£ INDEPENDANCE BELGE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS , * ( ROYAUME-UNl: 1 PENNY LE NUMERO CONTINENT. . 15 CENTIMES ( HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: MARDI 9 AVRIL 1918 (3 MOIS. 9 SHILLINGS ÏTJDOlî HOUSE, TUDOR ST., Etc. 4. 11, PLACE DE LA BOURSE. _ % ABONNEMENTS -j 6 MOIS, 17 SHILLINGS TÉLÉPHONE: CITY 3960 TEL.: 311-57 et 238-75 En Vente à Londres à 3 h. le lundi 8 avril ' . Il AN, 32 SHILLINGS Au Roi AUSSRT Au chevalier sans peur et sans reproche que ie monde entier admire et glorifie, nous présentons à l'occasion de son 43e anniversaire nos souhaits respectueux. Nous avons le ferme espoir que nous assistons à la dernière année de lutte et qu'après avoir partagé, pendant quatre années, avec nos braves soldats, les fatigues et les dangers de la guerre, nous assisterons à son triomphe, qui sera celui du Droit et de l'Honneur. Et ce jour - là la Belgique entière, H&erée, acclamera de tout cœur le Roi Albert. W.JIWIE ^.€>3:1 LA SITUATION ? —4 Lundi, midi. Les derniers communiqués allemands ont perdu de leur enthousiasme et n'ont plus de ces affirmations annonçant'à grand renfort de citations.de villages conquis et de prisonniers capturés, une avance foudroyante. De fait, leur seconde offensive rencontre une résistance de jour en jour croissante, que leurs masses profondes et toujours renouvelées ne parviennent paS à vaincre. Par moment même elles perdent l'initiâtive de l'action' pour passer à la défensive comme ce fut encore le cas vendredi et sarr^di en divers endroits du vaste front de bataille. Au nord de la Somme de violent corn-bats se sont poursuivis au sud d'Ayette» et au sud de Hebuterne où les attaques allemandes ne sont pas parvenues^ progresser, la plupart d'entre-elles étant brisées par le féu des batteries britanniques, ouvrant de larges et sanglantes brèches dans les .rangs ennemis. Samedi matin les opérations de l'infanterie se sont confinées à un combat local dans lé voisinage du bois d'Aveluy, au nord d'Albert, et à des engagements secondaires en d'autres points de ce frônt sans amener aucun changement à la situation. Près du bois d'Aveluy, ' cependant, les troupes teutonnes parvinrent à'prendre pied dans les positions a vancées de nos Alliés, mais des contre-attaques livrées sur le champ rétablirent les positions tout en permettant aux ' braves Tommies de faire 140 prisonniers et de capturer des mitrailleuses. Plus tard dans la journée l'ennemi a de nouveau lancé de puissantes attaques contre les lignes britanniques en face d'Albert, mais tous ses assauts furent repoussés avec ^e pertes sévères pour les assaillants. Dimanche matin les divisions teutonnes ont livré deux nouvelles attaques sur Bucquoy, mais chacun de»ces assauts fut arrêté et dispersé par le feu de barragé britannique. Les Allemands attaquèrent également avec décision des deux côtés de la vallée de la Somme, tendant pousser leur avance dans la direction de Corbie, au nord-ouest de Hamel, portant le poids principal de leurs coups à l'ouest du Bois de Vaire. Le terrain autour.de Oorbie est très marécageux, et cette localité elle-même forme une sorte de péninsule au confluent de l'Ancre et de îa Somme. Toutefois, la route principale conduisant à Amiens est fort bonne et surplombe la petite agglomération. C'est pour la possession de cette voie que les Allemands luttent désespérément. Les communiqués tant britanniques qu'allemands, ne donnent aucun détail sur les résultats' des engagements furieux qui se sont produits ici, mais dans son bulletin de diihanche matin sir D. Haig signale une'opération locale qui a sensiblement amélioré les 'positions britanniques au' sud de la Somme. Les Allemands contre-attaquèrent .vainement de ce côté, et firent de très gros sacrifi-fices sans obtenir le moindre résultât. Entre la Somme et la Lqce les batteries françaises ont dispersé des troupes ennemies qui se groupaient dans les bois adjacents à Hangard et Demuin, préve- : nant