88èwt année, No 150 L'INDEPENDANCE BP! CONTINENT : 15 CENTIMES ROYAUME-UNI ; ONE PENNY jl| jPJi_'i Si lHjB ^ (HOLLANDE : 5 CElMTà) ADMINISTRATION ET REDACTION: PLACE DE LA BOURSE MERCREDI 27 JUIN 1917. ' f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. "| «. DANE STIi., HIGH HOLBORN. W.C.l. U' lLA(fc ( 3 , , y et c T , JJJ-. e ABONNEMENTS;\ B MOIS. 17 SHILLINGS. [-CONSERVATION PAR LE PrOÉUÈS.' TELEPHONE : holborn 1773-4 teleph.î { 238-7 5. En vente à Londreç à 3 h. le mardi 26 juin. ( 1 an. 32 shillings. J LA SITUATION Mardi, midi. La pression des troupes britanniquef autour de Lens se fait plus sévère. Dimanche, nos Alliés, avançant à l'est du Bois de Riaumont, occupèrent les lignes ennemies sur un front de 400 mètres, progressant vers la Cité de Moulin. Ce progrès a été suivi pendant la journée de lundi par une nouvelle avance sur les deux rives de la Souciiez, où les troupes britanniques ont étendu leurs gains de D'autre part, nos amis ont exécuté dt nombreux raids dans les lignes allemandes, notamment à Loos, à Hooge, à Epehy, à llœuï et à Bullecourt. Uc grand nombre de prisonniers ont été faits et les Tommies ne se sont retirés qu'après avoir détruit de fond en comble les tranchées, boyaux et abris allemands. Nos Alliés ne semblent pas disposés à attaquer Lens de front et ils préfèrent suivre la tactique plus lente mais beaucoup moins coûteuse du débordement. Les troupes britanniques occupent les hauteurs autour de la ville, leur artillerie domine celle-ci et l'ennemi senl qu'il est à'la merci d'un adversaire donl l'étreinte se fait de jour en jour plus étroite. Le communiqué de Berlin parle d« "tentatives infructueuses de la part de l'ennemi sur les deux rives de la Souche: ainsi que dans la région de Hulluch ; de raids sur plusieurs points entre ls Somme et la mer, et d'un redoublemenl du duel d'artillerie dans le secteur des dunes, ainsi qu'entre l'Yser et la Lys.': Le communiqué belge que nous trouvons dans les journaux anglais complète le dernier paragraphe du rapport allemand et nous apprend que "'plusieurs villages derrière notre front ont été bombardés pendant la nuit. Pendant la journée, l'artillerie allemande a violemment engagé plusieurs de nos batteries et sur la partie sud de notre front l'activité de l'artillerie a atteint une grande intensité." Cette activité d'artillerie, se produisant au moment où les troupes britanniques viennent de prendre possession du secteur de la côte, dont la garde avait été si longtemps confiée aux Français, et suivant de près l'offensive heureuse de Messines, provoque une grande anxiété chez nos ennemis, qui. semblent se rendre oompte que leur séjour dans le nord de la Belgique pourrait bien ne plus être que de courte durée. Nous avons signalé il y a quelques jours les nouvelles mesures vexatoîres prises par les Allemands en Belgique ooeupée et qui ne sont autre chose que des préparatifs de départ. Aujourd'hui, on nous dit que Bruxelles est sur le point d'être déclarée zone d'étapes, et cette mesure pourrait bien n'être que le prélude de nouvelles vexations et exactions. Sur le front français les attaques allemandes ne se sont plus renouvelées pendant la journée d'hier et seule l'artillerie a été active dans les secteurs au nord de l'Aisne depuis Craonne-Chevreux jusqu'à Vauxaillon-Laffaux:. Le bombardement de Reims, qui ne répond à aucune utilité militaire, se poursuit et pendant la journée d'hier la ville-martyre a reçu encore 1,200 obus. Rien de particulier n'est signalé des Les événements en Grèce se dévelop peut rapidement. On annonce ee matin la démission d' M. Zaïmis et la constitution imminent d'un cabinet vénizéliste. Sur les conseils de M. Jonnart, agis sant toujours au nom des gouvernement français et britannique, le Gouverne ment Provisoire quittera Salonique pou s'installer au Pirée et la ville