L'indépendance belge

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20 February 1917
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s.n. 1917, 20 February. L'indépendance belge. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/k649p2x58w/
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L'INDÉPENDANCE R0VÀUMH-UN1S ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTÏMES CHOLLANDE; © CENTS} ADMINISTRATION ET REDACTION : 11, PLACE DE LA BOURSE. TUDOR HOUSE, TUDOR st., LONDON, E C BUREAU A PARIÉ • TELEPHONE: CITY 3960. TEJ.EPK : j ftt-57 0t ( 23S*75» f—-y/,.;; ... r - — . — — MARDI 20 FEVRIER Î9Î7. En vente à Lorjtîres à 3 h. le lundi 19 fôv. f3 mois, 9 shillings.-» t, abonnements: 6 mois. 17 shillings [ conservation par le progres. Il an. 32 shillings. ) LA SITUATION. î- . Lundi, midi.. Sir D. Haig a pu annoncer, dans se avant-dernier communiqué, une nouvel poussée victorieuse de ses troupes si Jds deux rives de l'Ancre. D'une par des positions allemandes situées dans isecteur de Petit Miraumont ont été ca ^urçes sur un front de deux kilomètri et demi et une profondeur de 800 mètre tandis que, d'autre part, dans le sectei de la ferme de Baillescourt les tranché ennemies ont été enlevées sur une été: due d'un kilomètre. Cette double opération a laissé ent les mains de nos Alliés un total de ; officiers et 761 hommes faits prisonnie ainsi que des mitrailleuses, mortiers c tranchées, etc. Tous ces gains ont été maintenus i une violente contre-attaque allemanc du côté de Baillescourt a été repousse sans que l'ennemi, avançant en tro vagues successives, ait pu atteindre h positions britanniques. Fait digne de remarque, et qui ind que l'excellence des mesures défensive prises, nos alliés, au cours de la contn attaque allemande, n'ont eu ni tués i blessés ! En plus de leur double succès si l'Ancre, nos alliés ont encore cxécul toute une série de raids fructueux contt les lignes ennemies dans les régions c Neuve-Chapelle, de Ploegsteert, d'Arra: de Fauquissart et d'Ypres, tout en rc poussant de nombreux détachements a lemands envoyés en reconnaissance ver les lignes britanniques. En somme, la situation en Picardie es pleine de promesses, et ce ne sont pa des diversions allemandes dans le genr de celle exécutée en Champagne l'autr jour qui empêcheront l'enfoncement gra duel du front allemand (Je la Somme e de, l'Ancre. Cependant, le coup de main alleman dans la région des Maisons de Cham pagrfe devait, dans l'esprit de nos enne mis, se traduire par un succès plus re teiTtissant. L'attaque avait été précé dée d'un long bombardement, et ai moment où les troupes d'assaut di Kronprinz quittèrent leurs tranchées, le sapeurs boches firent sauter une séri> :1e mines, qui bouleversèrent les tran rfiêes et abris français, et libérèrent de gaz asphyxiants et lacrymogènes, qu paralysèrent en partie les défenseur des premières lignes françaises. Enfin la grosse artillerie ennemie exécuta ui tir de barrage qui rendit trèsdifficile l'en voi de renforts et de munitions du côt de nos alliés, qui, néanmoins, parvin rent à arrêter le flot des assaillants. Les Français affirment que si le chif fre des prisonniers cité par le commu niqu^ de Berlin est exact, il ccmprenc certainement en majeure partie de: blessés provenant de l'explosion des sa pes et de la libération des gaz. En réalité, les Allemands sont déçu' du maigre résultat d'une opération qui selon les journaux berlinois, devait mar quer le début de la "nouvelle grande offensive !" Le "Lokal Anzeiger," et avouant que le but visé était la voie ferrée Reims - Sainte-Méméhould - Verdun reconnaît candidement que le Kronprin> a, une fois de plus, subi un échec, que le La rupture des relations 'diplomatiques et l'éventualité d'un conflit arnu fcntre les Etats-Unis et l'Allemagne