L'indépendance belge

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s.n. 1916, 24 March. L'indépendance belge. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/c824b2z279/
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L'INDÉPENDANCE Il ROYAUME-UNr : QME PENNY 11 Wf #**!? CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ! fi (ÎENTS.l " ftivrvtstbatl'on et redaction* bfreatt a paris: _r.tt,t_~ . todoi ho0se. tttdor st.. LOHDOK; E.c. «. l'lacb SB bourse LONDRES, VENDREDI 24 MARS 1916. abonnements-, rf mois! 17 shillings: f conservation par LE PROGRÈS. telephone: CITY 3960. TELEPH»: >238-75. 'l an. 32 shillings. ' LA SITUATION. Vendredi, midi. La journée d'hier a été plus calm sur le front occidental. Les Allemand n'ont pas renouvelé jusqu'à présent leur ! efforts du côté de Haucourt, dont ils oc cupèreiit hier le mamelon, mais il fau | s'attendre d'un moment à l'autre à le voir s'attaquer à la côte 304, qui se trouve à deux kilomètres au sud-est cl \ mamelon. La côte 304, qui commande les boi i adjacents, constitue un glacis dont le parapets, dénudés et abrupts, offrent d grandes difficultés à un assaillant qu devra escalader les pentes raides des rein parts sous le feu croisé des batterie; [ d'artillerie et du tir convergent des mi : irailleuses. Les Allemands disent avoir fait, loi I de la prise du mamelon, plus de-quatr [ cents prisonniers, mais le communiqu I de Paris d'hier, 3 heures, nous appren | que les Français occupent encore, sur c monticule, une redoute qui doit gêne j considérablement les mouvements d l'ennemi. Celui-ci procède depuis que: ques jours avec une très grande cii conspeetioii. Il semble avoir abandonne momentanément du moins, le système de opérations en masses compactes c n'avanoe plu3 que par petits bonds, s contentent de rogner, tantôt à droite I tantôt à gauche, les lignes de nos Allie: Il ne faudrait cependant pas en coi dure que les Allemands ont abandonn irs projets contre Verdun; ils avaien : ni autour de la place-forts français tant d'hommes et tant de canons qu'i H ne peuvent, logiquement, faire autre ment que d'utiliser les forces qu'ils on à pied d'oeuvre. Dans l'esprit du Kroi prins, les forces accumulées sur la riv gauche de la Meuse devaient sans dout achever la déroute de l'armée français* qu'il comptait battre à Verdun, ma; l'état-major de nos Alliés a boulevers ■ . ces beaux projets et il ne reste autre chos I / «• laiBa i Iv.'capriss! i:.c d'i-ployor :> canons et ses régiments- à faire, au norc ouest de Verdun, la brèche qu'il n'es pas parvenu à faire à l'est et au nord-es; Aux dernières nouvelles la région c Malancourt • et le front Béthinoour Mort Homme-Cumières ont été violen ment bombardés par l'artillerie ennem: tandis qu'en Argonne les Français or continué, sans relâche, à canonner h ouvrages de l'ennemi ainsi que les rout< et lignes de chemin de fer par lesquelh il doit amener ses renforts et ses rav teillements. Certains semblent craindi un vaste mouvement enveloppant eonti Verdun par l'Argonne, analogue à celt que les Allemands tentèrent avant la b; taille de la Marne, mais les chances c succès sont moins favorables aujourd'hi qu'alors, et il nous faudra des faits pli probants que ceux que relatent les con rauniqués pour que nous croyions à ] réalité de cette menace. L offensive russe au sud de Riga et c Dyinsk pourrait, du reste, avant pei détourner vers le front oriental, I'inti l'êt principal des opérations. Les évén< ments qui se déroulent sur la Dvina < dans la région des lacs sont, en effe autre chose qu'une simple diversior comme beaucoup semblent le croire. ! y a eu, depuis quelque temps, de la pa; de-, deux adversaires, de très actifs pre l<3 paratifs qui aboutirent, la 17 maris à une offensive allemande au sud d rs Tverietcl), suivie, le lendemain, d'un 3_ an .'e à Medzisny. Les Russes, de leu jt côte, passèrent à l'offensive la 19 mai 