L'indépendance belge

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23 December 1915
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s.n. 1915, 23 December. L'indépendance belge. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vd6nz81t36/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTiNENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET 3>At DN: BUREAU A PABIS: M0JS, 9 SHILLINGS , TUDOB HOUSE, TtTDOR S ^OND..S, E.C. <311.57 et LONDRES, IEUDI '13 DECEMBRE 1915. ABONNEMENTS: 16 MOIS, lï SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {233-75. 11 AN. 32 SHILLINGS. > SOMMAIRE. LA SITUATION : Le succès îrançaLs dans les Vosges. Les Allemands sont démoralisés. Maladie du Kaiser. Le bombardement de Varna. L'état de siège en Grèce. L'adaptation à la guerre.—Jules Coucke. Lettre de Rome. Lettre du Havre.—Jean Barv. Faits menus, menus propos.—Bob. Nos soldats en congé.—Henry Segaert. Patrie!—Armand Variez. Noël du soldat. Echos. Bibliographie. Naissances. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. manque d'hommes qui se trahit par le Le succès français remporté hier dans ralentissement manifeste de Fespril les Vosges est plus important que ne d'initiative sur les fronts occidental el l'indiquaient les premières informations, oriental, sont autant de signes de l'irré- Nos alliés ont pu s'emparer d'une grau- parable épuisement de l'ennemi, de partie des tranchées ennemies du ver- Le Kaiser, atteint d'une "infiamma- saut oriental du fameux Hartsmanns- tion des tissus," est obligé de gardes weilerkopf, et ils ont fait un total de la chambre et a dû renoncer au voyage 1,300 prisonniers comprenant 21 offi- qu'il comptait faire sur le front occiden- ciers. Bien que les Allemands, à la suite tal. Peut-être ne s'agit-il, en réalité de contre-attaques, aient pu reprendre que d'une maladie " diplomatique " : pied dans une partie des tranchées per- laquelle les cris du peuple de Berlin de dues, le succès de nos amis n'en reste mandent " du pain ou du travail,' pas moins considérable. réclamant " le rappel des pères et de: Depuis le début des opérations dans fils au front " et acclamant la paix, m les Vosges la désormais" célèbre crête sont pas étrangers. Quoiqu'il en soit, I< était le point de mire des deux adver- Kaiser pourra, dans la solitude, médite: saires qui, tour à tour, la possédèrent et sur les innombrables crimes dont il es la reperdirent. Depuis que les Français l'instigateur et se préparer au juste châ l'avaient iréconquise, il y a quelques timent qui 1 attend. mois, les Allemands restèrent accrochés Aucune information de source officielli au versant est d'où ils continuaient de n'est venue confirmer les bruits du pré harceler nos Alliés, cfil ne se passait pas tendu débarquement russe sar la côti de jour sans que quelques hommes ne bulgare, et il semble que les navires qu fussent tués oï blessés par les"tirailleurs accompagnaient l'escadre russe et qu'01 allemands continuellement en embus- avait pris pour des transports de trou cade et par les grenades lancées pour pes n'étaient en réalité que des bateam ainsi dire à jet continu. A ce point de chargés du relèvement des mines. Li vue le succès d'hier aura les meilleurs bombardement de Varna a donné, dit-on résultats. Il n'est pas moins important d'excellents résultats. Les renseigne au point de vue moral et venant au mo- ments sur l'opération proprement dit< ment où des dépêches d'inspiration aile- sont contradictoires^ un peu confus. D« . jrcnd.