appelle l'attention sur la situation économique de la grande République trans atlantique dont l'appoint industriel et (financier, à défaut du concours militaire, peut peser d'un poids décisif sui l'issue de la guerre. On sait que le grand conflit européen 1a. provoqué en Amérique le développement d'une ère de prospérité industrielle sans précéclent, caractérisée par un retour imprévu à l'âge d'or, dans le sens le plus matériel et le plus métallique du mot. Le métal jaune, en effet, s'y accumule en piles ruisselantes, en cataractes débordantes, formant un véritable fleuve d'or que viennent grossir tous les jours des affluents nouveaux. Pour ne citer qu'un chiffre impressionnant entre tous, l'encaisse des banques fédérales se compose de 13 milliards 180 millions de francs d'or, soit un tiers du ^tock monétaire total d'or du monde entier. Ce n'est donc pas sans raison que dans tous les journaux, revues et magazines d'outre-océan reyient sans, cesse ! télégramme dithyrambique de l'Empe->n j reur ne fait que mieux ressortir. 'e En Mésopotamie, nos Alliés britanni-u" ques ont également remporté un succès t> sérieux. Les troupes du général Maude le qui, depuis deux mois, se montrent si > actives sur les bords du Tigre, ont purgé ïs d'ennemis la boucle de Dahrà, à l'ouest s, de Kut-el-Amara, et au cours de cette ir opération les troupes britanniques ;s ont fait un total de deux mille ,i- prisonniers, c'est-à-dire plus qu'elles n'en ont fait jusqu'ici d'un seul coup de :e filet, au cours de la campagne de Méso-.2 potamie. La seule ligne de retraite qui -s reste encore ouverte à la garnison tur-1c que est constituée par un étroit couloir au nord de la ville, protégé, il est vrai, par une -série d'ouvrages défensifs qui |e s'étendent jusqù'à Sanna-i-Yat, à plus .e de vingt kilomètres de Kut. [s Les sOus-marins ont encore coulé neuf ,s navires marchands britanniques, représentant un total de 20,000 tonneaux, dont le "Worcesterslùre," un vapeur de ,s 7,175 tonnes, pourvu cependant d'appa-reils signalisateurs de sous-marins et de télégraphie sans fil. Quant au croiseur allemand signalé ir dans l'Atlantique, on possède aujour-^ d'hui la preuve qu'il s'agit bien du e "Vineta," croiseur protégé de 5,569 ton-c nés, filant 19 nœuds, armé de neuf ca-; lions, et pourvu de quatre tubes lance-torpilles.[. La chasse de ce coursier se trouverait s grandement facilitée par l'intervention des Etats-Unis aux côtés des Alliés, qui j- non seulement aurait pour conséquence s l'ouverture probable des ports améri-e cains aux navires de guerre des Alliés, e mais dont la flotte, agissant de concert . avec la nôtre, pourrait se montrer d'une t grande utilité dans le service de patrouille et le convoiement éventuel des j navires marchands à destination des . ports alliés. . . En attendant, le Président Wilson, . en prévision de toutes les éventualités, . à l'intention de demander au Congrès ! l'autorisation de prendre les mesures né-j cessaires pour protéger la vie et les biens , des Américains sur mer." La première ; mesure dans ce sens que prendrait le _ Président consisterait) dit-on, dans l'ar-; moment des navires marchands, se ré-i servant dé prendre des mesures plus 5 complètes dès qu'une nouvelle agression allemande les lui imposera. Car le Pré-, sident "Wilson ne se laissera entraî-. ner à la guerre que contraint et forcé, \ d'abord pour laisser à l'opinion publique . le temps de se familiariser avec l'idée de la guerre et ensuite afin de permettre à . l'industrie américaine le temps de se pré-. parer en vue de l'effort que le gouverne-| ment sera vraisemblablement obligé de , lui demander le jour où les hostilités . éclateront. En attendant, ces usines continuent , de fabriquer du matériel de guerre pour les Alliés et on verserait dans une grave . erreur en s'imaginant que chaqtie jour qui s'écouie est un jour perdu. C'est le contraire plutôt qùi est vrai et le président Wilson, en se montrant patient jusqu'à l'extrême limite permise, reste fidèle à ses principes sans nuire aux intérêts bien compris des Alliés. L'AMÉRIQUE ET LA GUERRE. ■«♦»*-* -s en refrain celte phrase imagée et typique: "Le flot de sang qui coule sur l'Europe se change en vague d'or sur l'Amérique!". Il est à peine besoin de dire que le mouvement du commerce international - des Etats-Unis explique suffisamment cet afflux monétaire ininterrompu depuis la fin de 1914. L'Amérique, nul ne l'ignore, est devenue, depuis le début de la guerre, le fournisseur attitré des Alliés qui lui passent des commandes de toute nature et auxquels elle livre pêle-mêle des mu-nitions et des explosifs, des automobiles ; et du caoutchouc, des céréales et du coton, du pétrole, de l'acier et du cuivre, des mules, des chevaux et du bétail, des produits chimiques et des acides, des cuirs et des équipements, du sucre et du lait condensé... En même temps que les importations d'Europe se rétrécissaient dans une large proportion, les exportations prenaient donc une ampleur démesurée, et la balance du commerce devenait de mois en mois plus favorable aux Etats-Unis : tandis que les exportations totales s'élevaient pour l'année finissant la 1er juillet 1914 à 3 milliards 735 mïl-. lions 6ÇQ mille fcjnçSj çUcs atteignaient. pour l'année finissant le 1er juillet 1916 le chiffre formidable de 14 milliards 53 million; de francs, ayant ainsi presqu pe- quintuplé en l'espace de douze mois.. quant au commerce intérieur des Etats ni- L'nis, on peut le mesurer assez exacte :ès ment par l'importance des opérations de tùÇ Clearing Houses ou Chambres de liqui :'î dation. Or, celîcs-ci accusent, pour le "£2 é • » • \ quatre premières semaines de decembr tjc 1916, un chiffre d'affaires, réglées pa jes compensation, de 33 milliards 328 mil ille lions de francs, alors que pour les pé les riodes correspondantes de 1915 et 191- c'e il est respectivement de 22 milliards 2< 5°T millions et de 14 milliards 105 million de francs. j1 ~ 0jr L'industrie américaine dans son en ai, semble, dont il serait exagéré de dir "{ut qu'elle périclitait en 1914, manifestai 'us cependant, au cours de cette année, de j signes non équivoques de lassitude Mais, à partir de 1915,- surchargée d'or 1Xj dres venus des nations de l'Entente de elle a fait un bond énorme et a connu : >a- nouveau l'ère des productions inten et sives, "à haute pression," et des plan , tureux dividendes. C'est surtout, faut-il le dire", la fabri cation des munitions qui a pris un esso: u prodigieux, alimentant de commande: u inépuisables les multiples branches in dustrielles qui s'y rattachent do pré: ou de loin. En 1915, les usines de h ( fameuse Steel Corporation ont traite [)n 24 millions de tonness^e minerai au Iiei - de 17 millions en 1914, réalisant un bé cc néfice de 673 millions de francs. D'une , statistique globale intéressant 216 3 sociétés 'au capital de 31 milliards de , francs, il résulte que celles-ci ont effectué un gain de 4 milliands 56 millions de francs en 1915, supérieur d'un milliard 243 millions à celui de 1914; et si l'on n'envisage que la seule industrie des s munitions, on relève que les profits y - ont augmenté dans la proportion de 55 s p.c. 3 II va sans dire que cette prospérité in-r dustrielle, qui dure depuis plus de deux _ ans, a provoqué un accroissement considérable de la fortune publique améri-, caine. Celle-ci, que l'on estimait à 88 milliards de dollars en 1900 et à 187 mil-■ liards en 1912, dépasse de beaucoup 200 5 milliards de dollars, soit 1,036 milliards de francs, en 1917. Le revenu annuel des Etats-Unis n'est 2 pas inférieur à 30 milliards de