L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 11 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/db7vm43x20/
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2ème Annee N°. 636 ■ ■■ ; " « cents CIO Centimes) Mas-csï iï iuiiaet 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées aa bureau de rédaction: N. Z. VOO»Bt]RGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. i ————i—— Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ... . „, . I Charles Bernard, Charles Herbicî, Comité de Rédaction: , * , | René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements) HoIIandefl.l.âOpacmois. Etranger H. 2.00 tuap mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ta ligne. CE QU'ILS DISENT Que disent no? ennemis? Car il s'est pass des choses depuis le dernier discours d M. de Befhmann-Hollweg au Reichstag On peut estimer, en effet, que le chance lier ne représente pas seulement 1 opinio: moyenne qui hésite entre celle des libéraux nationaux et des conservateurs d une par et des... Allemands clairvoyants de l'autre Ne sachant à qui se vouer, cette opinion-1. a choisi comme porte-parole M. Scheide mann, le leader des socialistes gouvernemen taux. Elle ne veut pas d'annexions mai des garanties. Les politiciens comme les philosophes 011 un -vocabulaire à eux. Mais, au rebours d ces derniers, les premiers omettent toujour de nous donner dans une manière d'avant propos la signification exacte des mots qu'il employant. Qu'est-ce que des garanties Même dans l'esprit de M. Scheidemann ce garanties peuvent dépasser celles qu attri bu© à l'Allemagne la carte de guerre. Elle englobent Verdun d'où les Français ne s. décident cependant pas à s'en aller. M. d< Bulow qui, en sa qualité de prince, put im punément se compromettre avec la canaillt vient, lui aussi, de se déclarer solidaire d' M. Scheidemann. Ce dilettante, à qui l'oi prêtait une clairvoyance désabusée, de mande pour l'Allemagne de solides bastion à l'Ouest aussi bien qu'à l'Est. Par un étrange aberration d'optique, du haut de: montagnes de la Suisse les destinées di l'Allemagne lui parurent singulièremeiv grandes. Mais, encore une fois, si proche: qu'ils soient de nous, les discours de Beth mann et de Scheidemann et le livre de M de Bulow sont terriblement en retard su: les événements. Depuis, il y a eu la percée ru^se en Yolhynie et en Bucovine et la ba taille de la Somme. Il y a la faim aussi Est-ce que Bethmann, Scheidemann et Bulow pensent toujours de même? Sans cloute M. Scheidemann, par amour-propre, aimerait encore mieux se jeter dam le parti de MM. Grafe et Basserman et s< faire tresser des couronnes par M. de Re ventlow plutôt que de faire un pas ver: ses anciens compagnons Haase et consorts Mais Bethmann et Bulow n'ont pas le mêmes raisons. Quand on prend du socia liste on n'en saurait trop prendre. Et riei ne nous dit qu'ils ne s'effraient pas, dan: leur for intérieur, de se sentir d'accôrc avec les signataires du manifeste paru dan: le ,,Droit du Peuple" de Zurich, où la politique du chancelier est vivement critiquée ,,Le gouvernement, allemand aurait di savoir que la guerre avec l'Angleterre, 1? France et la Russie aurait eu pour consé quence le blocus. Ç'a été une faute de liei son sort à celui d'un Etat en décomposi tion comme l'Autriche et un autre en fail lite comme la Turquie. La guerre sous-ma rine n'a pas apporté la victoire et elle ? suscité à l'Allemagne de nouveaux ennemis L'offensive aux Balkans ne lui a pas fourn un grain de rail. Aujourd'hui 011 tâche d< tromper le peuple en faisant miroiter l'es pérance. de la nouvelle récolté... Or, le guerre peut encore durer six mois, un au et le peuple meurt- lentement de faim." Ainsi pensent non seulement les adhé remis du nouveau parti ouvrier, mais encor tous les Allemands à quelque opinioi qu'ils appartiennent depuis que, faute