3S dans la région de Vidzv, qui donne îiei a par la suite, à une série d'engagement ■j dans lesquels nos Alliés sont restés le agresseurs. C'est do ces conroats locaus }s s'étendant graduellement au nord et a ;s sud, qu'est née la lutte actuelle, le Le front lo plus actif est celui qui, a li nord, est limité par le lac Drisviatz ( i- une vingtaine de kilomètres au sud d « Dvinsk) et au sud par le lac Narotcl i- Dans ce dernier secteur, les Russes oi: détruit en grande partie trois régimem rs «iii amis lors de leur avance de l'auti re ic La lutte sur cette partie du fror ic sr /joursuit avec acharnement, attaque id ib ' antre-attaques se suivant rapidemen; :e Le dernier bulletin de Pétrograd donn ;r d'- mples détails sur les péripéties d le ce* ;e lutte, qui s'étend graduellemen L sui tout le front de ne- Alliés. T~ .-es Allemands îor.u preuve d'une act vite fiévreuse à Vilna, où sont concei Bs tr'.;s d'importantes réserves austro-aV mandes et ou l'ennemi a accumulé pe =3 dar.t l'hiver d'immenses stocks de mun r'.ous et d© vivres. s' En cas de succès russe, cette hase ail "" ■" > ■.•KÎo se trouverait sérieusement meni cée et l'adversaire a un intérêt capital garder possession de cet important noeu s.° ae voies ferrées ainsi que du centre ne moins important de Svientsiany, au nor ci-s Vilna et qui se trouve plus immédi: lu tement en danger si les attaques rus& c':: côte do Vicïzy devaient réussir à r fouler le3 Allemands. e En Galicie nos Alliés ont repoussé d-contre-attaques ennemies et.sur le Dni j.,,5 f-ieï ils ont occupé deux nouveaux vi lasres. se - ds riavcau sur le îsozl'h&Ui. d- nique, si ce n'est le mécontentemei sfc croissant des troupes bulgares. Celles-c st-, nous dit-on, se mutinent fréquemmei je et l'impopularité des Allemands est tel ■t~ qu'ils sont l'objet do fréquents attentat n- A Rome oït est enclin à cror're qu'ui ie révolte est possible et que la Bulgar nt pourrait bien se libérer de la tutelle ail es mande et, finalement, faire cause cori es mune avec les Alliés ! On va jusqu es affirmer que le roi Ferdinand n'a échapj ri- que par ha?ard à un attentat dirigé coi re tre sa vie, qu'il songe à abdiquer, re céder le trône à,son fils Boris et... à a ui cepter le bâton de maréchal que 1' a- offrent prétendument les Allemands! ic y a peut-être une parcelle de vérité dai ui tous ces bruits, mais nous saurons bie; us tôt, c'est-à-dire dès que les Alliés pre: n- dront l'offensive en Macédoine, de qu la beis se chauffent réellement les Bulgare Les "opérations" sur mer se rédj de sent à quelques nouveaux bateaux, u, plupart neutres, coulés par les pirat é- teutons; mais c'est à tort, paraît-il, qu'e e- a accusé ceux-ci d'avoir coulé le batea et phare "Galloper." Celui-ci a simpl ;t, meiït été retiré. Les compagnies de na\ n, gation hollandaises ont l'intention < Il faire convoyer leurs bateaux jusqu'au d rt hors de la zone dangereuse. LA BELGIQUE DEVANT L'EUROPl I L'étude de Ferrero. ■ otre ami j/. Jules D entrée, pu-oliera prochainement, chez l'editevr i rêves, à Milan, un recueil d'opinions itat lenne* sur la Belgique,. L'éditeur G. Van Ooest se propose de faire paraître sous peu la traduction fratt-çatse de ce volume. ous sommes heureux de pouvoir en donner, dès aujourd'hui, un extrait. C'est une. étude de M. Gu-l/helmo Ferrero sur l'importance de la "(igtque économique dans l'Europe et dans le monde. -'f- Gurjlielmo Ferrero est l'une des Ics plus représentatives de ^ to!