dollars, t soit 155 milliards de francs, et pour apprécier toute l'importance de ce gros chiffre, il suffit de le mettre en rapport ' avec le revenu national de la Grande-" Bretagne, qui passe à juste titre pour , être énorme et qui ne dépasse pas 62 i milliards de francs. Voilà, dira-t-on, un tableau brillant dont pas une ombre ne vient atténuer l'éclat. Il est cependant, en Amérique même, des esprits réfléchis qui ne laissent pas de concevoir quelque appréhension de l'avenir et dont nous indique-' rons les réserves en examinant les multiples répercussions, dans les domaines : de la vie économique, d'une activité in-1 dustrielle et d'un essor commercial qui ; tiennent du prodige. ] JULES COUCKE. ; CA suivre.) L'UNION LATINE. Une évolution. S On remarque, depuis quelque temps, dans tous les pays latins, un mouvement ' d'opinion très accentué, une évolution l de l'esprit public, qui semblent préluder à un réveil du sentiment de la race. Dans „ toutes les capitales latines, à Paris, à Rome, à Madrid, à Lisbonne, des " comités se sont fondés ou sont en voie de formation dont le programme, sous des formes diverses, tend à l'unification - de toutes les forces latines. Ces comités ^ sent venus accroître le nombre de ceux qui existaient déjà avec le même pro-. gramme et qui étaient des comités d'avant-garde. On a attribué la signifi-. cation et toute la valeur qu'il méritait à , l'échange de manifestations amicales qui t a eu lieu, à Paris et à Madrid, entre les intellectuels espagnols et les intellectuels _ fiançais. Ces phénomènes ne peuvent „ que nous réjouir, car ils prouvent que la . leçon qui se dégage des événements en cours n'a pas été perdu pour les nations L auxquelles l'humanité doit les principaux r bienfaits et les plus pures splendeurs de a la civilisation. I". Mais il ne faut pas s'arrêter à mi-chemin : il faut que ce puissant réveil du ^ sentiment de la race donne, sur le ter-l rain politique et sur le terrain économi-, que, tous les fruits qu'il promet. La "Revue d'Italie" (Chronique de la vie latine), qui a plaidé jusqu'à hier la cause du rapprochement franco-ita- • lien, estime que, ce premier résultat étant acquis et scellé désormais sur les champs de bataille, il faut porter la propagande sur un terrain plus vaste et avec un objectif plus complet. Elle consacrera désormais tous ses efforts à la réalisation - du programme panlatin. Le programme pan*latiu. Son action est placée sous le patronage de quatre comités dans lesquels sont • représentées toutes les nuances des milieux intellectuels et politiques des ; . quatre grandes nations latines d'Europe. Le comité français de patronage a, pour présidents d'honneur, MM. Deschanel, Clemenceau et Pichon. Le , comité italien est présidé par M. Luigi Luzzatti, ancien président du Conseil, et ; comprend deux ministres qui font partie j • du cabinet présidé par M. Paolo Boselli, - MM. Lconardo Bianchi et Comandini, et deux ministres ayant appartenu au cabinet présidé par M. Antonio Salan-dra, MM. Ferdinando Martini et Salva-tore Barzilai. La livraison du 1er février de la "Revue d'Italie," qui est la livraison inaugurale de cette nouvelle campagne, contient une lettre de M. Paul Deschanel, dent voici le texte : Aujourd'hui, comme en 1859, la France et l'Italie sont unies contre les mêmes ennemis. Et cela est conforme à la logique profonde de l'Histoire. Oui, c'cït la Dévolution française qui a proclamé le principe des nationalités, le droit pour les peuples de disposer d'eux-mêmes, de choisir leur nationalité, l'idée de la souveraineté nationale appliquée au dehors. ■ Pa à i8.59j l'Jtalitt ^ jejjré^entç, eu Jju- i hft» |i r m m,;, -.m . rope, le droit qu'ont les nations de ne laisser aux mains do l'étranger aucune parcelle do ' leur territoire. En 1859, la France et l'Italie ont déclaré à la face du monde que les nations ne peuvent se former que par le libre consen-r tement des citoyens. Elles défendent encore s aujourd'hui la même cause, en revendiquant l'une et l'autre l'intégrité de leur patrimoine. 