L'indépendance belge

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22 November 1916
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s.n. 1916, 22 November. L'indépendance belge. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5d8nc5t553/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY BRW 1217 JCiaju JCi« CONTINENT: 15 CENTIMES CHOLLANDE; 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUBE.4J7 a PARIS : MCDfDCni nn ■'•«IrtlfBf MRDB 104c fi umo a otitt t t wc fTTnop nniNS1 'tttticï'r i AwnnN tï1 p 11» PLACE DE TjA BOURSE IVItm 1 înImUI IVIBS^I^S 1»/1Ub 3 ilOIS, 9 SHlDL/IIvGS. ^ * lUDOB HOJSE, TUDOR ST., LOADON, E.C. i 238-75. - * .. n4 . ABONNEMENTS :■ 6 MOIS, 17 SHILLINGS. • CONSERVATION PAR LE PROGRES, telephone: city 3960, teleph.: [3^.57 et En vente a Londres à 3 n. le mardi 21 nov. 11 an, 32 shillings. LA SITUATION. Mardi, midi. Enfin des mesures radicales ont été adoptées par les Alliés à l'égard du gouvernement d'Athènes qui, tout en affirmant sa neutralité, n'a jamais cessé de favoriser sous-main le mouvement germanophile et anti-national. Au dire des dernières dépêches d'Athèaes, les-Alliés, par l'entremise de l'amiral du Fournet, ont remis à M. Lambros une Note demandant catégoriquement la remise dé toute l'artillerie et de tous les fusils qui dépassent les besoins de l'armée grecque sur pied de paix. En cas de refus, des moyens de pression seront utilisés pour obtenu-satisfaction.D'autre part, les représentants des Alliés ont demandé la mise en liberté, endéans les quarante-huit heures, de tous les officiers (vénizélistes) détenus à Athènes ainsi que la remise, au profit des recruteurs du mouvement anti-bulgare, de tous les bureaux de recrutement établis dans la capitale. Enfin, l'amiral du Fournet a notifié purement et simplement, aux représentants diplomatiques allemand, austro-hongrois, turc et bulgare, d'avoir à quitter le pays d'ici mercredi. Le gouvernement grec s'est refusé, à ce qu'on dit, à faire droit à la demande des Alliés de remettre leurs passeports aux diplomates précités et le même, refus serait opposé, dit-on, à la Note des Puissances relative au matériel de g'uerre. Le Roi a tenu un Conseil de la Couronne et on assure qu'un grand malaise règne au Palais et dans les milieux gou vermeil taux. Ce malaise ne provient pas uniquement des' demandes posées par les Alliés, mais est dû sans doute aux vives appréhensions qu'a fait naître dans certains milieux j'annonce de la publication de certains documents découverts dans les archives de la 7e division grecque à Salonique et qui ont trait à l'attitude des gouvernements Skoulou-dis et Gounaris dans l'affaire de l'invasion de la Macédoine par les Bulgares. La publication dfc ces documents ne laisse aucun doute, dit le correspondant clu "Morning Post," toujours très bien informé, sur la' complicité clu gouvernement d'Athènes. Les hommes d'Etat d'Athènes s'efforcent de cacher à la population la gravité de la situation car ils seraient obligés d'entrer dans des détails qui prouveraient aux yeux de tous leur duplicité. Combien différente est, à ce point de vue, l'attitude franche et nette de M. Yénizélos qui vient précisément, dans un intéressant document adressé au " Times," d'exposer les buts du mouvement nationaliste à la tête duquel il s'est placé. Au moment où la Grèce va peut-être entrer dans une voie politique nouvelle (les premiers contingents grecs sont partis pour le front macédonien, et à Athènes il v a eu des manifestations en faveur de l'intervention de la Grèce aux côtés des Alliés *, il est utile de rappeler les grandes lignes du programme véni-zéliste.Celui-ci est résumé comme suit par M. Vénizélos lui-même : "Volonté de combattre côte-à-côte avec nos amis naturels et traditionnels pour nos intérêts nationaux et de réparer, dans la mesure du possible, le mal fait à la Serbie du fait du manquement à nos engagements et désir d'assurer pour l'avenir le droit d'être un peuple libre, maître de ses destinées !" Ces principes se confondent, comme on voit, avec ceux pour lesquels nous combattons, et les Grecs nationalistes qui sont, en fait, nos alliés naturels, ont le droit de compter sur l'appui moral et matériel des