>e d'aujourd'hui, il en est aussi une des plus connues en France. On qu'il a apporté, dès le début de ''"rrière, dans ses études sur la jeune 'jurope, une lucidité de vue et un sens 1 sVnthèse qui l'ont fait aussitôt quer. Quelques années plus tard, V dans sa "Grandeur et eccaoence de Borne," renouveler les T** "lemes de l'histoire romaine; v,t cette c >ivre que date sa cédons le monde. Appelé à ' ' " °bord à la: Sorhonne, ensuite 1 ' ^ mériques, une .série de eonfé- ■ <'s sur l'hisiorre romaine, il rap-■ 'M - le* Voyages un très paissant ouvrage d> sociologie et d'écononi politique : "Entre les Deux Mondes, Dès le début de la guerre eur péenne, M. Ferrero prit, en 1 tah nettr.irient position parmi les défe sevrs des Ul'tés. Il organisa, à Turi un cercle de propagande morale tr efficace, donna de .'ombreuses con) rences et écrivit maintes études et a ticles dans les journaux et périoa ques italiens, français tl américain Au moment où l'Italie discuta question de savoir si elle devait ou m participer à la grande guerre, M. Ft rero s'affirma partisan de l'interve tion. M. Ferrero a réuni ses écrits rel tifs au grand, conflit sous le titre " 1 Guerra Europea" (éditeur Bavâ, li lan), dont la Librairie Armand Pau publiera sous peu la traduction fra çaisc. En voici les pages principales : La Belgique, cleî du monde. L'invasion de la Belgique a offensé monde, comme un abus de force et ui perfidie que bouleversait jusqu'à sa ba l'ordre moral des temps actuels. Ma puisque le peuple allemand proclame que le gouvernement laisse entend qu'ils veulent conserver par la .force qu'ils ont conquis par la perfidie, 1< moment est venu de se demander quel: résultat" politiques et économiques dé couleraient'en'Europe de l'incorporatior de la Belgique à l'Allemagne. Noî ai.4 seulement la bonne foi et l'honneur par jJq tiraient pour des siècles en exil du vieuî uue monde; mais l'équilibre des foroes setai: eur altéré à un point tsl que l'Allemagni îars deviendrait l'arbitre aujourd'hui de: ;eu destins de l'Europe et peut-être demaii înta d® ceux d" monde. La Belgique est, ei ]es ce moment, la clé d.'. monde. C'est c< ,ux explique que l'Allemagne, dans h . au premier moment de tumulte qui a suiv le déchaînement de la guerre euro au. péenne, s'en soit rapidement emparée <-a déclarant que nécessité n'a pas de loi e ' que les traités ne sont que chiffons ch ■r on^ Nombreux seront ^eus qui trouveron singulier qu'une si mince conquêt ître Prisse avoir da si grands effets. La Bel •ont gi<lue est un tout petit Etat, qui s'éten< jues sur lme superficio d'un peu moin 3n{;_ de 30,000 kilomètres carrés. Les dé nn6 parlements français envahis sont encor de moins étendus que ia Belgique. Com lent ment un si petit espace de territoire ajouté au vaste empire d'Allemagne ponrrait-il donc jai: lia suffire à altère ,en si profondément l'équilibre des forces ei ,r. i J^urope? Mais les lommes d'Etat n -6; 1 y-cuvent mesurer les pays comme les géc uni- graphes, à la brasse. La population 4a plus dense, :'ls" Il convient en rremier lieu de s ?naf souvenir que la B îgiqtie est 1s pay ^ le plus peuplé d'Europe. Le recense 3eU(^ ment de 1911 fixe ? 7 millions et demi non en l'-hiffres ronds, 1' nombre des habi 10rt^ tant-s, c'est-à-dire environ 250 pa dia- kilomètre carré. En enfermant ce isses 7 millions f d'hoîimes et ceux qu ' re" habitent les départ : ments envahis d la France, dans la cercle nouveau de se des frontières amplifiées, l'empire alîeman 'nie- pourrait aussitôt compter 80,000,00 vil- d'hab'tants; il sera r, donc une natio deux fois plus peupl e que la France e Jia, !& Roy..«;iie Uj.'-,-«tfâriauîo sâaî« lent ment, en Europe, à la Russie et à pein s-ci, inférieure aux Etats-Unis d'Amérique lent Mais ce n'est pas tout. La Belgique cs telle populeuse parce qu'elle est riche, et ell :ats. est riche parce qu'elle est industrielle, e une elle est industrielle parce qu'elle possèd arie beaucoup de mines cla charbon. E îlle- 1912, on a extrait des charbonnage :om- belges à peu près 23 millions de tonne jii'à combustible. ,pp£ Si l'on se souvient-que, dans la Lo: con- r"iri® française et précisément dans 1 . ^ territoire cle Briey, aujourd'hui occup ac. par les Allemands, est situé le plus vast ]ui et le plus riche gisement de fer de tout ; [j l'Europe; que le Luxembourg aussi e: îana ^rès