L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 27 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kh0dv1dt09/
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3<àme Année N°.~1©CF7 if et. Vettisai°ettafl ~is~ar jôshïs^E: "B'stkïï L'ECHO BELGE l 'tiïnimït 'S// la Fri&t*&_ «îoaarn^l ciuotictlevi du matin ptar^Sssant esa Hollande Belge est notre nom de FsmiSSs. Bg * = ' Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IM.tSE. VOOHBUROWAL 234-240, AMSTERDAM. TéluSipliorses: 2797 et H775. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. ~ , „ . . ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: J _ . _ . , ( Retie Cfiannlbry, JEamaJe Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration dsj [ournal:N.Z. VoorburgwaI 234-24G, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois, 'our les militaires au front et les militaires internes en Hollande t!. 0.75 par mois payable par anticipation. Innonces; 15 cents la liane. Réclames: 30 cents I» linno lu roi ai internée. Je sais dans quel désarroi moral sor beaucoup d'internés, surtout dans ce cam de Zeist. On les a d'ailleurs un peu tro abandonnés à eux-mêmes ou plutôt livrés ' l'autorité, oe qui leur a émasculé l'esprit e le moral. Seules, les* propagandes dissolvar tes sont accueillies de bonne grâce dans c camp. La fête belge du 21 juillet n'y est ps célébrée, mais on y célèbre le 11 juillel l'anniversajre de la bataille des Eperor d'or. Toutes les manifestations flamingai tes y sont fort en honneur, tofit ce qui pev rainer l'unité belge. Mais il est une chose encore qui fait sou: frir les pauvres internés et qui a contribu à leur donner ce moral -désastreux. Tro longtemps on a laissé planer sur eux d'ic justes suspicions. Ces hommes, parmi les quels il en est qui virent Liège, Namui Haelen, Hauthem-Sainte-Marguerite, c n'est pas leur faute s'ils sont en Hollande Us y sont en vertu d'ordres reçus. Il es notoirement connu qu'ils ont été sacrifie pour sauver l'armée de campagne, dont il ont protégé la retraite vers la côte. Cel: est dît dans une déclaration du ministr de la guerre qui fut publiée il y a quelque mois déjà. Mais cette déclaration venai trop tard: le mal était fait, avait de pro fondes racines. Ces malheureux interné: sont travaillés toujours do la même angois se: ,,Ne va-t-on pas nous prendre pour de fuyards ? Oserons-nous nous montrer en core devant nos camarades de l'Yser, de vant nos parents, nos amis?" Cette abo minable légende de la désertion a la vi< dure et fait souffrir ces malheureux. Ce; internés n'ont qu'une pensée — combiei naturelle! ,,Que la guerre finisse le plu: tôt possible, qu'on puisse rentrer chez soi Le plus tôt sera le mieux." Ils,.n'aspirenl qu'à cela. Eh bien! il y eut une véritable lâcheté de la part de Camille Huysmans et consorts à profiter de l'état d'âme de ces malheureux pour leur annoncer il y a des mois déjà qu'ils auraient la paix, bientôt; tout <^e suite. Il en est parmi eux — comme c'est triste à dire! — qui ne se soucient pas du contenu de cette paix, des conditions de la rentrée. Certains tiennent, paraît-il, des propos absolument navrants. ,,Que le cas que à pointe cotfvre encore la Belgique, çe leur est bien égal, pourvu qu'on rentre que ce soit fini." Voilà ce qu'il n'est p& rare d'entendre, me dit-on. Ah! Camille Huysmans et ses amis peuvent se vanter d'avoir fait du beau travail Pour nous, nous ne nous lasserons pas>de ciier aux malheureux que ces démagogues ont égarés: Vous êtes ici, depuis bientôt près de trois ans, rongés d'ennui, de désoeuvrement, de nostalgie, non pas à cause des Belges que vous appelez injustement les ,jusqu'au boutistes", rnais^ à cause de S. M. Guillaume II, empereur d'Allemagne, de son fils, de sa séquelle de généraux, de