d< mieux, la victoire ne leur met plus de coeui au ventre. Car le bluff de la bataille du Jut land n'a trompé personne et le décourage ment a suivi, d'autant plus profond, aussi tôt après les mensonges officiels. Le brus que et terrible réveil des canons russes n'e fait que le précipiter. Certes, on n'accusera pas le correspondanl polonais du „.Tijd" d'avoir une açcointanc< quelconque avec les sozial-démocrates. Ce pendant les considérations, si modérées dan; la forme de ce. journaliste toujours bier informé, reflètent exactement les idées di manifeste que nous venons de résumer. ,.0n peut s'attendre, écrit-il^ à de gran des difficultés intérieures. La tâche du die tateur des vivres a paru insurmontable Militairement, la situation est critique Dans les cercles militaires l'Autriche es' vivement prise à partie. On considère qu< son offensive dans le Trentin fut impru dente et qu'elle 6e décida trop tard f l'abandonner. D'autre part, on 11e s'étaû pas attendu à une réorganisation auss rapide des armées russes, si bien que l'or redoute de voir se briser l'arc trop tendi de l'effort allemand. Et l'on regarde ave< inquiétude du côté des Balkans où l'armée de Sàlonique menace les communication: avec la Turquie. Enfin le haut commande^ ment allemand lui-même n'échappe pas « ces critiques. La course a la mort devani Verdun est plus vivement blâmée qu'on n( le croit généralement à l'extérieur. On re proche au kronprinz d'avoir usé des forces qui auraient dû servir à une offensive plus féconde." Il v a deux semaines le ,,Berliner Tage blatt" était suspendu pour avoir reproch< q, l'Autriche sa faiblesse et sa prétention Il y a deux jours, M. Theodore Wolff pas sait au crible d'un èxamçn impitoyable h livre de • M. de Bulow avec le conteni duquel son auteur lui-même n'est déjà plu: d'accord. La. censure elle-même cède de van l'opinion. Cependant l'opposition hongroise refuse au gouvernement la faculté d'enrô 1er les hommes jusqu'à 60 ans et l'on ap pelle au Parlement Hongrois le comte Tiszî la J'çtiorek de la politique. Po.tiorek l'homme qui se fit battre par les Serbes e B rejeter au delà du Danube à coups do piec dans le bas des reins. C'est que les Hongroi: sont les premiers exposés à une invasioi russe et ils ont du Cosaque une peur ter , rible. Le fameux traité économique aile e mand-austro-hongrois n'est pas encor 5 signé. Peut-être signera-t-on d'autres trai * tés avant celui-là. Charles Bernard. 1 ——Amas— qt n 1a— _ t . ; Du i a cl. s Nous nous empressons de publier cette protestation d'un de nos amis dont noui b sommes sûrs qu'elle exprime -les sentiment: 3 unanimes de nos lecteurs. 3 Monsieur, * Vous avez publié dans l',,Echo belge' ? du 9 juillet un article sur ,,le tact aile s mand". Votre appréciation est infinimeni - exacte. Un junker est toujours à l'antipode d un gentilhomme. Mais que faut-il pense] ? de certains journalistes d'ici? Les Pays-Bas ; ont derrière eux une longue tradition d'ur banité mesurée et parfaite. Et, tous, nous i avons constaté au cours çle cette guerre î combien les Hollandais mettaient à accueil -L lir nos compatriotes malheureux une discré-' tion à laquelle 011 ne rendra jamais suffi 5 samment hommage. Il s'agit donc d'excep-? tions très rares, d'autant plus étonnantes. ! Et ne pourriez-vous obtenir de la courtoi 3 sie de vos confrères d'ici d'empêcher le 3 retour de pareilles grossièretés? Le ,,Nieu-' we Rotterdamsche Courant" du 7 juillet ■ insère une lettre de son correspondant berlinois, où celui-ci narre sa visite au palais du Roi à Bruxelles, et où il se permet à propos du Roi Léopold II une misérable anecdote aussi graveleuse qu'idiote. Que dirait ce goujat si, alors qu'une d,ure occupation 1 rendrait clans ce pays toute protestation impossible, l'un des nôtres s'avisait d'injurier les souverains de Hollande? Le sens qu'a ce correspondant de