L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 29 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6688g8gh60/
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3eme Alïïiee IV«». 10095 et lOÏO s cents E&irwearacïîe et liamclS 30 Itasiiet V3>iy L'ECHO BELGE L'Un ion tait la Force, Journal «MotStSîen du matira paraissant era MoSfiarsdSe Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressée «m bureau de rédaction: 5g_ V©G>Bi53ïJRG WÂÏL. 334-240, AiWSTEHtDA.M. Téléphones: 2797 et 177S. Rédacteur en Chet: Gustave Jaspaers. , I Charles Bernard, Charles Herblet, Comit de R dac ion. ^ uetlé Chanibry, Eiriile Paîuparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser £>. l'Administration du journal : IV.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et !es militaires internés en Kollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'autre offensive. La o-rande offensive allemande, en Russie, conduite par Lenin, qui a fait tomber les'barrières au front do GaJicie devant son au juste maître, le feld-maréchal prince Léo-noft de Bavière, est une de ces manoeuvres qui met sous une lumière étrange : d'autres manoeuvres où, pas un instant^ d ailleurs, leï gens clairvoyants n'ont hésité à voir également des offensives allemandes. Un. Lenin, venu de Suisse par train spécial a travers l'Allemagne, ne pouvait etre qu un agent boche. Cette accusation, formulée des le début par quiconque avait un grain de bon sens, s'est trouvée justifiée par un dos-sier formidable réuni au ministère de 1 intérieur à Pétrograde. La conclusion qui s'impose c'est que tous ceux qui, directement ou indirectement, travaillent dans l'intérêt de l'Allemagne doivent être considérés comme suspects. Dans le cas de ces misérables la bonne foi ne pourrait aller de pair qu'avec la plus navrante imbecilite. On n'est pas de bonne foi quand, sous les prétextes les plus sots dont se parent les internationalistes et les pacifistes, on pousse, à la conclusion d'une paix^ boiteuse qui laisserait à l'Allemagne le bénéfice de ses pillages et qui assurerait l'impunité du criminel. Vouloir cela c'est renverser l'ordre moral su^ lequel, depuis l'origine, repose l'humanité. L'homme est un loup pour l'homme, soit, mais cette triste vérité, proclamée par le philosophe anglais, n'est pas encore érigée en principe de gouvernement. Et les hommes-ont le droit et le devoir de mettre les loups hors d'état de nuire. Il n'y a pas seulement de suspects que ces Russes ou soi-disant Russes dont les Allemands facilitent si singulièrement le retour en Russie. Il y a aussi des Belges, qui diffèrent des traîtres russes en ce qu'ils prétendent répudier le nom de Belges — ce dont nous sommes fort aise —, qui trouvent pour rentrer en Belgique les commodités que les Allemands ont procurées aux compagnons de Lenin pour rentrer chez eux. Ceux-là ne doivent pas recevoir leurs trente deniers v;a Stockholm et Us risquent ainsi moins d'être pincés. Au surplus, ce qu'ils reçoivent de Betlin ne pourrait être qu'un supplément. Les Allemands ont trouvé le truc do s'assurer leurs services en les faisant payer par leurs compatriotes belges qu'ils trahissent. Ça ne leur coûte pas un sou et, pour ce qui est des bénéficiaires de cette combinaison, ils estiment que, tout en répudiant leur qualité de Belges, il n'y a pas d'inconvénient à se faire grassement entretenir par les Belges. A quelle pensée obéit l'Allemagne? Elle ne s'est jamais beaucoup souoiée de ces prétendus frères de race, de ces bas-Allemands qui parlent un dialecte bas-Allemand et qui, à les entendre, pendant huit siècles, ont été les lamentables victimes de la romani-sation. Pendant les premiers mois de l'occupation elle ne s'en soucia point davantage. Car il était alors une chose entendue que la Belgique deviendrait terre allemande , et il valait mieux la considérer comme étant toute