L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 26 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6m3319t42q/
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^eme Année N° S3BO et 1311 S cents Dimanche 2& et Bairs«Si 27 mai e^sq L'ECHO BELGE I L'Union fait la Force. » Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. 1~'" -routes les lettres doivent être adressas au I Rédacteur en Cheîi Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour les v . f*.i nr virïADRiiBftWAi I / s* „„„„rhnmhrv militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable 5:,.^4^ .1, ,,^ 334 ' Comité de Réduction : \ , S^ers am l'y, I anf|cjpatjon> Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Lento de Kietzschi Le bon Lafontaine courait partout disant: ,,Avez-vous lu Baruch?" Ce Barucfc Spinoza était pour son tempe bien extraordinaire, quelqu'un dans lo genre d« Nietzsche, qui fit fureur il y a vingt ans< On lit encore Baruch et on lira toujours soi: Ethique ; on lit encore Nietzsche et ce n'est point trop s'avancer quo de croire qu'on le lira toujours. Aussi M. Pierre Loti est un peu en retard quand, dans le ,,Figaro i] adresse à ses lecteurs cette question ^ au moins déconcertante: ,,Avez-vous lu Nietzsche î" Sn effet, l'étonnant dans cette affaire, c'est quo M. Pierre Loti ne l'avait point lu . . M. Paul Souday, qui a de l'esprit, et du meilleur, se divertit beaucoup, au ,,Temps", de la découverte de M. Pierre Loti. ,,11 serait moins ahuri de sa trouvaille, dit-il, s'il avait subodoré les livres pleins d'estime et d'admiration consacrés à Nietzsche par MM. Henri Lichtenberger, Pierre Lasserre, Jules de Gaultier, Daniel Halévy, Emilt Faguet, ou simplement jeté un regard sur les lettres si amicales que lui adressait Taine." Et voilà M. Pierre Loti écrasé fous une avalanche de bibliographie. C'est un peu mortifiant. Mais il ne reste de tout ceci qu'une chose bien simple, o'est qu'on peut etre académicien et avoir écrit les romans les plus exquis du monde sans avoir lu ni ,,Les Origines de la Tragédie", ni ,,Ainsi parla Zarathoustra". M. Pierre Loti', de son aveu, n'a encore lu que l',,Ecoe Homo". C'est cette lecture qui .le transporteIl y a trouvé des perlas, ou plutôt des colliers de perles tout entiers, dans ces pages où Nietzsche maltraite ses compatriotes, les Allemands. Il en sert quelques-unes à ses lecteurs. A relire ces phrases, où la haine montçp une si extraordinaire clairvoyance, On se félicite de ce que M. Pierre Loti ait attendu si longtemps pour découvrir Niotzsche. Nul moment n'est mieux choisi pour pousser à leur diffusion, et comme on peut croire quo beauooup de gens sont dans le cas de M. Pierre Loti, c'est-à-dire qu'ils ont lu les livres de M. Pierre Loti mais nom pas les livres de Nietzsohe, on ne s'aborde plus qu'avec cette question : „Avez-vous lu l'article de M. Pierre Loti bur Nietzsche?" Personne n'a pljis aprement flétri la fausso science allemande et l'esprit allemand que l'auteur d',,Eoce Homo". Personne, sauf peut-être Schopenhauer. Heine ne faisait point non plus mystère de détester ses compatriotes et Goethe, le plus grand parmi ces grands Allomands, proteste dans toute son oeuvre, si largement, si puissamment humaine, contre l'imposture allemande. N'est-ce pas Goethe qui a écrit: „L'Allemand est né cruel, la civilisation le rendra féroce-" On a raison de dirç que les grands poètes sont aussi des Voyants. C'est une manière de châtiment du Destin quo les plus intelligents, les plus incontestablement doués de génie, parmi la race allemande, se soient armés du glaive flamboyant do l'archange qui frappe la bêtise impure. Mais tandis qu'un Schopenhauer, un Nietzsche condamnaient ainsi cette platitude congénitale qui de chaque Allemand fait un valet, et cet instinct barbare de cruauté qui de chaque Allemand fait un bourreau, l'on ee demande avec stupéfaction comment a pu naître dans l'occident de l'Europe, et