L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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13 September 1917
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s.n. 1917, 13 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jw86h4dw8z/
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3e»e Année ry°. iQ55 s cetns *leisdâ 13 septemTwe f9W L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande. Belqe est notre nom de Familh. Toutes les lettres doivent être adressées ait bureau cSe rédaction: J y.. VOORBURGWAL 234-240( AJWSTERDAiVl. Téléphones: 2797 et 177f>. Rédacteur en Cheï : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction: j René Chamlbry, Emile Painparé. Four les annonces, aoonnements et vente au numéro, s'adresser èt l'Administration du Journal : IV.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Ni neutre, ni loyale. La Suède connaît la trahison. Il est fâcheux de rappeler qu'un maréchal de l'Empire qui devait son trône à Napoléon, Berna-dotte, se fit l'instrument de la trahison que les Suédois commirent envers les Français en j 1813. Il se joignit à la nuée de corbeaux ac- j courus de tous les coins de l'horizon pour | accabler l'aigle expirant. Le roi de Suède actuel est issu de Bernadotte. On dit qu'il est charmant. Mais au cours de la guerre il a fait moins parler de lui que sa femme, la reine de Suède, qui est allemande. Depuis Christine, dont Saint-Simon nous raconte des traits curieux, les reines de Suède visent une certaine notoriété. Celle-ci s'est fait remarquer par la violence avec quoi elle condamne les attentats aériens quand ce sont ]«3 alliés qui les commettent. La Suède, à quelques exceptions près, est boche, boche de façons, boche de mentalité. Si le Suédois Branting, le chef du parti socialiste, est notoirement un ami des alliés, 6a personnalité ne constitue pas un contrepoids suffisant à celle de l'explorateur Sven-Hedin, l'ami personnel de Guillaume II, admirateur patente de l'ordre allemand, de la force allemande et des crimes allemands. Branting peut incarner à nos yeux une minorité de Suédois; Sven-Hedin incarne la Suède. Et, malgré Branting, une partie du discrédit, qui, dès le début, s'est attaché à la , conférence de Stockholm, provient de la Suède et des Suédois. Stockholm n'est qu'un faubourg de Berlin. Depuis le commencement de la guerre la Suède a pris vis-à-vis des alliés une attitude anti-amicale comme il est apparu dans- une foule d'incidents gros et menus. Une part de sa nervosité pouvait s'expliquer par sa peur de la Russie tsariste. Depuis Charles XII les Suédois ont désappris de battre les Russes. Et la peur des Russes fit prendre à la Suède une mesure de guerre nettement dirigée contre la Grande-Bretagne: la prolongation du champ de mines allemand dans les eaux suédoises qui ferme la Baltiquè. Nous ne savions pas, à ce moment-là, que la Suède, pour défendre une neutralité que son gouvernement est seul à menacer, irait jusqu'à se faire la complice de la piraterie sous-marine allemande, non seulement dans ses excès - contre les belligérants, mais encore dans ses attentats les plus inhumains contre les biens et les personnes des neutres. L'abus de l'immunité qui s'attache au courrier diplomatique est une pratique allemande. L'histoire des bombes introduites dans la valise expédiée à Christiania en est l'illustration la plus parfaite. Mais, puisque rien de ce qui est allemand ne pouvait rester étranger à la Suède, celle-ci se devait d'imiter un si bel exemple. Elle prête à l'Allemagne son télégraphe, c'est-à-dire le droit qu'elle a d'expédier à ses agents des télégrammes chiffrés. Sans doute les bombes de Christiania, si elles avaient reçu leur destination, auraient fait beaucoup de mal et causé la perte d'un grand nombre de vies humaines. On ne sait pas — et on n'en fera jamais le compte — le nombre des gens qui ont péri en mer, foudroyés par l'explosion d'une torpille dans le flanc du navire qui les portait ou fusillés froidement dans les canots de sauvetage