L'information de Bruxelles

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21 November 1915
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s.n. 1915, 21 November. L'information de Bruxelles. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/862b854n2h/
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20e Année, N° 47. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 21 I^fovembre 1915. L'INFORMATION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomérations : Un an, fr 4.00 — Si* mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à, l'Union de la Presse Périodique belge téléphone : B 7829 Boite postait »" 4 J» Brmtlles I Compte chèque» postant 3B58 RI 11? F AUX : 148 RUE NFTTVF ANNONCES : Petite annonce . . la ligne fr o.35 Réclames » fr 1.00 Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous „Varia" „ fr. 2.50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal - 'i dukcftua : lto, kut ntuvl, h Toutes les communication* doivent être exclusivement adressées à M. I» directeur d* ,,1'INFDRMATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : LE CHRISTIANISME CONTRE LA HAINE La Serbie abandonnée - - - Appréciations contradictoires L'UNIVERSITÉ DE VARSOVIE POUR L'AVENIR DE LA RACE. — L'Angleterre peut-elle résister indéfiniment. _ A L'ËCQLE DU BONHEUR, d'un prêtre belge. — Les plus anciens document» administratifs. — La Semaine ; Heidelberg — La Semaine agricole. — Bruxelles-Attractions. — Feuilleton : Le Droit de Guerre : La guerre maritime et la propriété ennemie sous pavillon ennemi. — Le théâtre de la guerre maritime. — Les exceptions à la règle de la capture de la propriété privée ennemie dan» la guerre sur mer (43me suite). Le Christianisme contre la haine. L'impartialité du Saint-Siège Apostolique est vraiment éclatante en présence des attaques dont sa cause est l'objet. De même que la spoliation et la captivité qu'il dût subir de la part de la France, il y a cent ans, ne surent pas pousser l'illustre Pie VII à des protestations exagérées ni à un parti-pris dans les grands conflits d'alors, ainsi le Pape actuel, avec la plus complète dignité dans la revendication de ses droits et de sa liberté compromise de communiquer avec les ^puissances centrales, ne se départit pas un instant d'une bienveillance égale envers tous les peuples, ce qui le grandit singulièrement dans ce temps de haine et de folie. Le Pontife suit la voie séculaire de son office, sans se laisser détourner du juste milieu, ni par la contrainte ou les menaces de la secte qui domine le pays qui l'a spolié, ni par l'emportement du « bloc » français, qui cherche à se justifier par la victoire, ni par les violences exercées en Pologne par la Russie aujourd'hui refoulée de ce pays. Les prières qu'il prescrit pour le 21 novembre en faveur de cette malheureuse et héroïque nation ne peuvent être interprétées comme une indication politique de sa part, mais comme un humble appel au jugement impénétrable de la Justice éternelle. Le Pape repousse même expressément l'emploi de la violence pour lui rendre l'indépendance territoriale dont il a été privé: il attend que l'expérience fasse rentrer les peuples en eux-mêmes. Et, comme le Pape leur en donne l'exemple, tous ceux qui prient aujourd'hui en vue du sort que leur fera le résultat de la guerre, doivent savoir que Dieu ne les exaucera pas au gré des passions humaines ou des idées antichrétiennes de revanche ou de vengeance. Nous ne pouvons prévoir ni prescrire dans quel sens se trouvera et se réalisera le bien et le salut. L'homme s'agite et Dieu le mène : l'histoire enregistre Ses jugements : Ju-dicabit in nationibus. Et que Son règne arrive! Tout le reste nous sera donné par surcroît. Nous savons que certaines forces, dont on voit l'action, ne prévaudront point contre l'Eglise, mais nous ignorons qui sera l'instrument actuel des décrets divins. Tous les peuples, au cours de leur histoire, ont eu et ont encore des torts; tel l'a confessé officiellement et publiquement en agissant d'une manière qu'il a déclaré lui être imposée par une nécessité. Tous ont été jugés ou le seront : tôt ou tard ils porteront la peine qu'ils si seront d'ailleurs préparé à eux-mêmes par leurs injus tices et par leurs violences, par leurs vices et leurs com; plots provocateurs, surtout du chef des torts que, se proclamant parfaits et impeccables, ils se refusent à recon naître et à réparer. C'est ainsi que se réalise la victoiri promise « sur le monde » au cours de l'histoire. Les aveugles fanatiques courent d'ailleurs