entière peûplée de Welches pour les voler et les pressurer sans vergogne. Ce rêve caressé par von Bissing s'évanouit. A la certitude d'une annexion pure et simple succéda l'espoir de moins en moins certain d'une annexion déguisée. C'est cette annexion qu'il s'agit de préparer et l'offensive flamingante que les Boches ont prise en Belgique n'a pas d'autre but que de leur assurer les avantages de cette annexion au traité de paix. Même si les Allemands réussissaient à nous^ imposer un contrôle militaire ou économique, ils savent bien qu'ils n'en tireraient pas d'avantages réels s'ils ont contre eux une population hostile bien unie. Usant de leur force, mettant à profit moins les divisions de langues et de races, effacées devant le péril de l'invasion, que l'ambition maladive "de quelques ratés et le goût immodéré des prébendes d'une séquelle de paresseux, incapables de travailler pour vivre, les Allemands ont réussi à se créer en Belgique un parti, très restreint mais très remuant, destiné à préparer ce que, par antiphrase, on pourrait appeler l'annexion morale.Naguère encore ils se défendaient contre le reproche de germanophilie en prétendant qu'ils ne voulaient être ni Français, ni Allemands, mais Flamands. Aujourd'hui ils ont jeté le masque. Ils veulent être Allemands. Ils se retranchent de la communauté des victimes pour se réclamer de la parenté des assassins. Ils veulent être Allemands, oui, car la Flandre tellé qu'ils la rêvent, telle qu'ils l'organisent avec le secours des baïonnettes de l'occupant, ne peut pas vivre sans être allemande, sans s'appuyer financièrement, économiquement et militairement sur l'Allemagne. Leurs chefs de file le savent bien et, plus ou moins habilement, les uns avec cynisme, les autres a\ec une adresse perfide, ils préparent une ccr.version vers cette Allemagne qui leur a donné leurs prébendes et dont le soutien leur est également indispensable pour les conserver. Le mécanisme de l'offensive allemande en Flandre n'apparaît ainsi que trop claire-mont. Fonder à l'intérieur même du pays un parti qui réclame i'annexion à l'Allemagne au traité de paix, en sorte d'énerver les justes réclamations du gouvernement sfc do créer danç les esprits une con- i fusion dont espèrent bien profiter les diplomates de Berlin; au surplus, quoi qu'il arrive, conserver en Belgique une clientèle maîtresse des rouages de l'administration et, par la même, du pays tout entier. Et si l'on ne voit pas encore que l'offensive en Russie do 1917, conduite par Lenin, promet des succès plus décisifs que celle d'IIin-denburg en 1915, on peut déjà se rendre compte que l'offensive en Belgique, menée par Borrns et sa bandei, apparaît comme infiniment plus dangereuse que celle de von Emmich sur Liège en 1914. Le boche, alors, a pu prendre nos terres et .voler notre argent. Aujourd'hui il s'efforce de dissoudre l'âme de la nation. A nous de veiller à ce que cette méthode ne réussisse pas mieux que celle dont procéda l'incendie do Louvain et le sac de Dinant. Charles Bernard. Le iG'si de noire aimée Le correspondant belgè d'une feuille parisienne écrit : Depuis la seconde bataille des Flandres, d'avril 1915, à laquelle l'armée belge prit une part glorieuse, nos soldats n'ont guère eu l'oc- ' casion de faire parler d'eux. Et cependant, que > d'héroïsme prodigué et de souffrances endurées ! La vie est dure sur le front belge, que balaye constamment l'âpre vent de la mer et où l'eau sourd de toutes parts. Sur la moitié de la ligne, Belges et Allemands sont en quelque sort© nez à nez. Leurs tranchées se touchent presque. Ce n'est, en effet, qu'au nord de Dixmude qu'il y a des inondations, et encore le soleil en a-t-il déjà desséché de vastes espaces. , Le soldat belge, simple et modeste, ne souffre point de se voir un peu oublié dans cette immense guerre. Il est patient et sait qu'un jour viendra où l'ordre