après la catastrophe, grâce à la complicité de la Suède. Ce pays s'est disqualifié pour tout de bon. Est-ce par amitié pure, par simple parallélisme d'e6prit que la Suèxle se compromet ainsi et se laisse prendre à la remorque de l'Allemagne? Que cachent ces manoeuvres et qu'y a-t-il au fond de ces manigances? Les Suédois n'ont plus de raisons de se méfier de3 Russes révolutionnaires. Peut-on ailes jusqu'à dire qu'ils les craignent si peu qu'ils songent à les attaquer? Les Allemands ont déjà pris leur part qu'ils prétendent garder de l'héritage de Pierre le Grand. Est-ce que les Suédois songent à se tailler dans les dépouilles de l'ours, enfin abattu, la Suède de Gustave Adolphe? Il y a à Stockholm un parti militaire, peu nombreux, très remuant,, très puissant, qui y pousse. Et voilà trop longtemps que Troel-stra, ce délicat humoriste, essaye de nous persuader que Stockholm est la ville de la paix, qu'il n'y roucoule que des pigeons et qu'il n'y pousse que des branches d'olivier. Est-ce que Branting et ses amis sauront obliger enfin le gouvernement suédois, qui met le pays à la remorque de l'Allemagne, à vider la place? Le résultat des élections qui se poursuivent en Suède nous édifiera là-dessus. En attendant non seulement des déclarations franches et nettes des nouveaux hommes dont nous souhaitons l'avènement au pouvoir mais aussi des actes qui nous prouvent que la Suède revient sur ses errements du passé, les puissances de l'Entente ne peuvent pas plus longtemps considérer ce pays comme un neutre, ni le traiter comme tel. Cela leur est d'autant plus facile que la Suède a besoin de l'Entente bien plus que l'Entente n'a besoin de la Suède. Les Suédois pourront aller frapper à la porte de leurs bons amis les Allemands. Pour des ' gens qui ont faim c'est une bien fâcheuse perspective. Charles Bernard. Pour les prisonniers de guerre ; %e pers-onnel des chemins de fer> postes et télégraphes de VEtat i . iclat à Amsisrdam jumu ujtita JL Ï i Comptez sur eux. On écrit du front au ,,XXe Siècle" Les petits soldats belges sont bien contents. Ces jpurs-ci, toute la presse alliée entonne en choeur nos louanges en anglais, en français et en flamand. On a beau être aussi modeste que le Roi qui donne toujours l'exemple, ça fait plaisir de voir qu'on s'inquiète de notre moral. Des députés, des journalistes viennent nous voir, parlent, dès la Panne, ,,de la visite sonore des obus." Le malheur a voulu qu'un des plus courageux correspondants de guerre fut tué comme un simple soldat; oela crée pour la confrérie une sorte d'héroïsme. Combien de tribuns en redingote frémissent d'une ardeur belliqueuse à parler de la Bataille des Eperons d'or, tandis que les 6ix cents Fran-chimontods galvanisent d'une invulnérable vaillance d'innombrables discours. Nous savons que l'on aura bientôt besoin de nous, et nous pouvons répondre: Nous sommes prêts, ,,fixe prêts". Le front de Flandre, dont il est tant question, est, en somme, peu connu. On conduit toujours les touristes à des points de vuo assez confortables, à des tranchées d'exposition où l'on pêche à la ligne. Nos braves amis français qui ont défendu Nieuport et nos nouveaux compagnons britanniques en connaissent aujourd'hui toutes les rigueurs. Cette lande qui succède aux dunes désertiques est sous l'inondation, maintenue et étendue depuis novembre 1914. Une compagnie belge n'a jamais quitté ce secteur infernal fermé aux autres troupes belges. L'on 6era stupéfait de découvrir un jour le prodigieux travail accompli pour réparer les destructions journalières des écluses qui contiennent cette redoutable mais perfide alliée: l'eau. Ce jour-là les petits soldats belges qui raillent si volontiers les ,,marins d'eau-douce" du Génie (dont les scaphandriers ont travaillé au pire de l'hiver, et dont les officiers et les soldats sont sans 1 cesse dans la vase ou dans l'eau 6ur des tra- ! vaux repérés) ce jour-là, eux et tout le ! monde se dira qu'il y a des unités ignorées qui ont fait tout leur devoir. Ailleurs, les beaux