cela dans les milieûx les plus intellectuels, une admiration systématique de l'AIlemagnl et de la culture allemande, une espèce de snobisme à l'égard de tout ce qui venait d'Allemagne, qui était certes la chose la plus détestable et la plus irritante du monde. Le commis-voyageur était émerveillé de la ponctualité du service dos trains en Allemagne; lo professeur ne jurait que par l'université allemande et si les dentistes s'intitulaient encore ,,américains", c'est à la docte Allemagne qu'ils demandaient de leur enseigner l'art d'arracher les molaires. Comment ce snobisme était-il né? Tout naturellement après 70, après les victoires de l'armée prussienne sur le second Empire-Qu'est-ce quo prouvaient ces victoires? Que la Prusse était, militairement, mieux organisée que la France. Et cependant la grande majorité en a conclu que l'esprit prussien, la science prussienne, la civilisation prussienne (nous en demandons pardon à la civilisation) étaient supérieures à l'esprit, à la science, à la civilisation française qui, jusqu'ici,* avaient guidé le monde. Ainsi les gamins d'une classe de collège tiennent naturellement pour le premier d'entre eux celui qui a les poings les plus solides. Cela est sot, cela est humain. Juand cette sottise, si propre à la nature humaine qu'elle puisse paraître, se communique à des savants, à des historiens, par exemple, qui passaient leur temps à vanter la science historique si désintéressée des Allemands, on resta abasourdi. Leur mépris de Michelet n'avait d'égal que leur admiration d'un Karl Lamprecht. Comme si tous les livres de Lamprecht et de ses élèves n'étaient pas destinés à la glorification de l'empire des Hohenzollern ! On n'est pas moins surpris do voir encore aujourd'hui le socialisme international se réclamer de Karl Marx comme si la pensée avancée de Marx n'était pas de faire servir l'internationale à la grandeur de la race allemande. Enfin le comble c'est bion l'illusion, illusion voulue, du monde sur la moralité allemande. Un Français n'est-il pas allé jusqu'à dire: l'Allemagne est la conscience morale du monde. Il ne faisait ainsi que répéter ce qu'ont coutume de dire les Allemands eux-mêmes. Car tout le secret do cette supériorité allemande est dans le bluff allemand. Le maître d'école prussien apprend aux onfants, à wnps de trique, aue la Prusse et les Prus-bm le ebei-dWivxe de la création. . Devenus grands, ces petits Prussiens, bou: fis d'importance, vont répétant partout c que le maître d'école leur a appris et cel aveo l'accent d'une telle conviction que 1 monde, dont la jobarderie est extrême, fini par le croire. Et c'est pourquoi non devons être reconnaissants à Goethe, à He: ne, à Schopenhauer, à Nietzsche de non 1 avoir dépeint l'Allemand tel qu'il est. Su: vons le conseil de M. Pierre Loti ave une toute petite correction : ,,relisons1 Nietzsche. Charles Bernard. —© - Osrrespoiidances É frisai Avec l'autorisation du gouveruemen belge les parents résidant en Hollande t ayant un fils dans l'armée belge peuvent i« oevoir rapidement des nouvelles de leur en fant. Des cartes d'un modèle spécial son mises à la disposition des soldats et le con tenu de ces cartes, envoyées à La Haye, es immédiatement transcrit et adressé aux pa rents. Par nécessité militaire les cartes originale ne peuvent être montrées ou remises aux in téressés et .sont immédiatement détruite après leur transcription. Ce service, qui assure aux parents de nouvelles extrêmement rapides, ne modifi rien aux règlements antérieurs quant au: autres correspondances des soi data qui con tinueront comme par le passé. L'organisation du nouveau service es confiée au Bureau des Renseignements, 17 Lange Voorhout, et au Comité Belge de L< Haye, qui ont obtenu le bienveillant con cours de la Légation de Belgique aux Pays Bas. —ca^-o-^cti ■■ — La ;Ée des fonctionnaires. Une note parue dans une feuill^teutonisé* de Bruxelles, dans laquelle les