L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 24 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5h7br8nf0x/
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^•''A'SSiSê'-TiBli^K^I \t%: cents pro «c©ntcsmes> arëiïcSGf 2Ï4 Juin 10fS «journal «!**p.ti«iie*i d.u maflii oaraissasit ^£'i?A*ifsteie*assn J?&te ©5? jwfre nojzr «te Familie. ^'~~;~7--T"~ ' f Bédactenr. en..Chê^: . CÖniiië"idê' Redaction':»,' Gustave Jaspaers. Pöup les annonces, abonoements et vente an numero, s'sdresser a l'Administratioti'dii journal: W.Z. VOORBURGWAL, 234-240. Telephone: 1775. Abonnement f En Hollandé II. 1.50 pap mois. payable' par anticipation l Etrangea»II. 2.Q0 „ 'rj^; Toutes les lettres doivent être adres'ëê'és; ou bureau die redaction: N.Z5. VOORBURGWAL 23^-240 Telephone: 3797. Charles Bernard, Chaifles Hérbiet, René' Chambry, ' ESniile " Painp'aré. Croirait-cn qu'en dépit des milliers de Croix de Fer distribuées aux troupes alle-mandes depuis 1© commencement de la guerre, on ri'ait pas encore découvert en Allemagne de héros véritablement national. Cela es-t cependant. Et ce nest pas faut© d'avoir cherché. Le „Hero Worship",] comme dit Carlisle, est une besogne bien ingra-te et bien changeaiite actuellement et les personnes obligeantes qui voudraient s'assu-ror la gratitude de l'empire n'ont qu a indiquer aux autorités compétentes un soldat, un marin ou un aviateur répondant aux conditions exigées d'un candidat „héros national". Il y a neuf mois, c'eüt été un© sort© de erime de lèse-majesté que de laisser entendre que Ie béros national allemand n'est pas précisément l'eanper-eür Guillaum©, et Ie vics-héros, Ie krcoiprinz. Mais les temps ont change. Non qu© l'ompareur ait perdu de sa popularité. Pas Ie moins du monde, mais c'est cette popularité même qui a change de caractère. Avant la guerre, elle était surtout militaire. Depuis la guerre, ©lie est devenue, comment dire? — civile. Civile, et comme apitoyés. „Notre ©mpöreur est devenu xrn vieillard". voila la phrase qu'on ©ntend partout en Allemagne, et les photographies des illustrés allemands, si kabile-ment retouchees qu'elles puissent être, nous montrent en effet un kaiser légèrement fripé. II n'©st pas un Allemand qui ne pense que l'empsreur ait fait 1'impossibie pour éyiter a 1'Allemagne l'inutile horreur d'un© guerrè mais on .n'est plus d'accord dans l'empir© quant a la science militair© déployée par le „Kriegsherr" pour assurer la victoire. D'oü affaissement ds la popularité dit© militair© d© l'emgereur- . Et augmentation de sa popularité dans le civil. On no pense plus en Allemagne comme autrefois: „Notre kaiser est épatant! On peuse: „Notre pauvre kaiser! Aimons-le bien, car' il est maiheureux!" Et si on 1'admire moins, oh l'aime plus et mieux, *t d'un amour réellenient filial..,. Et coinme il y a une hiërarchie, mêm© dans l'héroïsme, après le kaiser on pense a son fils aine. La aussi, déchet formidable de popularité. Au commencement de la euerre, le prince imperial était adore Je me rappelle l'avoir vu passer sous les Tilleuls 1© 7 ou 8 aoüt, dans son auto, sa casquett© iur l'oeü, l'air extraordinairement insolent La foul© ©fit dételé sa voitur© s'ü n avait été en automobile. On lui eüt baise lee mains si Ton avait- osé. On l'adorait vrai-ment a la lettre. Depuis, on 1 a bien oublie. On salt qu'il est „quelque part", en France, et cela suffit. On salt qu'il nVplus d© commandement ©ffectif, et cela rassure. Lui aussi, on 1© plaint un pen. „II n'a pwryoulu la giW'. Ah ouiche! II suffit dereliresa littérabure, au kronprina, sa chetive htte-rature militaire, pour savoir de quelle ar-deur il a-poussé a la guerre. Mais la guerre n'a pas fait ses affaires. Ni celles de bob.fre-res, qui se tien'nent, obscurs, prudents et un pen ironiques, loin du front de bataille Les Hdhenzollern qui, en somme, menent 1'Allemagne, se sont bien moms distingues dans cett© grande aventure qu'ils ont vou-ïue et préparée que d'autres families prm-cières d'Allemagne. Lee Lippe, lee Saxe-Meiningen, les Hesse ont perdu uncertain nombre de princes sur le champ de bataille, et un prince de Waldeck-Pyrmont, proche parent de Sa Majesté la Reine Mere de Hollands, est tombe également et en heros. 