jours sont des beaux 1 jours — à Nieuport c'est toujours l'eau, la boue, la vase.... et la mitraille! La marée ne se repose pas plus que l'ennemi : les ruines de Pompéi sont de la guimauve comparées à la plus éprouvée des cités martyres qui n'est plus qu'une mine d'acier. Nous en avons vu récemment au cinéma- ! tographe de l'armée des films véritablement angoissants pris 60us les bombardements même. (Ils ont du ,,pluck" les opérateurs belges!) Et c'est aujourd'hui que l'on fixe ces témoignages irrécusables du martyre de nos cités, de ces ponts tragiques cent fois repérés, cent foi3 démolis; de ces avant-postes néroïques du ,,Mamelon vert", du ,,Carnaval" de la ,,Vache crevée" où toutes les nations ont monté la garde. Je vois d'ici les fusiliers-marins sourire d'un petit air. entendu. Car toutes les races humaines — excepté les Boches — sont venues là comme l'attestent des inscriptions polyglottes sur les murailles de Nieuport : Arabes, Canadiens, Australiens, Polonais ont gravé leurs hommages aux Belges et à leur Roi : Autour des ruines de l'église, aux cimetières, les mort® font une ,,Internationale" un pou plus touchante, plus décente que celle de Stockholm! Ceux qui ont vu peuvent me comprendre! Il y règne ces jours-ci, malgré les dures épreruves, un grand espoir et la certitude que justice 9era faite à la bête mauvaise qui nous tient là depuis bientôt trois ans. Déjà la première cloche d'un gros village reconquis a été remise au Roi et à la Reine; les fusiliers-marins français sont venus renouveler leur serment de fidélité lors de touchants adieux et rien ne fut plus émouvant que le salut du Roi au drapeau des marins ! Les cornemuses d'Ecosse chantent en Flandre leur mélancolique mélopée. Rien ne pouvait plus doucement bercer la nostalgie de nos coeurs d'exilés, nous rappeler ceux qui souffrent en Belgique envahie; l'air est plein ie bourdonnements de grandes ailes; il ne faut plus qu'un peu de soleil pour éclairer [a Victoire sur notre terre de souffrance, rous ces noms de villes, de villages trop rameux dans nos peines vont devenir des phares d'espérance, dans la boue pour changer! Mais ils sont prêtg, ,,fin prêts": Comptez sur eux... Le prince Charles Le prince Charles de Belgique, qui fait sa première éducation de marin à bord d'un lavire-école britannique, a été invité par le :oi George et la reiue Mary à passer ses vacances au château de Buckingham. ' ■ m & <dj» i- Il y a un an 13 septembre 1916: Les Français occupent 3o,u-ohavesnes et enlèvent la ferme du bois l<e 7jd.be. (SommeJ. Les Serbes s'emparent d'une importante msiti&jb ennemie., a>}J\ JM(drQ\u>.e-+t dd K&vil. ' Mfx-cédotne En Belgique. A Bruxelles L'administration communale de Saint-Gilles vient de décider la création d'un cours d'héraldique, qui sera donné à l'Académie de dessin de cet important faubourg. Ce cours, qui comportera une série de leçons, intéressera non seulement les archéologues, mais encore et surtout toute une catégorie d'artistes et d'artisans exerçant des métiers où l'art appliqué peut être mis en pratique. Ce nouvel enseignement a été confié à un archiviste, M. Colin, attaché aux archives de la Ville de Bruxelles, un spécialiste de l'héraldique et de la généalogie. * * * L'administration communale de Schaer-beek a décidé de désaffecter le cimetière, dont les installations ne répondent plus aux besoins de la population. On sait que Scliaerbeek est, au point de vue de l'importance, la cinquième commune du pays. Dans le quartier du cimetière désaffecté on créera un ensemble de villas qui constitueront une sorte de cité-jardin. * * * Chaussée de Neerstalle, 104, à Forest, habitent seules deux vieilles dames, les soeurs Chaineur, âgées de 74 et 76 ans. Au cours de la nuit de mardi, deux bandits, la figure noircie, ont escaladé le mur de clôture de la cour. Ils ont réveillé les occupantes en les appelant sous prétexte que la porte de la rue était restée ouverte. Sans méfiance, l'une d'elles s'est levée et a ouvert la porte de la chambre à coucher. Aussitôt, l'un