d'attaque lui sera donné. Ce jour-là, il cognera plus dur que jamais. Il n'y a pas bien longtemps de cela, notre armée put croire qu'enfin son immense espoir allait être réalisé. Les armes étaient fourbies et les coeurs bien accrochés. Mais les desseins des états-majors sont impénétrables. Ce fut une cruelle déception. Aujourd'hui déjà, on n'y pense plus, et pour cause : voilà, au sud d'Ypres, les Allemands rejetés du cercle de collines dans la plaine. Ils étaient à l'altitude de 60 à 70 mètres. Ils sont maintenant à l'altitude de 15 à 20 mètres, et, par surcroît, coincés entre la Lys et le canal d'Ypres. L'imagination travaille. Le canal franchi, Iloulers et Courtrai atteints,, ce serait Lille, Roubaix et Tourcoing au sud, Ostende au nord, délivrés. Ce serait surtout l'armée belge bondissant hors de ses tranchées et frappant d'estoc et de taille. L'armée belge est plus que jamais un bel et bon outil. Voyez son aviation. Voyez son artillerie: Sir Douglas Haig vient de rendre un éclatant témoignage à la valeur du 13e régiment d'artillerie ï>elgé qui, pendant de longs mois, n'a cessé d'appuyer l'artillerie anglaise dans le terrible secteur d'Ypres. L'armée belge no sait point ce que c'est que la démoralisation-et entend faire la guerre jusqu'au bout. Elle veut que la vindicte s'exerce contre l'Allemagne, car le monde ne peut vivre sans justice, et il n'y a point de justice sans châtiment. Loyers aÉpatriotip les pacifistes Gustave Hervé écrit dans la ,,Victoire": Ah ! c'est à des heures comme celles-ci que l'on aperçoit tout le mal que nos pacifistes bêlants ont fait au pays et tout le retard qu'ils apportent à la victoire. A la victoire, ils n'y ont jamais cru; et parce qu'ils ont une âme de vaincus, ils ont semé le doute et la démoralisation dans le pays. Us ont si bien travaillé qu'ils ont persuadé à une foule de gens que la victoire par les armes était impossible; de sort© que lorsque nous avions déchaîné, le 16 avril, en liaison avec les Anglais, notre offensive, ils se sont mis dès le soir du premier jour à lancer dans le public des chiffres ridiculement exagérés de nos pertes; ils se sont acharnés à transformer ce qui était déjà une victoire, ce qui pouvait, en persistant, devenir une éclatante victoire, en une opération sanglante et sans profit. Ils ont tellement bien . propagé la panique qu'ils ont coupé bras et jambes aux généraux qui avaient la redoutable responsabilité de conduire cette grande offensive: ils ont fait arrêter l'offensive au moment où le plus dur de l'ouvrage était fait; ils ont éteint pour quelque temps l'esprit d'offensive chezgios chefs et nos soldats, au moment précis où le réveil de l'armée russe allait permettre sur tous les fronts à la fois le grand assaut final, qui eût été moins coûteux, moins sanglant qu'une année supplémentaire de sanglante guerre défensive dans les tranchées. — . t // y a un an 29 juillet 1916: Les armées de Broussilof refoulent l'ennemi entre Kovel et Brody, celles de Letchisky le repoussent vers Stcvuds-lawïff. En deux jours les Russes font 32.000 pris (mmers. 30 juillet 1910: Les Français progressait fans la région d'Il an/c court et à l'est du bois des Trônes. Les Italiens s emmurent du bois de Forcella 'TofanaJj En Beigique. Le Régime de Sa Terreur. D'après le ,,Tel©graaf" les Boches viennent de nouveau d'assassiner à Gand un de nos compatriotes. La victime, Edouard Haemerlinck, âgé de 24 ans, était né à Eecloo et habitait en dernier lieu Bassevelde. Il fut arrêté par des espions qui trouvèrent des lettres dans, une cruche de mélasse. Le malheureux qui était récemment marié a été condamné pour espionnage.A fânasre'ïïos Tout le bas de Molenbeek a de nouveau été inondé mercredi soir. Dans les caves des rues Piers, du Jardinier, des Ateliers, de la Serre, Anglaise, Van Meyel, du Ruisseau, du Port, etc., de l'eau fangeuse répandant