ainsi toute attaque. De même, au 1 nord de Montdidier des concentrations allemandes ont été prises sous le feu destructif des "75" français et se fondirent Rapidement. A l'ouest de Mondidier les Allemands ont livré une puissante attaque sur un îds front d'un kilomètre, entre Mesnil St- )nt Georges et Le Monchel. Ici encore les rà vagues déferlant en grandes masses jes furent fauchées par un feu meurtrier de me l'artillerie française, et l'ennémi ne par- se- vint pas à progresser d'un pouce. ice Dans le .secteur de Noyon, les colonnes irs teutonnes, à la suite d'un bombardement )u- d'artillerie lourde, ont tenté de re- >ar prendre le terrain oonquis par nos ive Alliés au nord de Mont Renaud. Après ive un combat obstiné les Français eurent et l'avantage et restèrent sur les positions mt conquises. A l'ouest de Noyon un fort détachement ennemi, qui avait pris pied ni- dans une ligne avancée, en a été immé- diaTemènt"" fejeté"par une contré-attaque. les La lutte s'est de nouveau étendue jua- ro_ qu'à la rive gauche de l'Oise, dans la mt région où le front de bataille tourne de nj. l'ouest à l'est, de Montdidier à Noyon, tgg et rejoint le front antérieur à l'offensive allemande et qui, allant du nord au sud, [n. descend de La Fère à Coucy-le-Château. )a£ Ici la ligne française décrivait un sail- ,y> lant dangereux et difficile à défendre sans pertes inutiles. Le haut oomman- dement^français avait résolu de le ré- ja duire.-Toutefois, les Allemands croyaient ce_ pouvoir y faire un bon coup de filet, en ;n_ prévenant cette retraite purement stra- mg tégique. Ils en ont été pour leurs frais, re_ ma foi très élevé^, et n'ont pu empêcher 'nt roànœuvre de nos alliés. Les troupes ux françaises ont effectué leur repli en bon ar< ofdre. Néanmoins, le bulletin allemand affirme que les troupes dù général von Boehm ont pris ce saillant de vive force, jes tout en faisant 1,400 prisonniers. C'est ^ là un nouveau bluff, car si nos ennemis avaient obtenu un réel succès, il n'est re- . . ^ pas douteux qu'ils l'auraient exploité en le poussant à fond. Or, le bulletin de Pastis de dimanche après-midi signale que les tentatives allemandes dans ce ^ secteur n'ont pas été renouvelées. De . ce côté, la ligne française s'étend main-0 tenant d'Abbécourt à Barisis, en passant au sud de Ohauny et au nord de ^ Sinceny; Amigny, ayant été abandonné, ee a été occupé par l'ennemi. ur Jusqu'à présent, les Allemands ne sont au donc pas parvenus à ouvrir la 'moindre brèche, et aux points les plus fortement martelés les attaques les' plus furieuses n'ont pu obtenir la décision voulue par 'a~ le grand état-major teuton. Il faut croire que von Hindenburg ,a commence à sentir que ses formidables "e coups de bélier ne parviendront pas à e^ faire la trouée indispensable. Dans son II • dernier rapport au Kaiser,' il dit tex-ue tuellement: "Nous devons avoir de la patience... Notre travail a besoin de temps pour prouver son efficacité!" En III d'autres termes, le grand général, au lieu ll~ de poursuivre la victoire stratégique vai-ns nement convoitée jusqu'à ce jour, cher-D- cherait une issue honorable en tentant ,a d'user iin ennemi décidé à ne pas se lais-ser battre. -es Ce qui confirmerait cette hypothèse, c'est le fait que la majorité des divisions fi- .employées par l'ennemi ne semblent pas appartenir aux grandes réserves allé-it- mandes, mais paraissent au contraire ies être composées de troupes amenées d'au-ùs très secteurs du front occidental. Ceci e- signifierait que l'état-major teuton, qui iu était si prodigue en hommes au début de ns la bataille,ifait à préseùj; des économies, ss- vraisemblablement pour les utiliser au nt moment où nos réserves seront épuisées. ds > Sur les autres parties du front fra çais il y a une grande activité sur la ri ■ droite de la Meuse et dans la forêt d'. . premont-, au sud-est de Saint-Mihiel. I ' coup de main allemand livré au nord < - Chemin des Dames n'a obtenu aucun si cès. Sur la rive droite de la Meuse, u puissante attaque ennemie exécutée j nord-est de la Cote 344 a été repouss après un vif combat. Ici les assaillar * ont subi des perte? sensibles et ont lais ^ plusieurs prisonniers aux mains de n , alliés.' Des raids tentés contre des pet: I postes français, én Argonne et dans secteur de Yaux-les-Palameix, ont è aisément refoulé.