S9e année. Mo 17 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: TUDOR HOUSE, TUDOR ST., E.C. 4. U. PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960 TELE.: 311-57 et 238-75 SAMEDI 19 JANVIER 1918 En vente à Londres à 3 h. !a vendredi 13. janvier (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ABONNEMENTS: U MOIS, 17 SHILLINGS. CONSERVAI!ON PAR LE PROGRES. Il AU, 32 SHILLINGS. LA SITUATION Vendredi, midi. Les Puissances Centrales ont pris enfin une décision en ce qui concerne leur politique à l'égard de la Pologne et des provinces baltiques occupées par leurs armées. Répondant aux propositions de M. Trotsky, que nous avens résumées précédemment, M. von Kùhlmann a déclaré que celles-ci étaient "inacceptables," qu'elles ne présentaient pas le caractère de "compromis" que les Puissances Centrales visaient et qu'au contraire, "elles constituaient plutôt une demande unilatérale, ne tenant aucun compte des vues du parti opposé." Dans un long exposé M. de Kùhlma/nn fait notamment valoir que : "Les Puissances Centrales çntendent déclarer emphatiquement que la conclusion d'une paix avec la Russie ne signifie nullement pour elles, cohime c'est le cas pour la Russie, une paix générale et que les Puissances Centrales sont obligées, elles, de continuer la guerre avec d'autres ennemis." Après avoir ouvert une parenthèse traitant du caractère, de l'individualité et des droits d'un Etat nouvellement constitué, M. von Kùhlmann fit observer: "Que l'Allemagne ne partageait pas le point de vue russe relatif au droit de la libre disposition réservé aux nations et non pas aux "parties" de nations. L'Allemagne (et en cela la thèfce allemande intéresse la Belgique plus particulièrement. — N.d.l.R.) reconnaît aux "fractions nationales" le droit de disposer librement d'elles-mêmes et considère la Courlande, la Lithuanie et la Pologne comme des entités nationales au "p'ômt de vue historique ! " Il y a lieu de faire remarquer à ce sujet que l'Allemagne a toujours refusé d'accorder ces droits aux nationalités qu'elle a incorporées de force dans l'Empire allemand et que pour elle les droits et les libertés des peuples sont des articles bons uniquement pour l'exportation. "L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie," ajouta M. von Kùhlmann, "n'ont j)as l'intention d'incorporer les territoires qu'elles occupent, mais elles se réservent, à elles et aux peuples des territoires occupés, complète liberté d'action pourja conclusion de traités quelconques."En d'autres termes, les Puissances Centrales ont recours à une annexion déguisée dans le genre de celle qu'elles voudraient pratiquer à l'égard de la Belgique. Quant à l'évacuation des territoires j, occupés, M. de Kiihlmann déclare qu' ' 'elle est impossible tant que la guerre dure," mais il laisse entendre qu' "il y a moyen de s'arranger pour une évacuation partielle, si les événements militaires le permettent." Des conoessirins du même genre "sont envisagées par lui sur la question du retour des réfugiés et des évacués dans les territoires occupés. En ce qui concerne la participation des représentants du peuple à l'administration du pays, M. von Kùhlmann repousse la proposition russe comme n'étant-pas suffisamment explicite et il se borne à indiquer vaguement qu' "à mesure qu'on se rapprochera de la paix générale, cette-coopération se fera plus intime."Enfin le projet russe d'un referendum n'est pas rejeté catégoriquement, mais M. von Kùhlmann le déclare "impraticable" et propose, à sa place, "un vote par un organisme élu." Ceci équivaut à dire que les Puissances Centrales entendent s'en tenir aux décisions fictives des barons baltiques et des diètes inféodées au régime allemand prises depuis l'oocupation pour considérer comme territoires allemands les provinces russes que leurs troupes occupent. C'est la mise en pratique pure et