L'indépendance belge

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s.n. 1916, 24 August. L'indépendance belge. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6t0gt5gd3k/
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fi7ème année. No 200 EINDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : flJDOR HOUSE TUDOR ST.. LONDON, E.C. 11 • PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH.: j 238-75 ** JEUDI 24 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 h. le mercredi 23 août. f 3 MOIS. 9 SHILLINGS. } ABONNEMENTS 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, 11 AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Mercredi, midi. L'offensive bulgare, à laquelle Berlin fait une réclame intensive destinée surtout à détourner les regards de théâtres plus proches, semble avoir eu pour but principal de prévenir une offensive générale des Alliés que le roi Ferdinand et son état-major considéraient, à tort ou à raison, comme imminente. Nos ennemis, qui doivent avoir en Grèce, et notamment à Salonique, un service d'espionnage bien organisé, étaient sans aucun doute renseignés, en temps opportun, au sujet des débarquements russe et italien dans le port grec. La censure n'a permis qu'hier soir la publication de renseignements sur ces intéressants événements, qui remontent au 30 juillet pour le débarquement rugse et au 11 août pour le débarquement italien. Ces événements ont une portée politique et morale qui dépasse de beaucoup leur portée militaire proprement dite. C'est l'affirmation de l'union complète des Alliés, non seulment dans la pour-' suite de la guerre sur tous les théâtres des opérations, mais aussi quant à la solution des grands problèmes politiques ! que la guerre a posés. La question balkanique a toujours été | une des plus épineuses qui soient, à cause de l'enchevêtrement des races et des inté-! Têts qu'elle englobe, et le fait que les j Russes et les Italiens, après les Français, les Anglais et les Serbes, participent aux I opérations en Macédoine indique que les difficultés politiques qui existaient ont été vaincues ou tout au moins aplanies. Les soldats bulgares, dont beaucoup I ont déserté en ces derniers temps, ver-I ront clair dans le jeu antinational de leur I roi lorsqu'ils se trouveront en présence I des soldats russes qu'on leur a toujours représentés comme des frères auxquels | des liens inaltérables les attachaient. [ Ils se rendront compte que le roi Ferdi-n'est qu'un joueur sans scrupule ■ qui spécule avec son trône et n'hésite ■ pas à risquer le bien-être et l'avenir de v toute une nation pour satisfaire des am-I biti on s personnelles et dynastiques. Les Grecs, de leur côté, en voyant I flotter le drapeau italien en terre grec-I que, doivent se demander si la politique ■ germanophile du roi Constantin a bien ■ été conforme aux intérêts supérieurs de I la nation hellénique. La Roumanie enfin doit être persua-I dée, à l'heure qu'il est, que le bloc des I Alliés est solidement cimenté et que les Puissances de l'Entente sont résolues à I aller jusqu'au bout des sacrifices néces-[ «aires pour faire triompher la cause de I la justice et du droit. C'est à tous ces points de vue que la I présence de contingents des cinq Puis-I mi1 ces en Macédoine est intéressante et I significative. La situation militaire sur le front bal-I !kanique est la suivante : A l'ouest, c'est-I Mire sur le flanc gauche des Alliés, les ■ Serbes, violemment attaqués (dans les ■ secteurs de Florina et les Monts Mogle- [■na), résistent bien, mais les Bulgares ■ disent avoir fait des progrès dans cette ■•région ; dans le centre (secteur de Doi-B'îan). statu quo; à l'est, les Bulgares oc- ■ cupent les deux rives de la Struma ainsi ■ que plusieurs villages au sud de Demir ■ Hissar. Les lignes ennemies passent en-I tre Serres et Savjak (à l'est de la ligne ■ tle chemin de fer Demir-Hissar-Serres) ■ et se prolongent de là jusqu'à un point ■ à quelques kilomètres au nord de Kaval- ■ la. Les troupes britanniques ont fait I sauter, par mesure de sécurité, le pont *■ ■ de chemin de fer d'Angista (entre Serres et Drama). Nous saurons bientôt sans doute quels sont les projets du générail Sarrail, qui dispose maintenant de contingents suffisants pour faire face à toutes les éventualités. La situation sur !e front russe n'a subi aucun changement depuis hier, sauf sur le théâtre asiatique (Caucase), où l'avance du grand-duc dans la région de Diarbekir se poursuit dans des conditions favorables. Nos Alliés ont fait, à l'ouest du Lac Van, d'assez nombreux prisonniers.Rien de particulier à dire non plus du front italien, où seule l'artillerie a, momentanément, voix au chapitre. Dans la région de Gorizia les Italiens sont occupés à fortifier les importants opvrages capturés il y a, quinze jours et les préparatifs pour une nouvelle avance sont nécessairement lents. Le général Sir Douglas HaLg continue d'envoyer d'excellentes nouvelles du front de Picardie. Les Tommies ont fait une nouvelle entaille dans les positions ennemies, avançant sur un front de deux kilomètres dans la région Thiepval-Fer-me du Mouquet-Pozières (à l'extrémité nord de leur front) et rognant un coin du village de Guillemont (à l'extrémité sud) où l'ennemi maintient, selon les paroles du comma,ndant en chef britannique, "une résistance obstinée malgré les pertes très sévères que lui inflige notre artillerie. ' ' Les Allemands reconnaissent que la lutte, au nord de la Somme, " redouble d'intensité," et que les troupes britanniques " sont entrées momentanément à Guillemont, que les Wurtembergeois tiennent solidement." Dans le secteur de Cléry (au nord de Péronne) les Français ont légèrement progressé, de même qu'au sud-ouest d'Estrées (au sud de la Somme). En résumé, nous progressons lentement mais sûrement. Chaque jour voit s'augmenter la pression des Alliés, qui a pour but principal d'user les forces ennemies et de diminuer la résistance de nos adversaires. Ceux-ci, comme l'a dit hier à la Chambre M. Lloyd George, savent qu'ils sont réduits dès maintenant à la défensive. Il reste encore beaucoup à faire, a ajouté le ministre, avant que la victoire finale soit en vue, et il dépend de l'effort et de l'endurance du peuple britannique que la guerre finisse l'année prochaine! Le ministre a parlé encore de la nécessité d'augmenter la production en munitions et équipements, et il a dit avec une louable franchise que c'est s'exposer à une désillusion que de croire à une victoire rapide. M. Churchill, de son côté, a fait allusion à " la nécessité de placer l'organisation sociale et économique du pays sur une base permanente." Le ministre a fait entrevoir l'introduction de cartes de pain et de viande et a dit qu'il était nécessaire de mettre un terme aux profits exagérés faits par certaines industries.Il n'est jamais trop tardpourbien faire ! L'Amirauté annonce, sur la foi du commandant du sous-marin E23,' la perte, totale croit-il. d'un cuirassé allemand de la classe du "Nassau," torpillé samedi dernier au cours de l'engagement naval dans la Mer du Nord. Les navires du type "Nassau" déplacent 18,900 tonnes et ont un équipage de près de mille hommes. LE BARON BEYENS. Les "Livres" que publient les chan- ■ celleries après chaque événement inter- ■ national de quelqu'importance sont des I jalons posés sur la route de l'Histoire. ■ Ils ne peuvent établir la vérité totale et ■ définitive, mais il arrive souvent que, I grâce au talent, au savoir-faire, à la ■ présence d'esprit des acteurs mêlés à ces ■événements, ces documents fixent d'une ■façon décisive des points éminents de ■{ait. Le grand art de la diplomatie est ■ pcjt-etre de confesser son interlocuteur B 1 p ■ amener à cet acte qui donne au ■ JOrnent une garantie certaine et inexorable de vérité: l'aveu!... Telle parole ■ fc: aPpÉe dans le feu d'une conversation " fruste dans les annales humaines en ■ *'aits ineffaçables! H ''ans la crise effroyable qui traverse ■ " h ope et parmi les ultima verba qui B '"fièrent aux premiers rugissements ■ ' -'Dons, ils est trois petits mots ar- ■ radiés par le flegme britannique à l'im-■pu sue lourdeur teutonne et qui étabiis- » ♦ - sent à jamais, devant la plus lointaine postérité et au passif de l'Allemagne, l'initiative unique, honteuse et lâche de cette guerre: "Chiffon de papier"! Sir E. Goschen en face de Bethmann-Holl-weg, nos plus lointains descendants considéreront cette scène — quelle que soit l'issue du terrible conflit actuel—comme la défaite morale de l'Allemagne ! Et cette scène est complétée par une autre, et un pathétique égal. Le 4 août 1914, à neuf heures du matin, un homme s'achemine vers le ministère des affaires étrangères à Berlin; il traverse les bureaux encore déserts et est introduit chez le secrétaire d'Etat. Cette fois, ce