une odeur pestilentielle monta jusque 1 m. 30 dans certains inmeubles, causant de graves dégâts à une population particulièrement laborieuse. A Schaerbeek, avenue Monplaisir, rue des Coteaux et rue de Cologne, les caves furent également inondées, ainsi qu'à Saint-Josse-ten-Noode le long du cours du Maelbeek, rue du Mérinos, rue Verboekhaven, place ïïauwaert, rue Potagère, etc. * * * Dans les milieux horticoles et ceux où l'on prise l'art des jardins et des parcs publics on parle d'une réforme. L'idée en a été suscitée par le spectacle des cultures de guerre qui ont, comme on sait, envahi plusieurs de nos jardins publics et quelques boulevards de l'agglomération bruxelloise. Schaerbeek s'est tout particulièrement distingué dans ce genre de cultures, où les organisateurs ont apporté un bon goût, peut-on dire, et une activité du meilleur augure. Les architectes paysagistes ont été eux-mêmes étonnés de la richesse du spectacle qu'offrent en ce moment ceux des boulevards ' qui ont été dotés des verdures les plus communes. Ils citent en exemple l'avenue Voltaire, dont l'allée centrale déroule son ruban planté de pommes de terre entr.e deux rangées d'arbres;' le boulevard Lambermont, dont une section est également plantée de tubercules, sur un des accotements; ils citent aussi les anciennes pelouses de l'avenue Louis Bertrand, entièrement plantées do pommes de terre, fie qui n'a pas - empêché d'y conserver nombre des accoutumées corbeilles fleuries, dont il semble même qu'elles aient plus d'éclat, profondément encadrées qu'elles sont dans le feuillage massif et foncé des solanéès. On fait observer, avec raison, l'aridité qu'offrent à l'oeil les parties des mêmes boulevards et avenues demeurées sans culture, dans leur état normal. C'est le désert à côté de l'oasis! Ce n'est pas seulement le passant que réjouit ce luxuriant étalage, ce .sont aussi les habitants des parties bâties de ces artères et promenades. De ces loDgs rubans de verdure qui s'enfoncent au coeur çles agglomérations, toutes les bâtisses prennent par contraste un relief merveilleux et l'on s'est aperçu dans quelles extraordinaires et inédites proportions la verdure est le complément de l'architecture. Mais on se demande par quoi l'on remplacera les pommes de terre, les choux et les pois, la guerre finie, et si l'introduction de nouvelles espèces ne s'imposera pas à l'horticulture. * * * L'Alliance industrielle, c\tte importante association d'ingénieurs et de dessinateurs mécaniciens de Belgique, qui compte des sections dans toute» les grandes villes du pays, vient de convoquisr la section de Bruxelles à l'effet de procéder au renouvellement de son comité directeur. L'assemblée s'est tenue à la Brasserie Flamande. Elle était particulièrement nombreuse. C'est M. François Ghyseling, le directeur technique do la firme Bollinckx, qui a été élu en qualité de président. MM. A. Nicodèmo et F. Bourgeois ont été nommés vice-présidents. M. M. Leroy assume les fonctions de secrétaire-trésorier, M. Libin celles de secrétaire. MM. Balsa et Marchand ont été appelés aux fonctions de commissaires. * * * Le Conseil communal de Schaerbeek s'est réuni jeudi, à 6 heures, à l'hôtel communal, sous la présidence de M. A. Reyers, bourgmestre. Tous les échevins étaient présents. Après un comité secret qui a duré jusque 7 h. 