L'information de Bruxelles

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19 September 1915
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20e Année, N° 38. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 19 Septembre 1915. L'INFORMATIONRT ABONNEMENT : Bruxelle* et agglomérations : Un an, fr 4.00 — Si* moi», fr. 2.00 I Trots mois, fr. 1.00 ProTinc* et l'Etranger, le port en sus O* s'âbonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge rfltytoM : 8 7029 Boila postal» 1° 4 dt Braiefie» I Compt» sbèquts postam 385» BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce la ligne fr o.35 Réclames » fr i.oo Nécrologies et Judiciaires » fr. 1.50 Sous «Varia14 „ fr. 2 50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal Ji DUÏVL.AUA • ito, AUt nc.u v i- Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. I» directeur de ,,1'INFORMATION OE BRUXELLES" Brusetles SOMMAIRE : Le danger des forteresses Sur les fronts russes LES DÉPENSES ET LES EFFORTS DE L'ANGLETERRE LA GUERRE ITALIENNE La Bulgarie économique et politique (suite et fini Varia : Une revue aux tranchées françaises. — Les chèques postaux en Allemagne. — Le téléphone. — L'automobile aux Etats-Unis. — Les propositions de l'Entente à la Bulgarie. Le traité turco-bulgare. — La Grèce en Albanie. — Les leçons publiques de langues et de commerce au Teaching-Club. — Bruxelles-Attractions. Le danger des forteresses. Nous avons signalé, dans notre numéro du 5 septembre, l'opinion émise par le major allemand Bruno Schmidt-Reder, d'après lequel les forteresses russes, quoique tombées si rapidement les unes après les autres, avaient cependant, pendant une période d'environ un an, rendu les services que la Russie était en droit d'en attendre, et avaient, en un mot, «fait leur devoir». La citation de cette opinion rendant justice aux travaux de fortifications d'ennemis et à la durée de leur défense basée sur ces ouvrages, nous oblige à donner ici une place au sentiment diamétralement opposé d'un allié de la Russie. Le sénateur français Humbert, dont la compétence n'est pas inconnue, publie un article intitulé: la banqueroute des forteresses. Il y déclare que la guerre actuelle apporte la preuve de l'inutilité et même du danger des places fortifiées. On se rappelle que Frère-Orban avait employé en 1887 des expressions analogues à propos des forts de la Meuse, surtout pour des motifs d'ordre politique et diplomatique, il est vrai. M. Humbert se place au contraire au point de vue militaire. D'après lui, l'expérience tirée de la campagne belgo-française de l'an dernier a été confirmée par la chute rapide des forteresses russes. Le retard imposé à la marche d'un ennemi par la résistance des forteresses, est payé trop chèrement par des sacrifices par trop considérables en hommes et en matériel de guerre. L'expu-gnation rapide des forteresses est uniquement le résultat de l'artillerie lourde des Allemands (et des Autrichiens); car les Russes ont mis des mois à prendre Przemysl (et seulement par la famine), tandis que les puissances centrales ont reconquis cette place en peu de jours. L'état-major allemand, d'après M. Humbert, a certainement reconnu le peu de valeur des forteresses; le sénateur français conseille aux dirigeants de l'armée de son pays de retirer des forteresses tous les canons disponibles pour les amener au front. Nous devons faire remarquer cependant que Verdun, Toul, Belfort et la plupart des forts d'arrêt intermédiaires tiennent toujours : il est vrai que ces places n'ont pas encore été l'objet en général d'une attaque en règle de la grosse artillerie. Une commission de la Chambre française vient d'être admise à les visiter, pour s'assurer de leur bon état. Feu le maréchal de Moltke est arrivé par l'expérience de toute sa vie à cette conclusion: « Construisez, non pas des forteresses, mais des chemins de fer. » Sur les fronts russes. Depuis que le Grand-Prince Nicolas a quitté le commandement, les communiqués russes deviennent d'une prolixité qui complique la tâche de l'observateur. Ils paraissent avoir voulu donner l'impression que, sur tout le front, l'intervention du Tsar avait provoqué une offensive générale et des succès marqués; l'effet moral de cette impression aurait servi ensuite à rendre ces succès plus réels et plus généraux. Mais ce n'est que du côté de Tarnopol, dans la Galicie orientale, que les opérations ont abouti à un recul incontesté des Austro-Allemands: en ce qui concerne le nombre des prisonniers et les trophées, les démentis allemands ont amené l'état-major russe à l'aveu que des erreurs ont pu se produire. Signalons que le même état-major a publié loyalement que les nouvelles relatives à une grande victoire navale russe dans