riche en fer, que dans les terr: iiea* toires français contigus à la Belgique e ren- leux aussi occupés, la France possède se cmel P-as riches mines de charbon, dont que ires, ques-unes sont parmi les plus riches d (j •_ monde, la conclusion est facile. L'Alh 2a magne est aujourd'hui le pay3 de l'Ei •ates roP® continentale le plus riche de chai u,Qn bon fossile, grâce aux immenses bassir carbonifères do Lorraine et de Wesi ^ phalie. ,;vj_ Le charbon et le fer. a de L'Allemagne possède de riches mine i de- de fer encore qu'insuffisantes à al menter ses hauts fourneaux. Si dor l'Allemagne réussissait à s'emparer de 1 Belgique et du Luxembourg et à arroi dir un peu ses confins, au détriment c la France, elle s'emparerait de presqi: toutes les mines de charbon fossile et c fer de l'Europe, à l'exception de i Russie; et elle reléguerait aussi Vulcaii omic après avoir, tenté de Capturer Minervi 'es." dans l'Olympe germanique, en comp; uro. gnie cl'Odin et des autres dieux qi alie, guidèrent les Cimbres et les Teutoi ■jen'. dans leurs invasions. La sidérurgie r [rin serait plus en Europe qu'une inclustr: (rè$ allemande. Mais nous vivons, qui ne mf£. sait, dans le siècle du fer et du feu. I r ar. fer est désormais, dans le désordre Iab< \odi- rieux de ce siècle qui veut—sans y arr lins. v€r—définir le progrès, le métal prii , ja ci] a! pour la paix et pour la guerre ; < non l'art du forgeron est le stage de tout; Fer- '63 ambitions impérialistes; parce qu Ven~ sent faites de fer presque toutes 1< machines dans lesquelles et par lesquelh rela- n°tre puissance s'exerce et s'étend si < [j/( le monde. Ce petit territoire vaudra donc pour l'Allemagne, si elle- réussi gUot sait a s'en emparer, autant et plus qiv u ran- vaste empire en Afrique et en Asie. Les Allemands, du reste, l'avaiei compris depuis belle lurette. Dans 1 quarante dernières années, parmi cet qui admiraient d'une façon irréfléch sé le l'Allemagne, ses victoires, sa science, . une musique et sa philosophie, et qui pulh base laient en Italie; tares, tipntcôux qui se soi Mais aperçus que ce peuple eofisacré tout n te et temps aux muses s'était mis en tête c tidre devenir le premier forgeron d'Euro; « ce eu attendant d'être le premier s t, le monde; et paiTni les rares esprits, qu; juels s'en sont; aperçus, aucun peut-être ne dé- s'est jamais demandé pour quelle raison tion cet empire de Mars et d'Apollon, s'étai" Non consacré avec tant de ferveur à Vulcain. par- et ambitionnait d'être le premier dans h ieux production du fer. KllL L'ordre des nations. igne . "des Ambition qu on pouvait considéré' na'n comme ridicule, il y a cinquante ans, . en quand on se souvient que, en 1860, l'or- ce dre des nations dans l'industrie du fei 1S i0 était le suivant; mivi Tonnes. uro- Grande-Bretagne 3,500,000 trée, France 1,000,000 ai et Etats-Unis d'Amérique ... 800,000 s de- Allemagne 700,000 Belgique 300,000 ront Autriche-Hongrie 250.000 iuête Russie 200,000 Bel- Mais en 187(3 l'ordre est déjà un pei: tend altéré: l'Allemagne a fait un petit pa; joins en avant et a dépassé la France, quoique dé- la métallurgie britannique soit encore tcore quatre fois plus puissante que la métal ?om- lurgie allemande. oire, Tonnes. ,gne, Grande-Bretagne 6,050,000 bérer Etats-Unis d'Amérique ... 1,700,000 3s en Allemagne 1,400,000 - ne France 1,200,000 géo- Belgique 630,000 & Antrichs-Hougrie ... 