L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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18 January 1916
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s.n. 1916, 18 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7s7hq3sx71/
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2Seme AnflCC N°. 452 S cents (ÎO centimes) Mardi 1S janvier 1916 L'ECHO BELGE i 'Union fait la Forcer Journal quotidien du malin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: ( N. Z. VOOHBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ „, , . „ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: < „ , ' , ( René Chambry, Emile Painparé. neige est notre nom de Famille. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du lournal:N.Z.Voorburgwal 234-24©, Amsterdam Téléphoné: I77S. Abonnements: Hollande fi. S. 50 par mois. Etranger {!. 2.00 nar mnic Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La victoire de l'hiver Jadis, lors du début de la saison hivernale, les armées abandonnaient complètement leur9 opérations, prenant leurs quartiers d'hiver comme si la guerre n'existait plus. Les brillants cavaliers retournaient à la cour, nne maigre garnison demeurait dans les villes conquises ; les années de campagne se repliaient et les ennemis se {lisaient- a-u revoir jusqu'au printemps. C'était l'époque où la guerre constituait un métier, les ïeîtreb, les mercenaires ne demandaient pas mieux que de la faire durer le plus longtemps possible car la paix était leur ,,morte saison". Aujourd'hui, les soldats sont l'essence du peuple, les représentants les plus ,purs des sentiments et des intérêts nationaux^ et désirent voir s© terminer le plus vite possible la guerre qui n'est plus un état normal de la nation, mais une crise dangereuse pour elle. Les armées, même dans la période de l'hiver la plus âpre, ne déposent pas les armes et continuent les opérations. Mais cependant, si les armées ne prennent pas leurs quartiers d'hiver, la température est de nature à paralyser leurs capacités actives. La brève durée de la lumicre diurne rend presque impossible le développement de combats à vastes proportions- Sur le parallèle de Riga le jour n'a que la durée de 6 heures à peine, à Paris de 7, à Goribza de 8. Il est donc facile do comprendre qu'en hiver le temps matériel fasse défaut. Dès la chute des ténèbres il faut suspendre l'action et mettre es troupes à l'abri, les protéger convenablement de la température nocturne qui descend souvent à 16 ou 18 degTés sous zéro. Certes, ou combat aussi la nuit et en toutes saisons, mais les combats nocturnes ne sont que des irruptions et, en 'hiver, ne se livrent que des luttes de patrouilles faites pour éclairer des buts déterminés. En hiver la tactique s'endort. L'emploi de grandes masses est assez difficile et souvent l'activité de patrouilles elle-même est arrêtée pour des semaines par des conditions atmosphériques désastreusesEn hiver l'ennemi le plus à craindre n'est pas celui qui, de l'autre côté de la ligne de feu, se heurte aux mêmes obstacles. L'ennemi le plus terrible est dans l'air. Il endommage non seulement le physique du' combattant mais en déprime aussi les conditions morales. Les hommes éprouvent le besoin d'un équipement confortable, d'une nourriture a.bondante et substantielle et de repos prolongés. Les repas chauds, dont à d'autres moments le soldat peut se passer, deviennent pour lui une nécessité primordiale et il éprouve le besoin absolu de passer au moins quelques heures par jour dans une atmosphère tiède. Les expéditions polaires ont . prouvé que l'homme peut vivre, résister et travailler longuement, même dans des températures très basses. 1 Mais tous les membres de ces expéditions ont « été choisis robustes ; dans les armées mo- ' dernes, comprenant des millions de soldats, i la moyenne de la résistance est évidemment < plus faible. ] Il ne faut jDas croire cependant qu'en < hiver une armée reste immobile. Il faut < absolument faire bouger, circuler les hom- £ mes pour tenir leur corps assoupli et leur ] esprit distrait. Sans cela ils succomberaient I à la mélancolie née des grandes étendues 1 neigeuses et des heures passées à ne rien faire à l'ombre des tranchées ou des bara- t quements. 