avant-postes, mais la réplique igoureuse de nos fantassins et la pré-ision du feu de nos batteries ne tardè-ent pas de briser l'effort de l'ennemi et à s repousser, en lui infligeant des pertes anglantes. Cependant, des éclaireurs loches s'efforcèrent d'atteindre nos gnes au sud-est de Zarren, mais eux ussi furent obligés de reculer précipi-arament sous le feu de nos canons, en lissant de nombreux tués et blessés sur : terrain. Les troupes britanniques ont continué :ur progression en Artois, chassant les rrière-gardes e'nnemies de la partie eptentrionale de la ligne de Drocourt-Juéant, entre la Scarpe et Guévy-La lotte, et ont occupé les villages de iailly-en-Ostrevent, de Vitry en Artois, 'Izel-les-Equerchin, de Drocourt et de ouquières, se rapprochant sensible-lent de Douai, qui ne tardera plus à se ouver sur la ligne de défense ennemie. Au nord de Cambrai nos alliés ont apturé Hem Lengiet. A l'ouest du ianal de l'Escaut ils opt emporté fres-ies. t , Les unités du général Byng ont tra-ersé la Serre au nord de Le Cateau, où lies ont répoussé des contre-attaques nnemies et occupé le village de Biastre. )ans l'angle formé par la Serre et le 'anal de l'Escaut elles se sont empares d'Irvuy. Dans cette région aussi ■s Allemands ont tenté une réaction ans un soubresaut d'énergie; toutefois :ur retour offensif a complètement 'houé, en dépit d'une large participa-on de chars d'assaut. Au sud de Le Ca-:au des détachements américains ont éfinitivement occupé Saint-Souplet, 'aux et Audigny-les-Fermes. Les troupes du général Debeney con-nuent la poursuite des Allemands en îtraite vers l'Oise, dans la vallée de la-uelle, et notamment dans la région de 'uise, la plupart des villages sont en ïu, affirmant une fois de plus l'inten-on des Huns de détruire systématique-lerit les régions qu'ils sont; contraints 'évacuer par la force. Au nord de l'Aisne l'armée Mangin a ccupé et dépassé Chivy et Moulin. Au ud de Courtecon les troupes italiennes nt atteint le Chemin des Dames et ont rillamment ^ppursuivi leur avance, en épit d'une résistance obstinée, occu-ant Vendresse-et-Trovon, Troyon, ourtecon et Cerny-en-Laonnois. De leur âté les troupes françaises, en liaison vec elles, ont pris Cuissy, Geny, Ju-iigny et le bois de Paissy, et ont atteint : Chemin des Dames, dans la direction 'Ailles. En Champagne, précédée de la cava-'rie, qui avance sur les talons des arbres-gardes ennemies, l'infanterie Tran-aise, brisant la résistance des mifrail-:urs chargés d'entraver son avance, progressé en certain^ points de plus de 0 kilomètres en moins de 24 heures. L'ennemi bat à présent en retraite sur n front de soixante kilomètres au nord e la Suippe et de l'Arnes v les troupes es généraux Berthelot et Gouraud ont ccupé Bertricourt, Amenancourt-lc- urand, rsazancourt, îsies-sur-suippe, Saint-Etiennt-sur-Suippe, s'emparant ainsi de toute la première position ennemie au nord de la Suippe, et se sjn~ a\ancées au delà du bois des Grands Su-sages, où elles progressent dans la région boisée à l'ouest de Mesnil l'Epinois, dans la direction de la Retourne, rivière qui a été atteinte entre Hondilcourt et Sault Saint-Remy. Plus à l'est elles.ont occupé La Neuville, Cauroy, Machault, Contreuvc, Saint-Morel et Savigny-sur-Aisne. Poursuivant leur marche, elles ont atteint les confins de Bigni-court, de Ville-sur-Relourne, Mont Saint-Remy et Sainte-Marie, à trois'Li-lomètres au sud-ouest de Vouziers. Les Allemands avaient reçu l'ordre de tenir à tous prix sur la Suippe, jusqu'à dimanche, afin de permettre l'évacuation des canons et du matériel; l'attaque du général Pétain sur tout le front de Champagne a singulièrement compromis les plans du Kronprinz impérial," qui avait cependant à sa dispow i<>n au m<vn.