'e Conseil est entré en séance publique. On a adopté à l'unanimité lé règlement :1e. police concernant les représentations ci-11 cmato^raphiques et la protection de l'en-faxee. -Ce règlement prescrit l'interdiction les cinémas aux enfants de moins de 16 ans, qu'ils soient ou non accompagnés de-leurs parents Le Conseil approuve ensuite le rapport concernant un emprunt d'un million de :rancs à contracter avec le Crédit commu-îal pour la duréç. de la guerre et pour les :>esoins de l'administration communale. Enfin, les rapports au sujet d'une modi-t Fication à apporter au règlement organique :1e la caisse des pensions des veuves et or-:helins et le règlement organique du lycée de jeunes filles créé récemment ont été ad-nis. Après le vote de crédits supplémentaires la séance a été levée. A Anvers Tous les habitants ont droit à une ration de pain habituelle; l'importance de cette ration dépendra des quantités de grain disponible. Jusqu'à nouvel ordre, cette ration sera de 250 gr. de grain, c'est-à-dire 335 gr,. de pain par jour et par personne. Des rations-supplémentaires d'à peu près 55 et 110 gr. de céréales, c'est-à-dire 70 et 140 gr. de pain; seront accordées: 70 gr. aux ouvriers et artisans, ainsi qu'aux autres I personnes, employés, fonctionnaires, etc., qui ne gagnent pas plus de 1,800 francs par an, occupés hors de chez eux et qui ne sont pas nourris par leurs patrons; aux personnes qui s'adressent à la soupe populaire, aux restaurants économiques ou à d'autres organismes philanthropiques pour assurer leur ravitaillement. En ce qui concerne les restaurants économiques, seuls les clients consommant leur dîuei: sur place auront droit à la ration supplémentaire. Les en-[ fants participant à un repas scolaire auront droit à la ration supplémentaire de 70 .gr. de pain. Il est accordé un supplément de 140 gr. de pain aux femmes, enceintes, aux mères nourrices et aux tuberculeux à qui le médecin prescrit une alimentation fortifiante. Cette ration supplémentaire ne sera accordée qu'à l'intervention des oeuvres de bienfaisance s'occupant de cette catégorie de personnes ou sur certificat médical contrôlé par les médecins délégués à cet effet par le Comité provincial. t * * * Une. nouvelle succursale de la Bibliothèque communale va être installée rue Jan Van Beers, dans la huitième section. Le nombre des lecteurs augmente dans des «proportions considérables. A Gawd Un pseuclo grand d'Espagne. — C'est une aventure assez banale, en somme, que celle de ce savetier gantois,, porteur d'un nom espagnol à con&onnance nobiliaire, qui, se faisant passer pour un grand d'Espagne, victime de la .guerre, réussit à . escroquer quelques douzaines de ses concitoyèns. Eblouis par son grand air et son assurance, des personnes qui ne prêteraient certes pas cent francs à leur meilleur ami lui avancé-, rent des sommes considérables. Le faux comte d'Ol... abusa même de cette facilité à se faire ouvrir les pertes et c'est ce qui le perdit. Il sut. toutefois, en imposer aux juges correctionnels, qui l'acquittèrent haut la main; mais la Cour d'appel, plus perspicace, perça à jour toute cette machination et vient- d'octroyer au pseudo-grand Espagnol quelques années de prison, accordant à ses victimes des dommages-intérêts. Le> très noble don José, vulgairement appelé le comte de Monte-Christp, s'est vu arrêter à l'audience même et incarcérer à/.l'escurial de la Nouvelle Promenade. Ainsi finit cette petite histoire à la Humbert, qui fit jouer les langues à Gand, l'Espagnol étant également sous le coup d'un assez grave attentat aux moeurs qui lui vaut encore six mois de prison. A Mme veuve Jule3 H... a dû, par suite de revers de fortune, prendre un commerce de papeterie et d'articles de fantaisie, rue des Guillemins. Lundi, vers 6 h. 1/4 du matin, trois individus à mauvaise mine entrèrent dans le magasin et marchandèrent/une bague de fr. 4.25. Ils partirent sans rien acheter. Mardi, à la même heure, ils revinrent et de nouveau marchandèrent la bague, puis deux des individus sortirent; le troisième resta dans la boutique. Mme H... l'interpella et lui demanda si oui ou non il achetait la bague. L'individu, sortit à son tour et alla converser avec les autres qui étaient restés sur le trottoir. Il rentra peu après et déclara que ses compagnons voulaient bien payer fr,. 