Puissances de l'Entente dans la lutte qu'ils ont entreprise. Se produisant au moment oii les forces du général Sarrail, après avoir occupé Monastir, poursuivent les Germano-Bulgares dans la direction de Prilep, les mesures prises par les Alliés à Athènes doivent avoir un écho douloureux chez nos ennemis. A Berlin, la chute de Monastir a produit, paraît-il, la consternation, et Sofia ne s'e,st pas encore décidé à avouer que les Bulgares ont été lâchAs en Macédoine par les Allemands, trop occupés en Va-lairhie oour pouvoir s'inquiéter de leurs alliés en détresse. On dit que des renforts allemands avaient été envoyés à Monastir mais qu'ils sont arrivés trop tard et qu'ainsi il a fallu abandonner aux Alliés d'énormes approvisionnements. Etant donné que la cavalerie des Alliés poursuit l'ennemi qui bat en retraite précipitamment et qui a laissé entre nos mains plus de six cents prisonniers nouveaux, on peut s'attendre à une avance relativement rapide sur Prilep. Mais, vu la saison avancée, il serait téméraire de vouloir se livrer à des spéculations que le moindre fait imprévu est appelé à détruire. La seule conclusion qu'il soit permis de tirer du succès des Alliés en Macédoine est que nos ennemis sont une fois de plus à court d'effectifs, et cela n'a rien qui doive étonner s'il est vrai, comme 011 le dit, que le général Falkenhayn opère avec près de 300,000 hommes sur la frontière transylvaine et en Valachie. Les communiqués de Bucarest' et de Pcu'crgrad ne sonL pas Lrès explicites quant à la situation dans ce dernier secteur, et ce fait ne laisse pas d'être inquiétant, vu que le dernier bulletin officiel de Berlin affirme que lés troupes austro-allemandes approchent de Craio-va, la capitale de la Roumanie-occidentale! S'il devait en être ainsi, les troupes ennemies avanceraient en marches fo;-■ cées et auraient virtufcllemcjit coupé de leur base les Roumains qui opéraient à Qrsova et dont le dernier communiqué de Bucarest disait qu'ils étaient en léger recul. Mais, nous l'avons dit déjà, il ne faut pas prendre au pied de la lettre les communiqués allemands et il est possible que la fameuse colonne qui avance sur Craiova n'est autre chose qu'un détachement de cavalerie qui est parvenu à se sdisser entre les mailles du filet • • roumain et qui a pour mission clc menacer les lignes de communication de nos Alliés. • Sur les autres parties du front roumain. la situation reste ou bien inchangée ou s'est améliorée au profit des Russo-Roumains. Sur le front russe, le ''général hiver" a fait son apparition et aucune opération n'est signalée. Sur le Carso les Autrichiens, après une violente canonnade, sont parvenus à prendre une tranchée italienne. Rien de particulier sur la Somme à part des combats de grenades du côté de Grandcourt, et un bombardement assez intense sur toute l'étendue du front. L'UNITÉ ITALIENNE. Un héritage de gloire. L'Italie, quel héritage de gloire ! Sous la Rome antique ses armes ont assujetti le monde connu ; sa langue et ses lois, comme ses traditions littéraires et artistiques, dominent encore l'Europe occidentale et le Nouveau Monde. La chute de l'empire romain n'a pas éteint le génie de la race. Durant le Moyen-Age et la Renaissance, l'Italie tint le rôle que la Grèce remplit dans l'antiquité: divisée en une multitude de principautés, elle resplendit par les arts, la science, la littérature, l'industrie et le commerce. Xulle part la vie ne fut piu^ intense, le sol plus fertile, les cités plus somptueuses, le, trafic plus actif, l'industrie plus vivante, la navigation plus entre- j prenante que chez les héritiers des Cé- j sars. Ils formaient le centre de la ebré- j tisnté, latine, ils étaient les maîtres dans tous les arts ; leurs universités, lcuys entreprises, leurs banques rayonnaient sur toute l'Europe. Comme 1'HelLa.de, au temps de Pé-nelès, l'Italie ne parvint pas à constituer une unité nationale. A l'époque où les grandes monarchies européennes, appuyées sur le tiers état, formées autour d'une grande capitale, brisaient le cercle étroit de la féodalité anarchique, les doges de Venise, les patriciens de Gènes, la démocrat e de Milan et l'oligarchie de Florencé étaient trop prospères, trop indépendants