« 2.r> divisions, dont 12 di troupes fraiciïes.; Aussi, le quartier-général de ce malheureux prince a-t-il hâtivement quitté Me-zières, où il ne sentait plus en sûreté. Des deux côtés de la Meuse, de violentes contre-attaques ennemies ne sont pas parvenues à arrêter l'avance des divisions franco-américaines qui combattent sous les ordres du général Pcrshing. Nos alliés ont pris la ferme de Molleville, au nord du Bois de Consenvoye. Elles ont traversé le bois de Soret et se trou-•vent. devant les villages de Landres Saint-Georges et Saint-Juvin, qui sont en flammes. Plus de 10,300 prisonniers ont t'.iè faits par nos alliés dans les combats livrés en Argonne et sur la Meuse, depuî- le 8 octobre dernier. Italie les forces britanniques et françaises ont exécuté d'importants coups de main dans les positions autrichiennes et ont pénétré dans les tranchées ennemies à Canove, à Ave, sur le Sisemol, à droite de la vallée de la Fren-zela, à Sasse Rosse et à l'extrémité d.-; la vallée de la Brenta, d'où elles ont ramené 400 prisonniers. . En Albanie les troupes du général Fer-rero ont atteint la Skumbi sur presque ^tout son cours, de son embouchure à El Basan, où les Italiens ont fait leur jonc-' tion avec les unités franco-serbes combattant sur le front macédonien. En Serbie les renforts austro-alle-mands commandés par le maréchn'Màc-kensen sont parvenus à dépasser Nish, avant que nos alliés aient pu atteindre cette ville. Déjà les avant-gardes d< s deux armées sont entrées en contact, et nous sommes ici à la veille d'un gra'nd combat, dont l'issue aura une grande influence sur l'avenir des armes ennemies dans les Balkans. La politique La réponse du Président Wilson à la demande de l'Allemagne est arrivée a Berlin dans la soirée du 10 octobre, et l'on annonce que le Rcichstag sera convoqué pour le 16. Le " Norddeutsche Allgemeine Zeit-ung," organe officiel du gouvernement, constate que le second paragraphe de la Note du Président, relative à la demande d'évacuation des territoires occupés, avant tout armistice, peut être prise en considération, qu'elle est soumise à une discussion entre les leaders du Reichs-tag, et que l'on peut considérer comme devant être prise sans tarder une décision à ce sujet.„ ^ C'est sans doute ce qui a donné lieu au bruit répandu ce matin que l'Allemagne acceptait l'armistice. Il est certain que les avances des vaillants Alliés mettent les armées allemandes en un tel péril que l'armistice sein pourrait sauvegarder l'amour propre de la camarilla militaire du Kaiser, de sorte qu'il n'est pas impossible que la proposition en soit généralement admise. • A Constantinople le renversement du gouvernement d'Enver Pasiia est un indice très net des intentions de l'a Turquie, et comme elle n'a jamais été en guerre avec les Etats-Unis, il est plus que probable que les pourparlers de paix sont déjà entamés par l'intermédiaire de la Légation des<Etats-Unis. Les Yougoslaves Du côté de l'Autriche les événements se précipitent également. l M. le docteur Trumbich, président de tous les comités yougoslaves européens et américains, est rentre a Londres. Il a fait connaître immédiatement ses impressions aux délégués du comité centra! de Londres. Il est très optimiste et absolument satisfait de la situation générale. L'accord avec l'Italie est complet au point de vue des délimitations territoriales. Nous devons nous en féliciter. Le docteur Trumbich .est surtout enchanté de ce qu'il apprend directemen! de son pays. Le mouvement révolutionnaire a débuté, précédé d'une effervescence extrême dans la Dalmatie, la Croatie, les pays slovènes, la Bosnie, l'Herzégovine et les Banat. Toutes ces parties de l'Autriche veulent constiteur un Etat indépendant avec la Serbie et le Monténégro. Dans une des dernières séances du Reichsrat les députt's Korosec et Spin-cie ont, du haut de la tribune, proclamé l'indépendance des pays yougoslaves, ont demandé leur réunion et ont exigé l'organisation immédiate de leur administration en un seul Etat. Depuis lors toute la