des bandits l'a saisie et l'a traînée jusque dans la pièce donnant vers la rue. En se débattant, la victime est parvenue à faire lâcher prise et à se sauver sur la chaussée. L'autre bandit s'est acharné sur la soeur, qui était restée au lit; il a essayé également de l'étrangler, mais les appels au secours poussés par la première ont réveillé les voisins. Les deux bandits ont été obligés de s'enfuir. * * * L'école allemande de Bruxelles a fêté le 25e anniversaire de sa fondation par une séance solennelle dans la salle des fêtes du Conservatoire. Le général von Falkenhau-sen a loué l'activité de l'école boche, nid d'espions auquel la ,,Ligue de propagande allemande à l'extérieur" accorde de larges subsides. Une soirée ,,vieille-allemande", récemment organisée, comportait la représentation d'une traduction allemande d'une ancienne pièce flamande: ,,Lancelot et San-derjin", aggravée d'un accompagnement emprunté à de vieilles chansons flamandes et à deux symphonies du compositeur wallon Josseo. L'annexion continue! * * * Sous le titre: ,,A la conquête de la Toison d'Or", une feuille • bruxelloise teoitoni-sée donne des détails sur .les efforts des Bruxellois pour rentrer eu ville avec les pommes de terre qu'ils se sont procurées dans les campagnes. Elle écrit notamment: ,,Pans les parages du Gros-Tilleul, et plus avant dans la campagne, il se passe parfois des scènes épiques donnant lieu à de vives disputes, voire ? des voies .de fait. L'autre jour même, cela n'a manqué de rien de tourner au tragique, les soldats ayant fait usage de leurs armes. Faut-il que certains estomacs sonnent creux pour s'exposer à recevoir une balle dans le corps pour quelques kilos de patates dont la valeur alimentaire est quasi nulle en ce moment."* * * Une personne notable, d'un pays neutre, a pu voir, vers la fin de juin, le bourgmestre Max dans sa prison cellulaire de Berlin. M. Max se trouve dans cette prison depuis la fin d'octobre 1916; les tempéraments les mieux trempés auraient peine à supporter semblable régime. La santé du bourgmestre de Bruxelles a été, un moment, très altérée. Il a souffert d'une violente crise'-rhumatismale; son état, par bonheur, s'est amélioré. Mais l'intervention du roi d'Espagne lui-même —■ pour obtenir quelque adoucissement à ce dur régime — est demeurée vaine... A Anvers • - La direction de l'Union des marchands de beurre annonce qu'à la suite ,,du trop grand nombre de malades" (sic), le service de distribution de rations supplémentaires de beairre a été suspendu. A C2 23 RI î2 Un groupe de médecins avait fait des démarches auprès du comité. de la Ligue des Paysans pour placer à la campagne un certain nombre d'enfants. Il n'a pas été possible de réaliser ce voeu. Mais une autre combinaison a été suggérée. Environ 400 enfants des plus débiles des centres industriels:, Gand, Lokeren, Alost, Ter-monde, Haînme, etc., ont été placés par les soins du comité dans les colonies scolaires de Beveren-Waes. Schooten, Melsele, Steen-dorp et Saint-Nicolas. Un train spécial les a conduits à Bruxelles, d'où, après un jour de repos, ils ont été dirigés sur les différentes localités, o.ù ils trouveront le grand air et une .alimentation, réconfortante. D'autres envois vont suivre, tandis que de< rations supplémentaires de Florina et de phosphatose seront distribuées aux enfants restés sur place. * * * Lors des courses cyclistes qui eurent lieu récemment à .Gand, les coureurs belges se sont encore rendus coupables d'une petite méchanceté qui probablement vaudra encore quelque amende à l'administration communale, du moins si le gouverneur général est do mauvaise humeur. Les trois vainqueurs dans la course prinqipale étaient: 1. Vandervelde (en noir); 2, Debaets (en rouge) ; 3. Cocquit (en jaune), de sorte que les spectateurs belges virent sur la piste leurs trois couleurs, qui furent l'objet d'une interminable ovation. A Satirat-Troiradl On sait que, depuis la guerre, M. Cartuy vels avait résigne ses fonctions de bourgmestre de Saint-Trond