simple du programme annexionniste en orient, c'est-à-dire le triomphe du pan germanisme militariste, et, vraisemblablement, la rupture des négociations de Br.est-Litovsk, puisque M. von Kùhlmann déclare que son exposé représente "la limite extrême endéans laquelle un accord est possible." La réponse de M. Trotsky n'est pas encore publiée. Constatons, en attendant, que la solution adoptée à Berlin n'est pas celle que nous faisaient prévoir les récentes dépêches d'Allemagne et des pays neutres limitrophes. Ces dépêches, émanant du bureau de presse allemand disaient que 1-j politique annexionniste serait répudiée en ce' qui concerne le front oriental mais que le maréchal Hindenburg recevrait "carte blanche" pour les "arrangements territoriaux" en occident! A Pétrograd les Bolshévistes font preuve d'une nervosité qui est de mauvais augure ou plutôt de bon augure, puisqu'elle trahit des inquiétudes qui ne sont pas faites pour nous déplaire. La paix séparée—sans trahison—leur échappant, les Bolshévistes cherchent a créer une diversion pour faire oublier leur échec. L'ultimatum à la Roumanie, accompagné de l'arrestation du ministre de Roumanie, a été suivie, hier, par un ordre d'arrestation lancé contre la personne du roi de Roumanie ! Comme les dépêches ne donnent pas d'autres détails sur ce point, il ne nous reste qu'à attendre des renseignements complémentaires expliquait la signification de cette "manifestation grotesque." Les Bolshévistes sentent le pouvoir leur échapper et cherchent à en imposer a 1" galerie, qui suit leurs agissements .d u ' œil sceptique. ' ' 'Lé 'régime bolshéviste agônise "parce qu'il est incapable de maintenir l'ordre e> d'assurer le bon fonctionnement des rouages de l'Etat-. La force brutale et le banditisme tels qu'ils sont mis en pratique en Russie—on vient encore de signaler le sac de l'ambassade d'Italie— ne sont pas plus défendables lorsqu'ils sont commis par une autocratie anarchiste que lorsqu'ils le sont par une, autocratie, militariste, et si la Révolution russe devait être jugée d'après les jacobins qui opèrent en ce moment-à Pétrograd, elle serait répudiée par'ceux-là même qui en étaient jus-qik'ici les plus fervents soutiens. Il s'agit de ne pas oonfondre démagogie avec démocratie et nous espérons que les socialistes révolutionnaires remettront les choses au point après la réunion de l'Assemblée Constituante, qui doit se réunir aujourd'hui même. Les mgximalistes organisent, paraît-il, pour le 21 et le 28 deux congrès, l'un des délégués ouvriers et militaires, l'autre des paysan^,qui ont évidemment pour but de faire pièce à l'Assemblée Constituante et de supplanter oelle-ci en cas de besoiii. Cela nous fait entrevoir, hélas ! de nouveaux troubles et nous comprenons que le corps diplomatique en entier songe, surtout après les récents incidents, à quitter Pétrograd pour s'établir dans une ville plus civilisée. On annonce d'Odessa que les bolshévistes et les troupes ukraniennes se battent dans les rues d'Odessa et que les navires de guerre de la flotte de la Mer Noire, dont les équipages sont partisans des bolshévistes, participent à la lutte. Les relations entre l'Ukraine et le gouvernement léniniste sont rompues. En fait, d'opérations militaires signalons un nouvel échec autrichien dans la région du delta de la Piave et des raids fructueux, de la part des aviateurs alliés, sur territoire allemand (région de Metz). L'Amirauté britannique annonce la perte, au cours d'une tempête de neige, de deux contre-torpilleurs qui se brisèrent oohtre des rochers. C'est !e troisième accident du genre en quelques jour?. SUR LE FRONT OCCIDENTAL Heureux coup de main français Mercredi soir, des détachements français ont fait un raid à l'est de la tranchée de Calonne, dans le secteur des Eparges, pénétrant profondément dans les positions ennemies. Sur la rive droite de la