3.75 et non fr. 4.25. Sur ce, le plus petit des personnages disparut à son tour. Mme H... se retira alors à la cour. Elle y était de quelques minutes quand le timbre de la porte d'entrée retentit. Mme,H... se dirigea vers son magasin; elle traversait le salon, quand le plus petit des individus de tantôt s'avança vers elle et lui lança un terrible coup de poing sur l'oeil gauche. Aussitôt elle fut empoignée par les trois bandits, qui la renversèrent, lui criblèrent la tête et la poitrine de coups de poing et lui lièrent . les jambes. Comme elle ne perdait pas connaissance, un des bandits cria: ,,Etrangle-la!" Celui à qui il s'était adressé prit une serviette et la passa autour du cou de sa^ victime. Quand un des assassins qui la serrait au cou lâcha prise, Mme H... en profita pour pousser un cri tellement strident qu'il fut entendu par une locataire du second étage. C'est alors que les bandits, pris de peiir, détalèrent précipitamment. Mme H..., vomissant du sang en abondance, eut encore la force de se traîner jusque sur le trottoir et de crier: ,,A l'assassin!" La femme à journée était à la cuisine pendant que le drame se déroulait et prétend ne rien avoir entendu. Mme H... pourrait très facilement reconnaître ses agresseurs. * * * Le prix du pain est porté aujourd'hui de 48 à 54 centimes. S'il devient meilleur, ce ne sera qu'un demi-mal, car depuis long- \ temps il"est détestable. Le nombre de per- | sonnes qui souffrent de l'estomac ou des intestins est incalculable. La qualité du pam ! ost loin d'être étrangère à ce fait..' A ILouvain Depuis de longues années, on n'a plus vu un orage d'ano violence comparable à celui qui s'est déchaîné dimanche dernier sur Louvain.. Il semblait que les cataractes du Niagara fussent lâchées sur la cité. Les coups de tonnerre se succéda.ent avec une telle rapiditéi que 1© fracas ressemblait à un feu roulant dirigé contre la ville. La foudre a d'ailleurs occasionné bien des dégâts, llue de Tirlcmont, le toit d'une maison fut complètement enlevé et un mur intérieur fut troué comme par le passage d'un obus. Dans la cuisine, une boule de feu rasa les habitants et éclata avec un bruit _ terrible sans causer d'autre mal que la destruction d'un meuble. Dans le voisinage, plusieurs maisons eurent à subir la visite de cet hôte indésirable, sans dégâts appréciables. Dans la ru© Dekens, un homme fut frappé par la foudre au moment où il fermait sa fenêtre, et lo malheureux eut les deux bras affreusement' brûlés. Ru© Willems, la plus grand© partie d'un toit dégringola sur une serre et la maison attenante eut beaucoup à souffrir. La foudre frappa d'autre part la tour d© la chapelle des frères d© la Charité, place Saint-Antoine. Un incendie s'y déclara, mais grâce à de prompts secours le feu put être circonscrit. Dans le jardin des jésuites, un vieil orme, véritable géant, fut déraciné comme un simplo arbuste. Les environs do la ville ont eu à souffrir énormément, ©t plus particulièrement les champs de blé, déjà très éprouvés par les grandes pluies antérieures. Aaa Pajrs WSIÎSOÎI Un des événements principaux survenus à Braine-le-Comte depuis le début de l'occupation allemande est l'incendie de l'hôtel de ville qui prit naissance accidentellement dans un dépôt de munitions que les Boches avaient établi dans ce bâtiment. Il n'y eut que deux victimes : des soldats allemands qui furent grièvement brûlés. Un second incendie détruisit le 25 mars 1917 le Casino de Brainé-le-Comte. Un autre fait important fut, le 14 mars, l'arrivée à Braine-le-Comte de 2.000 réfugiés de la région de Saint-Quentin (France) qui furent logés chez l'habitant. La population leur fit excellent accueil et une entente tacite ne tarda pas à 6'établir entre Belges et Français marquant leur volonté commune de prendre courage jusqu'au bout. Les réfugiés sont nourris par leur propre service de ravitaillement. A Quenast, les Boches ont amené des prisonniers russes et les emploient à l'extraction