junkers et de herren professoren, fous furieux qui ont déchaîné sur le mondé cette guerre épouvantable. Actuellement, le sort de la, Belgique n'est pas du, tout assuré. L'Allemagne officielle ne s'est point engagée à reconnaître notre indépendance absolue, ni à réparer les désastres qu'elle accumula en Belgique du fait de ses crimes et de la violation de notre neutralité. Quels sont les internés qui sont prêts à rentrer en» Belgique dans ces con-. ditions et qui veulent que leurs fils portent un jour un casque à jointe? Qu'-ils se nomment!Quelles que soient l'heure et les conditions de la paix, je demande aux internés s'ils ont oublié les abominations commises par les Allemands en Belgique, les 6000 civils innocents massacrés, brûlés, mitraillés, torturés à Visé, Louveigné, Dinant, Namur, Andenne, Tamines, Aerschot, Lou-vain, dans cent villages du Luxembourg, du Hainaut, de la province de Namur? Les incendies, les vols, les pillages (à commencer par le pillage do quelques Maisons du Peuple) ? Ont-ils oublié qu'à Mons, à Ni-my, à Jemappes, à Montignies-sur-Sambre, ailleurs encore, les Allemands poussèrent devant eux des femmes, des enfants, des vieillards pour s'en faire un bouclier vivant. Ignorent-ils les horreurs inouïes de Ces déportations qui arrachèrent brutalement à leur foyer, à leur famille, plus de cent mille ouvriers belges pour les envoyer en Allemagne où, soumis aux tortures de la faim et des représailles, des centaines moururent? S'ils ne savent pas ou ne sont pas convaincus, qu'ils fassent donc parler Bertrand, ce déporté de Jemappes, évadé en Hollande et dont le récit bouleversa jeudi soir à Rotterdam un auditoire hale-Htant. Et pourtant, ce verrier est pour le moins aussi socialiste que certains des malheureux qui applaudissent aux creuses ritournelles de Huysmans et consorts. Contre la violation de la neutralité belge, contre les horreurs de l'invasion ou des déportations, contre ces crimes qui déshonoreront à jamais l'Allemagne, combien de socialistes allemands ont-ils protesté? Vous êtes prêts à passer l'éponge, à oublier, à leur pardonner, à leur tomber dans les bras, en criant: ,,On est des frères!" Fort bien! Criez donc: ,,Vivent les Boches!" Mais criez-le individuellement, non dIus dans une foule où l'on ne vous distingue pas. Montrez-vous, nommez-voi acceptez la responsabilité de cette attitud Voilà le vrai courage. Louis Piérard. t l L'esprit réïsiuîionnairs tels t Les Boches, qui nous ont habitués ai e entorses les plus scabreuses données à vérité et '^ux plus sinistres pantalonnade s viennent de se surpasser, d'après ce que noi '> raconte un communiqué du W. B. du i •s juillet. Uberdeutsch, Uberkolossal ! ! Comme on le sait, les chefs du parti soci ■t liste domestiqué ont pris part à une réunie honorée de la présence du kaiser et le d - David s'est rendu à une invitation du kroi é prinz. p Quelques membres du parti ont examii le cas et se sont demandés s'il ne convena pas d'épurer ces s. d. qui flirtaient avec >. gouvernement, contrairement au dogme s. < 9 qui défend aux membres du parti toute co • pération aux actes de gouvernements'bou t gsois. 3 La conclusion fut que le parti sccialist 3 étant un parti révolutionnaire, il pouva i- opérer une révolution dans son propre sei ^ et rompre avec ses traditions quand les ci 5 constances le commandent. Et voilà pourquoi votre fille est muette*. -L<es s. d. allemands, en admettant e séance absolument secrète la falsification d budget de la guerre de l'empire et en v< tant les crédits nécessaires pour la constiti tion des unités de réserve destinées à doi bler dès le début de la campagne la fort de l'armée d'invasion de Ire ligne (mesui essentiellement agressive par son essence « 5 ses modalités), étaient