L'indépendance belge

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s.n. 1915, 06 August. L'indépendance belge. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w66930q148/
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S6ème année* No. S84 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY* BELGE. CONTINENT: 15 CENTIME9 administration et redaction: bureaux a parts: tudor house. tudor st.. london. e.c. "• iija('ij , ,, f cs p* TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: { LONDRES, VENDREDI 6 AOUT 1915. abonnements: ,3 mois, 9 shillings. -, : J 6 mois. 17 shillings. !• I 1 \ "NT X9. STTTT/LTNftK l Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : La prise de Varsovie. — Sur tout le front oriental. — En France, en Italie, en Belgique. Le capacitariat des chômeurs. L'Australie et les Belges. Lettre congolaise. — Robinson Crusoc. Lettre de Lausanne. — O. M. Billet parisien. — Jean-Bernard. Faits menus, menus propos. Bob. Lettre du Havre. — P. N. Conseil Economique Belge. Manifeste flamand. Un Souvenir.— Edouard Fonteyne. Echos, etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Mais ce seront les derniers spasmes Berlin et Vienne ®nt illuminé hier ; Que nos braves tiennent ferme, que le toute l'Allemagne est en liesste, les civils les encouragent et les honorent, e troupes austro-allemandes ont fait leur nous assisterons à la délivrance avant 1; entrée à Varsovie et occupent la capitale fin de 1 annee. de la Pologne. Nous avons, vu la prise de Varsovie C'est une victoire morale dont il se- nous assisterons a !a chute de 1 Aile rait puéril de dissimuler l'importance, magne et de 1 Autriche. Varsovie est une ville riche de 2 mil- * %* lions d'habitants, ses environs sont ad- Dans [e district de Riga; les Russe mirablement mis en culture, et autour Qnt ussé les Allemands, qui avaien de la ville sont groupes des établisse- - Ja Hvière Kkau_ .ments industriels considciables, des ^es Allemands prétendent que leur ca ateliers, des mines. La prise de Varsovie yalerie a défait la cavaicrie russe et fait est donc bien de nature a surexciter ;e disentrilsf 2,225 prisonniers, chauvinisme allemand et a relever le ^ Ve&t de Lomza) ks Allemands son moral des troupes austro-allemandes au mairitenus. vers 0strof iis avancent c , .... annoncent 4,820 prisonniers. Cependant, en examinant la situation Dans le dictrict d'Ivangorod, le de plus près, il faut constater que ce Russfis ^ ég sur la rive droite d n'est pas la victoire militaire complète, Ja vistul détruisant les ponts derrièr decisive, que les Austro-Allemands cux ci oyaient tenir. » . \ l'extrême-droite, la cavalerie de Grâce au courage héroïque des Austro-Allemands est entrée à Ustilu. Russes, le double mouvement tournant et à yiadimir-Volynski. qui devait transformer la bataille de En résumé la branche nord de 1 \ arsoyie en un nouveau Sedan a échoué ince • ^ eut enserrer les Russes s'a ]usqu .ci et bien que 1 on ne puisse afhr- f asgez rapidemcnt au nord-est d mer que la retraite de toutes les troupes Val?sovic mais rautre branche, au suc du grand-duc est complètement assurée, e est cn retaJ-d du moins le désastre qui était a craindre est évité. Les Austro-Allemands continuent la poursuite des Russes, mais ceux-ci se défendent avec ténacité, et nous allons » » maintenant voir leurs adversaires aux prises avec les difficultés inhérentes à Sur Ie fr°!lt occidental, canonnade la contrée dans laquelle ils s'engagent, en Artois et en Argonne ; sur les hauteur Ces difficultés ne sont pas les seules. de la Meuse, des attaques allemandes or Les Austro-Allemands doivent faire été repoussées et, dans les Vosges, u face dans ces batailles sans arrêt à fies violent combat de tranchées s'est, tei dépenses énormes et la question des mine a 1 avantage de nos Alliés, ressources doit commencer à les in- %* quièter au plus haut degré. Le président de la République frar Il y a un an des calculs, les meilleurs caise a adressé à la Chambre des D< que Ion put faire en cette matiere, 'tés et au Sénat un message exprimai S établissaient relatifs a la duree de la son admiration et sa gratitude envers : guerre. Prenant comme bases les de- le francais et i'arnléet faîsant app, penses de la guerre russo-japonaise et à Vuaio„ giorifiant