généralemen à leur propre perte, en écoutant les inspirations irraisonnées de la rancune, mauvaise conseillère, de la haim et de la vengeance. Un prêtre très distingué nous ,écrit à ce sujet : « Haïr, c'est vouloir du mal à quelqu'un, et il fau avouer que l'homme abandonner à son instinct vindicatif est naturellement porté à haïr ceux qui lui ont fai du mal, et à appliquer la règle : œil pour œil et den pour dent. » En obéissant à cet instinct, il agit comme animal mais pas comme homme. Aussi l'Homme-Dieu, qui es venu nous rappeler à notre idéal, condamne-t-il tout sen timent de haine et de vengeance. Lui, qui est la Charitt incarnée, ne tolère que des sentiments de bienveillant* et d'amour. Il nous apprend à dire : Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui noui ont offensés; il exige absolument que nous aimions nos ennemis, que nous fassions du bien à ceux qui nou: persécutent et nous calomnient. Il ne cesse de nous recom mander la charité mutuelle. Autant il ordonne de haïr 1< mal en lui-même, autant il défend de haïr le mauvais en personne... Si telle pourrait être notre conduite, alors adieu la charité et l'amour, car le monde ne saurai: plus être qu'un vaste camp de haine universelle... L< monde du temps des Apôtres connaissait aussi des troubles, des guerres, des vexations, des occupations militaires; mais, au milieu de ce monde de haines, eux s< contentaient de prêcher le Christ et la charité du divir Crucifié. » C'est évidemment là le langage du christianisme et er même temps celui de la raison et de la prévision. Combier rapidement les circonstances peuvent transformer certaines situations ! les sentiments des plus exaltés passeni alors parfois d'un extrême à l'autre. Où est la France d< Fachoda? N'avons-nous pas vu les Boers prendre parti pour l'Angleterre, parce qu'ils voyaient sans doute quelque avantage pour eux dans cette attitude, et cela moins de quinze ans après les camps de r econcentration où périrent, lentement torturés, vingt-six mille de leurs femmes et de leurs enfants? I C'est avec satisfaction que l'on a appris qu'un blâme formel a été adressé par qui de droit aux auteurs de certaines excitations, conformément au sage avertissement contenu dans les paroles : « Ne faisons pas consister le courage dans la bravade, ni la bravoure dans l'agitation. » Nous recevons encore d,e divers lecteurs une adhésion formelle aux conseils de modération et de prudence formulés notamment par Dom Germain Morin. L'éminent religieux, dans sa modestie, s'est cru, comme il nous l'écrit, « obligé de décliner une mission de bienfaisance et de pacification que le Saint-Siège ... allait me confier ... c'eut été une noble et géniale initiative. Mais quelque autre sans doute s'en acquittera mieux que moi. » Nous concluons aujourd'hui en empruntant encore des paroles de Dom Morin : « Espérons que notre commune démarche aura pour effet, sinon immédiatement, du moins avec le temps, d'amener les esprits à réfléchir et à ■ dopter une ligne de conduite plus cligne et plus sensée. Personnellement, je ne m'attends à rien qui ressemble à de la gratitude, de la part de ceux auxquels j'ai voulu faire du bien : plus tard, je l'espère, ils verront plus clair, et sauront mieux juger. » La Serbie abandonnée. Il y a quelques jours, en réponse à une question, Sir Edward Grey fut amené à expliquer à la Chambre des Commîmes sa déclaration du 28 septembre, d'après laquelle l'Angleterre et ses alliés auraient assuré à la Serbie un appui sans limites et sans conditions. Aujourd'hui il affirme que cette promesse n'avait qu'une portée diplomatique ; elle n'avait aucune importance militaire.Il est évident que personne ne l'avait comprise ainsi. C'est ce que Sir Henry Craik répliqua immédiatement au Ministre, et c'est ce que Lord Milner avait en vue, en prédisant qu'à l'avenir toute nation à laquelle l'Angleterre ferait une promesse, « examinerait de près, pour voir où se trouverait le piège ». Bien plus, Sir Edward Carson vient de dire à la Chambre que la déclaration du 28 septembre de Sir Edward Grey a été inexacte et de nature à induire en erreur. En fait, le gouvernement avait décidé de ne pas envoyer de secours à la Serbie. C'est pour ce motif que Carson déclare avoir quitté le cabinet. Ce n'est que trois semaines 43 Feuilleton du 21 Novembre iç)i5. Le Droit de Guerre (Suite du N° 42, 20e Année) La guerre maritime et la propriété privée ennemie sous pavillon ennemi. Un homme de valeur, Alfred Thayer Mahan, capitaine de la marine de guerre des