3L© prince héritier de Bavière commande en chef en Flandre francaise et le due de Wurtembeng en Flandre beige. Maas des fiohenzollern, on n'en entend plus parler. Et ce n'est pas parmi eux que le peuple alle-fciand trouvera le héros qu'il cherche avec tant de conscience et" de zèle! Ou alors? Parmi les militaires, on croyait cue ce Hindenburg, dont on parlait tant, il y a des mois, resterait la grande figure allemande de la guerre actuelle. Mais ses actions du vieux maréchal ont bien baisse depuis deux mois. On n'en parle plus du tout. Il serait mort, qu'il n'en serait pas question plus souvent. Symptoms tres grave: deux cafés Hindenburg ouverts re-cemment a Bruxelles ont fait faillite. Pau-ivre maréchal 1 Qui prendra sa place^ dans l'imagimatioii populaire? S©r,a-ce 1© general Von Kluck, célèbre pour avoir été battu sur la Marne, pour avoir donné a tous ses amis ides rendez-vous au pavilion d'Armenonville et pour avoir posé aux dits amis un „lapin" *—' reverence parler — considerable- Sera-ce le general von Heeringen, bien connu pour sa haine des vieilles cathédrales ? Sera-ce le general de Buelow, qui se brüla la cervell© devant Liege ? Sera-ce le general de Beseler, He „vainqueur" d'Anvers et le vaincu de iVerdun? Sera-ce enfin le general von jMackensen, qui se bat en Galicie et qui ac-jcépta la responsabiljté de cette terrible Campagne de Przemysl que Hindenburg re-'fusa' d'eutroprendre parce qu'il la jugeait F raeurtriere ? Les paris sont ouverts. Mais ;jBOmme disait Alphonse Allais, tous ces iHorns manquent un peu de reluisance... • Cherohons parmi les marine, maintenant, efc même parmi les squxmarins. II y avait Je lieutenant Weddingen, qui 'torpilla trois èroisepjiB axiglais dans la mer du Nord. Mais iWeddtoggn compie.lai juatn^nt-de Roland a '"Ta^fe d'un héros •Inwlh^eureusè- ment il est mort. Je crois qu'op s'ocoupe de lui élevier une statue. Fort bien. Ilv.'y, a; aussi Heröing qui, dit-on, commanidait te" sous-marin qui torpilla si oourageusemenit la' „Lusitania". Et il y a enfiu le lieute-nant-capitaine von Mueoke, qui fit partie de l'équipage de l'„Etmden" et qui par-vint a's'échapper lors de la destruction.de son navire et a. gagner la Turquie amie et allié© après de remarquables ©t vraiment passionnantes aventures. Done, trois héros navals : Un mort, un pirate et un capitaine d'aventures. Cela aussi manqu© de reluisance. 'f^jïüi Re&tent Zeppelin,. M. von Bissing, dit lo Bien-Aimé, et le maréchal turc von der Goltz. Hélas 1 René Feibelman -in ,^^w>- $fy-g-è*frp^mi. Voici un article fort significatif de la ,,Frankfurter Zeitung" sous le titre: Un discours intelligent. „La session du Landtag prussi«n sera „close jeudi prochain et la nouvelle ses-„sion„ no sera pas oonvoquée avant l'autom-„ne„. La date pour rait dépendre de la mar-„che„ des événements militaires. Le Herren-„liaus„, a qui il restait moins a faire encore „qu'au Landtag, a tenu aujourd'hui sa „dernière séance et elle a été close par le pré-,,sident,,, Mr. von Wedel-Piesdorf, qui fut „de 1880 a, 1890 un excellent président du „Reichstag, plus tard, pendant löngtemps, „ministr© de la maison royale, en un discours ,,qui s'est caraotérisé avantageusement par „rabsence des exagérations d© maints au-„tres„ discours et qui, tout en