la courtoisie et de l'opportunité est vraiment prussien. Mais il devrait réserver sa prose aux gazettes de la Sprée. Elle n'est pas faite pour cette Hollande éclairée et polie, qui participe à la civilisa tion occidentale. J'aurais quelque plaisir à le lui dire. Ce serait un modeste hommage à la mémoire de notre Grand Roi. Sans doute obtiendrez-vous que vos confrères! néerlandais lui inculquent une civilité qui a toujours été leur grand souci. F. ■■nniig» « ■■ A propos d'une statistique. M. Julius Wertheimcr communic|uë (si ce n'est lui c'est donc son frère?) à tous les journaux paraissant en Belgique la petite liste L publiée par l'infâme ,,Gazette des Ardenneg." des habitants de France et de Belgique tués par le feu des artilleries alliées ou par les bombes de leurs aviateurs. Julius a la pudeur de ne point ajouter de commentaires à cette petite infamie et il a raison. Il s'embrouillerait. Déjà, nous. avons,. à plusieurs reprises, pu. prouver que ces chiffres étaient mensongers. Quand les Allemands veulent nous faire croire que le nombre des habitants tués depuis septembre 191': par les projectiles des alliés s'élève à 1403 per-L sonnes, nous sommes en droit de nous deman-) der si les Allemands n'ont pas inscrit dans ce nombre ceux de nos compatriotes qu'ils ont fusillé et si, fidèles à une ancienne habitude, ils n'ont pas exagéré. Les ouvriers de nos Flandres qu'ils ont contraint à travailler dans leurs tranchées et qui ne sont plus revenus figurent aussi probable-L ment parmi ces malheureuses victimes. Et nos compatriotes, restés au pays, savent, - comme nous-mêmes, faire la part des choses. Il ! n'y a pas de combats à proximité de villages habités sans qu'on ait à déplorer la mort de victimes civiles. Si les Boches permettaient à nos malheureux de quitter les lignes de feu, nous "a urions moins de morts à déplorer. Et ces morts-là, ils les ont aussi sur la conscience. — Les «œt tisllss is !a pu (Version Américaine.) L'on sait que. récemment, le Président "WiU 1 son envoya, en Europe, un colonel, de ses amis ' personnels, pour procéder à une enquête au sujet de la guerre. L'émissaire du Président fut reçu d'abord par S. M. le Roi d'Angleterre. ; — , ,Kalloe ! Goe, pourquoi as-tu voulu la guerre?" . — ,,Moi,- voulu la guerre? Mais c'est insensé!",,Puisque vous allez d'ici en Russie, deman-1 dez l'avis de" Nie." ' A Tzarskoié-Sélo. — ,.Halloe! Nie. Serait-i ce toi qui aurait voulu la guerre?"' — Le tsar Nicolas: ..Quelle folie! Voyez donc Frank." 1 A Vienne: ,,Halloe! Frank, tu serais réellement l'auteur responsable de la guerre?" — François-Joseph: ,,Jamais de la vie!" Qu'*ai-jo encore à dire, moi? Passez voir "Will." A Potsdam. — ,,Halloe! Will, alors ce serait toi qui aurait; déelanché la guerre?" — Guillaume: ,,Mon Cher Colonel, je vais : vous dire toute la vérité. Il y a quelques an-1 nées, Teddy (Roosevelt) est venu à Berlin; et, • en son honneur, j'ai passé une superbe revue. Teddy, enthousiasmé, m'a déclaré: ,,"Will, Vous ' possédez une armée mcrveilleusç et certainement invincible !" Est-re que je pouvais supposer, moi, que Teddy fût un menteur -" ; Pour copie conforme jf. G. En Belgique. Le Régime de la Terreur Nous apprenons qu'à la suite de l'intervention de M. Van Vollenhoven, secrétaire de la légation des Pays-Bas à Bruxelles, le vice-consul de HoMande à Dinant, 'M. Rijckevorsel, qui avait été condamné à mort par le9 Boches, a vu sa peine commuée en dix ans et six mois de prison de détention. Celle-ci a encore été abaissée, de cinq années. • • • Au, tir communal de Grand, M- Canze, do ' Baeleghem, a été, fusillé pour avoir, disent ' les Allemands, ,,recèle des arm,es." • * * # Tous les commerçants de G and ont reçu avis formel de la Kommandantur d'avoir à supprimer endéane la huitaine toute inscription extérieure rédigée en français. Cet avis a été donné pour