et. trop fiers pour abdiquer leur autonomie. Les luîtes intestines y avaient vainement fait surgir le parti impérialiste des gibelins, qui unissaient à toute la force de la tradition romaine l'enseignement du droit divin des pères de l'Eglise. Le saint empire romain n'avait de romain que le nom, l'empereur était un Germain quelconque habitant les forêts brumeuses au delà des Alpes, et nul foyer de vie et de lumière ne pouvait en Allemagne soutenir la comparaison avec les splendeurs dp la reine de l'Adriatique et des cités florissantes de la péninsule. Le parti guelfe ruina à jamais la chimère sacrilège d'une unité italienne, formée sous l'égide d'un1 Harbaft. Décadence, Pendant que l'Italie restait fractionnée, la chute de Constantinople et la domination tartare et turque lui fermaient des débouchés. La Réforme et les guer^ res religieuses la séparèrent des pays du Nord. La découverte de la route maritime des Indes détourna la navigation de la Méditerranée, que les corsaires berbères avaient rendue dangereuse. Ce furent l'Espagne et le Portugal, la Hollande et l'Angleterre qui ramassèrent le trident de Neptune tombé des mains de ces merveilleuses républiques italiennes. La décadence commençait. A mesure que les Grandes Puissances se consolidaient, l'Italie se disloquait et s'anémiait sous le régime amollisant de tyranneaux qui copiaient le régime inqui-sitorial, caduc et corrupteur de l'Espagne.Tous les fleurons tombaient un à un de la couronne de la reine des .nations, qui glissait dans une décrépitude intellectuelle, morale, militaire et matérielle. Etait-ce la fin d'une illustre et longue carrière, la vieillesse et la mort? Révolution. Il suffit du passage des années de Napoléon pour secouer la léthargie du peuple. Des historiens, des poètes, des philosophes lui parlèrent de ses destinées, de son Indépendenee, de son autonomie, de son unité.'Il voulut et sut les obtenir. A la raonan hie du droit divin, qui triomphe avec la Sainte-Alliance et qui domina l'Europe pendant cinquante ans, la démocratie latine opposa fièrement le droit de la nation. Le conflit fut long et sanglant. Jamais cause plus belle ne suscita plus de héros et de martyrs. L'expédition des Mille, qui aboutit à la chute du royaume des Deux Siciles, fut l'épisode épique de la libération italienne : Garibaldi, avec une poignée d'hommes, réussit à renverser à jamais une des plus odieuses formes de despotisme lâche et cruel que l'histoire ait connue. Rejeter l'Autriche au-delà des Alpes fut une tâche autrement difficile. La fortuné des armes ne sourit pas toujours à l'ardeur de la jeune Italie, mais le génie diplomatique de. .Cavour suppléa à l'inégalité des fo - es en présence. L'ennemi héréditaire fut- ehatssé de la Lombardie et de la Véhétie. Il restait à couronner l'édifice. À l'Italie unifiée, il fallait sa capitale, la Ville Eternelle. Le peuple romain brûlait de se joindre à ses frères italiens et de sortir d'un régime qui l'avait fait croupir dans l'ignorance et la pauvreté. Quand Napoléon III retira la garnison de Rome, Victor-Emmanuel y entra.sans coup férir. Menace. Si la résistance militaire du Saint-Siège, malgré la bravoure des zouaves pontificaux à Montana et à Castelfidardo, fut anodine, sa résistance morale fut autrement vive et tenace que celle des Habsbourg qui, perché sur les cimes des Alpes, n'osait avouer son rêve de s'abattre dans la plaine et de rétablir son joug, détesté. Le Pape réclama hautement son pouvoir temporel, sanctionné par une prescription de onze siècles. Il représentait le principe de la légitimité dans sa plus haute expression, étant la dynastie l'a plus ancienne du monde ; il prétendait continuer la lignée des Médici.s, qui avaient donné à la capitale religieuse la primauté artistique. Il était soutenu dans ses revendications par l'universalité des catholiques romains, qui condamnaient le carbonarisme, Garibaldi et Cavour comme les suppôts de l'enfer. Des^ Jésuites voulaient faire proclamer le dogme de pouvoir temporel. Chaque année dans certains parlements quelque bon ultramontain élevait une protestation formelle contre l'usurpation du trône de Saint-Pierre. La réclusion volontaire du Saint Père dans son Vatican