conséquents ave l l'esprit révolutionnaire qui commanda ; d'arrêter par la grève générale toute guéri ! d'agression. ; Les s. d. allemands étaient toujours cor i séquents avec l'esprit révolutionnaire, con . pris à la Boche, en votant unanimement le crédits de guerre en août 1914. Les s. d. allemands ont été toujours cor séqiients aveo l'esprit révolutionnaire en s mettant à plat ventre à l'injonction: ,,Da Maul zu (1)", formulée par les autorité policières prussiennes. Cela leur reposait d reste la voix des effets qu'ils avaient d faire dans les réunions internationales pou . persuader les Kamarades étrangers qu'il , devaient saboter la défense nationale en ca , de mobilisation. i Certains esprits aussi tardigrades que cha grins prétendront que l'esprit révolution naire, ainsi compris, n'est, au fond, qu'u: manque absolu de principes. Mais c'est 1 fait d'esprits imbus de la civilisation latine corrompue et décrépite, qui repose sur 1 bonne foi, sur le respect des conventions e de la parole donnée. Comme on le sait, cett pseudo-civilisation n'est qu'une déformatio: maladroite de la Kultur germanique, dont 1 base est la realpolitik. X. (1) En français ,,La ferme".... j «m Mi» ' Q 1 i"T ■ lis enfants te Flandres De Lucien Des caves dans le ., Journal" Je ne crois pas que beaucoup de distri butions do prix seront, cette année, à la foi: plus gracieuses et plus émouvantes que celh à laquelle j'ai assisté hier, rue de la Santé où se trouve la colonie parisienne de l'ocuVr* des enfants des Flandres. Deux autres colonies, celles de Monsouli (Seine et Oise) et de Saint-Ou on, avaienl envoyé chacune une centaine d'enfants, e1 la fête était présidée, avec une simplicité charmante, par Mrs Wliarton, la généreuse Américaine à qui tant do Belges doivent depuis le mois d'avril 1915 le toit qui les abrite, le pain qui les nourrit, le vêtement qui les habille, l'instruction qui leur e«t donnée: bref, tous les soins do la famille absente. La reverront-ils, jamais, les pauvres enfants? Reverront-ils jamais l'hospice d'où l'artillerie allemande les chassa, sous l'aile battante des bonnes soeurs éperdues ?. Quf faire? Quel chemin suivre ? Le chemin de France naturellement. C'est ainsi que les Sceur^ Annonciades de Furnes arrivèrent, un après-midi, rue de la Santé, où les installait, d'accord avec le gouvernement belge, Mrs Edith Wharton. Elle avait accepte' de recueillir une centaine d'enfants : elle en hospitalise aujourd'hui, ça et là, 6ept cents, filles et garçons, sans compter deux cent cinquante vieillards que j'irai voir un de ces jours, et dont je parlerai. Pas de prix à leur distribuer a ceux-là. Aussi n'avaient-ils pas suivi, rue de la Santé, les enfants délégués par les colonies de Monsoult et de Saint-Ouen pour s'entendre récompenser de leur application à l'etude et aux travaux manuels qui leur sont enseignés. La dentelle est le principal. Loin du pays natal, lo-i petites Flamandes y tiennent encore par ce fil-là. On a bien raison de le fortifier. ^ // y a un m 27 juillet 1916: Les Français progressent à l'ouest de l'oworaah de Thiaumont. E us B e 1 ci ~1 Tout pour les activistes 1 Rien poor les Belges! Voici deux communiqués, émanant tous Cl1'°-e v°n Falkenh ausen. et qui prouvent a bien clairement de quelle façon celui-ci continue 1 oeuvre néfaste de division entre s -cs Belges prônée par von Bissing : 1 Fête nœitMTtale belge. Avis du gouverneur de Bruxelles et du - Brabant en date du 16 juillet 1917-; i II est défendu de célébrer d'une manière . quelconque la fête nationale belge. Je préviens la population qu'elle devra s abstenir de toutes démonstrations, telles é que; t Réunion publiques, cortèges, rassemble-e ments,^ harangues et discours, fêtes scolai- • les, déposition de