fonctionnaire, des ,,Bureaux du grand livre de la dette pubii que" de Belgique sont violemment pris à par tie, montre combien la grève des fonctionnai res belges, qui refusent do pactiser avec l'en vahisseur et ses agents .,aktivistes", gêne le! Allemands. La départ des fonctionnaires en traîne la fermeture des bureaux; ils ont cio; leurs portes le 11 mars 1918. Pourtant, d< I l'aveu do l'organe de la ,,Kommandantur", 1( personnel de la ,,Dette publique", malgré h présence de l'étranger, avait continué sot travail dans l'intérêt do tous. Maintenant qu< l'on tente de déchirer la Patrie, ce personne se refuse à prêter la main aux entreprises criminelles de l'ennemi. Un tel geste est digne d'admiration et de respect. Mais la presse stipendiée n'a d'admiration que pour le militarisme prussien. Avec leur ordinaire hypocrisie, les organes ,,aktivistes" et ,,teutonisés", déplorent une décision qui peut nuire aux créanciers belges. Ces mêmes journaux se lamentent, sur le même ton, parce que les tribunaux, en signe de protestation contre l'iniquité do l'occupant, ne siègent plus. La population, elle, consciente de la haute valeur morale ae l'attitude courageuse dos magistrats et des fonctionnaires, accepte avec sérénité les inconvénients inhérents à toute manifestation do ce genre. Elle se dit, avec raison, que i'on ne trouva jamais, dans aucune feuille teutonisée, le plus léger mot do blâme à l'égard des actes de l'administration ennemie et moins encore à l'endroit des crimes horribles dont le militarisme allemand porte la responsabilité en Belgique. „,i0 , 9 , gr— les évacués français en Wallonie L'extrait suggestif ci-après, emprunté à une correspondance du pays de Verviers, fait en tenues simples et émouvants le tableau de la réception réservée par les Belges aux infortunés évacués français: ,,-Quand dieux pauves s'aidaiemft, lu* bon Diu reie! (Lorsque deux pauvres s'assistent, le bon Dieu 6e réjouit). Notre vieux diction a de nouveau trouvé son application. Il fallait voir nos femmes de la bourgeoisie et du peuple réconforter de leur mieux leurs soeurs françaises! Les exilées, ne s'attendaient certes pas à une semblable réception, car elles ne pouvaient cacher leur surprise : tout le monde pleurait! Mais les larmes qui coulaient marquaient le bonheur des uns de pouvoir faire le bien et la satisfaction des autres de n'être pas délaissées dans leur misère. ,,Les vieillards, affaiblis par trois longues armées de privations passées dans la zone d'étapes, n'en pouvaient croire leurs yeux. Les vieux parents des soldats au front rivalisaient de courtoisie pour consoler ces pauvres gens. C'était à qui procurerait le plus de confortable aux nouveaux venus. I/» charité, alliée à l'ingéniosité wallonne, a fait des merveilles; on a fait tout ce qui ét-ait humainement possible pour pallier à la détresse du moment. „Lcs gosses eux-mêmes avaient vite fait ,,camarade" avec les petits Français. Ils les mêlaient à leurs jeux et leurs cris de joie, dans tous les -coins du village, jetaient une note gaie dans ce tableau si sombre et si lugubre. ,,Ce contact forcé sera d'une grande ^utilité pour l'avenir. Les deux peuples, dont les fils luttent côte » côte à l'Yser et à Verdun, apprendront à mieux se connaître et à s'estimer davantage encore." Pour les soldats internés Pour que le gouvernement belge accorde aux soldats et gradés inférieurs internés en Hollande la même ration de biscuits qu'aux prisonniers de guerre belges en Allemagne « '5.00 fl. // y a un an 26 mai 1917: Les Français progressent vers le Cornilet et les Britanniques à l'ouest et au nôrd-ouest de Fontaine les Croisilles. Les Italiens enlèvent les hauteurs entre Fl<md<xr et Mediacza) là cote 220, les retranchements aiu-tour de Cmtagnamzm et ét ont-dent leurs progrès sur les cotes 17^ et 365. 