L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 December 1914
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s.n. 1914, 12 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p843r0r150/
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Jûre Année N°. 5Q. « cents OO Centimes) Sarrsetïi tIS, Oëefeirrafore Ï9Î4- L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant êt Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBU&GWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction : ; Gustave Peellaert, René Chambry, f Emile Palnparé, Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. VOORBUKGWAL 334-240. Téléphone: 1775. Abonnement 1 En Hollande fi. 1.50 par mois, payabie par anticipation 1 Etranger fl. 2.00 „ „ Billets de banque allemands. Les Allemands qui obligent nos malheureux compatriotes restés au pays d'accepter les billets de banque allemands au taux de frs. 1.25 le mark les forcent-ils simplement à prendre une bonne valeur mais à des prix surfaits ou bien du papier frelaté? Quelques développements sont nécessaires pour élucider la question : Avant la guerre, la Banque de l'Empire avait une situation moyenne distancée de loin par les Banques de France et d'Angleterre, mais convenable pourtant. L'Empire lui-même avait réservé sur l'indemnité de la guerre de 1870 un trésor de guerre de 250 millions qui avait été porté ultérieurement à 375 millions si notre mémoire est fidèle. Depuis la guerre, l'effort fait par l'Allemagne a été gigantesque et l'élément militaire n'a pas ménagé ses ressources; c'est ainsi qu'il a commencé par payer en or ses premières réquisitions, ce qui a fait fondre rapidement son trésor de guerre entre les mains étrangères. D'autre part, le gouvernement lui-même a dû payer ou venir en aide à ses alliés: trois etnts millions à l'Autriche, deux cents millions à la Turquie, sans compter de plantureux „bakschicks" ont déjà fait un énorme trou clans ses ressources. Les dépenses de la guerre même sont évaluées pour l'Allemagne à 40 m®li>ns par jour, soit un gros milliard par ®dis. Aussi fallut-il bientôt recourir à l'emprunt; comme aucun étranger ne voulut prêter l'argent, il a fallu (que l'on nous pardonne l'expressior ) faire suer quatre et demi milliards aux nationaux. C'était de toute impossibilité, aussi on eut recours à des subterfuges. Les caisses d'épargue furent réquisitionnées, tous les banquiers annoncèrent qu'ils avanceraient les trois quarts de la valeur, sur tous les fonds publics, on chercha mille moyens* pour f orcer les Allemands à souscrire et l'ou arriva ainsi à couvrir tant bien que mal le fameux empruut. Seulement ce que l'on n'a eu garde de dire c'est que l'emprunt n'a pas été souscrit avec des ressources disponibles. mais avec des ressources fictives, c'est-à-dire, en fin de compte avec les crédits ot les billets de banque de la Reichsbank. La réunion du Reichstag du 4 décembre a (le nouveau voté cinq îrilliards de crédits, qui vont encore une lois sortir, non des caisses, mais des presses de la banque! Cette énorme surcharge est écrasante pour le crédit de la Reichsbank et. on a cherché d'obvier à l'énorme dépréciation qui devait m- résulter pour le papier monnaie. L'amour bien connu de l'empereur et des Allemands nuur les moyens théâtraux a suir^eré 1' d o de lancer une proclamation rlemandan t aux femmes et aux citoyens teutons d'apporter leurs bijoux en or à la banque, goutte d'eau dans la mer, mesure snfa line qui nous a rappeié la jolie histoire les Gracqucs. Seulement ce qui pouvait constituer un bel tcfce de patriotisme à Rome, quand on faisait a gueire avec des poitrines et avec de