L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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21 September 1917
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s.n. 1917, 21 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8c9r20sv3q/
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gem» Aiinêe W°. 10fô3 S cents Vendredi 21 septembre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores, / * 'Journal quotidièn du matin paraissant en Oo31an«Se, Beige est notre nom de Famille. Toutes tes lettres doivent être adressées «ta IbuarefBW de réd£îetioira. SE? VOOKBUKOWAL 334-24Q, AfflSTEBDAM. TTéïépâiotJes: 2797 et 177^3. Eédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. j { Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction:! { , . _ „ _ . , ^ René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:l\(.Z.Voorburâwal 234-240, Amsterdam Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. [a fermeté traapise En Allemagne oit s'est be2.Yi.c0up occupe de l'affaire Tunnel. Qu'est-ce que Tunnel? C'est un type cle politicien socialiste-pacifiste-sorti tout aimé du cerveau de MM., de Fiers et de Caillavet, ou encore du cerveau de feu M." Octave Mirbe>.au selon les côtés où on le retourne. Ceci veut dire qu'il 11'est pas beau mais intéressant, comique parfois mais toujours abject. A-t-il trahi pou* de l'argent, c'est-à-dire a-t-il livré à M. Michaelis, qui se vantait d'en posséder une copie littérale, 1e compte rendu du dernier comité secret de la Chambré? M. Tunnel prétend que non et jusqu'à preuve du contraire nous voulons bien le. croire, d'autant plus que, pendant les séances du comité secret, M. Turmel a passé tout son temps à la buvette. Mais, alors, d'où viennent les-27.000 francs en billets de banque suisses qu'on a trouvés d. dans le tiroir de M. Turmel? Ici M. Turmel donne des explications, des explications d'avoué retors, car M. Turmel est^ avoué, mais qui font plus honneur à son génie des affaires, des tripotages plutôt, qu'à sa probité. M. Turmel faisait de la contrebande et fraudait le fisc..«Comme administrateur des biens d'un nommé Lemoigne, un bonhomme plus riche encore que l'Isidore Lechat des ,.Affaires sont les Affaires" et socialiste comme lui, il avait soustrait a 1 imjDÔt un nombre imposant de millions qu'il avait fait passer dans des banques suisses. Il est superflu de dire, n'est-ce pas, qu'en démocrate convaincu M. Turmel est d avis qu il faut faire rendre gorge aux riche3 et qu il avait voté l'impôt sur le revenu. Mais.c est encore une opinion de dire que les opinions et les votes de M. le député Turmel ne regardent pa3 M. l'avoué Turmel et que l'un ne peut pa3 se considérer comme lié par les opinions de l'autre. i Si intéressant que soit ce M. Turmel, l'Allemagne a tort cependant de s'en occuper beaucoup. Le pacifisme prêché par un tel apôtre ne risque pas de faire de nombreux adhérents. Quant à voir jdans les derniers scandales-les-signés d'une dépression morale chez le peuple français il y faut tout le naïf parti pris et cette ignorancte psychologique congénitale du bcche. Un Almereyda et ses amis ne fait pas toute la presse française, pas plus- qu'un Turmel et ses clients ne font toute la Chambre française et le monde de la politique en France. Même ces déplorables affaires d'argent, ces tripotages de millions qui mettent de 6i vilaines taches sur les individus ne souillent pas le# idées dont ils se réclament. Un Français, qu'il soit de province ou de Paris, hausse les épaules quand on lui en parle et s'étonne de l'importance que l'étranger accorde à ces affaires. Elles sont de tous les temps et de tous les pays mais, comme les ï'rança^s ont hérité de l'esprit d'Aristophane et de Plante, ils