27 mai 1917: Les Britanniques étendent leurs progrès dans les environs de Fontaine les QmmUess En Belgique. e . ■ Ce qu'on voit en Belgique s II fallait s'y attendre: le régime des ,,ea satz" sous lequel vit de plus en plus la popi: c lation de l'empire d'Allemagne, privée ton ' les jours davantage d'aliments naturels € obligée de les remplacer par les produits ir ventés par leurs chimistes, a gagné mainte nant notre malheureuse Belgique. Nos compatriotes restés en pays occup doivent, eux aussi, user de ces "succédané ■ plus ou moins ingénieux par quoi ils rem t placent tout ce qu'on trouvait autrefois f k abondamment et à bon marché chez nous e qu'on ne peut plus maintenant se procurer même à prix d'or. Nous avons déjà pari t deg différents ersatz-cafés qui sont fabriqué . les uns aveo des racines de pissenlits 5 d'autres aveo de la chicorée, un autre ause aveo des marrons d'Inde pulvérisés et torré fiés auxquels un industriel a eu l'idée d' 3 donner un approximatif arôme de moka ei y mélangeant de vieux marcs de café que ce 3 homme prévoyant rachetait depuis un cer tains temps. 3 Voici maintenant que, dans certains màga 3 sins, on met en vente de ,,poudre d'oeuf" z qui n'est en réalité qu'une poudre quel conque colorés en jaune et additionnée d'< farine d'amidon. On peut aussi se procure |j' des succédanés de citron, qui se composera; uniquement d'une solution aqueuse d'acddi [ tartrique, que de l'aniline colore en jaune Tous ces produits viennent inévitablemen . de Bochie. Une firme allemande a actuellement en Belgique plusieurs voyageurs chargés de visi ter la clientèle et de lui proposer son thé lequel n'est qu'un mélange de feuilles d< groseiller, de houx, de cerisier, de bouleau > de frêne, de prunier, etc. 5 Bien mieux: ces jours derniers, à un dînei offert à Bruxelles, chez le gouverneur gé néral allemand von Falckenhausen, ei l'honneur de plusieurs officiers généraux d< passage dans la capitale, on a servi un met: ; importé tout exprès d'Allemagne, où il pa ! raît depuis quelque temps sur les tables de ' gens les plus huppés et où il a, paraît-il, h ! plus vif succès. Il s'agit d'une saucisse, don1 la chair est faite avec des moules fraîches ei des champignons. On l'appelle de l'autre 1 côté du Rhin la ,,saucisse merveilleuse d< Herne", du nom de la ville où son inventeur, un herr doktor quelconque, a installé i£tie usine où l'on fabrique de cette ,,Knack wurst" d'un genré nouveau des centaines d< quintaux par semaine. Attendons-nous à voir apparaître la sau cisse de Herne, sinon dans les vitrines des meilleurs charcutiers de Bruxelles, d'Anvers et de Liège, du moins dans oelles des marchands boches de ,,delicatessen" qui sont venus s'installer un peu partout dans nos grandes villes pour la plus grande satisfaction des soldats et des fonctionnaires de 6a majesté prussienne. En attendant, on a diminué la ration quotidienne de pain attribuée aux troupee allemandes qui séjournent en Belgique comme on l'a fait du reste pour les popula tions de tout l'empire. De 750 grammes elle est descendue à 700 grammes. Cette di minution sensible de la quantité n'est d'ail - ; leuis compensée par aucune augmentatio: 3 1 dans la qualité. Bien au contraire! Le pai: t j que mangent les soldats boches, ceux d' - j front comme ceux de derrière le front, es j une chose dont, à l'étranger, on peut diffi j cilement 6e faire une idée. 0 | Non . seulement il est fait avec beaucou 3 ' plus d'avoine et de farine de pommes d - terre qu'avec de l'orbe et du maïs — nou 1 ne parlons pas du Wé, et pour cause! — t mais dans sa composition entrent aussi, dan > une très notable proportion, la paille, 1 S foin, la betterave, et même la farine de boi s et la mousse d'Islande, toutes choses qu > ont une valeur nutritive plutôt douteuse. i On y trouve aussi bien d'autres choses - des soldats boches montraient, il y a quel 3 ques jours, à Gand, du pain où se trouvaient 1 entre autre éléments plutôt hétéroclites, ui i» gros clou en fer et de la corne d'un sabot di ■ cheval ! Cela