Yougoslavie, par des manifestations quotidiennes, réclame sa libération. La destruction de l'Autriche n'est 'plus qu'une question de jours, le mouvement tchécoslovaque au Nord répondant au movement voueoslave au Sud. LES OPINIONS SECRETES OU PRINCE MAX Le "Journal de, Genève" publie le texte intégral de la lettre adressé par le prince Max de Bade, chancelier de l'empire, à son cousin le prince Alexandre de Hohenlohe, à l'occasion du discours humanitaire et pac'fîque prononcé par le prince Max le 14 décembre 1917. Voici. ce document : , (Nous en avons souligné les passages qui „ fout reconnaîrfe' que les Alliés ne pourront pas négocier avec le prince qui les apprécié si singulièrement.) Carlsruhe, le 12 janvier 1918. Mon cher cousin, Mes^meilleurs remerciements pour tes dernières lettres, auxquelles je n'ai pu répondre que par télégraphe, ainsi que pour l'envoi amical de ton article intéressant et très flatteur. Mon discours a reçu Un accueil singulier. Je pensais dire des choses toutes naturelles et ne flatter et ne blâmer — à l'exception de nos ennimis— personne, et cependant mes paroles trouvent, dans ces pays et à l'étranger, .un écho qui me renverse. Quelle idée se font les Allemands, et les étrangers, de L'Allemagne ! Cela m'affraye complètement. Les journaux suisses établissent un contraste entre le" Hohenzollern et'les Zsehringen, ce qui est un parfait non sens, comme ie prouverait le télégramme que l'empereur m'a envoyé (ceci entre nous) dans lequel il appelle mon discours "un acte," et me fécilite pour les pensées élevées et belles "que l'on y trouve." Les pangermanistes m'attaquent, bien que je leur indique, pour guider l'épée allemande, l'esprit allemand grâce auquel ils peuvent conquérir le monde autant*' qu'ils le veulent; et les journaux de gauche, à commencer par la "Gazette de Francfort," qui m'est au plus haut point antipathique, m'accablent de louanges, bien que je cloue au pilori assez clairement le mot d'ordre démocratique,et les formules de la dialectique de parti, et même de parlementarisme. "Le monde est dérangé et les esprits ont perdu l'équilibre " (1). Dans leur égarement, dû à la suggestion, ils ne savent même plus prendre "au pied de la letre" (2) une parole de clair bon sens, de christianisme, conçue dans un esprit sérieux et pratique et de conscience humanitaire dépourvue de sentimentalité; ils en sont au contraire réduits à l'imbiber préalablement de la saleté et de la boue de la folie qui leur altère le juge-' meut, afin de l'aocommtider à leurs bas-' s esse. •Mais je suis fier de mes Badois. Eux savent que je ne suis, ni ne peux, ni ne veux être un homme da parti ; c'est pourquoi, à droite comme à gauche, ils m'ont compris et trouvé dans nies paroles ce qui peut fortifier le cœur de chacun. Je sentais depuis longtemps le besoin de prendre sérieusement nos ennemis au collet et de me moquer de leur attitude affectée de juges dans la question des responsabilités et le mot d'ordre démocratique. J'éprouvais le même besoin d'opposer le sermon sur la montagne aux cou- (1) En anglais dans le texte. (2) En français dans le texte. tûmes païennes, et, au moyen de cette • leçon d'amour, de jeter une lumière lim-! pide aussi sur le devoir qui incombe aux ■ forts de garantir les droits de l'humanité; car une insécurité regrettable et i une triste confusion des notions se sont - produites quant à ces deux choses. Car d'un côté nos ennemis ont falsifié ces con-. oeptions sacrées par leurs mensonges et leurs calomnies et, d'autre part, nous ré-. pondons à leur chantage, sous les coups . de fouet de ces basses manœuvres, d'une L façon qui est actuellement stupide. Si mon intervention en faveur du christianisme et.de la conscience humaine répond à mes convictions les plusf'pro-' fondes, elle présente cependant aussi un caractère pratique; car, en insistant sur , ces conceptions — qui, à