manifestant „un patriotisme ferme et confiant, ne perd „pas de vue que les decisions finales doiveat-„encore„ se produire. C'est la un fait que, „de plus en plus, beauooup de poli-„ticiens„ et de partis negligent, lors-,,qu'ils pensent, pour des raisons _di-„ verses, ne pas pouvoir assez rapide» „ment établir, jusqu'au moindre détaü, „ce qui doit être obtenu en toutes circon-,,stances,,, lórs de la paix future. Le prési-„deut„ du Herrenhaus 'a dit simplement: „Nos armées ont remporté avec une bra-,,voure,, plein© de sacrifices des victoires qui „nous remplissent de la certitude que nous „obtiendrons unepaix honorable, telle que „nous le souhaitons tous." L'assemblée a „aocueilli ces paroles par des applaudisse-„ments„ et, en fait, ©lies indiquent le mini-„mum„ d© os qu© tous, sans distinction de „partis ou d'intérêts écqnomiques, souhai-„tent„ ©t espèrent avec confiance. Et le pré-, ,sddent continua: , ,La forme de cette paix „est dans les mains de Dieu.- Et si elle „sera a. prévoir lors de notre prochaine „reunion, c'est ce qui se soustrait encore „a. notre jugement." ,,Par ces paroles, il est reconnu (ce qu'il „aejnble que toua ceux qui &e livrent ac-,,tuell©ment,, a des manifestations poütiques „ne font pas) qu'én dépit de la resistance „héroïque de nos troupes a, l'Ouest et de „Fapparente et incessaaite marche victorieu-„ses„ des armées alliées a l'Est, la situation „militaire et poUtique of f re cependant en-,,core,, des diffioultés, qui, nous en avons ,,la certitude, seront surmontées, mais em-„pêohent„ cependant d'établir des mainte-,,nant,, des programmes qui ne pourroiit „l'être raisonnablement qu'après qu'on „aura vaincu ces difficultés. Il y a encore „autre chose a méditer dans le discours de „Mr. von Wedel—Piesdorf: „On dit sou-„vent„ que nous devons obtenir une paix „qui nous garantisse contre le retour d'a-„gressions„ pareilles a, oelle que nous subis-„sons„ actuellement. Selon ma conviction, il „n'existe pas de paix de ce genre. Plus „nous sortirons grands de la lutte, plus „grand sera l'effort d© nos adversadres pour „nous arracher par une nouvelle coalition „oe qu© nous aurons conquis. Notre sécurité ,,ne repose que dans notre propre force et „dans le maintien et la culture de l'esprit „avec lequel nous sommes entrés dans cette „guerre et -pair lequel nous avons vaincu jus-,,qu'a,, présent." „C'est la un discours rempli d'intelligence „politique, plein de confiance, mais dépour-„vu„ de jactance."- . Si nous comprenons bien, cela signifie: nous aliens taoher d'obtehir la paix, nous esaierons d'abtenir que l'on tienne tout ce qui s'est passé pour non avenu et nous re-commencerons a, nous armer pour reprendre bientot ce qui ne nous a pas réussi maintenant. Nous avons vu souvent au cirque 1'in-cident du clown disant a, 1'August©: „Nous allons boxer. Quand je dis: on commence, on commence; quand je dis: halte, on cesse-" Et Auguste d© recevoir des talo-ches auxquelles il ne parvenait pas a répon-dre, son adversair© arrêtant 1© combat cha-qu© fois qu'il lui avait décoohé un *coup. Malheureusement pour ©ux, les Alleimands n'ont pas a, faire a, des Augustes naïfs. En tous cas, le ton de ce discours et celui du commentaire de la „Frankfurter Zeitung" sont bien moins enthousiastes que les claironnades dé naguère et n'est-il pas ca-ractéristique que cette moderation s'exprime au coeur de la Prusse, alors que les Bavarois et leurs dirigeants se livrent a des péane qui ne &ont plus .dejaison^ A Bruxelles. Le Conseil communal d'Anderlècht a pris l'initiative d'organiser méthodiqueotnent un Service d'inspection des denrées alimentaires. Les analyses sont faites gratuitement. * # # Encore pour les collectionneurs de documents : Arrets, Art. ler. Les founiitures d'liuiles