1 En hiver les maladies des voies respira- c toires et les rhumatismes se développent i et se propagent facilement. Ainsi la guerre d'hiver suscite uns quantité de difficultés 1 qni toutes se résolvent au détriment des o opérations proprement dites. Il suffit de peu- s ser à la grande quantité de combustible t qu'il faut faire arriver au front par des 0 chemins défoncés et boueux pour se faire ^ une idée de la complication entraînée par F l'hiver dans les services de ravitaillement. d Le premier devoir d'un général en hiver I n'est pas d'avancer, mais de prendre toutes u les mesures possibles pour préserver la santé des troupes. L'hiver représente une période de préparation, non d'action. Les armées ne s'improvisent pas et les vastes opérations non plus. Des millions ou des centaines de mille hommes ne peuvent se mouvoir sans que d'abord on n'ait prévu et disposé à l'avance la parabole de leurs mou- ^ vements par rapport au temps, à l'espace et ^ au terrain. Dans le problème complexe de f" la guerre, l'hiver restera toujours la pire v inconnue que ne pourront jamais réduire ^ entièrement les perfectionnements de la science et de l'hygiène. Sortir de l'hiver ^ ■avec ses troupes en bon état, comme vont faire les chefs des allié', c'est pour un géné- °J ral avoir remporté une glorieuse victoire, f Rome, janvier 1916. ^ Willy Û. R, Benedictus. ^ A ¥ S S. Mous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement empire le 15 janvier de bien S uialr nous envoyer un mandat poste rfe fi. t.50 en mentionnant sur le mandat po3te : p RsiiosiveSlemenf d'abonnement. p, Réplique au "Vaderland" Le ,,Vaderland" de La Haye avait parlé, à propos de la flamandisation de l'Université de Gand, du spectacle ,,d'un peuple livré à des dissensions intestines à l'heure critique où son existence de peuple indépendant pend à un fil de soie." Nous lui avions fait comprendre, en réponse à une remarque préliminaire, combien il est injuste de reprocher aux Belges d'avoir été attaqués par les Allemands à un moment où des questions importantes allaient recevoir une solution. IL. nous répond par un petit cours d'histoire du mouvement flamand et il commet l'erreur, dont les germanophiles ont abusé au bénéfice de leur propagande anti-belige, de considérer la Belgique comme un pays d'autocratie, un pays à la prussienne, où le gouvernement est aux ordres d'un potentat de droit divin et régit selon son bon plaisir un troupeau d'êtres serviles. Qu'il apprenne donc; s'il l'ignorait, que la Belgique est un pays de démocratie, que le peuple y élit des représentants parmi lesquels sont choisies les autorités exécutives. Nous n'insisterons pas. Le ,,Vaderland" doit savoir que le peuple flamand possédait avant la guerre et possédera après la guerre le moyen d'exprimer sa volonté. Nous avions, pour le surplus, demandé au ,,Vaderland" qu'il nous décrive le spectacle des catastrophiques dissensions belges et qu'il en nomme les acteurs. Il trouve nos questions naïves. Libre à lui ! Toutes naïves qu'elles soient, il n'y répond que d'une façon embarrassée. Vous trouverez, dit-il, dans tous les journaux flamands les noms qui vous intéressent. Nous lui demandons encore, avec la même naïveté, 'qu'il précise et qu'il dise s'il entend par journaux flamands ceux du genre ,,Ylaaimsahe Post" que lui-même a nommé: ,,organe officieux des' Allemands". Si nous lui posons cette question, c'est que nous savons, et qu'il sait d'ailleurs aussi bien que nous, que tous les Belges, qu'ils soient du nord ou du sud de la Belgique, désapprouvent le jeu des quelques rares individus, sans autorité, provoquant, avec des ressources d'origine plus ou moins allemande et, hélas! avec le concours bienveillant et empressé de certains