Meuse une patrouille allemande qui tentait d'atteindre de petits postes fran- ■9" çais dans la région de Samogneux, a été dispersée. L'activité de l'artillerie a été vive du siid de Saint-Quentin, dans le secteur de Maison de Champagne, dans la région de la Main de Massiges et à l'ouest des Hauts de Meuse. Actions de patrouilles Les troupes britanniques ont exécuté, mercredi soir, un raid au nord de Saint-Quentin, et les Allemands ont réussi un coup de main sur un poste britannique à l'est- de Epéhy. L'artillerie ennemie a été active dans le secteur d'Ypres. SUR LE FRONT MERIDIONAL Viî combat près des lagunes vénitiennes Rome jeudi. — Hier à 7 h. du matin, à l'est de Capo Sile, l'ennemi après un feu destructif prolongé a lancé une violente attaque dans le but de chasser les troupes italiennes des positions qu'elles ont capturées le 14 janvier. A 11 h. du matin, l'ennemi affaibli par ses pertes et re-peussé par une coi:tre-attaque italienne a été obligé de renoncer à son action et s'est retiré sur sa position de départ, laissant aux mains des Italiens 190 pri-sonnièrs, dont deux officiers. Le champ de bataille est couvert de cadavres autrichiens ainsi que de plusieurs mitrailleuses et autre matériel fie guerre abandonnés par l'ennemi. D&. patrouilles ennemies ont été refoulées clans le val d'Arsa (à l'ouest d'Asiago), et quelques prisonniers ont été faits dans la région du mont Asolone (à l'est de la Brent-a). Dans la vallée de la Camonica et dans la région du mont Pertica l'artillerie italienne a concentré son feu s.ur d'importants corps de troupes et sur les positions de l'ennemi. EH MESOPOTAMIE Fin des grandes pluies Le général Marshall signale que les grandes pluies ont cessé en Mésopotamie et que les inondations ont diminué. Il n'y a aucun changement dans la situation militaire. IN miiliit «RIENTAIE Colonne ennemie refoulée Londres, jeudi soir.—Les 7 et 8 janvier une colonne britannique qui s'était avancée du Port Johnson, à l'extremité méridionale du lac Nyasa, a attaqué l'ennemi près de Luvambula Borna, au confluent des rivières Luvambula et Lu-genda (à environ 144 k. au nord-est du Fort Johnson). La colonne allemande a été refoulée vers le nord. Dans de victorieuses rencontres de patrouilles au sud de Mwembe (64 k. plus au nord), des pertes sérieuses ont .été infligées à l'ennemi et une mitrailleuse a été capturée. De fortes pluies sont tombées dans la région de la Rovuma (frontière septentrionale de la Mozambique), et les cours d'eau gonflent rapidement. OPERATIONS NAVALES ■o Deux destroyers britanniques perdus Deux destroyers de la flotte britannique se sont échoués au large de la côte d'Ecosse, dans la nuit du 12 janvier, et ont été complètement détruits, alors qu'ils regagnaient leur base au cours d'une tempête accompagnée de violentes bourrasques de neige. Tous les hommes des'équipages, à l'exception d'un seul, ont été noyés. OPERATIONS AERIENNES Raid britannique dans la région de Metz Dans la nuit du 16 au 17 janvier, malgré le temps très mauvais, des bombes ont été jetées par des aviateurs brir.-.n-niques sur les grands dépôts de chemins de fer de Bernsdorf (à 48 k. au sud-est de Metz), et sur les voies ferrées au sud de Metz. Tous les appara is britanniques sont rentrés de cette expédition. LES EVENEMENTS EN RUSSIE Le mécontentement augmente à Pétrograd L'ouverture de l'assemblée constituante est fixée à aujourd'hui, vendredi, et les partis socialistes modérés organisent à cette occasion une grande manifestation "pour la défense de l'assemblée." Entretemps, les commissaires du peuple continuent à organiser la réunion da congrès des conseils des ouvriers et soldats de toute la Russie et le congrès des paysans, qui doivent ■ respectivement s'ouvrir les 21 et 28 janvier prochains. Si l'assemblée constituante est autorisée à se réunir, elle rencontrera d^ l'opposition de la