la nonnaie, devient un anachronisme en présence de l'énormité des efforts modernes. Aussi vit-on dans les milieux financiers, ïrôicre avec stup- ur, l'encaisse métallique m même temps que les presses imprimaient i. tour de bras des billets de banque. C'était un axiome que les états hebdomadaires publiés par les diverses banques d'état ont partout et dans toutes les circonstances été correctes; aussi l'on cherchait des explications sans soupçonner un instant jue l'on présentait des bulletins frelatés. Le dernier bulletin nous apporta une aug-nentation d'or de 42,600,000 marcs. D'?ù :ela pouvait-il bien venir? Certes la ban que d'Angleterre voit de grands nouvements d'or. Chaque jour elle publie :es entrées et sorties d'or avec indication les lieux d'expédition; ou de destination, de ous temps on a admiré l'absolue correction et 'exactitude de ces bulletins, mais à Berlin le tels mouvements «ont impossibles. Le >eu qui puisse être retiré de la circulation j le saurait de loin atteindre à de tels totaux, ' l'autre part les communications par mer , ont coupées pour l'Allemagne et sur terre ' es frontières sont ou ennemies ou sévère-îent surveillées. Le mérite d'avoir découvert le pot aux oses appartient à un établissement financier i eutre jouissant d'une très grande considé-ation le „Swiss Bankverein". Cet établisse-îent a récemment annoncé que la Reichsbank été autorisée à considérer comme une arantie suffisante en „or" pour l'émission ndéfinie des billets les obligations de la iKriegsdarlehnkasse" (Caisse de prêts de guerre). Inutile de dire que cette révélation >rovoqua de nombreuses et vives remarques lans les milieux compétents ! On avait, enfin, 'explication de l'inexplicable ! Les états de i Reichsbank faisaient simplement passer our de l'or, du papier, quelque chose comme > cortège interminable des quelques soldats e la „Juive". Nous ne donnerons pas d'appréciation srsonnelle sur ce coupable subterfuge, nous jproduironp simplement l'avis d'un des r;ncipaux fî^an4i»^s cie New-York, neutre mais indépendant; nous avons nommé le „Wallstreet Journal" qui est, en quelque sorte, l'organe de la Bourse. Dans son éditorial du deux décembre il dit: „Si ce papier représente le compte „qui devrait figurer sous la rubrique or, la ,,Reichsbank est insolvable. De l'or signifie, „des pièces d'or ou de l'or en lingots, et pas autre chose. ,,L'emploi dans une situation bancaire „de chiffres qui masquent la nature et la ,.contre valeur des billets de banque, signi-„fie le retour à l'époque des assignats du ,,Comité de salut public 30us la révolution ,française". Les billets de banque allemands équivalant aux assignats, on comprend maintenant l'obstination de nos ennemis à imposer ,,per fas et ne fas" l'emploi de cette monnaie frelatée à nos malheureux compratiotes ! Des assignats!! François Rosseels, Ancien-président de la Commission de la Bourse d'Anvers. «=~~ Pour la St. Nicolas et la Noël de nos soldats. A u moment de clôre définitiv&ment notre liste de nouveaux dons continuent à 'pleuvoir. Nous ne pouvons, naturellement, murer nos portes et refuser les marques de cet élan' magnifique. Malgré la bise et la pluie, malgré les shrapnells et la mitraille, on fêtera la Noël, là-bas. On la fêtera, avec \ an coeur une petite morsure, en songeant à ceux qu'on, laissa au foyer et qu'on ne reverra peut-être plus. On commémorera la naissance du sauveur, de celui qui fut toute bonté et tout amourf de celui qui proclama cette sainte vérité: ,,Aimez-vous les uns les autres" — on fêtera le Christ rédempteur, s7sr»c- la e/ivtn p t 7' h.fiVTP.