-. , Toujours "en représailles" du bo] bardement des abris allemands dans région de Laon, Reims continue à êt i soumis à un feu violent des batteries e > nemies. - Eu Italie, ^artillerie s'est montrée a I tive en de nombreux points, notamme ■ sur le plateau d'Asiago et le long de Piave. Entre l'Adige et la Piave, 1 éclaireurfc italiens"continuent leur act-ii avec vigilance, et dans le Tonale (fro l tière suisse), un détachement ennemi q . tentait de s'approcher deS lignes it ; liennes a été repoussé avec pertes. ; Les Japonais ont débarqué à Vlac 5 vostok un corps de troupes sous le coi . mandement de l'amiral Kato, qui a, au sitôt après le débarquement, adressé ai . habitants une proclamation déclara: . que l'intervention 'du Japon n'avs qu'un'seul but: maintenir l'ordre, . Après les multiples pillages et assas: . nats que l'on sait, l'arrivée et l'actii . d'une force armée sont certaineme: compréhensibles et étaient même néc« . saires. « Le gouvernement boMiéviste ne l'e _ tend pas ainsi. Et lui qui a livré à l'Ail magne plusieurs provinces russes, do les troupes refusent de combattre les A lemands en Finlande, vont s'opposer ' cette action de police et a ordonné ai Gardes Rouges de diriger les armes co [ tre les Japonais. D'Autriche on annonce comme pr . ba.ble la retraite du comte Czeriii: Comme nous l'avions fait remarquer, s véhémentes attaques contre les Tchèqu ne pouvaient passer sans vives prote . tarions de la part dés représentants < . sept millions de sujets de l'Autrich Hongrie. Le Président Wilson a tenu à répond au comte Czèrnin et, une fois de plus, a affirmé le programme de l'Amérique de tous ceux qui luttent avec elle : c'e de combattre la mainmise de l'Allem gne sur le monde, de l'Allemagne q n'accorde aucun droit aux humbles qui veut écrasxsr les faibles. En un mo c'est le combat pour la Liberté et poi le Droit. * SUR LE FRONT OOGIDENTAL M. de Broquevîlle à M. Clemenceau M. Clemenceau a reçu le télégramn suivant de M. de Broqueville, présidei du conseil des ministres de Belgique : "Le Havre.—L'armée française d passe en ces jours d'héroïsme surhumai tout ce que ses plus ardents admiràteu: attendaient d'elle. Elle enseigne magn fiquement à tous le devoir qui s'impose chacun, quand sont en cause le salut c la nation et l'indépendance des peuple Avec une émotion profonde, je vous pn sente l'hommage de notre admiratio sans bornes. Réponse de M. Clemenceau à M. de » Broqueville M. Clemenceau, président du consei ministre de la guerre, a répondu par ! télégramme suivant à la dépêche qu' avait reçue de S. Exc. M. de Broqui ville, président du conseil des ministr* de Belgique : "L'armée française sera très sen.-nh au témoignage d'admiration que vo\ voulez bien lui adresser. 'Je vous r< mercie en son nom. Elle combat avec i ferma volonté d'assurer l'indépendant des peuples et de garantir le respect d droit." M. Lloyd George à M. de Broqueville En remerciant M. de Broquevill pour un message de félicitation au suje de la bravoure des troupes britannique: M. Lloyd George a dit: "L'armée br tannique est fière de recevoir pareil et couragement d'un pays qui a fait de si ; grands sacrifices pour la cause de la < -• liberté et de la justice." 1 n LES EVENEMENTS EN RUSSIE ; U *" ( L'invasion de la Finlande ) e Suivant un télégranjjne de Pétrograd, 1 u l'expédition allemande en Finlande ne 1 e signifie pas une reprise des hostilités con- 1 .s tre la Russie et 011 pense que les'troupes c é allemandes ne s'approoheront pa de la ] « frontière finno-russe à Bielo-Ostroff. ï a Leurs opérations se confineraient entière- 1 e ment à la Finlande. e Des navires de guerre teutons ont ou- c vert !e feu sur les quelques unités russe." 