l'esprit de sacrifie comme _ avoir fbutes es ressources de la Fra affirmant sa confiance dar enumerees par le Dr Karl Helfferich ^ victoire dans son panégyrique du règne de Guil- Dans ^ deux chambres, le messag . aumell, on arrivait a conclure que présidentiel a été accueilli par des brave 1 Allemagne pourra.t lutter au max.mum unanimes ct des cris de < • V;ve la France pendant douze ou treize mois. Viv€ la République !" Mais les dépensés actueliles depassent », ick: beaucoup ce que coûtait la lutte en * Mandichourie. D'autre part, les Aile- Les attaques des Autrichiens contre le mands ont vécu sur pays ennemi et ont positions enlevées et occupées par le saigné aux quatre veines la malheureuse Italiens sur le Monte Sei Busi cont Belgique et le Nord de la France : ce qui nuent, mais les Italiens les repousseï rétablit l'équilibre et revient à dire que énergiquement. d'Allemagne ne pourrait aborder une *•* nouvelle campagne d'hiver. Il lui faut de Notre malheureuse Belgique aura sul l'or, des ressources financières qu'elle tous les tourments. D'après une rumei n a pas. venant du Havre, que nous donnor Ayons donc confiance : le temps tra- sous réserves, une grève de la faim ai vaille pour nous; l'Allemagne le sait, rait éclaté dans les environs de Mous < Aussi faut-il s'attendre, en ces mois aussi de Charleroi. Les Allemands si d'août et de septembre,aux derniers sou- raient intervenus et auraient tiré. Dar bresaruts du monstre : furieuse attaque le Borinage il y aurait eu deux solda- contre Calais avec des 380 ; tentatives allemands et sept mineurs tués et pli réitérées pour approcher de Paris et pour sieurs blessés. Et, à Charleroi, il y aura encercler Verdun; raids de Zeppelins, eu dix morts et quarante blessés, etc., etc. Quand donc cessera notre martyre? LE CAPACITARIAT DES CHÔMEURS. Le Comité National de Secours et exécutif, et depuis maintenant l'œuv; d'Alimentation vient de prendre une est en voie de réalisation dans l'ensen nouvelle et heureuse initiative. Après ble du pays. avoir assuré le ravitaillement du pays ^'es ouvl'ers et employés, hommes • ii ' femmes, âtrés de 14 à 40 ans, seront t dans les conditions remarquables que . ' .& , . ' , . ■ , . r . , , nus de suivre les cours, a raison de dei 1 on sait, après avoir fa.t naître de tou- heures au moins par jour> pour pouvo tes paits et encouragé les œuv res les bénéficier des allocations et autres s plus diverses, intéressant toutes les clas- cours du comité. Une enquête sera fait ses de la société, il a estimé qu'il était dans chaque région, à l'intervention di de son devoir de soustraire de la rue, comités locaux, sur le degré de savo les quelque 750,000 chômeurs auxquels et de savoir-faire de chacun des ch il vient en aide, pour les diriger vers les meurs et ceux-ci seront classés dans di cours d'enseignement professionnel et catégories d'enseignement, correspo général qui vont être créés partout. dant à leurs métiers ou professions. Le docteur Barnich a été chargé de y aura une école pour chaque grou] faire rapport sur la question. Déjà, il y d'industries et des cours généraux, si a quelque temps, à la Chambre de Corn- le droit ouvrier, la constitution belg merce de Bruxelles, M. Fonson avait l'hygiène professionnelle, etc..., là c soulevé la.question ct M. Wauters, dé- il n'y aura pas suffisamment d'éléipen puté, el'autre part avait écrit dans le pour justifier la création d'une éco même sens au Comité National. La complète. D'une enquête faite dans ce ville de Bruxelles et Ixelles ont depuis taines provinces, il résulte que les o commencé 1 organisation des cours. vriers désirent en général voir organis Lne commission a été instituée et in- les cours précités et tout permet ( stallée il y a quelques jours par MM. croire que l'institution nouvelle rend I rancqui et E. Janssen, respectivement les" plus signalés services. président et vice-président du comité La commission aura ensuite à s'occ per de l'organisation du marché du tra- Président, Dr Barnich; membres vail dans l'ensemble du pays. Et ainsi MM. Wauters, député, De Bekker se réalisera peu à peu, sous la pression Remy, sénateur ; Camille Huysmans des circonstances, une des idées direc- député ; Moeyersoen, député ; Stevens trices sociales de M. Ernest Solvay, que