-i t.T Tfplnst r' pst. 7n guerre Total des listes précéd 918.2o frs. + 747.10 fl M. Joseph Berard, Anvers ,10.00 frs. M. C. Kars, Amsterdam 1.00 fl. M. C. Bisschops, Anvers 2.50 ,, M. Schaan. 10.00 ,, j M. Obertop .....— 2.50 ,, M. Snuif 1.00 „ M. E. G. Duyvis Tz. 10.00 „ M. T. Duyvis Gz o.CO ,, M. Cahonis 2.50 ,, . M.-'N. N 10.00 „ M. N. N 1.00 „ M. A. P 2.50 „ M. Van Santen 1.00 ,, M. Prins, Wormerveer 25.00 ,, ; M. Luchsinger, Amsterdam 2.50 ,, M. H. T. Mulder 1.00 ,, j M. C. S 1.00 „ M. G. II. B 1.00 „ M. S. P 1.00 „ Anonyme 5.00 ,, M. C. do Rooster 2.50 ,, j Anonyme 5.00 ,, : Anonyme 5Î00 ,, i M. De Zuttere 5.00 ' Famille belge à Scheveningen... 2.50 ,, Les internés belges du ,,Hoofd-cursus" à Kampen à leurs frères d'armes qui combattent pour faire évacuer notre chère patrie 22.90 ,, Pour cjuo notre Pairie soit purgée des Allemands M. et Mme Louis Destrco 5.00 frs. Pour que les Prussiens fichent vite le camp, Virginie 1.00 ,, De la part de M. et Mine L. v. D. et de Mlle G. v. D. à Diepenveen 3.00 fl. M. Henri Guillaume, Porte de Bruxelles No. 3 Maestric-ht... 2.50 ,, De la part de la famille Janne — Boucliez, pour la St. Nicolas do nos petits soldats 3.00 ,, Produit d une collecte par souscription parmi les sous-offi-ciers, caporaux et soldats du 6e de ligne de forteresse, 6/2 interné à Zeist, pour leurs vaillants frères de combat à l'armée de campagne 4.40 „ M. Eugène Woas 1.00 ,, M. Willem Vïncken 0.25 „ De la part de la 7e. 10e et 13e batteries de siège, internées à Amersfoort, pour la Noël do leurs frères d'armes 12.50 ,, Produit d'une collecte chez mes voisins et quelques compatriotes 15.47 „ M. Blie, à Scheveningen 2.25 „ Quelques Belges de Dorplein, (Zincs de la Campine) 15.00 ,, Paulette 1.00 ,, | M. Henry Rigole 100.00 fr. Jean, Yvonne, Marc, Ivan, Pierre, Guy 5.00 „ j Pierre Marchai 0.40 fl. j Paiement du personnel des chemins de fer de l'Etat be?ge à Nunspeet. AVIS. Lo mardi 14 décembre 1914 à 1 heure de l après midi aura lieu le paiement suivant: lo. pour les ouvriers, les salaires des mois d'octobre et précédents. 2o. pour les fonctionnaires employés et agent-s commissionnés, les traitements du mois de novembre. 3o. les pensions des ouvriers pour le mois d'octobre 1914. Le paiement des salaires pour novembre aux ouvriers sera annoncé ultérieurement. Pour . etre payés à Nunspeet les ayants droit doivent justifier qu'ils résident dans l'un;?' des com-munes suivantes: Nunspeet, Nijkerk Ermelo Oldebroek, Kampen, Harderwijk ou Amers- i foort. J Au nom du comité: E. J. VAN VLASSELAER, président. DANCKAERSj secrétaire, En Belgique. A Bruxelles. Le Bruxellois est né farceur. Qui ne connaît la bonne zwanze de chez nous, qui ( résiste à tout et que la guerre même, parce cette zwanze est profondément en nous, n'a pu endiguer? Endiguer, n'est pas un mot trop gros sans doute, lorsqu'il s'agit . des efforts stériles faits par l'autorité aile- 1 mande pour mettre ses subordonnés'à l'abri des plaisanteries dont ils sont gréquemment victimes. Tantôt, ce sont des Ketjes qui < demandent la route de Paris à un officier hautain et pommadé, tantôt c'est un sol- e dat qu'on envoie à la maison de santé d'Uccle alors qu'il'voulait joindre un corps de garde établi à Laeken ! Mais la dernière en date est on ne peut plus amu- , santé. La voici, fidèlement enregistrée: Von der Goltz-Pacha ayant confisqué tcus le3 pigeons pour éviter les communications clandestines entre Anvers et la capi- ; taie, et ces communications se faisant néan- ] .moins toujours, un agent de police bruxel- • lcis imagina ceci. Il aborda un beau matin, < place Poelaert, une sentinelle allemande et lui dit d'un ton mystérieux : ,,Si vous me promettez formellement de ne pas me dénoncer, je vais vous raconter quoique chose de très grave. Vous le jurez? 