L'information de Bruxelles

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17 October 1915
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20e Année, N° 42. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 17 Octobre 1915. L'INF0RMÀTION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération', : Un an, fr 4.00 — Si* mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE AfflUé à l'Union de la Presse Périodique belge région» : B 7029 Boite postal» «° 4 de Brmcll«s I Compta cbèqua» postai» 3868 BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce . . la ligne fr o,35 Réclames » {r. 1.00 Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous .Varia' „ fr. a 50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de nl'INFORMIATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : LA TROISIÈME GUERRE DES BALKANS Menaces contre la Grèce et la Roumanie. — Les périls de l'expédition en Macédoine — Le danger pour l'Egypte et l'Inde. — La chute de M. Delcassé- — L'attitude inexplicable de l'Italie. — Attaques anglaises contre Sir Edward Grey. Comment Venizelos est tombé Les charges financières - La modération des Jésuites français - Le nouvel Evêque de Tournai L'anniversaire de la mort du roi Carol de Roumanie. LA BELGIQUE ET LA GUERRE (Bibliographie) Ce que es Français pensent des Belges.—Chronique Artistique : Le Salon d'Automne 1915. — Exposition Henri Binard. — Bruxelles-Attractions. — Exploitation de Brevets Belges — Feuilleton : Le Droit de Guerre : La guerre maritime et la propriété ennemie privée sous pavillon ennemi. •— La thèse d'Alfred Thayer Mahan (42e suite). La troisième guerre des Balkans. Menaces contre la Grèce et la Roumanie. ■— Les périls de l'expédition en Macédoine. — Le danger pour l'Egypte et l'Inde. — La chute de M. Delcassé. — L'attitude inexplicable de l'Italie. — Attaques anglaises contre Sir Edward Grey. m • • L'entrée en campagne de la Bulgarie et les autres conséquences des événements des Balkans se transforment peu à peu en prévisions qui jettent le trouble dans les pays de l'Entente et qui s'expriment dans leur presse sous des formes menaçantes ou pessimistes. Des journaux anglais s'adressent à la Grèce: d'après le Daily Chronicle, une forte escadre devrait accompagner le transport des troupes à Salonique: peut-être aussi la visite amicale d'une autre escadre dans d'autres eaux grecques serait-elle un effet pratique. Sir Arthur Nicholson aurait menacé le roi Constantin d'une action de l'armée et de If* flotte britanniques contre Athènes. En Russie, la Rietch et le Novo'ie Vremia conseillent de susciter des agitations antidynastiques dans les pays balkaniques récalcitrants. Les journaux italiens étendent leur colère contre la Roumanie; le Secolo et la Tribuna s'en prennent aussi aux souverains de la Roumanie comme de la Grèce. Une agitation séparatiste est signalée en Crète; on j voit la main de l'Angleterre, à qui cette île conviendrait très bien comme base navale. Des nouvelles de Bucarest parlent d'une invasion russe à travers la Roumanie pour attaquer la Bulgarie. Il ne manquerait vraiment plus que cela: et cependant cela paraît résulter de la déclaration de M. Viviani, qui disait mardi : « demain » la Russie combattra à nos côtés. Un débarquement russe sur la côte de Bulgarie paraît difficile, pour les mêmes raisons qui ont empêché la Russie de débarquer près du Bosphore et de prendre ainsi sa part prévue dans l'expédition contre Constantinople. D'ailleurs aujourd'hui des sous-marins allemands défendent les ports bulgares et une armée turque y pénètre pour les protéger contre les Russes. Quel contraste avec la situation de naguère? Cela doit nous faire songer à d'autres possibilités qui paraissent invraisemblables aujourd'hui, et qui se réaliseront peut-être sous peu. Quant à l'expédition de Salonique, les nouvelles sont on ne peut plus inconciliables. A Copenhague, où l'on est généralement bien informé sur les idées et les intentions des dirigeants de Pétrograd, on dit, de source diplomatique russe, que si la Grèce ne se décide pas à appuyer les Alliés, les troupes débarquées à Salonique prendront peut-être dans une tout autre direction que celle qui était prévue d'abord. Cet oracle serait amphibologique et sibyllin, s'il n'était accompagné de prévisions très pessimistes: ce ne serait peut-être pas sur Athènes ou sur Constantinople que ces troupes marcheraient, mais, conformément à certains conseils de la presse anglaise, notamment du Times, elles abandonneraient peut-être entièrement la péninsule des Balkans j>our se replier sur l'Egypte menacée par les Turcs. M. Sazonoff