fleurs devant certains monuments, etc., pavoisement d'édifices publics ou privés. Fermeture à des heures exceptionnelles > soit- des bureaux des services publics ou des particuliers, 6oit des marchés, des maga-1 tins, des cafés, etc. Les infractions seront punies soit d'un emprisonnement de 6 mois au plus et d'une 1 ajnende pouvant atteindre 20,000 marks, x soit de l'une de ces deux peines seulement. Seront passibles de ces peines non seulement quiconque aura commis les infrac-.ions, mais aussi quiconque les aura pro 3 voquées ou aura prêté aide à leur exécu-j tion. l J'attire' en outre l'attention du puiblic , sur les prescriptions d'application générale l cl a l'arrêté du 30 juillet'1916 de S. .Exc. , M. le gouverneur général, aux termes desquelles il est aussi défendu de se livrer à . des démonstrations concertées, consistant . dans le port d'insignes spéciaux ou de cos-: tûmes de mêmes couleurs, ainsi qu<e de manifester par des acclamations ou des invectives.• BRUXELLES, 23 juillet. Le bureau ; Wolff télégraphie : ; Selon une ancienne coutume, à l'occasion l de la fête nationale du 11 juillet (anniversaire de la bataille des Eperons d'or), le • gouverneur général, satisfaisant à la de-; mande de trois mille flamingants rassem-; l'iés. à Anvers, et voulant donner une importe m ce particulier.? à ses efforts pour protéger le droit des Flamands, a tenu à poser un acte de clémence. Il a commué la peine de mort prononcée par le conseil de guerre 1 du gouvernement d'Anvers contre cinq Flamands en celle des travaux forcés à perpétuité.La Séparation administrative Voici encore un article sur co sujet do notre vaillant et patriotique confrère ,,La Libre Belgique" paraissant en Belgique occupée: h lleigips liérsïpe! Après trois années de luttes et de souffrances, après trois années d'un• régime de terrorisation qu'il faut avoir vécu peur croire possible, le Belge est resté ce qu'il était : fier, indomptable, indécrottable ! Et cependant que n'essaya-t-on pas? Tout fut inutile. Von der Goltz en mourut, von Bissing en creva, von Falkenhausen finira bien, lui aussi, par en claquer. Malheureusement, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Voilà que ces odieux teutons montent contre nous la plus formidable machine de guerre qui nous ait menacé depuis 1830 : la séparation administrative. N'ayant pu conquérir la Belgique par les armes, n'ayant pu l'écraser par la force, on la condamne au suicide. Ce sont les Belges eux-mêmes qui vont être les artisans de la ""destruction de leur pays. Et, lourd comme il est, sûr du résultat, comme toujours, du reste quand il entreprend quelque chose, le Prussien n'essaye même pas de cacher son jéu. ,,11 nous faut uno Belgique désuni© et divisiée; vous-mêmes, vous allez nous la faire telle !" On se dit en effet que, dans une Belgique répartie en 'deux provinces administrativement distinctes, la séparation, unifuement administrative au début, deviendra rapidement, par le seul cours normal de la vie quotidienne, une séparation politique. Les points d'opposition surgiront infailliblement nombreux et variés, et, grâce à la querelle de races, la séparation totale n'est qu'une question de temps. La séparation administrative fut décrétée hâtivement, car ils savent que le temps presse : le canon tonne tout près et leurs jours pourraient être comptés. Oui, mais, une fois de plus, ces théoriciens simplistes ont compté sans l'outil dont ils avaient à se servir. Habiles à manier eles matières premières, des produits chimiques, des populations allemandes et autres produits inertes, ces fameux maîtres ès-sciences psychologiques en sont toujours à ignorer qu'il y a encore des HOMMES sous la calote des cieux. Voilà cependant trois ans qu'ils l'expérimentent chez