d'Athène sera occupée par un fort détachement d gendarmerie et des troupes françaises Dès que le nouvel ordre de choses ser: établi, deux régiments de troupes grec ques de la garnison de Salonique seron transférés à Athènes. Les premiers détachements françai ont déjà occupé les hauteurs qui domi nent la capitale,- ainsi que certains au très points stratégiques dans la vil! même. O11 dit que M. Zaïmis ee retire para qu'il désapprouve l'occupation de la ca pitale par les troupes françaises et véni zélistes, et dans le Péloporufese on signal également quelques groupes de mécon tents. D'une façon générale cependant i< nouvel état de choses est accepté f avéra blement et les autorités provinciales qui jusqu'à présent, professaient des senti meuts hostiles aux Alliés, ne demanden qu'à se rallier aux vénizélistes, à condi tion qu'on leur permette de sauver le apparences. On dit que le roi Alexandre a approuvi la proposition de M. Jonnart de confie: la direction des affaires à M. Vénizélo qui a l'intention, dès que le Parlemen sera convoqué, de lui soumettre son pro gramme. Il est possible, télégraphie l correspondant du "Times" à Athènes que ce programme comprenne un proje invitant le peuple grec à se joindre auj Alliés, mais il n'entre nullement dans le intentions de .M. Vénizélos d'entraînei le, pays à la guerre sans son oonsente ment. Néanmoins, la situafion nouvelle seri assez bizarre puisque les forces vénizé listes en Macédoine se battent contre le Bulgares et que, de ce fait, la Grèce vé nizéliste se trouve déjà aux côtés de; Alliés. De toute façon M. Vénizélos, dès soi retour au pouvoir, commencera une cam pagne dans toute la Grèce pour éclairei le peuple sur la situation et lui fair< comprendre que les intérêts de la Gréa sont indissolublement liés à ceux de; Alliés. M. Yénizélos espère qu'il lui suf fira d'une campagne politique de troi; mois pour être à même de mettre à li disposition des Alliés toutes les foreei militaires grecques. Quoi qu'il arrive, M. Vénizélos n'em ploiera pas la foree mais uniquement 1< persuasion pour faire triompher sa po litique. On annonce de Washington la nornina tion, par le Président Wilson, d'un Co mité spécial chargé d'exécuter les dispo sitions spéciales prévues par la récenti loi sur l'espionnage et qui permetten d'empêcher que les denrées alimentaire; envoyées aux pays neutres passent er Allemagne. Il est question d'établir ur programme pour le rationnement de toui les Etats neutres de l'Europe et de 1< mptt.Yv* q OPERATIONS RAVALES Les exploits -du sous-marin " Circé " A l'occasion de la destruction d'un grand sous-marin allemand dans l'Adriatique, on a rompu la silence qili pesait sur l'œuvre de nos sous-marina. C'est que* cette fois, il n'y avait rien à eacher à l'ennemi. En effet, un torpilleur et un avion autrichiens avaient été témoins de l'exploit du sous-m&rin français ''Circé." Le 24 mai 1917, le "Circé" croisait en plongée le long des côtes autrichiennes. Ducresne, veilleur au périscope, signale un petit point noir «ur le ciel sang nuages: c'est un avion. Le sous-marin ' n'a qu'un moyen d'échapper aux bombes 1 i'un avion, c'est de «'immerger. Mais ' J«S eaux de l'Adriatique sont si claires au'il faut atteindre une grande profon-o&uï. pour devenir înrisible, et le navire en plongée n'est plus alors qu'un aveugle inutile. Tout en surveillant l'avion, le lieutenant de vaisseau de Cambourg, commandant de la "Circé," voit apparaître à l'horizon un sous-marin accompagné d'un torpilleur. Pour atteindre un sous-marin sans gaspiller ses torpilles, il faut pouvoir l'approcher de très près sans être vu, et lorsque sa route est frayée par un torpilleur rapide, le caB est extrêmement embarrassant. Attaquer le torpilleur serait inutile, car le sous-marin qu'il escorte plongerait aussitôt. Le commandant n'hésite pas. Sa décision