aurait dit, d'après des nouvelles de Stockholm, que le revirement grec constitue le plus grand succès de la diplomatie allemande: après la chute de M. Venizelos, le débarquement à Salonique devrait être considéré comme une entreprise manquée: la situation des corps débarqués serait désespérée. Comment s'avancer en effet dans ce pays à moitié sauvage et révolutionnaire do Macédoine, sans une base dont on soit maître et certain, et sans être sûr de ses communications? « Ce serait, dit M. Clémenceau, compter, dans un entêtement aveugle, sur les mêmes appuis qui nous ont déjà désillusionnés depuis longtemps, et cela me paraît dépasser les bornes d'une imagination dévoyée. » Le chemin de fer, sur lequel on comptait, existe-l-il même encore? les bandes de Bulgares révoltés ne l'ont-ils déjà pas détruit en l'un ou l'autre point? Les Grecs en laisseront-ils l'usage paisible aux Alliés? S'ils le tolèrent aujourd'hui, resteront-ils du même avis demain? M. Zaïmis parait déjà vouloir le leur refuser. Chaque jour aggrave xa situation. Belgrade est tombé, puis Semendria et l'entrée de la vallée de la Morava, qui constitue la grand'route naturelle entre la Hongrie et la Bulgarie: les forces de oelle-ci entrent en Serbie à la rencontre des Austro-Hon-grois. A l'extrême nord-est de la Serbie, à peine cinquante kilomètres les séparent. Le désarroi règne en Serbie, où les fausses nouvelles, les espérances trompeuses relatives à l'armée des Alliés et les menaces italiennes comme celL> des puissances centrales ont fait visiblement changer les plans et les mouvements de troupes d'un jour à l'autre. L'Albanie a été en grande partie évacuée. Un certain désarroi a pu se produire aussi à Salonique. L'un jour, on annonce que le débarquement continue; le lendemain, il est arrêté par défiance des Grecs; puis il reprend, toutefois les troupes ne sont pas envoyées en avant par petits détachements, mais se concentrent dans les environs, pour ne partir que lorsque des forces importantes seront réunies. Où ira-t-on les chercher? M. Viviani affirme maintenant que les Alliés sont d'accord à cet égard, tant les diplomates que les généralissimes. Le débarquement devait-il être plus qu'une apparence, qu'une démonstration pour forcer la Grèce à marcher et à faire elle-même la grosse besogne contre la Bulgarie. A Sofia, on affirme que fort peu d'hommes ont débarqué et que rien n'est prêt pour une grande opération des Alliés. Avant qu'une armée alliée ne soit amenée de France, des Dardanelles ou d'ailleurs, à travers les périls de mers infestées de sous-marins qui font couler, coup sur coup, des transports de troupes, des événements n'auront-ils pas déjà assuré au nord la jonction entre les Austro-Allemands et les Bulgares? Et qu'arrivera-t-il si on dégarnit d'autres fronts? Ces craintes sont vives en France à cet égard: outre M. Clémenceau, le sénateur Béranger fait appel aux troupes anglaises qui pourraient, à cette occasion, « rendre » Le Ilâvre, Dieppe et Calais à la France qui reprendrait leur place à l'ouest. Le Temps fait appel aux multitudes russes, ainsi que le Journal des Débats: ils supplient aussi l'Italie. Maurice Barrés demande quelle pitoyable prudence à courte vue pourrait lui conseiller de rester assoupie tout l'hiver? On ne sait en somme à quel saint se vouer, malgré les grands mots de M. Viviani. Ce n'est pas pour commander à un corps peu important que le feld-maréchal von Mackensen, le général von Galhvitz et le général hongrois von Kôvess ont été appelés de Russie. On estime leurs forces aujourd'hui à six cent mille hommes. Avec les armées bulgares et turques disponibles, cela fait un million et demi d'adversaires de l'Entente organisés dans les Balkans. Demain peut-être les communications établies permettront de fournir abondamment la Turquie d'armes et de munitions; alors, disent les Anglais, comme lord Milner, ancien haut-commissaire au Cap, le député Amery, le Times et bien d'autres, elle enverra, sous une direction allemande, un million d'hommes à la conquête de l'Egypte, et peut-être un autre million, à travers la Perse probablement alliée aussi, contre les Indes prêtes à se soulever. Si Alexandre-le-Grand a pu, il y a plus de deux mille ans, réaliser avec succès une expédition depuis la Macédoine jusqu'aux Indes, pourquoi l'Allemagne et ses alliés ne pourraient-ils pas l'entreprendre avec toutes les ressources modernes et leur organisation générale? D'après Polybe, du Figaro, c'en serait fait alors de l'hégémonie mondiale de l'An- 42 Feuilleton du 17 Octobre 1915. Le Droit de Guerre (Suite du N0 41, 20e Année) La guerre maritime