1 Très bien. Voici donc. Le général von der ( Goltz est trompé par les Bruxellois. Ils se • moquent de son ordre sur les pigeons, car i 1 ils n'en ont pas besoin. „Ils possèdent toute une collection de ' poissons de mer emmagasinés dans un aquarium à l'avenue Louise, et dressés pour em- , -porter des dépêches à Anvers. Lorsqu'il y | a quelque chose d'important à commu- • niquer, on attache le message à la queue du poisson, on le jette dans la Senne, et le poisson se rend aussitôt à Anvers par j l'Escaut. Voilà le secret des communica-tiens Anvers-Bruxelles. Mais, pour l'amour de Dieu, ne me trahissez pas, car je ne sais ( pas ce qu'ils sont capables de me faire !" j Le plus phénoménal, c'est que les Aile- * mands montèrent dans ce formidable bateau. Le lendemain, en effet, l'aquarium de l'avenue Louise était gardé par un poste de sol- A dats, baïonnette au canon. Et tout Bruxelles so tord! * * * c. Le ,,Temps" dit que, d'après des avis de Bruxelles, les autorités allemandes ont dé- J fendu le 21 novembre aux sujets anglais, j français et japonais de retirer de l'argent j ^ des banques privées. | ^ Cette mesure, dont on ne donne aucune ! ^ explication, fut prise le samedi matin, de j telle manière que les banques, qui ferment ç à midi ce jour-là, n'eussent pas le temps de ' prévenir leurs clients. i Ce fait nous est confirmé, avec une légère variante, par un voyageur venu de Brunei- ; les en drc.be ligne. La variante consiste en ceci : les sujets anglais, français, japonais i et russes peuvent prendre certaines sommes a de leur , ,safe-deposit", mais sous la sur- ^ veillance de policiers allemands. Les bijoux ^ et l'argenterie ne peuvent être distraits des s ccffres. j Le bruit court avec persistance que les i Belges doivent être nantis eux aussi de pièces spéciales, visées par la kommandan- a tur, avant de pouvoir se rendre à leurs coffres-forts. Ces pièces sont-elles destinées à établir une nouvelle taxe? Ont-elles pour c but de connaître ceux qui ont quitté le pays, parmi les personnes ayant du bien n et qu'une enquête menée de quartier en | quartier ne désignerait pas avec assez de certitude? La nouvelle, en tous cas, a ému tout Bruxelles, faut-il lo dire? Mais on pense toutefois que les Allemands n'oseront pas s'attaquer aux coffres-forts privés, de saCg-froid et par ordre de leurs autorités c supérieures. t f A A si ver s. Le freilierr von Huene a interdit la prise de clichés photographiques, sous peine e de 5000 francs d'amende ou d'un an de prison i r « • • c Les cafés qui ont fermé leurs portes 1: étaient accueillants aux Allemands, plus c que de raison, semble-t-il. Leurs tenanciers ont-ils eu quelques traintes au sujet de l'hostilité que les clients anversois com- c mençaient à leur manifester? C'est fort pos- j- sible. Ea tous cas, ce n'est ni le ,,Bass ,,ni le v ,,Greenwich" qui ont à redouter le6 justes q colères! Les Allemands n'y mettônt jamais les pieds. Peut être le nom du café suffit-il s à leur déplaire? a • • * Ceux des Belges qui étaient encore en traitement dans les ambulances de la ville ont été évacués dans les caves de l'hôpital Stuyvenberg aménagées à l'effet de les recevoir. # * * s C'est M. Van den Bergh, consul géné- = ra1 des Pays-Bays, qui est chargé des intérêts du vice-consulat de Turquie, à Anvers, z * * * J Le prix du coupon d'Esschen—Anvers et f retour a sensiblement été majoré. De 1 f 65, 1 il est monté à 3 f 30. i Le prix des ,,passierschein" augmente v aussi. [ o 144 |c Les journaux, depuis quelques jours, pu-Dlient surtout les communiqués du Wolff-Bureau. L'agence Reuter et se9 nouvelles iont un peu négligées. Par ordre, vraisemblablement.