en font dans leurs journaux des histoires que tout le monde veut lire. Non. La France est là où sont les soldats de France, sur les champs de bataille de l'Aisne, de Champagne et de la Meuse et on peut s'informer sur elle auprès des officiers et des soldats allemands qui ont appris à la connaître. La France est-aussi incarnée danS le peuple de l'arrière, le peuple qui travaille 6ur les champs et les usines, et la Chambre française, dont 011 .dit si souvent tant do mal avec moins de raison que d'esprit, représente réellement cette -France héroïque et laborieuse quand elle applaudit des paroles comme viennent d'en prononcer MM. Pain-levé et Ribot, et quand elle vote à l'unanimité moins une voix — celle d'un ami de M. Turmel — des motions de confiance dans une politique de fermeté et de dignité nationale comme^elle que consacre la dernière déclaration ministérielle. Si nous pouvons, en passant, accorder un moment d'attention aux petites comédies qui se jouent en marge du grand drame, n'oublions point que c'est ici l'essentiel. Devant les assauts furieux du gros de l'armée allemande on sait que'llé*a été la riposte de l'armée française. C'est cette riposte qui permet aujourd'hui au cabinet Painievé de répondre avec la dignité et la fermeté du gouvernement d'une grande nation à l'offensive de paix allemande. Celle-ci ne parviendra pas à émouvoir la nation unie dans sa volonté de vaincre comme aussi dans sa volonté de retrancher d'elle-même tous les éléments louches, les Almereyda et les Turmel, qui se sont donnés la mission d'énerver et de contrarier cette volonté. Que cette manoeuvre de paix soit appuyée par les socialistes de Stockholm ou que le Pape, tout en se dégageant des suggestions de Munich et de Vienne, y prête la main, le gouvernement français, représentant de la Franoe, la repousse parce.qu'elle attente au droit que sans compromissions et sans marchandages la# France veut faire triompher avec le concours de ses alliés. M. Ribot, ministre des affaires étrangères, l'a dit clairement dans j'e commentaire qu'il a fait à la Chambro de la déolaration ministérielle. Ce droit do la France c'est la réparation de3 dommages causés par la barbare invasion allemande, c'est la désannexion de 1 'Alsace-Lorraine, • pour employer le terme précis et frappant dont s'est servi M. Painievé. Car la France n'a jamais cessé de revendiquer le retour de provinces qui lui furent brutalement arrachées en 1870, quoiqu'en ait dit Guillaume II dans son entretien avec M. I-svolski, à Copenhague, en 1905: ,J'ai jeté le gant à la France, au Maroc. Elle n'a pas voulu le relever* jua preuve do sa renonciation à < % l'Alsaoé-Lorraine c'est qu'elle refuse de se battre avec moi." La France n'a pas voulu endosser la responsabilité d'une guerre, ni plonger l'Europe dans la ruine et le deuil pour reconquérir son bien. En quoi cette volonté de paix constitue-t-ello un renoncement au droit qui ne se prescrit 'pas? Les Allemands ont rompu la. paix parc© qu'ils espéraient de la guerre actuelle des bénéfices identiques à ceux qu'ils avaient réalisés lors de la guerre de soixante-dix. Ces bénéfices espérés leur échappant, ils veulent au moins conserver ce qu'il| considèrent comme des bénéfices acquis eÇ ils demandent le rétablissement de cette paix qu'ils ont troublée. Les Français pourraient retourner aujourd'hui contre les Allemands la logique de_ Guillaume II: ,,Puisquo vous voulez la paix, c'est que vous renoncez à l'Alsace-Lorraine.'' A la réponse de l'Allemagne on verra tout de suite si elle désire la paix dans l'intérêt de ,1a paix ou dans son intérêt propre. La 'France de Tanger pouvait se "taire, mais la France de la Manie et de Verdun*ne peut pas abdiquer. La réponse à la noté