journaux hollandais, un tintamarre de fer blanc qui, pour être ridicule et odieux, n'en trouve pas moins des auditeurs, neutres ou ennemis, pleins de complaisance. Le „Vader-land", abusé, a cru y discerner le grondement de querelles dressant les uns contre [es autres Flamands et Wallons, au moment le plus critique de l'histoire de la nation belge et de façon à mettre l'existence 1 ie celle-ci en péril. ; Ce serait tout à son honneur s'il avouait ; ivoir été victime d'une erreur d'acoustique. Lui-même concède déjà — et c'est la pre- { nière fois qu'il nous est donné de lire cela < lans un journal hollandais, le ,,Telegraaf" ] ixcepté — qu'il pourrait bien y avoir, dans J e quarteron d'individus en question, des ] igents de l'Allemagne. Il dit aussi qu'il < lésapprouve leur attitude. Il fait bien de < 'affirmer avec cette netteté. Il dit en outre A [u'il désire ne pas exagérer la signification < le leur action. Voilà qui mérite des louan- I ;es et qui se rencontre tout à fait avec notre I )rèmier articulet où, précisément, nous re->rochions au ,,Vaderland" d'avoir exagéré 1 eur importance. Il prétend encore que nous voulons met- t re la lumière sous le boisseau. Devons-nous 1 ui répondre qu'il a pris des vessies pour f es lanternes et une poignée d'individus r îalfaisants pour toute la nation belge ? Nous ne pouvons que remercier le ,,"Vader- c ind" de ses sentiments d'à mité à l'égard c es Belges. Qu'il considère toutefois qu'à 'occuper en ce moment de certaines quos- d ions de politique intérieure de la Belgique © n court le risque de s'égarer dans le groupe q e ces singuliers amis de notre pays (ou, our dire plus exactement, d'une partie t-e notre pays) qui ont nom ,,Toekomst", d >omela Nieuwenhuis Nijegaard, Sleeswijk, v nd so wedter. p Ch. Herbiet. —- p i! y a un an , I e 18 jan vier 1915. — Tenvpête de' neige en P elgiqiùe et dans les Vosges. Bombardement n e Sojsso-ns et de Saint-Paul. Combats d'ar- g Uerie dans V Aisne et cru Cîumipagne. y ou- c. elle avance française dam le bois Le-Prè- oi •c. Caniwmades en Haute-Alsace, dans le P' 'an-de-Sapt et autour de Thanm. Front je '{entai : en Bucovine, occupation du col de si ■hnbahki, par les Russes; au Caucase, ils ri \cwpent Suidrovati et chassent les Turcs au. S( *Xà du Tchorok. Sur la mer Noire, les usscs coulent un transport (le ,,Meorgçs") ' -pl-u-sieurs voiliers tu-rcs chargés d'appro- d< sionnements pour l'Asie-Mineure. Dans vî ? Dardanelles, le sous-marin français ,,Sa- A ïi-r coulé; une partie de son équipage re- d( eilli par les Turcs. 111 r yi » f ii—i Pour nos prisonniers de guerre ™ riir les héros de la Patrie. ^ m mensuel 2.00 fl m En Belgique. A Bruxelles. Le kaiser parle peu actuellement, mais sa maladie ne l'empêche pas de manger ' en public. Il a, en effet, prié à déjeuner quelques personnes bien en cour, et parmi elles notre vieil ami von Bissing dont l'absence de Bruxelles navre si profondément tous nos compatriotes. Le freiherr, que les journaux allemands se plaisent à appeler pompeusement ,.,generaal-feldmarschall", aura pu.dire à son empereur combien les Belges se montraient rétifs! A-t-il osé ajouter qu'il vaudrait mieux quitter le pays que de penser encore à se l'annexer? Non, sans doute, et c'eût été inutile, l'Imperator llox étant plus convaincu que le baron von Bissing lui-même de la défaite prochaine. Peut-être, le général von Beseler, que nous avons connu — malheureusement — à Anvers, a-t-il aussi fait rapport à son souverain sur les; sentiments „deutschfeindlich" des ; Polonais. Ce n'est pas ça qui dut donner de la joie à ce dîner K. K.