n'empêche pas la diminution de 5< grammes de causer la plus fâcheuse impres . sion parmi les troupes alleniandes. Nos com • patriotes ont pu assister à des explosions d< > colère et d'indignation, que ne parvenait ' pas toujours à réfréner la fameuse disciplina 1 à la prussienne. Même, en plusieurs en ' droits, de véritables rébellions se sont pro duites, causées par le mécontentement: ai ' camp de Beverloo, notamment, où, un ma tin, trois compagnies ont refusé d'aller à le 1 manoeuvre. Il a fallu parlementer aveo le mutins et passer de la persuasion aux mena . ces. L'incident s'est prolongé pendant tout* 5 la matinée. Les officiers n'osaient pas pren * dre des mesures de rigueur en raison d< l'attitude du reste des troupes du camp, qu faisait craindre une mutinerie' générale C'eût été un bel éclat, et d'un fâcheua effet! Finalement les mécontents se rendirent aux raisons que leurs chefs leur exposaienl avec une patience que l'on rencontre bier rarement chez des officiers allemands, el consentirent à partir à l'exercice, sur la pro messe solennelle qu'aucun d'eux ne serail puni. Ce qui n'empêcha d'ailleurs pas, 1< soir venu, les principaux meneurs, ou di moins ceux qu'on supposait tels, d'être empoignés et mis aux fers, en attendant leui comparution devant le Conseil de guerre Mais coi devine quelles pensées amè-res agitent les soldats boenes, qui sa vent que l'alimentation des êtres qu : leur sont chers et qui sont au pays est encore plus maigre que la leur, qu: savent que leur femme et leurs enfants doivent 6e contenter de cent soixante gramme; de pain KK et qu'ils ne peuvent se mettre . sous la dent, à la place d'es platées de cochon et de la grasse choucroute de jadis, que det légumes cuits à l'eau ou d'infâmes ,,ersatz" qui ne remplissent pas le ventre. A la veille d'aller au feu pour la plue grande gloire du kaiser et d'Hindenburc et de présenter leur carcasse aux rafale? d'artillerie des alliés, les soldats boches font certainement d'amères réflexions. ——w—i i —————i Le» opérations militaires Combats de patrouilles à l'Ouest. Les alliés remportent un succès local au sud de Conny sur Metz et repoussent une attaque ennemie dans la contrée de Bucquoy. La situation aux autres fronts. Sur le front occidental. Actions locales. (Communiqué officiel) LONDRES, 24 mai. (Reuter.) Hier, sous la protection d'un violent feu de barrage, l'ennemi fit un raid dans la contrée de Buoquoy. Quelques-uns de nos hommes manquent.Sur plusieurs points du front des patrouilles britanniques et françaises ramenèrent des prisonniers. Pour le reste il n'y a rien à signaler. Actions locales. (Communiqué officiel.) PARIS, 24 mai. Un détaohememt français pénétra dans les lignes allemandes au sud de Conny sur Metz et fit exploser des travaux Un coup de main allemand à l'est de Champigny subit un éahec complet. Rien à signaler sur le reste du front. Un raid aérien sur les environs do Metz. LONDRES, 24 mai. (Reuter.) Officiel. Aujourd'hui environ une tonne de bombes ont été lancées sur le chemin de fer et les fabriques d'Hagondengem, à 12 milks au nord de Metz. Nos avions furent violemmemt attaqués par l'artillerie anti-aérienne et les avions eninemis. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Sur le front italien. Opératîons de détail. (Communiqué officiel) ROME, mai. Sur la cote Salo (au nord-est du lac de Ledro) une patrouille italienne, ayant dépassé les 'isoles avancées de l'ennemi, pénétra dans ses lignes de résistance où elle anéantit les travalix. Elle ramena des prisonniers, des fusils et du matériel. | Dans la région de Zugna Tosta l'ennemi contre-attaqua vainement nos détachements et laissa entre nos mains une dizaine de prisonniers.1 Des ooups de main ennemis sur le mont Vifo (Ledro) sur le mont Trappola (Valiarsa) dans, le massif d'Asiago et entre la Brenta et l'Adi-ge, sur le mont Pertica et le Salton, échouèrent sous notre feu. Cinq avions ennemis