- font présager une offensive teu- som -e roumj^geJÉjjp jannoocs que nas tonne dans la Haute-Alsace, en vue de moins de quarante navires firent leu: laquelle nos ennemis auraient déjà con- apparition à hauteur de Cap Kaliakr; centré 300,0000 hommes! C'est égale- allant dans la direction de Vardar. Pei ment à cette prétendue offensive qu'on après un assez violent bombardement fu veut attribuer l'évacuation de plusieurs perçu, mais le brouillard empêcha d< \ illages de la région de Munster et de voir ce qui se passait. L'escadre jetî Mulhouse, décrétée par les Allemands l'ancre, et ce n'est que le lendemait sous prétexte que ces villages seront qu'elle aurait bombardé le port et 1; nécessaires pour arbriter les troupes. En côté bulgares au moyen de ses pièce: réalité cette mesure a été prise en vue de gros calibre. d'une offensive française et de ses con- Une information de source bulgari séquences possibles. parle de la sortie d'un torpilleur bulgari Des nouvelles de source suisse dignes qui aurait attaqué l'escadre russe et qu de foi montrent que le moral des troupes serait rentré sans avoir été touché, allemandes stationnées à la frontière Le manque d'informations de Grec: suisse est tombé considérablement. Les semble devoir être attribué à la sévérit< hommes ont perdu la foi dans la vie- de la censure grecque, qui, sans doute toire ; ils sont démoralisés par les nou- désire retarder la publication des chiffre: velles décourageantes qui leur arrivent électoraux confirmant la victoire morali sur la situation pénible faite aux leurs de M. Vénizélos. On dit, en effet, que le: par suite du renchérissement de la nour- deux tiers du corps électoral se sont ab riture et se rendent compte que la partie stenus de prendre part au scrutin, con est perdue pour eux. Quoiqu'il arrive, damnant ainsi la politique peu glorieus< disent-ils, nous ne serons pas plus mal- et anti-constitutionnelle du roi et de se: heureux que nous le sommes maintenant, conseillers. même si le Vaterland doit être envahi ! Il est impossible de se rendre compt< La nourriture insuffisante des soldats du contre-coup que cet événement est ap allemands contribue beaucoup à cet pelé à produire en Grèce, mais s'il es abattement et justifie l'opinion de ceux vrai, comme l'indiquent des nouvelles d< qui estiment que l'armée allemande ne source italienne, qu'il est question d< constitue plus le redoutable instrument proclamer l'état de siège en Grèce h de combat, en tant que matériel homme, situation doit être considérée comnn qu'il était il y a quelques mois. assez grave. 11 est certain que nos adversaires sont L'apparition des troupes italiennes er beaucoup plus près de l'épuisement que Albanie où, d'après des informations de nous le supposons. Les rixes continuel- source allemande, elles auraient dis- les dont l'écho nous parvient de Berlin persé une bande albanaise, est suscep- et d'autres grandes villes d'Outre-Rhin; tible d'exercer une influence — favora- lia baisse continuelle du change aile- ble à nos intérêts — sur l'esprit des mand dans les pays neutres; les efforts hommes d'Etat grecs. redoublés de nos ennemis de provoquer Les sous-marins continuent un peu une campagne en faveur de la paix ; la partout leurs exploits. Leur dernière el scission dans le parti socialiste si symp- plus importante victime est le trans- tômatique pour qui connaît l'esprit de atlantique japonais "Yasaka Maru,' discipline de nos adversaires ; l'attitude un vapeur moderne de 11,000 tonnes, plus audacieuse de la presse et, enfin, le coulé dans la Méditerranée. L'ADAPTATION À LA GUERRE. Les surprises au cours de cette guerre, causes de la guerre, un paysan de la dont les épisodes se succèdent de la Vendée. Les bonnes gens qui voudraient façon la plus déconcertante pour l'enten- nous ramener à l'âge d'or des diligences, dement humain, ont été multiples dans partageront peut-être cet avis, sans rétous les domaines, mais c'est surtout en fléchir que l'effort de la science tend prématière économique que les événements cisément à limiter de plus en plus 'e ont révélé la fragilité de nos facultés de champ de l'inconnaissable et à réduire la prévision, et ont pris comme un malin part de l'imprévu dans le déroulement