} auquel assistaient encore von Bethmann, Delbrûck et von Jagow. * * * Au cours, de la dernière séance du Conseil communal, le f.f. de bourgmestre a prononcé l'éloge funèbre de M. Vauthier, ancien échevin de la ville de Bruxelles. Une lettre de condoléances a été adressée à la famille du défunt par le Conseil, communal.La séance publique dura cinq minutes. La mort de Me Vauthier, le ,,vieux Vauthier" comme l'appelaient familièrement mais non sans une intonation respectueuse leg étudiants en droit de l'Université de Bruxelles, a causé une vive impression en ville. D'une éloquence sèche, cassante, c'était un juriste consommé que n'effrayait aucune étude, qu'elle eût trait au droit fiscal, commercial ou civil ou à la science financière. H avait, déclara à l'une des dernières audiences dé la Cour dé cassation M. le premier président Dupont, une faculté merveilleuse et puissante de travail. Comme membre du barreau de cassation, il fut notre collaborateur précieux ; comme membre du Conseil supérieur du Congo, il fut notre collègue vénéré. Ancien échevin de la ville de Bruxelles, il se dégoûta assez vite de la politique alors que le poste de premier magistrat de la ville lui semblait' destiné. Son résumé du cours du droit commer--ial à l'Université de Bruxelles est très ] apprécié: on y sent l'horreur du" superficiel, ! les fioritures inutiles, des phrases creuses, le tout 'ce qui est remplissage. Ce ,,modèle des vertus professionnelles", J ;omme l'appela M. le procureur général , Drès la Cour de cassation, fut bâtonnier des Lvocats près la Cour d'appel et se vit appeler à ces fonctions également par ses collègues de la Cour de cassation. La brutalité les soldats allemands en Belgique, le départ de plusieurs de ses descendants pour le ront, fut pour lui un rude coup qui le ter-•assa. La dernière fois qu'il plaida, ce fut -m novembre 1915. U trouvait le travail i onsolant pour les dures épreuves qu'il tra-rersa. Tel fut le thème du remarquable disours prononcé en l'honneur du défunt par nie Despret à la Cour de cassation, qui suspendit ses travaux en signe de deuil. Il donna à ses élèves l'impression d'un lonime juste, nerveux, décidé, sévère. Au milieu de cette époque de division du < ravail à outrance, il est rare de voir un ] omme embrasser tant d'occupations à la ] ois; le professorat, la magistrature, le bar-eau, la politique. Les exigences de plus en plus grandes de \ hacune de ces professions demandent un ] erveau bien équilibré et une santé robuste. -, C'était le cas pour Alfred Vauthier, qui j ennait l'impression, avec son embonpoint b sa large carrure mérovingienne, de quel- c ue chose de massif et d'imposant. £ Me Vauthier, dont le fils (le petit Vau-lier, disent les étudiants) occupe la chaire c e droit administratif et international pri- s e, avait été pour le droit commercial rem- lacé par M. l'avocat Vandereyken. * * * Les autorités bruxelloises ont fait afficher avis suivant : 5,11 importe de faire connaître au public ne, à côté des distributions gratuités de j aarbon aux indigents, la petite bouigeoisie b sut s'en procurerfdans les magasins com- j unaux. La ville a créé quatre de ces ma- ' e isins, où l'on peut se procurer un seau de s îarbon, soit 14 kgs, au prix de 0 fr. 50, b i 35 fr. 70 les 1,000 kgs. Les habitants b mrront se procurer un seau tous les (\eux a urs, ou *200 kgs par mois dans les inâga- %• ns de la rue du Chêne, rue des Denrées, ' &•, :e des Ursulines et au marché aux Pois- 1 a. ms". ' » * k Les Allemands ont enlevé les fauteuils p ! nos sénateurs. Comme ces fauteuils de- ' p lient arriver à Berlinqen bon état, la firme 1 p . ..., de la place Fontainas. a été chargée ' i la réparation. j r, Quand le travail fut exécuté, lesiauteuils ' b rent chargés sur des camions et trans- ' h rtés en Allemagne. ! g * * * | 1 Depuis décembre, l'administration com- i c 11 n aie vend du bois aux indigents, à 10 ' p ntimes la grande bûche. | g. Ce bois provient de lelagage et de l'aba- ! d ye des arbres dans les propriétés com- , t finales. ^ & A Anvers, Jusqu'ici, on ne s'était pas aperçu qu'il y eut la moindre jalousie entre les multiples organismes s'occupant d'adoucir les détresses de toute nature qui se rencontrent dans les populations. De l'émulation, parfaitement, et c'est tout profit pour les malheureux. Chacun cherche à faire plus et mieux quo son voisin, et cette rivalité