toute la région vers la fin ' du mois de mai. Et déjà, le 8 juin, des commerçants étaient condamnés à 20 et 50 mks. d'amende pour ne pas l'avoir fait. L'inscription français? ne peut -subsister, même comme traduction de l'inscription flamande. Et gare à ceux qui se sont bornés à fla-mandisër certains mot-s français, tels que station, .tram, etc., etc. ! Pour ceux-là, les amendes pleuvent dru ! La pillage de Sa Belgique Le correspondant du ,,Daily Mail" «111 quartier général anglais en France écrit: ,,Quelques informations curieuses et authentiques me sont parvenues .au sujet de la conduite des Allemands en Belgique. Elles illustrent par une multitude , de détails l'immoralité typique et le. vol scientifique de3 organisateurs ennemis. ,,La plupart, des arbres ont été abattus en Belgique, même .ceux qui se trouvent le long des routes, et; cela peur différents travaux en connexion avec la guerre. Tous les produits, de quelque nature qu'ils soient, sont placés sous la direct-ion d'un comité spécial qui enlève au producteur toute liberté dans la vente. ,,XJn étrange exemple de leurs méthodes pour réparer, dans la mesure du possible, leur manque de graisse est l'encouragement donné à la culture du tournesol qui contient plus d'huile que toute autre plante connue en Europe. ,,La réquisition de tout objet renfermant du cuivre ou du coton est une vieille histoire. De nouvelles machines ont été installées pour extraire la graisse de tous les rebuts des. abattoirs. '' ABruxeMes Les délégués des différentes "Unions des propriétaires de l'agglomération bruxelloise se sont réunis dimanche, à l'effet de créer une Fédération des Unions des propriétaires de l'arrondissement de Bruxelles.Tous les articles des statuts sont adoptés successivement. On procède alors à la nomination du Comité définitif. M. Vergult est npmmé président par acclamation ; MM. Verbist et Broens, président de l'Union des propriétaires de Cureghem, sont nommés vice-présidents; M. Schollaert est nommé secrétaire.: M. Dtecornef secrétaire adjoint': M. Wauters trésorier, et M. Ropseux économe. * * * En juin écoulé il est arrivé 80 bateaux de moules amenant 648,000 kg. de niolus-qùes. Aucune saisie de moules n'a été opérée pendant le mois écoulé. * * * Le Conseil communal de Bruxelles a pris, sur la proposition de M. Maurice Lemon-nier, if. de bourgmestre, une importante 'décision. A l'unanimité moins deux voix (celles da MM. Bauweiïs èt Huisman-Vauden Npst), le conseil a approuvé le projet tendant au dégagement de l'église du Sablon, c'est-à-dire que les maisons qui masquent encore cet admirable monument, tant du côte du Grand-Sablon que des rues de Bodenbroéck et dès Sablons, seront expropriées. # *r * Fin. janvier 1916, raconte la , .Libre Belgique", la Maison Tietz a'iemis l'avis ci-dessous > à son personnel, avec ordre de signer la dite déclaration et de s'y Conformer, spécialement en ce qui concerne les clients allemands: ,,La Kommandantur nous a fait appeler (sic) pour vous faire part de ce que de nombreuses plaintes émanant de militaires et de civils allemands leur (sic) sont arrivées ces derniers temps.' ,,Ces Messieurs se plaignent du peu d'empressement et du manque de" politesse de la part du personnel vis-à-vis d'eux-, et cela malgré notre avis adressé au personnel le 7 décembre 1915. ,,On nous menace de mesures graves, éventuellement de la fermeture de l'établissement, si cet état persiste. ,,Toute personne occupée dans la maison tiendra compte de cela et devra se montrer polie et empressée (sic) vis-à-vis de nos clients. ,,L'employé qui laissera à désirer sous ce rapport sera congédié sur-le-ch^mp. j ,.11 est du devoir et de l'intérêt de chaque ! employé d'observer ses collègues et de signa-| 1er les fautifs à la direction. ' ' -v êîha Direction. ,,J'ai pris connaissance du présent avis et promets de m'y conformer. Bruxelles, le >....