ne sont plus deux grandes Puissances européennes qui s'abordent et se heurtent; c'est le représentant d'une petite nation, depuis la veille menacée d'anéantissement et qui vient "demander de3 explications" au ministre du colossal empire de proie... D'autres peut-être eussent adopté la méthode de l'apitoiement; lui, par sa longue pratique de l'âme allemande, sachant qu'il se trouve devant un crime froidement prémédité, il se rend compte de cette méthode... Et puis, en cette heure tragique, il a le sentiment d'être élevé à la grandeur d'un symbole; ambassadeur d'un pays indépendant "couvert de sa neutralité comme d'un manteau sans tache," il parle le langage qui est l'éternel privilège du Droit en face de la Force, de la Liberté vis-à-vis de la Tyrannie, de la Fidélité en confrontation avec le Parjure. L'admirable duel verbal (1) où l'on entend le cliquetis d'une lame claire et loyale en oontact avec un lourd sabre brutal ! L'adversaire essaie de se dérober par des arguties et des biais, mais une offensive ferme, souple et pressante l'oblige à faire face et le réduit finalement à se rendre à merci dans cette déclaration qui est la justification de la Belgique, par la bouche de son propr6 ennemi: "L'Allemagne, dit M. de Jagow, n'a aucun reproche à adresser à la Belgique, dont l'attitude a toujours été très correcte." La maîtrise intellectuelle et morale que le baron Beyens, ministre du roi Albert à Berlin, déploya dans cette suprême conversation avec le Secrétaire d'Etat allemand des- Affaires Etrangères trouva son point d'appui à la fois dans le plus fervent patriotisme et dans sa clairvoyante expérience de la politique, dont il avait la mission de démêler la trame, compliquée et tortueuse. Les rapports du baron Beyens publiés dans le second fascicule du Livre Gris Belge, où ils font si fortement relief, démontrent que depuis longtemps le représentant de la Belgique avait vu clair dans le feu de l'Allemagne et dans son orientation progressive et voulue vers le dé-clanchement d'une conflagration générale, à la*faveur de quoi elle pourrait satisfaire son âpre instinct de domination universelle. Et dans l'œuvre néfaste que Guillaume II préparait, le baron Beyens le premier discerna, avec quel émoi on le comprend, la part d'holocauste réservée à ..son $?ays ! Ce sont les "souvenirs" de ses années de "carrière" à Berlin que le baron Beyens a développés dans son livre : "L'Allemagne avant la guerre." Nous n'avions certes pa^s besoin de ce livre pour savoir que son auteur est un grand diplomate, mais nous devons à ce livre de nous avoir révélé en lui un bel écrivain. "L'Allemagne avant la Guerre" appartient au genre des mémoiras historiques; il en a la haute tenue et la sobre dialctotjique ; point die polémique, sauf parfois un bref cri de patriote indigné, de la narration objective où les faits se succèdent et, dévoilant les intentions, marchent vers la catastrophé désirée et cherchée... Et les artisans de cette catastrophe passent devant iious, marqués sans passion, d'un trait si vigoureux: le Kaiser, chez qui le pacifisme ne fut que le déguisement d'une mégalomanie ra-paoe et moyenâgeuse; le Kronprinz, soudard de droit divin; le falot Bethmann-Hollweg et l'astucieux de Jagow; de Moltke, qui est avant tout un nom, et Tirpitz, qui est surtout une redoutable brute. Et le maître qui commande et les coupables qui obéissent, chacun selon les modalités de son tempérament propre, qui vont de la violence à la rouerie, poussent à la guerre, préparent la guerre, travaillent pour la guerre! Jamais peuple ne dressa vers l'œuvre de destruction et de massacre pareil fais-oeau d'énergie. Songez quelle doit être, en ce milieu de militarisme exacerbé, l'angoisse du baron Beyens, èt d'autant plus poignante qu'observateur averti, il se rendait de jour en jour mieux compte que la Belgique serait le champ-clos de la bataille inexorable qui se préparait avec une "barbarie savante." Ces affres d'un patriote qui voit progressivement s'amonceler au-dessus de son pays les nuées les plus éj>ouvantable des orages, tant de pages du livre du baron Beyens les évoquent, les rendent pressantes, en renouvellent la douloureuse acuité. Mais ce livre est plus encore qu'un témoignage irrécusable en faveur de la Belgique, de sa loyauté héroïque jusqu'au martyre; de l'étude d'ensemble, d'une analyse si scrupuleuse et d'une logique si serrée que fait le baron Beyens des rétroactes de l'immense conflagration européenne surgit la plus lumineuse antithèse entre le désir de la paix chez ceux qui, depuis, devinrent les Alliés et l'implacable décision de l'Allemagne de réaliser "par le fer et par le feu," dans le sang et dans les larmes, son rêve têtu de subjuguer le monde. Par là, 1' 'Allemagne avant la Guerre" du baron Beyens prendra place dès ores — dans la littérature de la guerre — comme un document de premier choix et de la plus incontestable autorité. FIRMIN VAN DEN BOSCH. (1} Livre Giis Belse—H—». 