le golfe de Riga étaient erronées. Nous avions signalé le caractère contradictoire des bruits relatifs à cette affaire. Quant aux bulletins concernant les événements de Galicie orientale, ils comportent aussi des contradictions apparentes: ainsi à plusieurs reprises on constate que les nouvelles de source russe, après avoir signalé le fait (contesté) de la prise de canons ennemis, ajoutent qu'ensuite le feu de l'artillerie adverse est devenu tellement violent que les Russes ont abandonné du terrain recon quis. Il faudrait une explication complémentaire, l'annonce de l'arrivée de renforts par exemple, pour détruire l'impression que la puissance pratique d'une artillerie ne peut guère redoubler quand ses adversaires viennent d'en enlever la moitié. La portée stratégique de cette contre-attaque russe en Galicie est diversément appréciée. Nos lecteurs se souviendront que nous avions signalé le caractère surprenant de l'attaque austro-allemande à laquelle elle riposte; en effet, cette attaque coïncidait avec une diminution apparente des effectifs des puissances centrales sur cette ligne, car on annonçait en même temps le transfert en Volhynie et en Lithuanie de l'armée von Linsingen, qui était jusque là une des principales des Austro-Allemands en Galicie. Loin d'être l'indice d'une entreprise sérieuse et à fond, 1 initiative pouvait donc n'être qu'une feinte destinée à pallier l'effet de l'amoindrissement des effectifs, et dans ces conditions il ne paraît pas étonnant que les forces russes disponibles aient su y répondre efficacement et avoir repris pied dans une partie des lignes perdues au premier choc imprévu. Il est possible que l'offensive russe dans cette région s'inspire de nouveau de considérations politiques et non militaires: la même subordination des vues stratégiques aux objectifs diplomatiques ou à des considérations de sentiment a été cause que l'effort russe a porté, depuis 1© début de la guerre, plutôt contre l'Autriche que contre l'Allemagne. On sait ce qui en est résulté pour la Russie. La révolution n'a d'autre part pas éclaté en Autriche-Hongrie, et les Etats balkaniques, malgré tout, ne se sont pas joints aux Alliés. A l'ouest, d'après le maréchal French, une faute analogue des Français leur a fait négliger la défense de la Belgique et du nord de la France pour suivre leur idée fixe relative à I'Alsace-Lorraine, où ils ont d'ailleurs échoué. On en voit aujourd'hui les conséquences. Le Temps, de Paris, à l'encontre de beaucoup d'optimistes de ses compatriotes, estime que les progrès autrichiens un peu plus au nord, à partir de Brody et dans le secteur des forteresses de Volhynie, peuvent rendre illusoires et passagers les résultats obtenus en Galicie par les Russes: ceux-ci pourraient même y être tournés. Ailleurs on se demande comment les Russes s'obstinent dans une offensive en Galicie, alors qu'à côté, dans leur Volhynie, ils laissent prendre Lutzk et Doubno et continuent à reculer. D'après des nouvelles de source Scandinave, malgré cette offensive, les Russes prépareraient l'évacuation de la Bessarabie, de la Podolie et même de Kiew: l'université de cette ville irait rejoindre celle de Varsovie à Saratof. Ce n'est pas la première fois qu'on annonce de la part des Russes cette intention incroyable d'abandonner leur région industrielle du sud. Leur recul s'accentue, du reste, sur presque tout leur front jusqu'à la Duna. Ordinairement laconiques, les bulletins allemands n'en disent pas grand'chose avant de pouvoir enregistrer des résultats importants, 'mais les bulletins russes si détaillés ont dû reconnaître les premiers que le chemin de fer de Vilna à Dunabourg était atteint: il s'est manifesté ici une avance réellement importante, un ; bond en a'vant sur un front de plus de cent kilomètres et sur trente kilomètres de profondeur. Le progrès des Allemands a même atteint soixante kilomètres Vers Dunabourg et Svventziany. Les Russes tiennent encore Vilna et une partie du Niernen supérieur, mais leur position y est tellement saillante qu'ils annoncent un léger retrait sur oe secteur. Vilna paraît encerclé de trois côtés et n'a plus d'issue que par une seule voie ferrée à l'abri du feu de l'ennemi. L'armée de Mackensen, continuant plus au sud une progression parallèle à celle marquée ainsi par Hinden-burg au nord, avance notablement jusqu'au delà de Pinsk et se relie sur la ligne du Pripet avec les troupes autrichiennes en Volhynie. La prise de Pinsk est importante et marque une nouvelle étape de cette campagne. Cette ville constitue le seul centre et le seul point d'appui naturel dans la vaste région marécageuse de la Russie occidentale, entre Minsk au nord et Piovvno, déjà menacé au sud, et entre Brest-Litowsk à