350,000 Kassîe 300,000 Dix années après, en 1880, l'ordri 0 se n'est pas changé. L'Allemagne est en pays eore au troisième rang. La Grande înse- Bretagne au premier, les Etats-Unis ai second. Mais l'Allemagne a doublé h labi- pag> tandis que le Royaume-Uni ne l'i Par allongé que d'un tiers. cef Tonnes. <3"1 Grande-Bretagne 7,800 000 1 de Etats-Unis 4,000,000 0 ses Allemagne 2,800,000 nand France 1,700,000 ),000 Belgique 700,000 ïtiou Au triche-Hongrie 470,000 ;e et P.ussie 450,000 3ti/e' La marche en avant. peine Cependant, la distance est encore trè lf'ue' grande. Mais l'Allemagne ne se décou 0 j? rage pas. En 1890, les Etats-Unis on J e ® conquis la suprématie en fondant plu el ?" de 9 millions de tonnes de fer ; la Grande SotK e ;BretagUe se maintient à 8 millions l'Allemagne atteint 4i millions; 1 lages prance 2 millions; la Belgique 800,000 innés L'A.i]emagne accélère le pas et l'Angle terre le ralentit. Dix années plus tard °l ' en 1900, à la fin du grand siècle qu 13 , avait vu le triomphe de Vulcain sur le ■cupe anijqUes dieux de l'Olympe, les Etats vaste Uujg n'ont pas fondu moins que 14,000, .cute qqq c|0 bonnes et l'Allemagne 8,500,00C ! L'Allemagne a donc presque rejoint 1 d; rl" Grande-Bretagne, qui en cette année ae et 'fp^j-iqyg 9,000,000 de tonnes de fei e ses pesant ]a même année, la Russie peu cln® affirmer que 3 millions de tonnes son A il sorties de ses hauts-fourneaux; 300,00 " de plus que ce qui sort des hauts-fou: ' neaux de la France, qui . a un peu soin meillé pendant ce déoennat. La Belg; issins gU6 eafjn a fabriqué un million d Vest" tonnes. Mais le premier décennat du XX siècle voit finalement l'ambition d nines l'Allemagne réalisée. En 1910, l'Aile ali- magne a surpassé la Grande-Bretagne donc est la seconde Puissance sidérurg de la que du monde et la première d rron- l'Europe. de Tonnes. îscllle . Etats-Unis 27,700.000 et de Allemagne . . ... ... 14,800,000 Grande-Bretagne 10,200,000 cain, ï1 rance ... 4.000,000 ervé, Russie ... ... ... 3i000,000 mpa- Autriche-Hongrie 2,100,000 c qui Belgique 1,800,000 utons Depuis cet immense effort, Vuloai ie ne n'a pas cessé de fatiguer la terre aile istric mallde des couds de son marteau. ne le Le Le penl. labo- L'Allemagne a fondu, en 1913, pre arri- que 17 millions de tonnes de fer; la Ee prin- gique 2,760,000, et la France, qui, d< e ; et puis à partir de cette année, cherche outes ratt-rapper le temps perdu, plus que 5 millions. Mais si l'on pense que le ss les mines de charbon et de fer les pli celles riches et les forges les plus vastes c 1 sur France sont placées dans ces régioi drait qu'occupent aujourd'hui les armées alli ussis- mandes, il est facile de comprendre qui iivun si 1a sidérurgie belge et la partie la pli importante de la sidérurgie françai; aient étaient incorporées à la sidérurgie alli s le6 mande, il resterait dans le monde tro ceux peuples qui fabriqueraient le fer : h écllie Américains d'au delà de l'Atlantiqui ;e, sa les Allemands au cœur de l'Europe coi jullu tinentale, les Britons dan3 la petite i î sont qu'un étroit bras de mer sépare delà côl t un européenne. L'industrie américaine ai :e de rait encore la suprématie, mais l'indu .uûpo trio allemance marcherai* ,->ur ses taloi f au et entre ces industries si. puissantes S qui métallurgie anglaise apparaîtrait comme ne une petite maison resserrée et presque son écrasée entre deux édifices gigantesques, tait La conséquence, qui ne la voit dès le tin, présent déjà? Qui ne voit que la Puis-s la sance allemande deborderait irrefrénée sur l'Europe et sur le monde ? Cet empire corsaire à Mars et à Vulcain, peuplé de 80 millions d'hommes et placé au irer cœur de l'Europe, dominerait le vieux ',ns' monde par l'or et par le fer. De cet empire dépendrait dans toute l'Europe continentale toutes les industries qui ont le fer comme matière première principale; c'est-à-dire toutes les industries mécaniques dont dépendent plus ou moins toutes les' autres industries, excepté certaines industries chimiques. La flotte marchande française et la flotte italienne disparaîtraient presque des mers et seule la flotte allemande s'agrandirait démesurément à leur place peu devant la flotte britanique. Seule, parmi pas les nations de l'Europe continentale que l'Allemagne pourrait encore construire ,ore des voies ferrées dans les pays neufs, tal- Enfin, l'empire allemand menacerait en son centre, comme