plaisir à déjouer les calculs les mieux des phases de l'existence tant individuelle fondés et les hypothèses les plu-- raison- que sociale. Mais il n'en faut pas moins nables. .Serait-ce qu'à force de raison et reconnaître modes^pment que l'intelli-de logique, nous aurions cessé de voir gence avertie et la compétence technique clair dans le jeu des phénomènes so- des experts en matière stratégique, éco-ciaux, et devons-nous renoncer, par nomique et financière n'a pas soupçonné excès de .subtiljté, à comprendre le la force de résistance qu'opposerait à mouvement des actions et des réactions l'action délétère de lag-uerre la constituée la vie économique? " Le monde est tion robuste des sociétés modernes. Sans trop inventionnëux et trop fin," disait, en doute, on peut constater çà et là des fis-guise de conclusion dans un débat sur les sures et des fléchissements dans l'arma ture sociale, mais < nul endroit celle-ci n'a encore cédé, ei dépit de seize mois d'une lutte implac; le absorbant toutes les forces productri< & des nations. L'endurance morale not: riment a fait partout merveille. Même 1- : les peuples nerveux comme la Fr > :e, dont le tempérament ardent, pro. îpt et \if semble devoir s'accommoder «al des lenteurs et des temporisations, 1 n'y a aucune trace de dépression mora ni de surexcitation — fiévreuse: la nation patiente et résolue, a gardé intact son équilibre intellectuel ' et son énergie phys que. ! Mais que dire alors de la souplesse 1 économique et particulièrement de l'endurance financière dont font preuve, à le des degrés divers, les nations impli-rit quées dans le grand conflit? Il est et entendu qu'elles s'endettent jusqu'au é- cou, qu'elles plient sous le poids de charges écrasantes, qu'elles obèrent 1a- lourdement l'avenir, mais elles tiennent 1er bon et continueront à tenir pendant ge quelque temps eue e, alors que l'on :n- avait prévu leur épuisement fatal au té, bout de peu de mois. M. J-. Sageret; à dans un article inti ulé "prévisions dé-]e- menties" paru da s s la "Revue de [," Paris" du 1er octobre, fait remarquer les non sans ironie : "Quant à la question ne financière, on conio: dait trop deux poule voirs : celui de payer ses dettes et celui ter d'en faire. Or ce second pouvoir est est énorme chez és grands "Etats tâ- modernes." Les gouvernements res-semplent actuellement à ces prodigues :11e tyui puisent au tas, à pleines mains, sans ré- compter, et se font ouvrir des crédits àte illimités sans se soucier des possibilités }ui de remboursement. Mais, à la diffé-011 rende des dépenses des prodigues que >u- sont pour.la plujprt somptuaires, super-us- flues et improductives, et n'offrent Le d'autre intérêt qi, de faire circuler >n, l'argent d'une poche à l'autre, les dé-îe- penses de guerre, qui creusent le itc gouffre de la banqueroute dans presque De tous les budgets < ■ opéens. ont pour tas raison s.uO^jîeyre jx">u~ l'ex's- :ur terfee même et sont commandées par les •ra nécessités inéluctables de la conserva-'eu tion du patrimoine national. L'essentiel, fut à l'heure présente, est d'avoir de Tarde gent et d'obtenir du crédit. Les Puis-ïta sances de l'Entente disposent à la fois ïin de l'un et de l'autre ; à chaque jour suf-la fit sa tache, et laissons aux génies finauds ciers de l'avenir le soin de restaurer les finances publiques par l'application de ire méthodes de fiscalité aussi neuves que ire hardies... lui Maintenant que, depuis un an, chaque pays tend à devenir un arsenal derrière :ce une armée, ce n'a pas été un phénomène ité moins remarquable de voir l'industrie _ te, s'adapter aisément aux besoins d'une -es production intensive de l'outillage de aie guerre. Nombreuses sont les usines, ré-les duites à un chômage plus ou moins com-ib- plet par suite du manque de matières >n- premières ou du resserrement de la de-ise mande, qui se sont transformées