furent abattus et les nérodromes de Feltre et de Motto Livenza furent bombardés avec succès. Les opérations en Macédoine. Los derniers succès des alliés en Albanié. LONDRES, 24 mai. (Reuter). Le ..Manchester Guardian" attire l'attention sur l'importance des opérations franoo-italien-nes en Albanie. Les Italiens ont construit une route militaire de Santi Quaranti à Karitza. Entre Herzeg et Konitza les lignes autrichiennes croisaient cette route et formaient un saillant qui empêchait les communications directes entre les deux points et entravait l'approvisionnement des troupes opérant dans la partie occidentale de la Macédoine. I A la suite des dernières opérations le sail-I lant a été enlevé de sorte que la route est libre à présent jusqu'à Karitza et que notre aile ganche est protégée contre toute attaque autrichienne. Les opérations en Palestine Pas d'événements Importants. (Communiqué officiel.) LONDRES, 24 mai. (Reuter.) Depuis le 17 mai aucune opération importante ne se produisit au front principal. Dans la nuit du 22 mai nous surprîmes un poste ennemi sur la rive droite du Jourdain, à 2 milles en amont d'Ummeshshert. Nous tuâmes un certain nombre d'ennemis et nous fîmes quelques prisonniers. Le 23 mai trois avions ennemis furent obligés par nos appareils d'atterrir. Deux appareils s'abattirent aux environs de Nabi us, le troisième dans la contrée de Latrus. Libération d'Arméniens. LONDRES, 24 mai. (Reuter.) Grâce à la coopération des Arabes avec les troupes ^britanniaues eu Palestine, un oertain nom bre d'Arméniens, hommes, femmes et en fants, qui avaient été déportés par le Turcs vers des contrées désertes prè3 di Jourdain, ont été libérés. Les opérations en Arabie. Succès des troupes arabes. LONDRES, 24 mai. (Reuter). Le 17 ma ; des troupes arabes surprirent de nouveai un poste turc près du chemin de fer d< l'Hedjaz, près de Wadijerdun, à 15 mille k au nord de Maan, dont l'ennemi s'était em paré le 14 mai. Au cours de cette opéra tion les Arabes firent 14 prisonniers. D Dans le sud de l'Hedjaz les Arabes con 0 tinuèrent leurs opérations avec succès. L< 3 11 mai les ouvrages de défense turcs au suc de Bowat, à 30 milles au nord-ouest d( 3 Médina, furent attaques. 20 Turcs furenl 3 tués et nous fîmes 24 prisonniers. Les ouvra-. ges ennemis furent détruits. 1 Quelques jours après les troupes ara bes s'emparèrent d'un grand transport | teindre Médina de l'chameaux, qui essaya d'atteindre Medina de l'est. J Lo 13 mai un détachement de troupes } détruisit une partie du chemin de fer aus environs de Mudarij, à 125 milles au nord- , ouest de Medina. ' i La lutte dans l'Est-Africain i Les alliés poursuivent leur marche triomphal». (Communiqué officiel.) LONDRES, 24 mai. (Reuter.) Le 18 mai dernier l'avant-garde de la colonne commandée par le général de brigade i Edwards, qui marchait dans la direction l ouest de Port Amelia,. est entrée en con-> tact immédiat ayeo celle du gééral-major i Noa-they, partie du lac de Nyassa et marchant dans la direction est. he 19 mai les troupes du général Edwards occupèrent Nnungu, qui fut jusqu'alors le ■ siège du quartier général allemand. La i force principale allemande s'était repliée L dans la direction sud-ouest vers Manua, , abandonnant un hôpital dans lequel se ; trouvaient en traitement 11 Européens et 76 indigènes. Le 21 mai les troupes du général Edwards . entrèrent en combat aveo l'arrière-garde de l'ennemi à 9 milles au sud-ouest de Nanun-, ga. Le lendemain nos trempes livrèrent. combat à la force principale de l'adversaire ; à mi-chemin de Nanunga-Manua. L'ennemi fut refoulé dans la direotion ouest. Noua nous emparâmes de 51 fusils et d'une grande quantité de munitions. ; Une manifestation à Edimbourg. 