de'- gi'aissage se font en Belgique.par l'entremise du „Bureau central des huiles de graissage" a Anvers, qui dépend du Chef de 1'Administration prés le Gouverneur general. La repartition de ces huiles se fait avec 1'aide de la Direction des mines a Liége, Mons et Charleroi. Art. 2. Le „Bureau central des huiles de graissage" déslgne un certain nombre de maisons du pays qui, seules, ont le droit et l'obligation de livrer des hujles de graissage aux consommateurs. Les cams de ces maisons seront publiés dans le „Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire beige occupé" par les soirfs du „Bureau central des huiles de graissage." pes maisons doivent observer les presentations du „Bureau central", spécialement celles concernant le traitement et la repartition des huiles et l'obligation de vendre aux prix fixes. Art. 3. Les détenteurs d'liuiles de graissage, qui ne sont pas au nombre des maisons mentionnées a 1'article 2 ne peuvent vendre leurs huiles qu'a ces maisons. Art. 4. Les frais nécessités par le fonctionnement du „Bureau central" seront couverts par les maisons designees conformément a l'article 2, selon les instructions spéciales du „Bureau central". Art. 5. Les contraventions au présent arrêté seront punies d'une amende de 5,Q0O francs au plus et l'huile, objet de la contravention, pourra être confisquée. La peine sera determine© par le Gouverneur general qui décidera également s'il y a lieu do confisquer l'huile. Si la confiscation n'est pas possible, elle sera remplacée par le verspment de la,contre-valeur de l'huile ou, si cette valeur no peut être iétablie, par le versement de la somme qui semblera équivalente. Art. 6. Le présent arrêté entre immédiatement en vigueur. * * * Deux nouveaux magasins viennent de s'ouvrir a Schaerbeek pour le débit des denrées de première nécegsité, ce qui en fait quatre jus-qu'ici. La commune ëst intervenue dans la constitution de la Société cooperative intercommunale pour 1' achat de vivres pour une somme de 275,000 francs. * * • Il existe dans la capitale une oeuvre d'encouragement et . de relèvement intellectual et moral de la classe ouvrière, . sous la présidence de l'échevin Jacqmain et sous le patronage du ministre du Chili. Parmi les organisateurs dé-voués, il faut citer MM. Mélant, du Chastain, Rijmers,' Belot-Thiébaut, Cafart, Harroy, Bro- hart. * * • Un individu sans vergogne signe du pseu-donyme de Mare de Salm dans „Le Bruxel-lois". Le style c'est l'-nommè, a dit Buffon. Done, ce Mare de Salm est Allemand. Il se fait adresser une lettre de felicitations par „un fidele lecteur". Nous savons ce que cela signifie. Ceci a propos des families belges qui ont des parents sur les deux fronts, allemand et beige. Et, tout de suite, l'admirateur de Mare de puiser dans le Gotha. „Et certains Belges en délire, s'écrie-t-il, voudraient que, par suite de la guerre actuelle, notre familie royale se brouillat a mort avec ses plus proches parents. „Dans l'armée, la magistrature, la noblesse, la haute finance, 1'industrie, etc, comme dans le peuple, beaucoup de families sont apparen-tées" a des families allemandes. ,,Faudrait-il done, pour plaire a nos patrio-tards, faire cesser après la guerre les sentiments d'affection qui liaient les membres belges et allemands des families susdites avant la guerre? „Personne, a moins d'etre „un monstre imbecile" — comme vous l'affirmez, M. Mare de Salm, si énergiquement — n'oserait soutenir une these pareille. „Continuez done, Monsieur, avec votre franchise et votre courage coutumiers, a dire la vérité a la tourbe de patriotards qui, par leurs menaces, essaient de terrifier en Belgique tous ceux qui ne pensent pas comme eux. „Avec votre franchise et votre courage coutumiers?" Ne