par ordre des Allemands. Le docteur Q.uintens le remplaçait. Celui-ci, étanl devenu impe>ssible en raison de ses menées flamingantes, a été remplacé par M. l'échevir Goffin. Il n'y a plus qu'une brasserie en activité à Saint-Trond. C'est celle de l'asile d'aliénés de Ziéckerem. Aux environs, seule la brasserie Clerinx, de Kerokom, travaille encore. Les Allemands ont construit à la gare une rampe d'accès longue de 300 mètres. On suppose que c'est pour y faciliter le déchargemeni des pièces d'artillerie lourde. Sous la conduite des Allemands, on continue à draguer avec la plus' grande activité dans la Meuse. On extrait journellement 500 tonnes de gravier que l'on expédie vers les Flandres. Le chemin de fer Hasselt-Maeseyk ne circule plus qu'à raison d'un train par jour dans rilmmip RPTIR. An ESr&ifoant Les nouvelles qui parviennent de soutq* officielle au sujet do la récolte de pomme? de terre ne sont rien moins que rassurantes. Les dégâts causés par les pluies persistantes sont beaucoup plus importants encore qu'on ne l'avait cru tout d'abord. I' vient d'être constaté que les pommes de terre sont atteintes de maladie, non seulement dans le rayon restreint de Malines, d'où provient la presque totalité des pommes de terre hâtives, mais le désastre s'étend à un très grand nombre de contrées du pays. La récolte des pommes de terre tardives est fortement compromise, même dans les Arden-lies, où cependant elle s'annonçait comme étant particulièrement brillante. Là aussi, les germes de la maladie ont été constatés, On se rendra compte de la situation actuelle lorsqu'on saura que dan3 le district de Malines, où l'on chargeait l'an dernier, à pareille époque, une moyenne de 50 à 8C wagons par jour, on n'est parvenu, ces jours derniers, qu'à charger de 10 à 15 wagons. Alors qu'on avait atteint au début de la récolte 220 wagons, le lundi 27 août pas uu seul wagon n a pu être chargé. Il importe que le public sache à quelles circonstances il doit de ne pas être ravitaillé ainsi qu'on l'avait espéré. Ni les administrations communales, ni l'organisme central, la K. V. S., ne peuvent en bonne justice être incriminés. Les expéditions sont l'objet de5 meilleurs soins, mais la qualité des tubercules est telle que les quantités chargées en bon état à 10 heures du matin sont déjà gâtées le soir. En raison de la situation, et dans le but de sauver une partie de la récolte, on a donné, en certains endroits, l'autorisation de procéder déjà à l'arrachage des pommes de terre tardives. Il reste encore un seul espoir de ne pas \-oir la récolte d'hiver définitivement condamnée, c'est que le soleil ee remette à nouveau, de la partie, afin que les grandes contrées productrices du Brabant, de la province d'Anvers et principalement des Ardennes assurent encore une récolte suffisante pour que la population ne soit pas, au coeur de l'hiver, privée totalement des précieux tubercules.* * * Tout est tranquille dans les environs de WoluWe-Stockel; matériellement on n'a pas trop à souffrir de la guerre. Les Tramways bruxellois paient régulièrement aux femmes et familles de leurs employés qui sont, à l'armée une allocation. M. Henri de Win-ter, président du Conseil de bienfaisance et de la fabrique de l'église, est décédé. Dix-huit personnes ont été déportées à Sterrebeek, dont Arthur Forton, Henri Van Cortenberg, Guill. Bremst, Van den Driessche et Jef Van Grunderbeek. Aia, Wallon On apprend le décès inopiné de M. Cé-lestin Houchard, receveur communal à Bla-regnies.