est noble et belle. La jalousae est demeurée étrangère aux manifestations de charité que nous vîmes éclore magnifiquement de toutes parts. Il était réservé à la commune de Borger-bout, écrit un journal imprimé en Belgique, de jeter une note discordante dans ce concert. Voici à quelle occasion: L'oeuvre de la' Pelure de pommes de terre, fondée il y a quelque temps à Anvers sous la forme d'une coopérative, et dont nous avons constaté le grand succès, étendait son action dans Les communes limitrophes de Borgerhout et de Berchem. Ce qui se comprend, du reste. Ces deux faubourgs font corps avec la ville; leurs limites séparent en deux certaines rues ; il est même des maisons dont le salon se trouve sur le territoire de Borgerhout et la salle à manger sur celui de la ville. Il a fallu entre les deux administrations locales une convention spéciale pour fixer l'haibitat des locataires. Depuis plusieurs semaines, la charrette de l'oeuvre anversoise visitait donc journellement les rues de Borgerihout et faisait bonne récolte. Or, voici que, il y a quatre ou cinq jours, les Borgerhoutois ont trouvé dans leur boîte aux lettres une circulaire les avertissant que désormais la. récolte de6 reliefs de cuisine serait faite dans la commune par des sans-travail et des invalides de la localité sous le contrôle de l'administration communale, et invitant le public à leur réserver un accueil sympathique. Le lendeinain, autre circulaire, celle-ci émanant de l'oeuvre" anversoise et protestant vivement contre la décision du Collège ■ échevinal et se réclamant du droit de priorité qu'elle possède pour rendre juge le pu- < blic du déni de justice dont elle est la victime et du préjudice qui lui est occasionné. 1 Il ne manque plus qu'un procès en dom- J mages-intérêts pour concurrence déloyale... ] Plaisanterie à part, il faut avouer que la compétition qui se produit est deplorable 1 et qu'il eût été sage d'éviter cette mesquine < discussion ,,coram populo" en faisant une f démarche conciliatrice avant d'en venir aux \ mains. < t A L/iêgf e. 1 On annonce le décès de Mme Van der Stap- 1 pele, dont tous les artistes qui séjournèrent à ^ Liège ^se souviendront avec ©motion. Mme Van i der Stappele protégea également un grand t nombre do compositeurs qu'elle aida à trouver 1 eur voie. Elle possédait elle-même un agréable * talent de musicienne. Elle laisse un nombre c m portant de compositions d'une Tare élégance c l'écriture. s - f c A €3 sa rê edi. f. Il en arrive une bien bonne à Fons Van J, Roy,^ le bruyant „Patafc", l'un des chefs d lamingants les plus affamés et, par sur- v ;roit, anu intime de licrr Jan Eggen, l;hom- rte du passeport Amsterdam-Flandre (al- 'J er-ret-our). Notre correspondant gantois k" lous racontait ici même, il y a quelques " ours, ce qu'étaient les Van Roy, — trio b :omique s'il en fut! — et dont l'un ou e 'autre représentant (généralement Ai- v >konse, pardon! Fons), est mêlé aux mani- P estations déplacées. n Récemment, le Fons devait faire une A onférence sur les usages flamands, — un p ujet qu'il possède très mal, puisque Fons -T an Roy n'a aucun usage lui-même. Quel- ues malheureux: ,,Vlaamsche Hoogeschooi" | pétaient assemblés dans la salle de l'Hôtel -olombophile" — un nom prédestiné pour ■briter de telles volailles — afin d'entendre sur fameux porte-paroles. Mais quelqu'un roubla la fête. Ne vous imaginez pas sur-out qu il se soit agi de l'arrivée intem-eotive d'un émissaire allemand. Au contraire : ces messieurs sont dans les d' onnes grâces des Boches, et pour cause.... u L'empêcheur d'entendre dire des bêtises il i rond était tout simplement l'hôtelier, le b' eur Van de Wiele qui vint prier les mem- res de r,,Algemeen Nederlandsch Ver- n< and" d'aller apprendre autre part les usa- el es flamands. Le propriétaire, expliqua ce f1 tfetier, lui avait fait defense de permettre ° icore à la bande flamingante de tenir ses ;sises dans un immeuble qui lui apparte- Uj 5it- ce Il est bon que l'on sache qui est le pro- gf riétaire du sieur Van de Wiele: tout sim- lement M. le docteur Van der Straeten, ?! rofesseur à l'Université de Gand. ' V1 C'est une réponse autorisée, ferme et cou- ** igeuse à quelques Zannekins et il serait pa on lorsque certain de nos confrères hol- te •ndais insère la prose des „Vlaamsche de tem", ,,Vlaamscho Post" et autres entre- lie rises anti-belges, qu'il les commente. Nous m jnnaissons, nous, tous les acteurs de ce le etit drame. U n'*,st pas un homme de bon m •ns qui mettra jamais en parallèle les actes ,-u docteur Van der Straeten, un digne pa- j! 