du Pape, la voilà. Charles Bernard. La guerre iisjs lirlier. L'envoyé spécial du ,,Matin" aux armées écrit à la date du 1er septembre: Heureux Italiens qui se battent sur la montagne et qui ignorent"" la désolante servitude de la boue! Ainsi nous parlait hier du. côté de Lan-gemarok un colonel anglais qui remontait ■des tranchées, emprisonné jusqu'aux hanches dans -une gaine ruisselante de limon. Depuis plus d'une semaine, la pluie aidant, la pluie inexorable, les Flandres sont submergées, le terrain liquéfié, figeant tout espoir d'attaque? paralysant tout effort. Pour franchir cent mètres d'un postei à l'autre il faut cinq heures, non pas même de marche mais de désenlisement. Que tenter, que réaliser dans ce bourbier vacillant, où la seule immobilité, la simple persévérance sur place exigent une dépense surhumaine d'énergie? Attendre l'heure en confiance est, nous le savons, une des forces vives, un des traits de sagesse et de succès du tempérament britannique. Et c'est déjà merveille de voir avec quelle sérénité rai- ! sonnée, quelle passivité héroïque des hommes épris de mouvement, passionnés de bien-être, subissent et acceptent d'humeur égalé l'effrayante inconfortabilité de leur présent destin. La plupart, au surplus, ont combattu naguère sur îa Somme et l'Ancre. Us ont connu l'âpreté des heures d'attente, l'hostilité conjurée du terrain et des éléments, et à la fin le triomphe de la volonté droite sur les tortueuses menées de la boue et du Bcche. Ils sont de ceux, comme dit l'Horatio de Shakespeare, qui savent tout souffrir comme s'ils ne souffraient pas. Us abandonnent en toute propriété la démoralisation à l'ennemi. Celui-ci n'est pas, comme bien l'on pense, logé à meilleure enseigne. Dans le secteur de, Langemarck nul effort chezsl'adversaire pour améliorer ses positions, parer même à l'incommodité de ses abris boueux. Aussi bien les moindres travaux esquissés pour relier ou renforcer les trous d'obus où gîtent ses postes avancés sont a tout instant contre-. carrés par nos avions qui poursuivent leur tâche contre averses et bourrasques, descendent à faible portée mitrailler les travailleurs. La seule besogne à laquelle puisse : vaquer l'adversaire est d'encapuchonner ses : trous de couvercles de fortune, moins pour se défendre contre nos vigies que pour se tenir relativement au sec dans ses fossés inondés. Au sud-ouest de Poelcapelle, le double travail de la pluie et de nos canons ayant à peu près anéanti ses tranchées, un régiment badois, la semaine passée, se mutina. Trois compagnies sur quatre s'octroyè-ront d'office le repos qu'on leur promettait en vain depuis cinq jours. Fait d'autant plus significatif que ce régiment passait pour un des meilleurs et des plus disciplinés de la division. —— — rZ1 » 0-°-«sg ■■ Une fausse nouvelle, Dans les révélations de M. Gérard, publiées par le ,,Daily Telegraplhi", on lit que, lors de l'audience accordée le' 28 octobre 1915" à l'ex-ambassadeur des Etats-Unis, Guillaume II lui dit que, s'il avait été au courant, il n'aurait bas permis le torpillage de la ,,Lusitania". Aucun ,,gentleman" 11e pourrait tuer autant de femmes et d'enfants, aurait ajouté le kaiser. La conclusion à tirer de ces paroles est qu'il est absolument faux que l'officier de marine, responsable de l'épouvantable catastrophe, ait reçu la croix de fer de première classe à la suite de son haut fait, comme la presse allemande l'avait annoncé. — . Il y a m m 21 septembre 1916: Les Russes enlèvent me hauteur à l}est du mont l'enter. (Car-va thés). Les Roumains occupent Odtrhti. (Szche-y- UdvO/rhelly). • En Belgique. Auguste Le cirque aktiviste est dirigé par sept directeurs. Mais, pressés par le besoin de s'emplir les poches avant que