42. LETTRE DE HOLLANDE. , « » « La comédie continue. . (De notre correspondant.) Efforts inutiles. On serait tenté de croire que 'es Allemands se sont rendu compte de l'inutilité de leurs efforts en vue de susciter en pays occupé un "mouvement" séparatiste flamand. Ils continuent à dépeindre aux lecteurs des journaux allemands la situation de la Belgique comme si tout le peuple était soulevé contre "l'Etat belge." Naturellement, ils s'imaginent ainsi que Wirs racontars mensongers auront quelque crédit en pays neutre. C'est ainsi que la presse d'Outre-Rhin fait ses choux gras (chose pourtant bien d'ffic'le en ce moment en Allemagne) d'un manifeste de la "Ligue du Pays flamand," que les agents et sous-agents boches ont dicté à quelques loufoques belges, si ce qualificatif peut encore leur i être appliqué. Le manifeste a paru le 12 août. J'en prends le "texte dans ses grandes lignes dans la "Kôln Volkszeitung " du 4. Manifeste bizarre. " Quand le Roi nous a appelés, le 5 août, aux armes, nous avons obéi sains hésiter un instant, nous avons obéi à l'appel adressé par cette même patrie, dans laquelle nous avons connu, depuis 84 ans, un traitement plus que marâtre et injuste, tout en étant méconnus, humiliés et préjudiciés dans tous le,s domaines. j Lors du déchaînement de la guerre l'armée belge comptait 65 p.c. de Flamands dans ses rangs ; à la suite de l'occupation entière de la partie wallonne du pays leur nombre fut porté à 80 p.c. Il en résulte que le chiffre des soldats flamands tués à l'ennemi atteignit 80 p.c. du nombre total des combattants. Il est regrettable que les sacrifices extraore'' naires de la partie flamande du pays ne devinrent pas, pour nos ennemis, une exhortation tendant à juger notre nation d'une façon plus équitable. Les antithèses se sont au contraire approfondies. Ils ont juré la perte de la Flandie et de son caractère propre, aussitôt que la guerre aura pris fin. Les officiers de notre armée, auxquels l'ignorance de la langue parlée par leurs soldats est devenue plus d'une fois fatale, en rase campagne et dans les tranchées seront, à ce moment-là, encore moins obligés que c'était le cas jusqu'ici d'apprendre notre langue. Toutes les lois portant sur la question des deux langues que nous kur avons arrachées seront abrogées —la francisation sera illimitée. Les intérêts intellectuels et matériels les plus sacrés de notre peuple se trouveront abandonnés, à terre. Journellement, ils nous annoncent tout ceci dans des journaux et dans des écrits de tout genre et... le gouvernement du Havre se tait vis-à-vis de ces faits ; par contre, ses fonctionnaires qui sont restés ici au pays ne se soucient plus d'aucune loi, ni d'aucune prescription... tout comme s'il existait un accord secret tendant à écarter systématiquement la dernière parole flamande et de placer le gouvernement,lors de son retour, devant un fait accompli. C'est ainsi que l'ancien ennemi, à peu près séculaire, de la Flandre—l'Etat belge—a juré sa perte et ce dans tous les domaines, également au point de vue économique, car c'est ce but-là que poursuivent les malheureuses tendances auxquelles nos ministres participèrent et qui se proposent, une fois la paix conclue, d'entraîner, après cette effroyable saignée, notre pays encore dans la guerre économique. Il ne nous reste qu'un seul moyen de salut : le peuple flamand doit devenir son propre maître. Dans sa forme unitariste d'aujourd'hui, l'Etat belge constitue une menace continuelle de la Flandre. C'est pourquoi il s'agit de soumettre la forme actuelle de l'Etat à une modification radicale; il faut que l'Etat belge devienne une fédération de la Flandre et de la Wallonie en reconnaissant à toutes deux un gouvernement et une administration autonomes. Ce n'est qu'à ce mo-ment-là que les deux parties seront garanties d'une violation