'iote, avec les faits et gestes des g!..lards ta e la bande à Van Roy., a, A M aramr On nous rapporte qu'il y a quelques semaines, Mme la marquise M. de B. a été condamnée à 500 marks d'amende ou à 100 jours de prison, pour insultes ( ?) envers l'armée allemande.Aux îrontïôs'es. L'autorité allemande a fait défense de payer les ouvriers du chemin de fer de Es-schen à l'intervention du Comité d'avances et de prêts.. Elle exige que ces ouvriers se remettent au travail. C'est une nouvelle violation de la Convention de La Haye. Les ouvriers d'Essohen sont dans la zone frontière, c'est-à-dire qu'ils sont absolument isolés du reste du pays. Ils ne peuvent sortir de leur zone sans passeport et les passeports leur sont systématiquement refusés. Us continuent néanmoins à résister patriotique- ment à la pression de l'ennemi. * * « Les Boches ont abattu un certain nombre de maisons situées sur le territoire de St. Laurent et de Middelburg, en Flandre orien- ' taie, pour construire une route dont l'utilité ne se faisait pas sentir. A Lille Un négociant évacué de Lille avec plusieurs autres centaines d'habitants de cette ville, et arrivé récemment à Paris, raconte que la population lilloise qui était au début de la guerre de 245,000 âmes n'en compte plus à l'heure actuelle que 160,000. Les autres habitants se sont échappés ou ont été, de temps à autre, évacués. Les Allemands veulent se débarrasser ie tous les Lillois, vieillards, femmes et enfants lui sont autant de bouches inutiles. Pendant plus d'un an Lille a dû p^yer aux Allemands un tribut mensuel de 800,000 francs, 2e qui signifie qu'à l'heure actuelle les Teutons ont touché plus de 15 millions. Les habitants sont encore obligés de se con-'ormer à des règlements sévères. S'ils quittent eurs maisons avant l'heure fixée ou s'ils sont ' trouvés dans la rue après que le Kommandant ' eur ^ a défendu do rester au dehors ils sont i irrêtés, conduits à la citadelle et punis d'une imende ou de plusieurs jours d'emprisonne- nent. 'Si le Kommandant est de mauvaise t mmeur tous les habitants sont informés par • les avis" placardés sur les murs que, jusqu'à ] îouvel ordre, ils doivent être rentrés chez eux < i 5 heures de l'après-midi au lieu de 8 heures i lu soir. Défense également de regarder aux < ènêtres. Personne n'est autorisé à quitter < a ville sans un passeport spécial. < Les tramways circulent entre Lille, Rou- i >aix et Tourcoing mais les soldats et les < ispions — pour la plupart des femmes — sont j i nombreux que les Français n'osent pas i iuvrir la bouche. S'ils expriment par inadver- 1 ance leur opinion sur les Allemands ils sont < ertains de le payer cher. Les Lillois peuvent 1 oujours s'attendre à être arrêtés à n'importe i uel moment dans la rue ou dans les véhicules i lublics et fouillés. c Les oeufs, le beurre, les pommes de terre et a viande atteignent des prix exorbitants. Tou- f es les boulangeries sont fermées et le pain est c ationné; 1/2 livre est accordée à chaque habi- j ant par le Comité hispano-américain. Comme ] ds Français sont grands mangeurs de pain il f . est guère étonnant que les Lillois trouvent { ette ration tout à fait insuffisante. Sans le e omite hispano-américain ils seraient dans une i ituation bien plus mauvaise encore. Le comité c du mit aussi aux habitants du rica, de la'farine, t es haricots et des pois en petites quantités! c >n ne peut guère trouver de lait. Le