* * * La ville héberge de nouvelles troupes: eunes gens de 17 ans, vieillards de 55, cos--umes neufs ou souillés, uniformes gris ou jleus, fusils modernes et vieux flingots, les îouveaux arrivés donnent l'impression l'avoir été équipés avec les fonds d'arsenaux. Seuls, les officiers sont d'une tenue oignée. * * * Un employé de l'Hôtel de Ville, rapporte ,,De Telegraaf", recevait dernièrement le l'argent allemand. Par mégarde, il laissa tomber celui-ci et dit, en le ramassant: .Quelle saleté" ! Mais un individu nommé Weber, boulanger allemand établi canal au 3-ucre, le dénonça immédiatement à ses naîtres. Le résultat fut une condamnation t un mois de prison, — ce qui e6t un peu ;her, pour un mot! * * * M. Aerts, de la firme John P. Best-, a 'ailli être incarcéré pour avoir refusé d'ac-lepter les marks au prix de 1 f 25, préten-lant qu'on les lui comptât au cours du our. Il ne faisait, en cela, que se conformer au procédé en vigueur dans le6 ban-[ues allemandes. * * * M. Tyck, le conseiller communal qui ivait quitté la ville le mercredi, jour du bombardement, y est revenu. Ça ne lui i pas porté bonheur, le malheureux ayant 'ailli être jeté en prison pour n'avoir pas aissé suivre immédiatement des marchandes réclamées par les Allemands. • * * Les journaux publiés actuellement essaient, ' >n vain, de faire croire à leur liberté d'ac-ion. Le ,,XXe Siècle" leur donne un formel démenti et cite les faits suivants, à itre d'exemple. Signalons dit notre confrère, les manoeu- , res de S. Ex. Herr Doktor Scliiff, conseiller j .'Etat et censeur allemand à Anvers, qui e charge de remettre personnellement aux uelques journaux qui paraissent malgré occupation allemande, des articles rédigés >ar lui et qui prétendent traduire les sen-iments de la population belge. Suivant que le dit Herr Doktor s'adresse un journal catholique ou socialiste, il a oin de modifier ses thèmes, d'exprimer olle ou telle opinion. Dans un article qu'il avait présenté à ertains journaux socialistes belges, et dont 3 manuscrit est de sa main, le Herr Dok-or tentait une fois de plus de tirer parti e l'incident Barnardiston et s'efforçait 'exciter les socialistes contie la Tripie-întente.Comme le rédacteur d'un des journaux ocialistes, auxquels cet article était présenté ar Herr Doktor Schiff, lui disait que sa ublication ferait tort au journal auprès de a clientèl ■, l'excellence prussienne lui ré-ondit: „Pour cette question, on pourra très ien s'arranger". Et il fit un geste significatif. _ Le journal socialiste refusa formellement, joutons le, à sa louange. * * * * Les conducteurs des travaux, fonctionuaires ommunaux, sont obligés de veiller pour ompte des Allemands â P utretien des forts, "ous les jours ils doivent se rendre aux orts qui leur sont désignés. En IFS^raftSii-e Des champs entiers sont encore couverts e morts qu'on n'a pas eu le temps d'en-errer. Et détail horrible, des porcs aban-onnés par les paysans au moment de leur uite, vont chercher pâture sur ces cadavres. * * * i L'affluence de soldats allemands dans les glises flamandes est considérable. Ils y iennent prier et pleurer, faire bénir des lédailles. Ceux qu'on envoie vers l'Yser nt l'attitudô de victimes expédiées à la oucherie. L'Yser disent-ils, est le tombeau .es espoirs allemands. * * * La „Gazet van Gent" annonce que Je onseil communal de la ville de Grand frap-erait d'une taxe ceux qui ont quitté la ille et ce à raison de cinq francs par jour 'absence et par personne. La bonne foi de notre