part d'organismes qui sont supposés représenter la volonté du prolétariat. L'autorité de l'assemblée est déjà diminuée dans une large mesure. Les extrémistes doivent faire face à deux problèmes : obtenir une paix immédiate et nourrir les populations de Pétrograd et des provinces de la Russie septentrionale, qui ne produisent pas de blé. Ils peuvent trouver une solution au premier, mais il semble que la solution d î second soit introuvable, car même s'il ,y avait des vivres il serait impossible d^ les transporter ainsi que l'expérience en a déjà été partiellement faite.. Un sentiment d'insécurité s'est de nouveau fait sentir à Pétrograd. Les tramways ont cessé de circuler depuis samedi par suite du manque de combustibles, et cette interruption présente de grands inconvénients pour la population, les tramways étant les seuls moyens de communication. La multiplicité croissante des désagréments fait graduellement sentir ses effets, même au peuple patient et apathique de Pétrograd. L'éclairage eléetrique n'est plus assuré d'une façon certaine; certains jours un service complet fonctionne, d'autres des district^ entiers sont plongés dans l'obscurité. La ration de pain journalière est de 5J onces, ce qui est insuffisant, lorsque les pommes de tarre coûte un rouble (Fr. 2.50) la livre. Officiers alliés évincés Le,s membres de l'Assemblée constituante, comprenant les sbcialistes-revo-lutionnaires de gauche et ceux de l'U -kraine, qui ont lié leur sort, à ce dernier parti, se sont logés à l'Hocel Astoria, où se trouvaient les membres des mission? militaires britannique, française, italienne, serbe et d'autres nations alliées. Les officiers, ont été -priés de quitter leurs chambres mardi. Exception a été faite pour les délégués des autos blindées du commandant Locker-Lampson, qui ont été autorisés à rester à l'Hôtel Astoria jusqu'à nouvel ordre. L'indépendance de la Finlande La Suisse a reconnu l'indépendance du peuple finlandais et est décidée à entrer en relations d'amitié avec son nouveau gouvernement. Rupture entre l'Ukraine et les maxi= malistes Les Commissaires du peuple ont décidé que l'absence de réponse de la- Rada de r.Ukrainë-à la question de savoir si elle veut oesser d'acoorder un appui direct ou indirect aux partisans du général Kale-dine, met une fin aux négociations ouvertes entre l'Institut Smolny et la Rada, et laisse à la Rada toute la responsabilité pour la continuation de la guerre civile. Suivant un journal du soir de Pétrograd, le secrétaire de la Rada a télégraphié'à toutes les troupes likraniennes d'être prêtes à défendre l'indépendance de l'Ukraine et de ne pas admettre !a présenced'aucune troupe russe sur le ter* ritoire de l'Ukraine. L'information disant que le général Korniloff a été blessé à la cuisse lors d'un récent combat contre les troupes maximalistes dans le gouvernement de Tchernigoff est confirmée de diverses sources. L'AFFAIRE CAILLAUX Chez les ^radicaux ■ socialistes Le groupe radical-socialiste, sur la proposition de M. Renard, a adopté un ordre du jour qui, " affirmant à nouveau que la justice et la vérité l'importefit de loin sur toute question de personne ou de parti, déclare qu'il est plus nécessaire que jamais, dans l'intérêt supérieur du pays, q-ue la procédure judiciaire se poursuive de la manière la plus strictement légale, en dehors de toute polémique et de toute passion, afin de réaliser, avec l'union de tous les Français, l'effort suprême que le salut du pays demande. * ■» # On annonce d'autre part une nouvelle arrestation : celle d'un correspondant de journaux italiens, M. Hanau, qui serait incriminé dans l'affaire Cavallini. UNE MUTINERIE EN ALLEMAGNE Le correspondant du "Daily Express" à Genève annonce qu'une dépêche de Bâle signale une mutinerie navale à Kiel la semaine dernière. Trente-huit officiers -auraient été tués par leurs hommes, dont