1 - qui trouvaient dan? le port de Hangô c ■ 1 au moment du débarquement allemand, t e L'escadre- ennemie se compose d'un c .- dréadnôught du type du "Nassau," de 1 deux cuirassés et d'un certain nombre de c - navires plus .petits, dont six grands cha- r t lutiers et trois transports aya,nt, à bord a de 12,000 à 13,000 hommes d'infanterie j s et d'artillerie, réunissant en tout 36 uni- 1 a tés. On croit que les Allemands ont-perdn - deux ou trois navires, qui ont heurté des c 1 mines russes, mais aucune confirmation - n'a encore été donné à ce sujet. Un télégramme dë Pétrograd, daté du • 6 avril, signale que les navires de guerre - russés qui se trouvaient à Helsingfors - ont quitté c'e port pour se rendre à Krpn-x stadt. t Des Grecs combattent dans le Caucase ] Suivant une information officielle re- 1 . çue à Athènes, des volontaires grecs de ,, la Russie sud-orientale se sont engagés s k dans les unités de l'a nouvelle Républi- } _ que du Caucase, sous le commandement 1 d'officiers d'origine grecque, qui appar- s . tenaient antérieurement y l'artçée russe, s _ Une deuxième division ue Grecs es:t en c k forinatioi'. Dçs combats ont déjà été 1 livrés contre les Turcs. t Les Turcs envahissent la Transcancasie ' *' tUn communiqué «de Constanfcincple r annonce qu'après un violent comi.-rtt les r Turcs ont occupé Erdishash (?ArJi,.lri. j sur la rive septentrionale du lac Van,, e t c qu'ils ont emporté d'assaut de? positions ] avancées et des poinfs solidement or- c ganisés à l'ouest de Sârikarrfish. Ils ont j. également occupé Ardaha i la côt-J de , la Mer Noire, les Turcs ont irinciii l'an- j • cienne frontière russe et avancent dans f h la direction de Batoum. i s ____________ 3 PREMIER ANNIVERSAIRE DE LA s GUERRE POUR LES ETATS-UNIS ï 3 ^ I 1 Discours de M. Page et de M. Balfour r t Le premier anniversaire de l'entrée des ^ t Etats-Unis dans la guerre a été l'occa- - sion d'une réunion, distingué à Mansion a 1 House samedi dernier, où l'ambassadeur ^ t des Etats-Unis, M. Page, était l'invité , du lord-maire. M. Page et M. Balfour ^ [" y ont prononcé des discours. M. Page a s spécialement insisté sur toutes les mar- ^ ! ques de sympathie prodiguées par l'An- ï gleterre aux Américains qui vivent ac- j tuellement ici, disant notamment que le (-sort le plus heureux pour un homme, c'est d'être un Américain vivant actuel-> lement en Grande-Bretagne. Il a té- ; moigné aussi de la volonté formelle des ^ Etats-Unis de poursuivre la lutte jus- - qu'au bout, faisant ressortir que jamais 1 dans l'histoire de l'Amérique il n'y avait s eu pour une guerre un accord aus#i una- ■ nime que pour la guerre actuelle. Ni 1 Washington, ni Lincoln n'ont eu, com- ^ ! me le Président Wilson, tout le peuple ^ avec eux. a M. Page a remis à la cité de Londres ^ 1 un drapeau américain en souvenir de la cérémonie. , M. Balfour a déclaré qu'il ne croyait _ ' pas qu'il,y ait jamais eu dans l'histoire de l'humauité ni de la civilisation un 1 événement aussi important que celui , dont on célébrait en ce jour l'anniversaire, c'est-à-dire, l'ontrée du Nouveau Monde aux côtés de l'Ancien. Tous nous sommes arrivés à la conclusion qu'alors qu'il y a place sur la terre pour le développement de toutes lés commu- n nautés, il n'y a pas place pour les idéaux Sl .caressés par le parti militaire allemand. ^ Nos idéaux ont été cristallisés par le 9 Président Wilson'en des phrases qui ont 0 fait le tour de la terre et qui y ont n trouvé une réponse dans le cœur de tout homme sachant ce que signifie la liberté, ti Et rien n'a été plus pénible que de voir 1' , l'usage qu'ont fait de ces principes du n Président Wilson, les Puissances Centrales. g-Le chancelier allemand et le ministre le autrichien ont approuvé ces principes, qui nous disent que des nations 11e peuvent être, traitées comme des meuljles pour