va entraîner la mort ou la gloire de ses hommes. Il jette un coup d'oeil, sur eux pour voir si tout va bien. L'as-, pect de ces figures confiantes le convainc^ du succès. A chaque instant les allées et venues du iorpilleur obligent à interrompre une manœuvre commencée pour en choisir une autre. L'enseigne de vaisseau "R-eboul" fait exécuter les ordres du oommandant, modifie les éléments du tir, suivant chaque indication nouvelle. Soudain, le torpilleur met le cap sur la "Circé" au moment où elle approche de la position de lancement. Le commandant, persuadé qu'il a été vu, que l'alerte est donné et que le sous-marin va plonger tandis que l'avion et le torpilleur attaqueront, a un moment d'angoisse. Le sous-marin ennemi est maintenant tout près; à l'arrière du kiosque on distingue un officier assis, la tête ntre ses main*. La "Circé" glisse entre le sous-marin et le torpilleur. Le but est juste sur la ligne de visée. La torpille part en grondant. Treize secondes plus tard, une explosion retentit. Au périscope- on 11e distingue plus rien qu'un énorme nuage de fumée sombre marquant la place où vient de "sauter" le sous-marin ennemi. On pense à la revanche de tout le mal qu'il a pu faire. Mais une explosion ébranle la "C'irce" : c'est l'avion qui attaque. En même temps le sous-marin se met à descendre avec une rapidité inquiétante, entraîné par une tôlerie du sous-marin ennemi.. Les efforts désespérés de la "Ciree" la libèrent enfin. L'habileté, le sang-froid, la ténacité au prix desquels s'achètent de pareilles victoires sont dépassés encore par l'abnégation qu'elles exigent des officiers et des marins. "La 'Circe' peut craquer, s'éeriait le lieutenant Reboul, elle a été bien payée!"—Le "Temps." OPERATIONS AElIEi^ES -Le dernier raid sur Londres — 589 victimes La statistique des victimes du raid du 13 juin dernier, établie après le dé-blayement des décombres sous lesquels de nombreux cadavres ont encore été découverts, donne les totaux suivants, y compris les modifications apportées par la mort de certains blessés : Tués : 91 hommes, 24 femmes et 42 enfants, soit 157 personnes j blessés: 222 hommes, 110 femmes et 10?) enfants, soit 432 personnes. 11 résulte des chiffres ci-dessus que la liste des pertes est augmentée de 62 victimes, dont 53 tués, portant le total des' victimes à 589. *1 Pilotes américains en Grande-Bretagne Un petit contingent de pilotes de l'United States Flying Corps est arrivé lundi en Grande-Bretagne. Ils étaient en habit civil et ne se distinguaient du commun que par un brassard" de soie bleue portant en lettres blanches:: "U.S. Flying Corps." 200 aviateurs par semaine * On annonce qu'à parîir du 25 août, l'armée américaine s'augmentera de 200 aviateurs par semaine et 011 espère pouvoir instruire 25,000 jeunes gens pour les services aériens en une année. RUSSIE ET BELGIQUE M. Vandervelde au Congrès des ouvriers et soldats Le congrès des conseils des délégués des ouvriers et soldats de toute la Russie a terminé le 24 la discussion des buts de guerre. M. Vandervelde y a déclaré : "Nous sommes entièrement d'accord avec le congrès quant aux buts de la guerre. Mais il y a des différences d'opinion quant aux moj'ens et aux méthodes. Vous venez de mettre fin au despotisme; mais nous étions libres avant la guerre. En ce moment nos frères ouvriers sont le« esclaves de Guillaume II. A la joie que la révolution russe a causée en Belgique se mêle une certaine anxiété, car on se demande si elle parviendra à solutionner les problèmes de l'heure. Après ce que j'ai vu et entendu, j'emporte de la Russie une très favorable impression. M. Tchkeidze, président du congrès, assura M. Vandervelde que la démocratie russe sympathisait complètement aveo les souffrances de la Belgique. "Vous oonnaissez comme moi," a-t-il dit, "la route qui peut conduire à une paix rapide. Vous comprenez la signification de cette lutte pour une paix générale. La Russie rat uniquement animée par le désir de rejeter une paix autre qu'une paix basée sur les prin- ;ipes proclamés par la révolution. Von pouvez être assuré d'une chose, c'est qu [a liberté de la Belgique nous est auss jhère que les intérêts de la démocrati russe.