un grand champ retranché, l'Europe tout entière, présenta et prête à l'offensive sur tous les points de l'horizon. Accrue en hommes et en richesse, maîtresse des plus riches minières de charbon et de fer, arbitre de la sidérurgie et des industries mécaniques sur le continent, combien de corps d'armée pourrait armer l'Allemagne? rdre Et n'aurait-elle point alors tous les en- moyens—les hommes, les ressources, les ide- ports—pour s'apprêter à ravir à la i au Grande-Bretagne le trident des mers? é le Elle sera riche et forte tant qu'on veut, l'a Mais elle compte un peu plus seulement de 40 millions d'habitants et devrait affronter un empire de 80 millions ! Ce que vaut la Belgique. Au moment de l'histoire que nous avons atteint, en ce siècle du fer et du feu, la Belgique est aujourd'hui le olef de l'Europe et même du monde. Si la Belgique tombait au pouvoir de l'Allemagne, l'Allemagne serait demain l'ar-bitre de l'Europe, et après - demain eou_ peut-être du monde. On ne pouvait on{- vraiment douter que l'invasion de la p]ug Belgique serait la source de la plus terri-lcje_ ble guerre que le monde ait vue, parce jr . que dans cette guerre ou la France et ja l'Angleterre unies ou l'Allemagne de-2oo vront succomber en une ruine immense, jp.je^ L'Allemagne ne pourra garder la ar(j Belgique qu'avec ses armées, non oa; point à Paris, mais carrément à , jes Lyon et à Londres; la France et l'An-ats- ?I®terre, avant de signer un traité avec iQO - la Belgique, devront ciiasser l'Allema-000 gUô du petit royaume conquis par la j. ja trahison à quelque prix que ce soit, _ie a même si des fleuves de sang devaient £er> couler. La bataille décisive de la peut guerrô européenne aura lieu en Belgi-sont I1'6 en France; déjà elle a lieu, et 000 depuis les premiers jours de septembre: our- parce que les innombrables combats par-;om- tiels près des tranchées qui ont suivi la elgi- grande bataille en rase campagne de la de Mal-ne ne sont qu'une seule bataille, la plus longue, la plus obstinée, la plus îXe meurtrière dont l'Histoire ait conser-de serve le souvenir; le nouveau Waterloo, Ule- qu'on s'apprêta à livrer après un siècle, me: dans les mêmes lieux, mais sur un champ irgi- c'-e bataille plus vaste et qui doit décider de si dans le cœur de l'Europe se formera ou non un immense empire allemand, primant tous les autres Etats du conti-^ nent et assez fort désormais pour pouvoir ambitionner une espèce d'hégé-5 monie mondiale. 3 Annexion impossible. D II semble donc que non sans raison j aussi ces nations qui avant le début de ( . la guerre avaient été les amies de l'Aile-'°f,! 1 magne et s'étaient montrées enclines à aue'~ l'admirer, comme l'Italie, se soient peu à peu éloignées d'elle. Mais l'annexion de la petite Belgique et l'arrondisse-ores- ment de la frontière allemande aux Bel- dépens de la France ne seraient pas les de. seuls effets d'une victoire allemande. Si le à l'Allemagne alliée de l'Autriche et de la 3 de Turquie, était victorieuse, au point de ; les pouvoir imposer à ses adversaires sa plus volonté, elle ne se contenterait pas de la j de Belgique et de quelquesmoreeaux du terrions ritoire français, mais elle voudrait aus^i a]le- s'élargir aux dépens de la Russie; et, en que, même temps qu'elle, s'élargirait aussi plus l'Autriche, aux dépens de la Russie ou çaise de> la Serbie. Un si grand triompha aHe- augmenterait l'autorité de l'Allemagne trois dans le monde. L'Allemagne serait ad-les mirée comme le modèle en toutes choses que plus encore qu'elle ne l'était avant la con- guerre européenne. Qui oserait encore 3 île penser que tout- n'est pas parfait dans côte une nation qui, quoique alliée à l'Au-> au- triche et à la Turquie, aurait vaincu la [dus- France, le Royaume-Uni, la Russie, la «lon= Belgique, la Serbie et le Japon? s h' " GUGLIELMO FERKERQ. g7ètpe ann No. 72

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