Etats-Unis, écrivit des pages brillantes. II y montrait la domination de l'océan ayant de l'importance pour les Etats-Unis parce qu'elle leur permettait d'exercer l'absolu contrôle sur les grandes routes du commerce; il insistait sur les riches cargaisons. S'adressant à sa patrie, Mahan soutenait que la doctrine du respect de la propriété privée sur mer eut sa raison d'être quand les Etats-Unis ne possédaient pas de marine militaire mais qu'elle est surannée depuis que les nécessités ont imposé la création d'une flotte puissante. S'adres-sant aux gouvernements en général, il insistait sur ce que la guerre au commerce fournit un procédé scientifique d'épuiser les ressources de l'adversaire, qu'elle détourne yws les biens les forces destructives qui, sans elle, se porteraient vers les personnes, et que, plus que tous les autres actes de violence, elle est de nature à amener les citoyens des Etats belligérants à exercer sur les gouvernements la pression nécessaire pour les obliger à faire la paix. Enfin, il essayait de prouver qu'une fois à bord des navires, les marchandises doivent être considérées non plus seulement comme constituant des propriétés privées mais tomme contribuant (à la prospérité de l'Etat et comme aidant à l'enrichir, et qu'ainsi se justifie la conclusion d'après laquelle La suppression du commerce maritime mène directement au but de la guerre, c'est-à-dire à l'épuisement des forces ennemies. (A. T. Mahan. The problem of Asia and its effects upon international poli-ties 1900, pages 51 et suivantes.) Sous une forme brillante sont reproduits d'anciens arguments. Les événements eux-mêmes se sont chargés de la réfutation. D'ailleurs, on perd de vue que déjà les Etats neutres ont des droits qu'ils ne se laisseront pas arracher et qui leur permettent de transporter sur leurs navires les biens appartenant aux sujets des. Etats belligérants; on perd également de vue que dans la notion de propriété privée l'élément principal n'est pas la nature des biens; il s'agit, en effet, de savoir si ceux-ci appartiennent à des particuliers et non pas de rechercher s'ils constituent des effets personnels ou des objets destinés au commerce, dans le seul but d'établir une distinction nouvelle. (Charles Henry Butler. Freedom of private property on the sea from capture during war. A compialation of documents in relation and opinions in regard thereto, 1898, p. 3U.) Relation d'Etat à Etat et non relation d'homme à homme, la guerre ne peut frapper les biens des particuliers; la règle est vraie dans la guerre sur mer comme dans la guerre sur terre. Le théâtre de la guerre maritime. « Toute l'étendue du vaste océan qui environne le globe offre aux nations en guerre un champ de bataille; elles se poursuivent, s'attaquent, se détruisent partout où elles peuvent se rencontrer sur ceî "immense élément. La plus légère querelle en Europe teint dé sang toutes les mers; la convenance seule fait respecter les eaux neutres. », (J. M. Gérard, de Raynaval. De la liberté des mers, 1811, t. I, p. 64.) Ces lignes ont été écrites par Joseph-Mathias Gérard de Raynaval; elles datent de 1811; elles sont encore exactes, sauf sur un point: c'est le droit, non la convenance, qui protège actuellement la neutralité. Quoi qu'il en soit, la question se présente de savoir où, dans la phase actuelle du droit international, les navires de guerre de l'Etat belligérant peuvent exercer le droit de prise et s'emparer d'un navire marchand ennemi et de la cargaison ennemie qu'il transporte. La capture peut se faire en haute mer et dans la mer littorale des Etats belligérants; elle peut se faire dans les ports, les anses, les rades, les baies, les havres de ces Etats; elle peut se faire dans leurs fleuves et dans leurs rivières. Autrefois, en certains pays, des lois prétendaient protéger les cours d'eau, sinon contre les navires de guerre ennemis, du moins contre les corsaires ennemis; ainsi, en France, l'édit du roi du mois de juillet 1691 comminait la peine des galères contre les corsaires ennemis ï qui entreraient dans les rivières du royaume ». 11 y a quelques années, à l'occasion de la prise de Cavité, en 1898, la cour suprême des Etats-Unis a admis même qu'il y avait exercice légitime du droit de prise quand il s'agissait d'approvisionnements pour la guerre maritime capturés dans un arsenal à la suite d'un engagement naval.

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This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

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