l'huissier vienne mettre saisie sur le matériel, on voit ces messieurs, les uns après les autres, entrer danfe l'arène comme simple ,,numéro". Ainsi, les Boches paient doubles gages à leurs joyeux (mandataires. Actuellement, dans toute la Belgique flamande, le cirque aktiviste donne des représentations. Les numéros varient — j'entends les artisses" — mais le programme reste le même. Dernièrement, devant les lecteurs de la „Belgique", conviés par Paul Ruscart à une représentation de galeux — pardon, de gala —', Borms a fait ses débuts comme Auguste, naturellement, Pion raté, face à claques enfarinée d'orgueil, celui qui doit à la tolérance du gouvernement belge son pain — et sa décoration — a fait le boniment dans les termes qu'on va •lire. „La séparation politique? Il nous la faut avant la fin des hostilités. Elle servira, en' quelque sorte, à garantir la séparation administrative. Nous voulons un parlement et des ministres à nous. Mettons-nous biçn en tête que la conférence de la paix ne nous accordera* que ce que nous aurons réalisé pendant ia guerre'\ Puis, comme dans tout cirque qui se respecte, où les intermèdes comiques sont présentés par deux personnages, Paul Ruscart, rédacteur à la ,,Belgique" des frères Hutt, fit les demandes et Auguste — Auguste 'Borms — : donna les réponses: — Quelle est votre opinion sur l'arrêté pris par le gouvernement du Havre et sur la récente condamnation de l'abbé Van der Meu-lent par le' général Do Ceuninck, le nouveau ministre do la guerre, demanda. Paul?^ — Le gouvernement du Havre est, à coup sur, notre meilleur allié, répondit Auguste. On dirait qu'il s'évertue à déblayer notre route! Qu'il continue : nous lui en aurons une grande reconnaissance ! — Le' Conseil de Flandre le destituera-t-il ? — La destitution sera une conséquence logique de la séparation politique. — Quelle sera votre attitude à l'égard du Roi, au cas où il prendrait parti pour ses ministres actuels?' — Je suis sur ce point en complet accord ave» mon ami René De Clercq. J'ajoute que lesXSaxe-Cobourg n'ont jamais été sympa/thi- ( ques à la cause flamande. Nous espérions que le Roi Albert romprait aveo cette tradition. Si nos espoirs, sont déçus, tant pis I — Etes-vous satisfait du résultat de votre campagne de propagande? — Vous pouvez déclarer qu'il dépasse et de beaucoup nos prévisions. Dimanche passé encore nous avons obtenu un remarquable succès à Malines, ville que nous tenions jusqu'ici pour le bastion des ,,passivistes". Nous avons parlé, mon ami M. Lambrichts et moi, devant un auditoire de plus de 400 personnes, qui j ont voté à l'unanimité l'ordre du jour de confiance dans le Conseil de Flandre et la motion j préconisant le séparation politique à bref dé- j lai.-.. Remarquez que ce n'est pas nous qui avons rompu les premiers la fameuse trêve de •'Dieu, mais bien nos adversaires. Nous ne sommes entrés en lice qu'à la suite de la violente oampagne menée par la presso belge réfugiée en faveur de la ,,latinisation" de la Belgique. Nos débuts ont été durs. Aujourd'hui, nos partisans sont légion. La ,,démission" de MM. René De Clercq et Jacob n'a pas peu contribué à faire avancer notre cause. Ce fut le feu -aux poudres... Vous pouvez ajouter que le jour 11'est pas loin où nous organiserons des meetings bilingues, avec le concours de "Wallons, qui prônent comme nous la séparation administrative. Et, à ce propos, j'appuie les déclarations que vous ont faites mes amis: ce n'est pas aux Wallons que nous en voulons, mais bien aux ^Flamands bâtards" et aux ,,frans-quillons".