confrère a du être urprise. Nous nous refusons, jusqu'à preuve u contraire, à croire que des B lges puisent promulguer de telles mesures. A Lessines, Un comité de secours s'est créé à Les-ines pour venir en aide aux victimes de la uerre en cette ville et ses environs. Ce comité, composé de MM. Alexandre )ehoVre, Ch. Desmaele, le docteur Jean ouret, Th. Le Brun, juge de paix; Léon iepoivre, candidat notaire, et Louis Notté, igénieur, a rendu jusqu'à présent de si-nalés services à la population lessinoise. Désirant étendre son action à toutes les ictimes de la guerre, le comité de secours e Lessines informe les réfugiés originaires , e cette ville, de Flobeco, ou des environs* j qu'ils peuvent envoyer leurs correspondances à M. de Yongh, imprimeur à Terneu-zoii (Hollande), qui se chargera de les faire parvenir à leurs parents et amis restés au pays. Il est expressément recommandé à ces correspondants: lo d'écrire sur des cartes ouvertes; 2o. de n'y faire aucune allusion aux opérations militaires. K * w Trois cents habitants, qui avaient été emmenés en captivité avant la destruction de Visé, ont été libérés. Ce sont pour la plupart de6 vieillards ou des enfants. Ils ont été (leurs maisons étant anéanties) demander l'hospitalité à ceux de leurs parents en Belgique qui pouvaient les recevoir ou j envoyés en Hollande, toujours accueillante aux victimes de la guerre. - A AncSerane, Nous sommes en mesure de publier les noms de quelques notables de la ville, figurant au nombre des 257 victimes du passage des troupes allemandes. Citons en premier lieu le bourgmestre, Dr. Cammes; les quatre pharmaciens, parmi lesquels M. Gillito, son fils et son père; les deux fils Rambeau des ,,Quatre Coins"; Edmond Dozin, rentier; Gilet, industriel; sept personnes de la famille Davin : quatre fils et trois gendres ; le fils Roubeau, marchand de grains; deux des fils Demazy et leur beau-père M. Boulanger; Maurice Debois, rentier; Octave Morreau, ébéniste; Emmanuel Debrun, Léon Roland, commerçants, M. Grantinne, boucher, et son fils ; Isidore Braibant et Maurice Lavigne, bouchers; j Williams et Thys, marchands de cuivre; 1 Camille Wilmet, bourrelier; Walgraef, : cimenteur; Philippart Leloup, chapelier; i Delchamp Latime, plombier, et Genicot,- ' marchand de drap. Il'est possible qu'un îicm figure par erreur dans cette liste. Certains cadavres étaient, en effet, défigurés à tel point qu'il fut malaisé de les identifier, d'autres ont peut-être été enterrés avant qu'on ait pu faire les constatations d'usage. Mais ces noms, nous tenons à l'ajouter, ont été communiqués officiellement à notre correspondant. * * * Le rapport officiel a paru sur le sac d'Andenne. Il est terrible pour l'envahisseur. C'est une accumulation de faits et de • preuves irréfutables. Le sac d'Andenne a été le digne pendant du sac de Dinant, d'Aerschot-, de Louvain, etc. Partout le même procédé, — ce qui semble bien in- ; cliquer que les soldats agissaient suivant des oidres précis, communiqués à toutes les troupes qui envahirent notre pays. Un témoin oculaire, au demeurant fait prisonnier, mais qui a pu s'échapper, nous envoie quelques renseignements qui ne figurent pas encore au rapport de la Commission d'enquête. Toute la population, écrit-il, avait pourvu à l'approvisionnement des vivres, tant à Andenne qu'à Seilles, pour l'armée qui devait traverser la région. Par ordre allemand, ces vivres furent transportés dans la gare de Seilles-Andenne, bâtiment qui fut épargné au cours du sac de la ville, ce qui indique indubitablement que la fureur ne les aveuglait pas au point de porter l'incendie dan9 toutes les maisons et