3 ¥ T*-* /f3l<ak ¥ f W.JL, W A Y ^ «VC. Déclarations importantes du président du Conseil sur Ba situation uénéraBR. Un discours de M, Lloyd Goorgo. , LONDRES, 27 mai. (Reuter). Elevé au rang de citoyen d'honneur de la ville, M. s Lloyd George prononça à l'hôtel de ville /d'Edimbourg, sous les acclamations d'un nombreux public, le discours suivant: Au milieu de mes nombreuses occupations, je considère comme un grand stimulant le j fait de pouvoir me compter parmi les i citoyens de cette ville célèbre. Pendant 18 mois, à l'époque la plus trou-\ blée de l'histoire du pays, je me suis trouve à la tête du gouvernoment. Après 2i an-. nées d'une guerre qui avait épuisé les forces , de l'empire et qui avait appelé sous les armes des millions d'hommes, la reprise du pouvoir ne fut pas une tâche bien facile. Depuis lors, les alliés ont subi deux revers. La dislocation de la Russie constitua un avantage énorme pour l'ennemi a un moment ou les effectifs de tous les belligérants étaient presque épuisés. On xie peut compter ■ sur l'aide des Amérioains que dans quelque temps et en ce moment les États-Unis,après avoir tendu tous les efforts possibles, ne i fournissent pas encore la cinquième partie i de l'augmentation subie par les effectifs ennemis en raison de l'effondrement de la Russie. Le second revers fut l'action sous-i_; ine illimitée, un acte sans précédent qu/'on ne pouvait attendre que de la part de 1 Allemagne seule .Au début, cette action menaça de devenir un grand danger. La flotte de commerce britannique constituait le nerf des armées alliées. Si celle-ci eût été coupée les armées alliées n'eussent ! plus pu exister. C'est là le problème que nous avions à résoudre, et pour lequel tous les départements gouvernementaux furent mis à l'ouvrage. Il fallait avant tout réorganiser la navigation de commerce. Les Ecossais, dans cette tâche, nous prêtèrent une aide inappréciable. Nous dûmes restreindre ensuite nos propres besoins, réduire de millions de tonnes notre importation et favoriser la production intérieure. Depuis 1916 nous avons augmenté nos terres labourées de 4 millions d'acres et doublé notre construction navale.Je rends hommage également à la flotte, qui pourchassa nuit et jour les sous-marins et qui vient de bloquer les bases d'Ostenae et de Zeebrugge. Suivant un récent rapport de l'Amirauté la lutte contre les sous-marins se déroule d'une façon satisfaisante pour nous. Nous faisons couler plus de sous-marins que l'ennemi n'en construit et les alliés construisent plus do navires de commerce que l'ennemi n'en peut faire couler. Le record de l'augmentation de la construction navale a été battu en avril. Pour la première fois la construction dépassa les pertes. Le sous-marin constitue enoore toujours une menace mais non plus un danger. Il oonstitue encore un moyen puissant pour nous causer des dommage©, mais non plus un danger susceptible de causer la victoire ou la défaite dans cette guerre. Les Allemands se 6ont rerlaUs compte du fiasco do leurs sous-marins ; c'est pourquoi ils déclenchèrant l'offensive à l'Ouest. L'ennemi s'est vu forée d'entreprendre cette offen sive comme seul moyen de remporter la victoire.L'effondrement de la Russie causa une grande brèche dans les rangs alliés et, tant que celle-ci n'aura pas été réparée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie devront défendre cette brèche. Nous sommes à la veille d'une grande attaque et les personnes les mieux informées sont pleines de confiance. Aujourd'hui que nous avons obtenu l'unité du commandement, il nous semble incroyable que, pour atteindre ce but, on ait dû lutter pendant plusieurs mois contre de puissantes influences. Le général Foch est un d'es plus brillants stratèges de notre temps, un homme doué d'une énergie extrême, de grandes capacités et d'expérience. Dans quelques semaines nous assisterons à une sorte do concours entre le président Wilson et Hindenburg. Les Allemands tendent des efforts suprêmes pour atteindre leur objectif avant que les alliés puissent disposer de l'aide américaine. I II B'est pas l'heure de mener ctes cam pagnes politiques