trouvez-vous pas qu'il va un peu fort, ce Mare allemand? * * • Neuf victimes de la guerre feposent actuellement au cimetière de Laeken, dans la pe-lousé réservée aux soldats morts pour la patrie.' Ce sont d'abord le capitaine commandant Théo-phile Stiellemans, du ler regiment de carabi-niers, tué le 25 aoüt 1914, a l'age de 46 ans. Puis, le musieïen gagiste Philippe Leermaas, du même regiment, tué le 29 octobre 1914; Charles Bothe, caporal au 8e regiment de li-gné, tué le 22 aoüt 1914; Leopold Stroot, caporal au génie, tué le 24 janvier 1915; Jean Van Camp, éoldat au ler regiment d'artillerie, tué le 2 octobre 1914; Léon D'Haeseteer, du tie regiment de ligne, tué le 12 septembre 191-1; Honoré De Ryck, du 5e regiment de ligne, tué le 12 septembre 1914'; Otto Crispeels, du 9e regiment de ligne, tué le 6 novembre 1914, et Victor Swolfs, du 11e regiment de ligne, tué le 6 aoüt 1914. La pelousè réservée aux soldats morts pour Ia patrie, au cimetière de Laeken, peut con-tenir une centaine de tombes; elle est située a 1'angle de la grande allee circulaire, derrière l'église. Ellè est divisée en bandes bordées t'e pierres blanches. A la tête de chaque tombe, on voit une pierre blanche, d'une hauteur, de 1 m. 50, sr.v laquelle figure eh bas-relief lo lion héraldique de:la Belgique avec la devise „Gloria victis" en lettres noires. Chaque tombe, qui est également entourée d'un encadro-jnent en pierres blanches; disparai.t sous les fleurs. Les allees sont separées par des arcades formées de roses grimpantes. Ce. coin du feimetière est admirablèment entretenu. A Anvers* Void un© petite nouvelle anversoi&e qui a fait grand bruit ici, comme vous allea •pouvoir en juger, nous écrit l'un de nos correspo.ndante: l'hotel Weber a été ferme et son digne propriétaire arrêté, jugé et condamné a deux ans de prison par ses Maitres, par ses 'bienfaateura, par ceux qui le sal'ariaient jadis! Cette condamniatioa, les Allemands ne l'ont pas prononcée parce que Weber avait été dénoncer a, la komman- dantur la presence d© son füs a Anvers. Au contraire: c'était un© preuve, aux yeux des scribes, de loyalisme envers la puissante et noble Germanie. „L'Echo Beige", en son temps, a raconté par le menu cette chose inqualifiabl© et qui nous mon- t-rait Nicolas Weber comme l'homme 1© plus méprisable qui soit. Mais, n'anttcipons pas: ^Depuis l'arrivée de von Beseler, Weber .avait rouvert son hotel. Il allait avoir la J clientèle de ceux qui, si löngtemps, lui i^avaient fait gagner eecrètement belle et Igrosse galette; l'or allait affluer dans ses icoffres-forts. Il ne s.'était pas trompé, avec jfcett© consideration qu© c'était de l'or.belg3 - qu'il allait-recevoir en paiement.- H était fdéserteur allemand ! La belle.affaire. L'état- , major de Berlin qui avait des ramifications ;jusque (et surtout) dans les1endroits 1-es j mieux fréquentés de not-r© viïle savait, .mïeux qu© quiconque, la Vialeur et 1© passé 5de' Nicolas Weber. Un homme de toute iconfiance pour l'état-major!1 _ -ïj y avait .coanme ca de par le mooide quantité de •deserteurs allemands dans le6quels certains ^avaient la sottise d'avoir confiance, sous le iprétexte qu'ils avaient refuse de porter !es 'armes en Allemagne. Mais, parce qu'ils ont eu la lacheté d© fuir les obligations militaires que leur gouvernement leur imposait, s'en suit-il qu'ils n'aiment plus leur payst Trop de gens ont mal raisonné et, comme Weber se faisait passer 'pour natu- - ralisé beige, ils ne craignaient pas d'enfaire leur confident. Nous avons vu souvent, avec regret, des officiers 'supérieurs,les premiers magistrate de la ville, en conversation intime avec ce cafetier dangereux. Mais lorsqu'il fut revenu avec von Beseier, les coquilles tombèrent des .yeux