5 Et ainsi éclate, plus irréductible que jamais-, % l'opposition foncière entre le génie latin et ' l'esprit germanique. Paul Deschanel. ] î ; s Autre considération. £ D'autre part, M. E. Artom, député au - Parlement, président du comité Italo-1 s Espagnol, émet cette considération : i En abîme que la paix ne suffira pas à com-i bler a désormais été creusé entre le inonde i latin et le monde germain: les relations de 5 nations à nations seront rétablies, le ciel cu-_ ropéen reprendra sa sérénité, mais les tâches de sang ne seront pas effacées par le temps, conformément aux enseignements de la 1 science judiciaire, et les horreurs dont notre 1 génération a été témoin ne seront pas facilement oubliées même par les générations futures. Les considérations politiques autant que les raisons de sentiment convient les nations latines à s'unir pour assurer leur prospérité réci-" proqus et leur avenir. l Dans cette union, aucune individualité r.e - doit être amoindrie: chaque nationalité devra . garder pleine et intacte son autonomie et ea liberté d'action. Comme les membres d'une seule et grande famille peuvent conserver leur caractère et développer les formes multiples de leur activité qui se complètent réciproquement; comme ia : famille complète la nationalité, de même la nationalité complète cette forme ethnique et sociale supérieure qu'est la race. Mais deux grandes nécessités réuniront les efforts communs des nations latines : la défense ' militariste et la défense économique. La "Revue de l'Italie" sera donc l'organe de cette union latine. Elle présentera à ses lecteurs une quintessence des événements politiques. Elle fournira de nombreuses études économiques bien ; documentées qui montreront les diverses ; t nations alliées au travail et en même . temps elle suivra avec soin les produc-; lions littéraires et artistiques. Et elle , ne se bornera pas à constater l'acti- i • vité politique, morale, économique des ] i nations latines, mais son estimé dircc- ) , teur, M. PI. Mereu, a soin de déclarer ■ j qu'il tiendra un intime contact avec les , autres nations alliées des nations latines dans la grande guerre. Destinées liées. Nous estimons aussi, écrit-il, que dans l'Europe, meurtrie mais rajeunie et purifiée par le sacrifice, qui sortira de cette guerre, nos ■ destinées doivent rester étroitement liées à celles de l'Angleterre qui est, comme la nôtre, . une des plus grandes forces de civilisation dans le monde. Nous ne mettons pas la Belgique au ban du ■monde latin: ello fi" reçu au cours de cette guerre le baptême de la latinité et elle a non pas acquis mais confirmé le droit de cité qu'elle avait déjà parmi nous. Nous la considérons comme faisant partie intégrante de la grande famille latine, au même titre que la Fouina nie qui, malgré la distance, est demeurée fidèle à ses origines et n'a pas renié, en cette heure tragique, les liens du sang. L'élé-MSaM Jtywand, en déyit de son caractère elimi- 16 que, doil, à l'heure qu'il est, se sentir -aussi c]c profondément attaché aux destinées de la >c- laco ^a^llc cluo l'élément wallon. La Belgique ' ^ et la Eounianio sont appelées à former les c "; deux extrémités du monde latin dans l'Eufopo rd de demain, d'un monde néanmoins où chacun □n gaTdera sa pleine autonomie, sa culture, non cs individualité ethnique et l'intaugibilité de ton y caractère national. 