ni de tracasser les personnes qui ont le sort des nations entre leurs mains. Trêve de manoeuvres, au moina jusqu'à la fin de la grande offensive. Si j'avais eu la conviction que nous eussions pu éviter ou terminer promptement la guerre par un moyen sûr et honorable, je ployerais aujourd'hui, comme un coupable, sous le poids de ma conscience. Mais j'affirme que le gouvernement n'a négligé aucun moyen pour rechercher s'il n'était pas possible de sortir d'une façon honorable de cette guerre. Il est des gens qui attachent trop d'attention aux discours des hommes d'Etat centraux. D'aucuns nous dirent: ,,Pourquoi ne répondez-vous pas à cette offre?" Nous répondîmes et ce sont les canons allemands qui nous donnèrent la réplique. Pourquoi ? Non parce que les hommes d'Etat allemands ou autrichiens nous .trompent sciemment, mais parce que leurs chefs militaire^'les emploient quand 1a- situation l'exige; Ce ne sont que des marionnettes. Lorsque les autorités militaires le veulent et que le vent est favorable ils peuvent lancer des ballons d'essai. .La paix de Brest-Litovsk constitue la manifestation la plus parfaite des fonctions confiées par la caste militaire aux hommes d'Etat des centraux. Lo sort de la Russie nous apprend à,- nous défier des formules. Les fièrs Russes furent contents de pouvoir quitter la conférence de Brest-Litovsk, après avoir été dépouillés de leurs plus belles provinces. On ne doit pas se faire d'illusions. Nous avons affaire au despotisme prussien dépourvu de scrupules et qui, encore toujours, méprise les traités les plus sacrés. Cette casto no veut terminer la guerre que lorsqu'elle aura rempli tous ses paniers. Si d'aucuns croient qu'ils peuvent obtenir la liberté du . monde sans anéantir la force militaire de la Prjisse, qu'il se rappellent le sort de la démocratie russe. . A un lunch offert après la cérémonie M. Lloyd George fit encore les déclarations suivantes:H est établi que certains Irlandais ourdirent un' complot, en coopération avec les autorités militaires allemandes. Aucune personne raisonnable ne peut formuler' de doutes au sujet du devoir du gouvernement irlandais. Des mesures collectives avaient été prises pour provoquer une grande insurrection en Irlande. Les comploteurs se trouvaient prêts à un moment qui apparut comme le plus critique pour les alliés. Si le gouvernement eût hésité, il se fût exposé à de justes reproches. Les leaders nationalistes ne sont nullement impliqués dans l'affaire. Eïs Angleterre L'opinion de M. Hendersan sur le discours de P/l. Wilson. LONDRES, 23 mai. (Reuter.) Au cours d'une interview M. Henderson a dit ce qui suit au sujet du discours de M. Wilson du 18 mai: Je suis content car ce discours confirme de nouveau le refus des démocraties d'abandonner la Russie à l'heure de son agonie et de son humiliation et il répand la doctrine, avec laquelle les ouvriers syndiqués sont d'accord'que la paix, si elle vient, doit être conforme aux principes du droit international. Le grand mérite de M. Wilson est qu'il traite avec une sorte d'idéalisme moral tous les problèmes de la paix mondiale. Il refusa de traiter la question comme une affaire commerciale entre les belligérants ou comme une question d'un compromis territorial avec des concessions des deux partis. Les ouvriers dans lés pays alliés espèrent que le président maintiendra ces principes élevés.. * * * Oeil pour oeil, dont pour dent. LONDRES, 25 mai. Le ,,Daily Express" reproduit des extraits d'articles parus entre juin 1915 et mars 1917 et où les journaux allemands acclament les attaques aériennes sur l'Angleterre. Il les compare à l'attitude actuelle de la même presse, suppliant son gouvernement de nouer des négociations avec les alliés pour mettre fip aux raids au-dessus des villes allemandes. Et le iourna] conclut de la sorte:.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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