♦ 1916." Signature. Quatre demoiselles refusèrent de signer ce factum qui sent son boche à cent lieues, spécialement par l'appel à la délation qui le termine. Elles furent congédiées sur-le-champ.La ,,Libre Belgique" remarque fort à-propos: ,,Et dire que la Maison Tietz a encore des clients belges; cela ne leur ouvrira-t-il pas enfin les yeux?" ,,La Libre Belgique" aurait pu écrire: ,,Et dire que la Maisoii Tietz est une entreprise belge." C'est encore plus édifiant. 4b *. * Par testament mystique, en date du 10 octobre 1915, dont il vient d'être donné connaissance aux pouvoirs publics, une rentière de Bruxelles a disposé comme suit: ,,Je lègue le reste de ma fortune par moitié aux Hospices de Bruxelles, et au Bureau de bienfaisance de Bruxelles, avec prière d'employer plus spécialement le montant de ce legs au soulagement ele blessés et victimes de la guerre, si je venais à mourir avant la fin de celle-ci." La libéralité en cause est évaluée à 350,000 francs. * * * On. vient d'entreprendre toute une série de. travaux de réfections aux installations intérieures du théâtre de la Monnaie. On réfectionnera notamment le système d'égout, les installations sanitaires, etc. D'autre part, on met la- main à d'autres travaux, décidés. depuis longtemps et qu'on ajournait faute de temps. Les dépenses sont imputées sur les arrérages du fameux legs Crombez, que la Ville de Bruxelles, propriétaire du théâtre de la Monnaie, a accepté, mais, dont elle est très embarrassée, faute de pouvoir exécuter la cause principale. En effet, des^-agrandissements et des perfectionnements à la scène et à ses dégagements avaient été prévus par le donateur. Depuis longtemps, d'ailleurs, cfcs améliorations sont, jugées indispensables. Mais, pour l'exécution du plan, il.faudrait empiéter sur, la rue Léopold. ce qui n'irait pas sans.inconvénients. D'autre part, ta nature du sol en cet endroit augmenterait le coût des travaux dans des proportions q.ui dépasseraient notablement le montant de. la libéralité de feu M. Crombez. En _ attendant mieux, on utilise les intérêts, faute, de pouvoir employer le capital. * * * Le. bureau de postes de Berchem-Ste-Agathe est ouvert. ... A Asîvers Une bagarre a éclaté rue Elisabeth et l'on a, comme do coutume, cassé les vitres du local de l'école communale où devait avoir lieu une distribution de pains. Cette bagarre, qui prit l'ampleur d'un assaut, a été provoquée par le manque de pain. La police, appelée en hâte, dut disperser la foule. On signalé que le même fait s'est produit au marché St. Jacques. ,,Komt weder".... * * * On s'imagine souvent que les journalistes belges, correspondants de journaux hollandais, adressent à leurs feuilles d'intéressants récits. Nous sommes en temps de guerre. Le pays est occupé. Il s'y passe, chaque jour, cent faits dignes d'être notés et reproduits. Mais il y a la censure et Messieurs les Boches n'aiment guère qu'on parle de condamnations eu masse ou de la faim qui tenaille l'estomac des pauvres Belges. Nous voulons en donner aujourd'hui un court exemple. C'est l'extrait d'une chronique du barbu Emmanuel de Boni, correspondant du ,;Nieu\ve Rotterdamsche Courant", journal habituellement sérieux: ,,Je 11'ai pas l'ambition de connaître tous les débits de boissons de ma ville natale, écrit en substance l'Emmanuel en question. Mais celui qui habitait Anvers au bon vieux temps (quand même?) se rappellera l'hôtel Weber. Les notables de l'endroit y avaient leurs tables. A la sortie de l'Opéra Flamand, les ïïeyermans et les Rooyaards venaient là par hasard et se réjouissaient de quelques gaies causeries, accompagnées par l'orchestre des dames viennoises tout habillées de blanc. Les garçons circulaient, les bras chargés de plateaux de brune Munich. Fini et amen! Et la Flora, ce local où fréquentait plus d'un Anversois qui se