— Vos meetings sont-ils contradictoires ? — Toujoups. Chaque fois nous faisons un pressant appel à la contradiction. — Vous avez, paraît-il, visité à plusieurs reprises1 le camp de Gottingen ? — Oui. Là aussi j'ai rencontré la plus complète adhési'on à notre programme. Les prisonniers flamands qui sont internés dans ce camp sont entièrement d'ateord avec nous. En terminant, M. Auguste Borms nous 1 montre des lettres d'injures et de menace qui lui ont été adressées. — Ce sont, dit-il en riant, de 'bons coups d'éperon. Rien de tel pour ranimer l'ardeur do celui qui combat... Les lettres anonymes et ! les arrêtés du Havre, quels incomparables stimulants!..."Lo journal publié à Bruxelles ne nous dit 1 pas si le public applauditMl y a gros à parier 1 qu'il avait quitté 6es banquettes avant la fin ; de la représentation, écoeuré et blessé par un spectacle d'aussi mauvais goût. Nos lecteurs remarqueront la désinvolture avec laquelle l'Auguste, chevalier de l'ordre de Léopold II par la grâce du gouvernement du Havre qu'il prétend- vouloir destituer, traite notre glorieux Souverain. Est-ce que, oui ou non, le gouvernement belge continuera à tolérer que se coquin s© pavane sur les tréteaux do meetings anti-belges avec à la boutonnière un ordre que, d'autre part, il accorde aux officiers et soldats belges morts pour la défense du pays? Il y a là une héresie dont personne ne comprend la raison d'être. Qu'est-ce que la bande de l'Auguste fera si le Roi Albert déçoit ses espoirs? Nous aurions été curieux de l'apprendre, mais cette partie du programme a été volontairement écourtée devant l'hostilité — prévue du reste — du public. Certes, le mouvement flamingant a fait un rude pas en avant. Pensez donc : sur les 20.000 personnes qui résident actuellement à Malines 400 ont voté des bravos aux directeurs du Cirque! Et Auguste oublie de nous dire combien de Boches s'étaient glissés parmi les 400 maane-blusschers dont Lambrichts fit le décompte tandis qu'Auguste faisait des pirouettes et des grimaces. Ces spectacles sont contradictoires. Sans doute. Doublement, faut-il dire, puisque les ,,artistes" du cirque, flamingant ne s'entendent pas entre eux et que le public a 1e droit de protester contre les ^numéros" qui « ne le satisferaient pas. Il ne s'en fait pas faute, d'ailleurs , et nous notons avec joie, qu'Auguste montra au fidèle Paul Ruscart, le phonographe patenté du papier de la ,,Deutsche 'Bank", des lettres d'injures et de menaces que des Belges honnêtes lui avaient adressées, j A Bruxelles On sait que certaines catégories d'agents de l'Etat reçoivent une partie de leur traitement sous forme d'avances qui leur sont consenties par un organisme créé spécialement à cet effet sous le nom de Société Coopérative d'Avances et de Prêts. Ces avances ne sont accordées que moyennant certaines conditions. Celles-ci viennent d'être môdi-fiées comme suit: En principe, les avances resteront fixées au taux de 60 % du. traitement ou salaire du temps de paix. Toutefois, si les avances ainsi calculées n'atteignent pas 160 francs pour les ageûts et 100 francs pour les ouvriers, le taux en sera porté à 80 % avec maximum de 150 francs pour les agents et 100 francs pour les ouvriers. D'autre part, les employés en disponibilité provisoire et dont le traitement de disponibilité n'atteint pas 170 francs pour les employés et 120 francs pour les ouvriers pourront recevoir de la Société "coopérative d'avances et de prêts des avances telles que, cumulées avec le traitement de disponibilité, elles ne dépassent pas 90 % du trai-' tement ou salaire du temps de paix, avec maximum de 170 francs pour les employés et 120 francs pour les ouvriers. Ces modifications intéressent un nombre assez grand de membres du personnel de l'Etat, * * * On apprend la mort, à Stuttgart, de M. Edouard Wasseige, secrétaire de léga-tiôn de S. M. le Roi des Belges, engagé volontaire, prisonnier de guerre, et, à Bruxelles, la mort de M. Edouard Théophile Alexandre De Tollenaere, inspecteur de direction, au ministère des chemins de fer do l'Etat Belge, né à Furnes le 12 février 1849. * * * S. Exc. lo ministre résident des Pays-Bas à Bruxelles, M.