en vue ;es de fournir le matériel et l'équipement indispensables aux belligérants. Il en est jte résulté de curieuses migrations de capi-ip. ta1 et de travail d'une branche indus-sst trielle à l'autre. On pouvait craindre de qu'à notre époque d'intense spécialisa-de tion, où la main-d'œuvre et les machines îa s'appliquent exclusivement à des tâches ne parcellaires, une adaptation à des emplois différents ne rencontrât de sérieuses en difficultés. Or, l'événement prouve que de ces appréhensions étaient vaines, is- En Angleterre, l'expérience a démon-p- tré, par exemple, que lés ouvriers tra-•a- vaillant dans une manufacture de mondes très étaient à même de diriger les machines utilisées dans les fabriques d'ar-eû mes ou dans les usines d'outillage mé-et canique pour filatures; ceux qui façon-us- liaient des poignées de cuivre se sont trouvés aptes à tourner des obus; des !S) machines employées dans la fabrication des rayons de roues de bicyclettes ont pu contribuer à la production des ai-~ guilles à tricoter; des manufactures de plumes se sont soudain muées en fabri- : ques de boutons pour uniformes, etc. 11 '• On pourrait multiplier ces exemples, qui témoignent des facultés de souplesse et * d'accommodation des formes indus- : 1J trielles actuelles que l'on croyait com- * nt munément plus rigides. < îs, Ainsi, sous l'aguillon de la nécessité, 3 'é- s'accomplissent des métamorphoses 1 é- dans la structure économique des socié- < ;e tés humaines semblables à celles qui se ' la produisent dans le règne animal et le < nt règne végétal. De nouvelles fonctions ' lie appellent la création de nouveaux or- ; ns gancs, et la loi d'adaptation au milieu ] li- se vérifie une fois de plus en sociologie " ue comme en biologie. Aux heures de ■ o- crise, l'organisme social, comme tout < né autre, réagit sous l'empire de l'instinct 1 à puissant de la conservation, et il trouve : u- en lui-même des ressources infinies qui ns lui permettent de repousser victorieuse- j is- ment les attaciues d'éléments dissol- a- vants, JULES COUCKE. < > 1 AiSi, 32 SmULdAU-S. > LETTRE DE ROME S « ^ ■ . ...... . t (D< notre correspondant.) L'allocution papale. Vatican, décembre. t L'allocution consistoriale de Benoît e XV a produit l'étonnement, la stupéfac-j tion, une véritable surprise dont on ne revient pas encore. Même dans le monde ,'j ecclésiastique 011 se demande encore à quelles pressions le Pape a cédé en éla-e borant un discours qui prête le flanc à toutes sortes de critiques. Les plus bien-\ cillants disent que pour Iç moins c'était inopportun de parler ainsi; d'autre? L vont jusqu'à affirmer que le Pape a parlé j sous la pression de l'empereur d'Aik-„ magne, qui n'a pas en vain envoyé à , Rome son ami le cardinal Hartmann, t archevêque de Cologne. Ces derniers t exagèrent peut-être; il n'en est pas ^ moin: vrai qu'en lisant attentivement . l'allocution papale on doit constater qu'elle développe les thèses et les idées favorites des Allemands. e Que le Pape se plaigne, qu'il déplore r les ruines accumulées en Europe par une . guerre fratricide, qu'il fasse des vœux pour que bientôt cessent toutes ces hor-: reurs et que soit hâté le jour de la con-j clusion de la paix, rien de plus juste, et ' personne ne saurait lui en faire un reproche, mais il va plus loin. Il demande, c'est vrai, que la paix soit juste, hono-rable, durable, mais il demande aussi qu'elle 11e profite pas seulement à une partie des belligérants, mais que l'on se fasse des concessions réciproques, te-nant compte des aspirations de chacun, ménageant les susceptibilités récipro-t ques. Il faut, d'après Benoît XV, que chacun renonce aux avantages qu'il espérait obtenir et cela même au prix de quelques sacrifices, et, dans ces condi-^ tions seules, on pourra sauver la civilisation. chrétienne • et empêcher, la décadence de l'Europe. s Un oubli. Benoît