nous, trois ans qu'ils n'y comprennent rien du tout. La séparation annoncée, immédiatement quelques hauts fonctionnaires protestent. On les déporte illico. Cette fois la résistance est tuée dans l'oeuf. Ah oui ! comptes-y ! Les démissions continuent. Le Grand naïf de la rue de la Science fait trompetter que l'on ne peut plus démissionner et cola dans l'intérêt même des populations ! ! ! Les démissions pleuvent. On expédie en Allemagne. Rien n'y fait. Trimborn, l'ineffable, Trimborn dit à qui veut l'entendre que le séjour à Namur sera plus rnmina.l rmo rénl. mi'iin#». on rlp.nv n.nnaril.innc: IÉSsS, - par semaine entre deux trains suffiront; on démissionne encore, on démissionne toujours ! Alors que faire? Cher Gouverneur, vous voilà aux abois ? La ,,Libre Belgique" tira vos illustres devanciers de plus d'un mauvais pas. Emue de vos bonnes intentions et désireuse de vous obliger, elle ne peut résister à ïa tentation d'y aller d'un conseil. Voulez-vous un moyeij infaillible' pour opérer sans heurts ni accrocs votre séparation ? Voulez-vous le succès, et un succès kolossâal? Voici: envoyez toute l'administration chargée de régir la région flamande siéger à Soltau, et celle dont dépendra la partie wallonne, transférez-la à Munsterlager. Ces deux localités sont favorablement connues en Belgique et vous évitez toute démission et toute déportation. Les motifs sont obvis, la facilité du service, l'intérêt bien compris des populations sans compter la sûreté des fonctionnaires ! Bruxelles et Namur sont trop exposés à des raids d'avions et puis une retraite stratégique de von Kindenburg est toujours possible. On ne peut pas exposer la vie des fonctionnaires et de précieuses archives à" de tels aléas ! * * * Quant à vous les victimes, les héroïques victimes, merci! Merci pour la page d'histoire que vos souffrances font plus belle et plus glorieuse; merci pour la gloire immortelle dont vous couvrez notre chère Belgique ! Grâce à vous, la Belgique restera héroïque juseju'au bout; grâce à vous, l'histoire dira un jour: quels hommes que ces Belges, quels héros ! IVous n'avez pas hésité à tout sacrifier pour la Patrie, la Patrie reconnaissante s'en souviendra... Et vous, les traites, vous qu'une inqualifiable folie, qu'un aveuglant orgueil, qu'une injustifiable lâcheté ou eju'une basse cupidité fit descendre si bas, jusqu'à oublier vos serments les plus solennels, vous aussi, sans le vouloir, travaillez à la grandeur de co pays que vous voulez détruire. Votre existence même, votre nombre ridiculement, grotesquement réduit fait mieux ressortir le geste des autres. De vous aussi le pays se souviendra, craignez le châtiment, car il s'annonce terrible. Quant à ces illustres inconnus d'hier qui ont accepté de remplacer les victimes de l'honneur, n'en parlons pas. Leurs noms suffisent. Pour remplacer des hommes, des compétences, on n'a pu trouver, et encore fallut-il leur faire un pont d'oi'j que des illuminés, des ratés ou des vendus l (,,La Libre Belgique".) Extrait du no. de ju<Ln 1917 A La mort vient d'enlever, à l'âge de 58 ans, M. G. Guidé à l'art musical. C'est une grande perte que fait le théâtre de la. Monnaie, dont il était co-dire>cteur avec M. Kufferath, et où son passage a été marqué par nombre dé représentations qui resteront célèbres, notamment ,, L'Etranger", ,,Lo Chant de la Cloche", de Vincent d Indy, ;,Parsifal", les oeuvres do Saint-Saëns, la reprise d',,Armide", avec Mme Litvinne, etc., etc. G. Guidé.,s'est toujours montré pénétré de la volonté de très bien faire dans la direction artistique qui lui était particulièrement dévolue. Il sera regretté par tous les esthètes et musiciens autant que par le petit personnel, qui lui avait donné,.le nom de ,.Papa du théâtre". Guillaume