—Reuter. LES DEPORTATIONS Des Belges seraient envoyés en Roumani Les dernières nouvelles venues d Belgique confirment d'une manière in iubitable la reprise de "déportations d ;ivils pour travail forcé dans l'inféré nilitaire de l'ennemi. Les autorités allemandes avaient pre ni s que les déportations cesseraient later du 10 février 1917. Néanmoins lès le mois de mars 1917 elles recom nençaient, dans les zones d'étapes tou m moins, et depuis lors il ne se pass ruère de semaine sans que de nombreu 'ivîls soient" arrachés 3e leurs foyers !ans distinction entre chômeurs, et non chômeurs, et transportés en France der •ière le front allemand, où ils sont con xaints à des travaux d'utilité militaire De plus, le bruit court avec persîs ance que l'autorité allemande nourri e projet d'enlever des civils belges di listrict de Mons pour les déporter ei Roumanie. Ce bruit, il est vrai, n'a, pas encor m être contrôlé, mais il emprunte mal leureusement aux circonstances un ca •actère de vraisemblance. Les récent enlèvements rappelés ci-dessus, ains jue de nouveaux recensements ordonné jar l'autorité allemande, et qui porten :ur toute la population, femmes com îrises (par exemple, dans les zones d'é apes du Luxembourg et de.Mons), auto •isent à cet égard les pires inquiétudes Aussi en Belgique occupée l'angoiss i'est-elle de nouveau généralisée parm es familles, comme aux sombres jour le l'hiver 1916-1917. On y espère en ■ore que le soulèvement de l'opinipi sublique universelle fera reculer les Al emands devant l'exécution du dessei: ibominable qui leur est prêté. AUTOUR de la GUERRE ETATS-DNIS — Le président Wilson a créé un con «il spécial chargé d'appliquer les pre icriptions de la loi d'espionnage, en vu l'empêcher l'approvisionnement d 'Allemagne par les pays neutres. Uj dan pour le rationnement des neutre l'Europe sera mis en vigueur immédia «ment. — Le département de la guerre an nonce que 500,000 liomrnes se sont fai inscrire au cours de oes trois dernier Tiois pour prendre du service immédia' >n France. Les hommes aptes au servi© Dnt été enrôlés et les contingents de l'ar née et de la marine «ont pTesque com plets. Les fils du colonel Théodore Roose relt, le major Théodore Roosevelt junio: 2t le capitaine Archie Roosevelt, on' quitté l'Amérique pour aller en Franc combattre «ms les ordres du généra Pershing. — Des membres des missions belge e russe aux Etats-Unis ont" visité Mon Ver non dimanche et déposé des couron nés sur la tombe de Washington. FRANGE — En conformité avec une décisio: lu oabinet, M. Malvy, ministre de Pin ;érieur, a adressé une circulaire prohi >ant la vente, au détail et sur place, d iqueurs et spiriteux en dehors de îeures de repas, et la vente d'alcool au 'emmes et aux jeunes gens de moins d L8 ans, en tous temps. La vente d 'alcool par petites quantités pour ! îonsommation à domicile est défendue ^es vins, bières, cidres, liqueurs et leur mitations, ainsi que les vins médi îinaux d'une force n'excédant pas 1 legrés, ne sont pas compris dans.ee jrdre. SRANDE-BRETAGNE — En réponse à une question posée ; la Chambre des Communes, M. Balfou a fait connaître qu'un mandat généra avait été donné par les gouvernement français et britannique à M. Jonnar pour arriver à une solution radicale d la question grecque. On avait laissé 1 main libre à M. Jonnart, a is POLOGNE ie — Le général von Beseler a fermé pi l'Université de Varsovie, les étudiants ie refusant de payer leurs inscriptions. L'origine du mécontentement se trouve