l'ouest et Bobruisk et la ligne du Dnieper à l'est. Si un point devait être défendu avec acharnement paï les Russes, c'était celui-là, plutôt que la région du nord-est de Grodno et que la lisière de la Galicie. La pos session de Pinsk par les Allemands accentue l'inconvénient résultant de l'insuffisance de contact entre les armées russes du nord et du sud. Pinsk est à cent et quatre-vingt kilomètres au-delà de Brest-Litowsk, à peu près à la même distance qui sépare cette dernière ville de Varsovie. Il a fallu le même espace de temps, c'est-à-dire une vingtaine de jours pour aller de Brest à Pinsk, commei pour arriver de Varsovie à Brest. La poursuite ne s'est donc pas ralentie dans ces derniers temps dans cette région d'une importance capitale.Sont occupés actuellement en Russie, outre les onze provinces polonaises, les gouvernements de Courlande, de Kowno et de Grodno presque entièrement, une partie assez étendue de la Volhynie et du gouvernement de Vilna; les limites de la Livonie et du gouvernement de Minsk sont franchies en l'un ou l'autre point. En tout, c'est un territoire égal à la moitié de l'Allemagne. Les dépenses et les efforts de l'Angleterre. Nous avons déjà eu maintes fois l'occasion de signaler, en la désapprouvant, l'exagération avec laquelle, dans un but de politique intérieure, les journaux les plus chauvins et les plus belliqueux de l'Angleterre poussent souvent au noir la description de la situation militaire de leur pays et des Alliés. Ce pessimisme se rencontre parfois, par une contradiction inexplicable, dans le même numéro d'un journal, avec des échos de l'optimisme officiel, également exagéré. On se demande ce que les lecteurs réfléchis (il doit y en avoir) peuvent penser d'appréciations simultanées, mais inconciliables. Récemment le Times étend à la situation financière de l'Angleterre son procédé trop fréquent d'exagérer les pertes et les charges. Le montant des dépenses courantes de la guerre, dit-il, s'est élevé d'une manière assez inquiétante. Nous doutons que la nation et le Parlement se fassent une idée claire de la situation actuelle. M. Mac Kenna pouvait dire, le 21 juin, lorsqu'il annonçait l'emprunt de guerre, que les emprunts précédents, augmentés des revenus, balançaient avec les dépenses faites depuis le Ier avril. Les frais quotidiens s'élevaient à environ trois millions et demi de livres sterling (88 millions de francs), mais depuis lors les dépenses ont augmenté dans une proportion qui n'a pas été assez remarquée. Les dépenses ont comporté dans la période du 20 juin au 4 septembre environ 520 millions de livres (plus de treize milliards de francs), c'est-à-dire 6 millions 3/4 de livres par jour (soit 169 millions). Ce n'est qu'après avoir effrayé ses lecteurs par ce chiffre monstrueux, qui risque de rester fixé dans leur mémoire, que l'organe de la Cité ajoute: « ce chiffre comprend, il est vrai, le remboursement de 160 millions de livres à la Banque d'Angleterre, ce qui était d'ailleurs le double du montant indiqué par M. Mac Kenna en juin, montant dont l'élévation était déjà, dans les cercles financiers, l'objet de beaucoup de discussions. Mais si l'on déduit cette somme, il reste journellement des frais de guerre à concurrence de 4 3/4 millions de livres (119 millions de francs), tandis que les revenus quotidiens de l'Etat ne font que 760,000 livres (19 millions). Si ce train continue, les dépenses annuelles s'élèveront au-delà d'un milliard et demi de livres (38 milliards, en réalité au-delà de 43 milliards). Les revenus comportent, sur la base exacte des impôts, 270 millions. Les emprunts de cette année atteignent 900 millions de livres, si bien qu'il reste un déficit important. Il a déjà été dépensé (vers les premiers jours de septembre) 452 millions à charge du nouvel emprunt (qui a produit 600 millions). » Ces chiffres sont intéressants pour ceux qui se figurent que les ressources de l'Angleterre sont illimitées et éternelles, qu'elle n'est pas du tout pressée d'en finir, et qu'elle peut sans inconvénient grave, continuer à faire, à l'étranger et notamment aux Etats-Unis, les paiements énormes dont l'Allemagne ne subit pas un poids correspondant, parce qu elle peut à la rigueur se suffire à elle-même pour ses fournitures essentielles. Mais le procédé dénigrant et pessimiste consistant à exagérer la charge financière de l'Angleterre, de la part de ceux qui ont poussé le plus à la guerre et qui poussent encore aux mesures les plus entêtées et les plus coûteuses, comme le service universel, paraît dépasser son but et

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This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

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