constituait une reverdication continue de ses droits de souverain. En sa qualité.de chef suprême de l'Eglise, il interdisait à tout chef d'Etat catholique une visite à Rome. Le voyage de M. Loubet fut le point de départ de la rupture du Saint-Siège avec le gouvernement de la République. Cette situation créait une menace perpétuelle pour l'unité de l'Italie. Triomphe. L'unité italienne a sauvé le monde et la civilisation ! Dès la première heure, le Roi et la nation furent d',accord dans leur refus de participer à l'agression austro-allemande : associés pour, la paix et la défense mutuelle, mais non pour le brigandage et l'assassinat, telle fut la réponse donnée aux deux empereurs homicides. Cette abstention de l'Italie, membre de la Triplice depuis 25 ans, qui rendit possible la-victoire de la Marne, fut la condamnation la plus formelle du crime austro-allemand. La cruauté, le cynisme, l'hypocrisie; la calomnie et le vandalisme des Huns modernes faisaient bouillonner le peuple italien. Lés filets jetés sur le pays par l'Allemagne astucieuse et sans scrupule furent impuissants pour contenir l'indignation populaire. L'abstention, ce n'était pas assez, il fallait se- i oindre 3i'\ I Alliés et, forçant la main de son parlement, l'Italie déclara la guerre à l'Autriche au moment tragique où les sacrifices de la France et de la Belgique paraissaient vains, en pleine déroute des armées russes, trahies en haut lieu et refoulées sans armes, ni munitions. La guerre avait cependant perdu tout ro-maptisme, tout panache et tout lustre: la réalité brutale, la boue des tranchées, les intempéries, la pluie de projectiles, lancées par un ennemi invisible, les gaz asphyxiants, les bombardements aériens. Tout était connu par les Italiens à l'instant où ils se jetèrent dans l'affreuse mêlée, et ces méridionaux savaient qu'ils pouvaient y ajouter le froid mortel et la neige des montagnes. Intervention providentielle. Cette intervention providentielle immobilisa une grande armée autrichienne, elle dériva sur elle une bonne partie de son armement et des munitions des centraux, elle permit aux armées du Tsar de résister à l'avalanche austro-allemande, qui ne fut pas écoutée par les catholiques italiens. L'exemple de l'aînée des sœurs latines après le triomphe de Gorizia a entraîné la Roumanie, qui, à son tour, s'est alignée dans l'armée du droit et de la justice.L'unité italienne s'est ainsi conquis des titres immortels à la reconnaissance des générations présentes et futures. Tandis que le monde entier assistait impassible à l'attentat le plus monstrueux que l'histoire ait enrégistré, et qu'il se complaisait dans une neutralité intéressée et fructueuse, que le prestige de la force militaire et le désir de partager les dépouilles des vaincus amenaient aux centraux des admirateurs et des alliés,, que le pouvoir spirituel fermait les yeux sur les atrocités les plus noires et ne voulait pas même prendre la défense des sanctuaires les plus vénérés de l'art et de la religion, une seuie nation-—celle dont les alliances et les intérêts nous étaient opposés—s'est joint à la cause sainte .< des Alliés. Aux profits certains, aux calculs sordides, elle a préféré le renoncement .et le sacrifice. 11 en a jailli sur l'Italie unifiée une gloire incomparable, plus pure et plus belle que celle des faits les plus renommés de son histoire trois fois millénaire. Son unité est désormais assurée de l'éternité. Elle a acquis une ba.^e morale si profonde, si solide, que personne parmi les catholiques alliés ne saura jamais oublier son rôle de sauveur, ni élever une voix en faveur de la restauration du pouvoir temporel, condamné sans appel. FERD. VANDE VORST. «■■■rarn—— ■ \m\tmm ■ ■—11 ■■■■■■ 1111 1 iihwi—imi ■ Les désagréments du manque d'éclairage. \ la suite des nouvelles restrictions mposées pour l'éclairage public, les lifficultés de distribuer les billets et 3e remettre la monnaie deviennent de dIus en plus grandes. Les voyageurs éviteront des malentendus et con-ribueront à simplifier le travail par 'observation des simples règles ci-iessous.Préparez pour autant que possible le nontant exact de votre parcours ; si /ous n'avez pas le montant exact, ndiquez au