dans la condamnation à quelques mois de prison prononcée contre un étudiant à, la suite de désordres ayant eu lieu à , Varsovie et auxquels des étudiants le avaient pris part. Je ROUMANIE le — Le gouvernement allemand lève en ,j ce moment une contribution de Fr. 250,000,000 dans les provinces occupées de la Roumanie. De cette somme Fr. ' 200,000,000 devront être fournis par les provinces de Buzeu, de Raeusarat, de Braila et de Putna. La levée sera faite par lés différents départements, dont les conseils généraux seront convoqués 'e pour arrêter les meilleurs moyens pour x obtenir l'argent. On estime que Buca-l' rest et quelques autres départements auront à payer Fr. 86,000,000. Les Allemands font tous les eforts pour don-ner une apparence de légalité à leur ac-tion, mais il n'est pas douleux que >" leurs procédés sont en opposition- aveo les lois înternationales. I RUSSIE — L%prince LvoS, premier ministré, e a écrit à M. Rodzianko, président de la 1- Douma, ordonnant l'évacuation du Pa-1- lais de Tauride, afin que celui-ci puisse ^ être préparé en vue de l'Assemblée con-f1 stîtuante. M. Rodzianko a accepté de ® donner satisfaction au prince LvoS, à condition que les bureaux du Conseil des ( délégués ouvriers et soldats soient également transportés ailleurs. De plus, ' M. Rodzianko a demandé à pouvoir '' transférer les documente de la Douma ® au Palais Marie. II ,s — Un congrès de soldats de l'Ukraine 1- s'est réuni à Kiefï, malgré les ordres de n M. Kerensky interdisant la réunion, et I- a décidé de oensiituer l'Ukraine en pays n autonome avec un parlement séparé, le droit de décider elle-même de la paix s ou de la guerre et d'être représentée par > un délégué au futur Congrès de la Paix. j On se demande quelles mesures le gouvernement et l'autorité militaire vont prendre devant cette situation. — M. Goutchkof, ex-ministré de la 1- s_ guerre, serait, malgré son mauvais état e de santé, parti pour le front sud-occi-.e dental, où il désire servir jusqu'à la fin n de la guerre. j 's. — D'après l'amiral Koltchak, qui se t- trouve actuellement- à Pétrograd, il semblerait que la mutinerie parmi lès i J marins de la flotte de la Mer Noire a été ^principalement fomentée par des délé-,g gués de la flotte de la Baltique, qui vin-^ rent à Sébastopoi; 15,000 soldats et e marins assistèrent à un des meetings où . il fut décidé d'arrêter les officiers, y ^ compris l'amiral Koltchak et son cîie'f d''état-major, accusés de faire de la pro-' pagande contre la révolution. L'êqui-t page du navire-amiral "Georges-le-Victorieux,3' exigea que l'amiral Kolt-j chak remette son sabre. Ce dernier dé-graffa son ceinturon et dit : "Les Japonais me laissèrent mon sabre lors-que nous capitulâmes à Port Arthur, t J'ai gagné ce sabre à la guerre japo-naise et j.e ne veux pas \ous le donner," et il le jeta à la mer. Les mutins décidèrent finalement, de ne pas arrêter l'amiral Koltchak, se déclarant satis-11 faits de sa démission. j. — Les résultats définitifs des élections |e pour les nouveau^ conseils de districts ;s à Pétrograd sont lès suivants : Bloc x socialiste, 299 j parti des cadets, 185; |emaximalistes, 156. Le cynseil communal le actuel de Pétrograd sera remplacé par a des membres élus par les nouveaux con-». seils de district. — Un comité spécial chargé de prépa-rer les élections a fixé le nombre des ,Cî constituants à 800, de telle sorte qu'il y ait un député par -200,000 habitants. Chaque province formera un collège électoral ayant à élire au moins cinq dé-putés. Pétrograd et Moscou formeront r des districts spéciaux. il — Le Conseil des délégués ouvriers et :s soldats s'est décidé en favçjir de la dis-■t solution immédiate de la Douma et du le Conseil d'Empire. Une réunion pro-a cliaine d'une Afisembfée constituante est attendue.

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