servir d'échange entre diverses Puissances, et que les remaniements territoriaux devront être faits au moment de la paix dans l'intérêt et conformément aux aspirations des peuples intéressés. Et nous voyons, sous l'égide de l'Allemagne et de l'Autriche, massacrer les Arméniens et les Grecs afin d'effacer dans. certaines régions le caractère prépondérant de ces races. Nous voyons en B.ussie des territoires arrachés à un pays momentanément impuissant. Certains journaux allemands annoncent que la guerre est déjà gagnée pour l'Allemagne. Mais en consultant la carte de guerre, j'arrive à une conclusion toute différente. Certes les Allemands ont conquis d'importants territoires, mais les gains qu'ils ont réalisés l'ont été contre ceux des adversaires mal préparés, mal armés ou peu disposés à résister. Les gains obtenus contre des armées efficaces, préparées comme eux-mêmes, étaient n'ont pas été très grands. M. Balfour a terminé en exprimant sa confiance dans l'avenir. UN DISCOURS DU PRESIDENT WILSON Le Président Wilson a prononcé un discours à Baltimore, à l'occasion de l'anniversaire de l'entrée- en ^guerre des Etats-Unis. U prit ses auditeurs» à témoin de ce que, à aucun momeîît, il ne s^'est exprimé avec passion au sujet de l'attitude de l'Allemagne; jamais non plus l'Amérique île s'est proposé une injustice ou une agression. "Nous sommes prêts, a dit le Président, à l'heure du jugement, de traiter l'Allemagne avec' justice comme les autres Puissances. J'ai cherché à apprendre si les dirigeants de l'Allemagne poursuivaient de leur côté la justice ou s'ils ne cherchaient qu'à étendre leur domination sur le monde. La réponse est venue, catégorique; 011 11e peut se méprendre sur ce qui a été fait en Russie, en Finlande, en Ukraine, eu Roumanie. Par ceci nous pouvons juger du reste. Toutes leurs belles déclarations sont oubliées; nulle part ils ne pratiquent la justice; partout les peuples des territoires conquis sont invités'à devenir libres, sous leur domination. "Si, lorsqu'ils sentiront que leur échec sur le front occidental est devenu définitif, ils proposent des conditions favorables et équitables pour la Belgique, 'a France et l'Italie, pourront-ils nous blâmer si nous en concluons qu'ils ne le font que pour s'assurer leurs conquêtes en Russie et en Orient ? Leur but est sans aucun doute de soumettre à leur volonté et à leur ambition tous les peuplés slaves, toutes les nations balkaniques, tous les pays que la Turquie a dominés, et construire ainsi un empire de force sur le- -quel ils espèrent pouvoir ériger un empire de conquête et de suprématie commerciale, lin empire aussi hostile aux Amériques qu'à l'Europe, un enjpire qui deviendrait maître de la Perse, de l'Inde et des peuples de l'Extrême-Orient. "Dans un programme pareil, il n'y a aucune place pour notre idéal de justice, d'humanité et de liberté. Dès lors, q,ue nous reste-t~.il à faire? Pour ma part/je suis prêt, je su'is encore prêt à discuter une paix juste et honnête à'n'importe quel moment où elle sera sincèrement proposée. Mais réponse reçue, lorsque j'ai proposé une semblable paix, a été donnée par les commandants militaires allemands en Russie, et jte ne puis me tromper au sujet de sa signification. "J'accepte donc le défi. Je sais que vous l'acceptez. L'Allemagne, a dit une Suite à la 4e page DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Lundi, 10 h. 33.—Nous avons légèrement avancé notre ligne pendant la nuit sur la rive gauche de la Somme, à l'est d« Vaire, sous Corbie. Au nord'de la Somme quelques prisonniers et une mitrailleuse ont été capturés par nous dans le voisinage de Neuville-Vitasse, L'artillerie ennemie a.montré une activité croissante au cours de la nuit sur ]'entièreté>0du«front de bataillé britannique. " ' Un bombardement \!olent, à l'aide de gaz, a eu lieu entre Lens et le Canal de la Bassée et à l'est d'Aimentieres. /$r 89e anné®

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