^ Maurice van Vollénhovén, qui est parti pour la Hollande, où il est allé passer un congé bien mérité, sera remplacé temporairement ici par le secrétaire de légation, le jonkheer V. H. de Beaufort, qui vient d'arriver à La Haye, venant de Stockholm, où il avait résidé temporairement en qualité âe chargé d'affaires auprès des cours Scandinaves. A îvîêâe Les obsèques de M. l'officier de police Le-jeune ont eu lieu à l'église Sainte-Foi, au milieu d'un très grand concours de monde. * * * ■ Lantin et les environs 6ont envahis par des bandes d'hommes, de femmes et d'enfants qui vont à 'la recherche' de pommes de terre. Des escouades de gardes ont dû être organisées. Il y a souvent des rencontres entre les uns et les autres, et tout ne se passe pas toujours sans incideni. C'est ainsi que, samedi dernier, un groupe d© cinq ou 6ix femmes revenaient par la route de Rocour à Jupille, après avoir glané dos pommes de terre dans les campagnes do Lantin. Tout à coup, elles furent entourées par une douzaine de gardes qui voulurent les emmener. L'une d'elles protesta, disant qu'elles avaient glané, mais non volé. Les gardes ne l'entendirent pas ainsi et celle qui avait pris la parole fut frappée à coups de bâton, à tel point qu'elle rendit du sang par la bouche! D'autres aussi furent frappées, puis toute la bande fut conduite à la maison communale. Il convient de dire que la veille tout W champ de pommes de terre avait été ravagé. N'empêche que ces actes de brutalité sont inadmissibles, vis-à-vis de 'femmes surtout... A Gand Raymond «Kimpe, l'inoubliable orateur au Reichstag, est nommé répétiteur à l'Université allemande de Gfcand. Qu'est-ce que cet individu peut bien répéter, sinon ce que les Boches lui ont - appris? Son remplaçant à Lierre est Vital De Vogelaers. Alfred Bogaerts, sous-pion à l'école normale de Lierre, a conquis, do haute trahison, une chaire- à la même université. A flffLaîiEaes Le correspondant au Vatican du „Secolo" mande qu'on s'occupe de nouveau beaucoup de la personne do Mgr. Mercier. En effet, deux lettres du Cardinal sont arrivées dans lesquelles le primat de Belgique se plaint vivement de| la -^dotation de ses droits par les évêques allemands visiblement poussés par Berlin pour créer un conflit. En même temçs, les Tartuffes berlinois adressaient un mémoire au Pape pour s'e plaindre de l'attitude agressive et révolutionnaire du Cardinal, * .* * On annonce le décès de M. Van den Broeck, professeur de contrebasse à l'académie do musique. Au Pays Wallon Calme plat dans toute la régioai de Ch'aî-neux. Le ravitaillement vient en aide aux habitants qui en sont très satisfaits. Dernièrement on a anêté un soldat belge qui ne s'était pas fait inscrire au contrôle allemand. Son patron et le bourgmestre sont «gaiement sous les verrous pour ne pas avoir signalé s* présence aux Allemands* j Les opérations militaires Grande activité d'artillerie à l'Ouest Les Anglais préparent une attaque dans la contrée d'Ypres. — Les Français repoussent l'ennemi à l'ouest de la Ferme de Froidmont. La situation sur les autres fronts Sur le front occidental. Actions locales. (Gomrrbuniqué officiel) PARIS, 19 septembre. Les Allemands exécutèrent une attaque 6ur un saillant de. nos lignes à l'ouest de la ferme Froidmont. Après un "âpre- combat ils furent délogés de la tranchée où ils avaient pris pied. Nous réussîmes un raid près de Four de Paris. Sur le reste du front actions d'artilleço intennittentea. Actions d'artillerie