de ceux qui lui avaient accordé une trop aveugle confiance. Et, comme s'ils s'ètaient donnés le mot, aucun Beige ne fréquenta plus l'établissement de l'indésirable pruscot. Beaucoup d'officiers quittèrent a leur tour l'hotel, 1© restaurant ou le café, lors-qu'ils appriren-t que Weber avait déserfcé jadis. Malgré les services que Nicolas Weber avait rendus a, son payston lui tourna le dos. „Gotti straf© Nicolas Weber!" Il en fit bientot la constatation : les affaires ne marchaienit plus du tooit. Et, comme il await ferme une première fois son établissement lorsque les Belges vinrent au pouvoir a Anvers (j'entends lorsquè les tout puis-sants botohes eurent ét-é reconduits a la gare), il ferma un© seconde fois boutiqu© après qu© 1© triomphe é& von Beseler eüt été fêté par l'absorption, pendant plusiêurs mois, de bouteüles de Champagne. Ces notes de vins et de spiritueux, consommes uni-quement par des Allemands, devaient s'éle-ver, en effet, a, une somme fantastique? Ma'is c'était encore trop peu de chose aux yeux de l'hannête Nicolas qui voulait se venger de ceux qui 1'avaient ènfumé, uh jour, comme un jambon d'Ardenne, aters qu'il demeurait obstin'ément cache dans la cav© au moment même oü, dans son hotel, dinaient les gendarmes en garnison. a Anvers et logeaient les grosses.legumes d© nos ministères... Il y aura d'aiMeurs, a c© sujet, une question de responsabilité a soulever: d'oü vient qu'un Allemand dangereux ^it pu résider dans une position fortifiée alors qu© tous ses oompatriotes et amis en avaient été chassés? La question est grave et il sied que des puniitions soient infligées au. jour du reglement des comptes. Voici done Weber en possession d'une estimable liasse de notes visées par les buveurs en uniforme ét que devait payer la ville d'Anvers, bien entendu, représentant une population dont plus de la moitié doit reeourir a, la bienfaisanc© publique ou aux bienfaits de comités d'alimentation hispano-américains! - La morale de ceci est facil© a, tirer... Poursuivons! Weber ne trouva rien de mieux que de falsifier outra-geusement les factures a, présenter a l'hotel de ville se disant, non sans raison, que ]ea Allemands avaient la reputation d© boir© sec et qu'on n'y regarderait pas a, payer quel-ques milliers d© flacons qui n'avaient pas été entamés. En quoi il se trdmpa. Il se trouva, en effet, quelqu'un pour verifier minutieusement la note des banquets que s'ètaient offerts, sur le porte'-monnaie des pauvres Anversois, les freiherr Von K. et von K. K. de Mayence, de Cologne, de Berlin et d'autres lieux. Pot aux roses ren-versé, enquête adroitement menée, plainte déposée et arrestaition de l'honnête Nicolas par les Allemands eux-mêmes qui n'étaieut pas fachés de montrer que la justice allemande n'est ni borgne ni avet%i© et qu'ell© s'exerce envers celui qui a tort, quel qu'il soit,, suiyantla .forte payote . d'.ug ;gfffeier j prussien dans un cercle oü fréquentent des gros commercants belges». (Hilarité générale, mdis discrete). Les Allemands sonïï rarement d'accord entre eux. La Kommamdiantur d'Anvers voulait atteindxe le deöerteuir sou^ le couvert du coimimer9ant sans scrupule. Elle y par-vint et, quand la Kommandantur de Bruxelles qui „savait" les services rendus jadis par le deserteur s'initerposa, il était trop tard. Le scandale avait éolaté comme un obus de 42: rien &, faire! Le tribunal se reunit et décida de frapper Weber de deux auinées de prison! Il les passé actuellemeint a, la forterësB© de Hammerstéin pres de Co-blence et réfléchit .avec amertume, sans doute, a la bonne ville d'Anvers d'oü il est définitivement banna. Mais a Anvers, je puis vous assurer qu© la mésaventure d© ce imalhoiinête ©spion a beaucoup diverti tout 1© mond© et on souhaite