bâtiments, sans exception. Ils ont, au contraire, fait un choix judicieux et respecté les bâtiments que leurs chefs avaient décrété d'utilité militaire, avant que les incendiaires commençassent leur œuvre destructrice. * * * La population, après avoir ravitaillé les troupes se croit à l'abri de toute manoeuvre criminelle. Erreur de peu de durée, car . bientôt un coup de sifflet stride, suivi d'un coup de fusil. Le tapage bientôt devient infernal et Andenne est le théâtre de faits identiques à ceux que nous avons décrits dans ,,La Vérité sur Louvain". Les civils chassés de chez eux sont emmenés en Allemagne, ou fusillés séance tenante, ou liés sur des affûts de canons et conduits dans la direction du feu des forts de Namur. Notre correspondant, prudemment, est resté dans sa cave et c'est à son obstination-à demeurer caché qu'il doit d'avoir eu la- vie sauve, cette nuit-là tout au moins. Mais les balles s'aplatissaient sur les murs de sa maison, traversaient les volets et le bois de la porté. Pourtant, le matin suivant, il est délogé avec d'autres citoyens de sa cachette, à coups de crosse de fusil, et conduit devant le nouveau pont jeté sur la Meuse. Là on leur dit que, si le fort de Maizeret tire un seul coup de canon, toute la population serait fusillée. Pour augmenter la terreur de ces malheureux, des mitrailleuses ?ont placées derrière eux, prêtes à être mises en action. Notre correspondant a failli être frappé à coups de baïonnette pour aveir répondu à un soldat qui prétendait que M. Preudhomme, marchand de grains à Seilles, l'avait menacé d'un revolver, qiie c'était un mensonge, ayant été lui-même le témoin de l'attitude tout à fait pacifique de son voisin. M. Preudhomme, Mcre, fut ensuite amené à Andenne où on le fusilla en compagnie d'un jeune homme de 18 ans, Jules Michel, trouvé porteur d'une cartouche qu'il avait achetée le jour précédent pour quatre sous et qu'il gardait à titre de souvenir! Notre suppl'C^ se prolongea quatorze heu- i les durant* continue notre correspondant. | Tantôt, nous devions rester les bras levés, tantôt nous mettre à genoux Je souffrais de voir ma femme et mes enfants soumis à ces épreuves inhumaines, à un point que je ne saurais dire! Comme une jeune fille, à mes côtés, faisait respirer de l'éther à sa mère, évanouie, un soldat lui arracha le flacon des mains ev le brisa à coups de pieds! Comment j'ai pu m'échapper? Grâce à ma connaissance approfondie du néerlandais. Je me suis fait passer pour sujet hollandais et j'ai pu, avec ma petite famille, reprendre le chemin d. notre maison. Mais la constatation en arrivant chez nous, brisés, perdus, malades, fut désolante. Notre maison avait été pillée de bas en haut et nous achevions de fair-f nos tristes constatations, lorsque deux soldats, munis de bidons de benzine, pousse-rent la perte : ils venaient tout simplement mettre le feu à l'immeuble pour détruire toutes traces de pillage! Lorsque je leur eus répété que j'étais Hollandais, ils inscrivirent sur ma porte: ,,Brave famille hollandaise : à respecter ! ' ' Mes amis de Hollande me pardonneront de m'être donné faussement pour l'un des leurs lorsqu'ils sauront que, grâce à ce mensonge, je sauvais ma femme et mes enfants ! '■ _____— Moire loi. Le ,,Daily Telegraph", à propos de la visite aux armées aiiiées du roi d'Angle-teire, consacre à notre Roi cet éloge magnifique qui est l'expression de l'admiration ie tout le peuple britannique. Le plus noble moment de ces cinq jours Put celui où le roi Georges serra les mains :1e ce Roi héroïque, dont le courage inébranlable au milieu des douleurs les plus insupportables a ajouté un