et d'aviation. (Gommihviqué officiel.) LONDRES, 19 septembre. En dépit des conditions climatériques très défavorables, nos aviateurs continuèrent leurs reconnaissances pour l'artillerie. Un appareil ennemi fut contraint d'atterrir. Deux avions britanniques ne sont pas rentrés. Il n'y a rien à signaler en dehors de la grande activité d'artillerie qui continue de part et d'autre dans le secteur d'Ypres. L'aviation britannique, LONDRES, 19 septembre. (Reuter.) Le fait que rien que. dans un numéro de la ,,Gazette" figurent les noms de 252 cadets entrant dans le corps d'aviation montre l'essor rapide qu'à pris ce service. Sur le front italien. Attaque aérienne sur Privlaca. (Communiqué officiel.) ROME, 19 septembre. D'ans la nuit idu 18 un dirigeable de la marine lança une tonne de projectiles sur le3 chantiers de la marine et la baie de Privlaca. On constata que l'action produisit de bons résultats. En dépit du feu des batteries spéciales de l'ennemi le dirigeable rentra indemne. Sur le front roumain. La défaite des troupes de von Maokensen. LONDRES, 20 septembre. (Service spécial de Reuter.) Le ,,Times" apprend du quartier géné-* rai roumain en date du 16 septembre : La meilleure preuve de la défaite complète que les armées roumaines ont infligée à von Mackensen, c'est que depuis trois semaines l'ennemi est complètement inactif. Les Roumains ont exécuté aussi quelques opérations moins importantes qui ont contribué à augmenter la confiance des troupes. Au cours d'une de ces opérations un nouveau bataillon se distingua par son courage. Il s'empara de plus dç 400 Autrichiens et enterra 200 ennemis tués. Le bataillon iui-mêmo perdit 40 hommes en morts et blessés. Sur le flanc droit la seconde armée roumaine fit des attaques simultanées avec les troupes russes. On signale des concentrations de troupes ernçmies importantes en Bucovine. Les alliés et la paix lu eiancs imparfaite à la Sartre Iranise Les conditions de paix. — Une déclaration de M. Painievé. — Un discours de iW. Ribot. — L'attitude des socialistes. — Une motion de confiance. L'opinion de Lloyd George sur la question de la paix. Echanges de vue entie le Pape et M. Wilson. Une déclaration de M. Painievé concernant les conditions de paix PARIS, 20 septembre.- (Reuter). A la suite de la discussion des interpellations, M. Lemery. interpella sur les . mesures que le gouvernement prendra pour assurer,d'accord avec les alliés, la conduite rationnelle-de la guerre et sur la nécessité de donner au pays une définition claire de la victoire et de la paix. M. Lemery demanda à M. Painievé de répondre à l'offensive ennemie de Stockholm et de Rome.' Il critiqua vivement, la doctrine actuelle de la guerre qui est une guerre de stocks., La victoire appartiendra au pays qui aura le dernier stock. M. Lemery dénonça ensuite comme un anachronisme le rêve d'annexer la rive gauche du Rhin, tandis, que réclamer l'Al-sace-Lonaino n'est qu'exiger une réparation du droit violé. L'Allemagne crut qu'avancer c'était vaincre et, quand elle viola la Belgique, elle créa une société de nations. Ce droit des nations, il faut l'élaborer immédiatement au' lieu d'attendre les négociations où . les alliés se présenteraient isolés, salis engagements précis entre eux, en face de l'Allemagne et ses vassaux. M. Lemery fut très applaudi. M. Brunet, socialiste, demanda quelle réponse sera faite à la note dû Pape. Il demanda au gouvernement dé s'associer à la' belle réponse de M. Wi'son qu'il n'y aura pas de liberté pour les peuples tant que le peuple allemand restera asservi à la caste militaire. M. Brunet blâma le Pape de n'avoir pas fait de distinction entre le crime et le droit. M. Painievé, répondant aux interpella-teurs, dit que