ronge, actuellement les ongles à Amsterdam, qui donc en entend encore parler? Seul l'Habis, où la Pilsen coule à flot, vit encore. Dans le temps, on se souviendra même qu'un des garçons montrait un profil impérial.... Et l'Huls-kamp où le patron vous accueillait si cordialement (aujourd'hui encore) et où le garçon vous apportait si adroitement une tasse de café et un verre de- liqueur (encore aujourd'hui) et d'où l'on ne rapportait que d'heureux souvenirs Et le Londres? Et Le-page? Et Keller? Et le Green-wich? Et le Ratskeller? Et le Vénitien. Et,le. S.tein et, plus loin, le Bodega sur la place de Meir et l 'Excelsior et le Laboureur et Aeckerlin, etc. (on voit que M. de Bom est payé à'la ligne!) Quelle vie. de cafés nous avions ! Maintenant, c'est la mort dans le désert. Le Suisse, sur la Place Verte, voit encore ses fidèles .r.. jKaftwj&î. .i.u& ~v.*iâd«jà!li'£siv (on voit que M. de Bom est payé .à la table principale, un petit groupe de vieux Anversois s'y installe. Au café de l'Empereur, on joue encore aux dominos entre 5 et 6 heures, mais, à Anvers, c'est plus la ,vie de café. Ça s'appelle végéter, une vie ele crevette qui s'ennuie sur un banc de sable, quoi ! S'il n'y avait pas un café bien loin du centre, en face de l'Harmonie, et une perle de patron qui vend une excellente Gueuze-Lambic et où l'on peut causer tranquillement et même écrire cette petite correspondance, je devrais dire que nous sommes décidément condamnés à mort." Est-ce que M. Emmanuel de Bom suivrait les traces.... d'Emmanuel Hiel? Mais ce n'est pas tout. Il raconte ensuite à ses lecteurs qu'il a soumis ses notes à l'approbation d'un vieux gentilhomme qui prétend connaître au bout du coude tous les cafés anversois. Et ce vieux gentilhomme lui a f^it les déclarations suivantes: — Vous exagérez, cher estimé monsieur correspondant. Voici mon point de vue: En temps de paix, le Bodega et Aeckerlin ferment aussi à 8. heures du soir et, par conséquent, il est tout naturel qu'en temps de guerre on n'y Voit plus un chat entre onze et minuit. Ça fait un, aurait dit .Uylen-spiegel.Secundo: l'Exqelsior est hermétiquement clos à 9 heures, ainsi qu'en temps de paix. Tertio: en temps de paix, il faisait aussi plutôt calme, le soir, au Laboureur. J'ai même connu des soirs, en temps de guerre, durant lesquels l'activité fut plus grande. Quarto: au restaurant Lepage, on mange plus qu'on n'y boit et nous ne parlerons pas des buveurs de bière qui y venaient. A dix heures, les rideaux noirs s'abaissent et, ajouta-t-il, ,,iiber allen Gipfeln'ist Ruh" (ce gentilhomme a lu Goethe). Quinto: Je vous prie, monsieur, de prendre note du récit très important qui va suivre. Le plus important motif de l'abandon des rues d'Anvers à onze heures du soir doit être imputé non seulement à ce que le Sinjôor se couche plus tôt et se lève plus matin, mais au cinéma." La chronique de de Bom s'arrête là, mais il paraît qu'il continuera quand les fumées du Gueuze-Lambic seront dissipées A Namap ' Un train de soldats allemands, devenus fous à la suite des combats de Verdun, a passé par Namur. * * * C'est en vain que les boches essayent de cacher leurs préparatifs de défense en vue de la retraite fatale et prochaine. L'oeil vigilant des patriotes belges veille.... Namur, 1?- jolip cité mosane, est, comme on sait, défendue par 9 forts. Ceux-çi, fort abîmés on 1914 par un bombardement intense, ont 'été h peu près remis en état par nos ennemis. En outre, la caserne du génie, installée dans la citadelle désaffectée! qui domine la ville, a été récemment transformée en fortin armé de 16 canons à longuo portée. Signalons encore que les bois de Floreffe, de Malonne et ele Flaninne, qui s'étendent à l'ouest et au sud-ouest ele Namur, sont , traversés par trois lignes de tranchées en béton armé. ■■iii IV—*-€)-& ~ i" —— // y ® mi m Il juillet 1915: Da-vs la