chapitre 6plendide à l'histoire des rois patriotes. Les plus grands rois du passé n'ont pas caché coeur plus intrépide dans leur poitrine, n'ont plus fait pour l'honneur, mérité plus d'admiration ît d'amour que le Roi Albert. L'insigne du plus haut et plus ancien ordre de chevalerie }ue le roi Georges lui a couféré est l'interprète de la profonde vénération dansj Laquelle notre pays tient le Roi Albert ©t do la grande sympathie qu'éprouve tout coeur l'Anglais pour les souffrances de son pays iévasté et mutilé. L'ordre de 1a. Jarretière i été donné à de grands capitaines et à de grands hommes d'Etat; mais la bannière du Roi des Belges sera le plus fier symbole de chevalerie qui ait pendu dans la chapelle de Windsor depuis de longues années. La courte visite en territoire belge fut pleine de ce pathétique qui ne se rencontre que dans les grands moments de l'histoire. Le roi Georges fut reçu à la frontière de cette petite partie de la Belgique que l'envahisseur prussien n'a pas encore touchée et n'atteindra jamais. Ce que le Roi Albert tient il ne le lâche pas et aucun des illiés de la- Belgique ne déposera les armes avant que son royaume violé et torturé soit restauré dans son intégrité et que des mesures soient prises pour qu'il revive. C'est au même endroit que les deux souverains prirent congé l'un de l'autre après, que notre Roi eût conféré à son hôte la dignité la plus haute qu'il puisse accorder à un monarque fraternel. La présence de la Reine des Belges, sans peur aux côtés de son mari, à proximité de :es destructions et de ces horreurs, compléta ce noble tableau, émouvant surtout aux yeux de la nation qui prit les armes pour la défense des libertés belges. La pdiii ravitaillent. Nous avons publié dans notre numéro du 9 courant une interview de M. Berryer, ministre de l'intérieur de Belgique, sur la question du ravitaillement, assuré, dans notre malheureux pays, grâce à l'intervention généreuse des Etats-Unis. „The Commission for Relief in Belgium" nous adresse, par l'entremise de son agence de Rotterdam, la lettre que voici : Le 9 décembre. A la rédaction du journal ,,l'Echo Belge" Amsterdam. Messieurs, Dans votre édition de ce jour, vous publiez une interview de Monsieur Berryer ministre de l'intérieur de Belgique. Ce' article donne l'impression qu'il y aurait une taxe imposée sur la farine que notre commission envoie en Belgique. La présente pour vous faire parvenir la copie textuelle d'un télégramme de l'honorable M. Brand Whitlock, ministre des Etats-Unis à Bruxelles, par laquelle vous apprendrez les relations exactes que nous entretenons avec le gouvernement allemand, en Belgique. Quant à l'augmentation du prix du pain, c'est une conséquence toute naturelle de l'augmentation du prix des grains, qui a lieu dans tous les pays actuellement. Nous traduisons le télégramme de M. Brand Whitlock : ,,Je suis en mesure de vous assurer qu'il n'y a pas de raison de vous alarmer quant au fait que des soldats allemands auraient profité de vivres envoyés en Belgique par notre commission. Les autorités allemandes n'entravent pas notre travail et tiennent tous leurs engagements. L'organisation de notre commission est telle qu'il est totalement impossible que les vivres soient distribués à d'autres person nés que celles qui souffrent. M. Hoover, chair nian de la commission, possède tous les détails de l'organisation et pourra convaincre, j'en ai la conviction, toute personne à ce sujet. Il n'y a pas de meilleure méthode qui puisse atteindre à un meilleur résultat.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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