directeur - général de l'enseignemen celui-ci, sous .K dénomination de " chô- technique; Van Elewyck, président d mage-capacitaSMat" avait préconisée il y la Chambre de Commerce de Bruxelles a quelque vingt-cinq ans dans la forme Jacqmain, échevin de la ville d< exacte qui rallie aujourd'hui toutes les Bruxelles; Mahain, professeur à l'Uni , adhésions. versité de Liège; Vander Smissen, sec La commission dite du " chomage-ca- ré ta ire du Parti Ouvrier; Parry, de pacitariat " est ainsi composée : Syndicats chrétiens. L'AUSTRALIE ET LES BELGES. Je crois que de nombreux Belges ne notre si vaillant roi Albert. A midi, 1 connaissent pas assez le dévouement ma- gouverneur, Sir Gould Striekkind,offrai gnilique de la grande nation australienne un déjeuner. A 1 h. le gou\"rneur, 1 '1 pour notre pauvre pays; aussi ayant en lord maire de Sydney, et moi, allions ai main certains documents, je crois qu'il Tovvn Hall sur le perron duquel Son Ex est de mon devoir de vous les faire con- cellence a proposé à la foule de pousse naître. " Three cheers for King Albert " ct de s Lorsque la Belgique fut envahie par dizaines de milliers de personnes on t les Boches, l'Australié comprit de suite acclamé notre Souverain. Ce fut un me les misères qui accablèrent notre pays. ment des plus émotionnants. Il fau Elle fut pleine d'admiration et de com- savoir qu'à la même minute dans tout , passion pour nous ; ainsi, quand le con- la Nouvelle-Galles du Sud dans chaqu sul de Belgique à Sydney, M. Watteuv, ville, chaque village, chaque bourgade t créa, le 20 août 1914, un comité de se- le même toast était porté par les autor: t cours, le " Sydney Belgian Fund," dans tés et on peut dire qu'à cette minut le but de venir en aide aux familles né- plus d'un million de personnes pou^ s cessiteuses exilées de leurs foyers, elle saient des vivats en l'honneur de 1 e répondit toute entière à l'appel au delà Belgique; un événement historique dain e de ce qu'on pouvait espérer. un pays éloigné de plus de 20,000 mille Déjà, le 6 février 1915, il m'écrivait du Continent. s que son district consulaire lui avait per- " L'après-midi une matinée théâtral y mis d'envoyer au comte de Lalaing, au " Majesty " ^ réunissait l'élite de 1 alors ministre de Belgique à Londres : société de Sydney et la somme fabuleus a 3,000,000 de francs et des vêtements et de Fr. 600,000 fut recueillie : un recor [- nourriture pour £70,000 sterling, une mondial. e seule visite à Inverell, petite ville, lui " Quatre jours après, le Jocke 1- avait rapporté 100,000 francs ; le 24 avril Club donnait une réunion spéciale la somme envoyée s'élevait à 5,100,000 ment pour nous et ramassait Fi francs. 375,000 ; que dix jours après le ministr Enfin, dans sa dernière lettre, datée de l'Instruction Publique en appela du 31 mai., il m'annonçait que la Nou- à la Jeunesse des Ecoles australienne velle-Galles du Suel lui avait permis, à et que celles-ci vont nous donner u elle seule, l'envoi d.; 11,000,000 de francs peu plus de Fr. 500,000; enfin, qu en espèce. d'après les rapports que vient de ir .' Dans cette même lettre il me donne faire parvenir la Compagnie Farmes lt quelques détails sur le " Belgian Day " 240,000 vêtements, costumes, soi —journée absolument unique dans les liers... ont été recueillis et sont envoye annales de l'Australie, qui fut célébrée pour les nôtres.1 au profit des Belges le 14 mai. Il rap- " On ne pourra trop répéter ces me porta en 24 h. 124,000 livres sterling, veilleux exemples donnés par une coi soit plus de Fr. 3,100,000. Je préfère, trée qui, quand je suis arrivé en mai i- me passer de commentaires et vous re- 1914, ignorait presque totalement e produire exactement ce passage de la • que la Belgique représentait, si noi it lettre : étions vêtus de plumes ou si nous étior e " La Nouvelle-Galles du Sud " a anthropophages : authentique... ! !" ;1 donc décidé de faire un spécial effort le N'est-ce pas merveilleux de vo :e 14 mai pour augmenter les fonds du l'élan de générosité de ce grand pa] s "Belgian Fund " ; à la tête de ce mouve- qui hier ne nous connaissait pas et qi ment se trouvait un grand maître des aujourd'hui, parce que nous avons fa e entreprises théâtrales d'Australasie. simplement notre devoir, ne se conten >s " À Sydney, je réunissais la colonie pas seulement de nous montrer ses syn ! belge à l'Hôtel Aûstralia à 11 h. du ma- pathies morales, mais encore noi tin : discours- et télégramme envoyé à donne une aide armée et pécuniaire. LETTRE CONGOLAISE .