région d'Arras, les Allemands sont- délogés de quelques éléments de tranchées au nord de la station de Souciiez. I. ne offensire ennemie échoue, à la Yaux-Féri/ (forêt d'Apremont). Sur tout le reste du. front, lutte violente d'artillerie autour de Xi eu-port, dans l'Aisne, en Champagne, en Lorraine, au, bois Le-Prêire, près du Pont-de-Moncely au bois dr Remières ( nord-ou est de Flirey ), à-la, Fontenelle, autour de Metzeral, à l'ouest d'Ammertzuiller, etc. Bombardement d'Arras et de Reims. Un Avia-tik abattu aux en virons d'A.ltkirch. • ■ ■ H"/j 1 (0 ■ Ç7 | M Appel aux tatres Nous recevons l'appel-aux Neutres ci-dessous qui porte la signature d'environ cent cinquante personnes appartenant au monde intellectuel ele Hollande. lies soussignés, tous sujets néerlandais, adressent l'appel suivant à tous les Etats neutres.Parmi les pays ele l'Europe qui ont à souffrir des horreurs de la guerre, il en est un plus misérable que nul autre, parce qu'il est, jusqu'à présent, le seul qui ait été ouvertement et officiellement menacé de la perte définitive de son indépendance. C'est la Belgique, la nation soeur ele la Hollande. Nos voies se sont séparées, mais, en la voyant souffrir si près de nous, nous considérons comme de notre devoir de nous tourner vers elle, de tâcher de relever celle qui a été terrassée. Dans aucun des Etats belligérants, ni le Gouvérnement ni le Parlement n'ont officiellement déclaré ejue, a la suite de cette guerre ,ils tâcheraient de mettre, fin à l'indépendance d un Etat voisin — dans aucun, sauf un seul : l'Allemagne. Il est possible, il est vraisemblable peut-être que l'Autriche-Hongrie et la Bulgarie attenteront à l'indépendance de la Serbie et du Monténégro.' Si les choses en viennent là, il faudra montrer que itous les intérêts menacés nous touchent également. Mais aujourd'hui, seuls le Chancelier do l'Empire allemand et lp Reiehstag ont dévoilé leurs projets d'annexion. Le 9 décembre 1915. le Chancelier a prononcé dans le Reiehstag ces pàrole> : ..Je ne puis dire encore quelles sont les garanties que le gouvernement-impérial récla mera, par exemple an sujet de la Belgique, ni quelles mesures il jugera nécessaires pour l'assurance de ces garanties; mais nos ennemis devront bien se dire une chose : plus ils prolo»-geront et plus ils envenimeront cette guerre plus grandes seront les garanties que nous aurons a exiger . etEll 9UC- p°"r l'Angleterre et la. France, la Belgique était la porte donnant accès chez nous. C'est 'rontre ce danger que nous devrons nous mettre en sûreté politiquement, mi itairetaent et écononuqÀemen Tout ce qu'il faudra pour cela, nous IWon- " 1 "?■ dec,ara'!°ns ont été saluées par des ,,applaudissements frénétiques" et le son" liste Liebknecht fut seul h protester Ensuite le député Spahn, an nom <3e tous pour mie ' -Tf"1",' insista Lliti?i£ "1 " guerre, les intérêts mes riMir°n°miqr' f1»*"™" etpoliti-fàeon 1 -dlL T®, fUSSMt ëi:rnntis d'une, ,w "kl - ft cela aussi complètement que K^r^T" 'eS aCt'ui5iti- ât™Lî™ï"n-,'ê?'e- d"- côtâ de ,!1 Be'eique, doit „P'ot.'8" au I"»11* vue politique, militaire et économique", déclarait le chef du cou vernement allemand. Politique - e.'estld°"H 'pas ^ manquera pas d être violee. Militaire — entendez l'un ïitnoVla \fVra pro!>ablem<'nt comprendre la lier- „ . r 'Se' qm «"pwtenv te paye d'un ,,® '} un quart do son territoire et qui lui ht on 1pJVinr<"lèm6 °U ,C 'ixièmo <1° sa'pojt iation. économique — que cela peut-il signifier n Ia mainmise de l'Allemagne sur lf merce et toutes les sources de prospérité £ fa tér?u, V6" pa.rticulier ™r son commerce ex-teneur et maritime. m quelques mois plus tard, le i mars 1916 le Chancelier disait dans le Reiehstag? , . personne ne pense que nous céderons, sans siu-i egai der notre avenir, les pays occupés à l'Ou est ou le sang de nos soldats a eourè .. . no s" rBT"rerOM, de-S