un sort semblabl© a quelques-uns des gros commercants boehes de la place qui firent de tous temps de l'espionniage pour le compte de 1'Allemagne et qui, introduits partout et ayant même le pas sur la majorité des Belges, étaient mieux a, même que quioonque de voler ucs eecrets militaires ©t commerciaux. Et üs ne s'en firent pas faute, vous pouvez m'en croire! P.S. rAu moment de mettre sous presse, notr© correspondant d'Anvers nous apprend que Weber, beneficiant d'un© clémence toute particuliere, est sorti de prison et ëst rentré a. Anvers. Nous publierons les détails dans notre numero de demain. A Gand. Oette note intéressera sans nul doute ceux de nos lecteurs qui habitent Gand. Elle a trait a la taxe spéciale sur le revenu cadastral. (Ancienne taxe des pauvres). Un nouvel exposé en a été fait au College. Messieurs. Comme suite aux observations presentees dans une precedent© séance, M. Dauge propose de modifier l'art. 8 comme suit,, a dit M. Anseele: Art. 8. — Deux ou plusiêurs contri- buables ne pourront être imposes a raison de l'occupation ou d© r©xpio£tation d'un 'mêine immeuble, 1© prinrapal'-oecupant étant ■eeur.passilEile d© la taxe. Dans le cas oü il n'y a pas de principal occupant, par le faj»j que le propriétaire donne directemont en location des parties de maison ou appartements a. divers .occupants, chaque parti© sera oonsidérée comme habitation distincte, conformément a, la disposition de l'art. 8 de la loLdu 22 juin 1822. (•§ a). — Touitefois, &i le revenu cadastral de l'immeuble ainsi donné en location n'ex-cède pas fr. 300, la taxe sera duo par 1© propriétaire. Ou bien: (§ b.) — Toutefois, sï par suite de la division opérée entre les locataires, aucun d'eux n'était passible de la taxe, celle-ci serait due par le propriétaire pour la to-talité de l'immeuble. Le College est d'avis que le (§ a) ne peut être admis, parce que l'exonération des pro-priétaéres de batiment dont le revenu cadastral bati dépasse fr. 800, constituerait un© exception difficile a. justifier. D'autre part, le (§ b) ferait ex©mpter partiellement les batiments importants, dès qu'un des habitante ou occupants serait impose pour la somme de fr. 5, minimum de la taxe. Nous estimons qua dans les cas de l'es-poce, la taxe devrait être établie a raison de la totalit© de l'imnieuble et que le (§ b) devrait être complete comme suit: (§.b 2e partie). — Dans le cas contraire, e'est-a-dire lorsqu'un ou plusiêurs habitants ou occupants sont soumis a, la taxe, 1© propriétaire sera passible de la partie de l'im-position qui cohstitue la difference entre le mOntant des taxes imposées aux habitants ou occupants et celle a attribuer a l'immeuble en entier. M. Dauge, oonsulté a ce sujet, est d'avis que cette-dernière partie serait d'une application trop compliquée. Il préféré, si sa proposition ne peut être admise, que l'article 8, tel qu'il figure a l'exposé du College, soit maintenu-* *.* Les facteurs des postes ont reju dernièrer ment un bulletin leur demandanb s'ils re-prendraient prochainement le travail. A deux exceptions prés, la réponse fut negative, unanimeinent. II est juste d'ajouter qu'ils ne devaienit reprendre le travail que sous le controle de nos ennemis.. Leur repons© est dono des plus digne. .*.