55 Nul doute qu'avec un pareil programme, sous un p&rainage aussi brillant et n_ sous une direction aussi sûre, la "Revue L!X d'Italie" ne parvienne à occuper rapide-ment une des premières places parmi les rj_ revues politiques. I LA VIE DE PARIS. ds Paris, février 1917. :si: On raille souvent les poètes et surtout ■s, les romanciers qui s'occupent de politi-p- que; on se méfie de leur imagination, os Quand Lamartine prononça, sur les che-in rnins de fer, un des plus beaux discours qui aient traité de cette matière un peu ur . . . jo spéciale, M. Thiers, qui ne voulut jamais rien y comprendre, s'en allait répétant : m "Ce sont là turlutaines de poètes!" er Lorsque Renan essaya de se faire .ic nommer député, ses amis ne le soutinrent s* pas, disant à part eux : " Ce n'est qu'un n" philosophe." Le célèbre auteur de la "Vie de Jésus" ne fut d'ailleurs pas r,s plus heureux quand il se présenta au n_ Sénat. Il n'est donc pas surprenant que ui les électeurs de 1848 n'aient pas voulu d'Alexandre Dumas pour les représenter. Dans un de ces discours de réunion électorale l'auteur des "Trois Mousque-taires" envisageait cependant la politique étrangère avec autant de bon-sens que de perspicacité et il s'exprimait ainsi : " Géographiquêment, disait-il, examinant la situatiou politique de l'Europe, géographique-rf|| ment la Frusse t ia forme d'un serpent et, j. comme lui, èlle semble engourdie tandis qu'elle 113 concentre ses forces pour tout engloutir autour n- d'elle : le Danemark, la Hollande, la Belgique ; re quand elle aura englouti tout cela, vous verrez ut que l'Autriche sera dévorée à son tour, et peut-ê'.re aussi, hélas, la France." et- Cela était dit en 1848. Le journal de l'époque dans lequel je copie textuellement ces mots ajoute : " Ce passage du discours prononcé d'une voix u mélodramatique fut énergiquement sifflé par la réunion qui était nombreuse et houleuse." On dirait presque une prophétie, n- Quinze mois après, en 1864, le Dane-;c mark est entamé gravement. :1e ° u_ En 1866, c'est l'Autriche qui est dé-es \orée. En 1870 arrive le tour de la France. re En août 1914, la Belgique est envahie e- par les Allemands. Us Si l'Europe coalisée n'arrivait pas a çg briser les anneaux du serpent mons-a- t; ucux, ce serait la te-ri'.le prédiction :1" d'Alexandre Dumas qui se réaliserait ,e tout entière. J ra 11 ne faut, d'ailleurs, pas s'eton-ia ner du discrédit dans lequel on tient dans la politique les poètes et les roman-é- ciers ; c'est un préjugé qui date de Ioin.-j ,x* Laissez-moi vous rappeler une vieille !a anecdote de P"AImanach Littéraire de Bt 1777" que vous trouverez à la bibliothèque nationale où on est encore très bien es chauffé et où les calorifères sont pour li se moment copieusement pourvus de charbon.r_ L'"Almanach Littéraire" raconte 1_ qu'un abbé du temps, l'abbé Mangenot, 's qui avait du bien, s'occupait plus di.; IC poesie que de religion ; il aimait rece-n voir nombreuse compagnie, c'était sa :s sœur qui "tenait son couvent" comme 1C on disait à l'époque. Elie s'occupait de sa maison. Cette sœur appréciait peu . le talent littéraire de l'abbé et, pour l'excuser, elle disait à un de ses ;s | familiers : ... j "Ne soyez pas scandalisés de ce que mon frère fait des vers ; nous sommes tous d'honnêtes gens dans notre famille, il n'y a que lui S qui la dépare." Les électeurs de 1848 partageaient, en ce qui concerne Alexandre Dumas, i- l'opinion que la sœur de l'abbé Mange-1 •' not avait de son frère. I3 Les hommes graves d'aujourd'hui s pensent à coup sûr de la même façon, n Un instituteur hardi, un avocat médiocre, un médecin peu exercé, un négo-u ciant sans grosses affaires, un vétéri-"e naire bien intentionné leur semblent pouvoir réunir, avec avantage, les con-ditions nécessaires pour diriger les af-a faires de la France, mais un romancier a de talent ou un poète, ils ne l'admettent i- pas. ]L Et; cependant... t JEAN-BERNARD. ■ Î, SSèmt N© 44 k

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