- iL De Namur au Kivu.—La fin des volontaires congolais.— Le colonel Ghaltin. " Marseille, juillet. 50 ans marquaient un enthousiasme ég is Que c'est drôle ! Ce beau temps chaud à celui de leurs cadets. C'est qu'ils a i- de juillet, ce soleil brû3ant, la foule qui laient à la recherche d'une inconnue, ;t passe insouciante sur la Cannebière ; gloire ; d'une amie perdue : la libert tout cela évoque un autre mois de juillet, Sous notre couche veule il y avait d< ;s un autre beau soleil, celui de l'année hommes tout de même. Ce que 85 ai s dernière, alors que la Belgique, la petite de prospérité avaient amolli, une heu i- Belgique, si grande aussi, se levait d'angoisse l'avait exalté, et comme it comme un seul homme, piquée à la fois brillant papillon sort de sa grise chr; dans son amour-propre et son patrio- salide, le Belge de 1914 renouvela tisme. celui de 1830. m Le Patriotisme des Belges ! Qui donc Qui dira les élans nombreux doi autrefois aurait parlé de ça? On lui l'ensemble forma la nation d'aujourd'hu aurait ri ay nez; tout comme l'enfant sous la conduite d'un Roi qui, lui aussi, ignorant son amour pour sa mère, pu devenir le Roi-Soldat par le seul d< jusqu'au moment où on veut la lui ravir, veloppement de ses facultés naturelles "e Et comme ça, sans phrase, d'un seul Entre le Roi Albert et ses frères belge i- mouvement, les Belges jeunes ou vieux aucune entente préalable ne s'est fait se trouvèrent réunis en une même le jeu des mêmes facultés a produit ur ît pensée, confuse encore dans son ex- uniformité grandiose si simple, si simp e- pression, mais d'esprit uniforme : " Sus que ça n'a l'air de rien du tout «quand c [x à l'étranger, plus de Boches chez nous !" voit sur la grand'route de l1 urnes h La Belgique de l'année dernière valait Ypres circuler le Roi, la Reine, sai e- celle d'aujourd'hui, mais les malheurs faste, sans piqueurs rouges, mais grandi s, n'avaient pas cimenté encore cette union magnifiés par l'admiration générale, ïs grandiose faite d'orgueil et d'attache- reflet de cette héroïque année, si horrib 'r ment. Ah ! ia belle affaire que c'était et si réconfortante. > que tous ces engagements vo'ontaires, Que de disparus aussi, en ces terni :s les trains pleins de jeunes gens mon- d'épouvante et de merveilles, les mor i- trant fièrement cette chose nouvelle pour et les prisonniers, les blessés, les vaii H eux : une feuille de route ! L'ordre eus de tous genres ! >e d'aller rejoindre son régiment, la Qui dira les luttes particulières, li ir vie nouvelle, le pays à défendre, grands sacrifices simplement faits e, l'échange de sa personnalité contre Parlons des disparus, des Voiontain »ù un numéro matricule, la bonne Congolais, cette phalange originale n. ts situation civile contre un obscur emploi dune pièce, de par l'ardente volonté c le de simple soldat, place obscuçe, féconde colonel , Chaltin, le vieux guerri' r- en coups à recevoir ou à donner. U y d'Afrique, le vainqueur de Redjaf, < J- avait aussi parmi ces jeunes recrues "de la Campagne arabe. Il est maintena rr vieux messieurs qui trichaient sur leur prisonnier en Allemagne. Combien < le âge, mentant effrontément de 10 ou de plus heureux que lui ont lais sé lei "a 15 ans comme on le fait pour une jeune peau sur les champs de bataille d'Euroi maîtresse quand on craint de l'effrayer dans cette guerre si meurtrière ai u- par ses cheveux gris. Et ces conscrits de Africains. Voici le major Dubreuc : l'organisateur des fédérations congo- - laises, emporté par un shrapnell... , Saroléa, Van Egroo, Gérard et tant , d'autres que le sort injuste fit tomber t sous la mitraille allemande. : Les Volontaires congolais étaient a ; Namur, ce dernier dimanche où la ; ville tomba, alors que se fit cette magni- - fique retraite vers la France. Tout le - jour, les Africains restèrent dans les bois s de Loyers, recevant, stoïques, des obus qui leur tombaient de partout. Ils avaient • la mission de protéger la retraite ; ainsi firent-ils. Vers le soir, alors que les , bataillons belges descendaient en bon ordre