Guidé laisse aussi la mémoire du plus bel hautboïste qu'on ait entendu en Belgique et en France. Virtuose, il forma d'excellents élèves, notamment M. Piérard, professeur actuel du Conservatoire de Bruxelles. C'est G. Guidé qui a complètement réorganisé l'enseignement des instruments à vent et formé la nouvelle école de cet établissement. Quand il la quitta pour la direction do la Monnaie, il fit don d'un capital destiné à constituer un prix do hautbois. qui est distribué chaque année. Guidé était Liégeois et il avait fait ses études musicales au Conservatoire de cette ville où il y décrochait la médaille ele hautbois à l'âge de 16 ans. Il partit ensuite pour Angers, accompagné de son frère aîné, et tint avec un immense succès l'emploi de hautbois ' solo au théâtre do cette ville. On lui doit d'y avoir contribué largement à la formation des concerts sympho-niques, devenus une magnifique institution. C'est à son retour qu'il fut nommé professeur au Conservatoire de Bruxelles. ' Atteint d'un mal incurable depuis quelques années, il avait subi plusieurs opérations. et l'on s'accorde à reconnaître que son médecin, le. docteur Depage, lui a réellement prolongé l'existence de six'années. Les funérailles ont eu lieu au cimetière d'Evere. k . M. Namjsr On se rappelle que certain jour M. le baron de Mévius fut attrait, en compagnie d'un de ses gardes, devant le tribunal correctionnel do Namur, du chef d'avoir causé à une vieilli dame des blessures volontaires par défaut de prévoyance. L'histoire mérite qu'on la retrace en quelques lignes : la victime se trouvait dans un bois appartenant à M. de Mévius. Se sentant subitement indisposée, elle s'accrempit pour satisfaire un besoin naturel. Le malheur voulut qu'à cet endroit se trouvât un canon avertisseur. La pauvre vieille reçut ainsi à bout portant la charge de l'arme et fut blessée légèrement. Après avoir remis plusieurs fois le prononcé du jugement, le tribunal, qui. aurait voulu entendre M. Genonceaux, expert-armurier, actuellement prisonnier de guerre en Allemagne, s'est enfin résolu — la guerre ne paraissant pas près de finir — à condamner les deux prévenus à 26 francs d'amende. Les opérations militaires,, ■ Grande activité sor tous les fronts. A l'Ouest les Allemands font une attaque sur la „£ote de i'Infante-rie". — A l'Est les Russes, qui en certains endroits offrent une résistance acharnée, poursuivent leur retraite. — Vaines tentatives des Autrichiens dans le Trentin. — Un succès anglais dans l'Est-Africain. 6 Sur ie front occidental Les Alierr.ancJs font une nouvelle attaque à l'est de Monchy-Ie-Preux. (Commiuniqué officiel.) LONDRES, 2o juillet. (Reuter.) Ce matin, après un violent bombardement de nos tranchées à l'est de Monchy-le-Preux, l'ennemi t attaqua de nouveau nos positions sur la cote 1 de l'Infanterie et parvint, au moyen de lance-• flammes, à s'introduire dans nos postes avancé." sur un front do 250 yards. Pendant la journée nos avions exécutèrent des bombardements. Quatre avions allemands ' furent abattus. Trois de nos appareils manquent.Les Anglais font un raid réussi au sud-est d'ArmentSères. (Communiqué officiel.) LONDRES, 26 juillet). (Reuter.) Sir Douglas Haig annonce: Au cours do la nuit dernière nous fîme9 un raid réussi au sud-est d'Armentières. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel.) PARIS, 26 juillet. (Reuter). Pendant la journée l'action d'artillerie continua. L'infanterie n'entra pas en action. La reprise des plateaux. LONDRES, 25 juillet. Le correspondant de Reuter près do l'armée française, après avoir donné un récit de l'échec des Allemands sur le plateau de Californie, dit: Suivie plateau des Casemates les Allemands 1 n'ont conservé cju'uno partie insignifiante de leur gain. Us ne sont pas parvenus à atteindre un point d'où ils pouvaient observer les positions françaises. C'est le vaillant 152ième régiment, qui fut déjà cité à plusieurs reprises pour son courage, qui fut chargé de rompre le oentre de la ligue allemande sur le plateau. Il est à présent certain que les Allemands n'ont jamais espéré pouvoir occuper plus d'une ligne d'observation sur le plateau. Des ordres ^ui ont été trouvés sur des officiers allemands faits prisonniers annoncent qife? les troupes d'attaque doivent être contentes si elles parviennent à conserver le plateau. Pendant la dernière bataille sur le plateau les meilleures troupes allemandes furent opposées à la division française qui occupait les positions. Cette division est la même qui, jeudi dernier, repoussa l'ennemi. Les Allemands attaquèrent arec la cinquième division de la garde, précédée de troupes do choc. Elles eurent l'avantage qu'il fut impossible à l'artillerie française de développer sa force sur co terrain, tendis que leur propre artillerie put couper les communications entre la première ligne français© sur le sommet des plateaux et les boyaux de l'arrière. Le seul résultat cependant fut que les Allemands perdirent quelques milliers d''hommes. . Toute la bataille s'est terminée par une véritable défaite pour l'armée allemande. Sur le front oriental. Les Russes poursuivent leur retraite (CommuiiÀquê officiel) PETROGRADE, 26 juillet. Dans la direction de Wilna, dans la contrée au nord de Krevo, nos éléments, qui occupcifent des positions dans le secteur ennemi à l'est de Mik-haltsje, évacuèrent leurs positions et se replièrent par suite de la violence du feu. de l'artillerie ennemie. Le premier corps de garde qui défendib Tarnopol quitta de sa propre initiative ses positions, sans que l'ennemi exerça la moindre poussée sur lui, et se replia dans la direction est. La brigade ,,Pierre-lè-Grand", qui accomplit son devoir, se bat au sud-est de Tarnopol.Dans le secteur de Berezovitza-Zartovia-Mikoulintje l'ennemi passa à, la rive gauche du Sereth et refoula nos troupes sur la ligne de Smyko'vsje et la rivière Gnevnotrembov-lie. A l'est de Mysjkowe des détachomcnts des régiments de Smolensk et de Kolivar offrirent une résistance acharnée aux Allemands. Ils firent également des contre-atta-que?.Entre le Sereth et la Strypa les Allemands poursuivent leur offensive. Leur effort principal est concentré sur la rive occidentale de la rivière. Les 113ièjne, 153 ième et 74ième divisions d'infanterie qui opéraient dans la contrée au nord-ouest de Romanowka quittèrent leur poste et se replièrent de leur propre initiative.Le 24 juillet, vers le soir, nos éléments se maintinrent encore sur la ligne Trembow-lia-Romanowka-Petlikowce.A l'ouest de la Strypa les Allemands s'introduisirent dans nos positions dans la contrée autour d'Olesa et le soir du 24 juillet nos troupes se replièrent sur le front de Przewlock-Ezerjany-Barych. L'attitude héroïque des éléments de la 194ième division, ainsi que celle du 3ième et du 5ième bataillcm de cyclistes, mérite -, 1 Ar. 11,. rccioforra j acharnée aux forces ennemies beaucoup plus importantes. D'après le témoignage d'un officier allemand fait prisonnier, le 143ième régiment allemand fut presque complètement anéanti par le 5icme bataillon de cyclistes. Au sud du Dniester, jusqu'aux Carpathes, nos troupes poursuivent la retraite dans la direction est. Sur la Bystritza, la Zelotza et dans la contrée de_ Stanisiau nos arrière-gardes offrirent de la résistance à l'ennemi qui les suivit do près. Les lanciers polonais appuyèrent vigoureusement l'infanterie. A six reprises ils attaquèrent l'infanterie allemande. Dans les rues de Stanisiau un combat acharné à la baïonnette eut lieu. Des balcons et des fenêtres