du gravier. La garnison allemande de Braine-le-Comte ne s'élève pliJÙjj actuellement qu'à une compagiïft. d'une centaine d'hommes, effectif qui continue à diminuer de jour en jour. Le bureau de la ,,Kommandantur" est établi dans l'immeuble de Mme Zech, Grand'Place. Le ,,Kreischef"-bureau a son siège à Enghien et dessert une trentaine de communes. •Les Allemands n'ont entrepris aucun travail important ; ils ont continué la réfection de la route de Bruxelles à Mons et ils ont établi un champ d'exercice de tir dans le bois, mais ne s'en servent plus. Les lignes de chemin de fer de. Ronquiè-res à Ecaussjnes et Glabecq ont été démontées. La population a été avisée que tous les habitants avaient à être 'rentrés chez eux pour 7 heures. Ceci pour, punir des bagarres (sans gravité) qui ont eiï lieu au retour d'Allemagne des'chômeurs. Les hommes en âge de milice, c'est-à-dire jusqu'à 40 ans, sont appelés à se présenter personnellement vers le milieu de chaque mois à l'autorité allemande, rue de Binche, dans les locaux de la boucherie Martin. Depuis le 15 mars 1917, toutes leë usines sont fermées, seule la brasserie De-flandre et la verrerie Tourné continuent à travailler ainsi que,les' c'onfitureries dont la production actuelle excède celle d'avant la guerre et qui n'ont jamais fait d'aussi bonnes affaires. L'usine de M. Catala fonctionne par intermittences, environ 15 jours par mois, celle de M. Van Cutsem fonctionne rarement. Dans toute la région les brasseries ont été démontées et le cuivre et les courroies réquisitionnés. Toutes les carriè--res sont arrêtées. La tannerie Gérard a cessé de fonctionner depuis' le début des hostilités. Les Boches vident les caves des bourgeois et obligent chacun à déclarer toute quantité de vin s'élevant à plus de 250 bouteilles.' Malgré la cherté de la vie, chacun se tire d'affaire, le riche aidant le pauvre. La classe bourgeoise émet des bons de vivres pour les classes nécessiteuses. D'autre part, de nombreuses oeuvres de bienfaisance apportent leur secours aux pauvres ; ce sont : le comité de chômage, la goutte de lait pour les enfants en bas âge, la Croix Verte qui donne des repas se composant de soupe, viande, pommes de terre et légumes pour le prix extraordinairement minime de D fr. 40, etc. Ces oeuvres sont installées dans les écoles et dans les locaux des cercles catholique, libéral et socialiste. Disons à ce propos que tout esprit de parti a été aboli. Il n'y a plus à présent que des Belges unis, souffrant en silence et conservant au fond du coeur l'espoir vivace du retour de leur Roi.' Les familles de militaires touchent régulièrement leurs allocations et les chômeurs reçoivent des secours en rapport avec l'importance de leur famille. La commune n'a entrepris aucun travail depuis le début de la campagne mais les travaux de distribution d'eau se poursuivent. En attendant que l'on puisse se procurer les machines nécessaires, L'eau est fournie par la ville de Soignie6. I Hommage à Son Excellence t m Meieveii Parmi les personnalités influentes» qui, en ces temps d'épreuves pour nous, ont le mieux compris notre détresse et travaillé avec le plus *de coeur et d'énergie à la soulager,^ une place d'honneur doit être assignée certainement au ministre-résident de Hollande à Bruxelles, S. Ex. M. van Vollenhoven. La reconnaissance en Belgique -n'est pas un vain mot : particuliers, associations, pouvoirs publics rivalisent d'empressement pour témoigner à l'éminent diplomate "la reconnaissance profonde de la nation belge. Chaque jour nous apporte l'édho de nouvelles manifestations de sympathie et de gratitude à l'adresse de celui qui, comme le confirmera l'avenir, ne pouvait mieux servir son pays, qu'en pansant, autant que possible, les plaies du nôtre. Aujourd'hui encore nous parvient, de source autorisée, la nouvelle que le conseil d'administration du ,,Touring Club