Senties réelles pour où» de? n2l"t116 de"ef1<> Pas "" feudatairo de 1 Angleterre et de la France, pour qu'elle mllita'iro^t "'C°nStit"ée comme boulevard XavÔ) économique contre l'Allemagne onfr fhrn 'n 1 il i^fS DOn P de ï"° vrer l W h AU™agne ne P01"-™ ns» li-v.rei a la francisation le peuple flamand si dZ,ST ^pri« " il député Liebknecht: ..Hypocrisie"). Cela prouve que, d'après le Chancelier, l'Allemagne devra dans 1 ai-onir avoir le droit d» Bla lK>litil3"9 intérieure de la Brfgique; nue ce pays, dont l'indépendance a et® mmentee pîu- le sang de ses fils, na cuira plus, après la guerre, disposer de iui-n.ênie soit au point de vue militaire eu é-onomiquei r F a* ïeul questions comme «lies les rapports entre les deux langnes; tort <ela restera sous le contrôle de d'Allema 'ne. J'; c," déclarations, elles aussi, ne^rencontrèrent <1 Opposition qu auprès du député Liebknecht. in membre du Beichstag, un de ceux qui s appellent anti-annexi.onuistes, JX. Schei-emann exprimait toute la sympathie que lui K'W le Chancelier avait dit ai suje au peuple flamand. - Quelle sera dès lors l'opinion des autres? fcn apprenant ces projets, les petits Etats ont. du frémir. -\Jcttez-vous à la place de la BMg'que, vous, les neutres, qui jouissez de votre* pleine liberté >et de votro. pleine indépen-dance. Songez a ce que cela, signifie : être subjugue par un dominateur . étranger qui, dans votre propre pays, combat vos compatriotes: avoir lo certitude que, si vous no résistez pas dance c'en est fait do votre indépen^ Tâchez de vous imaginer cela, vous aussi crui demeurez loin et que le même sort peut menacer Si le droit du plus fort triomphe ds nouveau élans le monde. - Les puissances de^ l'Entente, ont déclaré, le J4 février 1916, qn elles ne consentiront pas a une paix par. où l'indépendance nolitique Cu économique de la Belgique ne serait pas entièrement rétablie. C'est là leur réponse «aux •exigences allemandes. Les neutres, eux aussi, doivent répondre. Personne ne sait arec certitude comment cette guerre finira. Mais il raut que Ton sache que Je monde entier, sauf l Allemagne et ses alliés, considère que c'est un crime et une source de nouvelles guerres de dépouiller un Etat, si petit soit-il, de son indépendance.Il nous paraît'nécessaire que ce principe soit affirmé des maintenant comme l'exigence formelle de tous les peuples neutres, parce'que ceux qui méditent un attentat contre un faible voisin hésiteront à aller jusqu'au bout s'ils savent que cet attentat ne restera pas impuni, et parce qu'il s'agit de soutenir ceux qui, en Allemagne, ont en horreur les projets d'annexion. L'opinion du monde dispose, elle aussi, de. moyens de coercition, sinon militaires, du moins moraux et économiques, et cette opinion, à l'heure actuelle, ne peut fie manifester que par la voie des neutres exclûsivement. Ceux-ci ont 1e droit, le devoir et aussi le pouvoir de s'imposer comme juges là ou les intérêts les plus élevés de l'humanité sont en jeu. Ils refu* seront d'entretenir des relations avec un .Etat qui déclare d'avance vouloir se servix d'un voisin plus faible que lui pour payer l'écot au règlement de compte. C'est pour les exhorter à lancer eïet avertissement que nous adressons cet appel aux nations neutres.' Nous l'envoyons aux "trois Etats Scandinaves, à la République helvétienne, à l'Es-» pagne et à toutes les Républiques américaines» petites et grandes. Puissent tous ceux qui sympathisent avec nous se réunir pour appuyer cet appel auprès de leurs compatriotes. Alors nous trouverons ensemble la forme sous laquelle nous pourrons agir sur nos gouvernements pour le maintien des droits et de la liberté de tous les peuples. Et alors un rayon de lumière illuminera la; nuit obscure de la Belgique.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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