receveur la valeur de la sièce que vous lui avancez. Précisez la destination par un nom ;onnu en demandant votre billet, Evitez le plus possible de prendre an bus pour une fausse direction. The Luudoii General Omnibus Co., Ltd., Electric Railway House, Broadway, Westminster, S.W. 94 LETTRE D'ITALIE. (De notre correspondant.) Un acte hypocrite, Rome, novembre 1916. L'acte hypocrite pour lequel l'empereur d'Autriche et l'empereur d'Allemagne, les deux forbans couronnés, se donnent l'air d'octroyer à la Pologne russe l'autonomie et l'indépendance, n'est en vérité qu'un vulgaire coup de filet. Etant à bout de forces et voyant diminuer leurs effectifs, même ceux qu'ils avaient puisés dans des réservoirs asiatiques, les deux .empereurs ont jeté leur dévolu sur la Pologne, d'où ils espèrent tirer un contingent d'environ un demi-million. Leur geste, qui serait magnifique s'il était sincère, n'est donc qu'un trompe-l'oeil. Reste à savoir si les Polonais s'y laisseront prendre. Si dans certaines circonstances on pouvait raisonner froidement, les Posnanicns se demanderaient certainement pourquoi, puisque l'Autriche et l'Allemagne tiennent vraiment à reconstituer le royaume de Pologne^ l'Autriche se borije à accorder à la Galicie une autonomie administrative qui ne l'empêchera pas de demeurer sous le joug- autrichien, tandis que l'Allemagne proclame que la Poméranie est et demeure indissolublement unie à l'Allemagne. Après comme avant la proclamation du gouverneur général de Varsovie, la Pologne sera toujours partagée, en trois tronçons, le tronçon autrichien, le tronçon allemand et le tronçon qui hier était russe et qui, demain, sera bavarois, pour peu de temps, espérons-le. Le fin mot de la chose c'est en réalité, que Guillaume II et François-Joseph, au lieu de créer l'indépendance de la Pologne, dont ils se moquent comme des millions d'hommes qu'ils ont envoyés à la boucherie, veulent tout simplement lui faire une bonne saignée. Reste à savoir si les Polonais se prêteront au jeu. Vous savez quTI y a à Rome plusieurs instituts religieux de nationalité polonaise, où on conserve fidèlement le culte des espérances de ce peuple nvirt vr. et où. dans la paix et les méditations des cloîtres, la prière s'élève chaque jour vers Dieu en faveur de la Pologne meurtrie, mais toujours vivante dans la foi et dans l'espoir. J'ai voulu causer ave deux supérieurs de ces institut» jet, à .mon grand étonnement, j'ai lu sur leur visage plus de tristesse que de joie. Voici à peu près leur impression et leur pensée. Epreuve douloureuse. La Pologne est encore à la veille de subir une épreuve douloureuse, et, ,si rien ne vient déjouer les calculs des deux empereurs, elle va verser son sang non seulement pour une causé qui n'est pas la sienne, mais pour une cause qui est celle de ses ennemis. La proclama-lion du gouverneur allemand de Varsovie n'est, sous une forme déguisée, qu'un^ édit de recrutement. Nos compatriotes la comprendront-ils ? Quand on présente une coupe pleine à un malheureux qui meurt de soif, celui-ci prend la coupe et la vide d'un trait, sans se demander si elle contient de l'eau pure ou du poison. Il se peut que les Polonais qui, hier, étaient des sujets russes, se laissent éblouir par la vision, si chimérique soit-elle, d'une indépendance plus'ou moins complète, plus ou moins réelle, et oubliant les souffrances de leurs frères de la Posnanie et les chaînes qu'on a voulu redorer par une promesse d'autonomie que portent leurs frères galiciens. S'ils -s'aperçoivent que l'émancipation qu'on leur offre n'est qu'un leurre, tant mieux, et s'ils comprennent que la duperie qu'on organise contre eux n'a d'autre but que de les décider à se -battre pour le roi de Prusse, je crains bien que cela ne les empêchera point de subir le sort auquel on les destine, car il nous semble bien voir que le statut qu'on offre à la .Pologne comporte surtout et avant tout l'obligation du service militaire. Seulement on n'impose pas une obligation de cette nature à un peuple de dix millions s'il ne -veut pas la subir. Mais, nous le répétons, quand on a beaucoup souffert et quand 011 a soif de I7ème année., No 27?

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