de Belgique", l'une des plus puissantes et des plus florissantes sociétés belges, qui comptait au m ois d'août 1914 plus de quatre-vingt-trois, mille membres, vient, par un vote unanime, d'offrir à Son Excellence M. van Vollenhoven le titre de membre d'honneur du Tourino- Club de Belgique. Toute association touriste a voulu, par cette décision, reconnaître l'appui précieux que lui a accordé en toute occasion le ministre-résident de Hollande à Bruxelles. C'est grâce à son heureuse intervention que le Touring Club a été à même d'envoyer aux camps des soldats belges internés en Hollande, par l'intermédiaire de son alliée, l'association Algemeene Nederlandsche Wielrijdersbond, plus de dix mille numéros de la Revue bi-mensuelle le ,,Bulletin officiel du T. C. B." C'est grâce à sa haute autorité auprès du pouvoir occupant que tout récemment en-, core le T. C. R. a pu poursuivre la publication d'une carte routiere au 200.0QÔe de la Belgique et des régions limitrophes, en neuf feuilles. Les feuilles d'Ostende,. Maubeuge et Verdun-ont ainsi pu voir le jour, suivant les feuilles Reims et Arras, alors que toutes les dém.arohes antérieures avaient échoué. Mais, à côté <is ces services à l'association même, au-dessus de ces services, le conseil d'administration, comme il ressort du compte rendu do la séance, a surtout voulu voir les éclatants services rendus par le distingué diplomate aux Belges en général en ces temps si difficiles. C'est un hommage pubïio à sa noble conduite en toutes circonstances. Les nombreux membres du T. C. B. dispersés à l'étranger applaudiront de grand coeur à l'heureuse initiative du conseil d'administration et se féliciteront de compter parmi leurs membres d'honneur ce grand bienfaiteur de la Belgique. ■ ■■ Judas Erzberger C'est un nom à mettre dans nos mauvais souvenirs, à côté de quelques autres, aussi exécrés. En réalité il s'appelle Mathias, mais il mérite ce surnom de Judas porté par son chef de file. Un journal, d'ordinaire 'bien renseigné, nous apprend qu'au printemps de 1914 Bruxelles reçut la visite d'Erzberger, lequel se mit en rapport avec les catholiques belges et . leur annonça que, si d'aventure, 6ait-on jamais?, la guerre éclatait, la Belgique n'avait rien à craindre. L'Allemagne ne violerait assurément pas la neutralité belge. Et, voulez-vous supposer que l'état-major eût de telles intentions? le centre catholique empêcherait, avec la d ornière énergie, une pareille faute. Judas Erzberger s'en portait garant. Il y engageait sa parole d'honneur. Moins de six mois après cette promesse, jurée sur tous les Saints, Erzberger publiait dans le Tag une déclaration qui nous a été rapportée par un témoignage peu suspect, celui de la Nieuwo Ro\t tcrdamschc Co\ufaM. La Belgique, que le centre aimait de tout son coeur, avait été envahie, saccagée. Le Boche le plus acharné à notre destruction c'était Judas Erzberger. Vous vous rappelez sçs paroles fameuses! ,,La guerre doit être un instrument dur et rude. Elle doit être aussi impitoyable que possible. C'est là d'ailleurs un principe de plus grande humanité. Si l'on trouvait le moyen d'anéantir Londres tout entier, ce serait plus humain que de laisser saigner un Seul Allemand sur le champ de bataille, attendu qu'un moyen aussi radical amènerait une prompte paix. Semons la terreur et la mort. To\us les mmjens doivent nmis être bçtais.." Dans l'espoir d'anéantir Londres, Paris et sans doute Pétrograde, les amis d'Erzberger commençaient à se faire la main à Louvain, Visé, Dinant, Andenn.es et ailleurs.Et le centre applaudissait à ces exploits ! Avec toute l'Allemagne bie«i ou mal pensante ! Judas Erzberger appartient présentement au centre catholique, après avoir appartenu jad^s au parti anticlérical*. Ce n'est pa$ le

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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