et la propriété privée ennemie sous pavillon ennemi. Par suit© de l'accroissement considérable de la population et de la multiplicité des besoins, même en pleine paix, presque tous les pays européens sont tributaires de l'étranger pour une partie des céréales nécessaires à la subsistance de leur population; ils sont tributaires également pour les matières premières de leur industrie. Très significatives sous ce rapport sont de récentes constatations faites au sujet de la Grande-Bretagne. Le 27 avril 1903, une commission royale fut instituée; elle avait pour mission de « rechercher dans quelles conditions se trouverait en temps de guerre l'importation des vivres et des matières brutes et évaluer les réserves que possède le pays » ; elle devait « indiquer les meilleures mesures qui, en même temps qu'une puissante marine, rendraient l'approvisionnement plus sûr et feraient éviter ies fluctuations violentes ». (Report of the Royal Commission on supply of food and raw materials in time of war, t. I, p. 1.) L'enquête porta sur les vivres parmi lesquels sont le froment, l'orge, l'avoine, la farine, les pommes de terre, le maïs, le riz, la viande, le poisson, le laitage, le thé, le café, les épices; elle porta sur les matières brutes parmi Lesquelles sont le coton, la laine, le lin, la soie, le fer brut, le bois, les peaux, le pétrole, le caoutchouc, le tabac. Il fut reconnu que les réserves sont loin d'être considérables; ainsi pour le froment et la farine, dans la période de 1890 à 190/i, à plusieurs reprises, le stock de réserve pour l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande est tombé à sept semaines et même à six semaines et demie; dans la règle, les approvisionnements disponibles en froment et en farine sont de dix-sept semaines. La commission ne dissimula pas le péril. De fait, en 1903, le nombre des navires à voiles britanniques employés dans le trafic avec l'étranger était de i,o3o; le nombre des navires à vapeur britanniques employés dans le même trafic était de 4,012, dont 2,000 avaient plus de i,5oo tonneaux et traversaient l'océan; le tonnage des 4,012 bâtiments à vapeur était de 7,85g,611 tonneaux, tandis que le tonnage de tous les bâtiments à vapeur de la Grande-Bretagne était de 8,399,668 tonneaux. Vingt-six pour cent des céréales importés étaient chargés sur des navires à voiles; 74 pour cent étaient chargés sur des navires à vapeur. Pour le froment et la farine, trois routes principales sont suivies: le nord de l'océan Atlantique, le sud de l'océan Atlantique et la Méditerranée. Le prétendu droit de capture de la propriété privée ennemie sous pavillon neutre menace ainsi directement l'approvisionnement des Iles Britanniques. Même certaines théories sur le droit des neutres sont également une cause de péril; contentons-nous de dire que, selon telle de ces théories, les vivres sont considérés comme des articles de contrebande de guerre en des cas déterminés, tandis que selon telle autre ils peuvent toujours être considérés comme des articles de contrebande. La commission a examiné différents projets dont l'exécution dépendrait du gouvernement: constituer des réserves de céréales; encourager les négociants et les meuniers à conserver des stocks de grains et de farine; amener les propriétaires de céréales à les entreposer dans le Royaume-Uni plutôt que dans le pays de production; recourir dans ces buts à des arrangements fiscaux et à l'allocation de primes. (Report of the Commission on supply of food and raw materials in time of war, page 45 et suivantes.) Elle a examiné aussi les moyens de protéger la marine marchande en vue d'assurer l'approvisionnement. Repoussant en définitive comme irréalisable l'hypothèse du blocus de toutes les côtes de la Grande-Bretagne, elle a indiqué des projets consistant notamment à obliger les bâtiments de commerce à suivre des routes qui seraient protégées de distance à distance par des escadres de surveillance; mais elle a reconnu la difficulté grande de réunir à cet effet un nombre suffisant de navires de guerre. En dehors de la commission royale, le caractère grave de la situation actuelle a fait l'objet d'études; une solution a été suggérée, ou plutôt un argument nouveau a été invoqué en faveur d'une idée déjà ancienne; on a fait ressortir l'utilité qu'offrirait un tunnel sous la Manche dans le cas d'une guerre avec un Etat autre que la France. Sans doute, les diverses propositions sont ingénieuses;

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This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

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