mon sentiment, . sont plus profondément ancrées dans l'esprit allemand et dans son essence que dans ceux des Anglais et des Français — je me suis livré, contre la suggestion de pacifisme et d'humanité de nos ennemis, à une attaque que l'on peut, si l'on veyt, qualifier d'offensive morale. Je ne nie pas que cette pensée m'est'antipathique, car j'ai toujours été d'avis que le christianisme et l'amour du proohain doivent être envisagés pour eux-mêmes, et que les avantages qui en résultent ne doivent pas être mis en lumière d'une façon spéciale. Mais ce bénéfice réside en eux-mêmes, et, quand il sert à la paix, il sert , à une bonne cause. Ainsi, le commencement et la fin constituent l'offensive contre les mensonges , et la suggestion, ce qu'on appelle l'offen-j sive morale. Mais, si je voulais me mo-. quer du mot d'ordre démocratique des , Puissances occidentales, je devais m'oc-. cuper de nos conditions intérieures. Re-. poussant pour l'Allemagne et Bade le . parlementarisme occidental, je devais dire au peuple badois et allemand que je . comprends ses besoins, mais que les ins-, titutions ne sont pas des remèdes. J'ob- ■ tiens ainsi une plateforme sur laquelle je ponserve moi-même en main les voies que je veux parcourir, et les Badois acceptent volontiers d'être conduits quand ils sèntent q'ue l'on comprend leurs sou- i cis et leurs besoins. Dans la question de i la paix, je me place au même point de » vue. Je voulais me contenter d'indiquer • l'esprit dans lequel nous devrions aborder cette question, en opposition aux . potentats de l'Occident. C'est pourquoi i le "comment" est ici pour moi de la plus . grande importance, le "quoi" étant si difficile à préciser. Car, moi aussi, je dé-; sire naturellement que nous tirioijs le i meilleur parti, ele nos succès; et, en opposition avec la soi-disant "résolution de \ paix," qui était un épouvantable enfant de l'angoisse et des jours de panique de ! Berlin, je désire les dédommagements les -, plus grands possibles sot/s n'importe quelle forme, afin que, après ia guerre, > nous.ne devenions pas trop pauvres. s Sur ce point, mon opinion ne se couvre > pas entièrement avec la tienne, car je ne ■ suis pas encore aujourd'hui d'accord ' pour que l'on di«e sur la Belgique, plus i qu'il n'en a a déjà été dit. Nos ennemis en savent suffisant ment, et, vis-à-vis d'un adversaire aussi rusé et aussi intelligent que l'Angleterre, la Belgique est le seul objet de compensation que vous possédions. Il en serait autrement si nous trouvions les conditions pour une paix durable, mais sur ce point Lloyd George et Clemenceau ont rompu les ponts. Tu possèdes ainsi l'interprétation authentique de mon discours, qui a été répandu à 100.000 exemplaires, par le ministère, comme tract pour éclairer le peuple, ce dont je t'en envoie ci-joint six. Je te remercie encore une fois pour les amabilités que contiennent ton article et tes lettres à mon égard. Je les accepte avec le sentiment "d'avoir fait' de la poésie sans le savoir." Je voudrais encore ajouter un mot. Le discours est un tout; qui néglige le début ne comprend pas la fin et inversement. J'ai une très mauvaise opinion de la moralité des po-tantats de nos ennemis, de l'affreuse absence de jugement de leurs peuples. Nous avons à combattre ici contre une bassesse de sentiments qui n'a vraisemblablement ■ .jamais été plus infâme. De notrç côté, : nous péchons par stupidité, car les résolutions pangermanistes et, (de paix) sont des manifestations également stupides, tout au moins dans la forme qtt'on leur donne. En dehors de cela il y a suffisamment de vulgarité aussi chez nous. Mais elle est moins consciente, elle constitue moins un péché contre le Saint-Esprit. Je ne puis dire quand nous nous re-' verrons. Les voyages en chemin de fer ' ne sont plus un plaisir., surtout par le froid. J'espère que, au printemps, nous nous rencontrerons