* * * Le docteur Goffinet, conseiller provincial du canton de Florenville et médecin militaire adjoint de l'armée belge, vient de mourir à Vichy où la maladie le retenait depuis plusieurs mois. * * * A Gembloux un sac de farine se vend 1.000 francs, le kilo de café 25 francs. Beaucoup de chevaux ont été réquisitionnés ainsi que le cuir, le cuivre et les harnais.Il n'y a plus d'industrie. Toutes les brasseries sont démontées sauf une. L'usine de Sucra-Paille à la Sauvenière est occupée et travaille pour les Allemands^ Emras Ses Flandres L'étreinte allemande s'est desserrée. lies batteries ennemies les plus rapprochées de Poperinghe sont maintenant à 20 kilomètres. Encore quelques bonds et la ville sera | hors d'atteinte. Peu d'habitants sont res-1 tés au centre de la cité. Beaucoup se sont contentés cependant de chercher un refuge aux environs, de même que de nombreux évacués des environs d'Ypres. Quelques-uns de ces derniers, qui n'ont pu se résoudre à quitter le sol de la Belgique, se sont mis à l'ouvrage et ont édifié des abris provisoires. Au moyen de matériaux, de provenances les plus diverses, ils ont construit de petites maisons de deux ou trois pièces, sans caves et sans étages, noyées dans les houblonnières. Toutes ces habitations portent, un nom qui décèle l'origine du propriétaire... ,,A la Ville de Messines", ,,A Zonnebeke", ou bien font connaître le nom de Madame ou de la ,,petite": ,,Villa Louise", „Villa Andrée", ,,Villa Marie-José". Malgré l'ambiance britannique, ces caractéristiques, jointes à la propreté méticuleuse de3 habitations, leur impriment un indiscutable cachet belge. Et cependant on ne voit à peu près que des Anglais et on ne lit guère que de l'anglais. De tous côtés des inscriptions, de toutes dimensions, indiquent routes, bureaux et camps. Des arrêtés, des ordonnances, des prescriptions de toutes natures en langue anglaise sont placardés sur les murs. Les plus petites boutiques elles-mêmes n'annoncent plus leurs marchandises que dans la ■ langue d'outre-Manche. Les quelques rares placards en flamand et en français qu'on voit affichés aux murs détonnent presque. L'administration communale s'occupe de relever le montant des dégâts faits aux maisons et aux mobiliers, en vue du prochain règlement des dommages. * * * Tous les habitants de Menin ont été évacués vers Courtrai et Bruxelles; une partie d'entre eux a été dirigée sur St.-Trond. Les Allemands ont gardé les femmes et les jeunes gens et les obligent à y faire des travaux d'ordre militaire. Aux frontières Le gouverneur du pays occupé, le général Fal-kenhausen, est venu récemment visiter les postes-frontières aux environs de Maestricht. A Canne notamment il a voulu visiter en détail les carrières de sable qui ouvrent leurs entrées béantes dans la montagne. Des dénonciations, anonymes lui étaient parvenues affirmant que par les couloirs souterrains de ces carrières les ennemis do l'Allemagne passaient encore en fraude des lettres et des hommes. On insinuait aussi que la ,,Libre Belgique", ,,imprimée en Hollande", envoyait par là d'une façon régulièrement irrégulière de gros paquets do numéros en pays occupé. Le gouverneur est resté longtemps clans les grottes. Il en a sonjlé les profondeurs et parcouru les galeries en tous sens, risquant vingt fois de se perdre dans leurs dédales. Il n'a évidemment rien découvert. Les carrières ont en effet été murées depuis longtemps par les Allemands eux-mêmes dans toutes leurs parties mitoyennes et les accès comme les issues en sont partout vigilamment gai-dés. Le gouverneur a eu grand soin avant de quitter la frontière de prendre les mesures nécessaires pour Vorganisation de la fraude, qui s'y pratique sur une très grande échelle au profit des Allemands. On assure même que c'est pour cela, et pour cela seul en réalité, qu'il serait venu si près de Maestricht. Pourquoi la Fiance se isat Discours prononcé par M. Alexandre Ribot à la Fère Champenoise à l'occasion do l'anniversaire (te la bataille de la Marne. Monsieur lo président, Messieurs, Nous sommes réunis aujourd'hui pour rappeler le souvenir des inoubliables journées où s'est décidé le sort de la France, et je puis dire lo sort du monde: Que seraient devenues les grandes causes pour lesquelles nous luttons depuis trois ans si la France n'avait pu arrêter l'invasion allemande, comme autrefois fut arrêtée dans les mêmes plaines la ruée des Barbares? Le monde, aujourd'hui levé presque tout entier pour la défense du droit, n'aurait pas eu le temps de tirer l'épée. Il eût assisté à