et qu'elles auront la faculté de régler leurs affaires suivant leur propre volonté. La Ligue du Pays flamand. En vue de réaliser cette importante tâche qui nous attend lors de la conclusion de la paix, la Ligue du Pays Flamand est fondée. Le mot d'ordre, le voici : "La Flandre et la WaBortie formeront une confédération d'Etats sous 'e nom de : Etats Confédérés de Belgique. Pour tous les Flamands, toutefois, qui envisagent sérieusement l'avenir de leur peuple, le mot d'ordre : Etre ou ne pàs être ! doit primer en ce moment tous les autres sujets de discorde. "En ce moment, tous les Flamands doivent se tendre fraternellement la main et se ranger comme un seul homme autour du drapeau portant dans Ses plis l'image du Lion de Flandre !" L'appel se termine par les phrases empoignantes que voici (c'est le journal allemand qui .parle ainsi) : "Quand le Roi des Belges appela son peuple aux armes, il adressa aux fils de la Flandre les paroles que voici : ' Flamands, soutenez-vous de la bataille des éperons d'or? En 1302, les Flamands réunis : citoyens, paysans, artisans et pêcheurs sauvèrent leur chère patrie de la ruine, dont les princes et les chevaliers français la menaçaient. Ce jour-1?, le cri de guerre de nos vaillants' ancêtres était : Vlaanderen den Leew ! 1 En ce moment, également notre peuple flamand est menacé dans son existence. En vue de le sauver nous adressons à tous les Flamands, de quelque rang ou de quelqu'opinion qu'ils soient l'appel que voici: "Ran{ gez - vous autour de l'étendard de la Ligue du Pays Flamand ! Combattons en rangs serrés pour l'affirmation personnelle de la Flandre sous un mot d'ordre moderne qui signifie la même chose que l'ancien cri de guerre : Nous exigeons un gouvernement et une administration autonomes pour la Flandre! Qu'en 1916, notre cri soit, toutefois, le même qu'en 1302, à savoir: "Vlaanderen den Leeuw ! " Sans échos. Les appels de ce genre se multiplient depuis plus d'un an et restent sans écho. Il y a bien en pays occupé et en pays neutres quelques " Casement " mais... les troupes manquent! Et puis, les succès des Alliés en ont porté plus d'un déjà à la réflexion ! Soyez certain que lorsque nos braves soldats flamands et wallons rentreront dans nos villes il en est parmi les traîtres qui crieront plus fort que les bons patriotes. DR TERWAGNE. LA VIE DE PARIS. Paris, 18 août 1916. C'est une chose fastidieuse de toujours répéter que depuis quarante-quatre ans la Prusse a voulu écraser non pas seulement la France, mais la vieille Europe sur laquelle l'Allemand entendait dominer. On connaît cette phrase du chancelier de Bismarck au député du Reichstag Verlé, le 10 septembre 1870 : " Les races latines ont fait leur temps ; un seul élément de résistance leur reste, c'est la religion catholique, et quand nous aurons triomphé du catholicisme, elles ne tarderont pas à disparaître." Bismarck commettait une erreur profonde, la religion catholique vaincue que les races latines auraient pu survivre. Néanmoins, on retrouve là ces sentiments anti-catholiques que manifestait Guillaume II dans sa lettre à la princesse de Hesse, nouvellement convertie, lettre dans laquelle il affirmait sa haine pour la religion catholique. Pie X savait à , quoi s'en tenir au suiet de cette lettre ► « dont Benoît XV, qui a un dossier complet, n'a pas eu l'air de vouloir s'occuper. " La Croix," très bien informée à ce sujet, a cependant consacré récemment à la fameuse lettre un article qui ne peut laisser subsister aucun doute. La guerre devait commencer contre 'q France d'abord, et elle vaincue les autres nations latines n'auraient pas eu longue vie. Nous étions d'ailleurs prévenus et le général Von der Goltz, qui est allé mourir en Turquie pour son repos et pour le nôtre, écrivait en 1884, dans son livre " La Nation armée " : " Chacun sait que la prochaine guerre sera d'une violence desructive inconnue jusqu'à ce jour... Le désastre sera grand comme les armées qui le provoquent. On déploiera, de part et d'autre, toute la force morale et matérielle possible pour s'anéantir... Le temps des guerres de cabinet est passé, elles ne se terminent plus parce que l'homme qui est à 'a tête d'un Etat ou le groupe dominant sont à bout dp forcf-s mais seulement . forsaue l'un des peuples en lutte est

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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