X\ semble oublier que dans ', cette guerre il y a avant tout l'injuste aggresseur qui contre tout droit a violé - les traités, a envahi un pays inoffensif, s s'est livré à toutes les horreurs, à toutes - les barbaries, aux crimes les plus - atroces, et voici que les peuples qui se s sont soulevés pour la défense de la jus-e tice et du droit, devraient non seule-e ment traiter avec cet aggresseur injuste, mais encore lui faire des concessions, e La théologie morale qu'on enseigne e même à Rome dit que le pêcheur, tout e en se repentant, pour être absous, doit e ^avoir le ferme propos de réparer le mal e commis. S'il a volé, il doit restituer, e s'il a commis l'injustice, 011 ne peut lui pardonner qu'après réparation du mal. i- Or voici que le pape nous enseigne une s théologie morale toute nouvelle, les vic-:- times devront s'arranger avec le voleur, e conclure avec lui un accord et lui céder t même une partie du bien acquis injustc-it ment et par la violence. Le brigand i- aura ainsi l'âme en paix et jouira du moins en partie du butin extorqué par e la violence et l'injustice. La victime se > contentera de n'avoir pas été complète-s ment dépouillée et remerciera le brigand s d'avoir été assez magnanime en lui - laissant la vie tout en s'emparant de la s majeure partie des substances ou des e biens. Que cette théorie soit favorablement 1- accueillie en Allemagne, on le comprend, - c'est la justification indirecte du pro-i- gramme poursuivi parle Kaiser, l'abso- - lution accordée à tous les méfaits, à tous - les crimes. La presse allemande le com-■- prend si bien qu'elle exalte le discours du i- Pape et en fait l'éloge sans réserves. Le Pane et l'Italie. s n La seconde partie de l'allocution con-t sistoriale intéresse spécialement l'Italie. . Le Pape reconnaît que le gouverne-e ment italien a fait tout son possible . pour garantir la liberté et la neutralité du Saint-Siège en ces temps si difficiles, ij II dit que les ministres qui gouvernent l en Italie ont cherché avec les meilleures . intentions possibles, à éliminer les in-. convénients produits par la guerre, et il en conclut que la situation du souverain pontife dépend des pouvoirs civils et que s selon les circonstances et les hommes . elle peut être changée et même e aggravée. Il insiste en disant qu'une e condition aussi incertaine démontre s que le Saint-Siège est soumis - au bon plaisir d'autrui et que j par conséquent de graves incon-e vénients n'ont pu être évités, entre e autres celui du départ de l'ambassa-t deur d'Autriche-FIongrie, des ministres t de Prusse et de Bavière, qui ont été obli-s gés de quitter Rome pour sauvegarder i leur dignité personnelle et leurs préro- - gatives diplomatiques. Donc, d'après - Benoît XV, le gouvernement italien a emaiélé sur les droits du Saint-Siège, et il a supprimé certaines garanties nécessaires pour pouvoir traiter librement avec les Puissances belligérantes. Encore une fois le Pape soulève la question des représentants diplomatiques. Ces ÎC~ plaintes, sont-elles bien fondées ! 11c La question des diplomates, à Le gouvernement italien a pu répondre la- immédiatement que si les diplomates à accrédités près le Saint-Siège sont »n_ partis, c'est qui ils l'ont voulu; qu au-cane pression n'a été faite pour les ■e^ obliger à quitter Rome, au contraire, le r-(i Saint-Siège avait reçu les assurances ks ; plus positives qu'on respecterait les pre- .j rogative1 diplomatiques de tou^ les air- m bassadeurs et ministres accrédités ,,.g auprès de la", qu'ils fussent allies ou )as non et même s'ils étaient hostiles a ,rt l'Italie. Des polémiques il résulte seule- (Jr ment que le gouvernement italien, tout ■es en respectant les prérogatives diplomatiques du Saint-Siège priait le Pape de )re fournir une certaine garantie afin que ine dans leurs dépêches chiffrées les diplo- L,v. mates du parti hostile