centre do t i ville a beaucoup souffert du bombardement, c lus de 1100 maisons ont été détruites. Une r îusique militaire allemande joue fréquemment p ans les jardins publics mais les Français ne i; ont pas l'écouter. ^ Les Lillois en route pour la France et la berté ont reçu le plus aimable accueil en y uisse où on leur a donné des fleurs, du tabac, c te. etc. Que ce soit à Lille, à Bruxelles ou à Stras- p ourg les Allemands sont partout les mêmes, : se rendent odieux aux populations. On dirait d raiment que les Boches prennent un malin b laisir à imposer des vexations sans nombre aux 1' lalheureux obligés de vivre sous leur botte; c ais patience, ces barbares subiront un jour la p îine du talion. e .es mssères de rmternemenfl: à Urk cl C Le général Snijders, chef des armées de terre i de mer, & visité samedi l'île d'Urk. Les qua- d< into officiers belges, français et anglais ont tî é présentés par le commandant du Bureau v: internement au général. Celui >ci leur a adressé E ie courte allocution en français, après quoi aI s'est informé avec une bienveillance particu^ R >re et un vif intérêt auprès des officiers in- p rnés des plaintes, formulées par eux. Le gé- se irai a déclaré que leurs griefs seraient pris . ^ considération. Du reste, immédiatefnent d< irès la parution des feuilletons de M. Feith, te Bureau d'internement avait déjà fait dispa^ P< itre l'objet d'un des griefs des internés. Les re ngés retirés après la tentative d'évasion par rc l tunnel ont été à nouveau accordés et le minaudant supérieur a fixé à 5 jours les con- te s réguliers sur parole. dé Le général fenijders a promis d'examiner les te aintes au sujet de la nourriture, etc. Les sites aux internés sont à nouveau permises. ri< « grief concernant le service médical ne peut ch s être pris en considération temporairement m mme le général le déclara aux officiers in- „ rnés, étant donné que le nombre des officiers ~ santé était à peine suffisant .pour l'armée llandaise. L'injustice apparente de l'interne-2nt des internés à Urk et à Bergen a été vée par _ le déplacement des officiers alle-ands à Wierickercchans. T/es officiers internés se sont montrés très surfaits de cette visite ainsi que de l'intérêt l'on leur a témoigné en fin de compte après nt de requêtes auxquelles on n'avait donné icune suite* Le restauration de la Belgique J ai dit quen Belgique, en attendant l'heure benie ou 1 on pourra mettre la main à la pâte, cest-a-dare à la chaux, au mortier et au ciment, les hommes les plus compétents exercent leur activité en étudiant à fond les problèmes que suscitera la restauration de notre pauvre pays saccagé par ceux que, dans mille ans, la. tradition populaire comparera encore aux Huns d'Attila. Des fonctionnaires gouvernementaux, provinciaux et communaux, des architectes, des ingénieurs, des artistes, des arcliealogu.es, membres de la Commission des bit es et Monuments, membres de l'Union des Villes, se sont partagé la besogne. On a étudié, non seulement la question de la reconstruction des voilages, dont j'ai déjà parlé, mais aussi celie de la reconstruction des villes. Je pense qu'à l'heure actuelle on a déjà établi, a 1 exception, bien entendu, de la Sandre occidentale ou l'on se bat, l'évaluation des degats. Sans doute cette évaluation sera-t-elle sujette à révision, car on n'a pu procéder à dea expertises judiciaires, mais il est à présumer quo chaque dommage a déjà été fixé très approximativement. Quand j'ai quitté le pays, bien que les nouvelles filtrassent fort difficilement,, on connaissait déjà les quelques règles adoptées par le gouvernement français et l'on procédait en conséquence. Il y a tout lieu de croire qu'on se trouvera, dès la rentrée, en présence d'un travail préparatoire fort bien fait. Ce qu'il Faut craindre le plus, c'est que des influences 2icctoraJes ne soient mises en oeuvre pour donner de6 accrocs à l'équité. Donc, on s'occupait aussi de la reconstruction des villes. La Commission, dont j'avais l'honneur