le rôle du gouvernement est j d'avoir un plan, de s'y tenir et de l'exécuter quand le moment d'agir est arrivé. Il regretta de ne pas avoir obtenu le concours des socialistes et affirma sa volonté de poursuivre avec la dernière énergie la lutte contro les menées de certains agents étrangers. La justice suivra son cours jusqu'au j^put poulies affaires en cours. Faisant ensuite allusion à la société de nations et au message de M. Wilson, M. Pain-levé déclara que la France adhère à de tels principes; elle offre une de3 plus grandes preuves d'abnégation et de grandeur morale.M. Painievé se déclara d'accord*avec M. Lemery sur le langage que la France peut tenir à ses alliés. La grandeur d'âme de la France éclate aux yeux de tous et, lorsqu'elle adhère au principe des Etats-Unis, elle donne un grand exemple moral. Le gouvernement s'efforcera d'être digne de la nation. M. Painievé termina son discours demandant à la Chambre d'accorder son entière confiance au gouvernement. \ Ensuite un député demanda à M. Ribot de s'expliquer sur les accords inter-alliés qui ne furent pas encore publiés, contrai renient aux promesses faites. Un discours de M, Ribot. M. Ribot prit la parole et rappela qu'il y a plusieurs mois il déclara, avec l'approbation de la Chambre, que la France n'a pas de diplomatie secrète. La France n'ôfcéit à aucune convoitise et ne réclame que sou droit. , •J'avais dit que je 1 publierais des documents. Je ne suis pas seul cependant. Nous avons nos alliés avec lesquels nous devons marcher unis. A mesure que nous approchons le terme de la guerre nous devons veiller et déjouer lea manoeuvres de 'l'ennemi pour désunir lea alliés. Nous remporterons la victoire ,si nous restons unis. L'Allemagne le sait et cherche à nous désunir et à nous affaiblir. C'est de Pétrograde que vint la prière de différer la publication. Y-a-t-il du doute sur nos conditions de paix, sur ce que nous demandons et sur ce que nous obtiendrons? Car, dans le cas contraire, ce serait la mort et le déshonneur pour la Franoe. Nous n'entrâmes pas dans la lutte avec des buts de guerre. Pendant 45 ans nous voulûmes la p^ix, malgré la blessure saignante dans notre flanc. Aujourd'hui, après tout le sang français répandu au cours de cette longue lutte qui nous fut imposée, la France 11e réclame que le droit et, si elle n'était pas écoutée, il serait inutile de parler d'une paix basée sur une alliance de nations, car une paix violée déjà à son origine par une injustice serait morte d'avance. Quand nous demandons la restitution de l'Alsace-Lon-a ine, nous sommes les champions du droit violé. Nous réclamons la préfacé indispensable à une paix durable, la réparatioù de l'injustice qui pendant quarante-cinq ans pesa sur le monde. Nous demandons aussi des réparations pour les destructions scélérates que commirent ceux qui nous attaquèrent. Pour-rions-nous retourner dans les pays dévastés, qui portent les stigmates de la barbarie, si nous n'exigeons pas pour les victimes des réparations qui leur sont dues? Il nous faut aussi des garanties qui»sont dans la volonté de la nation allemande,, car que vaudrait la signature du gouvernement allemand si derrière il n'y avait p4UJ le peuple allemand. La France supporta le premier le choc de la barbarie et ses sacrifices lui donnent le droit de lever la tête. Elle mérite le témoignage d'admiration que le monde lui prodigue.D'accord aveo nos alliés, nous n'avons pas répondu à la note pontificale. Melgré la haute autorité du Pape, ajouta-t-il, noua ne sommes pas obligés de répondre à toutes les invitations de négocier. 1 Ceux q\n désirent surtout que nous répon* diooiâ sont les. mçmes qui ne ypulaient pa*

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