- * • --M. Coppieters, le sénateur socialiste de Gand, vient de faire une interessante communication a l'TJniondes Villes sur la reconstruction des habitations détruites au cours de la guerre. De 1'avis de M. Coppieters, il serait haute-ment regrettable que l'on mit trop de hate dans la restauration des villes de Dinant, de Termonde, de Dixmude, d'Aerschot, de Lou-vain. II y a lieu d'élaborer un plan d'ensemble et de le bien étudier dans tous ses détails. — Mais, objectera-t-on, quel sera le sort des families sinistrées en attendant la restauration des cités détruites ? M. Coppieters propose la construction d'abris provisoires, constructions légères 'édifiées a l'aide de matériaux a bon marché. L'honorable sénateur socialiste de Gand a demands a de nombreux architectes de lui soumettre des plans et il lui en. est venu de' tres interessants. Ces abris provisoires ne seraient pas edifies a 1'intérieur des cités a reeonstruire, mais „extra muros", afin de.jte pomt SSSSÖ^ travaux jjLe re^onstruc|j.ogj! A Termonde. La seule falbrique qui travaille en .ce moment est la fabrique de eouTêrtures B^niot» * * * 'Le „Wurtemiberg Brücke" construit sur PEscaut par les Allemands est tout: a fait tei> miné. ITne voie ferrée y a été installée. Termonde est toujours reliée par ohemin de fer a Bruxelles et a, Lokeren. es fabrlques d'explosifs --|[ en Allemagne. Nous avons siignalé dernièrement les efforts considerables et toujours grandassaiiits realises par les piuissaneeS^de la Quadruiple. Entente dans la fabrication des expiosifs. Nous tenons d'un clrimista repute les details suivants sur oe que font nos- ©nns&mis dians le même ordre de preparation-. On a été surpris de voir les Allemands, qui paraissaieut, disaitaan, manquer rc&ti-vement de munitions a, un moment doiuné (février, mars et avril), les prodiguer brus-quement en Galicie, dans leur offensive centre les Russes. Ota. en a' comclu qu'ils devaient avoir trouvé, chez eux, le secret d'une fabrication qui peut se dispenser des procédés d'O&twald, exigeant des chutes d'eaui ou une conBommation. considerable de charibon pour produire rénergie élec-trique nécessaire. Il senublerait qu'a Oippau, prés de Ludoiw%sliaJein, 1© procédé d© Ha-ber, basé sur 1'oxydation d© rammoniaque, soi-t pratiquemeint utilise et que les Allemands, pour obtenir les produits nitres entrant dam® la «imposition des expiosifs, pUiissent aimsi se, passer des nitrates étraa-gersgers..tls obtiendraiemt l'aoide nitrique sans dépense d'énergie, grace aux sacrifices consentis en faveur de Haber, qui depuis la guerre aurait perfeotionn© 1© procédé dont il est l'inventeur. Peut-être veut-on dissi-muler sous un paradoxe scientifiqu© les béniéfices d'une óontrebande puissamment organisée. Il se.peut, en effet, que les procédés de Haber n'aient pas mieux abouti que ceux d'un autre chJstniste allemand qui préten-dait avoir fetoiqué ~'.-quaranite toimes-^de caoutchouc artafioiei dont il n'a jamais pu montrer un centigramme. La réalité d'un gigantesque effort de production n'en est pas moins csrtaine. H suf-fit de passer en revue les principales usines de produits ohimiques transformées en fabriques d'explosifs. Voici la Griesheim Elektron, sur I© Mein, dont les succursales multiples se trouvent a Mainthal, Spandau, Kup:persteg, Bitterfeld et Rlièinfelden, dans le grand-duché de Bade, et oü l'on fabrique du olilore liquide, des expiosifs, des alcalis caustiques. La Griesheim a ses usines raccordées a des lignes de dhemins de fer, des chemins d© halage et des routes; elle possède un materiel de wagons spéciaux pour le transport des produits. »f- Voici, a Mannheim, les usines du dooteur Weyl, fabriquant l'acide picrique; les établisse-ments Leopold Cassella, a Mainkur, pxès de Francfort-sur-le-Mein, et qui avaient des succursales, en Francs, a, Lyon, en Russie, a Riga. L'usine de Mainkur est reiliée au chemin de fer Franofort-Hanau. Voici, la Farbsnfabriken vorm. Fr. Paver, a Eiber-feld, et qui avait des succursales, en France, a, Fiers, dans 1' Orne, et en Russie, a Mos-' oou- Ces usines produisaient, avant la guerre, une infinite de produits pihlarmaceu-tiques aux ncans extraordinaires.. G'est

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