de faire partie, visita Dinant Na-nur, Tamines, Andenne, Liège, Visé, Louvain, Aersohot, Lierre, Malines, Ter monde, Charle-roi et le Borinage. . P3** 1® dessein de rapporter ici les échanges de vues si intéressants qui eurent, ie>u au cours de ces excursions, mais d'indi-ïuer quelques principes généraux qui 6e dégagèrent des discussions. * * * La-J>as comme icd, on agita la question de ravoir s il ne serait pas opportun de laisser des n.:les en ruines^ et de reconstruire à côté; pour nontrer aux générations futures la /honte atta-fliee désormais au nom allemand. L'idée est tssurément séduisante à première rue. Laisser les témoins irrécusables de la façon dont s'est :omporté le peuple qui se prétend le seul noble it le seul apte à gouverner le monde, il y a là le quoi retenir l'attention. Mais, à la réflextion 'e beau projet^ tomlbe de lui-même. Ce n'est >as le hasard qui a déterminé le choix de l'emplacement des villes ; c'est la nature du sol, a configuration des lieux, la jonction de deux -u de plusieurs vallées, un fleuve, une rivière, a facilité à y faire aboutir des routes, enfin nille détails qu'on n'aperçoit pas au premier /bord quand on n'y a jamais réfléchi et qui nt une importance primordiale. On avait parlé de Dinnnt ou de Visé: une impie visite des lieux suffit à faire comprenne que le projet est irréalisable. Pour Visé et >our Binant, on remarque tout de suite qu'il I y _ a pas d'autre place à côté pour recon-truire des villes nouvelles. Il faut se dire en utre que la nature reprend vite ses droits-lie disjoint les pans de murailles, les renverse' n vêle, ou à peu près, le sol et y fait pousser v hT?s' . Plantes, des arbustes et des ; rbres. une ruine, pour garder son caractère v e ruine, doit être plus soigneusement entrevue qu'une habitation en bon état. On sait ce u'il en a coûté pour restaurer les ruines do os vieilles abbayes historiques. Enfin un euple ne vit pas de ruines et parmi des ruines; n est pas sain qu'une population compte rop sur les ressources que procurent les visites des lieux célébrés ; la paresse et la mendicité font aussitôt leiir apparition. L'exploitation u champ de bataille de Waterloo n'était pas ne industrie qui faisait grand honneur à une artie du canton de Braine-l'Alleud. Bref, l'idée a été écartée, non seulement ans la Belgique occupée, mais aussi dans les ureaux du gouvernement belge, au Havre, où on s'occupe de faire renaître la patrie de ses mdres. La cause est donc entendue et l'arrêt rononcé. Les deux coquettes cités de Dînant b de Visé ressurgiront des décombres avec leur iractère si particulier, mais débarrassées des ideurs dont une période de mauvais goût leur fait infligé l'injure. * « »■ Pour la_ réédification des parties ruinées, est Louvain et Dinant qui ont 'fourni le plus ?. thèmes à discussions, et à échanges de vue. 'est par Louvain qu'on a commencé. On sait le tort que la création de cette rue ; la Station* longue, droite et d'une lamen-ible banalité, a causé' à la physionomie de la eille ville de Juste-Lipse et d'André Vésale. n la faisant aboutir directement • à la placo •rès avoir fait disparaître l'ancienne Table oncle de Mathieu de Laeyens, on a enlevé une irtie du caractère de ce lieu qui eût pu rivali-r avec la Grand'Place de Bruxelles. Depuis igtomps, ceux que préoccupait l'esthétique s villes déploraient ces hérésies archi-cturales ; de l'odieux sac de 1914 on ►urrait tirer un bien ;et de vieux rêves de staurer Louvain suivant les modèles du passé vinrent hanter les esprits. II y eut toutefois des objections. Un archi-cte de talent, très épris de formes nouvelles, veloppa la principale de ses théories favori-s, à savoir qu'on ne refait pas le passé, que rsqu'on se mêle de reprendre des styles anté-surs, on ne crée pas, on ne réalise oas une ose vivante et expressive, on n'aboutit qu'à t pastiche, lequel, pour si habile qu'il 6oit,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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