les habitants lancèrent des grenades à main sur les troupes en retraite. Sur le front roumain, dans la contrée de Bys-rapatak, nos éclaireurs retournèrent dans leurs tranchées avec 33 prisonniers et 2 mitrailleuses.Dans la contrée d'Oitos des attaques ennemies furent ropouesées. Dans lia contrée de Kampouridesous des troupes roumaines attaquèrent les -positions ennemies et firent des progrès tout en combattant.Au nord de la.Putna nos troupes s'emparèrent des positions ennemies fortifiées. Elles firent des progrès sur la ligne Geuvile—Vonclî-kesy.La bravoure du déta#.ement d'automobilistes anglais. LONDRES, 26 juillet. (Reuter). Le correspondant du „Times" au quartier général russe des armées du sud annonce en date du 23 juillet: Les sections <fes automobiles blindés anglais et les servants des mortiers de tran-» chée se sont courageusement sacrifiés pour couvrir la retraite des Russes. L'infanterie russe abandonna le;s alliés, de sorte que la résistance des Anglais fut vaine. Le commandant en chef russe présenta personnellement se£ félicitations à Locher Lampson et distribua 26 croix de St. George entre les hommes. Les pertes anglaises furent excessivement minimes. Nous ne perdîmes qu'un officier tandis que quatre hommes seulement furent blessés. Grâce au sang-froid extraordinaire des Anglais les provisions purent être sauvées ou détruites, quoiqu'il ne leur resta que très peu de temps. Bientôt après les sections anglaises entrèrent de nouveau en action. Elles coopérèrent alors avec la cavalerie russe pour défendre Tarnopol. Sur le front italien Pas d'opérations de grande envergure. fCommuniqué officiel.) ROME, 25 juillet. (iStefani). .Sur le front du Trentin des tentatives ennemies pour attaquer par surprise nos pe>stes avancés près du .lac de Loppio et dans la zone do Dossi, à l'est de Garda, ainsi que dans la zone de Cosmagnon (Pasubio) furent enrayées sans difficulté. Notre artillerie bombarda un ouvrage de défense ennemi dans la contrée do Lares (Ama-melle), attaqua le quartier d'un détachement de trouves autrichiennes sur le plateau de Tonez-za, dispersa un groupe d'ouvriers dans la vallée de l'Astieo et dans la.vallée de Galmarara et mit le feu à un dépôt ennemi sur le Colbricon. Sur le front do Giulia l'artillerie déploya une grande activité. Ce fut aussi le cas dans le bassin du Plezzo où des cantonnements ennemis furent bombardés, ainsi qu'à l'est de Jamiano. La lutte au Caucase Pas de changements. (Communiqué officiel.) ^ PÉTROOR'ADE, 26 juillet. Sur le front du Caucase la situation n'a pas changé. Dans l'Est africain. L'ennemi en retraite. (Commxkniqué officiel.) LONDRES, 25 juillet. (Reuter.) Les détails suivants ont été reçus sur les combats du 19 courant près do Naromgamba, à 33 milles au suds,ouest de Kilwa: Dans la nuit du 19 l'ennemi fut chassé de toutes ses positions. La forco principale se replia vers le sud dans la direction de la vallée de Mberkuru, tandis qu'un petit détachement se dirigea sur Ciwale, dans la direction sud-ouest. Les opérations furent beaucoup entravées à la suite des difficultés du terrain, car l'infanterie d'attaque ne put être appuyée que par de l'artillerie de eximpagne. Dans la partie nord, le 20, une petite colonne allemande avait été signalée sur la rive nord du lac de Manguru, à 46 milles à l'ouest d'Arusha. A l'ouest, lo 21, une do nos colonnes entra, en contact avec une force ennemie qui marcha sur Mahenza, près de Liwuka, dans la direction nord. Dans l'Est-Africain portugais des détachements ennemis furent chassés de Mwembo par nos troupes. Ils so replient en touto hâte sur Rovama, dans la direction de Sassawara et des

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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