notre défaite comme à la sienne propre,, avec le sentiment que quelque chose de grand aurait péri pour un temps et qu'une nouvelle guerre serait nécessaire pour rendre ses droits à la civilisation. Nous ne saurions oublier que, dans ces premières heures de la guerre, l'armée belge, fidèle comme son Roi à l'honneur et résolue à se sacrifier plutôt que do s'associer à une félonie, était à nos côtés, ainsi que la petite armée britannique de 1914, qui ne mesurait pas sa valeur au nombre de ses combattants et qui, depuis, est devenue, par sa forto organisation, par ses méthodes, par ses vertus guerrières, un sujet d'admiration même pour nos ennemis.C'est ici que sont tombés tant de héros obscurs, qui n'ont eu d'autre récompense que la joie intime de s'être sacrifiés pour le salut du pays. A eux doivent aller d'abord notre souvenir et notre reconnaissance. Leurs tombes pieusement entretenues seront un lieu sacré où. nous-mêmes et ceux qui nous succéderont viendrons chercher des enseignements et où nous sentirons plus fortement la fierté d'appartenir i à un pays qui produit de tels dévouements. En | même temps que les soldats, nous honorons les I chefs qui d'un geste décisif ont arrêté la retraite, redressé la ligne de combat, repris l'of fensive avec des troupes à demi épuisées par de longues marches sous la pression de l'ennemi. Quelle fut la surprise de ceux qui ae croyaient vainqueurs et qui, à leur tour, allaient reculer de la Marne jusqu'à l'Aisne! Paris, où ils se préparaient à entrer sans résistance, était sauvé, et avec Paris la France elle-même, qui, grâce à cette victoire, aurait le temps de préparer les armes, les canons, les munitions qui lui manquaient. La bataille de la Marne restera comme une de ces dates fameuses qui marquent un instant décisif dans l'histoire de l'humanité. La reconnaissance piibGque associe au nom illustre du maréchal Joffre les noms de ses lieutenants Foch, Dubail, Castelnau, Sarrail, de Langle de Carry, Fran-chet d'Esperey et aussi ceux de Galliéni et de Maunoury, dont le clair coup d'oeil et l'intrépide décision ont surpris l'ennemi et déconcerté son action. En même temps qu'elle s'incline devant ces souvenirs, qui ont déjà le recul du passé et la poésie des choses lointaines, la France se recueille et 6e remémore les grandes causes pour lesquelles elle combat depuis trois ans. Si on lui ^ demande pourquoi olle soutient la lutte après tant do souffrances, de deuils et de ruines, elle n'est pas embarrassée pour répondre. Elle ne combat pas pour conquérir des territoires, pour faire violence à d'autres peuples. Elle no prétend qu'à rentrer dans son bien, à reprendre ses provinces qui lui ont été arrachées _ par un odieux abus de la force. Qu'on ne lui demande pas de transiger sur cette revendication : elle ne pourrait le faire qu'en trahissant la cause du droit. Quelle préface donnée à une paix qu'on veut fonder sur le droit des peuples, que de consacrer à nouveau l'injustice commise il y a près d'un demi-siècle, contre laquelle la conscience des populations opprimées, en même temps que la conscience universelle, n'a cessé de protester. La restitution de l'Alsace-Lorraine à la France n'est pas une de ces questions qu'on peut livrer aux discussions des diplomates. Elle est la condition même de l'établissement du droit des nations qui doit garantir la paix de demain contro de nouvelles violences. Si la France réclame la réparation des ruines qui lui ont été infligées aveo un parti pris de destruction scélérate, elle est encore le champion de la justice. Elle ne demande pas qu'on frappe d'une amende l'agresseur, mais qu'on l'oblige à réparer le mal qu'il a fait., N'est-ce pas élever la question au-dessus de toute controverse que de la placer sur le ter» xain du droit? La Franco se joint au monde civilisé pour revendiquer les garanties d'une paix qui ne soit pas une simple trêve, mais un accord durable fondé sur lo droit. Où trouver ces garanties ? C'est au peuple allemand de comprendre qu'il dépend de lui de nous