plusieurs avaient pris part à l;i mutinerie précédente. , LE PROBLEME DE L'ALIMENTATION Voici les bases générales sur lesquelles le programme du rationnement pour la région de Londres sera établi : Les consommateurs doivent être enregistrés chez un détaillant pour l'achat d'un article rationné. Le libre choÎK des détaillants est autorisé et il est défendu aux détaillants d'offrir aucun avantage au consommateur pour l'engager à s'enregistrer chez lui. La carte de vivres doit être produite chaque fois qu'on fait un achat et une case spéciale de la carte doit être annulée au moment de Rachat. Lé rationnement sera établi de prime abord pour le beufre et la margarine seulement, \mais trois autres colonnes doivent être prévues sur la carte pour des produits qui pourraient éventuellement être l'objet d'un rationnement dans les prochains mois. Des cartes spéciales seront distribuées pour les enfants en dessous d'un certain âge, et pour les personnes employées à des travaux manuels fatigants. Des cartes temporaires seront remises pour les soldats et les marins en congé et pour les voyageurs. Les cartes seront distribuées par les comités locaux pour le contrôle des vivres, qui prendront leurs dispositions pour assurer cette distribution. L'achat rationné de beurre ou de margarine sera limité à 4 onces par personne par semaine. Des feuilles pour la demande de cartes de vivres seront remises aux comités locaux le 28 janvier et les cartes de vivres devrorit être remises au plus tard le 4 février. La distribution des cartes aux ménagères devra être terminée le 13 février, les souches devront être envoyées aux détaillants le 18 février, et le programme sera appliqué le lundi 25 février. Il-est probable que la feuille de demande de cartes de vivres ressemblera beaucoup à celle qui a été employée pour la demande de cartes de.sucre. Les feuilles sont imprimées sur papier beige et portent 12 lignes pour les noms des membres du ménage. La demande de ces feuilles pourra être faite après le 28 janvier. Le mécontentement On signale dans de nombreuses localités britanniques des manifestations ouvrières causées parla difficulté de se procurer certaines denrées. On annonce qu'à Manchester les ouvriers cesseront le travail samedi en huit au nombre de 100,000 et se rendront à la maison communale pour protester. Ce qui cause surtout le mécontentement c'est qu'on a amené beaucoup d'ouvriers à croire qu'il n'y a pas pénurie réelle, mais une distribution défectueuse qui favoriserait les riches. AUTOUR de la GUERRE ETATS-UNIS — A fin de parer à.la disette de charbon, causée en grande partie par les conditions de transport dues à la rigueur de l'hiver, l'administrateur des combusti-blesi, M. Garfield, a décrété la fermeture* do la plupart des usines pendant" cinq jours et la suspension de l'industrie pendant dix lundis consécutifs, ce qui aurait permis de désencombrer les voies ferrées. Les corporations de denrées alimentaires ec autres produits vers l'Europe n'auraient pas été interrompues. Mais la mesure a soulevé des critiques violentes et une campagne s'est ouverte pour la faire rapporter. GRANDE-BRETAGNE — Un débat a eu lieu hier à la Chambre des Communes au sujet,du projet de loi relatif aux effectifs. M. Asquith y a pris part; il Reconnut que la situation nécessitait un-nouvel appel d'hommes, mais exprima Pespqir qu'en prenant Tes hommes les plus jeunes, une limite élastique serait établie en faveur ^ de certaines branches particulières de l'industrie où leurs services étaient spécialement utiles. A la dema"nde d'un membre, au moment où un grand nombre des député- avaient déjà quitté la salle, une majorité fut obtenue en faveur d'une séance secrète, au cours de laquelle le Premier Ministre prit la parole. Le projet de loi fut adopté en deuxième lecture.

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