de nouveau une fois. Jusque-là porte-toi bien et reçois le,s plus cordiales salutations de ton cousin fidèle et dévoué. Max. * * 4 Le professeur Delbruck publie également une partie d'une lettre du Prince, , démontrant qu'il y a un an celui-ci était un adhérent à la fameuse résolution du Reichstag du 19 juillet 1917. Le prince Max s'exprime ainsi dans cette lettre: "Il y a, en somme, tant de choses qui dépendent de la manière dont le chancelier impérial, le Dr Michaelis, accepte la résolution de paix. Il pourrait,- par exemple, dire que la guerre allemande a été, dès le début, une guerre de libération. Quiconque lutte pour son droit e-t sa liberté doit respecter le droit et la liberté des autres, sans quoi sa propre cause n'est même pas sacrée pour lui. J'ai dès lors le pressentiment que toutes ces tactiques indifférentes au droit et à ia liberté des autres nations, et qui ont en vue d''arriver à une hégémonie pour l'Allemagne, ne sont qu'une falsification des raisons qui nous ont poussés, comme un seul hoirime, à tirer le glaive. Ma conception générale personnelle exige, dès lors, des hommes dont je m'entourerais, qu'ils adoptent le point de vue de votre résolution, mais je ne puis vous cacher que je regrette que vous ayez choisi ce moment pour lancer encore une fois à l'univers le mot "accord." "Il y a'certainement partout des forces qui luttent pour arriver à une base d'une paix durable et qui aspirent à une situation dans laquelle les nations vivraient à nouveau dans un respect mutuel. Mais nous constatons chez les gouvernements ennemis une attitude d'arrogance, dans laquelle ils exaltent leur espoir de pouvoir dicter la paix au peuple allemand humilié. Nous avons entendu constaihmerjt, dans ces derniers mois, de sources britannique et américaine, lancer ces mots : "Chassez d'abord votre empereur-" et un langage insensé similaire. En présence de cet état d'esprit, il esi difficile pour moi d'employer le mot, "accord." Dorfc, en me plaçant au point de vue de votre résolution et en annonçant avec vous une paix par entente comme mon but de guerre, je Voudrais' vous déclarer, et par vous, au peuple allemand, avec la plus grande gravité, que le moment psychologique pour une entente ne me semble pas encore être atteint. Nos ennemis demandent une guerre à outrance. L'exigence de l'heure, c'est de concentrer toutes ses forces vers un seul but : celui de la victoire dans unp bataille défensive," OPERATIONS NAVALES Perte d'un transport britannique Le 6 octobre, à 11 heures du malin, le navire marchand britannique "Otranto," armé en croiseur, est entre en collision avec le steamer "Kashmir." Les deux bateaux transportaient de^ troupes américaines. L' "Otranto" a été coulé. Etant donné le mauvais temps, le secours a été très .difficile; 431 hommes, dont 335 soldats, ont été noyés. SUR LE FRONT MACEDONIEN 3,000 prisonniers Les Alliés ont continué leur progrès vers le nojd. Les Serbes sont entrés en contact avec d'importantes forces allemandes au sud de Nish. Après un vif combat nos Alliés ont atteint la Toplitsa, faisant des prisonniers et prenant trois canons. Les forces françaises ont occupé Prishtina et poursuivi sur une longue distance les détachements ennemis qui se retirent vers Mitrovitza. En Albanie les Alliés poursuivent les Autrichiens qui battent rapidement en retraite. Dans son communiqué du 10 octobre, l'état-major serbe annonçait la capture de 3,000 prisonniers à ce jour. DERNIERE HEURE L'AVANCE SUR LILLE Le communiqué britannique ' Notre avance au nord de la Sensée a été continuée hier soi:. Nous occupons actuellement les villages de Haniel, Bre-dières et Cuincy. Nos troupes sont à l'est de Henin-Lictard et se trouvent sur les confins occidentaux d'Annay. Sur le reste du front, il n'v a rien à e*n rir\<* ("•nnihatc lArativ ..... N© 242

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