les donner en secouant la tyrannie néfaste du despotisme militaire qui est un lourd fardeau pour lui, autant qu'un danger , pour le reste du monde. S'il se refuse à devenir une démocratie pacifique, c'est dans ses intérêts économiques qu'il risque d'être atteint par la ligue de commune défense que les peuples se vorront forcés d'organiser contre lui. Qui veut faire peser sur lo monde la constante menace d'une agression ne peut se plaindre que le monde cherche à se protéger par toutes les armes dont il dispose. Une nation ne peut s'isoler sans un péril mortel et c'est se condamner à l'isolement que d'inquiéter lo monde dans son besoin de paix devenu plus ' impérieux après "une pareille guerre. Nous pouvons regarder devant nous aveo confiance, à condition de ne rien laisser tomber de notre énergie et de ne pas choir dans les pièges que nos ennemis accumulent sous nos pas. Appels fallacieux' en faveur d'une paix équivoque, propapande malsaine pour tourner en défection la lassitude de quelques âmes faibles, tentatives pour créer chez nous des troubles intérieurs, pour détourner nos pensées de ce qui doit être l'unique préoccupation de tou« les patriotes, je veux dire les moyens de pousser la guerre avec la dernière énergie en unissant toutes les forces du pays, l'Allemagne ne néglige aucun de ces moyens louches et hypocrites. La France ne se laissera abuser par aucune diversion. Elle a droit de compter sur le gouvernement pour réprimer toute propagande criminelle. Mais que les esprits et les coeurs de cette France éprise d'honnêteté ne se détournent pas do ce qui est à cotte heure la grande, la seule affaire digne d'occuper lo pays, là conduite do la guerre, la préparation do la victoire finale! Certes, les derniers hauts faits de nos armées et celles de nos alliés sont pour nous réconforter, pour nous empêcher de nous laisser aller à la moindre défaillance. A Verdun, des opérations conduites avec un talent supérieur et une sûreté remarquable, par un général dont l'autorité morale sur ses troupes grandit tous les jours, nous donnent dos résultats brillants et démontrent la supériorité de nos armes sur celles de nos ennemis. Nos alliés do la Grande-Bretagne poursuivent avec succès une offensive qui met eu relief leurs qualités militaires, non moins que la haute capacité de leurs chefs. La llépubliquo des Etats-Unis presse l'entrée on campagne do ses premiers contingents. L'armée italienne poursuit heureusement, à travers mille difficultés, • son avance sur Trieste. La Roumaine tient têto avec un véritable héroïsme aux attaques do ses ennemis, et la Russie fait un grand effort pour se ressaisir et ravir à l'ennemi les espéranoes qu'il a fondées sur le trouble causé par une révolution pleine d'élans généreux, mais à laquelle les esprits n'étaient pas assez préparés. Nous faisons des voeux ardents pour que cette période d'agitation où l'armée russe est privée de la force que donne une sovère discipline soit abrégée par l'énergie de ses gouvernants et de ses chefs militaires. Nous envoyons à tous nos alliés et amis l'expression de notre confiance indéfectible dans le succès de l'oeuvre commune. Puissions-nous retremper ici nos courages et fortifier nos résolutions au contact de ces souvenirs des premiers jours de la guerre où la Franco a montré un si bel héroïsme et fait preuve d'un esprit d'union si admirable! Jours de souffrance et de deuils, mais aussi jours de victoires remportées sur nous-mêmes, aussi bien que sur nos ennemis, que votre image soit sans cesse devant nos yeux ! Que les héros de la Marne nous rappellent sans cesse au devoir unique qui s'impose à nous, de ne penser qu'au pays, d'oublier nos querelles et nos divisions ! Eux qui sont morts pour la France, qu'ils nous apprennent à vivre pour elle et à tout lui sacrifierl Ainsi nous nous sentirons élevés au-dessus de nous-mêmes, à lg< hauteur do &o$ devoirâ .envers la patries

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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