vers la France, eux, les Vétérans , d'Afrique, attendaient fermes que leur . tour fût venu de partir aussi. Le dernier, „ après tous les autres, longtemps après, . le colonel Chaltin donna l'ordre à ses hommes de quitter Namur déjà investie. Au pont de Lives, une horreur nouvelle s les attendait, vision d'enfer, spectacle t sans nom. Ce n'étaient qu'incendies, massacres, tueries. Le pont de Lives, t un beau pont monté par le génie, brû-lait, la poix qu'on y jetait activait e la fournaise et sur ce pont en flammes, des hommes, des spectres, se ' pressaient pour passer encore. Des blessés, perdant le sang par la tète, les membres, de partout, se l traînant, tombant, se relevant pour retomber encore. C'étaient des soldats belges et français poursuivis, hachés, s traqués par les Allemands venant des hauteurs de Marchevilette. Ce pont e flambant ne les arrêtait pas, tant a étaient grandes leur horreuret leur épou-vante. Les Congolais passaient, ils pou-c vaient fuir encore au delà de Namur par le pont du chemin de fer de Jambes. Mais ^ laisse-t-on des soldats blessés périr J" ainsi ? Le colonel Chaltin fait arrêter ' ses hommes, les place en tirailleurs et 1 bravement se met à canarder les Alle-!t mands arrivant sur la rive gauche. s Nos blessés passent, les Français, les n Belges déjà mourants renaissent à la vie. e Mais la victoire coûte cher, plus d'un c des vaillants Africains mord la poussière ' et son œil se ferme pour toujours, l~ pensant aux splendeurs tropicales qu'il s ne verra plus jamais, jamais. Les Allemands ont fui, les volontaires reprennent leur chemin tristement, le colonel Chaltin comprend que les choses s sont graves, il regarde derrière lui sa e troupe décimée et ses yeux brillent, mais lb ce n'est pas d'orgueil, hélas ! IS Et vers Namur, l'armée allemande est là, le temps perdu à sauver les fuyards u' leur a permis d'arriver... peut-on laisser s mourir des soldats blessés ? Les Congo-lais s'arrêtent, cessant de combattre !t parce qu'ils avaient trop'combattu déjà. "e Mais le drapeau a pu être sauvé et mis en mains sûres, il n'accompagnera pas 1S en Allemagne ses vaillants défenseurs. Tout est fini, les volontaires désarmés 1 remontent tristement entre deux rangs d'uhlans, le long de cette Meuse meur- • trière où chacun regrette de n'avoir laissé ses os. Et maintenant, c'est la route vers l'Allemagne, les longs jours de captivité, loin du pays. Cependant l'espoir les soutient toujours, le commandant La Plume à Magdebourg, le il colonel à Blankenbourg, les autres dis-1- persés un peu partout-•• Chacun garde la au fond du cœur le même espoir et la é. semaine dernière Chaltin écrivait encore: :s "... toujours avec le même courage et is l'immuable espoir de'notre'victoire..." e ROBINSON CRUSOE. le — it LETTRE* DE LAUSANNE. it L' " Indépendance " a fait remarquer i, récemment qu'il serait utile de créer à a Lausanne une agence consulaire belge. On s'étonne, en effet, de ne trouver dans ? une ville aussi importante, siège du tri- s, bunal fédéral de la Confédération helvé- e, tique, aucune représentant officiel de ia ie Belgique, alors que la France, l'Angle- le terre, l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche y il ont des agents dont l'activité en ces der- à niers mois s'est exercée avec une parti- is culière ardeur. s, Par le nombre des étrangers qui y sé-le journent, par la célébrité de son univer-le sité et des nombreux établissements d'instruction, par l'intensité du mouve-)s ment littéraire et artistique, qui s'y ts développe depuis quelques années, i- Lausanne dispute à Genève, malgré le chiffre inférieur de sa population autoch-;s tone, le titre de capitale de la Suisse ro-? mande. Il serait juste que notre Geu-;s vernement lui donnât un agent, et je e crois savoir que notre consul à Genève, [u AI. Adolphe Moynier, dont les attribuer tions s'étendent sur quatre cantons, ver-le rait sans déplaisir une partie de ses fonc-it tions passer aux mains d'un collègue le agréé par lui. ir Depuis le début de l'hiver dernier, je l'Office belge a suppléé, grâce à l'appui ix du gouvernement et à l'excellent accueil a. q u'il a rencontré à ia Location de Bel-

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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