à l'Italie ne pro- 0./ fitassent pas.de leur immunité pour en- jn_ voyer à leur gouvernement des ren- et seignements politiques préjudiciables au re- pays dont ils étaient les hôtes. ij, Le Vatican n'a voulu prendre aucun engagement à ce sujet et il a préféré lais- ssi ser partir les diplomates en question, me quoique le gouvernement italien n'ait se point insisté. Le Vatican a donc com-pris lui-même que la situation était anor- m maie, comme tout est anormal en cas ,-0^. de guerre. e Je sais de source certaine, et jusqu'ici es_ 01111e l'a pas encore dit, que l'ambassa-cje deur d'Autriche-Hongrie avait proposé cj;_ au Pape de rester à Rome, de s'installer ji;_ avec ses collègues de Prusse et de Ba-,a_ vière, qui auraient élu domicile dans une dépendance du Vatican, le lazaret de Saiyte-Mar the, ù où ils auraient pu monter chez le Pape et chez le secrétaire tns d'Etat, même sans traverser la rue. ste Benoît XV repoussa cette proposition olé qui, en* effet, pouvait donner lieu à de ;if, graves inconvénients et faire accuser le tes Pape d'avoir établi à l'intérieur du Valus tican un centre d'espionnage austro-aise lemand, ce qui pouvait, à un certain as- moment, créer des difficultés et peut-!e-. être aussi des conflits. te. Les agents diplomatiques sont donc Ils partis de Rome de leur propre gré, mais 'ne rien ne les empêche de communiquer li- >ut brement avec le Pape et la secrétairerie oit d'Etat, car, établis à Lugano, non seule- aaP ment ils peuvent envoyer au Vatican des er, télégrammes chiffrés que le gouverne- lui ment transmet sans aucune difficulté,' al. mais deux fois par semaine un courrier me du Vatican isle rend auprès di'eux en ic- Suisse pour la transmission de la valise ur, diplomatique. La liberté du Pape dans 1er ses rapports avec les gouvernements, les te- évêques, les fidèles n'a été entravée d'au- nd cune sorte par le gouvernement italien, du Les cardinaux ont pu venir à Rome sans >ar le moindre inconvénient, et au Parle- se ment italien le ministre Orlando a pu dire te- que si quelqu'un avait créé des obstacles nd pour le voyage à Rome des cardinaux, lui ce n'était pas le gouvernement italien. II faisait allusion au cas du cardinal les Mercier. Le cardinal von Hartmann. ;til |f| Le cardinal von Hartmann, archevê- i0- 1ue c'e Cologne, est venu librement, il 5o_ a passé à Rome près de 3 semaines, sans ^ le moindre incident et cependant on sa- m_ vait qu'il venait pour influencer la curie ^ romaine et pour soutenir au Vatican comme en dehors, les intérêts allemands. Parmi les membres du Sacré-Collège qui ont assisté au Consistoire, il devait m. être le plus satisfait de l'allocution paie. pale, car elle répondait en toutes ses ie_ parties à la mentalité allemande tant 3le pour les propositions de paix que pour |f(i les réclamations tendant à soulever la ^ question romaine comme le font depuis ,nt quelques mois les principaux journaux •es d'Allemagne et d'Autriche, spéciale-;n_ ment les plus mécréants, et autrefois les . u plus hostiles au Saint-Siège, ïin Le pouvoir temporel. ue La guerre produit un état anormal ies non seulement dans des pays en hosti- ne lités, mais encore chez les neutres. Les ne petits inconvénients que doit subir aussi bre le Saint-Siège seraient-ils moindres si lis actuellement le Pape possédait un terri- ue toire ? Sous Grégoire XVI et sous Pie >n- IX, pour ne parler que des deux der- tre niers papes' qui ont possédé le pouvoir a- temporel, le Saint-Siège était-il vrai- res ment libre et ne subissait-il pas toutes >li- sortes de pressions politiques? Une fois 1er c'étaient les Autrichiens qui occupaient ro- une partie des Etats pontificaux, une rcs autre fois les Français s'installaient à a Rome pour protéger le Pape, qui ne pou- et vait plus agir, et se soutenir yolitique- S6ème aimés No. 303

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